Gabriel Attal a adressé une lettre aux chefs de partis parlementaires, à l’exception du RN et de LFI, appelant à une coalition autour de six grands chantiers, parmi lesquels le rétablissement des comptes publics, la défense de la laïcité ou le pouvoir d’achat des Français
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00:00Ce que je constate, c'est que par contre, la lettre de M. Attal, elle ne sert à rien, il ferait mieux de faire ses cartons,
00:03parce qu'il aurait dû partir dès le 7 juillet, quand il a perdu les élections législatives, mais elle est instructive pour quelque chose.
00:08C'est le déni complet dans lequel se trouve la Macronie, puisqu'il nous fait, Anthony Lébos vient de le dire,
00:13une lettre qui nous réexplique ce qu'était la volonté du Président de la République en 2017 avec le « en même temps »,
00:17qui n'a pas fonctionné, dont on voit d'ailleurs les résultats.
00:19Et dont les Français n'ont plus voulu.
00:21Dont les Français n'ont pas voulu, c'est le résultat des urnes du 7 juillet dernier.
00:26Tout ça, je pense à ceux qui nous regardent.
00:29Il ne s'agit pas, là, quand j'entends M. Attal, M. Séjourné, M. Marcangeli d'horizon,
00:33il ne s'agit pas de faire un puzzle.
00:34Il ne s'agit pas d'agréger des gens qui n'ont rien à voir entre eux,
00:38comme ils l'ont fait d'ailleurs, comme ils ont essayé de le faire depuis 2017.
00:40On ne va pas refaire Mme Dati, M. Dussopt, tous ces gens-là venus d'horizons différents,
00:45se retrouver dans un gouvernement du simple fait qu'ils veulent le pouvoir.
00:47On parle de projet politique, on parle de la vie des gens.
00:50Et on ne peut pas faire en même temps, je prends un exemple très simple,
00:52on ne peut pas faire en même temps, dans le courrier de M. Attal, dire il faut des services publics
00:56et, parallèlement, préparer, puisque c'est ce qu'il est en train de faire,
00:59au mépris complet des institutions et de la séparation des pouvoirs,
01:03il est en train de préparer un budget d'austérité.
01:05Tout ça est quand même totalement farfelu.
01:07Il est temps de revenir à la raison.
01:08La lettre que devrait faire M. Attal, si je peux lui donner un conseil,
01:11maintenant nous sommes collègues à l'Assemblée nationale,
01:12ce serait une lettre pour expliquer dans quelles conditions il compte organiser l'alternance
01:16qui doit avoir lieu parce que c'est la volonté des Français.
01:18Oui, c'est la réalité arithmétique à l'Assemblée nationale.
01:20L'AFP est restée la principale force politique par rapport à avant les vacances et avant les Jeux olympiques.
01:24Mais le Président vous a dit négatif.
01:26Mais le Président de la République, pardon, il ne choisit pas le Premier ministre.
01:28Il le nomme.
01:29Il y a une différence sémantique de taille dans la Constitution.
01:31M. Mitterrand et M. Chirac s'y sont pliés quand ils étaient Présidents de la République.
01:35M. Mitterrand a nommé M. Chirac puis M. Balladur en Premier ministre de cohabitation.
01:39Mais il y avait une majorité absolue à ce moment-là.
01:41Mais M. Macron a nommé un Premier ministre macroniste en 2042.
01:44Il n'y a pas de majorité.
01:45M. Macron a nommé un Premier ministre macroniste en 2022
01:47alors qu'il n'y avait pas non plus de majorité absolue.
01:48Mais c'était plus simple.
01:49Il y avait une majorité relative.
01:50Ils avaient 250 députés, donc c'est plus simple d'élargir la majorité.
01:53Alors dites-moi, vous devez avoir une information que je n'ai pas,
01:55quel est le nombre requis de majorités relatives pour prétendre à Matignon ?