• il y a 2 mois
Laure Lavalette, porte-parole du Rassemblement national à l’Assemblée nationale et députée du Var, était l’invitée du Face-à-Face de ce mardi 1er octobre. La députée a notamment répondu à des questions sur la possible censure du gouvernement Barnier. Des questions sur le budget ont également été abordées ainsi que le procès des faux assistants parlementaires en cours, où Marine Le Pen et 26 autres personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris. 

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Transcription
00:00BFM TV face à face, Apolline de Malherbe.
00:09Il est 8h32 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Laure Lavallette.
00:13Bonjour Apolline de Malherbe.
00:14Merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:16Vous êtes députée Rassemblement National du Var et vous êtes également la porte-parole du groupe Rassemblement National à l'Assemblée Nationale.
00:23C'est là que ça va se jouer aujourd'hui avec ce discours de politique générale.
00:28Le groupe RN est aujourd'hui le plus nombreux. Vous avez donc un certain pouvoir et en même temps, est-ce que vraiment vous allez l'utiliser ?
00:35Est-ce qu'au fond, vous ne bluffez pas ?
00:37Vous avez raison. Au sortir de ces élections, malgré les magouilles, nous sortons quand même le plus gros groupe d'opposition à Emmanuel Macron.
00:46On est 143 avec nos alliés de l'UDR.
00:49Vous savez, bluffer, nous, nous voulons simplement que les aspirations des Français soient respectées.
00:56Au soir du second tour, malgré ces magouilles-là, les Français veulent toujours moins d'immigration, plus de sécurité, plus de pouvoir d'achat.
01:02Nous serons intransigeants. Nous serons la vigie, je veux le dire aujourd'hui, du peuple français à l'Assemblée Nationale.
01:08On va l'écouter point par point, mais globalement, l'attitude qui consiste à dire que nous pourrions censurer le gouvernement Barnier, j'y crois pas. Je ne vous crois pas.
01:17Ce qui est certain, c'est que la censure, ce n'est pas un jeu, la censure.
01:21On ne censure pas, a priori, comme peuvent le faire l'extrême gauche, qui veut bordéliser toujours nos institutions.
01:28C'est très sérieux. Nous, nous allons voir. D'abord, on va donner, entre guillemets, la chance au produit.
01:33On va bien voir ce que va faire le gouvernement Barnier.
01:36Quand on écoute Bruno Retailleur, on a bien compris qu'au niveau migratoire, ils avaient compris ce qu'attendaient les Français.
01:41Je suis moins certaine, quand on entend le garde des Sceaux, qu'il y ait un tournant sécuritaire.
01:46Néanmoins, voilà, encore une fois, on ne peut pas, a priori, censurer. Voyons ce que ça va donner.
01:51Vous savez, on juge un arbre à ses fruits. Pour l'instant, on n'a même pas de budget, on n'a rien.
01:55Vous regardez l'arbre, vous reverrez, mais un de ses fruits, c'est quand même Bruno Retailleur.
01:58Vous venez de le citer. Et c'est vrai que lors de la valette, je me dis, ça fait un mois qu'on dit le RN tient le gouvernement entre ses mains.
02:07Est-ce que ce n'est pas l'inverse ? Est-ce que désormais, avec une carte comme Bruno Retailleur, qui, vous le dites bien,
02:12finalement, prône ou en tout cas a les mêmes objectifs que vous, c'est vous qui êtes coincé. Vous ne pourrez plus le censurer.
02:17Vous avez raison. Quand on écoute Bruno Retailleur, je l'ai écouté comme vous chez votre collègue Darius Rochebin,
02:22on a l'impression que c'est un porte-parole du RN. Il a compris, l'étonnant, les aboutissances que les Français veulent sur l'immigration.
02:27Mais moi, je vais vous dire, je suis assez attentiste parce qu'on les connaît, les LR. Et M. Retailleur vient de cette famille politique.
02:34Il parle souvent comme nous en campagne électorale. Et puis, au moment de gouverner, il gouverne comme des macronistes.
