• il y a 5 mois
À quelques jours du coup d’envoi des Jeux Olympiques, 15 millions de personnes, toutes équipées d’un smartphone, sont attendues dans la capitale. Alors que les opérateurs s’attendent alors à absorber un trafic intense, de nombreuses PME d’Île-de-France, dépendantes de ces réseaux surchargés, risquent de se retrouver dans l’impasse. Et avec en prime des interruptions de service, des communications client perturbées et une perte de productivité. Face à ce scénario catastrophe, quelles solutions mettre en place ?

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Transcription
00:00Et voilà les PME qui s'inquiètent d'un risque de congestion des réseaux fibre pendant les Jeux Olympiques.
00:11Bonjour Cyril Kroos, bienvenue sur ce plateau.
00:14Vous êtes le directeur de Celeste Fibre, donc un fournisseur d'accès à Internet qui est dédié aux entreprises.
00:20Vous êtes aussi un hébergeur sécurisé de données critiques et sensibles.
00:24Est-ce qu'il y a vraiment une menace qui plane aujourd'hui en matière de connectivité, de connexion des PME pendant ces Jeux ?
00:32Effectivement, avec cet événement festif où l'on va recevoir 15 millions de visiteurs en France, plus 10 000 heures de production de vidéos,
00:44les 3 milliards d'événements de cyber dont vous avez parlé lundi vont générer du trafic.
00:51Et ce trafic, en fait, il est sur un réseau mutualisé, notamment à travers le FTTH, et les entreprises partagent comme les familles ce même réseau.
01:04Donc s'il y a une saturation de ce réseau-là, les entreprises qui font appel à ce service-là vont se retrouver coupées d'Internet.
01:11Alors peut-être que je suis un peu naïve, mais j'imagine qu'on l'a dimensionné de sorte à ce qu'on n'ait pas de problème.
01:16Tout à fait, mais par contre, en cas d'événement majeur...
01:19On a vu pendant la période Covid, par exemple, personne n'a été contrarié sur sa connexion.
01:23Alors pas tout à fait. Si on prend les JO de Tokyo...
01:26C'est vrai que les PME étaient à l'arrêt, pour le coup, vous allez me dire.
01:28En plus. Et les JO de Tokyo, en 2021, qui ont eu également lieu, on a eu des saturations de bandes passantes et des coupures de services,
01:37liées notamment à une augmentation de la bande passante, une saturation de cette bande passante,
01:41et il n'y avait que 40 000 visiteurs, comme vous l'avez dit, puisqu'on était en période Covid.
01:45Oui. Et vous parlez plus spécifiquement d'une menace pour les PME d'Île-de-France.
01:50Alors, effectivement...
01:51Sur le reste de la France, vous pensez que tout va bien se passer ?
01:53Alors, il peut y avoir une saturation au niveau France, puisqu'en fait, l'événement se situe sur le bassin en Île-de-France,
02:02mais également dans d'autres métropoles. Et donc, il y a un risque pour toutes les PME qui utilisent le réseau FTTH,
02:09qui, lui, est un réseau mutualisé.
02:11Oui. Et vous parlez de risque de congestion, mais est-ce qu'il y a un risque d'indisponibilité totale ?
02:17Normalement, les opérateurs, comme Céleste, nous avons des réseaux qui sont maillés à travers toute la France,
02:25qui utilisent des routes optiques redondantes. Normalement, le service rendu pour de la fibre dédiée, FTTH,
02:34est maîtrisé par les opérateurs, puisqu'on veille, en fait, à la sécurité de nos clients qui sont derrière.
02:43Alors, c'est 63% des TPE, PME, aujourd'hui, qui utilisent le FTTH pour être connectés au réseau ?
02:51Exactement. 63% de ces entreprises ont un risque, par contre, assez majeur, de congestion liée, en fait, à une surconsommation de la bande passante.
03:02D'accord. Et alors, qu'est-ce qu'on fait pour éviter ce scénario catastrophe ?
03:05Alors, on essaye de migrer sur des liens dédiés. Première, le FTTO. Donc là, on a un débit garanti. On a également une GTR, une garantie de temps de rétablissement.
03:17On peut également, surtout, ce que je conseille aux entreprises, c'est diversifier leur accès avec un accès de secours, par exemple avec une 5G.
03:24Comme ça, on a un accès en cas de panne sur le FTTH. Vous pouvez rebondir sur le réseau 5G.
03:31On va également mettre des firewalls de nouvelle génération qui vont pouvoir encaisser les attaques, parce qu'on va être aussi soumis aux attaques par Internet.
03:41Et puis on communique avec les personnes en interne, aux entreprises. On va pas ouvrir la pièce jointe dont on ne connaît pas l'expéditeur.
03:49On va être vigilants par rapport à l'outil informatique pour ne pas créer de pannes liées à l'info.
03:58— Mais j'essaye pas de minorer, mais c'est aussi une période fin juillet, début août, qui est quand même beaucoup plus calme en termes d'activité économique.
04:08— Tout à fait. Mais par contre, de 10 heures, on a vu jusqu'à 17 heures. C'est là où on va avoir le plus de représentation, donc le plus de streaming.
04:16On va avoir du télétravail. Et on va avoir surtout 15 millions de personnes qui vont se connecter via des hotspots Wi-Fi, qui vont utiliser ces réseaux-là.
04:24Donc non, le risque est bien présent. — Le risque est présent. Et vous en avez parlé avec les grands opérateurs, justement ?
04:30— Donc avec Orange, SFR, etc. Donc des systèmes d'instigation sont mis en place pour rerouter le trafic sur d'autres collectes, etc.
04:40Mais la PME qui a souscrit un abonnement FTTH qui, lui, est low cost a un vrai risque.
04:47— Et les solutions que vous recommandez, c'est par exemple d'avoir cet accès dédié. C'est pas trop tard, là, pour y souscrire ?
04:55— Oui, si. — Et pour éviter les risques d'ici le 26 juillet ? — C'est un petit peu tard, effectivement.
04:59— Alors on fait quoi, donc, là, maintenant ? — Maintenant, la box de secours, la 5G, qui va pouvoir... En fait, c'est comme les sauvegardes.
05:07Il faut avoir la donnée sur deux endroits. Eh bien là, il faut acheter une autre interconnexion ailleurs, chez un autre opérateur, par exemple, pour avoir un secours viable.
05:20— D'accord. Et puis bon, pour l'avenir, effectivement, penser à d'autres solutions. Merci beaucoup, Cyril Kroos, de nous avoir expliqué ce qui risque d'arriver pour certaines PME.
05:29On espère le moins possible. Je rappelle que vous êtes le directeur de Celeste Fibre. Merci encore. — Merci.

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