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Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, était mercredi 26 juillet le grand témoin de la matinale de franceinfo. Il répondait aux questions de Marie Bernardeau.

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Transcription
00:00 (Générique)
00:02 France Info Olympique
00:04 (Générique)
00:06 Bonjour Pierre Abadam.
00:08 Bonjour.
00:08 Merci d'être avec nous.
00:09 Avec plaisir.
00:09 Dans quel état se trouve l'adjoint à la maire de Paris chargé des sports et des jeux qui débute dans un an ? Fébrile ?
00:17 Pas du tout. Confiant, plutôt joyeux. L'image de cette étape importante des giments à un an, on en parle depuis longtemps.
00:28 Je travaille sur le sujet des jeux depuis 2015 quasiment. On valide certaines étapes, on s'approche de l'échéance, on sait qu'on rentre dans une dernière ligne droite intense.
00:40 La plus dure ?
00:41 Sans doute. Je ne sais pas. Je pourrais vous dire après. Mais sans aucun doute la plus intense.
00:48 Parce qu'on livre le plus grand événement qu'on a jamais organisé en France avec énormément d'ambition. Et ce qui est bien c'est qu'à un an des jeux, on peut dire qu'on a gardé notre ambition initiale,
00:58 la volonté de faire un projet que l'on veut faire de la même manière, avec la même ambition. Et ça, un an des jeux, c'est déjà un bon cap.
01:07 Maintenant il faut avoir aussi beaucoup d'humilité mais beaucoup de confiance. Et on est à un an des jeux là où on souhaitait être je pense dans la planification de l'organisation.
01:15 Vous êtes chargé de la scène aussi. Et le gros morceau de CGO c'est la cérémonie d'ouverture. Sur la scène justement, elle en est où aujourd'hui, la sécurisation de cette cérémonie ?
01:25 Alors elle continue d'avancer. Il y a eu des tests qui ont été faits il y a quelques jours.
01:30 Concluant ?
01:31 Concluant, positif sur deux aspects principalement. Le calage du passage des bateaux, des défilés de délégation. Et puis les prises d'images qui étaient aussi une interrogation notamment pour le diffuseur.
01:47 Donc là-dessus ça a été tout à fait concluant. Il y a eu deux passages. C'était vraiment une répétition technique sans public. Il y en aura une ou deux autres d'ici le 26 juillet prochain.
01:58 Donc voilà, on a répondu à cet aspect là. Il y en a d'autres. Et vous avez dit c'est un défi, mais c'est un défi qu'il faut aborder aussi avec l'image que l'on va faire quelque chose d'unique, d'exceptionnel et de très ouvert.
02:12 On va avoir pour la première fois l'opportunité d'assister à une cérémonie d'ouverture qui est normalement réservée à 60 000 personnes.
02:18 Là on aura plusieurs centaines de milliers de personnes qui vont pouvoir assister à la cérémonie.
02:21 En toute sécurité ?
02:22 Pour la plus grande partie, gratuitement. Et évidemment, parce qu'on parle beaucoup de sécurité et c'est normal qu'il y ait des questions.
02:28 Mais dites-vous bien que quand on est un organisateur d'événements, quel qu'il soit, et alors quand c'est encore le plus grand avec plus de 200 délégations,
02:36 évidemment c'est notre préoccupation numéro un. Et si nous avons annoncé que nous pouvions l'organiser dans ce cadre, dans le cadre exceptionnel qui est celui de la Seine,
02:44 c'est qu'il y a eu un an de travail avant pour définir le fait qu'il soit possible évidemment de faire cette cérémonie en toute sécurité.
02:52 Et s'il pleut, est-ce qu'il y a un plan B ?
02:54 Alors je l'ai dit récemment, mais non il n'y a pas de plan B. On a décidé de prendre ce risque, de sortir d'un stade pour la première fois de l'histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques.
03:06 Ce qui aura aussi une cérémonie hors stade, place de la Concorde pour les Jeux Paralympiques. Et s'il pleut, on s'adaptera. On a envisagé ces options.
03:16 Et comment ?
03:18 S'il pleut, il arrivera des gens qui prendront leur parapluie et après c'est un risque. On n'est pas au cœur de l'hiver, il peut arriver, il y a des épisodes orageux.
03:28 Mais évidemment s'il pleut en continu pendant deux jours, ça ne nous mettra pas dans la même situation.
03:35 Vous savez, c'est comme les sports en extérieur, il y a toujours une part d'incertitude, il y a toujours des aléas auxquels il faut s'adapter.
03:40 C'est des choses que l'on anticipe, comme s'il fait très chaud.