02:40Souvenez-vous, il était rentré plus d'immigrés légaux avec Nicolas Sarkozy que Lionel Jospin juste avant.
02:45Bon, il n'empêche que c'était toujours la moitié moins de ce qui rentre aujourd'hui légalement puisque c'était 250 000 sous Nicolas Sarkozy
02:52et que nous sommes à 500 000 d'immigrés légaux par an. Donc, encore une fois, est-ce que Bruno Retailleur va avoir cette volonté politique ?
02:59On a l'impression qu'il l'a. Et je vais vous dire, tant mieux. Ce sera ça de moins à faire, tout ce qu'il aura fait, pour quand nous arriverons au pouvoir.
03:06Porte-parole du RN, c'est le baiser de la mort.
03:09Pas grand-chose de changé. Regardez dans son discours pendant une heure.
03:13Vous prenez tout.
03:14Oui, sur ces mesures, effectivement, pour lutter contre l'immigration, on prend tout.
03:18Quand vous voulez expulser les délinquants étrangers pour protéger nos enfants, comme les tristes faits divers nous le rappellent,
03:26on ne peut être que d'accord. Quand vous voulez remettre une double peine, on ne peut être que d'accord.
03:29Quand vous voulez maîtriser les flux migratoires, quand vous voulez choisir qui rentre sur votre sol
03:35et quand vous voulez expulser ceux qui n'ont plus rien à y faire, bien sûr que je prends tout.
03:39Il a dit également, l'État de droit, je le cite, ce n'est pas intangible ni sacré.
03:44La source de l'État de droit, c'est la démocratie, le peuple souverain. Est-ce que vous aussi, vous pourriez dire cette phrase ?
03:49Mais bien sûr que la source de l'État de droit, c'est la démocratie.
03:52Et si quelqu'un, sur l'échiquier politique, peut me dire qu'il y a quelque chose au-dessus de la démocratie,
03:57alors là, on peut en parler, mais il faut me réinviter pendant quatre heures, Apolline de Malherbe, et les vingt minutes ne suffiront pas.
04:02Moi, je pense que ce qu'a voulu dire, je ne suis pas là pour être l'avocate de Bruno Retailleux,
04:06je ne suis pas là pour être son avocate.
04:10Moi, ce que je comprends, c'est de dire que l'État de droit n'est pas immuable,
04:13et j'ai entendu Laurent Fabius dire à peu près la même chose,
04:15et du moment où la loi ne protège plus, il faut changer la loi.
04:18Et on voit bien, dans la triste affaire de Philippines, que vraisemblablement,
04:22tous les magistrats disent que finalement, la loi avait été respectée,
04:25qu'effectivement, il n'a pas purgé sa peine en entier,
04:28puisqu'il y a ces remises de peine, qu'il était en cras et qu'il a été relâché
04:31comme nombre d'immigrés illégaux qui sont en cras.
04:35Mais voilà, quand ça ne protège plus, alors il faut changer la loi.
04:38Et effectivement, de faire en sorte, en centre de rétention administrative,
04:42Il s'agit des centres de rétention administrative dont il avait été libéré.
04:46Une idée pour nous protéger, pour protéger nos enfants,
04:49c'est effectivement cette expulsion immédiate à la sortie de prison,
04:52ce qu'on appelle la double peine.
04:54Nous ne voulons pas que ces gens passent par la case libération.
04:57Il faut passer de la case prison à la case avion,
05:00comme dit ma collègue Elidia, je trouve que c'est assez parlant.
05:03Avez-vous lu la lettre qu'a écrite la première victime,
05:06celle qui avait été victime de viol, du meurtrier présumé ?
05:12Elle dit non seulement que ça aurait pu être évité,
05:14elle s'interroge aussi sur la récidive,
05:16mais elle dit également qu'au fond, l'expulsion n'est pas forcément la solution.
05:19Elle pense aux femmes qui sont de l'autre côté de la Méditerranée,
05:22qui pourraient se retrouver avec ce meurtrier qui soit expulsé
05:26si l'on appliquait l'OQTF, et elle dit au fond,
05:28la récidive n'a pas de frontières.
