• il y a 3 mois

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent des conséquences politiques et judiciaires après le meurtre de Philippine, 19 ans, par un individu sous OQTF.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05Et on marche vraiment sur la tête, comme vous nous le dites, chaque auditeur qui nous appelle nous dit qu'on marche sur la tête pour une raison ou pour une autre.
00:12Et sur Europe 1, c'est vrai que tous les jours, vraiment, je ne sais pas si vous nous écoutez tous les jours, mais ça secoue vraiment.
00:17Ça secoue vraiment et on est tellement heureux d'être avec vous, on a l'impression qu'on est tous ensemble face à l'adversité tous les jours de 16h à 18h sur Europe 1.
00:250-1-80-20-39-21, continuez à nous appeler, on est là jusqu'à 18h, bien entendu.
00:30Et on réagit, on réagit forcément aux obsèques de Philippines, on réagit aux maux de la famille de Philippines,
00:36on réagit aux personnes qui ont été aux obsèques de Philippines et qui sont outrées et qui disent qu'on ne veut plus voir ça, qui sont extrêmement peinées.
00:44On a eu une auditrice en ligne qui était en pleurs dès le début de l'émission et il y a pas mal de gens qui nous appellent encore.
00:49Il y a Nicole qui est avec nous, bonjour Nicole, merci d'être là.
00:53Oui, bonsoir.
00:54Bonsoir, merci Nicole d'être avec nous, vous habitez dans la région Paca, c'est ça ?
00:58Oui, j'habite à Dignes-les-Bains.
01:00Je connais très bien, je connais très bien la région.
01:04Voilà, j'y suis souvent l'été et Nicole, merci d'être avec nous sur Europe 1.
01:09Vous avez une histoire qui est terrible vous.
01:14Ben voilà, oui, et j'ai regardé, comme tout le monde, Philippines, et je me dis juste que maman, mon fils est mort il y a 19 ans.
01:22Alors votre fils a été tué dans un accident de voiture par un récidiviste.
01:27Un récidiviste, dealer, c'est un chef d'accusation.
01:31Il a fait deux mois de préventive et ce monsieur, pendant sa préventive, a fait une dépression nerveuse parce qu'il était en prison, c'est très grave.
01:40Et mon fils est décédé à 21 ans alors qu'il était champion de France d'équitation.
01:46Il était directeur d'un centre équestre.
01:48Et les mots des parents de Philippines, c'est exactement les mots que j'ai pu prononcer pour mon fils, Fabien,
01:54qui malheureusement avait exactement les mêmes qualités, c'était un amour de garçon.
01:58Il nous a donné que du plaisir.
02:01Et quand j'entends Gilles Verdez qui dit que la prison, c'est pas bon pour ces personnes-là,
02:06mais en fait, celui qui a tué mon fils n'a même pas été en prison à part la préventive.
02:13Non, mais c'est incroyable.
02:14C'est-à-dire qu'en fait, après, il est sorti après le procès avec un bracelet pendant six mois.
02:22Alors qu'est-ce que c'est un bracelet quand on a son fils qui est enterré et qu'on va tous les jours sur sa tombe en se disant,
02:29mais c'est pas possible.
02:30Alors quand j'entends Gilles, que j'adore pourtant, mais qui dit qu'il n'y a plus de prison, il n'y a pas de place,
02:36on n'a qu'à pas leur laisser le choix.
02:38On ouvre des prisons, on fait sortir les OQTF, et on fait des centres pour les jeunes.
02:45Mais écoutez, Nicole, vous avez tout à fait raison de dire, on ne leur laisse pas le choix.
02:49Je suis désolé, c'est une priorité.
02:52Voilà, c'est tout.
02:53Voilà, parce que regardez, mon fils a fait 19 ans, et à ce jour, rien n'a changé.
02:59Tous ces jeunes qui meurent pour rien.
03:02Et quand je parle de ces jeunes, mon fils est mort, mais on est tous morts avec lui.
03:08Ses frères, ses grands-parents, ses oncles, ses tantes.
03:12C'est impossible.
03:14Ça fait 19 ans, quand j'ai regardé l'enterrement de Philippine, je me suis dit qu'en fait, rien n'a changé.
03:21Avant, quand il y avait la guerre, on allait mourir pour la France.
03:26Aujourd'hui, la France tue nos enfants.
