Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement: Le parcours d'Éric Greff l'homme derrière Helmut Fritz - Vidéo Dailymotion

La Légende Personnelle

Il a explosé avec Helmut Fritz.   Ça m'énerve est dans les oreilles et la bouche de toute une génération.  Mais son plan, c'est d'utiliser Helmut pour faire connaître Géronimo.  Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.  Le parcours unique d'un homme qui voulait :   vivre une vie extraordinaire,   s'exprimer à travers la musique et l'écriture,  créer un lien fort avec le public.  Ce que tu vas découvrir dans cet épisode:   Pourquoi et comment rester fidèle à soi-même et à son art malgré les pressions de l'industrie ?  La valeur des collaborations et des relations dans la création.  L'impact des réseaux sociaux sur la carrière et l'image publique.  L'importance de l'authenticité et de l'honnêteté dans les interactions avec les fans et les médias.  Les leçons tirées des succès et des échecs.  Si tu veux contacter Eric, c'est ici  Instagram  Mentions dans l'épisode :   LIVRES :   "La Prophétie du Cinquième Règne" et "L'Éveil des Nouveaux Shamans" - 00:12:41  "American Psycho" de Bret Easton Ellis - 00:12:56  Livre "Rockstar sinon rien" - 01:03:19  FILMS :  "Vanilla Sky" de Cameron Crowe avec Tom Cruise - 00:06:10  "Retour vers le Futur" - 00:06:10  "Le Règne Animal" - 00:09:00   Soutiens La Légende Personnelle :  Abonne-toi  pour ne rien manquer de nos pépites d'inspiration et de stratégie digitale.   Partage ce podcast pour propager l'impact du personal branding et de l'entrepreneuriat authentique.   Laisse-nous des mots d’amour sur Apple Podcast     Suis-nous sur Instagram - TikTok - Youtube - Facebook  Tu as aimé cet épisode ? Partage tes impressions sur Linkedin en me mentionnant .  Avant de partir, j'ai un cadeau pour toi !   Je t'ai négocié -20% sur RedactAI, un super outil qui te permet de rédiger des posts LinkedIn à partir d’un contenu (youtube, article de blog, post LinkedIn), de générer un texte à partir d’un sujet et d’idées clés, ou encore, de trouver des idées.  Il te suffit de cliquer ici pour en bénéficier   https://redactai.io/?via=lalegendepersonnelle

Transcript

00:00:00Alors dans le premier épisode, on s'était arrêté à ta conversation avec le boss de Sony,

00:00:11on va revenir dessus, et ce qu'il s'est passé après. Avant de reprendre, je te propose un

00:00:17petit jeu. Ok ? Je vais te poser 40 questions. 40 questions ? 40 questions, et à la fin,

00:00:23donc sois attentif, à la fin tu pourras revenir sur trois questions que tu souhaites développer.

00:00:29Ok. Ok ? Wow, vas-y. T'es prêt ? Feu. Allez. Tu as peur du flop ? Oui. Quelle est la chose la

00:00:36plus folle qui te soit arrivée ? Dans la musique ? Dans ta vie. Dans ma vie, la chose la plus folle

00:00:42qui me soit arrivée, c'est de créer un personnage à la base ridicule et qui me propulse au numéro 1

00:00:49des ventes. Voilà. La personne la plus connue que tu as rencontrée ? Alors j'ai jamais rencontré

00:00:58Emmanuel Macron, bah j'ai rencontré Robbie Williams. C'est pas mal. C'est pas mal. Est-ce

00:01:04que tu as une morning routine ? On pose toujours la question aux femmes, moi j'aime bien poser ça

00:01:08aux hommes. Alors ma morning routine, c'est mon café, filtre, carte noire. Carte noire. Ouais,

00:01:13et je ne supporte pas d'être en voyage ou chez des potes qui n'ont que des machines à

00:01:18expresso le matin. Il me faut un café filtre, un americano, un régular quoi. Un régular.

00:01:25Ok. Qui est ton idole ? Mon idole, c'est ma fille, parce que c'est aujourd'hui elle qui

00:01:32m'apprend plus de choses que ce que je suis en mesure de lui apprendre. Elle me scotche tous

00:01:37les jours, donc c'est elle mon idole. Ça t'énerve de faire la queue chez La Durée ? Je ne fais plus

00:01:42la queue depuis 2009. Je suis exempté de queue chez La Durée. Ils te reconnaissent ? Bah non,

00:01:46ils ne me reconnaissent plus trop. Mais à l'époque, en tout cas, je ne faisais pas la queue,

00:01:49mais j'y vais très rarement. Est-ce que tu as déjà oublié des paroles en plein concert ? Plein

00:01:53de fois. Plein de fois. Et à ce moment-là, j'ai eu une chance, c'est que comme je suis en club et

00:01:57que la plupart des gens sont bourrés, je leur dis « je ne vous entends pas ! ». Et du coup,

00:02:02ça passe. TikTok ou Insta ? Insta. Insta ou Facebook ? Insta. Est-ce que tu paies le coste

00:02:10sans réservation ? Difficile. Si je leur dis qui je suis à l'entrée, ça peut les faire marrer,

00:02:15mais en général, ils ont une politique, il y a pas mal de rigueur dans leur formation,

00:02:21donc je crois qu'ils rigolent pas trop. Quelle est la chanson que tu écoutes en

00:02:24boucle en ce moment ? Je réécoute pas une chanson, mais je réécoute en boucle tous

00:02:32les albums des Red Hot Chili Peppers parce que je suis dans cette vibe californienne et que j'ai

00:02:38envie que le beau temps arrive. Donc j'écoute les Red Hot à fond en ce moment. Écoutons tous

00:02:42les Red Hot. Quel est le moment le plus gênant de ta vie ? Probablement le moment où je suis

00:02:51avant l'écriture de « Ça m'énerve » dans les petits boulots et où je suis au mondial de

00:02:57l'automobile à 8 euros de l'heure sur une golfette électrique à transporter les gens des parkings VIP

00:03:04vers les halls des voitures premium. Et à ce moment-là, je vois arriver tous mes anciens

00:03:09collègues cadres de BMW France qui me disent « Waouh, la rockstar qui a démissionné, elle est là

00:03:16sur une golfette électrique ». Et à ce moment-là, j'ai envie de crever. Je pense que c'est le moment

00:03:21le plus gênant de ma vie. Pour ou contre les selfies ascenseurs ? Pour et uniquement dans les

00:03:26ascenseurs parce qu'on se fait chier dans les ascenseurs, il n'y a rien à faire. Et moi,

00:03:30je fais des selfies que dans les ascenseurs. Je sais. Qui est Roméo ? Roméo, c'est le partenaire

00:03:37de Juliette, mais c'est aussi mon chien parce que pour la petite histoire, les chiens de race,

00:03:43quand tu vas les chercher, il faut leur donner la première lettre. C'est une lettre par année,

00:03:52en fait. Moi, c'est l'année des R. Sauf que son nom de naissance, c'était Roi-Soleil et c'était

00:03:56juste pas possible. Même si je l'ai acheté pour ma fille, je ne pouvais pas, moi, me balader au

00:04:01parc et dire « Roi-Soleil ». Donc, j'ai switché en Roméo. Ça lui va très bien. Quelle est la

00:04:07série que tu binge-watches sans honte ? Je n'en sais rien. Peut-être un truc que j'ai regardé

00:04:16encore une fois avec ma fille. C'est un truc de collégien avec des sirènes, complètement

00:04:25improbable. Mais elle adore ça. Donc, j'ai regardé avec elle. Je n'ai plus le nom. Je te le

00:04:29retrouverai. Et en fait, c'est complètement débile. Mais comme elle est en kiff devant,

00:04:33je regarde avec elle parfois. Avec quelle marque tu aimerais faire une collab ? J'aimerais bien

00:04:39faire une collab avec Kiss, K-I-T-H, de Ronnie Figg. C'est une marque de streetwear qui est

00:04:52implantée un peu partout dans le monde. Il y a un shop à Paris magnifique et j'adore cette marque.

00:04:58Bad Buzz reste un buzz et c'est intéressant. C'est vrai. Ça dépend jusqu'où c'est bad. Avec

00:05:07quel artiste aimerais-tu faire un duo ? Soyons fous avec JK, Jamiroquai. C'est quoi ton plat

00:05:14préféré ? Mon plat préféré, éloignez-vous de l'écran, c'est probablement la côte de

00:05:24bœuf saignante, sauce béarnaise. Le gras, c'est la vie. Le gras, c'est la vie. Est-ce que tu as

00:05:32déjà participé à une bataille de rap improvisée ? Non, parce que je ne suis pas rappeur et je pense

00:05:37que je serais vraiment ridicule. Donc, je laisse ça aux gens qui le font très bien. Le film que tu

00:05:42connais par cœur ? Vanilla Sky de Cal Brown Crow avec Tom Cruise. Tu pensais retour à le futur ?

00:05:48Bien sûr, aussi. Attention, c'est assez difficile. Margot Robbie ou Kate Moss ? Kate Moss, c'est la

00:05:56légende absolue. C'est l'icône. Margot, parce qu'elle est magnifique, mais Kate Moss pour tout

00:06:02ce qu'elle incarne. Est-ce que tu as déjà été pris pour quelqu'un d'autre ? Oui, à l'époque où

00:06:10j'avais quelques kilos de plus, on m'avait pris pour Bruno Guion. De la radio ? Oui, c'était assez

00:06:16drôle. Mais j'aime bien ce mec, donc ça ne m'a pas dérangé. Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

00:06:21Arrête la musique. Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ? Arrête la musique. Non, je déconne. Je ne sais pas. Pour ou contre la super

00:06:35influence des Kardashians ? Ni pour ni contre, mais en tout cas, dubitatif. C'est-à-dire que je ne comprends

00:06:44pas comment on peut fabriquer autant de millions avec autant de vides. Pour être

00:06:53tombé sur les épisodes, il ne se passe rien, ça ne raconte rien. Et le fait qu'autant de gens suivent,

00:07:01ça me fascine en fait. Mais si les gens s'y retrouvent et que ça peut être des

00:07:08inspirations pour certaines personnes, grand bien leur fasse. Le moment le plus gênant de ta carrière ?

00:07:12Alors le moment le plus gênant et qui a failli virer à la catastrophe, c'est au Victoire de la

00:07:19Musique, juste avant de monter sur scène où je m'aperçois que je n'ai pas de micro dans les

00:07:23mains. Et Drucker est en train de m'annoncer et donc le régisseur court à travers la salle pour

00:07:29aller chercher le micro. Et donc je monte sur scène en ratant l'intro que j'avais prévue, que

00:07:37j'avais minutieusement répétée. Et je me rattrape, je me cale sur le temps pour ne pas avoir l'air

00:07:42d'être hors des clous et ça se passe plutôt bien. Mais je sors de là avec le coeur qui bat et à la

00:07:47rediff, je me dis ça ne se voit pas. Ah oui, j'avais posé la question. Est-ce que le public a remarqué ?

