• il y a 3 mois
Transcription
00:00L'économie sociale et solidaire, un terme long comme ça, qui en fait exprime l'aide aux plus démunis,
00:07l'accompagnement pour la réinsertion ou pour l'insertion tout court,
00:11et aussi la manière d'aménager de nouveaux lieux.
00:14Bref, créer de la vie tout en étant productif, c'est possible, vous allez le découvrir.
00:19La région Bretagne a trouvé des solutions et on rencontre pour ça aujourd'hui Gaëlle Lestradic.
00:24Gaëlle Lestradic, bonjour. Vous êtes conseillère régionale,
00:31vraiment attachée à l'économie sociale et solidaire.
00:35Alors c'est vrai que ça a un terme très très long, ça veut dire surtout que dans votre mission,
00:40il s'agit d'accompagner des secteurs, des personnes aussi,
00:44qui ne sont pas nécessairement les plus favorisés pour être dans le monde du bonheur.
00:50On est dans un salon professionnel, avec au cœur les préoccupations de beaucoup d'entreprises de bien-être.
00:55Comment la région fait-elle pour arriver à instiller du bonheur dans des accompagnements comme ceux qui vous intéressent ?
01:02Alors l'économie sociale et solidaire, c'est même encore peut-être plus large que ce que vous avez impliqué.
01:08Oui, vous n'en voudrez pas.
01:09Non, pas du tout, mais c'est vraiment une façon d'entreprendre autrement en fait.
01:14On en trouve dans tous les secteurs d'activité, et il y a une vraie dimension collective.
01:20Et je crois qu'en tout cas, pour moi, une part du bonheur, parce que là on parle du milieu professionnel,
01:27mais le bonheur c'est aussi un subtil équilibre entre une vie professionnelle, personnelle, politique en ce qui me concerne.
01:34Et de ce fait, effectivement l'économie sociale et solidaire, par l'utilité sociale ou environnementale qu'elle dégage,
01:42procure ou en tout cas tente d'épanouir les salariés qui sont aux manettes de ces entreprises ou de ces associations.
01:51Alors vous dites ça et en même temps, vous allez pouvoir nous donner quelques exemples concrets de bonnes idées,
01:56d'initiatives que vous avez menées.
01:58Il y a une liste très très longue, mais comme vous le savez, le monde n'est que frustration.
02:01On va devoir se contenter de quelques exemples.
02:05On a pu voir par exemple à Fougères que vous avez lancé des actions autour de l'accompagnement du handicap par exemple.
02:15Oui, c'est rarement la région directement qui fait.
02:23L'objectif de notre mission, c'est effectivement de faire que la Bretagne soit un terreau fertile pour l'économie sociale et solidaire.
02:32Il y a plein de projets qui se dégagent.
02:35Effectivement, sur Fougères, il y a une très belle initiative où pour des enfants en situation de handicap,
02:44on les a mis au cœur du dispositif et c'est les professionnels qui viennent à eux et non un parcours du combattant
02:52que beaucoup de parents connaissent, que les prises en charge médicales, il faille aller à différents endroits.
02:59Là, c'est l'inverse, c'est l'enfant qui est au cœur du bâtiment, mais aussi forcément du projet
03:05et les professionnels se mettent tout autour pour son bien-être.
03:08Donc, c'est un lieu de vie.
03:10C'est un lieu de vie.
03:11Un lieu de vie à part entière et pas seulement un lieu de consultation.
03:15En matière de recyclage aussi, vous avez eu envie de montrer que l'économie sociale et solidaire passait par le réemploi de certaines matières.
03:24C'est plus difficile ça ?
03:27C'est plus difficile, mais c'est obligatoire.
03:30On n'a pas le choix, on est dans un monde où les ressources sont limitées.
03:34Donc, avant d'aller piocher de nouvelles ressources, il faut pouvoir réemployer celles qui existent, celles qui ont déjà eu un usage.
03:45Par exemple, je pense à une très belle initiative qui s'appelle l'Equipière, où là, c'est du matériel, c'est une recyclerie autour du sport.
03:52Donc, c'est du matériel sportif qui est collecté dans différents endroits.
03:56Et le matériel est remis en bon état de marche, en bon usage.
04:02Et il est revendu à des prix qui sont compétitifs, abordables pour toutes les bourses.
04:08Et le matériel a une seconde vie et je crois que c'est un des enjeux et des défis qui nous attendent en tout cas.
04:14On dit qu'il a fallu subventionner évidemment pour cela.
04:17Donc, il faut aller chercher tout le temps des moyens.
04:19Il faut monter pour ceux qui ont envie de créer tout ça un dossier.
04:23Et la bagarre doit être rude pour obtenir votre aide, votre accompagnement, j'imagine.
04:28On a forcément des dispositifs avec des critères.
04:33Un de nos premiers critères, c'est aussi la création d'emplois.
04:36Parce que l'économie sociale et solidaire, c'est s'adapter aux besoins des territoires, mais créer de l'emploi qui n'est pas délocalisable.
04:42Et ça, c'est aussi un point très important.
04:45Donc voilà, on a effectivement notamment des subventions pour faire émerger les projets.
04:51Parce que souvent, c'est des projets collectifs et on n'a pas forcément les moyens au démarrage d'un projet d'investir dans toutes ces facettes.
04:59Donc effectivement, la région de Bretagne accompagne le démarrage de ces projets.
