• il y a 3 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, l'embrasement en Martinique. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04Les violences en Martinique, des policiers blessés par des tirs d'armes à feu.
00:08Si vous étiez à l'antenne tout à l'heure d'Europe 1 entre 9h et 9h30, on était avec Fanny Marceau,
00:12que vous connaissez, qui présente le 8h.
00:14Fanny qui a grandi en Martinique et qui nous parlait de la difficulté numéro 1 de la Martinique, c'est-à-dire le prix.
00:21Combien la vie est chère et elle citait des exemples.
00:24La mode de beurre, le quatre-quarts, l'alimentation, mais aussi comment se loger.
00:30Tout ça, évidemment, est parfois cher en Martinique.
00:34Là, des policiers blessés par des tirs d'armes à feu.
00:38Un couvre-feu a été décrété dès hier soir dans certains quartiers de Fort-de-France après une nouvelle nuit de violences urbaines.
00:45Un escadron de gendarmes, soit une centaine de militaires a été envoyé en renfort.
00:50Ce qui se passe en Martinique, ce qui se passe en Guyane, ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie peut nous inquiéter,
00:56parce que parfois il y a des points communs, des tensions qui s'inscrivent au départ dans une contestation contre la vie chère,
01:02mais des pillages ont eu lieu.
01:04Je vous propose d'abord d'écouter Linda Kebab, qui était donc ce matin chez Sonia Mabrouk.
01:09Martinique est aux portes de ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie il y a quelques mois,
01:12et d'ailleurs la Nouvelle-Calédonie continue encore à connaître des épisodes de violences.
01:16On ne peut cautionner d'aucune manière les violences qui sont exercées contre les forces de l'ordre.
01:20Et pas seulement des violences, mais des tentatives d'homicide.
01:23Je vous le dis, des policiers ont dû utiliser leurs pistolets mitrailleurs parce qu'ils étaient pris dans le feu d'armes automatiques,
01:28de fusils, d'armes d'épaule, des tentatives d'homicide.
01:31C'est un miracle qu'il n'y ait pas de morts.
01:33Et je vous le dis très sincèrement, puisque je suis en contact avec notre secrétaire départementale sur place,
01:37qui nous explique qu'on est aux portes du drame, qu'il n'y en a pas pour le moment, mais qu'à tout moment, ça peut arriver.
01:43Il y a évidemment des pillages qui, en soi, et des violences, ne répondent pas tant à la question politique de la vie chère localement.
01:50On a aussi une population qui est divisée.
01:52Il y a ceux qui apportent leur soutien aux émeutiers, et de l'autre côté, une population qui est effrayée.
01:56Je vous le dis très sincèrement, Madame Mabrouk, si on interroge aussi bien les effectifs de terrain que l'opinion de ceux qui ont conscience de ce qui se passe,
02:03c'est la frilosité avec laquelle l'autorité sur place n'agit pas.
02:08Martinique, d'après une étude de l'INSEE en 2022, les prix alimentaires étaient 40% plus élevés que dans l'Hexagone.
02:14Depuis le début du mouvement, 44 véhicules ont été incendiés, 35 locaux commerciaux privés et attaqués.
02:21Les autorités ont procédé à 15 interpellations.
02:24Donc, l'emballement, il faut toujours faire attention dans ces cas-là.
02:27On a vu ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie, et la Nouvelle-Calédonie est dans un état catastrophique.
02:34Nous sommes avec Jean-Christophe Couville. Bonjour, Monsieur Couville.
02:37Bonjour, Pascal Traud.
02:39Vous êtes secrétaire national du Syndicat de Police Unité.
02:42C'est dur d'être policier aujourd'hui, c'est dur d'être policier au Chesnay, c'est dur d'être policier à Marseille,
02:47c'est dur d'être policier en Martinique, c'est dur d'être policier partout,
02:50sauf durant cette parenthèse enchantée qu'étaient les 15 jours des Jeux Olympiques à Paris, Monsieur Couville.
02:58Oui, écoutez, vous savez, les collègues nous ont dit, pendant cette parenthèse enchantée,
03:03qu'il fallait prendre ce qu'il y avait à prendre, parce qu'ils savaient très bien que c'était juste une petite parenthèse,
03:07mais ce n'est pas grave, ils ont pris un petit peu leur part de bonheur,
03:09parce qu'ils savaient que dès que ça allait se terminer, malheureusement,
03:11on allait retomber dans la réalité de ce qu'on voit tous les jours.