00:07:51Je ne crois pas. Professionnel jusqu'au bout. Ouais, enfin coup de bol quand même. Le métier que tu rêvais de faire

00:07:57enfant ? C'est drôle parce que mes premiers souvenirs, quand je me projetais, ce n'était

00:08:04pas du tout un truc artistique au début. Je me voyais, alors là l'ego du mec est énorme, je me

00:08:11voyais sortir d'une énorme Ferrari rouge flamboyante avec un attaché case devant un immeuble

00:08:19new-yorkais et un peu à la Largo Winch en fait, en disant tiens ça c'est chez moi. Ok.

00:08:24Ouais, complètement fou en fait. Ok. N'importe quoi. Intéressant. La chanson que tu aurais aimé écrire ?

00:08:30Mistral gagnant. Pourquoi ? Parce que c'est la plus belle chanson française. Ou alors, il y en a deux

00:08:39en fait. Il y a Mistral gagnant et il y a Comme un Lego de Manset, interprété par Bachung, qui est

00:08:46complètement incroyable aussi. Ton super pouvoir préféré, si tu pouvais en avoir un ? Voler.

00:08:52Voler ? Voler. Ton plaisir coupable ? Burger King. T'as vu, le mec pense à la bouffe. C'est dingue.

00:09:04Le dernier film que t'as vu au cinéma ? Le Règne animal. C'était il y a longtemps ça ? Ouais.

00:09:15Je vais très peu au cinéma en fait. J'attends que ça sorte en VOD en fait. Ok. Tu l'as dit tout à

00:09:23l'heure, le premier film que tu as vu au cinéma ? E.T. Est-ce que tu as une phobie inavouable ?

00:09:27Que tu vas devoir avouer du coup ? Non, inavouable non, mais j'ai plein de phobies parce que j'ai

00:09:34beaucoup de tocs depuis toujours, que je soigne le mieux possible. Mais donc j'ai ce qu'on appelle

00:09:41les phobies d'impulsion, la peur de passer à l'acte parfois, de faire des choses étranges,

00:09:46comme de sauter dans le vide. Mais je contrôle à peu près. Est-ce que tu es accro aux réseaux

00:09:52sociaux ? Je suis pas accro aux réseaux sociaux parce que j'ai que insta, mais il m'arrive de

00:10:01perdre du temps bêtement à scroller pendant 20 minutes et à me dire mais qu'est ce que tu fous

00:10:06quoi ? En tout cas je le suis beaucoup moins qu'avant parce que je suis sorti de l'obligation

00:10:13de prouver aux gens de Maisons de Disques qu'il fallait que je crée absolument du contenu. On

00:10:18en parlait tout à l'heure avec une chouette vidéo qui est sortie aujourd'hui de mon copain Toxic

00:10:21Avenger où il parle de ça, où il dit salut la mif alors que c'est pas du tout lui. Donc moins

00:10:27qu'avant mais comme à force Instagram te connaît et te propose des choses qui collent bien, donc moi

00:10:34je suis un fan de mode, de streetwear etc. Donc les dernières baskets etc. Il y a toujours des

00:10:39nouveautés donc je vais toujours quand même jeter un oeil. Pour toi Kenny West c'est un fou ou un

00:10:44génie ? Ça va ensemble je pense, ça va ensemble. Il a quand même quelques aspects assez dégueulasses

00:10:52dans ses déclarations, il faut dire ce qui est, mais c'est quelqu'un qui a bien bousculé le game

00:10:57de la musique et qui continuera à le faire. C'est quelqu'un qui a changé aussi l'univers streetwear,

00:11:04de la basket notamment. Donc il y a du génie chez lui, il y a beaucoup de folie parce que là

00:11:10dernièrement il est beaucoup moins inspirant. Ton plus grand moment sur scène ? Mon plus grand

00:11:19moment sur scène, sans aucun doute la fête de la musique en 2009 sur France 2 où on est à l'hippodrome

00:11:25de Longchamp et il y a 150 000 personnes dans le public qui sautent en l'air avec les bras en l'air

00:11:31en hurlant, ça m'énerve et personne n'est programmé pour ça. Et on ressent quoi à ce moment là ? On est

00:11:38Obama, on est le maître du monde quoi. Je t'abuse, je dis Obama, pas Trump, surtout pas moi.

00:11:46On est tout en haut là, on se dit waouh et on flippe et on se dit montre pas que tu flippes, ils n'ont pas

00:11:52le droit de voir que tu as peur. Il faut que tu sois irréprochable. Et la peur part vite ou elle reste ?

00:11:57Non elle part, elle est un peu planquée, elle est sournoise mais on l'écrase en fait, on la

00:12:03baïonne et on lui dit reste dans ton coin et on prend l'énergie au maximum et on la restitue.

00:12:09Le livre qui a changé ta vie ?

00:12:13Il n'y a pas de livre, pourtant j'ai lu des choses, tu vois la prophétie du cinquième règne, l'éveil des nouveaux

00:12:19chamanes etc, ça n'a pas changé ma vie. Ce qui m'a donné plus envie de lire de la littérature

00:12:25contemporaine c'est American Psycho de Brett Eston Ellis parce que je trouvais qu'il y avait une façon

00:12:30d'écrire assez révolutionnaire. D'ailleurs il a enfanté Big Bd et d'autres et c'est peut-être au

00:12:38final aussi ce conduit là qui a fait qu'au delà de vouloir raconter mon histoire j'ai écrit mon

00:12:44propre livre. Le conseil qui a changé ta vie ?

00:12:51C'est probablement quand je suis après Helmut en train de créer, je suis dans la création de Geronimo

00:13:00et puis ça ne prend pas, ça parle pas aux gens. Il y a déjà eu l'échec de Il est temps et donc je

00:13:08sais que c'est un projet pop formaté radio donc comme on dit dans le métier radio dépendant et à

00:13:14ce moment là j'arrive pas à rentrer sur les grandes ondes. Les attachés de presse me disent ça marche

00:13:19pas etc et je suis en voiture avec mon père et je lui dis je crois que je vais abandonner et mon père

00:13:27il me regarde et il me dit donc tu vas les laisser gagner. Et cette phrase ça a été un

00:13:33uppercut et deux mois après j'étais numéro un de la playlist énergie avec Possédé.

00:13:38Est-ce que tu crois que tu as inspiré Camille Cotin et Marie Saint-Filtre ?

00:13:43Ce serait cool j'en sais rien je pense pas je pense que c'est elles ont suffisamment de

00:13:52feu en elles et d'ADN elles ont suffisamment de vibe pour caricaturer les choses je suis je

00:14:02sais pas j'en sais rien du tout par contre je suis certain que j'ai inspiré Fucking Fred à

00:14:07Jonathan Cohen et on s'est rencontrés et ce coquin il me l'a pas dit, il me l'a pas avoué. Donc Jonathan

00:14:12il va falloir qu'on se revoit et que tu avoues que Fucking Fred ça vient d'Elle bout de frites.

00:14:17Est-ce que dans toutes ces questions que je t'ai posées il y a des sujets sur lesquels tu veux

00:14:22revenir ? Il y en avait beaucoup c'était quoi tes troisièmes et quatrièmes questions ?

00:14:29Troisième et quatrième question ? Je me suis dit arrête toi là dans ta tête mais là ça me

00:14:34vient plus. La personne la plus connue que tu as rencontré ça t'a... du coup Robbie Williams ?

00:14:40Ouais alors ouais justement j'ai une petite histoire un peu sympa c'est que Robbie Williams

00:14:46je le rencontre après avoir sorti mon album mon premier album Delmouth et je le rencontre au

00:14:52grand journal en fait je me débrouille pour être invité dans le public parce que je sais qu'il est

00:14:57là et donc on se croise dans les coulisses je lui offre mon album et à ce moment là je suis

00:15:03extrêmement triste de lui offrir l'album d'un personnage caricatural avec des textes burlesque

00:15:11et autres parce que j'ai envie de lui dire mais moi je rêve d'être comme toi en fait je rêve

00:15:15d'être le toi français tu vois je veux faire des chansons qui bouleversent les gens je veux

00:15:20vraiment chanter avec ma vraie voix je veux être dans la pop donc je suis désolé de te montrer ça

00:15:24et puis évidemment on n'a pas le temps de se dire tout ça on se comprend pas enfin il comprend pas

00:15:29et on n'a pas trop le temps par contre il est hyper chaleureux et il prend le temps de m'écouter deux

00:15:35minutes et il me serre la main et il me regarde dans les yeux et il me dit good luck to you et

00:15:41et donc je me dis bah ce mec est cool quoi il a pris le temps de s'arrêter d'écouter et donc

00:15:47c'est une rencontre assez importante pour moi j'ai rencontré j'ai qu'à aussi de jamiroquois

00:15:51et après un concert pareil où on a discuté deux minutes et voilà j'en ai rencontré quelques-uns

00:15:58comme ça le mec aussi tu as rencontré et quête moi je l'ai rencontré mais mais enfin je l'ai

00:16:02c'était furtif lisez mon livre le mec fait du teasing tu vois mais pas comme j'aurais aimé j'aurais

00:16:08aimé qu'on se parle un peu plus mais celui que j'ai rencontré dernièrement avec qui j'ai vraiment

00:16:12bien discuté c'est jacquemus le batteur des red hot justement c'est une histoire de dingue on se

00:16:20on se rencontre au petit vendôme il est tout seul il est 16 heures il mange un sandwich il boit une

00:16:25bière et et qui est à paris à côté de la place vendôme et qui est le meilleur sandwich jambon

00:16:31beurre de paris ouais voilà quel mangeur et en fait on me dit qu'il est là je raconterai pas

00:16:41comment mais on dit qu'il est là et donc j'arrive je rentre dans le dans le dans le bar il est tout

00:16:45seul et je vais vers lui et je dis on peut se parler et il est un peu surpris et puis très

00:16:53vite il comprend que je suis pas un fou furieux et que je viens juste lui dire à quel point je

00:16:58l'admire et à quel point j'admire le groupe dont il fait partie et et pour moi c'est une légende ce

00:17:04mec et on parle une demi-heure quoi de la vie de tout et puis il se lève et puis il me serre la

00:17:12main il me dit maybe i enjoyed this moment more than you did donc j'ai trouvé ça fou quoi et la

00:17:18simplicité de la simplicité du gars et il était au parc à yate à côté mais évidemment j'ai son

00:17:23sandwich voilà à ce moment là on était pareil quoi il n'y avait pas la méga star lui et puis