03:29Et on ne fait rien.
03:31On laisse faire.
03:32Ça fait des années que Macron dit qu'il va faire quelque chose.
03:35À ce jour, on en est toujours au même point.
03:38J'avais écrit à Sarkozy, justement, pardon, à M. Sarkozy, pour lui expliquer que justement, moi, je voulais un procès exemplaire.
03:47Parce que mon fils, il n'a rien fait.
03:49Il a juste été un enfant magique.
03:52Moi, je rêve que tous les parents aient un enfant comme le mien, comme Philippine.
03:56Et comme tous ces enfants qui meurent, et qui meurent pour rien.
04:00Cette femme qui a perdu son mari, c'est la même chose.
04:04C'est un être extraordinaire.
04:06Je ne peux pas comprendre.
04:07On parlait d'harmonie commune.
04:09Voilà.
04:10Et je me dis que tous ces gens qui meurent, j'ai rien contre Gilles.
04:16J'espère juste une chose.
04:17Je sais que c'est un bon papa.
04:19Je ne lui souhaite pas qu'un jour, on lui enlève la vie de sa fille.
04:23Et comme Valérie, je comprends ce qu'elle peut ressentir.
04:27À ce jour, à l'endroit où mon fils est décédé, je ne peux toujours pas passer sur cette route.
04:32Tellement je suis traumatisée.
04:34Alors, oui, je suis une maman.
04:36Et là, aujourd'hui, je suis revenue 19 ans en arrière en me disant, pourquoi on ne fait rien ?
04:42Mais qu'est-ce qu'on attend ?
04:44On attend encore des morts.
04:46Mais combien de morts encore ?
04:48J'ai une question à vous poser, Nicole.
04:51Dans un instant, qui va sembler anonyme, mais qui est très importante, je pense.
04:55Et j'espère que vous allez me répondre.
04:58C'est une question qu'on doit tous se poser ici, autour du studio, et même les auditeurs d'Europe 1.
05:03On va se retrouver dans un instant.
05:04Continuez à nous appeler 01 80 20 39 21.
05:07On revient avec Nicole dans un instant.
05:08On a Nicolas également.
05:09On a Christian.
05:10On a Olivier.
05:11Et on a d'autres auditeurs qui nous appellent 01 80 20 39 21 sur Europe 1.
05:18Europe 1, 16h-18h.
05:20On marche sur la tête.
05:22Cyril Hanouna.
05:2317h40, Europe 1, si on marche sur la tête.
05:26On est là, bien sûr, du lundi au vendredi, 16h-18h.
05:29Vous nous appelez au 01 80 20 39 21.
05:32On est là pour vous, pour parler avec vous, pour discuter avec vous, pour échanger avec vous sur l'actualité.
05:37Et je voulais vous dire, je suis très très heureux d'avoir autant d'auditeurs en ligne tous les jours.
05:41Je suis très heureux de pouvoir échanger avec vous.
05:43Et c'est extrêmement intéressant, extrêmement enrichissant.
05:46C'est un bonheur que je vis tous les jours, même si on vit des moments difficiles comme la disparition de Philippines.
05:53Et aujourd'hui, des obsèques de Philippines, je ne peux pas regarder les images des obsèques de Philippines.
05:57Je vous jure, ça me donne une telle colère que je n'y arrive pas.
06:00Je le dis aux auditeurs d'Europe 1, je n'y arrive pas.
06:03Je n'y arrive pas parce que je ne supporte pas les drames comme ça qui auraient pu être évités.
06:09Et je ne supporte pas le laxisme.
06:12Je ne supporte pas la fatalité.
06:14Je ne supporte plus les phrases de Gilles Verdez, même si je l'aime beaucoup.
06:18Je vous le dis, ce n'est pas possible.
06:20Oui, ce n'est pas possible.
06:21Non, ce n'est pas comme ça.
06:22Il n'y a plus de place.
06:23Ce n'est pas possible.
06:24On ne peut plus.
06:25Quand on voit des drames pareils, moi je vais vous dire, quand je vois le cercueil de Philippines,
06:31je vous le dis, je ne peux plus entendre ça.
06:33Et je dis encore aujourd'hui, bravo aux parents.
06:36Elle a cinq frères et soeurs, je crois.
06:38Cinq frères et soeurs.
06:39C'est un fiancé.
06:40C'est la dignité de ces gens.
