IA et santé : quelles réponses aux déserts médicaux ? | Louis Bardoul - Vidéo Dailymotion

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#Podcast  | Imaginez un monde où aucun lieu n'est hors de portée des soins médicaux de qualité, où l'intelligence artificielle comble les lacunes des services de santé, apportant des solutions innovantes aux déserts médicaux.  Dans cet épisode, Marine Adatto et Olivier Senot,  Directeur de l'Innovation de Docaposte, plongent au cœur des innovations qui révolutionnent la santé.  Notre invité :  Louis Bardoul, entrepreneur franco-américain de 23 ans, spécialiste en technologie et IA, speaker TEDx, ambassadeur VivaTech, et fondateur de Dr For All, une solution basée sur l’IA pour lutter contre les déserts médicaux, finaliste du concours national KESK'IA.   Au programme :  - Comment l'IA transforme-t-elle l'accès aux soins dans les régions isolées ? - Quelles sont les technologies émergentes qui peuvent radicalement changer notre façon de recevoir des soins médicaux ?   Ce que vous propose cet épisode :  Un aperçu fascinant des avancées technologiques qui pourraient bien être la clé pour résoudre les crises des soins de santé dans les régions les plus difficiles d'accès.  Et vous, comment voyez-vous l'impact de l'intelligence artificielle dans le domaine de la santé ?  Partagez vos réflexions et rejoignez la discussion !  Cliquez sur ▶️. Votre prochaine découverte sur la manière dont la technologie peut améliorer la santé mondiale est juste à un clic.  Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-innovation-de-docaposte/ia-et-sante-quelles-reponses-aux-deserts-medicaux-louis-bardoul  #TendancesInno #Innovation #Docaposte #WagmiTrends #Innovation #IA #santé  Retrouvez également Docaposte sur :  LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/docaposte   X (ex-Twitter) : https://twitter.com/Docapost  Instagram : https://www.instagram.com/docaposte/ ＠ Threads : https://www.threads.net/@docaposte   Facebook : https://www.facebook.com/Docaposte  YouTube : https://www.youtube.com/c/Docapost_Officiel  Dailymotion : https://www.dailymotion.com/docaposte   Pinterest : https://www.pinterest.fr/Docaposte_/   Nos webinars : https://webikeo.fr/chaine/les-webinaires-de-docapost-1/   Nos Podcasts : https://www.docaposte.com/podcast  WhatsApp : https://www.whatsapp.com/channel/0029Vae49HC6LwHdiZ98ax2F

Transcript

00:00Bienvenue dans Tendancy Now, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes

00:06présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique.

00:10Je suis Marina Datto, cofondatrice de Wagmeet Trends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée

00:15par Olivier Senaud, directeur de l'innovation chez DocaPost.

00:18Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs

00:23qui redéfinissent notre monde numérique.

00:25Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente,

00:30vous êtes au bon endroit.

00:32Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'information, au programme des découvertes,

00:37des défis et des solutions innovantes.

00:39Alors, branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers

00:44de Tendancy Now.

00:46Imaginez un monde où aucun lieu n'est hors de portée des soins médicaux de qualité,

00:59où l'intelligence artificielle comble les lacunes des services de santé, apportant

01:03des solutions innovantes aux déserts médicaux.

01:05Nous plongeons aujourd'hui au cœur de ces innovations qui révolutionnent la santé.

01:10Je suis ravie d'accueillir Louis Bardoul, entrepreneur franco-américain de 23 ans,

01:15spécialiste en tech et IA, speaker TEDx, ambassadeur VivaTech et fondateur de Doctor

01:22for All, une solution basée sur l'IA pour lutter contre les déserts médicaux, finaliste

01:27du concours national Qu'est-ce qu'il y a ?

01:29Louis, merci d'être avec nous aujourd'hui.

01:32Ravi d'être là.

01:33A mes côtés, Olivier Senaud, directeur innovation chez DecaPost, nous apportera son analyse

01:39sur la matière dont l'IA et les techs émergentes peuvent transformer radicalement l'accès

01:43aux soins dans les régions isolées.

01:45Olivier, c'est à toi.

01:47Merci Marine, bonjour Louis.

01:49Faire ta bio relève un peu de la gageur.

01:52Tu n'arrêtes jamais, tu en fais beaucoup, t'es plusieurs en réalité.

01:55D'ailleurs, pour un franco-américain et un vrai qui a vécu dans les deux pays, tu

02:00parles français, anglais, tes langues naturelles, mais aussi chinois, espagnol.

02:04C'est pratique pour présider Area International Speech Contest.

02:09Non content d'un parcours scolaire sans faute à Léonard de Vinci, puis à McGill,

02:14tu es aussi créateur ou co-fondateur de plusieurs startups, dont l'une avec le framework

02:17« Qu'est-ce qu'il y a ? » de Morade, que nous avons également reçu dans ce podcast,

02:22portant sur un sujet hautement sensible, l'IA et la médecine.

