Dans Europe midi, Thomas Schnell et ses invités débattent de dernières informations.
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00:00Passons aux Etats-Unis, c'est aujourd'hui que la campagne commence, recommence en tout cas pour les démocrates puisque Kamala Harris
00:08sera en meeting Milwaukee dans le Wisconsin. C'est un swing state, comme on dit, un état qui pourrait basculer
00:14dans un camp ou dans un autre. Elle a de nombreux défis, Kamala Harris qui a repris le flambeau
00:21de Joe Biden. Est-ce qu'elle doit encore se faire un nom, elle qui est pourtant déjà vice-présidente depuis bientôt quatre ans ?
00:27En tous les cas, elle s'est dépêchée de reléguer dès que M. Biden a annoncé qu'il
00:34se retirait de la course.
00:37Elle s'est dépêchée de prendre la première place, de faire un nom. Oui, sans doute auprès des Américains, elle n'est peut-être pas encore assez populaire,
00:44mais on peut imaginer que ça va vite venir. En tous les cas,
00:48elle a tous ceux qui pouvaient prétendre
00:51à l'investiture, elle les a appelés, tous ceux qui étaient importants.
00:56Je pense aux gouverneurs qui étaient rivaux et qui pouvaient prétendre à l'investiture démocrate. Je pense au Michigan,
01:03je pense à la Californie, à la Pennsylvanie, au New Jersey,
01:06tous ces gens-là, elle les a appelés et ils se sont d'une certaine manière ralliés. Donc, elle a plus beaucoup de rivaux. Mais attention,
01:12elle n'est pas investie, c'est au mois d'août qu'elle sera investie, donc pour l'instant, rien n'est fait.
01:16Tout à fait. Pendant la convention, son premier défi dans cette présidentielle, ce sera d'imprimer sa marque.
01:20Joseph MacEscaran ?
01:22Oui, ça va être d'imprimer sa marque. Juste au passage, je ne suis pas sûr que le gouverneur du Michigan, justement, soutienne Kamala Harris.
01:29Il s'est rallié.
01:31En tous les cas, c'est de l'information du Figaro de ce matin.
01:33D'accord, non, non, c'est possible.
01:35Pardon, je confonds avec madame, mais je ne sais pas de quel état les gouverneurs, madame Gretchen Whitmer.
01:41En tout cas, elle aurait désormais suffisamment de soutien démocrate pour
01:47remporter la désignation lors de la convention.
01:50Il ne vous a pas non plus échappé que je n'ai pas entendu
01:54M. Barack Obama, ni son épouse Michelle, le soutenir.
01:59Prononcer son nom, effectivement, il s'en est gardé.
02:01Au contraire, il a vraiment insisté sur le fait que la convention devait être une convention ouverte.
02:07Elle va devoir convaincre, parce qu'elle n'a pas bonne presse, alors pour de bonnes et de mauvaises raisons.
02:14Elle est trop clivante, elle vient de Californie, on l'a, c'est progressiste.
02:17C'est le problème, c'est qu'elle est clivante.
02:19Ce n'est pas simplement le fait qu'elle soit, entre guillemets, progressiste,
02:23parce que, de toute façon, le parti démocrate, aujourd'hui, vraiment dans son ensemble,
02:28a pris tous les éléments de discours que, parfois, nous, on pourrait considérer comme des éléments de discours woke.
02:35Donc, non, non, elle n'est pas trop progressiste, non, elle est simplement clivante.
02:39Elle est clivante pour un bénéfice qui n'apparaît pas.
02:44Elle était censée représenter, en partie, l'électorat latino, je le rappelle.
02:49Or, aujourd'hui, Donald Trump est majoritaire au sein de cet électorat.
02:53Donc, en fait, elle n'apportait pas grand-chose à Joe Biden avant.
02:58Alors, maintenant qu'elle se lance, est-ce qu'elle va quitter cette pose et être beaucoup moins clivante ?
03:06Je ne le crois pas, je ne crois pas, parce que sa première réaction, après l'attentat,
03:10contrairement à celle de Joe Biden, qui a été, justement, de dire qu'il faut que les passions s'effacent,
03:16ou il faut que tout s'apaise, d'ailleurs, le même discours que Donald Trump,
03:19elle, elle a dit, m'attendez, d'accord, il y a eu un attentat, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut enlever, arrêter...
03:26Ce sera peut-être son ticket, son vice-président, qui permettra d'harmoniser cette posture qu'elle a prise, Kamala Harris ?
03:33Et là, effectivement, oui, parce qu'en plus, elle a l'image, auprès des Américains, elle a une image très élitiste.
03:40Et ça, ça peut aussi beaucoup jouer, oui.
03:43Alors, elle voudrait, par l'intermédiaire de Colistier, on parle de quelqu'un comme Roy Cooper, par exemple,
03:49qui était gouverneur de Caroline du Nord, qui ne peut pas se représenter, qui est un homme qui a 67 ou 68 ans,
03:55et qui est un homme, lui, modéré, précisément, et elle essaie, effectivement, de calmer ce côté,
04:06ce côté très, à la fois, crivant, comme le disait Joseph, et élitiste, oui.