03:16À 8000 km de l'Hexagone, voilà, les grands oubliés, sans possibilité de renfort rapide,
03:21c'est les Martiniquais, mes collègues Martiniquais.
03:23Linda Kebab l'a dit juste avant.
03:25Là, tout à l'heure, j'étais encore au téléphone avec mon départemental qui était sur le terrain,
03:31et qui ont fait 10 interpellations cette nuit, suite à des braquages, des cambriolages.
03:35Ils ont saisi trois armes à feu, et donc on voit bien que ce n'est pas non plus que la révolte populaire.
03:40Et ils nous disent sur place, c'est encore une fois, l'instrumentalisation d'une certaine voyoucratie,
03:46qui tient en otage des quartiers, qui veut faire monter, effectivement, la tension.
03:50Est-ce que les policiers français qui sont sur le sol de Martinique,
03:55sont majoritairement des Martiniquais, ou est-ce qu'ils viennent de métropoles ?
04:00Alors, majoritairement de Martiniquais,
04:03et après, effectivement, on a des renforts, on a des mouvements profilés, qu'on appelle,
04:07ou des contrats, où on envoie des, après c'est un système de points, enfin voilà,
04:13ou de qualité, et on envoie effectivement des policiers de l'Hexagone
04:17faire des contrats de trois ans en Martinique, et renouvelables.
04:21Vous savez, par exemple, il faut savoir, en fait, les collègues nous disent,
04:24on a un problème d'effectifs, mais ça, vous allez me dire, c'est partout pareil.
04:27Là, il y a eu 27 départs d'officiers de police judiciaire,
04:30qui sont en fin de contrat, et il y en a 7 qui arrivent.
04:33Donc, ça fait un delta négatif de 20 OPJ.
04:36Sur une petite île comme ça, 20 OPJ, je peux vous dire, ça vaut de l'or.
04:40Les compagnies départementales d'intervention, c'est la compagnie,
04:43vous savez, un peu comme les CRS, mais locaux,
04:45ils sont 60 aujourd'hui, il y a quelques années, ils étaient 120.
04:49Donc, en fait, tous les effectifs sont divisés par deux, par trois.
04:52Il y a des endroits, on nous dit, dans les circonscriptions, pardon,
04:55on n'a même pas de véhicules police-secours la nuit ou le jour à envoyer.
04:59C'est la grande misère, et encore une fois, je vous dis, c'est les grands oubliés.
05:02Et la Martinique, puisqu'on était dans les chiffres,
05:04c'est 125% de tentatives d'homicide et d'homicide en plus sur deux ans.
05:09Voilà, en 2023, c'est 25 assassinats.
05:12En juin 2024, on était à 12 assassinats.
05:15Et ça fait partie du top 3, j'allais dire, des territoires français,
05:19où les taux d'homicide et les tentatives d'homicide sont les plus élevés.
05:22Il est 11h29, on marque une pause, Jean-Christophe Couville.
05:25On parle de la violence, de ce qui s'est passé en Martinique, à tout de suite.
05:29Et vous pouvez réagir au 01 80 20 39 21, le numéro est non surtaxé.
05:3411h13h, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1.
05:3711h13h, Pascal Praud sur Europe 1.
05:40Vous vous rendez compte, Brest en Ligue des champions, ça peut surprendre.
05:44C'est la première fois.
05:45C'est la première fois, bien évidemment.
05:46Nous sommes avec Jean-Christophe Couville,
05:48parce que nous sommes en train d'évoquer les violences en Martinique,
05:50des policiers blessés par des tirs d'armes à feu.
05:53Et M. Couville, qui est secrétaire national du syndicat de Police Unité,
05:56nous disait qu'il était en ligne avec des policiers de Martinique,
06:02qui sont sans doute particulièrement inquiets.
06:04Est-ce que le calme est revenu sur l'île ?
06:08Écoutez, normalement, pas tout à fait,
06:11parce que ce n'est pas moi qui aurais dû vous parler, effectivement.
06:13C'était notre Josias, notre départemental.
06:16Il m'a dit, je suis désolé, je suis obligé de partir vite,
06:18parce qu'on a encore des interpelles à faire.
06:21Là, on est en pleine nuit, il est 6h30.
06:23Il est 5h30 du matin.
06:27Ça continue encore.
06:29Il faut savoir que, par exemple, à France de France,
06:31c'est le quartier de Sainte-Thérèse,
06:34une partie de la voyoucratie de là-bas
06:36a fait tomber les poteaux électriques et lumineux.