03:43 C'est aussi une problématique auxquelles on peut se retrouver confronté.
03:48 On va essayer de prévoir tout ce qui peut l'être et d'accueillir à la fois les spectateurs qui auront un ticket sur les quais bas et ceux qui seront sur les quais hauts dans les meilleures conditions.
03:58 En espérant qu'on ait un temps comme en ce moment qui soit ni trop chaud ni trop plus.
04:02 Je vous posais aussi la question parce que la pluie, les orages sont un sujet d'inquiétude pour les épreuves, pas uniquement pour la cérémonie d'ouverture.
04:08 Oui, tout à fait. Vous savez, on a les épreuves test qui démarrent début août, du 4 au 6 août pour la nageon au libre et après le triathlon et le paratriathlon.
04:17 C'est aujourd'hui le facteur majeur de pollution de la Seine.
04:21 On sait pourquoi. Quand il pleut très fort, ça fait déborder les égouts. Il y a un mélange d'eau de pluie et d'eau usée.
04:27 Mais c'est pour ça qu'on finalise les derniers ouvrages qui devraient nous permettre de stocker une grande partie de l'eau de pluie et de retarder l'effet du débordement des égouts.
04:39 C'est le cas avec le bassin d'Austerlitz. Il y a aussi deux autres ouvrages qui sont faits en amont de Paris.
04:43 Avec ça, on va pouvoir réguler beaucoup plus la dégradation de la qualité de l'eau.
04:49 Les résultats, au vu des travaux qui sont faits, ils vont être pour la plupart finis début 2024. Ils sont extrêmement encourageants.
04:57 On a eu sur la période olympique de 2022 92% des jours où la qualité de l'eau était ou satisfaisante ou excellente.
05:05 On suit la marche qui était la nôtre. Là aussi, c'est un sport en extérieur. Il peut y avoir des aléas.
05:12 Mais j'ai pu l'expérimenter il y a quelques jours. On pourra se baigner dans la Seine dans des conditions qui seront vérifiées et qui permettront en 2025 d'ouvrir des baignères de grand public.
05:20 - Pierre Abadange, on revient à la sécurité et à ses caméras, notamment ses caméras intelligentes qui seront utilisées.
05:25 Une vidéo surveillance qui pourra recourir à des algorithmes pour détecter des situations potentiellement à risque.
05:32 Est-ce qu'on est là, comme le dit Amnesty International, et pas uniquement, dans une surveillance de masse assistée par intelligence artificielle ?
05:39 Est-ce que c'est un sujet d'inquiétude ?
05:41 - C'est un débat qu'il y a eu sur la capacité à sécuriser aussi notre concept des Jeux.
05:46 Vous savez qu'on sort des infrastructures sportives traditionnelles pour un certain nombre de compétitions.
05:51 On utilise aussi des bâtiments patrimoniaux, je pense au Grand Palais pour ne citer que lui.
05:56 Et on va beaucoup en cœur de ville. Ça, ça veut dire des flux de beaucoup de personnes au même endroit et des concentrations.
06:03 Et ne serait-ce que, vous en parlez de la cérémonie d'ouverture, qui nécessite d'aider en fait à l'intervention humaine si elle est nécessaire.
06:11 On espère qu'elle ne le sera pas.
06:13 Et il me semble que ce qui a été décidé dans le cadre de la surveillance algorithmique,
06:21 en aucun cas, et c'était la ligne rouge de la maire de Paris, ne doit avoir recours à de la reconnaissance faciale.
06:28 Donc ça, c'est une certitude.
06:30 Et que ça aide en fait à la fois des interventions de sécurité, mais aussi des interventions de secours
06:35 pour identifier des mouvements anormaux qui, au sein d'une grande masse de personnes, doivent être identifiés pour une meilleure action.
06:44 Donc non, je ne crois pas qu'on va aller là-dedans.
06:46 En tout cas, ce n'est pas du tout le but.
06:48 Le but, c'est de faciliter à l'organisation.
06:50 Et j'espère qu'on s'en tiendra à cela uniquement.
06:53 On a beaucoup parlé aussi du prix des billets pour ces Jeux, qui peuvent aller jusqu'à 2700 euros.
06:58 Est-ce que cette promesse de Jeux populaires est tenable ?
07:01 Et notamment pour les Parisiens, peut-être, qui seraient tentés de fuir aussi la capitale pendant la durée des Jeux olympiques et paralympiques.
07:08 Alors après, il y a des éléments factuels.
07:10 Je crois qu'il y a eu un ressenti et peut-être une frustration pour certains.