02:25Tu es également VivaTech ambassadeur, bref, tu as plusieurs vies, et c'est bien ce que

02:32je disais, tu es forcément plusieurs, personne n'a un tel niveau d'activité à seulement

02:3522 ans, si je ne m'abuse.

02:38Je suis 23 ans très récemment.

02:3923 ans ! Alors le secret de tapis, l'homme d'affaires d'une autre génération, c'était

02:45Vondeur, quel est le tien ? Nous t'écoutons.

02:48Bonjour à tous, effectivement je fais beaucoup de choses à 23 ans, plusieurs startups, mais

02:53toutes dans la tech, c'est justement l'entrepreneuriat et la tech, mes deux passions qui m'animent

02:59et j'ai relié les deux ensemble et je suis là aujourd'hui avec vous.

03:03Et merci d'être avec nous Louis.

03:05Alors pour démarrer et avoir une vision globale sur le sujet qui nous intéresse, je vous

03:10propose un quiz.

03:11Olivier adore les quiz.

03:12Première question, dans quelle région de France, le problème des déserts médicaux

03:15touche-t-il également les zones urbaines ? C'est facile pour toi Louis, mais je pose

03:20quand même la question.

03:21Petit A, Nouvelle Aquitaine, B, Auvergne-Rhône-Alpes, C, Île-de-France, ou D, Eau-de-France ?

03:28Tu sais, moi je connais.

03:31Et toi ?

03:32Et moi aussi.

03:33Étant plongé dans la santé, c'est l'Île-de-France qui est le pire désert médical avec un multiple

03:39de 2 par rapport au deuxième.

03:40Le problème touche effectivement bien les zones rurales, mais urbaines, y compris l'Île-de-France

03:46avec plus de 60% des habitants qui vivent dans un désert médical.

03:49Deuxième question, quelle est la principale cause du problème des déserts médicaux en

03:55France ? A, le manque de financement du système de santé, B, la baisse du numerus clausus

04:01à l'université, C, le vieillissement de la population médicale, ou D, la fermeture

04:07de nombreux hôpitaux en zone rurale ?

04:08Le vieillissement de la population médicale.

04:10Exactement.

04:11Ouais, et un peu abécédé quand même.

04:14Un peu abécédé.

04:15Dans tous les facteurs.

04:16Un peu abécédé, mais c'est vrai que grosso modo, un généraliste sur deux par exemple

04:21est âgé de plus de 60 ans.

04:22Mais ça on y reviendra parce que c'est l'un des sujets de Louis.

04:27Troisième question, quelle est la moyenne de jours d'attente pour obtenir un rendez-vous

04:32chez un ophtalmologue en France ? 51 jours, 87 jours, 80 jours ou 65 jours ?

04:40Alors moi j'ai pris un rendez-vous très récemment, je dirais dans les 60 jours.

04:45Olivier, tu dis quoi ?

04:47Oui, au global, ça ne doit pas être loin de 50 à 60.

04:52C'est ça, 51 jours, c'est une étude qui a été réalisée par le CSA pour le compte

04:57du syndicat national des ophtalmologistes en 2020, et donc qui révèle ce délai d'attente,

05:04que le motif soit urgent ou pas, et quel que soit le canal utilisé, téléphone ou Internet,

05:10donc 51 jours.

05:11Pour rentrer encore plus dans le sujet, on est allés à la rencontre des citoyens et

05:13on leur a posé des questions justement sur ce sujet.

05:16Écoutez.

05:17Selon toi, quel est le rendez-vous médical le plus difficile à obtenir en 2024 en France ?

05:22Étant donné que je suis une femme et que c'est quelque chose que je vis au quotidien

05:26souvent, je dirais les rendez-vous gynécologiques, parce que c'est une médecine particulière

05:31à la femme, et donc qui va être sociétalement moins prise au sérieux dans cette société

05:36patriarcale.

05:37Surtout, c'est des rendez-vous qu'on doit renouveler souvent pour des contrôles de

05:42pilules, contrôles de santé, etc., et il y a un peu trop de tabous autour de ça, et

05:49les rendez-vous sont vraiment toujours trop longs.

05:51Pendant des mois, on peut patienter, alors parfois, il y a des urgences et que c'est

05:54important.

05:5580% des Français vivent dans un désert médical.

05:57Comment l'IA pourrait aider à rendre les soins de santé plus accessibles pour tout

06:01le monde ?

06:02Je pense que ce sera intéressant de rendre accessible l'IA aux médecins et aux professionnels

06:06de santé, pour justement faciliter leur quotidien et pour qu'ils gagnent en productivité

06:12et comme ça, ils pourront voir plus de patients.

06:14Une IA qui permettrait d'optimiser les plannings pour faire en sorte que les rendez-vous avec

06:22les mêmes besoins se suivent avec les mêmes matériels et comme ça, les professionnels

06:28de santé pourraient être un peu plus efficaces.

06:29Les visites médicales assistées par l'IA permettent aux médecins de voir plus de patients

06:34sans augmenter leurs heures de travail et ainsi apporter une réponse aux déserts médicaux.