05:30Je l'entends, Apolline de Malherbe.
05:32Est-ce que vous pensez à ces femmes aussi ?
05:34J'ai été élue par le peuple français,
05:36et ma mission, c'est de protéger les Françaises, les Français.
05:39Nous n'avons pas d'autre choix si nous voulons les protéger,
05:42d'exécuter ces OQTF, mais j'allais dire, même en amont,
05:45nous devrions faire en sorte que ces gens-là ne rentrent pas sur notre sol.
05:50Déjà, ça simplifierait le problème,
05:52on n'aurait plus besoin de les expulser puisqu'ils ne sauraient pas rentrer.
05:55Je vais vous dire un peu le réveil des peuples en Europe, on le voit bien.
05:58Regardez Martin Schultz qui dit qu'effectivement il y a cette double frontière,
06:01que vous avez tous beaucoup raillé dans la classe médiatique,
06:04et peut-être vous, je n'ai pas vraiment regardé, Apolline de Malherbe,
06:06mais vous disiez à Jordan Bardella, comment se fait-il, ce n'est pas possible.
06:09Si une double frontière, rien de plus simple qu'une frontière à l'extérieur de l'Europe,
06:12de cet espace Schengen, avec une agence Frontex
06:15qui véritablement aurait sa prérogative de repoussoir,
06:18et après une frontière...
06:19En l'occurrence, j'ai toujours regardé les règles,
06:21et les règles permettent, pour une durée de six mois,
06:23à tous les pays de remettre en place ces contrôles aux frontières.
06:26En effet, il y avait tout à fait la possibilité de le faire.
06:29Nous, on pense que c'est une solution, parce qu'effectivement,
06:31on pense que cette immigration massive, incontrôlée, est un problème.
06:34Mais vous voudriez le faire plus que six mois, donc il faudrait changer les règles.
06:36Exactement.
06:37Je vais vous dire, les peuples d'Europe veulent ça.
06:40En fait, c'est ce que veulent les Français.
06:4166% des Français pensent qu'on a un problème avec l'immigration.
06:4470% des Français sont pour les contrôles aux frontières, Apolline de Malherbe.
06:48Ça, c'est juste, mais en revanche, si vous leur demandez s'il faut quitter l'Europe,
06:51et d'ailleurs, vous ne le proposez plus vous-même,
06:54vous vous êtes bien rendu compte que ça n'était pas du tout populaire,
06:57les Français restent attachés à l'Union Européenne.
07:00Si vous décidez de remettre ad vitame les contrôles aux frontières,
07:04c'est un peu la fin de l'Europe.
07:05Mais ça n'est pas pour les ressortissants européens, Apolline de Malherbe.
07:08C'est simplement pour les étrangers.
07:10Il est évident que cet espace Schengen, nous voulons le réserver aux ressortissants, évidemment.
07:15Par contre, ce qui est certain, c'est que nous ne voulons pas
07:17que la France subisse les choix migratoires, politiques, d'autres pays qui sont autour.
07:22Et puis, je vais vous dire, je pense que les peuples se réveillent,
07:24et pas des peuples de droite.
07:26Quand vous prenez le Danemark, par exemple, avec un gouvernement social-démocrate
07:29et qui en est mesure tout à fait...
07:30Et le chancelier allemand lui-même est socialiste.
07:32Donc, on voit bien qu'on est arrivé à un point absolument social.
07:37Laure Lavallée, ce que je disais, finalement, est assez juste.
07:39Vous en faites la démonstration.
07:40Vous ne le censurez pas, ce gouvernement ?
07:42Pas tout de suite.
07:43On va attendre de voir.
07:44Vous savez, on a des lignes rouges.
07:45On l'a dit.
07:46Déjà, il fallait nous parler correctement.
07:48En nous représentant, 11 millions d'électeurs.
07:51Ce n'est pas rien.
07:52C'est la plus grosse force politique dans ce pays.