06:41Du coup, le quartier était plongé dans le noir,
06:45et les collègues ont préféré ne pas y aller.
06:47Parce que, effectivement, c'était trop dangereux,
06:50et surtout, c'est qu'il y a eu des conséquences peut-être terribles des deux côtés.
06:53Donc, on a un parquet qui a un peu peur de son ombre,
06:57un préfet qui n'était pas assez ferme.
06:59Là, bon, les choses ont l'air de changer.
07:01Sauf que le couvre-feu, encore une fois, il est localisé dans certains quartiers.
07:04Qu'est-ce qu'ils font sur place ?
07:06Ils vont dans d'autres quartiers.
07:07Enfin, je veux dire, à un moment donné, il faut aussi un peu de bon sens.
07:10Donc, vous, vous êtes pour un couvre-feu sur toute l'île ?
07:14Peut-être pas toute l'île, mais au moins, vraiment, par exemple,
07:17quand on parle du Lamontin et du Fort-de-France,
07:19il faut prendre en considération toute l'agglomération,
07:21et pas que certains quartiers.
07:23Mais encore une fois, c'est le préfet qui décidera avec le parquet.
07:26Nous, ce qu'on veut, effectivement, c'est qu'il y ait une réponse ferme.
07:29Parce que vous savez ce que c'est ?
07:30C'est que c'est une poudrière,
07:31et plus on laisse le temps passer,
07:33plus on peut fédérer autour d'une espèce d'association
07:36qui se fait appeler R,
07:38dont le leader est un multirécidiviste,
07:40et il a fait au moins 10 ans de prison, vous voyez ?
07:42Donc, on fait un portrait d'un héros, voilà,
07:45d'une personne peu recommandable.
07:47On sent la voyoucratie s'habille parfois
07:49avec les habits de l'indépendantisme,
07:53c'est ce que j'imagine.
07:55Et les politiques sont aussi très frileux
07:58à prendre parmi nous ou pas.
08:00Donc, encore une fois, ce manque de courage
08:02et tous ces petits renoncements
08:04font qu'on ne s'intéresse pas au vrai problème des Martiniquais,
08:06qui est effectivement le pouvoir d'achat,
08:08mais on se focalise plutôt sur des personnes
08:10qui sont là pour mettre un peu le bazar.
08:11Eh bien, merci beaucoup Jean-Christophe Couvy,
08:13et bonne journée à vous, je le répète,
08:15c'est dur d'être policier aujourd'hui
08:17dans la France de 2024.
08:19Nous sommes avec, je crois, François.
08:21François nous appelle de Nouméa,
08:23parce qu'effectivement, on fait un parallèle
08:25avec ce qui s'est passé en Martinique,
08:27ce qui s'est passé il y a quelques semaines
08:29en Nouvelle-Calédonie.
08:30Bonjour François !
08:32Bonjour !
08:33Quelle heure est-il d'ailleurs à Nouméa en ce moment ?
08:36Il est 20h30.
08:37Il est 20h30, il est donc quasiment 12h de plus.
08:41D'abord, comment va la Nouvelle-Calédonie ?
08:44Est-ce qu'on a l'impression qu'elle est sinistrée ?
08:47Ah oui, c'est plus que ça,
08:50c'est même beaucoup plus que sinistrée,
08:52on est presque à terre.
08:53Vraiment, alimentaire ça va mieux,
08:56les commerces sont réapprovisionnés,
08:59en tout cas à Nouméa.
09:00Par contre, oui, c'est complètement sinistré.
09:04Beaucoup de gens n'ont plus de travail,
09:07les entreprises sont en faillite,
09:09la sécurité sociale n'est plus payée.
09:12C'est vraiment un gros problème.
09:14Est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui ont quitté l'île,
09:17qui étaient des gens qui venaient de métropole
09:19et puis qui ont préféré rentrer en France métropolitaine ?
09:25Ah oui, énormément, oui.
09:27Énormément ?
09:28Ah oui, nous, rien que dans notre quartier,
09:32je peux compter déjà 20 personnes
09:34qui au début des émeutes étaient là
09:37et qui sont partis.
09:39Qu'est-ce qu'elles ont fait de leur habitation,
09:41de leur maison, de ce qu'elles avaient sur l'île ?
09:44Ceux qui ont une maison,
09:46ils essaient de la vendre,
09:47si ils y arrivent,
09:48ou de les louer,
09:50ou s'ils sont en location,
09:51ils quittent et ils rentrent.