06:38Pour ou contre ?

06:39Plutôt contre.

06:40Pourquoi ?

06:41Pour moi, remplacer l'humain, c'est compliqué à l'heure d'aujourd'hui.

06:45Je pense qu'on a besoin de contacts pour parler notamment de problèmes et je vois

06:52mal l'IA résoudre ça.

06:54Par contre, avoir de l'IA pour aider, pour avoir un rendez-vous plus vite ou pour même

07:00les suivis médicaux, ça pourrait être cool.

07:02Ne pas parler à une IA de mes problèmes médicaux, je ne vois pas du tout le faire.

07:06Alors, on a des réactions très tranchées.

07:08Qu'est-ce que vous en dites ?

07:09Alors, je partage ces opinions et en fait, moi je remarque quelque chose d'autre également

07:16surtout lorsque je suis face à un médecin avec lequel j'ai pris un rendez-vous, souvent

07:19ils me disent qu'ils ont plein de personnes qui ne se pointent pas au rendez-vous.

07:23Donc ça, en plus de leur emploi étant chargé, ça fait que tout ça combiné, c'est très

07:30difficile d'avoir des rendez-vous.

07:31Olivier ?

07:32Les avis sont tranchés et peut-être un peu à l'opposé de ce qui va se passer en termes

07:39d'évolution de la pratique médicale, notamment vis-à-vis de l'IA.

07:44Mais l'avenir nous le dira.

07:46Par méconnaissance aussi de ce qui va arriver.

07:48Par méconnaissance de ce qui va arriver.

07:49Alors Louis, un tiers de la population française réside dans ce qu'on appelle un désert

07:53médical selon le site gouvernemental Vie Publique, on en a parlé tout à l'heure.

07:57Souvent, on imagine que ces zones se trouvent en milieu rural ou éloigné, mais le plus

08:01grand désert médical pourrait ne pas être là où on l'imagine et on en a parlé.

08:06Est-ce que tu peux, pour commencer, nous expliquer ce que ça veut vraiment dire un désert médical ?

08:10Alors, un désert médical, c'est très simple.

08:12Il y a deux variables qui le définissent.

08:15Première variable, c'est la dimension spatiale.

08:19Donc, en fait, la distance entre le patient et le médecin.

08:23Combien de temps est-ce que ça met pour aller au lieu de rendez-vous ?

08:26Première dimension spatiale et ensuite la dimension temporelle.

08:29On peut avoir un rendez-vous au bout de combien de temps ?

08:32On a vu juste avant que pour un ophtalmo, c'était autour de 51 jours en général.

08:38Donc, en fait, c'est ces deux facteurs-là, temporel et au niveau de la distance, qui

08:42définissent le désert médical.

08:44Et donc, ce que l'on se disait aussi tout à l'heure, le plus grand désert médical

08:47en France, c'est l'Île-de-France.

08:49C'est ça.

08:50Quelles sont les spécialités médicales les plus touchées aujourd'hui ?

08:53Aujourd'hui, il y en a quatre principaux.

08:56On l'a vu, donc il y a les généralistes, il y a les ophtalmologues, il y a également

09:01les dermatologues et les gynécologues.

09:03Donc, c'est surtout ces quatre spécialités-là qui sont très touchées par la désertification médicale.

09:08Et on sait pourquoi ?

09:09Parce qu'il y en a beaucoup qui partent à la retraite dans ces spécialités, notamment

09:14chez les généralistes.

09:15Les généralistes ont une moyenne d'âge qui est très élevée.

09:19Donc, il y en a beaucoup, beaucoup qui partent à la retraite.

09:22Et pour les autres spécialités, comme les gynécologues, les dermatologues ou les ophtalmologues,

09:27c'est un petit peu la même chose.

09:28Et il y en a trop peu par rapport à la population, effectivement.

09:32Donc, globalement, on est sur un problème de départ à la retraite.

09:36Ce n'est pas un problème de numerus clausus au niveau des étudiants.

09:41C'est essentiellement un vieillissement de la population des médecins.

09:44Alors, il y a également le fait qu'il y a moins d'étudiants dans ces spécialités-là

09:50que dans d'autres spécialités.

09:51Donc, il y a ça combiné justement avec les départs à la retraite.

09:56On reviendra justement tout à l'heure sur ta solution.

10:01Pour lutter contre la pénurie de médecins, il y a déjà des initiatives.

10:05Comme des cabines de téléconsultation qui se sont fortement développées ces dernières années en France,

10:09avec désormais plusieurs milliers d'unités installées dans différents lieux publics et privés.

10:14Poilouille, tu as créé Dr4All.

10:17C'est une solution qui va encore plus loin dans la réponse aux déserts médicaux.

10:20Comment ça marche ?

10:21Exactement.

10:22Donc, Dr4All, qui est dans le contexte du programme Qu'est-ce qu'il y a,

10:26c'est une plateforme qui est dédiée aux collectivités territoriales,

10:31aux entités publiques comme des villes, des communes,

10:34pour leur donner justement une visualisation plus poussée et plus complète

10:39de l'état du désert médical sur leur territoire,

10:42pour qu'ils puissent mieux voir, mieux comprendre.