06:42Je vous jure, je me mets à leur place et je me dis, je n'aurais vraiment pas réagi comme eux.
06:48Vous voyez ou pas ?
06:49Ce sont eux les exemples.
06:51Je n'aurais pas réagi comme les frères et soeurs de Philippines.
06:54Je n'aurais pas réagi comme le fiancé de Philippines.
06:56Je n'aurais pas réagi aussi comme les parents de Philippines qui ont eu un comportement et un discours admirable.
07:02Voilà.
07:03Nicole est avec nous en ligne.
07:04Merci d'être avec nous sur Europe 1.
07:06Vous nous avez raconté votre histoire il y a un instant.
07:08Votre fils aîné a été tué dans un accident de voiture par un récidiviste qui était en plus dealer.
07:14Et en plus, il n'a même pas fait...
07:16Il a fait combien d'années ?
07:18Il n'a pas fait, il a fait deux mois de préventive.
07:21Deux mois de préventive, vous vous rendez compte.
07:22Et après, il a eu un bracelet.
07:24Lui, il est tranquillement en train de se pavaler.
07:26Vu sa vie, elle est normale.
07:28Nicole, justement, j'ai une question à vous poser.
07:31Peut-être qu'il n'a pas le droit, mais est-ce que...
07:34Parce que je veux parler aussi.
07:36C'est pour vraiment revenir sur ce que dit Gilles Verlaize.
07:39On parle souvent d'humanité.
07:41Est-ce que le meurtrier de votre fils est venu vous voir un moment ?
07:45Oh non, non.
07:46Jamais ?
07:47Si vous saviez.
07:48Il ne vous a pas écrit une lettre ?
07:50Je ne sais pas.
07:51Une lettre d'excuses ? Je ne sais pas.
07:53Je me dis...
07:55Je voulais juste...
07:57Après, je vais vous répondre sur votre question.
07:59Pourquoi les parents sont comme ça ?
08:00Nous, on a été pareil.
08:01C'est-à-dire qu'il n'y a tellement pas de place pour la haine.
08:03On a tellement de chagrin
08:05que notre seule façon de se survivre,
08:09c'est d'être solidaires.
08:11Mais on n'a pas de haine.
08:12Parce qu'on n'est que dans le chagrin pur.
08:14Quand on perd un enfant, ce n'est pas dans l'ordre des choses.
08:17Donc, on n'a que le chagrin.
08:18Et donc, forcément, on se raccroche à nos familles,
08:22à nos parents, à nos enfants.
08:24Mais on n'a pas de haine.
08:25La haine, elle vient beaucoup plus tard.
08:27Elle vient maintenant, vous voyez.
08:28Quand j'ai regardé Philippines, j'ai vu de la haine.
08:30Avant, je n'en avais pas vu.
08:31Et pour revenir à ce garçon,
08:32qui avait le même âge que mon fils, 21 ans,
08:35quand il a été en prison parce qu'il était en aigrissement en cellule
08:38pendant 48 heures,
08:39parce qu'il était tellement alcoolisé et drogué
08:42qu'il a cru qu'il était rentré dans un platan,
08:44alors que dans la voiture, ils étaient trois.
08:45Quel abruti !
08:46Voilà.
08:47Donc, une qui était derrière,
08:49qui a eu un corset pendant six mois
08:50parce qu'elle a failli être handicapée à vie.
08:53Bon, bref.
08:54Quand le capitaine est allé le voir dans sa cellule,
08:56il lui a dit
08:57« Est-ce que tu sais quand même qu'il y avait quand même des gens ? »
08:59Il a dit « Oui, j'ai appris dans le journal. »
09:01Il dit « Mais il vaut mieux que ce soit eux que moi. »
09:03Non.
09:05Pourquoi je vous dis ça ?
09:07Parce que moi, je n'ai aucune humanité pour ces gens.
09:09J'aurais aimé que vous me disiez
09:11« Oui, ce garçon, il est venu me voir,
09:13il m'a écrit une lettre.
09:14Il m'a dit « Voilà, tous les jours, je pense à votre fils,
09:16moi aussi, je n'arrive pas à m'en remettre. »
09:17Mais non.
09:18Mais c'est ça.
09:19Et Gilbert, sachez-le,
09:21écoutez-moi,
09:23des crapules comme ça,
09:25je n'ai aucune humanité pour eux.
