• il y a 4 mois
Le député LFI-NFP de la première circonscription de la Haute-Garonne. Hadrien Clouet était l’invité de #LaGrandeInterview de Anthony Favalli dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Adrien Clouet, vous êtes député LFI de Haute-Garonne.
00:07Alors on a l'impression, et dites-moi si je me trompe, que ces JO vous rendent un petit peu chagrin à la France Insoumise,
00:14que ce n'est pas vraiment votre tasse de thé. Pourquoi je dis ça ?
00:17Est-ce que vous avez, vous, le sentiment, comme votre collègue député Arnaud Saint-Martin, qu'il s'agit là d'une régression nationaliste ?
00:23Ce n'est pas ce qu'a dit M. Saint-Martin, il a déploré qu'il y avait un cadre où parfois on ne regardait pas les performances humaines de sportifs,
00:28parce que ce n'était pas français. C'est une critique qui me paraît légitime.
00:31Vous avez l'impression qu'on ne regarde pas les performances humaines des autres ?
00:33Oui, ça peut être le cas dans certaines disciplines, et je remarque qu'aujourd'hui le cadre est un peu modifié, et c'est tant mieux.
00:38Et j'en profite pour saluer les cinq Toulousains qui sont encore en lice pour avoir des médailles.
00:44Alors vous n'êtes pas si chagrin que ça, ça me rassure. Néanmoins, une autre question.
00:48À la veille des JO, vous aviez aussi, à la France Insoumise, annoncé le lancement d'une commission d'enquête populaire
00:53pour mesurer les implications sociales, économiques, écologiques de la compétition.
00:57Vous vouliez auditionner des syndicats, des associations, des chefs d'entreprise.
01:00Une sorte de commission d'enquête parlementaire, mais sans la légitimité qui va avec.
01:05Ça m'interroge, où ça en est aujourd'hui ?
01:07Eh bien, les députés franciliens sont sur le pont, sont en train de travailler là-dessus.
01:11Je vais juste prendre un exemple, peut-être pour que les auditeurs comprennent bien l'importance de cette commission d'enquête.
01:16Aujourd'hui, à Paris, on n'a plus le droit de faire des maraudes, c'est-à-dire venir le soir donner de l'alimentation
01:22ou des soins à des personnes sans domicile fixe.
01:24Aujourd'hui, à Paris, il n'y a plus de points pour se laver, pour être nourri, y compris pour les bébés qui sont à la rue.
01:30Ça, ça est partie des conséquences sociales concrètes de ces JO que je déplore, et je ne suis pas le seul à le déplorer.
01:36Beaucoup de personnes, y compris dans les forces de la sûreté, chez les gardiens de la paix,
01:40déplorent de devoir aujourd'hui consacrer du temps à un nettoyage social de la capitale.
01:44J'entends bien, mais vous n'avez, hors dehors du cadre parlementaire, aucune autorité pour contraindre qui que ce soit
01:50à être auditionné ou à répondre à vos questions, et ce qui peut laisser penser que ce que vous faites, c'est juste de la com.
01:55Non, à chaque fois qu'on rencontre des gens pour discuter avec eux, pour discuter avec elles,
01:59c'est pour avoir de l'information et la rendre publique.
02:01Il y a beaucoup d'associations qui ont envie de discuter aujourd'hui.
02:04Il y a beaucoup de syndicats, chez les pompiers, dans la police, des représentants dans la gendarmerie,
02:08qui ont envie de discuter de leur expérience des JO, et je pense que c'est d'utilité publique.
02:12Vous parliez de la police. Peut-on se féliciter aujourd'hui de la sécurité autour de cette compétition ?
02:16Est-ce que vous pouvez aujourd'hui remercier les forces de l'ordre qui sont mobilisées en nombre, jusqu'à 45 000 policiers et gendarmes ?
02:22Évidemment qu'on peut remercier toutes les personnes qui assurent la sûreté.