10:44Donc en fait, très concrètement, ce sont différents schémas,

10:49donc des maps, des cartes avec des zones de chaleur qui indiquent la gravité du désert médical,

10:56par le passé, aujourd'hui également, demain.

10:58Demain, car on a un modèle Predictive DIA qui prédit l'évolution des déserts médicaux

11:02par rapport à plein de variables,

11:04donc les étudiants qui sortent d'écoles de médecine,

11:07le vieillissement de la population, plein de données sur la population,

11:11mais également, surtout, le nombre de médecins qui partent à la retraite.

11:15OK.

11:16Et donc, vous êtes en capacité, là, d'ici 2 ans, 3 ans, 5 ans,

11:21de donner un état de, comment dire, du nombre de médecins disponibles en France

11:30et d'éveiller peut-être aussi les consciences par rapport à ça ?

11:35Effectivement.

11:36Et nous, ce qu'on a souhaité faire, c'est justement de mettre ça en lumière

11:40et de révéler cette information chez les étudiants en école de médecine

11:46et d'essayer d'orienter les étudiants vers les spécialités et les rôles qui sont urgents à remplir.

11:53Parce qu'aujourd'hui, les étudiants, ils suivent un petit peu les tendances.

11:58Donc, il y a des spécialités qui sont plus tendances que d'autres.

12:01Et nous, en fait, on essaye de leur faire une carte aussi

12:04qui va les inciter à aller vers ces spécialités-là et aussi les métiers dans certaines zones

12:09et de mapper également les incitations d'État,

12:11donc des incitations financières, mais également d'aides administratives

12:15pour les pousser à aider la situation.

12:17Alors, toi, tu as fait un POC sur la région Île-de-France.

12:21À l'instant T, là, sur la région Île-de-France, quelles sont les prédictions ?

12:26Pour l'année prochaine, par exemple, on a prédit 5% de plus sur le nombre d'habitants

12:33qui habitent dans un désert médical sur l'Île-de-France.

12:36Donc aujourd'hui, en Île-de-France, il y a 60% des habitants qui habitent dans un désert médical.

12:43Et l'année prochaine, d'ici fin 2025, ce sera autour de 65-66%.

12:48Donc la situation, elle est assez...

12:50Oui.

12:54OK, alors la France est reconnue comme pionnière

12:56dans l'utilisation de l'intelligence artificielle pour le diagnostic médical,

12:59notamment en radiologie.

13:02En quoi l'intégration de l'IA dans ces processus représente-t-elle une révolution,

13:06particulièrement dans le diagnostic des patients ?

13:09Alors, l'IA dans le diagnostic des images médicales est une vraie révolution, effectivement,

13:13parce qu'elle permet de faire un diagnostic très rapide,

13:18en quelques minutes, on peut avoir un compte-rendu de l'IA.

13:21Également, la précision de ces outils-là d'intelligence artificielle sont très élevées.

13:28On est autour de 100% de précision dans le compte-rendu.

13:31Et ça permet justement de prendre en charge beaucoup plus de patients sur un même laps de temps,

13:36également d'accélérer la prise en charge des patients aux urgences, notamment.

13:42Grâce à l'IA, on peut faire un pré-diagnostic du patient

13:46et en fait, de lister les patients en fonction de la gravité

13:48et de les prendre en charge par classement de gravité.

13:53Donc, par exemple, quelqu'un qui rentre dans les urgences,

13:56on ne sait pas s'il y a quelque chose de grave ou quelque chose de bénin,

13:59et on va lui faire passer très rapidement un examen.

14:03L'IA va donner un compte-rendu en quelques minutes et on va voir quelle est la gravité,

14:06on va le prendre en charge en fonction de cela.

14:08C'est quel type d'examen ?

14:10Ça peut être par exemple pour une fracture, pour plein de choses différentes.

14:16Mais c'est surtout de la radiologie ?

14:18Aujourd'hui, l'IA en imagerie médicale, ça va toucher toutes les spécialités,

14:23cardiologie, oncologie, mais dans les urgences, c'est beaucoup les fractures.

14:27Louis, parmi les grandes tendances, il y a aussi les jumeaux numériques.

14:31Effectivement, c'est une des tendances dont on entend beaucoup beaucoup parler en ce moment.

14:36Ça a été beaucoup montré notamment à la RSNA, le plus gros salon de radiologie au monde,

14:42qui était à Chicago très récemment.

14:45Tout le monde en parle.

14:46Et en fait, qu'est-ce que c'est le jumeau numérique ?

14:50Le jumeau numérique des patients, qui était également connu sous le nom de patient numérique,

14:56est une représentation virtuelle et détaillée, très détaillée même, d'un patient

15:01qui est basé sur énormément de données médicales et biologiques de celui-ci.