07:55D'où votre refus d'un Xavier Bertrand, par exemple.
07:58Evidemment.
07:59On ne peut pas tolérer quelqu'un qui vomit sur le Rassemblement national,
08:01sur ma famille politique.
08:02Donc, il va falloir continuer à être très gentil, Michel Barnier.
08:04Parce que je vais vous dire, moi, je m'en fiche en tant que moi,
08:06mais c'est pour les gens que nous représentons.
08:08Puis, je vais vous dire, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé dans ce pays.
08:11Jordan Bardella fait plus de 30% au soir des élections européennes.
08:14Il fait un score phénoménal au soir du premier tour des élections législatives.
08:18Il y a des gens qui ont même été élus au premier tour, comme votre serviteur.
08:21C'est votre cas.
08:22Voilà.
08:23Il se trouve qu'il y a eu des alliances absolument contre-nature
08:25et scandaleuses entre les deux tours,
08:26où les macronistes se sont désistés pour l'extrême-gauche,
08:30et vice-versa.
08:31Je vous rappelle que l'extrême-gauche a quand même fait élire Elisabeth Borne
08:33et Gérald Darmanin, ce qui, quand même, ne manque pas de sel.
08:35Sans ces alliances, ça aurait été Jordan Bardella
08:39qui aurait été Premier ministre en juillet.
08:41On n'aurait pas déjà perdu deux mois devant le monde entier
08:43à se ridiculiser.
08:44Et effectivement, les aspirations des Français ont été plus représentées.
08:48Et vous savez, M. Barnier, il sait tout ça.
08:50Je veux dire, il n'est pas idiot.
08:52Il sait qu'il y a une dichotomie entre ce gouvernement
08:55et entre, j'allais dire, même l'hémicycle,
08:57et les aspirations du peuple français.
08:59Donc, il n'a évidemment pas intérêt à aller à l'encontre
09:01de ce que veut le peuple français et de ce que nous disons nous.
09:03Donc, on demande du respect.
09:04Après, on veut des mesures.
09:05Légales.
09:06Des mesures fermes en matière migratoire.
09:07Ça, on en a parlé.
09:08En matière sécuritaire.
09:09Celles qui ont été proposées par Bruno Retailleau,
09:10la double peine, doubler la durée de rétention
09:13pour les personnes soumises à une OQTF,
09:15modifier la Constitution pour un référendum
09:17auprès des Français sur l'immigration.
09:19Tout ça, c'était dans votre programme.
09:20Je vais vous dire, nous, il est prêt.
09:21On l'a déjà dit.
09:22Je suis déjà venue longtemps sur des plateaux avec Marine Le Pen
09:24à un projet de référendum.
09:26Vous savez, quand on fait un référendum,
09:27en fait, on soumet une loi.
09:29Et ce n'est pas une question, comme on peut le croire.
09:31Nous, notre projet, il est déjà prêt.
09:33Donc, tout ça, c'est bon ?
09:34Tout ça, c'est bon.
09:35Sauf qu'il faudrait qu'on le fasse, évidemment,
09:37parce que si on ne grave pas dans le marbre de la Constitution
09:40les outils politiques, juridiques, administratifs
09:42qui nous permettront de lutter contre cette immigration,
09:44nous n'y arriverons pas.
09:45Donc, ceux qui vous disent que ça n'est pas possible
09:47de passer par le référendum,
09:48c'est parce qu'ils ne veulent que rien ne change
09:50et ils ne veulent pas changer notre politique migratoire,
09:52alors que les Français, on ne leur a pas posé la question
09:54depuis bien 40 ans sur savoir ce qu'ils voulaient faire
09:57de cette politique migratoire.
09:58Laure Lavallette, sur la question sur le volet budgétaire.
10:01On l'a vu, il y a un certain nombre de mesures.
10:04Le journal Le Parisien parle même d'un choc fiscal
10:06qui pourrait être développé cet après-midi par Michel Barnier
10:09avec des impôts sur les sociétés
10:11qui pourraient être relevés pour les très grosses entreprises
10:14avec également des taxes.
