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Une intervention est toujours en cours à la mairie d'Angoulême où un homme s'est introduit avec un bidon d'essence à l'intérieur du bâtiment. Les autorités appellent à éviter le secteur, l'homme a été neutralisé.

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Transcription
00:00Je suis Stéphanie Aouine, AOUINE, procureure de la République d'Angoulême.
00:07Comme convenu par personne interposée, je reviens vers vous à quelques heures des événements qui ont frappé la mairie d'Angoulême.
00:15Je vous propose d'abord de refaire un point factuel sur ce qui s'est passé, en tout cas les éléments qu'à cette heure, je peux vous confirmer en l'état des vérifications qui ont été réalisées.
00:25Vous donner quelques éléments ensuite sur le profil de la personne interpellée et puis vous faire un point d'étape qui ne sera qu'un point d'étape sur les investigations en cours.
00:36Est-ce que ça vous embête de commencer par le point d'étape parce qu'il y a une chance de passer à l'antenne à 20h ?
00:41Si c'est le souhait des uns et des autres, je peux rebasculer. D'autant qu'effectivement, de toute façon, sur le point factuel, je pensais y passer assez vite puisque vous avez déjà quand même un certain nombre d'éléments.
00:59Deux procédures ouvertes suite à ces faits. Une concernant la personne qui a été interpellée et ouverte du chef de tentative de homicide aggravé et de destruction de biens d'utilité publique par moyens dangereux.
01:17Une autre procédure qui est ouverte à l'encontre, je dirais, du policier municipal pour l'usage qu'il a pu faire de son arme à feu.
01:27Dans le cadre de ces deux procédures, deux services d'enquête qui sont saisis. Le commissariat d'Angoulême qui a été le premier intervenant sur les faits et qui a pu réaliser un certain nombre de vérifications dans l'urgence.
01:38Et puis ensuite, la division de la criminalité organisée et spécialisée de Limoges, ancienne PJ Limoges.
01:47Actuellement, vous avez dans le ressort sur Angoulême l'ensemble des enquêteurs de ces deux services qui continuent à travailler, auxquels il faut associer les personnels de l'identification judiciaire.
01:58Puisque vous voyez, j'interviens sur site puisque les constatations à la mairie d'Angoulême n'ont pas encore pu démarrer en raison des nécessités d'intervention des uns et des autres.
02:08Les secours d'abord, les pompiers ensuite, les démineurs pour sécuriser la zone. Et puis ensuite, il y a eu des opérations de déblément.
02:16Aujourd'hui, à l'heure actuelle, on est en capacité de commencer à travailler les constatations techniques sur site.
02:22Le véhicule de la personne interpellée n'est plus devant la mairie, vous l'avez constaté.
02:27Ce sont des éléments d'investigation qui ont déjà été réalisés, sur lesquels je reviendrai dans un instant.
02:33Donc, deux services saisis, des investigations en cours, qui ont également été relayées, c'est-à-dire des perquisitions qui ont été réalisées sur les lieux de domiciliation de la personne interpellée,
02:49qui là encore viennent juste de terminer. Je peux vous dire que sur ces perquisitions, on n'a pas trouvé encore d'élément notable qui infléchit dans un sens ou dans un autre l'enquête.
02:58Ils mériteront d'être vérifiés, corroborés pour valider une piste de travail plus qu'une autre.
03:05Voilà sur l'état de l'enquête. Je fais quand même le lien avec le profil de l'auteur et la mesure qui a été prise à son encombre.
03:13Comme vous l'avez également su et relayé, c'est une personne qui a été neutralisée par l'un des policiers municipaux, qui a donc été pris en charge par les secours.
03:23À cette occasion-là, il a été quand même placé en garde à vue. Donc, il y a une mesure de garde à vue qui a été prise dans la foulée de son interpellation et de sa prise en charge par les secours.
03:33Le temps de savoir quelle était la gravité de ses blessures et notre capacité à pouvoir l'entendre rapidement pour avoir des premiers éléments d'explication de son passage à l'acte.
03:43Nous avons eu à constater que son état de santé était incompatible avec la mesure de garde à vue, que la priorité devait être donnée à sa prise en charge médicale.
03:56Raison pour laquelle, lors de son transport sur le centre hospitalier de Poitiers, la mesure de garde à vue a été levée.
04:03Le cyclical est toujours engagé ?
04:05Alors, il est stabilisé. Des opérations chirurgicales sont prévues et sont en cours, qui nécessiteront aussi une prise en charge sur plusieurs jours vraisemblablement,
04:14à sous-réserve des éléments complémentaires qui nous sont donnés sur le plan médical.
04:19Mais effectivement, lorsqu'il a été pris en charge, il était en ce qu'on appelle urgence absolue.
04:25On a suivi de près, on s'est beaucoup interrogé sur le fait que son pronostic victal ait pu ou pas être engagé.
04:33Et lorsqu'on a vu que la priorité devait être donnée à cette prise en charge, les constatations ont été réalisées en ce sens.
04:41Les réquisitions prises aussi en ce sens, afin qu'on puisse avoir une vigilance particulière sur sa prise en charge médicale
04:47et la capacité des services de police à reprendre la mesure et à aller chercher l'explication lorsqu'il sera en capacité d'être entourdu.
04:57Sur les faits, justement, on peut revenir sur son arrivée ici. Il est arrivé ici vers quelle heure ?
05:03Alors sur les faits, je vais pouvoir valider la grande majorité des éléments qui nous ont déjà été communiqués.
05:11On est sur une personne qui intervient aux alentours de midi, qui ne se signale pas particulièrement au niveau des personnels de la mairie,
05:19qui est tout de même interpellée par son comportement parce qu'il est extrêmement taisant et il n'a pas à être à l'endroit où il est.
