Nathan Devers, écrivain, regrette que «personne n’ait parlé de l’intérêt général» pendant les deux semaines de campagne entre la dissolution et les élections législatives.
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00:00C'est quand même marrant de voir qu'entre la dissolution et le moment des élections,
00:03quand il y a eu ces deux semaines-là de clarification,
00:06la classe politique dans son ensemble, tous les partis politiques confondus,
00:09ne pensait qu'à ses postes.
00:11C'était des histoires vraiment de gyrophares et de petits mandats,
00:14et de petites… pas de magouilles, mais pas très loin.
00:17Personne n'a parlé vraiment d'intérêt général pendant ces deux semaines-là.
00:21Et là, c'est pareil pour les Républicains.
00:23Les Républicains, c'est le miroir du Parti socialiste.
00:25D'ailleurs, ils ont le même sort.
00:26Et il y a une crise politique, mais il y a une crise intellectuelle
00:29qui est reflétée par cette crise politique.
00:31Quel est l'apport des Républicains aujourd'hui à la vie citoyenne ?
00:34Quel est leur rapport à la vie intellectuelle, au débat public dans ce pays ?
00:37Je ne parle pas de François-Xavier Bellamy, qui a d'ailleurs fait une belle campagne,
00:40et qui a une vie… on peut dire qu'il a une contribution intellectuelle.
00:43Malheureusement, il a fait 7%.
00:45Il fait 7% parce qu'on vit dans un débat qui est tellement polarisé,
00:47qui est tellement brutalisé, que vous mettez, pardonnez-moi,
00:50mais des gens qui sont un peu parfois limités,
00:53et qui sont des gens qui crient très fort, qui disent des bêtises, etc.
00:56Ils peuvent faire des scores formidables.
00:57Vous mettez un intellectuel intéressant et respectable comme Bellamy,
01:00personne ne l'écoute.
01:01Mais derrière ça, il y a cette question-là.
01:03Est-ce que les Républicains ont pour vocation,
01:05soit d'être dans une sorte de différence de degré avec ce que propose Emmanuel Macron,
01:09soit de reprendre les propositions du RN ou d'Éric Zemmour en les édulcorant aussi ?
01:13Si c'est le cas, ils sont en mort cérébrale.
01:15Et s'ils sont en mort cérébrale, ils seront demain en mort politique.