10:15Là, pour le coup, ça pourrait avoir un impact y compris sur nos factures,
10:18notamment d'électricité relevée.
10:20Je ne sais pas si vous vous souvenez,
10:21mais évidemment, au moment où l'inflation a été la plus grande,
10:24les taxes qui s'appliquaient à l'électricité ont été baissées.
10:28C'était le fameux bouclier tarifaire.
10:30Maintenant que l'électricité a à nouveau baissé,
10:33l'une des pistes du gouvernement serait de...
10:36remonter ces taxes,
10:38ce qui mécaniquement ferait remonter le prix de l'électricité.
10:41On sera évidemment très attentifs.
10:43Déjà, ce budget, c'est l'arlésienne.
10:45On aurait dû l'avoir aujourd'hui.
10:46En principe, c'est traditionnellement le premier mardi d'octobre.
10:49Il se trouve que nous ne l'avons toujours pas.
10:51On ne sait pas exactement quand est-ce qu'on va l'avoir.
10:53Je pense qu'en fait, ils ont eu peur aussi en voyant l'étendue
10:56et le gouffre abyssal.
10:59Mais il faut être honnête quand même.
11:01Les ministres ont pris leur poste il y a deux semaines.
11:04Souvenez-vous quand nous demandions à Nody des comptes publics
11:07et qu'on nous disait au secours...
11:09Bien sûr qu'effectivement, ça avait de l'intérêt
11:11parce que Michel Barnier le dit lui-même,
11:13on est quand même à deux doigts du gouffre
11:15et je pense que tout le monde en est conscient.
11:17Donc, il faut faire des efforts.
11:19Nous nous serons très attentifs à ce que ça ne soit pas les Français
11:21qui payent la facture des mauvais choix politiques.
11:23Quand vous travaillez, quand vous vous levez le matin,
11:25vous devez pouvoir payer vos factures
11:27et vivre dignement de votre travail.
11:28Il faut savoir qu'aujourd'hui, à partir du 10 du mois,
11:30il y a un tiers des Français qui n'ont que 100 euros pour finir le mois.
11:33Il y a des gens, moi je crois sur ma circonscription,
11:35je me souviens à la valette du Var,
11:37des gens qui m'arrêtaient pour me dire qu'on ne dîne pas le soir.
11:39Évidemment, il faut choisir entre se chauffer ou dîner.
11:42C'est intolérable et nous ne tolérerons pas
11:44que cette classe sociale, que ces gens qui se lèvent pour travailler
11:47soient encore taxés.
11:48Je vais vous dire, effectivement, un budget,
11:50pour que les gens comprennent bien,
11:52c'est entre ce que vous gagnez et ce que vous dépensez.
11:54Là, a priori, on a 25% d'écart,
11:56on dépense 25% de plus que ce que nous rentrons dans les caisses de l'État.
11:59Moi, j'ai des idées, j'en ai plein.
12:01Là, il y a des mauvaises dépenses.
12:02Quand vous voyez la bureaucratisation de l'État,
12:04on dit qu'il y a 1200 agences,
12:06c'est vos collègues qui sortent cette étude-là,
12:091200 agences pour 80 milliards d'euros par an,
12:12c'est absolument colossal.
12:14Nous, nous pensons qu'on peut déjà faire confiance
12:16à nos hauts fonctionnaires qui sortent de grandes écoles
12:18et qui peuvent déjà donner tout leur conseil.
12:20Donc, pas besoin d'aller demander à des agences.
12:22Exactement, ni à des comités.
12:2480 milliards d'euros, c'est colossal.
12:26Ça veut dire aussi des gens qui vont être mis sur la paille.
12:28D'accord, on va faire différemment.
12:30N'empêche que c'est une économie, il va falloir dégraisser
12:32effectivement l'entourage de cet État.
12:34Il y a l'immigration.
12:36Vous savez que si on donne la priorité aux Français
12:38ou aux étrangers qui peuvent justifier
12:40d'avoir travaillé 5 ans équivalent temps plein,
12:42nous voulons réserver les aides sociales
12:44de solidarité aux Français.
