• il y a 2 mois
Le nouveau Premier ministre Michel Barnier s'exprime à partir de 15 heures ce mardi 1er octobre à la tribune de l'Assemblée nationale devant les députés. Sa déclaration de politique générale, très attendue depuis son arrivée à Matignon début septembre, vise à exposer les grandes lignes de l'action que veut mener son gouvernement.

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Transcription
00:00Mathieu Croissando, donc la politique et le discours de politique générale de Michel Barnier, tout à l'heure à 15h, notre édition spéciale commence dès 14h, en direct de l'Assemblée avec Neyla Latrousse et Benjamin Duhamel.
00:11Question, quelle baisse de dépenses publiques, quelle hausse d'impôts, quel choc fiscal évidemment, c'est en tout cas un exercice, vrai exercice d'équilibriste pour le Premier ministre.
00:20Oui, avec plusieurs pièges à éviter, on ne sait pas grand-chose, le secret a été bien gardé, alors le Premier ministre s'est entretenu hier avec le Président de la République,
00:27et donc il a sans doute mis un peu dans la confidence, ils ont parlé du bon, mais évidemment de la déclaration de politique générale.
00:32Pour le reste, Matignon a donné deux infos, la durée d'abord, ça devrait durer une heure, dit l'entourage du Premier ministre, c'est un peu un passage obligé,
00:40si vous faites plus, tout le monde baille, si vous faites moins, tout le monde braille, j'ai envie de dire.
00:44Et à ce propos, Michel Barnier, il faut quand même se rappeler que la dernière fois qu'il a mis les pieds à l'Assemblée, c'est quand il était ministre en 2009,
00:51et que l'ambiance a un petit peu changé depuis, il y a des députés RN en voiture voilà, et puis des Insoumis particulièrement bruyants, on le sait.
00:58Deuxième information, il devrait éviter le catalogue, alors ça c'est ce que disent tous les Premiers ministres avant leur déclaration de politique générale,
01:05parce que vous savez, d'habitude, il y en a pour toutes les professions, toutes les corporations, un mot pour un tel, un mot pour un tel.
01:10Là, Michel Barnier, il sait que son gouvernement est fragile, que ça ne tient qu'à un fil, et il ne devrait donc pas dévoiler par le menu un programme de législature,
01:18mais poser un diagnostic sans tabou, et puis donner une feuille de route avec des urgences et des priorités.
01:25Et c'est là que ça se complique, vu qu'il n'y a pas de majorité.
01:27Bah oui, c'est là que ça commence, l'exercice d'équilibrisme, parce qu'il ne faut braquer personne, il faut aménager les susceptibilités,
01:32et notamment le Rassemblement national, qui compte bien jouer à plein de son influence et de sa capacité de nuisance,
01:37mais aussi envoyer quelques clins d'œil à la gauche, notamment à l'aile réformiste, vous savez les sociodémocrates,
01:42que le Premier ministre aimerait encore rallier à sa cause pour faire la pointe, texte par texte, on verra ce que ça donne évidemment.
01:49Donc on sera attentif aux gâches qu'il va donner aux uns aux autres.
01:51Mais il va aussi lui falloir, à Michel Barnier, sortir de l'ambiguïté, parce qu'il est attendu au tournant par les oppositions,
01:57mais aussi par les membres de sa coalition, entre guillemets, parce que ce n'est pas vraiment une coalition, vous le savez.
02:01La droite dit, il faut en finir avec le en même temps, on l'a vu sur les questions de sécurité, d'immigration, avec les déclarations de Bruno Rotaillot notamment,
02:08et puis le camp présidentiel dit, oh on ne veut pas d'une politique à droite toute, vous n'avez fait que 5%,
02:13donc on voit bien que l'équation est compliquée, vous l'avez dit, les sujets qui fâchent, la politique économique et le budget,
02:17je le disais, l'immigration et la sécurité, il faudra voir ce qu'il va dire aussi sur l'écologie.
02:20Donc il est coincé.
02:21On risque de vous surprendre, pas forcément, parce que ça peut même le libérer.
02:25Vous vous souvenez, il avait dit, Michel Barnier, moi je ne me suis pas rôlé par terre pour être Premier ministre.
02:28Autrement dit, si vous n'êtes pas d'accord, si vous...
02:31Si vous me faites suer, je me casse.
02:32Voilà, si vous me faites suer, je cherchais de jolis mots, débrouillez-vous, je m'en vais.
02:38Deuxième chose, parce que faute de majorité à l'Assemblée nationale, il peut jouer aussi l'opinion.
02:43Si quelques mesures fortes qu'il dévoilera cet après-midi sont plébiscitées par les Français, les députés, ça leur fera peut-être réfléchir à deux fois.
02:50Et Matignon a fait savoir hier que Michel Barnier ne solliciterait pas de vote de confiance à l'issue de ce discours.
02:55La loi ou la Constitution ne l'y oblige pas ?
02:57La Constitution, elle prévoit que le Premier ministre peut solliciter ce qu'on appelle un vote de confiance après sa déclaration de politique générale.
03:03Mais c'est une possibilité, ce n'est pas une obligation.
03:05Vous vous souvenez, Élisabeth Borne, Gabriel Attal, qui eux non plus n'avaient pas de majorité absolue, s'en étaient dispensés.
03:11En revanche, il affrontera bien sa première motion de censure que la gauche a prévue de déposer, quoi qu'il arrive, et avant même qu'il ne se soit exprimé.
03:18Mais on l'a déjà dit sur ce plateau, sans trop de risque, puisque le Rassemblement national s'est engagé à ne pas la voter.
03:23Le RN et Laure Lavallette qui sera tout à l'heure l'invité du face-à-face d'Apolline de Malherbe à 8h30 sur BFMTV et RMC.
03:29Merci Mathieu.

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