00:17:29le mec qui est qui est encore en train de struggling tu vois donc une conversation sincère d'homme à

00:17:37homme c'était super c'était super j'ai une belle photo sur mon instagram en souvenir de ça ouais

00:17:43chouette on la mettra il ya d'autres il y avait d'autres choses je sais plus mais après c'est

00:17:50ça c'est j'aime bien répondre furtivement comme ça et c'est si je développe après peut-être que

00:17:55tes auditeurs vont se vont se lasser donc j'ai plein de questions à poser alors reprenons ouais

00:18:02ok donc on s'est arrêté à cette conversation incluse de son et je fais ce double album tu

00:18:10fais ce double amour tu fais ce double album donc ton objectif quand tu dis que tu continues c'est

00:18:15quoi est ce que c'est du business est ce que c'est de la peur est ce que c'est assez du besoin de

00:18:20c'est tout c'est tout ça c'est tout ça c'est à la fois le choix de la peur de dire je ne veux pas

00:18:27qu'on me débarque de ma place de chanteur maintenant populaire connu à succès ou en tout

00:18:34cas installé dans le métier parce que ce serait ce serait trop tôt pour moi d'avoir eu un truc

00:18:39fulgurant comme ça sur deux ans et de ne plus exister il ya le fait que stéphane le tavernier

00:18:45donc le poste de sony à l'époque me raisonne en disant nous on a des contraintes économiques mais

00:18:50toi quand même tu as fait un switch trop tôt c'est imbitable pour les gens ils peuvent pas

00:18:54comprendre vas-y plus en douceur et donc donc il ya comme je te le disais cette volonté peut-être

00:19:00d'essayer de faire quelque chose de plus doux dans la transition pour que les gens comprennent que

00:19:06je vais aller vers mon travail musical intérieur et et donc c'est j'ai l'impression que c'est des

00:19:17bonnes raisons et au final ça marche pas et qu'est ce que tu en tires maintenant tu vois

00:19:23aujourd'hui avec du recul est ce que tu as attiré des enseignements de ce moment là ouais alors je

00:19:30suis quand même content de l'avoir fait parce que mine de rien dans ces duos j'ai rencontré des gens

00:19:35incroyables j'ai rencontré barbara schultz qui est une amie aujourd'hui j'ai rencontré philippe

00:19:41catherine dont j'ai pu du coup comprendre le génie en studio j'ai rencontré des personnages

00:19:47improbables j'ai rencontré francis lalanne je vais te raconter plaisir je me suis fait plaisir en

00:19:55faisant un duo à l'époque avec mon pote peps qui avait plus ou moins en même temps que ça m'énerve

00:19:59un très gros succès aussi avec liberta donc donc humainement c'était un très très chouette moment

00:20:06et puis j'ai passé des semaines entières au studio de la scène avec deux directeurs artistiques à

00:20:12fabriquer ce disque donc c'était c'était un c'était un super moment et c'est vrai que en prenant le

00:20:19la gifle de l'échec de ce premier titre pop finalement j'avais pas trop d'autres terrains

00:20:26où je pouvais aller quoi tu vois si si j'avais voulu continuer proposer d'autres titres ça aurait

00:20:32été très difficile pour moi de trouver un label on m'aurait dit ma t'as sorti le premier ça marche

00:20:37pas comment veux tu qu'on travaille la suite et puis le fait de revenir à elmouth c'était c'est

00:20:44pour ça que je pars un peu du choix de la peur et je l'assume c'était aussi une sécurité financière

00:20:49parce que faire perdurer à ce moment là encore le personnage c'était la garantie de faire des

00:20:54clubs et de pouvoir de pouvoir payer mes factures quoi et de pas revenir à conduire une golfette

00:21:00électrique tu vois qu'est ce que tu as voulu créer justement avec quand tu as fait ces duos avec ces

00:21:09artistes que tu as que tu as choisi pourquoi tu les as choisis eux qu'est ce que tu as voulu créer

00:21:14avec eux qu'est ce que ça t'a apporté aussi tu disais tu as compris aussi le génie de philippe

00:21:19pourquoi eux particulièrement c'était c'était pour me nourrir en fait de déjà c'était des gens

00:21:25que j'avais très envie de rencontrer parce que philippe catherine je trouvais qu'il était c'est

00:21:31une sorte de elmouth fritz chic tu vois mais et pour le coup pluridisciplinaire ce qui peint il

00:21:37fait énormément de choses il est acteur enfin il est il est un peu touche à tout donc j'avais

00:21:43envie de comprendre ce génie là et puis j'avais envie de profiter aussi de la notoriété d'elmouth

00:21:51pour ouais pour mettre des gens derrière le micro donc c'était pas le job barbara schultz c'est une

00:21:57actrice et puis je lui ai proposé ça parce qu'il ya eu aussi une histoire très rigolote avec elle

00:22:02c'est qu'un jour je suis en scooter dans paris et puis je me fais littéralement prendre en chasse

00:22:07par une mini cooper où je me dis que j'ai dû péter le rétro du mec il arrive derrière moi au

00:22:12feu super vénère en fait pas vénère du tout c'est barbara schultz qui ouvre la fenêtre qui me reconnaît

00:22:17qui dit j'adore miss france c'est génial miss france et elle ferme la vitre et elle se barre

00:22:21et est terminé quoi et au moment où on est dans l'aide dans l'idée de ce disque avec mon déa il

00:22:28me dit c'est quoi les gens que tu as envie de venir faire venir donc je dis bah il ya peps tiens

00:22:33je ferais bien un truc complètement barré que chicot les gypsies etc et il me dit tu connais

00:22:37barbara schultz là je dis mais pourquoi tu me parles de ce nom du mât parce que je connais

00:22:40son agent etc ça serait bien aussi d'avoir quelqu'un du cinéma et donc je raconte l'anecdote et je

00:22:44dis mais bien sûr ce serait génial parce que là on pourrait vraiment se rencontrer et elle était à

00:22:49new york à l'époque mais là elle a accepté de venir exprès pour enregistrer et donc c'est une

00:22:55magnifique rencontre je pense que j'avais envie de rencontre j'avais envie de d'élargir mon spectre

00:23:01de mon cercle artistique en fait et de comprendre comment les commandes d'autres gens vivaient leur

00:23:08art comment ils bossaient et qu'est ce que ça pouvait donner de les mettre avec moi en studio

00:23:13pour fabriquer quelque chose et proposer quelque chose quelque chose aux gens et c'était très cool

00:23:19et ça et ça t'a permis derrière de créer différemment ces rencontres et ces échanges

00:23:27que tu as eu avec eux ouais parce que parce que tu en fait je te parlais d'outils au début de

00:23:34l'interview à ce moment là je deviens aussi un outil pour eux c'est à dire je me mets à leur

00:23:38service je vois comment ils ont envie de faire le duo quelle partie veulent interpréter tu te

00:23:47règles sur leur planning à eux parce que ce sont les invités et puis t'essayes de vraiment comprendre

00:23:52qui ils sont et il ya un exemple ultra parlant c'est l'exemple de francis lalanne quoi c'est

00:23:58ça c'est pourquoi francis lalanne et raconte cette histoire francis lalanne parce que quand

00:24:07je l'ai vu à l'époque dans la série sur canal avec joe star j'ai compris qu'il était c'était

00:24:13quoi cette série faut que je retrouve le nom c'est en fait tu les tuis mélange joe star et francis

00:24:21lalanne et alors que c'est des personnages complètement opposés et donc ils cohabitent

00:24:25à l'écran et donc ils doivent ils doivent se comprendre doivent eux ils doivent ils sont ils

00:24:33sont en inquisition tu vois et et lalanne en fait tu t'aperçois que c'est un mec qui parle aux

00:24:37arbres qui dort jamais qui est qui est complètement perché quoi et joe star il est c'est c'est joe

00:24:46star quoi tu vois c'est c'est le jaguar donc donc ça déjà c'est c'est improbable et donc tu dis

00:24:53mais francis lalanne qui est il en fait avec avec son côté vous rond de cuir tu vois qui déteste

00:25:00on a beaucoup caricaturé avec ça mais quand même avec ses cuissardes et tout il a il a ce côté très

00:25:05moyen âgeux il est idée je sais pas et je sais pas ce qu'il fait à la cour du roi mais il est

00:25:10à la cour du roi quoi et donc tu veux le rendre je veux le rencontrer à ce moment là et donc je

00:25:15propose la carioca le titre dans la cité de la peur que chante alain chabat et gérard darmon

00:25:21je me dis faut que je fasse la carioca avec lalanne et donc lalanne vient en studio et puis

00:25:30je lui parle et je lui dis on va faire ce truc là et tout il me regarde et il m'écoute et quand

00:25:36j'ai terminé de lui pitcher le truc il me dit mais pourquoi tu veux chanter cette merde et donc je

00:25:42dis mais pourquoi t'es venu en fait il dit ben je suis venu pour comprendre qui tu es on n'est pas

00:25:46de la même génération pourquoi tu fais appel à moi donc je dis ce que je connais de toi ça c'est

00:25:52assez c'est assez chez père quoi c'est assez bizarre donc t'es assez insaisissable donc c'est c'est

00:25:58intéressant pour moi de te rencontrer de savoir qui tu es vraiment si tu veux bien t'ouvrir un peu

00:26:03et m'expliquer et là il devient dingue il me dit mais non mais je vais pas le faire façon je déteste

00:26:11les nuls puis ont failli tuer mon père en hurlant quoi et donc là tout le studio s'arrête et j'ai

00:26:18commencé à l'époque j'étais leur souffre douleur leur émission il se foutait de ma gueule tous les

00:26:25samedis une caricaturée il se moquait de moi et mon père était à l'hôpital et il voyait ça et ça

00:26:31l'a fait énormément souffrir et j'avais peur qu'il fasse une crise cardiaque en voyant à quel

00:26:35point il se foutait de la gueule de son fils donc c'est des connards et je le ferai pas hurler

00:26:41vraiment il va se barrer en courant et puis le débat lui parle là j'ai son lui parle mon chef

00:26:49de projet lui parle il détend boit un coup et au final il me dit bon il dit je vais le faire mais

00:26:56je vais le faire comme quelqu'un qui n'a pas envie de le faire et donc il se met à chanter la bouche

00:27:00fermée tu vois et je me dis mais dans quelle galère je me suis mis quoi et je me dis cette journée de

00:27:09studio va elle va me traumatiser je m'en sortirai jamais et et donc là à ce moment là je me dis

00:27:15le mec il faut que je le détende et je rentre à fond dans la peau d'elmout je commence à vanner

00:27:20avec l'accent d'elmout à faire le con et là il se détend il s'ouvre et au final il le fait et il

00:27:25le fait bien et on finit par en rigoler et du coup il est au final il est content du résultat et moi