04:11Maintenant, elle part avec un vrai désavantage, ce n'est pas sa personnalité,
04:16ce n'est pas le fait qu'elle appartienne en partie à une minorité, ou qu'elle parle des minorités,
04:22puisque ça, on a vu que Barack Obama a été élu, ça n'a posé aucun problème, non ?
04:28Il faut le dire, il faut avoir le courage de le dire, elle part du problème qu'aux Etats-Unis, c'est une femme.
04:35Et je ne suis pas sûr qu'autant, moi, c'était quelque chose que je me souviens, en tant que responsable de services extérieurs de journaux,
04:43j'avais souvent fait le pari en disant, oui, il y aura un Barack Obama élu,
04:47mais bien avant qu'il y ait une femme qui soit élue à la tête des Etats-Unis.
04:52C'est aussi la même chose en France.
04:54Pour terminer, j'aimerais qu'on revienne sur l'organisation des Jeux Olympiques en France,
04:58avec le dispositif de sécurité hors normes, on a vu l'exécutif se démultiplier,
05:04ce matin encore, Gabriel Attal l'a rappelé, nous sommes prêts, il a visité la base aérienne de Villacoublé,
05:10ce matin, c'est également Gérald Darmanin qui parle de 97% de mobilisation des forces de l'ordre, 245 000 agents,
05:19quasiment tous les policiers et gendarmes seront déployés,
05:23à quel point c'est nécessaire aujourd'hui de rassurer sur la capacité de la France d'assurer la protection et la sécurité de cet événement ?
05:30C'est nécessaire d'abord pour les gens qui vont se déplacer, pour les Français tout court,
05:33parce que tout le monde a peur d'un attentat compte tenu du climat,
05:39d'abord, premier point, puis deuxième point, pour rassurer les étrangers qui vont vouloir venir assister à la cérémonie.
05:47Les quelques étrangers qui vont venir ?
05:48Et les Français, parce que figurez-vous que ça ne marche pas très bien,
05:51on nous a quand même annoncé des chiffres formidables,
05:53on devait recevoir un nombre absolument incalculable d'étrangers,
05:57et bien ça ne va pas bien !
05:58On les attend encore, effectivement.
06:00On les attend encore, alors attendez, restons, peut-être vont-ils venir, etc.
06:04Mais pour l'instant, il ne se passe pas grand-chose,
06:06et d'ailleurs les restaurateurs le savent bien, ils le disent.
06:09Et les touristes qui sont là sont surtout étrangers aux informations qu'on ne leur a pas données.
06:12Absolument !
06:13Le ministre de l'Intérieur qui explique qu'il n'y a aucune menace caractérisée pour la cérémonie d'ouverture vendredi,
06:19on a vu 6 millions de Français qui ont suivi la flamme olympique,
06:23qui va terminer sa course d'ailleurs entre les mains de Snoop Dogg,
06:27visiblement de MC Solar ou de Laetitia Casta vendredi,
06:30il n'y a pas de menaces sérieuses qui sont prises,
06:34ou au contraire ils veulent rassurer tout le monde dans quel camp ils jouent ?
06:38Pardon Thomas Chenel, à partir du moment où on a fait ce choix,
06:42alors je n'emploie plus le mot baroque qui est l'adjectif qui est cher,
06:46parce que maintenant on l'emploie à tort et à travers,
06:48mais disons surprenant de faire ces Jeux Olympiques au cœur de la capitale
06:54par rapport à d'autres Jeux Olympiques dans le passé,
06:58à d'autres JO aussi bien Londres que les autres capitales européennes,
07:02à partir de ce moment-là, évidemment la prise de risque ne peut être que maximale !
07:07C'est une évidence !
07:10D'où évidemment le fait qu'aujourd'hui le cœur de Paris est grillagé de partout,
07:21et vous voyez d'ailleurs, les images sont saisissantes,
07:23prises par les reporters, notamment il y avait un grand long reportage sur CNews ce matin,
07:28et vous voyez les personnes entre deux haies, entre deux grillages,
07:33alors peut-être que ça a inspiré,
07:35vous savez les rats dans les laboratoires, peut-être que ça a inspiré,
07:39des circuits pour se déplacer dans Paris effectivement.
07:45D'un mot, une prédiction sur le dernier porteur de la flamme ?
07:49Vous avez une idée de qui pourrait être cette dernière personnalité ?
07:52Je trouve ça complètement nul,
07:56les types qui se baladent avec la flamme,
07:58je trouve ça d'un ridicule absolument consommé,
08:00je ne vois même pas en quoi ça peut intéresser,
08:02pour être tout à fait franc,
08:04alors vous pensez bien que le dernier nom du porteur de la flamme,
08:06je ne m'en tens pas, c'est le qu'il y a.
08:08C'est entendu, merci beaucoup messieurs d'avoir été avec nous,
08:12Joseph Macescaran et Vincent Roy.
08:13Europe 1 13h continue jusqu'à 14h avec vous Thomas Schnell,
08:16dans un instant la lecture, le choix de Mola avec Stéphane Plass,
08:19et d'abord puisque c'est l'été, destination vacances avec Vanessa Zha et Marion Sauveur.