09:53Mais une maison, par exemple,
09:55là où vous êtes, dans votre quartier,
09:57une maison qui fait peut-être 120 ou 150 m²,
10:00à quel prix elle se négocie ?
10:02En euros, je ne saurais pas vous dire,
10:04après ça tout dépend de la taille,
10:07mais ça va,
10:09il faut compter 40 millions.
10:13Après tout dépend s'il y a la taille.
10:15Pourquoi vous ne parlez pas en euros ?
10:17Parce que nous on n'est pas en euros,
10:19on est en francs pacifiques ici.
10:20Ah oui, vous êtes en francs pacifiques.
10:22Alors là, vous êtes en francs pacifiques,
10:25ce qui est effectivement une particularité
10:28que je m'explique mal d'ailleurs,
10:30mais qui existe manifestement,
10:3240 millions.
10:33Alors vous allez faire la conversion,
10:35Géraldine.
10:36Il faut diviser par 120.
10:38Il faut diviser par 120.
10:3940 millions divisé par 120.
10:41Donc 40, ça fait 400 000 à peu près.
10:4440 millions, si vous divisez par 100,
10:47ça doit faire 400 000.
10:49C'est quand même un certain prix,
10:50si c'est 400 000 euros une maison.
10:52Et puis ce ne sera pas une grosse maison,
10:54vous aurez un F3 à la limite.
10:56Oui, donc ça reste très cher,
10:58c'est ce que vous voulez dire.
10:59Ah oui, l'immobilier est très cher.
11:01L'immobilier est très cher,
11:03et est-ce que ces gens vont récupérer leur argent ?
11:05Qui va vouloir acheter une maison en Nouvelle-Calédonie ?
11:08Aujourd'hui, je ne sais pas.
11:10Bon, qu'est-ce que vous faites vous-même
11:12en Nouvelle-Calédonie, François ?
11:14Alors moi, je suis à mon compte.
11:16Mais dans quel secteur d'activité ?
11:19Je ne peux pas trop le dire,
11:20j'ai peur qu'on me reconnaisse.
11:21C'est un peu atypique,
11:22donc au mieux pas.
11:24En tout cas, l'activité perdure pour vous.
11:28Difficilement, ça en survit.
11:31Mais pour l'instant, non.
11:33Ça fait quelques mois qu'il n'y a rien du tout.
11:35Il n'y a plus rien.
11:36C'est-à-dire qu'il n'y a aucun revenu depuis 3-4 mois ?
11:39Aucun chiffre d'affaires ?
11:41Heureusement, il y a l'État qui a mis des aides en place.
11:44L'État a mis des aides en place,
11:46ce qui paye un peu les pots cassés, on va dire.
11:49Mais pour l'instant, non, il n'y a rien.
11:52Et pour qu'on comprenne votre itinéraire,
11:54moi j'aime bien savoir d'où vous venez.
11:56Vous êtes venu en Nouvelle-Calédonie
11:58ou vous êtes né sur l'île ?
12:00Non, je suis venu en Nouvelle-Calédonie.
12:02Vous aviez quel âge ?
12:04Je suis venu il y a 15 ans,
12:06donc je devais avoir eu 26-27 ans.
12:10Et c'est un choix de vie que vous avez fait ?
12:12Oui.
12:14Qui a priori était sans retour.
12:16Vous n'aviez pas envie de revenir en métropole,
12:18parce qu'il y a, c'est vrai,
12:20quelques avantages à être en Nouvelle-Calédonie
12:22et ça peut être un endroit,
12:24un paradis sur terre, disons-le, par certains côtés.
12:26Ah bah oui, bien sûr.
12:27Avant tout ça, c'était génial.
12:29Et puis, de toute façon,
12:31moi je n'ai pas dans l'optique de partir,
12:33c'est contrasté,
12:35mais c'est vrai que ces tensions-là
12:37ont toujours un peu existé,
12:39mais là depuis le 13 mai...
12:41Vous avez des enfants, François ?
12:43Non.
12:45Est-ce que les écoles sont rouvertes ?
12:47Alors oui, les écoles sont ouvertes,
12:49mais pas toutes.
12:51Alors ça dépend le quartier,
12:53parce qu'en fait, là ça s'est calmé,
12:55mais il y a encore pas mal de points chauds, si vous voulez.