02:25Police, gendarmerie, vous l'avez dit, mais soignantes, soignants également, à l'hôpital, mais pas que.
02:29Sapeurs-pompiers, il y a beaucoup de métiers qui sont sur le pont.
02:32Mais enfin, moi, je commence à avoir un petit peu marre quand même qu'on demande uniquement d'applaudir aux fenêtres les gens.
02:36Si on est reconnaissant à des professionnels qui donnent des heures et du temps sans compter,
02:40qui s'engagent sur le terrain, il faut aussi les payer correctement, parce que là, c'est le nerf de la guerre.
02:44Alors on peut venir dire bravo, merci, mais moi, ce que je demande, c'est qu'on les paye correctement.
02:48Je prends juste quelques exemples.
02:50Je pense que les policiers, par exemple, ont négocié des primes.
02:53Prenez l'exemple des primes des polices.
02:55Les primes de la police, elles ne sont pas financées sur le budget des JO, elles sont financées sur le budget du ministère lui-même.
03:00Ce qui veut dire que ce qu'on leur donne aujourd'hui en primes, leur sera pris demain. Je ne trouve pas ça normal.
03:05Un autre exemple, les pompiers.
03:07Les sapeurs-pompiers qui sont aujourd'hui au statut de volontaires, qui sont professionnels, mais qui sont engagés en volontaire aujourd'hui dans les JO,
03:11ne toucheront pas la prime dédiée.
03:13Quant aux soignants, c'est à peine 20% d'entre eux qui auront le bénéfice de la prime des JO.
03:18Je ne trouve pas ça normal.
03:20Donc applaudir, dire merci, c'est bien, mais il faut considérer les gens et les rémunérer à leur juste valeur.
03:24Est-ce que ce n'est pas la preuve aussi aujourd'hui qu'on a besoin de plus de policiers dans nos rues en France quand on voit Paris,
03:29qui a un visage totalement différent de celui du reste de l'année ?
03:32Je ne sais pas si c'est lié au nombre de policiers.
03:34Ce n'est pas le nombre qui fait l'affaire.
03:36Si on se balade dans Paris, on s'en rend très vite compte.
03:38Si on se balade dans Paris, on se rend compte que beaucoup de gens ne sont plus là.
03:40Et puis surtout, ce que je déplore et ce que déplore aussi une bonne partie des gardiens de la paix,
03:44c'est qu'il y a eu un tri social qui a été effectué.
03:46Nous, par exemple, à Toulouse, il y a des centaines de personnes sans domicile
03:49qui ont été expulsées de Paris pour être mises dans des centres d'hébergement de notre ville.
03:54Je ne pense pas que la solution au problème parisien, ce soit de rejeter les plus pauvres et les plus miséreux en dehors de la ville.
04:00Fallait-il organiser des épreuves dans la Seine avec le prix que cela nous a coûté, 1,4 milliard d'euros,
04:06et toute l'incertitude et la suspicion que cela génère, notamment chez les athlètes ?
04:10Je ne suis pas un expert en biologie pour juger la sécurité des athlètes.
04:14Cela a déstabilisé la compétition.
04:17J'entends bien qu'il y ait un débat.
04:19Ce que je trouve dommage, c'est qu'on avait six ans pour se poser la question de la qualité de l'eau et de l'organisation des Jeux.
04:26On a su six ans avant qu'on allait les organiser.
04:28Il me paraît étonnant qu'on se mette deux ou trois mois avant les épreuves à se poser les vraies et les bonnes questions.
04:34Je m'arrêterai là par souci de prudence, car je ne veux pas engager une parole publique sur un sujet qui est finalement scientifique.
04:39Un mot également sur les menaces de mort qui ciblent les organisateurs de la cérémonie d'ouverture des JO.
04:44Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris.
04:46Vous leur apportez votre soutien ce matin ?
04:48Évidemment, pas qu'organisateurs.
04:50Vous aurez bien vu que ce sont les organisateurs, monsieur Joly et d'autres, mais aussi des participantes et des participants.
