Début 2022, Sophie Conrad, lors d'un dîner chez Laurent Bigorgne son supérieur hiérarchique et ex-beau frère, s'était sentie mal après avoir bu une demi-coupe de champagne. Celle qui était responsable du pôle politiques publiques de l'Institut Montaigne était parvenue à quitter les lieux pour se rendre à l'hôpital où des expertises avaient montré que Laurent Bigorgne avait versé de la MDMA dans le verre de sa collaboratrice, ce qu'il a reconnu en garde à vue. Condamné en décembre 2022 à un an de prison avec sursis, l'ancien directeur de l'Institut Montaigne s'était désisté de son appel.
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00:00Alors c'est très difficile à suivre mais en même temps j'en fais quasiment un devoir et je lis très régulièrement les comptes-rendus des débats
00:07en solidarité avec les victimes, en solidarité avec la famille de Gisèle Pellicot et parce qu'en acceptant finalement qu'on puisse
00:15prendre conscience de ce que c'est un procès
00:17on met le doigt sur effectivement la violence qu'est ce moment spécifique
00:23de ces audiences et effectivement
00:26Alors tout accusé a le droit à une défense et je le défendrai toujours mais les victimes
00:34sont souvent
00:36durement traitées pendant ces moments-là et je comprends très bien l'impression d'être
00:41obligée de se défendre alors que les accusés se mettent en position eux-mêmes de
00:47victimes qui n'allait pas bien, qui avait des problèmes, dont on n'a pas entendu les cris d'appel
00:51il peut y avoir plein de raisons qui sont données
00:54et ça met vraiment les victimes dans une situation délicate et donc j'ai énormément d'empathie
01:00pour madame Pellicot, énormément de reconnaissance
01:04de se faire le porte-parole aussi de toutes ces victimes qui n'ont pas pu
01:09s'exprimer donc vraiment une profonde admiration, une reconnaissance et vraiment une empathie
01:15sur ces moments-là des procès qui sont extrêmement douloureux