00:27:31aussi mais putain c'était pas gagné quoi c'était pas gagné quoi c'est extraordinaire de la francis

00:27:38je m'attendais pas à ça tu vois mais voilà mais c'est pour ça que faire ce disque là à provoquer

00:27:45toutes ces toutes ces situations là et donc à refaire même si on n'a pas vendu un quoi je le

00:27:51referai tout de suite ouais ouais ouais pour ces rencontres pour ces rencontres donc suite à ça

00:27:58tu décides de tuer elmout ouais à ce moment là je pense l'avoir vraiment tué, enterré, incinéré,

00:28:05je l'annonce bien sûr et pourquoi pourquoi tu prends cette décision parce que je me dis bon ça

00:28:13suffit on a fait décalage immédiat c'était le nom du double album je pourrais pas proposer mieux

00:28:20que les compos en termes de son je bosse avec un dj producteur de du sud qui s'appelle anton wick

00:28:26qui avait fait beaucoup de chansons pour laurent wolf qui est un mec super doué donc j'ai des

00:28:30super prod j'ai des textes que je trouve assez malin dans la lignée de sa main nerve qui qui

00:28:36vend encore bien la vibe du personnage et puis je fais ce deuxième disque de duo et donc je me

00:28:43dis je peux pas aller plus loin avec ce personnage qu'est ce que tu veux que je fasse donc donc je

00:28:47me dis il est temps de l'éteindre en fait il est temps de il est temps de le rendre de mettre dans

00:28:52un tiroir et de vraiment passer à autre chose mais je le fais sachant qu'il ya eu 2011 le single

00:28:59qui n'a pas marché j'ai repris les rênes du perso suite à ma discussion avec stéphane le

00:29:04tavernier et là on arrive au bout du truc ça a pas pris l'album a coûté très cher donc je me

00:29:10dis basta quoi arrête prend du recul et et sort de l'emprise de temps de temps double en fait et

00:29:18alors qu'est ce qui se passe à la dépression quoi là là pas top qu'est ce que je vais faire de ma

00:29:24life bon alors j'ai un contrat éditorial donc j'écris quand même un peu pour d'autres gens tu

00:29:32vois je place un titre chez amir j'en mets un chez magic systèmes voilà mais tu continue quand même

00:29:39à avoir des connexions j'écris je suis derrière je me dis putain si mon si mon avenir maintenant

00:29:46c'est d'être dans l'ombre c'est quand même un peu chiant quoi parce que j'ai quand même tout

00:29:49fait pour atteindre mon rêve qui est d'être exposé d'être sur scène de transmettre de l'énergie aux

00:29:54gens pourquoi est ce que tout ça je l'ai plus et et dans le même temps végète en moi l'idée de

00:30:01géronimo puisqu'il ya l'épisode avec ma tante dont je t'ai parlé tout à l'heure il ya le l'expo

00:30:07indien des plaines et je sais pas encore exactement quoi faire de tout ça et puis un soir parce qu'à

00:30:14la fin de cette exposition j'étais passé par la librairie et que j'avais ramené le dvd de yakari

00:30:21le petit indien le dessin animé que je regardais quand j'étais môme j'avais ramené ça à ma fille

00:30:25je lui montre et elle me dit elle me dit pourquoi tu ferais pas l'indien dans ta musique et avec des

00:30:33belles chansons et des beaux messages dedans et donc là elle me le met sur un plateau en fait

00:30:38c'est à dire que là l'appel dans les montagnes l'expo tout ce qui m'est arrivé sans que je le

00:30:44sache et tous tous ce côté amérindien qui circule un peu comme ça en moi sans que je sache quoi en

00:30:51faire et sans même m'en rendre compte ben la solution elle est là quoi donc donc je crée

00:30:58géronimo avec une première chanson qui s'appelle posséder parce qu'avant il y a autre chose donc

00:31:06en fait tu crées géronimo ouais tu crées et tu crées ton personnage ouais j'ai aussi un moment

00:31:14spécial peut-être ça vient ensemble en fait la chambre et la chanson arrive ensemble je commence

00:31:19à écrire une chanson qui finalement ben c'est pas que ça raconte la même chose que ça m'énerve

00:31:25mais c'est tout aussi en réaction par rapport à la société pour certains même ce sera moralisateur

00:31:30mais moi je trouve pas c'est juste que je à ce moment là je me dis mais qu'est ce que j'ai

00:31:34vraiment envie de raconter en fait qu'est ce que je veux dire aux gens moi je veux dire aux gens

00:31:37qu'on est tous en train de devenir dingue dans cette ère ultra digitalisé qu'on est possédé

00:31:41possédé par notre smartphone possédé par par cette vie justement où on est on est réglé par

00:31:46notre aide à payer on est assez abruti par le par le système tel qui s'impose à nous et tel qu'on

00:31:52le subit et donc je raconte ça et pareil je me dis hors de question que ce soit frontal eric greff

00:32:00on va pas comprendre non le message il est il est il vise à éveiller un petit peu pas donc voilà

00:32:07l'éveil le chaman l'indien la mer indien jérôme aux bimes c'est comme ça

00:32:12on t'appelle on t'explique tu comprends rien tu t'abonnes les traites astronomiques faut dire

00:32:20que tu collectionnes les restos et la fric tu te sens coupable tu donnes c'est la crise il n'y a

00:32:27plus de fric il faut pas que tu démissionnes

00:32:37donc là tu tu j'adore ce clip 1 en passant il est génial ce clip parce que je suis pas dedans

00:32:50tu t'imprègne d'une personnalité hyper puissante d'un guerrier et alors pas n'importe quel guerrier

00:32:58un homme qui s'est battu pour les pour les droits des américains je vais loin en prenant

00:33:02c'est aussi un homme qui porte en lui une revanche voir même une vengeance donc tu vas plus fort que

00:33:10le mec énervé c'est un c'est il a jamais été chef mais c'est le plus grand guerrier mais on a

00:33:15si tu lis l'histoire on a massacré sa famille deux fois donc c'est sûr que tu peux pas tu peux

00:33:21pas créer plus de rage dans une personne que comme ça quoi donc c'est pour ça qu'il a qu'il a eu le

00:33:28chemin qu'il a eu exactement et toi en fait tu rentres dans ce chemin aussi ça c'est inconscient

00:33:34c'est le fait de dire ce métier pour maintenir ta carrière et pour continuer à exister c'est

00:33:41aussi une forme de guerre personnelle mais de guerre quand même c'est très inconscient et

00:33:47puis et puis encore une fois c'est un c'est un je pense dans ma tête et dans mon inconscient un

00:33:52collage de beaucoup de choses comme je suis aussi très fan de jamiroquai et que l'univers visuel de

00:33:57jamiroquai ça a toujours été soit les grandes coiffes d'indiens soit après plus tard des casques

00:34:04avec des plumes en métal etc je pense qu'il ya de ça aussi mais je m'ai mais à aucun moment je me

00:34:10dis volontairement je vais non pas du tout pas du tout et alors tu vas loin à nouveau avec tes

00:34:16fringues ta coiffure les lectures tu t'imprègnes complètement ouais avant de sortir la chanson

00:34:22ouais je veux le faire sincèrement en fait je veux je veux vraiment aller au bout du truc et

00:34:26et je veux légitimiser le fait d'arriver avec cette chanson sous le nom de geronimo donc je

00:34:35veux et je veux pas que ce soit pris et analysé comme du marketing ou un truc je veux plus que ce

00:34:46soit elle moudre quoi c'est pas un coup c'est pas un coup voilà je me dis je pars pour un album je

00:34:51propose un univers complet sonore avec des influences country pop voir même parfois un peu

00:34:57irish dans les sonorités folklorique tu vois positif mais pop quand même et et puis ça ça

00:35:08serait ça le fil conducteur en fait et de m'éloigner le plus possible de mon avatar germanique et alors

00:35:17pour pour ça tu tu collabores avec toxic avenger c'est ça ouais il va produire donc ton premier

00:35:23titre alors il va produire la maquette aussi parce que parce que pareil tel que tu l'entends

00:35:28c'est anton week qui a qui a fait le qui a rendu le titre beaucoup plus mainstream mais à la base

00:35:34la la maquette de toxic c'était un truc complètement barré que j'adore que je préfère même mais qui

00:35:41pourrait être diffusée nulle part ailleurs que sur nova tu vois avec un malentendu quoi donc

00:35:47c'est avec des trucs incantatoires il a ripé des sons de partout il ya une flûte improbable il ya

00:35:54une guitare désaccordé il a fait d'ailleurs ils ont travaillé à deux dessus avec avec dax un autre

00:36:01un autre copain qui est quelqu'un qui est dans la dans la musique depuis très longtemps aussi et les

00:36:06deux ils m'ont bricolé ça à los angeles je sais pas s'ils avaient pris des trucs ou pas je veux pas

00:36:11le savoir mais quand ils m'ont envoyé la maquette c'est du génie c'est improbable sauf que ça va

00:36:16parler à personne il n'y a jamais personne qui va vouloir l'écouter et donc je l'ai envoyé à ce

00:36:20moment là anton qui l'a remixé et qui m'en a sorti une version un peu même très très amici

00:36:27dans le dans le mood tu vois avec ce drop du moment puis lui était là dedans il était en club tous

00:36:31les week-ends il écoutait ça donc il m'a sorti ce truc là et on s'est dit que c'était que c'était

00:36:36cool et efficace que ça allait parler aux gens et on l'a balancé et puis c'est et ça a pété quoi

00:36:42ça a pété ouais donc l'accueil du public incroyable incroyable numéro 1 en radio 30

00:36:50mille passages enfin c'était ça ça m'a valu un coup de fil de mathieu tessier à l'époque qui

00:36:56est le gros déat de warner chapelle pour me dire mec je te signe en édition pour cinq ans c'est

00:37:00incroyable tu as fait ça m'énerve maintenant tu fais posséder c'est très rare de faire deux

00:37:05énormes succès comme ça donc à ce moment là la machine elle repart quoi et je fais tous les

00:37:11tours je suis sur scène ouais j'ai et puis j'ai des musiciens sur scène tu vois je j'ai plus j'ai

00:37:18plus qu'une bande derrière donc c'est différent quoi c'est plus organique je me sens bien là je

00:37:24me sens super bien et donc donc j'arrive avec la suite et et là tout s'arrête les rideaux se

00:37:33ferment je comprends pas pourquoi ça s'arrête parce qu'en fait encore une fois les médias

00:37:40disent mais notamment les radios maintenant mais en fait c'était énorme posséder mais c'était un

00:37:46coup c'est comme ça m'énerve donc en fait toi tu fais des coups tu fais des hits mais on va pas