04:54Notamment beaucoup de personnes qui sont ciblées parce qu'elles sont gays, lesbiennes ou drag queens.
05:00Beaucoup de personnes qui sont ciblées en raison de leurs origines réelles ou supposées.
05:04Il y a effectivement une vague de haine raciste, LGBTphobe, transphobe qui se joue dans ces jeux.
05:12On ne peut à la fois que déplorer et on espère à la fois la protection des personnes concernées.
05:17Je suis là pour leur donner non seulement mon amitié, mon respect, mon admiration pour ce qu'elles ont pu faire dans cette cérémonie.
05:23Parce que ça, c'est vraiment la France nouvelle.
05:26Cette France qui a des origines de partout.
05:28Cette France qui sait être transgressive et qui sait ne pas répondre au fouet de l'ordre moral.
05:36Je les salue.
05:37On va parler politique à présent.
05:38On va refermer cette page sur les Jeux Olympiques.
05:40Est-ce que vous n'avez pas le sentiment parfois d'embarrasser vos camarades du Nouveau Front Populaire ?
05:44Je ne parle pas de vous personnellement, mais de la France Insoumise.
05:46Notamment à travers vos positions sur la situation au Proche-Orient.
05:50Je pense à la députée insoumise Sophia Chikirou qui a publié sur son compte Instagram, en fin de semaine,
05:55des textes qui rendent hommage au chef du Hamas tué dans un bombardement.
05:58Il se met à l'anier.
05:59Il est présenté comme un martyr, comme un chef résistant.
06:02Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
06:04Non, ce n'est pas ce qui s'est passé.
06:06Vous voyez comment ça marche Instagram.
06:08C'est-à-dire qu'il y a des publications.
06:10C'est une story.
06:11Je le dis pour tous les gens qui nous écoutent parce que ce n'est pas évident, les réseaux sociaux.
06:14Ce n'est pas toujours évident.
06:15Il y a ce qu'on appelle des stories.
06:16C'est-à-dire qu'on ne peut mettre qu'une image à la fois.
06:20Cette députée insoumise de cette exécution a repris un ensemble de communiqués de presse différents,
06:25de différentes sources.
06:26Elle fait un travail qu'elle fait d'ailleurs à chaque fois qu'il y a un événement géopolitique.
06:29Elle confronte différentes sources.
06:31Elle reprend ce qui est publié par différents camps.
06:33D'ailleurs, je tiens à dire qu'en général, lorsqu'on fait de la politique,
06:35on a plutôt intérêt à lire les communiqués de presse des adversaires.
06:38Moi-même, à plusieurs reprises, j'ai repris les communiqués de presse israéliens,
06:41dans des moments où je ne suis pas d'accord, pour les commenter,
06:43pour dire regardez ce qui est publié, pensons-y.
06:45Elle l'a fait de la même manière.
06:46Qu'est-ce qu'elle a publié en même temps ?
06:48Elle a publié les différents collectifs Urgence Palestine,
06:50elle a publié le communiqué que vous évoquez,
06:52et elle a publié l'interview de M. De Villepin,
06:54qui rappelait, c'était ça le point de conclusion,
06:56qui rappelait que la cause palestinienne était une cause de gauche laïque,
06:59qui avait été depuis quelques années sous l'emprise de mouvements islamistes
07:03qui ont réussi à se faire une place plus grande au détriment de l'OLP.
07:06Donc, ce qu'elle m'a fait, Mme Chikirou, c'est ça.
07:08Elle a mis six ou sept sources différentes,
07:10qui apportaient des regards sur cette exécution.
07:13Elle a conclu par la parole de M. De Villepin.
07:15Alors, je veux bien, mais cela n'a pas plu à Olivier Faure, le patron du PS.
07:18Il dénonce des provocations qui ont pour seul effet de susciter des polémiques
07:21qui minent le travail collectif.
07:23Cela n'a pas plu à Carole Delga, présidente de la région Occitanie.
