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00:00A peine nommé et donc déjà à l'offensive, fraîchement désigné colistier de Kamala Harris pour la présidentielle américaine de novembre prochain.
00:08Tim Walz a donc tenu un premier meeting de campagne aux côtés de l'actuelle vice-présidente américaine. Sans surprise, le gouverneur du Minnesota
00:17a étrié Donald Trump à rétrograde, qui sème le chaos et la division. A-t-il notamment déclaré un meeting de campagne en Pennsylvanie ?
00:25Je vous le disais en titre, un état-clé pour ces présidentielles américaines. On va justement parler de ce premier meeting et de cette dynamique,
00:33surtout des Démocrates, avec notre chroniqueuse internationale et ancienne correspondante aux États-Unis, Kate Evans,
00:39Gorges Estany, avec nous en plateau. Bonjour, Kate Evans. – Bonjour.
00:41– Kate Evans, il faut bien dire que ce premier meeting, cette annonce donc de ce ticket pour les Démocrates à cette présidentielle
00:48s'est fait dans une ambiance survoltée hier en Pennsylvanie. – Oui, une ambiance et des images qui étaient pratiquement impensables
00:55il y a de cela ne serait-ce que trois semaines. On a vraiment vu un changement d'ambiance, un côté un peu électrique dans cette salle
01:04qui était pleine à craquer, une base des soutiens qui étaient très motivés. On voyait l'excitation chez les supporters de Kamala Harris et Tim Walz.
01:13C'est vraiment un changement de vibe, si on veut dire, et c'est ce qu'ils utilisent comme mot dans la campagne de Kamala Harris.
01:22Il y a le retour de l'optimisme, une sorte d'énergie positive qu'on voit dans l'ambiance, mais aussi dans les discours, dans les termes employés.
01:32On voit vraiment une différence nette, d'une part avec Joe Biden qui était beaucoup plus sérieux sur ce danger pour la démocratie
01:41que qu'était Donald Trump s'il revenait au pouvoir, mais aussi une grosse différence dans la vision apocalyptique
01:50que Donald Trump donne de l'Amérique, du futur de l'Amérique. Et donc il y a un peu un sort de flashback, un peu ce qu'on avait vécu au début en 2008
02:01de la campagne de Barack Obama, le Yes We Can, cette campagne pleine d'espoir. Il y a un peu de ça qu'on voit dans cette nouvelle ère
02:11de la campagne Kamala Harris-Témoins. Et on a vu aussi l'opportunité pour Témoins de montrer sa personnalité et de se faire vraiment connaître du grand public,
02:23parce qu'il faut le dire, il n'est pas vraiment connu du grand public américain. Il est connu dans les cercles politiques. Il est en politique depuis longtemps,
02:30mais le grand public ne le connaît pas. Et donc, il a montré son côté un peu papa cool, papa fun, ce charme du Midwest, comme on le dit.
02:40Mais quelqu'un aussi qui peut attaquer, attaquer Donald Trump, attaquer JD Vance sur des questions sérieuses, mais toujours avec un petit brin d'humour.
02:49Et il faut le dire, c'est lui qui, il y a quelques semaines, a utilisé le terme de bizarre pour qualifier les Républicains. Et c'est un terme qui a été repris
02:58par la campagne de Kamala Harris, que ce soit sur les réseaux sociaux ou même dans les autres hommes et femmes politiques démocrates qui parlent en leur nom.
03:07Il y a cette idée qu'on change un peu, on arrête de les attaquer en disant qu'ils sont un danger pour l'Amérique. On les attaque plutôt en disant qu'ils sont simplement un peu bizarres.
03:17Un peu bizarres, mais en tout cas, les Républicains, de leur côté, ils n'ont pas tardé à réagir à la nomination de ce ticket démocrate.
03:23Et ils ont senti, comme vous le dites, Kétevan, ce changement de dynamique chez les démocrates. Et ils ont attaqué de plein front.
03:29Oui, alors les Républicains disent qu'ils sont très contents qu'elle ait choisi Témouence, que c'est le meilleur choix pour les Républicains.
03:36Mais quand on voit les attaques de Donald Trump et les attaques des autres Républicains, on sent qu'ils voient là un danger.
03:45Et les termes qui sont utilisés pour décrire Témouence, c'est dangereux, gauchiste, extrémiste. C'est exactement les mêmes termes qu'ils emploient pour Kamala Harris.
03:53D'ailleurs, ils le disent. Témouence, c'est pire que Kamala Harris. Et les deux ensemble, ça va être l'enfer sur Terre.
04:00Ce sont les termes utilisés dans le communiqué de Donald Trump, qu'il avait d'ailleurs sorti avant même que Kamala Harris officialise son choix de colissier.
04:10L'idée pour les Républicains, plus sérieusement sur la politique, c'est d'attaquer Témouence comme un gauchiste.
04:17Et c'est vrai qu'en tant que gouverneur, il a passé beaucoup de lois et de politiques plutôt de gauche, progressistes, que ce soit sur l'avortement, les aides sociales, les armes, l'écologie.
04:30Et ils vont essayer de montrer qu'il est très, très à gauche, encore plus à gauche que Kamala Harris.
04:37Il y a un autre angle d'attaque qui est en train de sortir. Il faut s'en souvenir.
04:41Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, le Minnesota, c'est Minneapolis. C'est là où George Floyd est mort, tué par un policier blanc, un homme noir.
04:51Les émeutes qui ont suivi les Républicains sont en train de se focaliser un peu là-dessus pour dire que la gestion des émeutes dans Minneapolis après la mort de George Floyd par Témouence
05:02montre que les démocrates ne sont pas sérieux sur la sécurité du pays. Ça, ça pourrait être aussi, en plus de l'aspect gauchiste, ça va être aussi un angle d'attaque très sérieux pour les Républicains.