15:07Ces données, en fait, sont ensuite intégrées ensemble et analysées à l'aide de l'intelligence artificielle

15:13et de l'apprentissage automatique, qu'on dit en anglais le machine learning,

15:17pour créer un modèle virtuel personnalisé du patient.

15:21Ce modèle du patient simule le fonctionnement du corps du patient

15:25et permet aux médecins quelques révolutions.

15:28Première évolution, de comprendre beaucoup plus la physiologie individuelle du patient.

15:35Également de prédire la progression des maladies,

15:39donc d'anticiper l'évolution des maladies chroniques

15:41et également d'identifier les patients à risque de complications.

15:46Ensuite, on peut également tester des traitements virtuellement sur le patient.

15:51Donc on peut simuler des effets de différents traitements sur le jumeau numérique

15:55avant de les administrer aux patients.

15:57Cela réduit les essais cliniques et les risques potentiels.

16:02En quelques mots, pour résumer un petit peu ces explications techniques,

16:06comme le nom l'indique, c'est un jumeau,

16:10une représentation extrêmement similaire de notre corps, quasiment à l'identique.

16:15Au lieu de tester sur notre corps avec du risque, on le teste sur le jumeau numérique.

16:20Et aussi, on peut accélérer le temps sur le jumeau numérique,

16:25ce qu'on ne peut pas faire avec notre vrai corps,

16:27et justement de prédire et de voir l'avenir par rapport à plein de facteurs sur le corps.

16:35Par exemple, aujourd'hui on a une maladie,

16:37on peut accélérer le temps au niveau du jumeau numérique

16:40et voir dans X années où en sera la maladie.

16:42Donc ça permet de comprendre la physiologie individuelle du patient, ce que tu disais,

16:47prédire des progressions de maladies, tester des traitements.

16:52Et on peut aller encore plus loin,

16:55parce qu'il y a aussi, tu m'en as parlé précédemment, des organes artificiels.

16:59Il y a également une troisième tendance qui est assez importante,

17:02qui relève également de la biotechnologie, pas que la technologie médicale.

17:07Donc ce sont effectivement les organes artificiels.

17:10Aujourd'hui on est capable d'imprimer en 3D des organes

17:14et remplacer comme ça les organes défectueux ou manquants des patients.

17:20Donc c'est une vraie révolution et la France est assez pionnière là-dedans,

17:23comme dans l'IA d'imagerie médicale.

17:25Et pour donner un exemple, il y a eu une première mondiale d'implantation réussie

17:29d'un organe respiratoire artificiel qui a été réalisé chez 12 patients à l'APHP à Paris.

17:35C'est une vraie révolution.

17:37Alors Olivier, je me tourne vers toi.

17:40En Europe, la réglementation sur la protection des données est très stricte.

17:44La création de jumeaux numériques, je reviens sur les jumeaux numériques,

17:46ça soulève nécessairement la question de la préservation des données.

17:50Et puis il y a aussi des questions éthiques qui peuvent être développées à l'insu du patient.

17:54Toi, quelle est ta vision sur une adoption de cette tech ici en France et plus largement en Europe ?

18:00Tu l'as dit dans la question, la réglementation va être le point clé.

18:06Il y a un dicton qui dit que les Américains inventent,

18:10les Chinois copient et les Européens réglementent.

18:13En ce qui concerne l'IA particulièrement, on est exactement dans ce schéma

18:18et on est en train de créer une grosse réglementation autour de l'IA

18:22qui, pour certains aspects, va être renforcée au niveau national.

18:28Et on est sur la ligne critique d'une réglementation qui va être trop contraignante

18:35pour laisser la place à l'innovation.

18:36Et le jumeau numérique va être la victime de cette réglementation.

18:40Si on ferme trop ou si on n'a pas les outils nécessaires pour garantir à la fois l'éthique,

18:48l'utilisation des données, la conservation des données dans des environnements à la fois sécurisés,

18:55mais aussi avec un contrôle de ce qui est fait sur ces données,

18:59adapté à la réglementation et inversement, c'est-à-dire la réglementation adaptée à l'état de l'art actuel,

19:07on prend le risque, en Europe, d'être en queue de peloton de l'innovation

19:12puisque les approches, laissons les chinois de côté,

19:16mais l'approche américaine est strictement orthogonale à celle européenne.

19:20Aux États-Unis, ils laissent faire et ils réglementent au moment où il y a une dérive.

19:25Donc l'innovation n'est non seulement pas freinée, mais elle est en plus encouragée

19:32puisqu'on sait que c'est si on va trop loin ou s'il y a une dérive qu'il y aura une réglementation

19:38qui est en général en plus une réglementation qui est co-construite avec les acteurs,

19:42ce qui est rarement le cas en France où on est plus dans un top-down assez dur, notamment en médecine.

19:50Et ça pourrait être une réponse aux déserts médicaux, ce jumeau numérique ?

19:54Alors le jumeau numérique est un des atouts, c'est une des briques pour répondre aux déserts médicaux.