00:37:51cautionner ça on va pas porter ça et on va pas développer un univers sous géronimo quoi ils

00:37:56accordent pas de crédibilité vraiment artistique au projet et ça m'en rend fou police de la musique

00:38:01c'est exactement ça c'est la police de la musique t'as tout dit mais c'est encore aujourd'hui

00:38:07vraiment le cas et ça c'est un c'est un c'est un conflit que qu'on pourra jamais régler c'est à

00:38:14dire qu'aujourd'hui mais je le dis avec maintenant du recul et du calme parce que c'est comme ça et

00:38:19que ça m'a rendu dingue pendant longtemps et aujourd'hui j'ai compris quand tu pouvais rien

00:38:23y faire dans la pop les radios ont la toute puissance c'est à dire qu'on n'est pas dans le

00:38:29rap on ne peut pas fédérer autant de gens aussi rapidement sur les réseaux c'est on ne fait pas

00:38:36une musique qui est communautaire ou qui est ce qui est segmenté on fait une musique très très

00:38:42large qui plaît à un public très très large et du coup on a besoin des radios et les radios font

00:38:49la pluie et le beau temps aujourd'hui peuvent faire et défaire la carrière d'un artiste parce

00:38:53qu'il n'y a aucun lien capitalistique aucune influence entre les maisons de disques et les

00:38:59radios les radios sont complètement indépendantes elles sont énormément sollicitées sur sollicité

00:39:07tous les jours avec des dizaines et des dizaines et des dizaines de titres et donc elles décident

00:39:12vraiment de ce qu'elles veulent jouer ou ne pas jouer et quand elles reçoivent posséder et elles

00:39:17se disent c'est un titre c'est un c'est un tube on va y aller on va le tester il s'avère que les

00:39:21tests sont hyper positifs ça marche plus que de raison et ça devient dingue quand j'envoie des

00:39:26titres derrière on dit ouais follow up donc c'est la suite c'est bien mais c'est moins fort tout comme

00:39:31on me disait à l'époque tiens miss france qui a une petite vie aussi en radio c'est bien mais

00:39:35c'est moins fort excusez moi de faire un titre aussi fort le premier quoi mais derrière j'amène

00:39:41la suite de la matière il n'y a pas que de la merde non plus il y a des bons titres sauf qu'on

00:39:47ne m'autorise pas le titre moyen ou le titre bon on veut de nouveau du très très bon mais on compare

00:39:53on dit faut que ce soit aussi dingue que posséder mais ce sera pas posséder ce que posséder avait

00:39:57une couleur avait un hook vocal le ya ya ya machin je peux pas le faire deux fois sinon je pompe mon

00:40:04propre titre et donc à ce moment là j'ai pas de soutien des radios et donc je suis assez vite

00:40:11débarqué du label et à ce moment là de nouveau la belle de lâche le label me lâche colombia et à

00:40:19ce moment là de nouveau je me dis mais bordel de merde quoi qu'est ce qui va pas quoi si j'arrive

00:40:24en haut de la montagne je plante le drapeau et on veut pas me laisser faire mon séjour en haut

00:40:29quoi tout de suite on pousse et on fait redescendre tu vois je comprends pas mais c'est comme ça c'est

00:40:36comme ça le label te dit bon bah ils sont ils sont finalement ils n'ont pas de pouvoir c'est

00:40:41dire que aucun pouvoir radio c'est que les radios le seul pouvoir que peut avoir un label vis-à-vis

00:40:48d'une très grosse radio c'est de dire je vous fais une campagne de pub énorme et je mets 200 000

00:40:54balles sur un an quoi mais mais c'est très rare et ça marche pas comme ça et c'est ici le fond

00:41:00c'est pour des artistes qui sont très installés tu vois ils vont faire pour un bruel pour un fiori

00:41:05j'en sais rien tu vois aujourd'hui pour un julien doré ou un kenji mais pas pour des projets qui

00:41:10naissent ou renaissent ou des ou des artistes qui se remettent en question en tout cas c'est pas leur

00:41:16c'est pas leur façon de fonctionner tu parlais du rap tout à l'heure tu disais le rap tu peux

00:41:21lancer sur les réseaux sociaux c'est quoi la différence pourquoi eux ils l'utilisent pourquoi

00:41:27dans la pop parce que c'est aujourd'hui c'est la musique la plus la plus écoutée la plus streamée

00:41:33c'est le format qui plaît aux jeunes aujourd'hui ils aiment consommer la musique sur ils aiment

00:41:42les textes râpés plus que les choses que le chant je pense ce sont des artistes qui leur parlent je

00:41:48pense que les rappeurs d'aujourd'hui c'est un peu les nouvelles rock stars tu vois il ya une

00:41:52identification qui est forte de la part des de la part des gamins et ça je pense que pour beaucoup

00:42:00beaucoup de mômes aurait le sang fait plus rêver que vianney tu vois alors que vianney est bourré

00:42:05de talent c'est un super chanteur pop mais que mais que ça c'est une musique qui est plus large

00:42:10et qui va piocher dans plusieurs audiences dans une audience aussi plus adulte mais je pense que

00:42:15si tu interroges des mômes de 15 piges aujourd'hui c'est d'abord des artistes de rap qui vont citer

00:42:20avant de te citer des gens de des gens de la pop quoi c'est comme ça ok mais ce que je veux dire

00:42:26c'est que tout le monde est sur les réseaux sociaux quel que soit quel que soit la classe

00:42:31d'âge et dans le rap ils ont aussi une stratégie d'acquisition tu vois sur justement les streams on

00:42:37sait que les streams sur youtube c'est pas que du stream non mais j'ai l'impression que c'est plus

00:42:42naturel en fait c'est à dire que j'ai l'impression que les jeunes vont plus naturellement vers le

00:42:45rap et qui préfèrent cette musique là aujourd'hui et donc que c'est plus facile pour un rappeur de

00:42:50fédérer une communauté qu'un chanteur pop parce que le format de la musique le son est différent

00:42:57et que l'époque elle est comme ça quoi elle est collée à ce son là en fait donc finalement pour

00:43:03toi c'est les moins de 25 ou moins de 35 qui savent faire communauté sur les réseaux sociaux et c'est

00:43:10pas le cas des autres finalement c'est un peu ça aussi le sujet ouais je pense que c'est moins le

00:43:14cas ou alors il faut vraiment être très singulier ou alors il faut être très très fort dans le

00:43:19contenu que tu proposes parce que parce que je pense que tu as des rappeurs qui proposent pas

00:43:25forcément des contenus tous les jours mais qui ont quand même leur audience qui grossit parce

00:43:30qu'il y a leur disque et que donc c'est uniquement leur musique qui parle et à côté de ça dans la

00:43:35pop t'as des génies des réseaux sociaux comme Angèle qui a su elle naître, fédérer sa

00:43:44communauté et intéresser les gens d'abord par rapport à la folie qu'elle proposait dans ses

00:43:49capsules dans ses vidéos à ses covers à qui elle était finalement mais ça demande énormément de

00:43:55travail énormément d'implication ça demande de faire ça ou que ça et ensuite par sa musique

00:44:01évidemment qui est de grande qualité qui a su aussi parler à plein de gens mais je pense que

00:44:07c'est pas la même démarche oui oui ta musique et ensuite comment tu la distribue donc à ce

00:44:15moment là t'es dégoûté ouais encore une fois mais ma vie est une suite d'un succès tu sais

00:44:21je disais je disais on est vraiment dans la quête du héros c'est à dire que là on est dans la quête

00:44:25de quelque chose on est au moment des espérances tu décides de changer totalement de chemin ouais

00:44:31et tu quittes la scène ouais je quitte la lumière et je vais écrire pour les autres et je vais même

00:44:38faire de la direction artistique pour sony je vais essayer de trouver d'autres artistes je vais

00:44:43essayer de m'impliquer de m'investir en studio et de fabriquer des disques avec d'autres gens de

00:44:49leur prêter ma plume même mes mélodies de leur ouvrir mon réseau aussi de beatmaker et puis et

00:44:55puis de fabriquer avec eux des chansons en fait et à ce moment là je me dis ben voilà c'est peut-être

00:45:01la deuxième phase de ma route dans ce métier elle est anonyme confidentielle plus en lumière et

00:45:10et là non je me voile la face en fait il n'y a pas de il n'y a pas de fulfillment comme on dit pas

00:45:18du tout pas du tout pour autant t'as fait avec eux pendant c'est pendant ce temps là ça a duré

00:45:24quand même quoi deux ans un peu plus tu as fait des séminaires d'écriture ouais t'as fait donc

00:45:31presque presque quatre ans presque quatre ans toi qu'est ce que ça t'a apporté personnellement

00:45:37tu te rends compte que c'est pas fait pour toi néanmoins au niveau des rencontres au niveau

00:45:44aussi de l'écriture de la création tu vois quand t'es en basse clos avec des artistes tu crées

00:45:50j'imagine que ça l'intelligence collective c'est très alors il ya une satisfaction qui est toujours

00:45:57celle de la création effectivement tu crées avec d'autres gens qui ont une autre vision qui n'ont

00:46:03pas la même façon d'écrire donc c'est très nourrissant en fait ça te ça te fait poser des

00:46:09questions aussi sur ta façon d'écrire ta façon d'aborder les thèmes des chansons ta façon de

00:46:13construire un texte ça c'est vachement bien ce qui est super aussi c'est de travailler avec

00:46:18plusieurs mélodistes et de commencer à faire comme le comme le font très souvent d'ailleurs

00:46:25les ricains quand ils font des séminaires où ils sont très nombreux de découper même sur un morceau

00:46:30la top line c'est à dire la mélodie de voix il va y avoir quelqu'un dans studio qui va trouver la

00:46:34mélodie de voix sur le couplet l'autre il va trouver le pré-refrain l'autre il va trouver le refrain

00:46:38parce que à chaque fois celui que la partie qui est trouvé par un des mecs est plus forte que la

00:46:43partie trouvée par les autres donc tu commences à faire un collage pour avoir la chanson la plus

00:46:48la plus cool et la plus efficace possible donc c'est pas mathématique mais mais ça reste ça

00:46:54reste de la créa mais en tout cas il ya une démarche intéressante où tu où tu essayes

00:47:01d'amener le meilleur de chacun et ça c'est cool ça c'est cool parce que parce que chacun se donne

00:47:06et à la fin tu as un truc collectif qui naît et tout le monde se regarde en disant bien wesh bien

00:47:15wesh tu as bien bossé putain là tel mot il est bien la telle mélodie est cool etc et puis tu as

00:47:19l'artiste qui est content quoi qui dit merci les gars de mettre toute cette énergie merci de vous

00:47:23impliquer merci de me faire confiance je vais être super heureux d'interpréter ce morceau donc c'est