12:57Mais oui, les écoles ont rouvertes,
12:59et certaines, par contre,
13:01je sais qu'il y a un collège, je sais plus où,
13:03qui ne rouvrira pas, parce qu'il a été dégradé
13:05et c'est pas possible de le rouvrir,
13:07et les élèves vont être placés.
13:09Et la circulation dans l'île se fait sans barrage,
13:11aujourd'hui, il y a une sécurité qui est assurée
13:13par des représentants de la force
13:15venus de Métropole ?
13:17Alors oui, depuis qu'il y a eu
13:19les renforts qui sont arrivés, oui.
13:21Mais par contre, là où il y a eu
13:23les affrontements ce matin,
13:25où il y a eu les deux morts,
13:27là, ça fait depuis le 13 mai, les gens ne circulent plus,
13:29il y a une ville qui s'appelle le Mont d'Or,
13:31où il faut que les gens, si vous voulez,
13:33traversent cette tribu, en fait c'est juste une petite route,
13:35c'est une simple devoie,
13:37et depuis le 13 mai, c'est impossible,
13:39ils sont bloqués là-bas, ils sont obligés de se rendre,
13:41pour ceux qui travaillent à Nouméa, ils prennent le bateau,
13:43donc ils passent par la mer, ils sont obligés de passer
13:45par la mer,
13:47pour pouvoir se déplacer sur Nouméa.
13:49Ça va faire 4 mois.
13:51Laurent Tessier, qui a une
13:53machine à calculer
13:55dans la tête,
13:57il me disait que
13:5940 millions de francs
14:01pacifiques,
14:03c'est pas les francs
14:05qui sont pacifiques,
14:07c'est parce que c'est la région pacifique,
14:09car le franc pacifique...
14:11Je croyais que c'était des francs très sympas.
14:13Donc c'est l'équivalent
14:15à peu près de 330 000 euros.
14:17Vous avez vu d'ailleurs qu'il y a dans le bureau
14:19un livre qui s'appelle
14:21L'histoire pour les nuls ?
14:23Oui, j'ai vu ce livre.
14:25Il y a deux exemplaires.
14:27J'ai l'impression que vous avez des tics maintenant.
14:29C'est des tics ?
14:31Quand je me concentre, ça me stimule un peu.
14:33J'ai l'impression que vous avez des tics.
14:35Ça me donne des décharges dans la tête.
14:37Vous avez des décharges dans la tête.
14:39C'est chic.
14:41Vous avez reconnu la voix
14:43d'Olivier Guedec. Je me demandais
14:45François, la dernière fois
14:47que vous êtes venu en métropole,
14:49c'était quand ?
14:51C'était il y a un an et demi.
14:53Et vous avez prévu de revenir par exemple ?
14:55Je ne sais pas si vous avez peut-être de la famille.
14:57On revient généralement à Noël et puis parfois on revient aussi
14:59pour des mauvaises nouvelles
15:01lorsque sa famille est sur place.
15:03Forcément, on revient dans des circonstances
15:05qui peuvent être joyeuses, d'ailleurs,
15:07pour un mariage et puis parfois qui peuvent être
15:09tragiques, j'imagine.
15:11Ça se passe comme ça lorsqu'on vit si loin
15:13de la métropole ?
15:15Oui, je vais en vacances
15:17quand je peux.
15:19C'est vrai que ça a un coût, le billet d'avion.
15:21C'est combien le billet d'avion en éco ?
15:23C'est combien le moins cher en éco ?
15:25Je crois qu'il faut compter
15:27dans les 1500 euros
15:29minimum, voire plus de 1000 euros.
15:31Après, ça va dépendre de la période.
15:33Mais c'est vrai qu'il y a
15:35des retours, bien sûr.
15:37Oui, oui.
15:39Merci pour ces
15:41renseignements. Moi, je trouve que c'est bien
15:43de vous avoir... Je ne sais pas si on vous avait eu
15:45au moment... Il ne me semble pas.
15:47Non, je ne crois pas. Mais moi, j'aimerais
15:49bien avoir des nouvelles. Vous vous souvenez de cette famille
15:51qu'on avait eue ? Je vous assure,
15:53vous êtes plein de tics. Faites très très attention.
15:55Là, je n'avais jamais remarqué.
15:57Vous vous souvenez de cette famille ?
15:59Tout à fait.
16:01Qui vivait avec des enfants
16:03qui étaient de Marseille. Et c'est intéressant
16:05d'avoir des nouvelles.
16:07Il me semble que c'était Aurélie. Il me semble.