05:03Quel est le projet peut-être le plus fou, auquel personne ne croyait vraiment,
05:09mais qui vous semble trouver aujourd'hui une concrétisation, dont vous êtes fiers et dont la région peut se dire,
05:16on a été un peu ambitieux, mais finalement, on a eu raison.
05:19On ne savait pas que c'était impossible, alors on l'a fait.
05:21Vous connaissez cette fameuse formule.
05:23C'est difficile de choisir.
05:25Oui, parce que j'ai plusieurs exemples en tête.
05:29Mais pour faire référence, vous parliez du bonheur tout à l'heure.
05:33Pour faire référence à ça, il y a un projet dans les côtes d'Armor qui s'appelle Guitibunan.
05:37Et en fait, c'est la création, c'est une entreprise, une société coopérative qui a créé des logements autonomes
05:46pour des personnes en situation d'autisme.
05:50Plutôt que ces personnes-là aillent en institut, elles ont leur propre logement.
05:55Il y a des lieux communs et il y a du personnel qui est dédié.
05:59Donc elles sont autonomes alors que ce n'était pas nécessairement gagné d'avance.
06:03Ce n'était pas gagné d'avance.
06:05Et là où je vois la pertinence de ce genre de proposition et d'expérimentation,
06:10c'est qu'à la fois le bien-être des personnes en situation d'autisme a été constaté au bout de quelques mois,
06:17mais il y a un impact sur le reste de cet environnement.
06:22La commune dans laquelle ces maisons se sont construites, ça a permis de la mixité sociale.
06:27On sort des Jeux Olympiques et Paralympiques où le handicap a été visible et puis de manière très positive.
06:34C'est pareil, ça fait de la mixité.
06:36Mais aussi je pense aux parents de ces enfants autistes parce que ça, ça ne se coupe pas en euros.
06:42Et donc c'est du bonheur aussi pour eux.
06:44C'est du bonheur pour les enfants de les voir aussi en autonomie.
06:50Alors qu'a priori sur le papier, ces personnes-là en situation autistique ne devaient pas devenir autonomes.
06:58Ils l'ont fait et ça c'est une très belle réussite dont je suis fière d'avoir contribué.
07:03Il y en a beaucoup que l'on pourrait citer, on ne pourra pas tout dire.
07:07Mais sur la mobilité aussi, vous êtes beaucoup engagé.
07:10On a un air tellement agréable en Bretagne qu'on a envie qu'il soit pur le plus longtemps possible.
07:16Donc vous favorisez aussi tout ce qui est mobilité douce.
07:21Oui, des projets autour des mobilités actives, notamment le vélo, notamment en zone rurale.
07:30Mais sur la mobilité, vous allez me dire que je pars peut-être un peu loin.
07:34Mais il y a un autre très beau projet plutôt du côté de Brest qui s'appelle Scravik.
07:39Et c'est sur la pêche, mais la pêche à la voile.
07:42Donc on en entend beaucoup parler, mais ça existe.
07:45Et voilà, c'est des jeunes marins pour certains d'entre eux qui ont monté aussi une coopérative
07:53et qui affrètent des bateaux de pêche, mais à la voile.
07:57Ils les ont reconditionnés et tout ça, à la fois pour préserver la ressource naturelle,
08:03avoir moins d'impact sur leur environnement.
08:06Ça mélange aussi des instituts de recherche.
08:09Donc voilà, c'est vraiment des projets hybrides.
08:11Et en tout cas, moi, c'est ce qui fait que j'aime bien me lever le matin et prendre en charge cette délégation.
08:17Et donc ces jeunes sont aussi venus vous voir et vous demander de l'aine et un accompagnement de la Bretagne.
08:22Alors cette Bretagne, justement, on va voir si vous la connaissez si bien.
08:26Une Bretagne, une Bretonne de toujours ou d'adoption ?
08:30Une Bretonne de toujours. Je suis née dans la région de l'Orientaise et j'y vis après.
08:35J'ai fait quelques excursions ailleurs, mais ça fait partie aussi.
08:40Et même quand on fait des excursions ailleurs, on trouve toujours des Bretons.
08:44Alors il y a trois lettres que vous allez choisir à l'aveugle.
08:47Vous n'allez pas choisir de prendre les trois, sinon ce ne serait plus un choix.
08:50Ces trois lettres, vous les connaissez.
08:53Quelle question se cache derrière chacune de ces lettres ?
08:56C'est ce que vous allez découvrir sur deux d'entre elles.
09:00Je vais vous demander de répondre à deux d'entre elles.
09:02Vous choisissez la lettre que vous voulez.
09:04Le Z.
09:06Le Z, très jolie lettre, la dernière de l'alphabet.
09:09À vous de lire à haute voix et de nous dire.
09:13Quelle chanson bretonne êtes-vous capable de chanter ?
09:17Ou fredonner, ou en tout cas au moins un titre.
09:20Je suis assez embêtée.
09:27Ma culture musicale n'est peut-être pas aussi étendue que ça.
09:30C'est surtout que vous êtes timide et que vous ne voulez pas chanter.
09:32C'est surtout que je veux qu'il fasse encore beau.
09:35Bon, blague à part, il y a des festivals.
09:39Il y a des choses auxquelles vous êtes fidèle, j'imagine.
09:42En étant de l'orientaise.
09:44Oui, il y a au moins le festival interceltique de l'Orient.

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