07:26En relayant les hommages au chef du Hamas,
07:28la députée fait l'apologie du terrorisme
07:30et se fait le porte-voix de la haine des Juifs.
07:32Voilà ce qu'elle dit.
07:33Moi, ce que je vous dis, c'est que Mme Chikirou, dans ce qu'elle a partagé,
07:36elle a partagé des condamnations en story du Hamas par M. De Villepin
07:40ou aussi par des communiqués de presse palestiniennes.
07:42C'est une maladroite, c'est une erreur politique,
07:44parce qu'il y a en enjeu derrière tout ça,
07:46votre capacité à travailler finalement avec le PS.
07:49Est-ce que vous croyez vraiment que quand moi,
07:51je reprends un communiqué de presse de M. Netanyahou pour le commenter,
07:54je dis voilà ce que dit M. Netanyahou,
07:56puis, en story suivante, voilà ce que j'en pense.
07:58Vous croyez vraiment que ça veut dire que je valide M. Netanyahou ?
08:00Bien sûr que non.
08:01Je le reprends parce qu'il faut que les gens sachent ce qui est dit.
08:03Les sources primaires, c'est important.
08:04Vous êtes journaliste, vous le savez bien.
08:06Il faut prendre la source primaire, ensuite la commenter.
08:08C'est ce qu'elle a fait là.
08:10Sur Ustubi, quand on reprend une source primaire,
08:12on ne la commande pas forcément en même temps,
08:14ce qui peut générer des ambiguïtés, une incompréhension.
08:16C'est la raison pour laquelle je vais expliquer comment marche Instagram,
08:18pour qu'on soit bien sûr de saisir.
08:19Adrien Clouet, après les JO,
08:21quel Premier ministre ou quelle Première ministre pour la France ?
08:24Première ministre.
08:25J'ai le sentiment en tout cas, malheureusement pour vous,
08:27que le nom de votre candidate, Lucie Castex,
08:29a été rapidement évacué par l'Elysée,
08:31qu'on est plutôt en train de chercher du côté de la droite ou du centre droit.
08:34Ce sont les noms de Laurent Wauquiez, de Xavier Bertrand,
08:37qui circulent beaucoup en ce moment.
08:38Moi, je vous les évacue sur votre plateau.
08:39Non, écoutez, on est dans un régime…
08:41Le problème, c'est que c'est Emmanuel Macron qui prendra la décision.
08:43C'est Emmanuel Macron qui se soumettra aux institutions.
08:46Et un président dans ce pays, ça fait maintenant 100 ans
08:48qu'on a l'expérience depuis M. Millerand,
08:50un président, il se soumet ou il se démet.
08:52Et donc, M. Macron doit, c'est la nature des institutions,
08:55c'est la nature de la démocratie,
08:57il doit nommer à Matignon la force qui est arrivée en tête aux élections.
09:00Pas de plan B pour le nouveau front populaire.
09:02Le plan B, c'est également pour Mme Castex,
09:04c'est aussi le plan C, le plan D et le plan E.
09:06Donc, M. Macron, il doit céder.
09:09Il a perdu des élections coup sur coup.
09:12Donc, ça suffit, ce type d'opération autoritaire.
09:15Et vous remarquerez que toute la presse étrangère
09:17témoigne de son incompréhension.
09:19C'est une première en France qu'un président de la République
09:21essaye de faire barrage au vote populaire.
09:23Ça, je ne l'accepterai pas, ni aujourd'hui, ni demain.
09:25Le ministre démissionnaire du budget, Thomas Cazenave,
09:28a-t-il raison de préparer un budget
09:30malgré le statut des missionnaires du gouvernement ?
09:32Bien sûr que non.
09:33Il a raison de préparer des fiches pour ceux qui vont arriver après
09:35et de ne pas les mettre à la broyeuse.
09:37Mais il n'a rien à faire à préparer un budget
09:39car il ne sera pas en charge du budget.