20:01Il y en a plein d'autres, on pourrait en parler pendant dix podcasts

20:06parce que c'est un sujet extrêmement large et extrêmement intéressant.

20:11Mais oui, c'est une des briques à condition qu'on arrive à embarquer le corps médical dans l'aventure IA

20:19et que le corps médical ne soit pas un frein à l'aventure IA.

20:22Et ça, aujourd'hui, on n'a pas de réponse.

20:24On est sur un statu quo puisque l'IA, même si elle est arrivée depuis des années en radiologie,

20:30en termes de diagnostic ou de jumeau numérique, elle n'est pas encore dans le quotidien des médecins.

20:35Et les cabines de consultation aussi ? Je n'ai pas le droit d'y aller ?

20:39Ah si, si, les cabines de consultation...

20:42Et les cabines de consultation aussi, il faut embarquer le corps médical ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?

20:49Les cabines de consultation, il faut embarquer, il faut déjà trouver la bonne configuration.

20:54Parce qu'aujourd'hui, on teste beaucoup de cabines, il y a des configurations qui ne conviennent pas.

20:59Donc il faut déjà trouver la bonne configuration.

21:01Ensuite, embarquer le corps médical.

21:06Peut-être élargir le corps médical sur des spécialités liées aux cabines de téléconsultation.

21:13Et puis, il faut embarquer la population.

21:16Puisque le micro-trottoir était significatif sur ce point,

21:21la personne interrogée expliquait que non, on ne peut pas remplacer le médecin par quoi que ce soit.

21:25Ça n'existe pas.

21:26Donc, alors que techniquement, on a quand même des choses intéressantes à dire là-dessus,

21:32il faut embarquer la population.

21:33Et cet embarquement de la population, il n'est pas encore fait.

21:39Il est en cours et il va être beaucoup drivé par les GAFAM,

21:43qui ont mis quelques milliards de dollars de gaz pour aller dans cette direction.

21:48Finalement, l'avenir, c'est en tout cas pour lutter contre les déserts médicaux,

21:52c'est une combinaison entre une adoption, l'embarquement du corps médical,

21:58des prédictions comme le fait Louis avec Docteur For All.

22:03C'est un peu un ensemble de tout ça et un changement de mentalité aussi.

22:09C'est une grosse marmite dans laquelle il va falloir mettre tous ces ingrédients

22:12en conservant à l'esprit, à mon sens, qu'on ne fera pas tout par la technologie,

22:20mais on ne fera pas tout par l'humain, puisque l'humain va être dépassé par l'IA.

22:26Et si on reprend le mantra de Bill Gates,

22:32effectivement, l'IA ne remplacera pas l'humain, ni dans le médical, ni ailleurs.

22:38Par contre, l'humain qui n'utilise pas l'IA sera remplacé par l'humain qui utilise l'IA.

22:44L'IA, il faut vraiment le voir comme un assistant, un démultiplicateur de savoir,

22:47un démultiplicateur de puissance au service de l'humain.

22:52Et c'est dans cette direction qu'il faut embarquer à la fois la population

22:55et dans le cas précis, le corps médical, si on veut avoir une efficience

23:00et une optimisation de ce couplage entre la tech et l'humain.

23:04Alors, la transition est parfaite. Merci, Olivier.

23:07Pour conclure, est-ce que vous pourriez partager chacun des conseils sur comment

23:12nos auditeurs, qu'ils soient citoyens, professionnels de santé,

23:15peuvent contribuer ou tirer parti des avantages technologiques médicales et de l'IA

23:20pour lutter efficacement contre ces déserts médicaux ?

23:23Toujours les mêmes idées, toujours le même mantra qui était partagé d'ailleurs par Maurade.

23:29Testez, testez ce qui est mis à votre disposition.

23:32Les concitoyens ont accès à des centaines d'outils.

23:39Faire attention à ce qu'ils soient labellisés, à ce que ça ne soit pas n'importe quoi.

23:43Mais testez, si vous avez une cabine médicale à côté de chez vous, testez-la.

23:47Peut-être que ça vous conviendra, peut-être que c'est une des réponses au désert médical.

23:52L'optimisation, l'anticipation des besoins en médecins par territoire est une autre brique.

23:57Le jumeau numérique est une brique.

23:59On va voir apparaître les bagues connectées, après les montres connectées.

24:04On va voir apparaître les jumeaux numériques dans les miroirs de salle de bain qui vont

24:09permettre d'avoir une efficacité sur la prévention, sur la détection très en amont

24:15de maladies, qu'elles soient chroniques ou aigües.

24:18On a énormément d'outils qui existent aujourd'hui technologiquement.

24:23On parlait des organes artificiels, mais on a aussi une autre voie qui est extrêmement

24:29intéressante, qui est assez peu traitée en France, mais beaucoup aux États-Unis,

24:34qui est la chimère.

24:36Donc, en utilisant, là, ils utilisent des cochons génétiquement modifiés pour remplacer

24:44les organes humains avec tous les avantages de la modification génétique,

24:48puisque depuis CRISPR-Cas9, c'est assez facile, entre guillemets, de faire de la

24:53manipulation génétique pour qu'il n'y ait pas de rejet.

