• il y a 3 mois
La deuxième journée du procès des viols de Mazan s’est ouverte ce mardi 3 septembre devant la cour criminelle départementale du Vaucluse. Une journée particulièrement éprouvante pour les parties civiles. Le président a lu tout le rapport des faits et détaillé chaque viol, un à un, pendant des dizaines de minutes. 

Category

🗞
News
Transcription
00:00Oui, effectivement, c'est une matinée très éprouvante que l'on a vécue ce matin.
00:04Une véritable plongée dans l'horreur parce que pendant trois heures, le président a lu tout le rapport des faits.
00:10Cela veut dire qu'il a détaillé chaque viol un à un pendant des dizaines de minutes avec des mots parfois très crus.
00:16C'était vraiment une décennie de sévices sexuels qui a été détaillée pendant toute la matinée
00:22et le sentiment qui prédominait ce matin, c'était clairement la nausée d'entendre tout
00:28ce que cette dame de 72 ans aujourd'hui a enduré. On avait presque envie de se boucher les oreilles
00:34et on a vu la colère et la détresse des proches de Gisèle Pellicot.
00:38Ces enfants qui sont sortis à un moment de la salle sans doute pour reprendre leur souffle
00:42tant c'était pour eux insupportable d'entendre ce que leur mère avait subi.
00:46Gisèle Pellicot que l'on a vu stoïque, sonner un petit peu sur le banc des parties civiles
00:51mais qui est restée toute la matinée à entendre, à encaisser le récit de son calvaire.
00:56On a demandé tout à l'heure à son avocat comment s'était passée la matinée pour ses clients.
01:01Gisèle Pellicot et ses enfants, on l'écoute.
01:04S'agissant de Gisèle, c'est pour elle un moyen de reprendre prise sur sa vie volée pendant 10 ans.
01:11On l'a privée de son libre-arbitre pendant 10 ans.
01:14Donc pour elle, assister publiquement à la lecture, aussi insoutenable soit-elle,
01:21des sévices sexuels qui lui ont été infligés aussi récuremment pendant 10 ans,
01:26c'est un moyen de reprendre prise puisqu'elle ne les a pas vécues consciemment.
01:31S'agissant de ses enfants, c'est une douleur immense, c'est insoutenable.
01:35Vous l'avez vu, sa fille Caroline a dû être sortie.
01:38C'était absolument insoutenable alors même qu'ils n'ont rien découvert.
01:42Tous connaissaient le dossier.
01:44C'était particulièrement éprouvant ce matin, bien sûr, mais nécessaire.
01:48Et là, depuis 14 heures, le président interroge tous les accusés sur le fait de savoir s'ils reconnaissent ou pas les faits qui leur sont reprochés.
01:55Il se lève un à un, c'est 51 accusés, micro à la main.
01:58Et beaucoup ne reconnaissent pas la notion de viol.
02:02Plus d'une trentaine contestent les faits qui leur sont reprochés.
02:05S'ils ne peuvent pas nier l'acte sexuel, parce qu'on rappelle que tout a été filmé par le mari de la victime,
02:10des fichiers vidéo qui ont été retrouvés par les policiers, eux contestent la notion de viol.
02:15Ils disent que l'épouse était soit au courant, soit il pensait participer à un jeu sexuel,
02:19soit encore le mari s'était porté garant pour elle.
02:22Et peu importe finalement la notion de consentement, je peux vous dire qu'on a vu beaucoup d'agacement,
02:27beaucoup de colère sur le banc des partis civils.

Recommandations