• il y a 4 mois
Jusqu'où cela peut-il aller ? Depuis plusieurs jours, dans une indifférence quasi générale, les scènes de violences entre les migrants tentant de traverser la Manche et les forces de l'ordre se multiplient à Grand-Fort-Philippe dans le Nord. Une nouvelle étape a été franchie ces dernières heures, puisque plusieurs véhicules ont été caillassés par des migrants selon le maire de Grand-Fort-Philippe.
"Ils l'ont fait en représailles, car ils n'ont pas réussi à prendre la mer à cause d'une intervention de police", explique Sony Clinquart. Ces incidents sont inédits dans cette petite ville de 17: 000 habitants :

"Ça dégénère depuis quelques temps. Quand les migrants se font arrêter par la police alors qu'ils tentent de traverser la Manche, ils se vengent sur le mobilier urbain", raconte le maire. Des cailloux et des parpaings ont ainsi été lancés sur des habitations et véhicules.

"On sent une sorte d'exaspération. Ils sont excédés. Il y a à la fois un sentiment de peur et de colère. C'est l'escalade, et on se demande jusqu'où ça va aller", soupire Sony Clinquart.

Le maire a interpellé Gérald Darmanin sur le réseau social X. Il demande des renforts policiers pour assurer la sécurité mais surtout une réponse.

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Transcription
00:00Dans cette commune de Grandfort-Philippe, les habitants sont régulièrement témoins des passages de groupes de migrants qui tentent la dangereuse traversée de la Manche.
00:08Mais ce mardi matin, des échauffourées ont éclaté selon le maire de la commune dans ce quartier résidentiel entre migrants et forces de l'ordre.
00:15Il y avait un véhicule là où vous vous êtes trouvés. C'était un véhicule de passeurs qui avait été intercepté par la police.
00:22Vous imaginez 50, 80 migrants qui sont là, qui entourent la voiture. Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir le bateau.
00:30Il faut longer derrière nous les champs et vous êtes à vol d'oiseau à 500 mètres de la mer.
00:37Lors de ce face-à-face, le véhicule des passeurs a été dégradé et le canot pneumatique incendié. Face à ces scènes de violence, les riverains se sentent démunis.
00:46Pour moi, c'est nouveau. Ici, c'est nouveau. Sur Calais, ça arrivait quand même assez souvent. Mais ici, c'était jamais arrivé.
00:51Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même. Je ne peux pas dire. C'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus violents qu'avant.
00:56Auparavant, ils n'étaient pas aussi agressifs. C'est peut-être parce qu'on les empêche de passer. Je pense que ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème.
01:05Mais le problème, il doit être réglé ailleurs.
01:06La veille, la commune a déjà été le théâtre d'une autre confrontation à seulement quelques rues de là.
01:11En représailles, en remontant la rue, ils ont commencé à mettre des coups de pied dans les poubelles, dans les voitures.
01:17Et puis en remontant comme ça progressivement la rue, eh bien là, ils ont jeté les pare-pas dans les pare-brises.
01:25Après l'altercation, ce riverain n'a pu que constater la dégradation de son véhicule.
01:30Avant, il n'y avait pas. Et là, depuis deux ans, ça devient inquiétant. Après, nous, on a des enfants en bas âge. Donc, on commence à s'inquiéter.
01:38Arrivé il y a quatre ans, ce couple songe déjà à déménager.

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