24:57Donc, le phénomène de rejet est strictement annulé par ces nouveaux organes.

25:01Donc, il y a beaucoup, beaucoup de pistes qui, techniquement, sont soit en cours de

25:06développement, soit opérationnelles et qui arriveront, puisque dans le médical, il faut

25:11compter une dizaine d'années entre la réalisation et la validation technologique

25:16d'une avancée, quelle qu'elle soit, et puis la mise à disposition auprès du grand

25:20public.

25:21Donc, toutes ces connaissances, on les a aujourd'hui.

25:24Elles vont arriver d'ici une dizaine d'années sur le marché.

25:28Ça posera des vraies questions éthiques.

25:30Qui paye la modification génétique du cochon ?

25:33Qui paye l'organe artificiel ?

25:36À quel titre ?

25:37Pour quel usage ?

25:40Voilà, donc, c'est tout ça qui sont des questions intéressantes sur le plan éthique.

25:46Et demain, l'IA en santé.

25:49Comment est-ce que le grand public peut y avoir accès ?

25:54Comment on traite les erreurs de l'IA ?

25:56Comment on traite les hallucinations de l'IA, s'il en reste ?

26:00Même si d'ici quelques années, on va arriver à arriver à des taux d'accuracie de quasi

26:05100 %.

26:07Voilà, toutes ces questions-là sont des questions sociétales et non pas des questions

26:11techniques, puisqu'encore une fois, tout ça est déjà présent, soit dans les labos,

26:15soit dans les préséries.

26:17Et tout ça est prêt à être utilisé.

26:20Sociétal et de communication aussi.

26:23Et de communication, et de politique, et économique, il y a beaucoup, beaucoup de choses.

26:30Oui, ça a quelque chose à ajouter par rapport à tout ça ?

26:33Rien de plus, je pense que je partage le même sujet.

26:36En tout cas, j'ai hâte de voir ce que donne la suite de l'innovation justement dans la

26:40technologie médicale et aussi dans la biotech.

26:43Est-ce que vous avez des ressources à partager pour les auditeurs qui voudraient justement

26:48s'acculturer à ça ?

26:49Alors pour cela, il y a plein de salons dans la technologie médicale, dans la biotechnologie,

26:55il y a Santexpo là très bientôt, il y a les GFR, les journées francophones de radiologie,

26:59il y a plein de salons.

27:00C'est ouvert à tous ?

27:03C'est ouvert à tous, si je ne me trompe pas, la plupart des salons.

27:07Donc vous pouvez venir jeter un coup d'œil aux différentes technologies, voir les machines,

27:12ça peut être les scanners, les IRM, mais aussi toute la partie informatique, celle

27:16d'IA qui vont et déjà vous diagnostiquent.

27:20Donc comme je l'ai dit auparavant, prenez en main votre santé, renseignez-vous et je

27:27pense qu'il ne faut pas avoir peur de toutes ces innovations, il faut les adopter et elles

27:32révolutionnent déjà le monde.

27:34Olivier, une ressource ?

27:36Toujours la même, testez, fréquentez les salons, dont VivaTech qui est un salon tech

27:42qui s'intéresse beaucoup aux médicales.

27:45Testez, testez par vous-même, si j'osais, je dirais, testez ChatGPT tel qu'il est proposé

27:54au grand public dans sa version 4.32K sur des questions médicales, vous serez surpris

28:04de ce qu'il pourra vous raconter.

28:07Donc testez, tenez-vous au courant, développez l'esprit critique par rapport à ce que vous

28:12pouvez consulter.

28:14Merci à tous les deux.

28:15A présent, je vous propose d'ouvrir nos chakras de la réflexion, on adore ça ici,

28:20avec Olivier.

28:21C'est à toi.

28:23Merci Marine.

28:24La santé de demain, c'est un sujet qui nous concerne tous chaque jour, nous en rapproche

28:29un peu plus et c'est au cœur des enjeux sociétaux et économiques de ce siècle.

28:34On en a parlé un petit peu avant.

28:36La santé est un droit fondamental, elle est inscrite dans la Déclaration universelle

28:40des droits de l'homme, elle est aussi une condition essentielle pour le bien-être,

28:44on y reviendra, pour le développement et la prospérité de nos sociétés.

28:48Une société en bonne santé est une société plus productive qu'une société malade.

28:52Mais même inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, il faut vivre dans

28:55une grotte pour ignorer les inégalités parfois croissantes d'accès aux soins de nos concitoyens.

29:00On en a parlé, 62% en Ile-de-France, bientôt 65 ou 66% en Ile-de-France, c'est assez dramatique,

29:09mais pour un chiffre, 11% de nos concitoyens de plus de 17 ans n'ont pas de médecin-traitant.

29:13Donc la cartographie est connue, son remède l'est un peu moins et l'outil de prédiction

29:18s'inscrit dans l'arsenal nécessaire aux décideurs politiques pour aménager le territoire.