12:46Un mot là-dessus, puisque vous avez dit
12:48les étrangers devront avoir justifié
12:50d'avoir travaillé 5 ans.
12:52Vous avez sans doute entendu les propos de Gérald Darmanin
12:54qui était à Tourcoing dimanche.
12:56Et qui dit, plutôt qu'une préférence nationale,
12:59la préférence aux travailleurs.
13:01Voilà ce qu'il dit exactement.
13:03Que ceux qui travaillent puissent avoir accès prioritairement
13:05aux logements, aux places en crèche, aux aides pour les transports
13:07pour qu'enfin, travailler quelle que soit
13:09la nationalité, soit reconnue
13:11par la société toute entière.
13:13La préférence aux travailleurs, plutôt que la préférence nationale.
13:15Figurez-vous que nous,
13:17la seule discrimination au Rassemblement national
13:19que nous faisons, c'est la nationalité française.
13:21Parce qu'on pense que quand vous êtes Français,
13:23quand vous avez la nationalité, vous devez avoir plus de droits
13:25que quelqu'un qui n'est pas Français.
13:27Mais on ne ferme pas la porte.
13:29Puisque quand vous êtes étranger, mais que vous arrivez à justifier
13:31que vous avez travaillé pendant 5 ans, équivalent temps plein,
13:33alors vous aurez droit à la solidarité nationale.
13:35Mais ça veut dire que les Français qui ne travaillent pas
13:37auront droit à des aides, alors que des étrangers qui travaillent
13:39n'auront pas droit ?
13:41La nationalité française, c'est comme ça.
13:43C'est la seule discrimination.
13:45Vous l'assumez comme une discrimination ?
13:47La nation, c'est le bien de ceux qui n'en ont pas.
13:49La nation, elle est aussi là pour protéger la patrie
13:51et le bien de ceux qui n'en ont pas.
13:53Ça doit être aussi une valeur refuge.
13:55Parce que vous avez un État derrière vous.
13:57Pas question d'assistanat, évidemment,
13:59mais de protection des plus faibles
14:01et de ceux qui ne travaillent pas
14:03peut-être parce qu'ils cherchent du travail et qu'ils n'en trouvent pas.
14:05C'est une des mesures.
14:07Il y a l'immigration, nous en avons parlé.
14:09L'AME, effectivement, je pense que nous voulons la changer.
14:11L'aide médicale d'État.
14:13Nous changerions en une aide médicale d'urgence.
14:15Là encore, c'est du Bruno Retailleau dans le texte.
14:17Il fait du rassemblement national dans le terrain,
14:19mais il n'est pas question de laisser mourir les gens,
14:21il n'est pas question non plus de leur refaire le nez
14:23à une époque où nous devons faire des économies.
14:25Mais vous savez bien que ça, c'est une caricature.
14:27La vérité, c'est que les médecins eux-mêmes le disent.
14:29La palette de soins est pratiquement totale,
14:31sauf les cures thermales
14:33et la procréation médicalement assistée.
14:35Ce n'est pas possible.
14:37Écoutez, mon collègue Juvin qui en parle,
14:39il n'est pourtant pas de ma famille politique,
14:41il était chez Jean-Philippe Bourdin,
14:43où il disait que ce n'est pas possible,
14:45cette palette de soins est trop grande.
14:47Réduire la palette de soins,
14:49mais vous l'avez bien entendu,
14:51il y a quand même un grand nombre de médecins
14:53qui vous disent que c'est un risque
14:55parce que ne soigner les gens qu'une fois
14:57qu'ils sont à un point d'urgence,
14:59ça veut dire que les maladies se sont développées,
15:01ça veut dire que la contagion s'est installée.
15:03Il faut voir ça de façon globale.
15:05Il y a 400 000 premières demandes
15:07d'AME par an.
15:09C'est colossal.
15:11Il faut bien que les Français comprennent
15:13que l'immigration en France est complètement
15:15hors contrôle. L'immigration légale,
15:17c'est à peu près 500 000 immigrés qui rentrent par an.