09:27Mais même au procès, ils ont été arrogants.
09:29Ils ne nous ont même pas regardé.
09:31Moi, j'avais amené des photos, je lui ai dit
09:33« Je veux que vous regardiez mon fils, vous l'avez tué.
09:35Vous savez bien, c'était quelqu'un
09:37de bien. Regardez-le en face.
09:39Il a baissé les yeux. Il ne nous a jamais
09:41dit pardon ni quoi que ce soit.
09:43Il n'était même pas désolé.
09:45Et ça, ça nous a tués une deuxième fois.
09:47C'est ça qu'il faut se dire aussi.
09:49Le procès.
09:51On attend tellement du procès.
09:53On n'attend pas de l'argent, on n'attend rien.
09:55On se dit qu'au moins, s'ils prennent perpète,
09:57ça ne fera pas revenir notre enfant.
09:59Sauf que ça fera peut-être la différence.
10:01Mais sauf que nous, il n'a rien pris.
10:03Donc du coup, on est morts une deuxième fois.
10:05Moi, ça m'a fait encore plus mal.
10:07— Gilbert Neige, je vous le dis,
10:09excusez-moi de me tourner vers vous,
10:11mais quand j'entends ça,
10:13le témoignage de Nicole et le comportement
10:15derrière de ces crapules,
10:17je vous le dis, c'est inadmissible.
10:19Et Gilbert Neige, je vous le dis,
10:21je ne comprends pas que vous ayez de la compassion
10:23pour ces gens-là.
10:25Pour moi, je ne comprends pas.
10:27Moi, j'ai de la compassion pour Nicole.
10:29J'ai de la compassion pour la famille de Nicole.
10:31Je pense à son fils, qui avait une carrière
10:33qui s'ouvrait à lui, qui était formidable.
10:35Et je ne pense pas à ces crapules
10:37qui ôtent la vie de quelqu'un,
10:39qui ôtent la vie de toute une famille,
10:41bien entendu, parce que vous l'avez vu,
10:43Nicole, sa vie, elle a été foutue.
10:45Sa vie a été foutue.
10:47Et je n'ai aucune compassion pour ces gens.
10:49Je vous le dis.
10:51Et aujourd'hui, je pense que les Français
10:53qui nous écoutent sur Europe 1,
10:55j'espère en tout cas,
10:57et qui pensent comme moi,
10:59je suis désolé, pour moi,
11:01cette personne-là, me dire que cette personne-là
11:03passe des jours
11:05paisibles et heureux,
11:07alors qu'il y a toute une famille qui a été
11:09décimée, ça me rend fou.
11:11Et je vous le dis,
11:13aujourd'hui, les Français n'en peuvent plus.
11:15Et Gilbert Neige, je dis ça pour vous,
11:17parce que je pense que vous faites partie,
11:19mais vous êtes,
11:21vous êtes pour moi le représentant
11:23d'une frange de la population et d'une France
11:25qui est
11:27extrêmement nocive pour
11:29notre pays. Je vous le dis.
11:31Je crois qu'il n'a pas d'empathie, Gilbert Neige, pour parler comme ça.
11:33Parce que s'il se mettait à notre place
11:355 minutes, s'il prenait notre place
11:37et mettait sa fille dans un cercueil
11:39et qu'il se dise que jamais il n'aurait des petits-enfants,
11:41moi je n'aurai pas de petits-enfants de mon fils.
11:43Je n'ai pas vu mon fils grandir.
11:45Je ne sais pas ce qu'il serait aujourd'hui.
11:47Pour moi, je vais vous dire, pour moi, Nicole, je vous le dis,
11:49moi, quelqu'un, moi, après ce que je vois,
11:51après ça, après le drame qu'il y a eu pour votre fils,
11:53j'aurais regardé le comportement de ce garçon.
11:55Voilà, je me serais dit, voilà.
11:57Moi, quelqu'un qui va voir, qui vient vous voir,
11:59qui vous écrit des lettres, qui vous écrit des lettres
12:01toutes les semaines et qui vous dit, moi aussi,
12:03je comprends et je n'arrive pas à m'en remettre de ce que j'ai fait.
12:05Mais un mec qui a un comportement
12:07comme ça, pour moi, c'est 20 ans de prison. Je suis désolé.
12:09C'est 20 ans de prison.