09:41Il a perdu, lui aussi, les élections, comme tous ses petits camarades.
09:43Et donc, ils n'ont aucune espèce de légitimité
09:46pour préparer des budgets.
09:47D'autant plus qu'on a bien vu les premières pistes.
09:49C'est coupé dans les hôpitaux.
09:51C'est coupé dans la santé publique.
09:53C'est coupé dans les écoles.
09:54Donc, si ce qu'ils veulent nous faire, c'est du Macron en pire
09:56après avoir perdu les élections, ça suffit.
09:59Je voudrais qu'on évoque maintenant ensemble
10:01la situation en Grande-Bretagne.
10:03Le pays est confronté à des émeutes inédites
10:05depuis 13 ans.
10:07Le point de départ, c'est cette attaque atroce
10:09au couteau à Southport, un jeune homme de 17 ans
10:11dont les parents sont rwandais, qui a tué trois fillettes
10:13dans une école de danse.
10:15Aujourd'hui, beaucoup de manifestants font un lien
10:17avec la situation migratoire dans le pays.
10:20Leur slogan, c'est « Enough is enough ».
10:22C'est assez, ça suffit, si je peux le traduire ainsi.
10:26Est-ce qu'il y a un malaise, aujourd'hui,
10:28dans la société britannique ?
10:29Est-ce que vous l'entendez, aujourd'hui,
10:31qu'il y a un malaise autour de la situation migratoire,
10:33même si on se détache de ce fait terrible
10:35qui s'est déroulé dans cette école de danse ?
10:38Quelle est votre analyse ?
10:39Mon analyse, en l'occurrence, c'est celle
10:41qui est partagée par la plupart des experts
10:44du sujet en matière de sûreté intérieure.
10:46C'est-à-dire que ce qu'on a en ce moment au Royaume-Uni,
10:48c'est un ensemble d'organisations d'extrême droite,
10:51notamment la Ligue de défense anti-immigration,
10:53comme elle s'appelle, qui ont diffusé des fake news
10:55dès le début pour faire croire qu'il y avait
10:57des attaques de grande ampleur et plusieurs personnes
11:00qui seraient issues de l'immigration
11:01qui auraient conduit à une attaque.
11:03La plupart des informations données étaient fausses,
11:05mais elles avaient pour objectif strict
11:07de mettre des gens dans la rue,
11:08d'exercer de la violence.
11:09Parce que ce à quoi on assiste depuis maintenant
11:11plusieurs jours, c'est des ratonnades.
11:12C'est des personnes qui se font tabasser dans la rue.
11:15Il y a aussi des manifestations.
11:17Les gens ont le droit de manifester.
11:19En revanche, ce qui se passe aujourd'hui
11:21comme sujet majeur, c'est que des gens
11:23sont agressés dans la rue, sont battus.
11:25Pour l'instant, il n'y a pas eu de gens
11:27qui ont été battus à mort, mais sont battus
11:28et laissés grièvement blessés parce qu'ils ou elles
11:31ont des origines étrangères.
11:32Parce qu'ils n'ont pas la bonne couleur de peau.
11:33Donc on a des manifestants qui viennent s'en prendre
11:35à des gens dans la rue au hasard.
11:36Et ça, c'est inacceptable.
11:38Il faut le condamner avec fermeté.
11:39Vous avez tout à fait raison.
11:40Néanmoins, est-ce qu'au sein de la société britannique,
11:43il n'y a pas un problème avec la question migratoire
11:45en ce moment pour qu'il y ait une telle explosion
11:48aujourd'hui avec ce phénomène
11:50qui a été une étincelle finalement ?
11:52Non, ce n'est pas la faute des gens
11:53qui se font tabasser s'ils se sont tabassés.
11:54Le problème qu'il y a aujourd'hui...
11:55Je ne parle pas de ça, bien sûr.
11:56Oui, mais en même temps, c'est un petit peu lié quand même
11:58puisque c'est le nerf de la guerre en l'occurrence.