15:19C'est la ville de Lyon à peu près.
15:21Les Français ont bien compris que ça pesait aussi
15:23sur leur système de santé.
15:25Quand en France, on n'investit plus dans l'hôpital
15:27depuis 20-30 ans, quand même on ferme des lits
15:29et que vous accueillez 500 000 personnes légales par an,
15:31c'est 1 million en 2 ans,
15:332 millions en 4 ans.
15:35Quand il faut soigner les gens,
15:37vous imaginez bien qu'au bout d'un moment,
15:39ça pèse sur vos comptes publics,
15:41ça pèse aussi sur la santé et nous ne voulons pas le tolérer.
15:43Il faut déjà réduire le nombre de gens qui viennent
15:45puisque je rappelle qu'en France,
15:47il n'y a pas un immigré qui repart,
15:49il y en a 4 qui rentrent.
15:51Vous voyez bien que c'est quand même un défi migratoire
15:53qui est total, surtout avec ce qu'on nous promet
15:55sur l'Afrique, sur le développement
15:57démographique de l'Afrique.
15:59Je veux dire aux Français, on est au début
16:01de cet enjeu migratoire avec les réfugiés climatiques.
16:03Il faut que nous prenions des mesures drastiques
16:05très rapidement avant que la situation
16:07soit encore plus hors contrôle.
16:09J'ai bien compris les lignes
16:11que vous espérez voir
16:13dans ce discours du président.
16:15Il me vient autre chose quand même.
16:17On vient de nous dire qu'on allait encore augmenter
16:19notre contribution à l'Union Européenne
16:21de 2 milliards. On ne peut pas
16:23demander aux Français de faire des efforts
16:25et en même temps d'augmenter de 8%
16:27notre contribution. C'est l'Europe qui doit
16:29faire des efforts, ça n'est pas les Français.
16:31Ils ne doivent pas payer les mauvais choix budgétaires.
16:33Mais vous, vous pourriez lui dire merci à l'Europe.
16:35Mais je dis merci pour ce qu'il a dit.
16:37Non mais merci à l'Europe.
16:39Je dis 6,8 millions d'euros
16:41qui est la contribution
16:43de l'Europe aux assistants
16:45parlementaires des députés.
16:47Je la cherchais.
16:49Parce que c'est un point que Marine Le Pen
16:51assume. Le procès a donc été
16:53ouvert hier. Procès
16:55dans lequel 20
16:57députés ou anciens députés
16:59européens du RN
17:01dont Marine Le Pen sont effectivement
17:03sur le banc des accusés. Marine Le Pen
17:05elle assume en quelque sorte, puisqu'elle dit
17:07je cite ce qu'elle a dit aux enquêteurs
17:09les assistants parlementaires
17:11ne travaillent pas pour le Parlement européen
17:13ils sont des assistants parlementaires politiques d'élus
17:15par définition politique
17:17ce ne sont pas des fonctionnaires du Parlement
17:19européen. Et l'Union Européenne
17:21estime que ces 6,8 millions d'euros
17:23qui donc devaient normalement servir uniquement
17:25à travailler pour l'Union Européenne
17:27auraient été utilisés pour le RN.
17:29Alors déjà il faut expliquer comment cette plainte
17:31est venue. C'était il y a 15 ans
17:33un président socialiste du Parlement
17:35européen a eu cette plainte
17:37qui venait d'un socialiste.
17:39On a bien sursuivi aussi
17:41le procès qui a été fait
17:43contre le Modem.
17:45Cette plainte
17:47elle est venue en France, c'était Christiane Taubira
17:49qui était garde des Sceaux à l'époque
17:51et effectivement ça fait 10 ans qu'on se traîne
17:53le procès des assistants parlementaires
17:55donc moi je me réjouis qu'enfin nous ayons 2 mois
17:57devant nous, alors c'est pas 2 mois plein, c'est à raison
17:59de 3 demi-journées par semaine
18:01pendant 2 mois, où Marine Le Pen va pouvoir justement
18:03expliquer et dire
18:05ce qu'ont fait nos assistants parlementaires.