05:24Et on a le bon réflexe d'une secrétaire de mairie qui actionne un bouton d'alarme, ce qui va engendrer l'intervention des policiers municipaux,
05:34qui vont là aussi très vite évaluer la situation au regard du comportement de l'intéressé, des premières mises à feu qu'il fait dans les bureaux auxquels il a eu accès,
05:46à charge pour eux d'essayer de le neutraliser parce qu'il est déjà engagé en fait dans son opération de destruction par voie d'incendie,
05:56que les premières injonctions n'ont pas pour conséquence de le faire changer dans son comportement, qu'il y a même usage d'un tonfa qui ne le fait pas non plus s'arrêter.
06:07Et lorsque finalement les policiers municipaux sont acculés avec cet homme qui est armé d'une chaîne enflammée, l'un d'entre eux fait usage de son arme.
06:22– Combien de coups ? – Deux coups.
06:24– Une chaîne enflammée ? – Pardon.
06:26Alors c'est un élément que vous n'aviez pas forcément et qui mérite encore d'être vérifié puisque comme je l'évoquais tout à l'heure,
06:34les constatations vont être en cours, mais des premiers éléments auditions recueillies,
06:38c'est la différence entre ce qui se dit à un instant T et ce qu'on arrive à recueillir par procès verbal,
06:45il était effectivement armé d'une chaîne avec des bouts de tissu au bout de cette chaîne pour lui permettre d'enflammer plus facilement les locaux et le mobilier attenant.
06:58– Pour les policiers municipaux donc un seul tireur et deux coups ? – Pour l'instant.
07:04– Il est quelle heure ? – Il est 20h.
07:09– Je crois que c'est le journal de 20h. – C'est ça.
07:12– Pardon, vous disiez donc un seul tireur et deux coups ?
07:15– Et deux coups, en l'état des déclarations qui ont été recueillies et sous réserve des vérifications qui sont en cours
07:22pour arriver à tracer les trajectoires et corroborer les déclarations du ou des policiers municipaux.
07:28– Il a pu s'en prendre aux policiers ?
07:30– Il n'a pas en tout cas répondu aux injonctions et au moment où il y a eu usage de l'arme du policier municipal,
07:38il s'engageait vers eux dans une attitude agressive, oui.
07:42– On peut peut-être en dire une motivation, il a dit quelque chose aux policiers ou peut-être aux assistantes ?
07:47– Alors là encore, les investigations qui seront réalisées par la suite nous permettront de vous le dire ou pas.
07:54En l'état des éléments, on n'a pas d'échange verbo entre la personne interpellée
08:00et les différentes personnes qui ont eu à croiser son chemin.
08:05Mais encore une fois, je pense que c'est important à l'heure actuelle de vous expliquer un petit peu
08:11ce que nous on avait réussi à fiabiliser comme type d'information au regard de la gravité intrinsèque des faits,
08:17du retentissement local.
08:20Maintenant, il reste encore du travail à réaliser pour les enquêteurs, pour le parquet d'Angoulême
08:27qui nous permettra un petit peu d'affiner les versions, d'affiner les circonstances
08:32et dans ce cas de vous en dire davantage.
08:34– Et ces motivations évidemment, c'est la grande question qui se pose maintenant ?
08:37– Et pour le coup, c'est prématuré à cette heure d'aller sur le champ de ces motivations
08:44parce qu'on est encore vraiment sur du travail de personnalité, d'environnement
08:48qui nécessite un petit peu plus de temps.
08:51– Est-ce qu'on va s'éloigner sur la signification des écritures sur sa voiture ?
08:54– Pardon ?
08:55– Est-ce qu'on va s'éloigner plus sur la signification des écritures retrouvées sur son véhicule ?
08:59– Alors oui, les inscriptions qui ont été retrouvées sur le véhicule,
09:05c'est la profession de foi des musulmans,
09:08donc sans qu'il y ait forcément de connotation autre qu'une profession de foi.
09:12Donc nous n'en avons à ce stade tiré aucune conséquence,
09:16notamment pour faire le lien avec votre précédente question
09:19sur le possible mobile de l'intéressé.
09:21– Donc pas de lien terroriste à l'heure actuelle ?
09:24– À l'heure actuelle, donc c'est ce que j'évoquais.
09:26À l'heure actuelle, pas de lien fait avec une entreprise terroriste.
09:31Des liens faits avec le parquet national antiterroriste
09:34qui sont faits habituellement sur ce type de cas
09:37parce qu'on est dans la compréhension des choses.
09:40Donc un interlocuteur parisien qui est avisé, mais qui aujourd'hui n'est pas saisi.
09:46C'est bien le parquet d'Angoulême qui assure la direction de la police judiciaire
09:49pour ces deux procédures.
09:50– Pour le moment, il n'y a pas de profil qui émerge de cet homme-là ?
09:53– Non.
09:54– Il n'est pas connu ?
09:55– Je l'avais déjà évoqué, non.
09:57Il est inconnu des services de police et de justice.
10:00– Il n'y a pas d'autres éléments sur son profil ?
10:03– Que ceux qui ont déjà été donnés, c'est-à-dire son âge, 46 ans,
10:06de nationalité française, identifié par le biais de son passeport
10:10et inconnu des services de police et de justice.
10:12– Il n'y a pas de conflit avec la mairie ?
10:14– À ce stade, on est en cours de vérification des éventuels mobiles.
10:18Mais comme je le disais, tous les champs sont ouverts.
10:22Encore une fois, à quelques heures.
10:25Alors l'assistante de mairie est en cours d'audition.
10:28Et encore une fois, à cette heure, il est véritablement trop tôt
10:32pour pouvoir vous donner des informations qui soient fiabilisées.
10:35Raison pour laquelle je resterai là.

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