Avant la 18e étape du Tour de France 2024, qui va relier Gap et Barcelonnette, Cyclism'Actu est allé à la rencontre de l'un des Français qui a marqué l'histoire de la Grande Boucle lors de la dernière décennie : Pierre Rolland ! Endossant le rôle d'ambassadeur sur cette 111e édition, le double vainqueur d'étape (Alpe d'Huez 2011 et la Toussuire 2012) - "en très grande forme, comme d'habitude en troisième semaine" - vous partage sa vision de ce Tour 2024, qu'il trouve de très grande qualité. "Les coureurs se livrent à 100%, il y a du spectacle quasiment tous les jours, c'est magnifique et vraiment impressionnant", commence l'ancien meilleur jeune.
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00:00Bon déjà comment va l'ambassadeur du tour ? Très bien, très bien, je suis en très grande forme comme d'habitude en troisième semaine.
00:14Comment vous le vivez ce tour ? Comment vous le vivez ce tour ? Très bien, c'est magnifique, les coureurs se livrent à 100%, il y a le spectacle quasiment tous les jours,
00:25il y a des journées off pour les coureurs, mais ça se comprend de ce qu'ils nous donnent derrière, donc franchement c'est magnifique.
00:31Des journées off, quand on discute avec eux, ça roule à bloc tout le temps ?
00:34Oui, en fait c'est off parce qu'il n'y a pas d'échappée, mais ça roule quand même à plus de 40 de moyenne,
00:39honnêtement c'est au livre tous les jours, c'est vraiment impressionnant, le niveau est dingue, il reste trois étapes très difficiles,
00:48c'est un tour vraiment très solide depuis l'Italie, c'est tout simplement impressionnant.
00:54On parle du niveau justement, ça jase un peu, qu'est-ce que tu en penses ?
00:59J'en pense que ça jase, ça roule vite, les équipes de Sprinter cadenassent dur, les leaders roulent dur,
01:11et forcément le niveau est très haut entre les trois meilleurs, les trois-quatre meilleurs,
01:16donc forcément si on veut prendre des décors, il faut l'user, et c'est vrai que c'est un peu la fure en chair,
01:22un coup c'est UAE qui durcit, un coup c'est Gizma, il y a du niveau, mais il y a de la place, Carapaz il est humain,
01:30je pense qu'il y a des humains, Romain Bardet il est humain, il a gagné une étape, il a eu le maillot jaune,
01:35donc ça ne me choque pas que le niveau soit haut.
01:38C'est-à-dire qu'il y a des trois, et les autres ?
01:41Bien sûr, on s'attendait à en avoir deux, on en a eu quatre, jusqu'à la chute de Roglic,
01:48et oui il y a eux, il y a les autres, mais ce n'est pas nouveau, c'est toujours été comme ça,
01:52il y a toujours eu un duel sur le tour, il y a toujours eu une confrontation,
01:55et là pour moi Reiko, c'est la même surprise, on est content de le voir à ce niveau-là,
02:02parce qu'il a pris date avec l'avenir, quand il aura un jour avec des conclamants un peu plus longs,
02:08un peu moins de haute montagne, Reiko il va gagner un tour un jour.
02:12Et si c'était la troisième semaine de Remco et Venepool ?
02:16On a entre aperçu des belles choses hier, depuis le début on a aperçu de belles choses,
02:21mais en tout cas la deuxième place elle n'est pas jouée,
02:24la deuxième place voilà, Jonas il y a Remco derrière, il doit se méfier,
02:30et je pense qu'il a peut-être un oeil plus dans le rétro que devant.
02:33Vingegaard serait sur le déclin comme beaucoup pensent ?
02:39Moi je n'enterrerai pas Vingegaard et je n'enterrerai pas Ismail Ismail,
02:43pour la simple et bonne raison il a gagné deux tours de France,
02:47c'est moque de terminer deuxième je pense,
02:49je pense qu'à un moment donné s'il a l'opportunité de faire un all-in,
02:52s'il a l'opportunité de le piéger, il va tenter,
02:56après on a du mal à croire que Pogacar se fasse piéger,
03:00surtout en montagne, désormais il n'y aura plus de bordure,
03:03il a une équipe vraiment très solide.
03:07Dedech Pogacar a-t-il gagné le tour ?
03:10Le tour il est gagné à mise, quand on franchit la ligne le danger il est partout,
03:14on a vu il avait la main mise, le lendemain il manque de faire plein central,
03:20on ne lui souhaite pas, il y a des virus qui traînent aussi un petit peu,
03:24on peut au moins parler depuis un ou deux jours,
03:27il y a beaucoup d'obstacles sur la route, il y en a partout des pièges,
03:32pour moi c'est gagner une fois la ligne franchie, bravo.
03:36On fait fi des médisants ou d'éventuelles suspicions que certains s'amusent à colporter.
03:42Je ne rentre pas dans ce débat, Taddeï ça fait 5 ans depuis son premier tour,
03:47depuis qu'il a 19 ans et qu'il a terminé 2ème ou 3ème de la Vuelta,
03:52c'est un surdoué, comme Mathieu Van Der Poel, comme Renko, comme cette nouvelle génération,
03:59c'est le toureur le plus doué depuis des décennies,
04:04gagner les flancs, gagner le tour, c'est un surdoué, il est fort partout,
04:09il n'a aucune lacune, c'est extraordinaire, c'est assez bluffant,
04:14comme tout le monde il n'est pas, de par ses qualités,
04:19il a un jeu dans les mains, il est fort au sprint, il grimpe, il punch,
04:24il est à l'aise sur le vélo, il est bon dans les descentes, il est bon dans les faits,
04:28il n'a aucune lacune, la seule lacune, petite lacune,
04:32c'est que dès que ça passe les 35 degrés, il perd un tout petit peu en performance,
04:36c'est son seul point de vue.
04:38On l'adhère, le pronostic, le podium, pas à Paris mais à Nice dimanche,
04:43selon Pierre Rolland l'ambassadeur du tour.
04:46Tadej Pogacar, premier, pour le spectacle, Renko est venu pour le deuxième,
04:52et Yonath Linguin, troisième.
04:54Merci Pierrot.
04:55Merci.
04:56Pour le spectacle, je le vois plus dans l'autre sens quand même,
04:59la deuxième, la troisième place.