12:11Voilà. Il a ôté la vie
12:13d'un jeune homme,
12:15il a vit devant lui et il a ôté la vie de toute une famille.
12:17C'est 20 ans de prison. Je suis désolé.
12:19Exactement. Et il n'a rien pris du tout.
12:21Et en plus, voilà,
12:23on avait d'autres enfants et moi, j'avais
12:25qu'une seule angoisse, c'est que mes enfants
12:27se suicident parce qu'ils n'arrivaient plus
12:29à vivre. La seule chose qui se disait,
12:31ça sert à quoi de vivre ? Regarde,
12:33maintenant, il est parti, on est démuni
12:35et ils n'avaient plus envie de vivre,
12:37ils n'avaient plus envie de faire des études
12:39et c'est compréhensible. Donc, on est tous morts
12:41avec lui. Mais je vais vous dire,
12:43Gilles, et Gilles, je le redis,
12:45vous êtes quelqu'un que j'estime énormément.
12:47Mais vous êtes, Gilles,
12:49vous êtes le représentant
12:51de cette France qui fait énormément
12:53de mal. Qui fait énormément de mal
12:55parce que c'est à cause de gens comme vous
12:57qu'il y a un certain laxisme. Je vous le dis, c'est à cause
12:59de gens comme vous. C'est à cause de gens comme vous
13:01qu'on est...
13:03Aujourd'hui, on n'a pas la main lourde sur ces
13:05personnes-là qui mériteraient
13:0720 ans de prison. Et je vous le dis, vous êtes
13:09pas responsable, mais vous êtes un peu...
13:11Pour moi, vous êtes...
13:13Vous représentez ces gens qui font
13:15énormément de mal, Gilles Verdet.
13:17Est-ce que vous me permettez d'exprimer toute ma compassion
13:19et...
13:21de tout mon cœur avec
13:23Nicole. Et Nicole, j'ai énormément
13:25d'empathie pour vous et pour les victimes.
13:27Et évidemment...
13:29Et je n'ai jamais dit que
13:31cette personne devait faire domoine préventif.
13:33C'est une peine beaucoup trop clémente.
13:35Il aurait fallu la condamner au moins...
13:37Alors, si c'est homicide involontaire, au moins
13:397 ou 10 ans de prison avec les circonstances aggravantes.
13:41Mais c'est hallucinant que
13:43cette personne soit sortie.
13:45Je ne suis pas laxiste,
13:47Nicole, je vous promets.
13:49Et vous avez toute ma
13:51compassion, tout mon soutien.
13:53Franchement.
13:55Mais Gilles, je sais comment vous êtes. Je sais que vous êtes
13:57quelqu'un de bon. Sauf que je me dis que quand
13:59on vous dit que dans les prisons, il y a des pauvres,
14:01on ne peut pas les plaindre.
14:03Quand on fait...
14:05Il y a certaines personnes qu'on peut plaindre, mais c'est vrai que
14:07ça dépend.
14:09Ce garçon-là dont vous parlez,
14:11de ce garçon-là
14:13dont vous parlez, pour moi, je ne le plaindre pas une seconde.
14:15Une seconde.
14:17Et surtout le comportement,
14:19Nicole. Je ne comprends pas comment
14:21il ne peut pas venir vous voir.
14:23Vous laissez une lettre.
14:25C'est inadmissible.
14:27Excusez-moi. C'est inadmissible.
14:29Le procès, ça nous a achevés plus qu'autre chose.
14:31Et c'est ce que je me dis
14:33toujours, c'est qu'attention au procès.
14:35Samy compte beaucoup sur les procès.
14:37Malheureusement, au procès,
14:39souvent on est tellement déçu,
14:41Samy achève une deuxième fois
14:43et on retombe encore plus bas
14:45que ce qu'on est déjà. On est déjà au fond du trou
14:47et on retombe encore.
14:49Je dis toujours attention parce que
14:51c'est dramatique ce qu'on vit,
14:53mais les procès,
14:55on se tient à un procès
14:57et quand on a le résultat et qu'on se dit
14:59que le procureur avait demandé 5 ans
15:01et qu'on voit
15:03qu'il est sorti avec un bracelet,
15:05c'est pas entendable.
15:07Inadmissible, pas entendable.
15:09Je vais pas vous embêter plus longtemps.
15:11Vous m'embêtez pas du tout Nicole.