00:47:28c'est des moments de vie vachement bien c'est vachement bien mais mais voilà après il ya le

00:47:35fait de au bout de quelques temps quelques années même tu vois je suis un très lent comme garçon

00:47:41mais de se dire bon c'est cool tout ça mais je je je donne des choses je suis content de voir

00:47:51qu'elles sont reçues mais moi je ne brûle plus en fait intérieurement j'ai plus le feu parce que

00:47:56je ne peux plus échanger cette énergie avec le public en fait c'est la scène qui me manque le

00:48:01plus à ce moment là c'est la scène c'est pas le fait d'avoir mes musiques qui passent en radio ou

00:48:06le fait de dire tiens c'est cool sur un titre là j'ai trois millions de streams non c'est la scène

00:48:10en fait c'est mon c'est ma vie d'artiste c'est ça c'est ça je reviens dans la psychologie c'est

00:48:18vraiment ça c'est vraiment ça c'est à dire qu'il ya un truc il ya un truc d'apnée où en fait il faut

00:48:22il faut que je il faut que je puisse respirer à un moment donné et respirer c'est remonter sur

00:48:26scène je reviens juste sur sur ce moment est ce qu'il ya des choses que tu as apprises que tu

00:48:32exploites aujourd'hui et que tu peux partager sur sur quelle partie quand était justement dans la

00:48:39co-création ou dans tous ces séminaires tu vois de d'écriture aujourd'hui l'audience du podcast

00:48:45c'est vraiment des personnes qui veulent créer se créer une marque personnelle et donc pour se

00:48:51créer une marque personnelle ça passe par la création de contenu sur etc et donc à tous mes

00:48:58invités je leur demande tu vois s'ils ont des méthodes et qui peuvent les partager est ce que

00:49:04toi toi tu as des méthodes naturellement mais est ce que ça avec ça ça enrichit encore ta méthode

00:49:09aujourd'hui quelqu'un qui veut on reviendra mais quelqu'un qui veut écrire quelque chose d'impactant

00:49:16comment il fait la méthode c'est de je pense que c'est d'être déjà d'être humble dans le studio

00:49:24d'être à l'écoute des autres et surtout de savoir qu'à un moment donné quand il ya quelqu'un qui

00:49:28propose quelque chose de plus fort de passe s'obstiner de passe de passe de pas être obtus

00:49:34en disant non mais moi j'ai parce que quand t'es sûr de toi sur une phrase ou sur un ou sur une

00:49:40métaphore ou autre et que tu dis pas ça c'est mortel faut absolument qu'ils chantent ça si au

00:49:45final on est cinq et que tu en as quatre qui disent non mais faut faire ça faut les écouter

00:49:50en fait donc l'ego ouais c'est il faut il faut rabaisser l'ego et faut te dire l'objectif c'est

00:49:58un comme c'est un travail collectif l'objectif c'est que chacun ait une place et que chacun soit

00:50:04content de la place qui l'occupera sur l'empreinte définitive de cette journée de studio une ou

00:50:10plusieurs chansons en fait donc donc il faut soit dans le partage soit dans l'écoute et il faut pas

00:50:17te dire que parce que toi t'estimes que il fallait absolument qu'il y ait tel mot dans tel couplet

00:50:22que le refrain devait sonner comme ça en fait t'as pas la vérité absolue t'as jamais la vérité

00:50:27absolue jamais donc accepté de se remettre en question tout le temps donc le feu ne brûle

00:50:34plus en toi non et là on est en 2020 ouais confinement ouais et tu fais un retour surprenant

00:50:41ouais avec ça ouais c'est ça au personnel médical et à tous les héros du quotidien qui continue le

00:50:50travail c'est là où les gens vont se dire mais ce mec est complètement fou en fait c'est il est

00:50:55mort de foire complètement fou une ou deux fois je sais plus j'ai perdu le fil il est mort en tout

00:51:03cas il est il est ressuscité il est là tu le ressort du placard ouais parce que parce que je me

00:51:10fais chier pendant le covid que ma femme me dit ce serait drôle de faire revenir elmout etc et sur

00:51:18le coup je dis mais tu vis avec moi ou pas enfin tu as bien vu à quel point j'ai j'ai souffert de

00:51:24d'avoir réussi à me l'enlever des semelles quoi c'est c'est pas possible il était loin à ce moment

00:51:30là il était plus du tout plus du tout plus du tout plus du tout et elle me dit mais tu te rends

00:51:36pas compte le covid il ya tellement de choses à raconter c'est c'est il faut il faut il faut

00:51:42essayer de dédramatiser regarde c'est affreux ce qu'on vit on a des masques qu'on peut plus sortir

00:51:46quand tu on va faire des courses en rente on les décontamine enfin il n'y a pas un moyen juste de

00:51:51dédramatiser et de rire de ça quoi et je dis peut-être elle me dit mais toi si tu veux en rire

00:51:56tu peux en rire avec quoi d'autre qu'avec elmout et là je me dis non quoi c'est pas possible encore

00:52:02pas encore une fois quoi c'est encore c'est chucky 3 quoi il va revenir et il va encore assassiner des

00:52:07gens quoi et moi le premier tu vois et je me dis non c'est pas possible et donc vraiment je l'aurai

00:52:16beaucoup dit dans cette interview mais vraiment le double maléfique c'est à dire plus fort que toi

00:52:23finalement il est en embuscade et il attend juste le petit signe tu vois et à ce moment là le petit

00:52:29signe bah il vient même pas de moi il vient de ma partenaire de vie qui du coup m'empêche de dormir

00:52:35la nuit qui fait que je me réveille et je réécris le texte adapté avec des paroles covid mais à

00:52:42l'arrache tu vois en dix minutes et le lendemain je lui lis elle me dit mais fait le fait rire les

00:52:48gens donne du bonheur aux gens en fait fait marrer les gens et après qu'est-ce que je dis non non elle

00:52:55me dit si si si si bref et donc on fait une vidéo maison à l'iphone où je me sape comme une merde

00:53:05avec une vieille veste un vieux une casquette de marins enfin on dirait vraiment un mec un mariage

00:53:13qui a voulu caricaturer elle mou de quoi j'arrive j'ai même pu le faire en fait tu vois et donc je

00:53:18je blablate cette cette chanson cette caricature de ça m'énerve la caricature de la caricature et

00:53:26puis je fous ça sur facebook où j'interviens plus depuis des années quoi et en une nuit à 2 millions

00:53:35de vues et là il ya tous les labels qui m'appellent pour sortir le morceau et là je me dis vous êtes

00:53:41vraiment quand même des pourris quoi c'est à dire que vous me vous là sur la pop il est en

00:53:47walou sur géronimo vous m'en sortez un vous voulez pas me sortir le reste et là je vous fais une

00:53:52ressucée de mon de mon tube d'ya dix piges et vous voulez y aller comme des sourds quoi et donc là je

00:54:02dis ok j'y vais je mets mes royalties d'artiste aux hôpitaux comme ça je soulage ma conscience en

00:54:10disant j'ai une raison noble d'y aller tu vois ce que je veux dire parce que quelque part ça me

00:54:14tord d'y retourner quoi je me dis putain mais mais mais et en même temps c'est plus fort que moi je

00:54:18le recréer je le ressort donc il ya une sorte de c'est un peu une pathologie il ya une schizophrénie

00:54:26pas contenu tu vois de dire j'y retourne en fait et et je fais un clip à l'iphone qui coûte rien

00:54:37quoi et puis ça part et ça remonte et ça fait des millions de vues et ça fait des millions de

00:54:43streams et ça repart et ça re-signe et on refait un EP et là attends et juste avant donc le clip

00:54:51à l'iphone ouais avec des images folles comme si tu avais privatisé la capitale donc PNL a payé

00:54:59pour privatiser la tour Eiffel. C'est autre chose quand même le clip de PNL. Mais bon quand même

00:55:04et donc ça donne ça.

00:55:29Toujours le rosé à la main quand même. C'est bien fait ouais.

00:55:33Ah bah écoute, si t'avais pas compris que j'étais un bon vivant, tu le sais.

00:55:38On fait des choses extraordinaires à l'iphone, ça c'est certain.

00:55:42Merci, merci mon copain Jean-Marie Antonini qui a réalisé beaucoup de mes clips et qui a fait celui-là pour rien quoi avec avec un téléphone

00:55:50ça il a rien coûté ce clip et il a fait plusieurs millions de vues alors que il y a moyen d'investir parfois et de se gaufrer donc c'était drôle.

00:56:00Et donc ce moment, ça te permet de re-signer dans une maison de disques.

00:56:05Ouais, ça me permet de me remettre à l'abri pour quelque temps.

00:56:09Voilà. En 2021, tu signes chez Roy Music, c'est ça ? Tu sors un nouvel EP Helmut ?

00:56:17Bah ouais parce qu'à ce moment-là, c'est pareil, les gens me disent ah génial, ça m'énerve 2020.

00:56:21Bon bah vas-y mec, t'es remonté dans le wagon, le trajet il dure un peu quoi.

00:56:25Tu vois, on va pas faire qu'une station, on va faire tout le tour de la ligne 1 quoi. Vas-y, on y va.

00:56:30Ok, allez, c'est parti. On y va. Nation, Bastille, Gare de Lyon, tu vois.

00:56:37Et c'est pareil, je sors les titres derrière, il se passe rien.

00:56:41Et là je leur dis mais vous voyez, je le savais en fait, puisque avec le temps, j'ai compris qu'Helmut appartenait à ça m'énerve et vice-versa

00:56:47et que quelles que soient les choses que je propose derrière, oui mais c'est pas grave, tu occupes le terrain, t'es là, t'amuses les gens, etc.

00:56:54Bon certes, mais je pense vraiment, et je demande pardon à Roy Music parce que c'est encore mes partenaires aujourd'hui sur Géronimo et il se passe des belles choses

00:57:04mais sur cette EP d'Helmut, au moment où je le fais, j'ai déjà plus du tout le jus en fait.

00:57:09C'est-à-dire qu'il y a eu la piqûre de rappel, ça m'énerve 2020, ok c'est cool, merci, au revoir, mais au moment où je le fais, je repense à décalage immédiat

00:57:19et je me dis, encore des titres de trop, la seule chose qui est cool à ce moment-là, c'est que j'ai un terrain de jeu en images, c'est-à-dire que je peux faire des clips très cool

00:57:30je vais faire Particules Fines avec la Jeep de Jurassic Park, encore dans un Paris désert et là je m'amuse comme un fou, donc là c'est vraiment un plaisir d'image

00:57:38je vais faire vacancer ou je vais faire du skateboard, c'est peu après le Covid donc c'est encore un peu vide, etc.

00:57:44Donc là les images, les réels avec qui je travaille sont super.

