• il y a 3 mois
Né à Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne, Breton d’adoption avec un passage décisif au Dojo de Cornouaille chez Nicolas Cloteaux, licencié au Levallois Sporting Club, ce gaillard a connu les honneurs des podiums sur le tard. Médaillé de bronze aux mondiaux de Birmingham l’an passé, mais peu épargné par les blessures, y compris durant cette prépa olympique, Jason Grandry sait pourquoi il est là.

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Sport
Transcription
00:00Professeur, entraîneur, expert, champion d'hier et d'aujourd'hui mais aussi judoka anonyme,
00:10le podcast de l'esprit du judo, c'est maintenant. Hajime.
00:14Né à Ivry-sur-Seine en banlieue parisienne, breton d'adoption avec un passage décisif au
00:21dojo de Cornouaille chez Nicolas Cloteau, licencié au Levallois Sporting Club, ce gaillard a connu
00:26les honneurs des podiums sur le tard. Médaillé de bronze aux mondiaux de Birmingham l'an passé,
00:31mais peu épargné par les blessures y compris durant cette prépa olympique,
00:35j'as en granderie c'est pourquoi il est là. Pour moi la prépa on va dire ça fait huit ans,
00:40parce que je suis rentré tard dans l'équipe mais je suis rentré en 2017-2018 et j'ai connu
00:45la préparation d'avant Tokyo où c'était les malvoyants, non voyants qui étaient mélangés
00:50ensemble et où j'ai pris plus d'expérience que de victoire parce que j'ai jamais gagné et du coup
00:55ça m'a permis justement d'être bon pour Paris quand ils ont séparé les non voyants des
01:00malvoyants donc c'est une prépa qui dure longtemps et c'est beaucoup de sacrifices et beaucoup de
01:05remise en question. Je me suis blessé deux trois fois assez lourdement sur la compète,
01:11j'ai les enfants à gérer donc c'est un marathon tout en étant une course. Dans ces conditions
01:17comment garde-t-il la motivation ? Après le judo c'est un sport que je faisais avant et que j'aime
01:22et je pense que par rapport à certains jeunes qui arrivent dans l'équipe, moi j'ai déjà ma vie de
01:27famille, j'ai construit d'autres choses avant donc pour moi c'est du plus et plus je vais aller
01:32loin mieux ce sera bien sûr et du coup je le garde en passion et tant que ça me fait plaisir j'avance
01:36comme ça et après dans l'équipe vu qu'on est très soudé, après chacun a son petit rôle tu vois,
01:40t'as le papa, celui-là qui va plus parler ainsi de suite donc chacun a son rôle dans l'équipe et ça
01:44marche très bien. Quelles sont ses espérances pour cette première paralympique ? Ça va être
01:49une grande découverte parce qu'il va falloir que j'arrive à gérer l'effervescence du public,
01:53des fans ou des gens qui sont là-bas, de gérer le bruit parce que moi dès qu'il y a beaucoup de
01:58bruit vu que je marche avec les oreilles ça m'embête. J'ai demandé à Cyril Pagès qui est
02:03mon coach si on pouvait faire deux trois séances comme ça donc c'est en prévision et même si c'est
02:09pas exactement pareil mais au moins de pouvoir travailler avec du bruit ainsi de suite je trouve
02:12pour moi c'est important. Ce qu'il faut savoir c'est que les zones elles sont grandes, c'est du
02:1510 par 10, plus après t'as encore 3 mètres je crois où le coach est encore plus loin donc il va
02:20falloir bien écouter le coach et se focaliser sur sa voix et pas sur tout l'ambiance autour et je
02:25pense essayer de faire le focus et que d'avoir plein de bruit que ça fasse juste un bruit
02:29ambiant que moi ça m'embête pas plus. Je me rappelle quand on a fait les championnats du
02:34monde à Bakou quand j'étais en grand prix au Brésil, quand t'es chez les autres tu vois tous
02:39les gens qui viennent et qui font beaucoup de bruit qui soutiennent des gens qui sont de leur
02:42pays qui connaissent pas forcément et je pense que pour Paris ça va être comme ça du moment qu'ils
02:46vont voir français ils vont soutenir à fond qu'ils nous connaissent ou pas mais ils seront derrière nous
02:50après va falloir gérer les combats l'un après l'autre et chaque combat faut que je fasse comme
02:55si c'était une finale donc on va faire comme ça et après bien sûr on vise tous la médaille d'or
03:00mais déjà d'être qualifié à Paris c'est pour moi c'est exceptionnel de combattre là bas et de porter
03:06le drapeau français donc après on fera tout pour aller plus loin. Je pense que je vais essayer de
03:11rester focus sur ce que j'ai à faire et sur ce que je dois faire mais oui je vais m'en servir
03:14je pense comme tout le monde quand dans le moment où tu vois quand ça va être dur où tu dis
03:19ouais c'est dur ainsi de suite c'est là où il faut s'en nourrir. Où se situe-t-il dans cette catégorie
03:25des J1 plus de 90 kg? Il y a un peu plus de sept mois j'étais plus haut dans la ranking
03:30après je me suis fait opérer du ménisque après il a fallu revenir du coup je suis redescendu
03:37dans la ranking et forcément là au premier tour je vais taper soit le 1, le 2, le 3 ou le 4
03:42et c'est 4 beaux combattants. Le premier c'est un brésilien j'ai fait trois combats
03:47trois défaites même si ça se rapproche. Le deuxième c'est le Moldave j'ai gagné contre lui au championnat
03:52du monde donc je fais ma place de 3 et lui après il me rebat. Le Turc on s'est déjà battu je l'ai
03:58déjà battu ainsi de suite et l'Azariste pareil je suis pas loin de le battre donc ça va être
04:03il va falloir que je fasse attention il va falloir que je donne tout et que je prenne mon temps et que
04:08je fasse bien les choses comme il faut. J'ai mes partenaires j'en ai qui sont très plus plus petits
04:12j'en ai qui sont grands, gauchers ainsi de suite et que ce soit pour moi ou Elias Lachoumanaya
04:17les autres de l'équipe on a choisi nos partenaires justement par rapport aux adversaires
04:23qu'on aura. Au moins quand on arrivera le jour G on aura déjà fait 98% du taf après il restera
04:28celui-là qui gagnera pour moi c'est celui-là qui mettra la volonté en plus le petit truc en plus
04:34l'agnac en plus tout simplement mais le gros du travail sera fait. Faut pas oublier que le sport
04:38c'est le sport et tout peut arriver.

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