07:14 Il y a une demande mondiale qui est très très forte sur la billetterie.
07:17 Après, il y a des chiffres factuels.
07:20 2600 euros, parce qu'on prend beaucoup ce chiffre, c'est une prestation d'hospitalité dans le cadre de la cérémonie d'ouverture.
07:27 Mais c'est évidemment, il y a des places qui sont extrêmement chères, bien sûr.
07:31 Mais il faut avoir trois chiffres en tête.
07:33 D'abord, c'est la première fois que sur les 10 millions de billets, il y en aura un million qui ont été achetés par les collectivités publiques
07:38 et qui seront distribués à des gens qui ne peuvent pas s'acheter des places ou qui ne pourraient pas y avoir accès.
07:43 Ensuite, sur les 10 millions, il y a 5 millions de billets qui sont à 50 euros ou moins.
07:47 Ça, c'est aussi factuel.
07:49 Après, effectivement, il y a une part des billets qui est assez chère, voire très chère.
07:54 Mais je rappelle que c'est un tiers du budget du Cojo.
07:57 Donc, on veut que les jeux coûtent moins cher.
08:00 On s'est engagé sur des budgets.
08:02 À date, à un an des jeux, on tient ces budgets.
08:04 On est dans exactement l'enveloppe qu'on souhaitait, hors inflation évidemment, depuis 2017.
08:10 Et y compris sur les chantiers qu'on a engagés, etc.
08:13 Et donc, cette billetterie, elle nécessite des ajustements en fonction de la demande.
08:17 Donc, il y a eu de la frustration, peut-être une communication qui aurait pu être plus pertinente.
08:22 Mais il y a eu des billets pas chers.
08:24 Il y en a beaucoup qui sont vendus.
08:26 Il y a presque déjà 7 millions de billets qui ont été vendus.
08:28 Il en reste encore 3 millions.
08:30 Il y aura encore d'autres opportunités.
08:32 Mais il y a beaucoup de gens qui ont acquis ces billets peu chers pour un événement de cette ampleur.
08:39 Mais c'est vrai qu'il y a des billets chers.
08:41 Ils participent à la construction de l'équilibre budgétaire du Kojo.
08:44 Maintenant, je vous dis, il en reste encore 3 millions.
08:47 Et puis, il y aura les Jeux paralympiques aussi,
08:49 qui sont pour la première fois en France et qui seront une vraie opportunité.
08:54 Moi qui ai eu la chance, on était peu nombreux à Tokyo, de pouvoir assister aux Jeux paralympiques.
08:58 À tous les Jeux paralympiques, c'est aussi une épreuve absolument extraordinaire.
09:01 - À ce sujet, est-ce que la rentrée scolaire 2024 sera repoussée après les paralympiques qui s'achèvent le 8 septembre ?
09:08 - À ma connaissance, non.
09:10 - C'est en discussion ?
09:12 - Je ne suis pas en charge au gouvernement.
09:14 Je crois que le ministre a changé récemment.
09:17 Je crois que, non, ce n'était pas envisagé.
09:19 J'avais entendu parler d'un possible décalage à certains endroits en forte tension de quelques jours.
09:26 Mais voilà, c'était des dispositifs locaux qui seraient pris.
09:31 Mais je ne crois pas vraiment que c'était la volonté ni du gouvernement ni des différentes parties prenantes.
09:40 Il faut s'insérer dans la rentrée scolaire, peut-être prendre des adaptations.
09:45 Et ça, c'est encore effectivement en discussion.
09:47 Mais je pense qu'il nous faut aussi une communication très claire auprès des habitants,
09:52 notamment des Parisiennes et des Parisiens.
09:54 Et c'est ce que nous souhaitons faire dans le cadre de la rentrée avec l'ensemble des autorités,
09:58 préfecture de région, préfecture de police de Paris et ministère de l'Intérieur,
10:03 afin d'anticiper ce que sera la vie pendant les Jeux Olympiques au cœur de l'été
10:08 et puis pendant les Jeux Paralympiques sur une partie de la rentrée scolaire.
10:11 Ce qui va nous permettre, j'en finirai là-dessus,
10:13 mais aussi de faire venir tous nos publics scolaires sur les Jeux Paralympiques.
10:17 Et ça, c'est vraiment une opportunité très majeure.
10:20 - Et c'est dans un an, donc, la cérémonie d'ouverture.
10:23 Pierre Rabadon, merci d'avoir accepté l'invitation de France Info ce matin
10:26 matin à Johan Lamère de Paris chargé du sport, des Jeux Olympiques, Paralympiques
10:29 et de la Seine.

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