• il y a 2 mois
La bande de “Perrine jusqu’à minuit” réagit au discours du président du groupe "Les Indépendants" au Sénat en réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier à la Chambre haute, ironisant  sur un éventuel gouvernement NFP.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vous avez été promu ministre des Finances dans le rêve du président de groupe indépendant au Sénat. Claude Malluret, écoutez.
00:08— En écoutant tout à l'heure l'analyse de la situation politique par le président du groupe socialiste,
00:14j'ai eu brusquement une sorte de cauchemar éveillé, M. le Premier ministre. J'étais ici, à cette tribune,
00:24et en face de moi, à la place où vous êtes, ce n'était pas vous. C'était Lucie Castet.
00:31— Rires et applaudissements du public —
00:37À ses côtés, Sandrine Rousseau, ministre des Finances et de la Décroissance, Sophia Chikirou, garde des Sceaux,
00:46Aymeric Caron, ministre de l'Écologie et des Insectes, Sébastien Delogu, ministre de la Mémoire et des Anciens Combattants,
00:54Louis Boyard, ministre du Développement durable du cannabis, et Jean-Luc Mélenchon, ministre des Affaires étrangères
01:02et de l'Amitié avec la Russie, l'ESBOLA et l'Alliance bolivarienne.
01:06— Alors avant de vous faire réagir, Sandrine Rousseau, c'est quand même Anna qui a repéré cette séquence,
01:10qui nous a dit qu'il faut absolument diffuser ça. — Non mais c'était au Sénat. C'était cet après-midi.
01:13C'était donc la réponse du président du groupe Les Indépendants, Claude Maluray, à la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
01:22Donc Claude Maluray, membre du parti d'Édouard Philippe, un horizon connu pour son éloquence, son sens de l'ironie, n'est-ce pas,
01:29dont il fait la démonstration. Il a fait un tabac au Sénat, vraiment un tabac, sur tous les bancs.
01:36Sandrine Rousseau, est-ce que ça vous fait rire ? — Mais Éric Ciotti m'avait, pour alerter le peuple et pour effrayer le peuple,
01:42avait dit que je pouvais être ministre de l'Intérieur. Je voudrais juste dire en français que je pense que nous aurions une toute autre politique
01:50et que peut-être qu'il faudrait quand même réfléchir aux libertés que ça va nous créer.
01:53— Voilà, attendez, vous avez le choix. Vous choisissez ministre des Finances ou ministre de l'Intérieur ?
01:57— Les deux, pourquoi pas. — J'attends la proposition. J'attends le coup de téléphone.
01:59— Non, elle préfère l'Intérieur. On sent que l'Intérieur, ça vous honnête.
02:03— Je pense que j'aurais une politique assez différente.
02:05— On sent que la chance de la gauche peut repasser dans les mois qui viennent pour constituer un gouvernement à deux conditions.
02:10D'évidence, la condition de ne plus dire le programme du Front populaire, tout le programme du Front populaire comme l'avait fait Jean-Luc Mélenchon,
02:16donc de vous ouvrir avant composition du gouvernement vers le centre-gauche. Deuxième condition, sans doute, d'avoir une autre candidate
02:23ou un autre candidat que Lucie Castex a incarné la première tentative, par exemple Bernard Cazeneuve. Est-ce que ça vous irait ?
02:29— Mais Bernard Cazeneuve n'est pas mon dénouement au Front populaire. Cela ne vous aura pas échappé.
02:33— Mais sur ces deux conditions, vous reconnaissez que ça serait possible ?
02:36— Je vous dis qu'il y a eu une étape qui a été ratée et que cette étape, c'était une personne issue du nouveau Front populaire.
02:43Donc c'était la proposition de Lucie Castex. Mais pourquoi pas quelqu'un d'autre a priori ?
02:46Mais Lucie Castex était une candidate absolument parfaite. Et donc si elle avait une motion de censure dans les semaines qui suivaient sa nomination,
02:54eh bien il y aurait eu derrière une discussion sur de nouvelles bases. Et en fait, c'est ça qui a été raté par Emmanuel Macron.
03:01Et la question que je me pose, c'est pourquoi n'a-t-il pas voulu aller là-dessus ? Et je pense qu'en fait, il avait extrêmement peur
03:08que même en quelques semaines, même en quelques jours, eh bien il y ait des réformes qui passent, comme la réforme des retraites.
03:14— Tout à fait. — Eh ben oui. Donc c'est un problème, parce qu'à la fin, c'était une volonté démocratique.
03:18— Il avait peur de ça, parce qu'il pensait que ça allait détruire l'attractivité économique de la France, que les investisseurs allaient partir.
03:23Et il avait peur surtout de perdre du temps, parce qu'il se disait que ça va durer 3 semaines, 4 semaines. Il y aura une motion de censure.
03:28On aura perdu du temps et découragé les investisseurs. C'était sa double peur.
03:32— Oui, c'est-à-dire qu'au nom du PIB, on sacrifie et la démocratie et notre planète et le social.
03:36— Au nom de l'emploi, vous dirait-il. Voilà. C'était son argument. — Non, au nom de la croissance, au nom d'un point de PIB.
03:41Et en fait, le point de PIB coûte très cher en vie et en espoir en avenir aujourd'hui.

Recommandations