12:00On a des manifestations violentes qui s'en prennent
12:02à des personnes parce qu'elles sont d'origine étrangère.
12:04Donc en aucun cas, vous me ferez dire que c'est la faute
12:06des personnes d'origine étrangère parce qu'elles sont agressées.
12:08C'est la faute de mouvements et d'organisations
12:11d'extrême droite qui attisent la haine,
12:14qui encouragent à passer à l'acte
12:16et qui encouragent des voix de fait.
12:18Mais il faut évidemment le rappeler,
12:20c'est quand même pitoyable de devoir le faire en 2024,
12:22que ce n'est pas par le meurtre qu'on solde des meurtres.
12:24Vous avez raison de le dire.
12:26Dès lors qu'il y a eu des meurtres qui ont été commis,
12:28la personne doit être arrêtée, elle doit être jugée
12:30et elle doit avoir les poursuites,
12:32le pénal et l'incarcération.
12:33On va revenir en France, Adrien Clouet,
12:35et parler d'un sujet qui vous concerne,
12:37la France qui connaît chaque été des vagues de canicule.
12:39Vous voulez remettre sur la table une proposition de loi
12:42sur la chaleur au travail.
12:43Le droit du travail n'est pas suffisant aujourd'hui
12:46quand, par exemple, on a une alerte rouge.
12:48La charge de travail, les horaires et l'organisation du travail
12:51doivent être aménagés par l'entreprise en temps normal.
12:55Tout à fait. Pourquoi ?
12:57D'abord parce qu'à une très forte chaleur,
12:59il y a des risques pour les personnes qui sont concernées.
13:01Vous êtes au travail et il fait trop chaud,
13:03vous avez la vigilance qui baisse,
13:04vous avez des risques d'arrêt cardiaque,
13:06de déshydratation, d'épuisement, etc.
13:08Tout ça met des gens en danger
13:09et chaque été, des personnes décèdent sur le lieu de travail
13:11parce qu'il fait beaucoup trop chaud.
13:13Beaucoup de pays dans le monde, y compris des pays voisins,
13:15je pense à l'Espagne par exemple, ont une législation
13:17qui dit qu'à un certain seuil de température,
13:20il faut soit suspendre le travail, soit aménager des pauses.
13:23Nous, c'est ce qu'on propose.
13:24On s'appuie sur l'IRSN, un institut en France
13:26qui s'occupe des risques,
13:28notamment des risques sanitaires sur le lieu de travail,
13:30qui dit qu'au-delà de 28 degrés prolongés,
13:32sur un poste de travail, les gens sont un petit peu en danger.
13:34Au-delà de 33 degrés, le danger est majeur.
13:36Donc on redépose un texte de loi
13:38disant qu'il faut des temps de pause légaux et obligatoires
13:41à une température qui est trop chaude,
13:44une température excessive,
13:46et qu'il faut aussi habiliter l'inspection du travail
13:48à interrompre une activité, par exemple un chantier,
13:50lorsque la température est excessive, pour protéger les gens.
13:52Et d'ailleurs, j'en profite pour inviter tout le monde à lire.
13:54Vous avez dans le dernier numéro de la revue dessinée
13:56un très beau docu,
13:58qui justement s'intéresse aux questions de chaleur au travail
14:01et revient sur les blessures, les décès
14:04et les dangers pour les personnes concernées.
14:06Donc j'espère que ce texte de loi sera examiné
14:08et qu'on pourra enfin, en France, faire comme en Espagne,
14:11faire comme à Chypre, faire comme des pays du Golfe,
14:14et avoir une législation dans la matière
14:16qui est protectrice des salariés
14:18et dit qu'au-delà de 33 degrés, c'est une mise en danger des gens.
14:20Et c'est le mot de la fin, Adrien Clouet.
14:22Merci infiniment, vous êtes député LFI de Haute-Garonne.
14:25Merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews Europe.

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