16:09Quatre ou cinq mois plus tard. Merci beaucoup, François.
16:11Qu'est-ce que vous avez prévu de faire ce soir ?
16:13Parce qu'il est 20h30 là-bas.
16:15Là, on fait des gardes.
16:17Jusqu'à minuit. On voit comment
16:19ça se tient. Tous les jours, il y a
16:21des gardes depuis le 13 mai.
16:23Alors, nous, on avait arrêté.
16:25Mais là, on reprend aujourd'hui parce que
16:27ça a rechauffé de partout. On entendait des
16:29explosions encore il y a à peine une demi-heure.
16:31Dans nos méas,
16:33c'est les forces de l'ordre sûrement
16:35qui... On sait que
16:37ça... Puis après, on voit sur les réseaux,
16:39ça brûle. On voit
16:41que c'est reparti.
16:43C'est reparti.
16:45Il faut évidemment espérer que
16:47ça se calme. Pour les informations,
16:49il y a du décalage
16:51avec les programmes de TF1,
16:53de France Télévisions, de Canal+.
16:55Pour vous avoir en direct,
16:57forcément, je suis sur Internet. Mais autrement,
16:59je sais que la télévision, je la regarde
17:01beaucoup en replay ou
17:03sur Internet.
17:05Mais oui, il y a du décalage.
17:07Radio Rythme Bleu existe toujours ?
17:09Bien sûr. Radio Rythme Bleu,
17:11quand on va en Calédonie, on écoute Radio Rythme Bleu.
17:13Bien sûr.
17:17On pense à nos
17:19amis néo-calédoniens qui vivent
17:21en métropole. Il y a des sportifs
17:23de haut niveau. Je pense à Antoine Cambouaret.
17:25Le premier joueur
17:27néo-calédonien, je crois,
17:29qui était venu dans le championnat de France dans les années 70,
17:31il y a eu Zimako, je crois,
17:33qui venait de Nouvelle-Calédonie.
17:35Et je crois qu'il y avait un joueur
17:37de Nîmes qui s'appelait Marc Cagnan.
17:39Ça ne vous dit rien, Marc Cagnan ?
17:41Ça ne me dit rien du tout.
17:43Regardez Marc Cagnan avec un K comme
17:45Carambeu.
17:47Christian Carambeu, bien sûr, est de Nouvelle-Calédonie.
17:49Il y a beaucoup
17:51de canaks
17:53dont la première lettre
17:55est un K. Cambouaret, Carambeu,
17:57Marc Cagnan.
17:59Marc, c'était le prénom, et Cagnan.
18:01K-A-N-Y-A-N.
18:03Vous avez trouvé Marc Cagnan ? Oui, exactement.
18:05Il est toujours de ce monde, Marc Cagnan ?
18:07Oui. Il doit avoir 75 ans, 80 ans ?
18:09Il est de 1942, donc c'est ça.
18:1182 ans.
18:13Ça serait d'ailleurs peut-être qu'il est
18:15de Nouvelle-Calédonie.
18:17Michel, il est de 42, je crois qu'il était de 43.
18:19Non, 42.
18:21Ah oui, comme vous n'avez qu'un livre,
18:23au moins vous sachiez.
18:25J'ai qu'une seule référence.
18:27Bon, écoutez, merci François, c'était intéressant
18:29vraiment de vous écouter.
18:31Merci et bon courage à vous, évidemment.
18:33C'est un petit coin,
18:35perdu, un peu le caillou.
18:37Vous êtes déjà allé ?
18:39En Nouvelle-Calédonie ? Non.
18:41Je ne suis pas allé, j'aimerais bien.
18:43J'avais beaucoup voyagé, vous avez une belle vie.
18:45Ben venez, ça va relancer le tourisme.
18:47Je suis pas sûr que ça relance le tourisme.
18:49C'est pas Mickey, c'est Pascal Praud.
18:51Vous savez combien de temps
18:53il faut pour aller en Nouvelle-Calédonie ?
18:55Plus de 24 heures.
18:57Plus de 24 heures, bien sûr.
18:59Pour un week-end, ça ne vaut pas le coup.
19:01Pour un week-end, ça ne vaut pas le coup.
19:03Et puis, il y a le décalage horaire.
19:05C'est 12 heures.
19:07C'est comme Bora Bora, mais c'est l'inverse.
19:09Vous êtes allé à Bora Bora ?
19:11Non plus, il est 11h49.

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