18:07Il faut bien que les français qui nous écoutent comprennent
18:09qu'il n'y a pas eu de détournement de fonds,
18:11il n'y a pas eu d'enrichissement personnel
18:13et il n'y a pas eu non plus d'emploi fictif.
18:15Ces assistants ont vraiment travaillé.
18:17Toutes la questions se posent
18:19sur...
18:21Ce que dit la plainte c'est qu'ils n'auraient pas travaillé pour l'Union européenne,
18:23ils auraient travaillé pour le RN.
18:25Tout est question d'interprétation sur ce qu'ils ont véritablement fait.
18:27Nous nous pensons, comme à l'Assemblée nationale
18:29d'ailleurs, que le rôle politique d'un élu
18:31est intrinsèque à son mandat.
18:33C'est d'ailleurs ce que dit le bureau national
18:35de l'Assemblée nationale pour les députés.
18:37Mais c'est une interprétation plus politique que juridique.
18:39J'entends parfaitement
18:41et d'ailleurs Marine Le Pen elle-même
18:43l'a défendue comme telle.
18:45Disant au fond, ils ont bien travaillé pour nous.
18:47Simplement nous on ne bosse pas que
18:49pour des textes européens.
18:51Mais il y avait des règles quand même.
18:53Le rôle d'un député
18:55européen d'opposition n'est pas le même
18:57qu'un député de la majorité.
18:59On n'a pas les mêmes droits, vous n'avez pas le droit au même rapport.
19:01Mais ce que dit l'Europe c'est qu'au pire
19:03il fallait qu'il reste là-bas et qu'il ne bosse sur rien.
19:05Si je vous écoute.
19:07Quand vous êtes député d'opposition
19:09à l'Europe, vous préparez la tendance.
19:11Vous êtes élu par des gens
19:13qui pensent que le modèle européen n'est pas celui que nous voulons.
19:15Nous avions deux projets, on en a déjà suffisamment parlé.
19:17Donc effectivement il y a un rôle qui est politique.
19:19Mais encore une fois, nous nous pensons que ce rôle politique
19:21il est intrinsèque
19:23à ce mandat de député européen d'opposition.
19:25C'est toute la gageur j'allais dire de ces deux mois
19:27où Marine Le Pen aura deux mois
19:29avec des arguments pour expliquer qu'effectivement
19:31nous assumons le fait qu'ils aient eu un rôle politique.
19:33Mais le grand paradoxe, vous le comprendrez bien
19:35lors de la valette,
19:37c'est qu'au fond l'Europe vous a financé
19:39en quelque sorte, ou en tout cas a financé ceux qui travaillent pour vous.
19:41Mais ce n'est pas l'Europe, c'est que nous avons eu des députés.
19:43Nous avons eu des députés européens
19:45élus par le peuple français.
19:47Donc évidemment que l'Europe a donné les moyens
19:49à ces députés européens de faire leur travail.
19:51Bien sûr, mais heureusement que l'Union Européenne
19:53donne aussi à ceux qui ne sont pas d'accord avec eux
19:55les moyens de travailler.
19:57Vous redoutez l'inégibilité ?
19:59Non, je n'y crois pas.
20:01Je n'y crois pas, je pense que Marine Le Pen
20:03a été assez contente d'ailleurs de ces deux mois de procès
20:05pour pouvoir justement expliquer
20:07et de voir qu'il n'y a pas eu
20:09quelque chose qui nécessiterait
20:11une inégibilité, puisque ce serait un scandale démocratique
20:13absolument sans précédent.
20:15Mais vraiment je n'y crois pas, je pense que nous abordons
20:17vraiment ce procès de façon
20:19très sereine, ça fait dix ans, donc on a eu le temps
20:21évidemment de nous y préparer.
20:23Et puis moi je suis contente qu'on évacue aussi
20:25ce serpent de mer qui revenait un peu trop
20:27souvent.

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