00:57:47C'est vrai qu'on a vu l'image, c'était dans le Figaro Culture, on a trouvé cette image là.

00:57:54Ça c'est dingue, là il est 5h30 du mat, je suis tout seul, là il y a le côté PNL encore plus que quand je suis sur le toit, ça m'énerve 2020.

00:58:07Non, non, non, ce sont deux petits génies les frangins.

00:58:12Non, non, mais à ce moment-là, j'ai déjà plus le jus pour les titres, mais je m'amuse, j'ai un terrain de jeu d'images, je fais en sorte de ne pas m'emmerder, je m'occupe.

00:58:23Tu t'occupes, mais est-ce que tu as un plan ?

00:58:25Non, j'ai pas de plan parce que je suis bien obligé de constater que dans ma carrière, toutes mes tentatives sont souvent infructueuses et elles sont parsemées du retour de ce même succès

00:58:39qui finalement est toujours un peu dans l'ombre et revient remettre le start au Space Mountain, à chaque fois faire repartir le manège.

00:58:51Et donc je me dis que je n'arriverai pas à m'en débarrasser.

00:58:56C'est le phénix.

00:58:58C'est le phénix, mais le phénix, tu n'as pas envie qu'il renaisse.

00:59:01Là, c'est bon, il meurt pour de bon et il va même mourir dans un livre.

00:59:07C'est ça, tu vas un peu vite.

00:59:11Juste à ce moment-là, en parallèle, tu as parlé tout à l'heure de ton projet Remo.

00:59:17Oui, à ce moment-là, je suis aussi, parce que le confinement m'aura aussi permis ça, c'est qu'au-delà de cette blague, je me mets effectivement à lire de la poésie,

00:59:27à commencer à écrire de la poésie et ça va donner un recueil d'une cinquantaine de feuillets.

00:59:35Donc, ce n'est pas énorme, mais en tout cas, ça me prend beaucoup de temps parce que je peaufine vraiment chaque mot.

00:59:42Je suis souvent en octosyllable parce que c'est un rythme que j'aime bien, mais en tout cas, j'écris de la poésie.

00:59:49Je rentre dans un truc assez...

00:59:52Comme on est dans ce confinement très calme, où il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de bruit dans les rues.

00:59:58Tout est très calme dans mon quotidien, finalement.

01:00:02Je suis dans une énergie très apaisée, très calme pour écrire des choses très douces.

01:00:07Douceur, sentiments, amour, idéalisation de l'amour.

01:00:15Je commence à parler des sirènes, je pars un peu, tu vois.

01:00:20Et donc, j'écris là-dessus et ça, j'en parle avec Roy tout de suite après la fin de l'EP « Delmouth »,

01:00:27où les gens me disent « Attends, t'es qui ? Parce que t'avais fait Geronimo et tout. »

01:00:31Et donc, je leur fais lire. Et donc, là, ils adorent le recueil.

01:00:34Ils me disent « Mais est-ce que tu serais capable de mettre ça en musique ? »

01:00:37Et je dis « Ouais. Et avec qui ? » Je dis « Avec Toxic Avenger, bien sûr. »

01:00:43Et donc, arrive le projet très confidentiel « Remo », où là, pour le coup, je sais que je vais le faire et le sortir,

01:00:52et je sais que ça ne parlera à personne.

01:00:54Tu le fais pour toi.

01:00:55Je le fais pour moi. Je le fais pour moi. Je fais quatre morceaux.

01:00:59Donc, je fais un petit EP avec quatre textes extraits du recueil.

01:01:04J'en sors deux. Je crois qu'il y a 30 personnes qui les ont écoutées, mais ce n'est pas grave.

01:01:09Je suis juste content. Là, je veux juste que ça existe pour moi, en fait.

01:01:13J'en ai encore deux autres. Peut-être que je vais les sortir, peut-être pas.

01:01:15Le recueil, je n'ai pas envie de le lâcher comme ça en PDF n'importe où.

01:01:20J'aimerais bien qu'il soit publié.

01:01:22Et ce n'est pas l'éditeur de mon livre dont on parlera tout à l'heure qui va le faire parce qu'il ne fait pas de poésie.

01:01:27Donc, ça, c'est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, mais j'ai envie que ça existe.

01:01:32Mais à ce moment-là, je suis là-dedans.

01:01:34Et je suis dans cette création très douce qui vient justement encore plus contrebalancer le côté énergie, folie d'Elmouth.

01:01:45Je suis complètement à l'opposé et ça me fait un bien fou.

01:01:48Et à ce moment-là, je me sens super aligné.

01:01:50Covid, pas de bruit, poésie.

01:01:54Et un peu ton toi, finalement, tu disais...

01:01:58La partie la plus sensible de moi.

01:02:00La partie la plus sensible.

01:02:02Jamais exposée.

01:02:04Jamais exposée puisque tu montrais tes avatars.

01:02:07Tu as dit...

01:02:09Justement, qu'est-ce que tu as dit sur l'amour, ton côté un peu...

01:02:15C'est un peu le chevaleresse de l'amour, quoi.

01:02:18Et tu disais tout à l'heure...

01:02:19Idéalisé.

01:02:20Idéaliste de l'amour.

01:02:21Et c'est marrant parce que tu disais aussi tout à l'heure sur ta pop que tu voulais faire une pop un peu...

01:02:27Qui te mettait dans une position aussi, tu vois, idéale avec l'amour et tout ça.

01:02:32Donc, en fait, tout se recoupe.

01:02:34Mais parce que finalement...

01:02:36Il y a un moment donné où il n'y a plus de bruit autour de toi.

01:02:38C'est ça.

01:02:39Plus de bruit.

01:02:40Exactement.

01:02:41Et alors, en 2022, tu sors le livre Rockstar sinon rien.

01:02:47Dans ce livre, tu le signes de ton nom.

01:02:50Oui.

01:02:51Eric Greff.

01:02:52Parce que là, on est dans la littérature, on n'est plus dans la musique.

01:02:54Exactement.

01:02:55Tu reprends tes droits d'auteur, finalement, au premier sens propre.

01:03:00Et puis pour le coup, c'est l'histoire d'Eric.

01:03:02Et c'est ton histoire.

01:03:03Et alors là, tu lâches tout.

01:03:05Et là, je lâche tout.

01:03:06C'est l'histoire de cet outil au service de ces personnages.

01:03:08Et je raconte tout.

01:03:09Je raconte...

01:03:10Ça démarre au moment où je quitte mon boulot.

01:03:12Cette fameuse soirée.

01:03:14J'épargne le lecteur de l'enfance et tout, parce qu'on s'en fout et que ce n'est pas intéressant.

01:03:18Et je raconte les années de galère.

01:03:22Je raconte la naissance d'Helmut.

01:03:25Ce succès incroyable, ce tourbillon, la redescente.

01:03:28Et puis tout ce qu'on s'est dit depuis quelques longues minutes.

01:03:33C'est génial.

01:03:34Je n'ai même pas envie que ça s'arrête.

01:03:35Mais voilà.

01:03:36Je raconte tout ça.

01:03:37Et comme je viens d'écrire le recueil, que je me sens bien dans l'écriture,

01:03:45je me dis qu'en fait, il faut que ce soit publié.

01:03:49Il faut que je l'envoie à des écriteurs.

01:03:51Parce qu'à ce moment-là, on ne t'a pas demandé.

01:03:53C'est toi qui t'es dit, ça y est.

01:03:55Parce que ton objectif, c'était d'exorciser ce personnage d'Helmut Fritz.

01:03:59Aussi.

01:04:00Et d'y mettre un point final.

01:04:01Oui, parce que comme je n'arrivais pas, même en le disant sur les réseaux sociaux,

01:04:04comme je n'arrivais pas à actuer, comme je me sentais faible

01:04:06par rapport au fait de ne pas réussir à m'en débarrasser,

01:04:09je me dis, putain, si je le fais dans un livre et que je le signe avec mon sang,

01:04:13que c'est publié, que c'est officiel, il va enfin me lâcher.

01:04:19Et d'ailleurs, l'idée du livre vient en vacances en Corse,

01:04:25où je suis à table avec des acteurs, des producteurs, des gens du cinéma,

01:04:30et avec le producteur notamment de Jonathan Cohen,

01:04:34qui me demande de lui raconter mon histoire.

01:04:37Et je lui dis, tu sais, moi, pour les gens, je suis ce qu'on appelle vulgairement un one shot,

01:04:43ou un one hit wonder, comme disent les ricains.

01:04:46Un mec qui a fait un tube, etc.

01:04:48Mais je lui raconte toute mon histoire.

01:04:50Et il me dit, mais Benjamin, mais t'es fou en fait.

01:04:54Il me dit, t'es beaucoup trop dur avec toi-même.

01:04:57Il me dit, moi, je trouve que l'histoire, elle est incroyable,

01:05:00et il y a une force mentale de ta part...

01:05:04Une détermination extraordinaire.

01:05:06Une détermination, il me dit, ça, il faut que t'en fasses profiter les autres.

01:05:10Et je lui dis, comment ? Il me dit, mais raconte ton histoire.

01:05:13Il me dit, moi, raconte ton histoire.

01:05:15Tu mets cette histoire dans un livre, moi, demain, je suis sûr que...

01:05:18Enfin, je me jette dessus, j'ai envie de la connaître, cette histoire.

01:05:22Bon, ben, ni une ni deux, quoi, tu vois.

01:05:24Le truc ne me lâche pas.

01:05:25Je pense plus qu'à ça pendant les vacances.

01:05:27Et je me dis, et s'il avait raison, en fait.

01:05:29S'il avait raison, s'il n'était pas temps d'être un peu doux avec moi-même,

01:05:33parce que quand je lui parle de moi, je suis très dur.

01:05:35Je lui dis, non, j'ai échoué, je n'arrive pas à remplir des élites.

01:05:37Encore, t'es très dur quand tu parles de toi.

01:05:39Ouais, mais parce que, voilà.

01:05:41Et donc, je rentre de vacances.

01:05:46Et là, je me dis, OK, je prends mon laptop,

01:05:49je vais dans ma brasserie habituelle, Avenue Marceau.

01:05:56Je m'installe.

01:05:58Jacques, le patron, il vient me voir, il me dit,

01:06:00tu ne viens pas que boire un verre de rosé, tu viens bosser aujourd'hui.

01:06:03Je dis, ouais, et puis tu vas me voir tous les jours pendant longtemps.

01:06:06Et je branche mon ordi et je me mets à raconter cette histoire.

01:06:10Et elle coule toute seule, en fait.

01:06:13C'est hyper facile pour moi de raconter.

01:06:16En plus, il y a une chronologie.

01:06:18Il y a des souvenirs très forts.

01:06:20Il y a des choses douloureuses, mais j'ai envie de tout raconter sans filtre.