15:13Vous savez quoi ? Ce qui m'a fait vivre
15:15avec mon fils, c'est quand vous le regardez
15:17tous les soirs.
15:19Je vous assure que c'est vrai.
15:21En fait, c'était notre moment où on se disait
15:23on oublie, on essayait d'oublier
15:25et de vous voir et de vous
15:27entendre rire et de nous faire rire,
15:29je vous assure que pendant toutes ces années,
15:31ça nous a tenus. Alors j'espère qu'une chose,
15:33c'est qu'il y aura
15:35quelque chose pour vous de positif
15:37et je prie tous les jours
15:39et je parle beaucoup à mon fils
15:41pour que votre émission continue
15:43parce que tous ceux qui sont
15:45en train de vous mettre des entraves,
15:47ils ont tort.
15:49Parce qu'en fait c'est grâce à vos émissions
15:51que beaucoup de gens tiennent.
15:53Et moi c'est grâce à vous si on tient.
15:55Je vous remercie d'avance.
15:57Comment s'appelle votre fils ?
15:59Mon fils s'appelait Fabien.
16:05J'adore Valérie
16:07parce que c'est quelqu'un
16:09c'est un bonbon, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup.
16:11Vous êtes bouleversante Nicole
16:13et je vous embrasse très très très très fort.
16:15Moi aussi. Je vous regarde tous les soirs
16:17parce que c'est ce qui me tient depuis
16:19toutes ces années et tous les détracteurs
16:21je leur dis
16:23je leur souhaite qu'il leur arrive rien dans la vie
16:25parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous arriver demain.
16:27Merci Nicole
16:29on pense fort à vous.
16:31Et vous m'appelez quand vous voulez
16:33sur Europe 1. Vous savez que je suis là entre 16h et 18h.
16:35J'aimerais bien venir vous voir
16:37mais un jour je viendrai.
16:39Franchement Nicole, on va s'occuper de vous en rentaine
16:41on va vous inviter, comme ça vous allez venir me voir
16:43ça me ferait bien plaisir Nicole.
16:45On va organiser ça dans les prochaines semaines
16:47sûr et certain. Je vous fais de gros bisous.
16:49Merci Nicole, merci.
16:51Cotier vous voulez ajouter quelque chose ?
16:53Je voulais poser une question à Gilles
16:55Tu penses quoi de la peine
16:57sur 6 seulement et seulement des 1000 euros
16:59versées par
17:01cette OQTF qui a fait une agression sexuelle ?
17:03Elle est conforme à tout ce que je vois dans le tribunal
17:05où je vais récemment
17:07C'est une bonne condamnation.
17:09C'est une peine qui me semble
17:11proportionnée.
17:13Tu vas chez une dame
17:15tu l'agresses sexuellement
17:17C'est pas vous qui faites la loi.
17:19Gilles Verdez, stop.
17:21On n'est pas arrêté avec ça.
17:23On vous demande
17:25ce que vous pensez vous.
17:27Arrêtez de vous cacher derrière les lois Gilles Verdez.
17:29C'est insupportable.
17:31Il y a de l'interprétation à chaque fois.
17:33Il reste 40 secondes, on va pas s'énerver
17:35avec Gilles Verdez qui nous raconte encore des élections.
17:37C'est juste pour prouver qu'il y avait bien du laxisme chez Gilles Verdez.
17:39J'aurais enlevé le sursis
17:41et j'aurais
17:434 mois en prison.
17:45Merci. En tout cas Cotier, heureusement que vous êtes là.
17:47Merci parce que c'est vrai qu'il est d'un laxisme
17:49immense. C'est le symbole
17:51du laxisme Gilles Verdez.
17:53C'est le symbole du laxisme et de la France qu'on ne veut plus.
17:55De la France de l'échec. Merci en tout cas. Bon week-end à vous
17:57Gilles Verdez. Bon week-end Cotier Lemoyne.
17:59Merci. Valérie Benahem aussi.
18:01Fabien Lequeu. Bon week-end à tous les auditeurs
18:03qui ont été avec nous toute cette semaine. Je voudrais
18:05m'excuser auprès d'Olivier-Nicolas Christian.
18:07Je les prendrai sur un autre sujet dès la semaine prochaine.
18:09Merci à tous tout de suite. C'est Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
18:11Merci encore.

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