29:23L'IA dont on a cessé de parler et dont on ne cesse de parler à toutes les sauces

29:27est évidemment au cœur de ces innovations, devenue une révolution par l'accélération

29:32de cette dernière.

29:33Et si le numérique offre des possibilités inédites pour réduire les distances, faciliter

29:37les communications, optimiser le parcours de soins, faciliter la télémédecine, la

29:41téléconsultation, la télésurveillance, etc., et ce depuis longtemps, l'intelligence

29:47artificielle fait également une entrée fracassante dans l'optimisation et le diagnostic.

29:51Pas une semaine ne passe sans démontrer que l'IA est bien supérieure à l'humain

29:57dans une spécialité médicale connue, dernière en date l'ophtalmologie qui a plié l'humain

30:04à plus de 80%.

30:05Par ces essais et ces avancées, on se rapproche de l'instant tant attendu par les patients

30:11ou tant redouté par la communauté et les médecins où l'IA sera en mesure de produire

30:17des diagnostics allopathiques complets bien plus finement que n'importe quel être humain.

30:22Le point de singularité médical, invention personnelle que je définis par l'instant

30:27où la machine sera supérieure en tout point à l'homme dans le diagnostic, ne cesse

30:31de se rapprocher.

30:32Mais ces technologies ne sont pas une panacée, elles posent des problèmes éthiques, juridiques,

30:36sociaux, sociétaux.

30:37Comment garantir la protection des données personnelles de santé ? Comment assurer la

30:41fiabilité, la transparence, l'explicabilité, la traçabilité des algorithmes ? Comment

30:46éviter les biais, les discriminations, autant que faire se peut les erreurs ? Voilà quelques

30:51questions encore sans réponse auxquelles il est nécessaire d'ajouter celles concernant

30:54les professionnels de santé et la question de leur formation.

30:57A quoi ressemblera un médecin en 2040 ?

31:00Comment accompagner les usagers dans l'appropriation de ces outils ? Comment réguler le marché

31:05et le partage de la valeur entre les acteurs ? Comment régler un conflit entre IA et humain

31:10sur une différence d'interprétation ?

31:12Ces questions nous renvoient à la dimension humaine de la santé, qui ne peut se réduire

31:16à une simple affaire technique ou économique.

31:18La santé est aussi une affaire de sens, de valeur, de choix, de responsabilité, et en

31:23Europe de solidarité.

31:24C'est pourquoi il est important de réfléchir aux finalités et aux principes qui doivent

31:29guider l'évolution de la santé de demain.

31:31Paul Ricoeur a développé le concept de «capabilité» en économie, on peut l'appliquer à la

31:36santé.

31:37Et ce concept de «capabilité», qui a été déjà emprunté à l'économiste Amartya

31:41Sen, désigne la capacité d'un individu à accomplir les activités qu'il juge

31:46importantes pour sa vie, en fonction de ses aspirations, de ses projets, de ses valeurs.

31:50La «capabilité» est donc une mesure du bien-être, qui ne se limite pas au niveau

31:55de revenu ou au statut social, mais qui prend en compte la liberté et la diversité des

31:59choix possibles.

32:00La santé n'est pas seulement l'absence de maladies, mais la possibilité de vivre

32:04pleinement sa vie, selon ses propres critères.

32:07Ainsi, la santé de demain ne doit pas seulement viser à soigner les malades, mais à promouvoir

32:13la «capabilité» de chacun, en tenant compte de sa singularité, de sa situation, de ses

32:18besoins, de ses attentes.

32:20Ça implique de repenser le modèle de soins, en passant d'une logique centrée sur la

32:24médecine allopathique, peut-être vers une logique centrée vers la personne, la médecine

32:29holistique, en favorisant, grâce à la technologie, la prévention, l'éducation, la coordination,

32:36la participation, l'empowerment, etc.

32:39Une fois qu'on a dit tout ça, on peut poser une question simple.

32:42Est-ce que l'IA est le moteur d'un changement sociétal ? Vous avez 4 heures.

32:47Olivier, tu nous laisses sans voix, c'est une excellente question.

32:51Merci à tous les deux d'avoir partagé votre vision, vos connaissances sur ce sujet.

32:56Nous vous mettons toutes les ressources dans la description de l'épisode.

32:59Je vous dis belle journée et à très vite.

33:01À très vite.

33:02Et voilà, chers auditeurs, c'est tout pour cet épisode de Tendency Know.

33:05Un grand merci pour votre écoute.

33:07Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous.

33:11N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes.

33:15Vous pouvez retrouver Tendency Know sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion.

33:20Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître

33:24grâce à vos commentaires et à vos partages.

33:26Pour plus de contenu sur les technologies émergentes,

33:29suivez-nous sur les réseaux sociaux de DecaPost et de Wagmeetrends.

33:33À bientôt pour un nouvel épisode placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation.

33:38D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.

IA et santé : quelles réponses aux déserts médicaux ? | Louis Bardoul

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