01:06:23Donc, je raconte tout sans filtre.

01:06:25Je vais l'écrire pendant trois semaines.

01:06:28Et je vais très rapidement trouver un éditeur qui va me dire,

01:06:34ouais, cette histoire, il faut qu'elle soit racontée, il faut qu'elle existe.

01:06:37Et donc, le livre va sortir aux éditions Anne Carrière en 2022.

01:06:43Bon accueil.

01:06:45Super accueil.

01:06:46Super accueil.

01:06:47Ouais, ouais.

01:06:48France Inter, Big BD qui me le chronique dans le Figaro Mag,

01:06:52donc il y a une petite vie média, quoi.

01:06:55Puis surtout, je fais les salons du livre pour le défendre.

01:06:58Ça, c'est très dur.

01:06:59Pourquoi c'est dur ?

01:07:00Alors, ça, c'est une démarche...

01:07:02En fait, comme je le signe Eric Greff, déjà, les gens ne me calculent pas en Helmuth.

01:07:08En plus, tu as une posture...

01:07:10Physiquement, tu es assis au salon du livre.

01:07:12Tu as un auteur à ta droite, un autre à ta gauche.

01:07:14C'est une table avec un banc.

01:07:17Et tu es installé.

01:07:19Et les gens font leur marché, quoi.

01:07:21Ils se baladent.

01:07:22Et puis, tu as un écriteau avec ton nom.

01:07:24Il voit ton bouquin.

01:07:25Il regarde.

01:07:26Ça m'intéresse, ça ne m'intéresse pas.

01:07:28Il pose.

01:07:29Bonjour, vous êtes qui ? Etc.

01:07:31En termes d'égo, on a vu mieux, quoi.

01:07:35Et puis, tu es assis.

01:07:36Ils sont debout.

01:07:37Donc, tu te sens.

01:07:38Bonjour.

01:07:39Bonjour, c'est quoi ?

01:07:40Rockstar sinon rien ?

01:07:41Vous êtes qui ?

01:07:43Et quand tu leur dis...

01:07:44Ah ouais, non, c'est vous.

01:07:46Putain, je peux faire un selfie, etc.

01:07:48Ils ne sont plus du tout intéressés par le bouquin.

01:07:51En plus, ravi de vous avoir rencontrés.

01:07:53Qu'est-ce que j'ai dansé sur Helmuth ?

01:07:55Et le livre, tu l'achètes ?

01:07:56Non, non, pas forcément.

01:07:57S'il n'y a qu'à un moment donné, je suis rentré dans un truc en disant...

01:08:01Vous voulez un selfie ? Vous achetez le livre.

01:08:03Sinon, je ne fais plus de selfie.

01:08:06Donc, je vais faire cet exercice-là.

01:08:08On ne va pas en vendre beaucoup.

01:08:10On en a vendu, je n'ai pas le chiffre exact, mais quelques petits milliers.

01:08:17Quand mon éditeur m'a dit qu'en littérature, quelques milliers, ce n'est pas un four

01:08:22parce que c'est très difficile la littérature aujourd'hui

01:08:25et qu'à part les top 1, 2, 3, qui sont des grosses machines de vente,

01:08:30tous les autres bouquins sont dans ces sphères-là, finalement.

01:08:33Tu te dis, ok, j'ai appris qu'en France, ce qui se vendait le mieux, c'était la bande dessinée.

01:08:38On était le deuxième pays au monde consommateur de manga.

01:08:43Si tu fais de la BD, ça risque de marcher pour toi.

01:08:47Je suis super heureux d'avoir écrit ce livre, d'avoir raconté cette histoire,

01:08:53qu'elle soit printée dans un bouquin, pour moi, c'est ouf.

01:08:57Ma fille pourra le lire quand elle aura l'âge de le lire.

01:09:00Et surtout, j'ai posé des souvenirs, c'est-à-dire que j'ai sorti de ma mémoire

01:09:07des choses qu'avec le temps, je risquerais d'oublier.

01:09:11Je sais qu'elles sont là.

01:09:13C'est important pour moi qu'elles soient là.

01:09:15Oui, il y a une transmission.

01:09:16Il y a une transmission, de fait.

01:09:18Maintenant que ma fille pourra le lire, j'espère que ses enfants le liront en disant

01:09:23« Papy, il a fait ça ! »

01:09:25Je trouve ça cool de laisser ça en plus des chansons.

01:09:31Tu te rends compte à ce moment-là que tout le monde veut revoir Helmut ?

01:09:35Encore ?

01:09:36Là, c'est dingue parce que c'est mon tour manager qui m'appelle.

01:09:42On va déjeuner, il me dit « Tu sais, on parle beaucoup de ton livre.

01:09:48Il a l'effet inverse.

01:09:50C'est-à-dire, tu as tué Helmut à la fin et là, on te réclame en club.

01:09:55On veut que tu viennes faire des showcases. »

01:09:58Et là, je lui dis non.

01:10:00J'ai dit non plusieurs fois.

01:10:05Je rentre chez moi, j'en parle à ma femme.

01:10:10Toujours très important d'échanger avec sa partenaire de vie.

01:10:15Elle me dit « De toute façon, ça sera ton problème toute ta vie.

01:10:18Finalement, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? »

01:10:22Elle me dit « Ça revient malgré toi.

01:10:24Et à chaque fois, tu fais un pataquès pour ne pas l'accueillir.

01:10:29Et au final, tu te rends compte que quand tu le prends,

01:10:32le truc, c'est facile pour toi et ça marche. »

01:10:35Je lui dis « Oui, mais par contre, ce que j'ai compris avec le temps,

01:10:38c'est que ce personnage, c'est un personnage d'une chanson.

01:10:41Et donc, ça y est, c'est acté.

01:10:43Enfin, je ne ferai plus jamais de disques,

01:10:45plus jamais de nouvelles chansons avec Helmut.

01:10:47J'ai vraiment compris, je ne le ferai plus.

01:10:49Donc, si je dois maintenant accepter un quelconque retour du Fantôme,

01:10:57c'est cette fois-ci pour m'en servir et en faire un business.

01:11:00Et pour payer les factures.

01:11:02Et de manière décomplexée, je vais le penser, je vais le dire.

01:11:06Et à côté de ça, je vais développer ma pop,

01:11:09je vais développer Remo, je vais redévelopper Geronimo

01:11:12parce que j'ai un goût d'inachevé avec Geronimo

01:11:14par rapport à ce qui s'est passé après Possédé.

01:11:16Mais du coup, je vais l'utiliser comme ça.

01:11:18Elle me dit « Très bien, utilise-le comme ça

01:11:20et vois si ça te convient. »

01:11:22Et en fait, c'est fou parce que du coup,

01:11:25sachant maintenant qu'il n'y a plus que la scène,

01:11:28mais que c'est la jeune génération maintenant

01:11:32qui réclame les clubs, l'audience des clubs

01:11:36qui à 20 piges a découvert ce titre à l'âge de 6-7 ans.

01:11:40Donc, ils connaissent par cœur.

01:11:42Il y a un côté entre très gros guillemets « culte » pour eux.

01:11:46Donc, ils sont heureux de redécouvrir cette chanson en club,

01:11:50de la chanter, d'exulter.

01:11:52Et finalement, je me retrouve à faire des clubs pleins,

01:11:56comme à l'époque, avec les enfants

01:11:59de ceux qui célébraient la chanson à l'époque.

01:12:02C'est quasiment ça.

01:12:03Ça fait 15 ans, tu vois.

01:12:0515 ans, c'est une génération.

01:12:07Et donc, c'est devenu aujourd'hui ma marque,

01:12:12mon business.

01:12:14Et ça m'offre la liberté de créer

01:12:18et de développer d'autres choses à côté

01:12:21de manière beaucoup moins, voire plus du tout douloureuse

01:12:25puisque pendant très longtemps,

01:12:27j'avais un problème de cohabitation

01:12:29et j'avais un problème de vouloir légitimer

01:12:33mon existence d'artiste que par rapport

01:12:35à ce que j'ai envie de proposer sur le moment.

01:12:38Et je me rends compte que le métier est beaucoup plus complexe que ça,

01:12:41que la création, c'est beaucoup plus vaste que ça,

01:12:44qu'on n'est jamais qu'une seule chose

01:12:46et que finalement, il ne faut pas rougir de son plus gros succès.

01:12:51Au contraire, il faut l'utiliser.

01:12:53Et c'est ce que j'ai fini par faire.

01:12:55Donc en fait, ce dont on se rend compte là,

01:12:58c'est qu'au tout début de cette interview,

01:13:01tu as dit que tu étais un outil au service d'eux.

01:13:04Et maintenant, c'est Helmut,

01:13:06et ça m'énerve en l'occurrence,

01:13:08qui est l'outil au service d'eux de Eric Greff

01:13:12pour pouvoir vivre vraiment sa passion

01:13:15puisque ça te permet de développer

01:13:18les projets que tu as envie de développer

01:13:21et d'avoir ces moments sur scène aussi que tu adores

01:13:24de flamboyance, totalement désinhibés,

01:13:28en te remettant pas vraiment dans la peau du personnage finalement

01:13:31parce que tu n'es plus du tout un avatar.

01:13:34Tu es là aujourd'hui, tu mets des lunettes de soleil.

01:13:37C'est un Helmut scénique de 2024,

01:13:40mais qui n'a plus rien à voir avec le perso de l'époque

01:13:43parce que finalement, à la limite,

01:13:45ceux qui viennent me voir,

01:13:47je ne sais même pas s'ils connaissent le clip,

01:13:49ils connaissent la chanson,

01:13:51donc ils s'en foutent de voir qui arrive sur scène.

01:13:53Et donc j'arrive en me faisant plaisir

01:13:56avec mes bonnets, mes casquettes, mes vans

01:13:59en skater 90's.

01:14:02Parce que je suis vraiment dans la vie en moi

01:14:05plutôt qu'accoutré comme j'ai pu l'être à l'époque

01:14:08où là, je ne l'aurais pas fait,

01:14:10je ne l'aurais plus du tout assumé.

01:14:12Donc finalement, il y a un truc assez cool de pouvoir...

01:14:15Mais c'est très intéressant ce que tu as dit

01:14:18du fait que ce soit maintenant l'outil

01:14:21dont je peux enfin me servir

01:14:23et ne plus être un outil pour.

01:14:26Et donc, je ne sais pas si je suis aligné,

01:14:29mais en tout cas, ça donne une forme d'apaisement.

01:14:32Oui. Tu as inversé la tendance.

01:14:35Peut-être malgré toi, mais en tout cas,

01:14:37tu as totalement inversé la tendance.

01:14:39Oui.

Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement: Le parcours d'Éric Greff l'homme derrière Helmut Fritz

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