La Coordination rurale à Paris
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00:00Les fermes qui ferment, pourquoi ? Parce qu'en fait, on revient aujourd'hui devant le grand
00:21public pour communiquer, sachant qu'on est dans le moment du salon de l'agriculture,
00:26et que nous dans ce moment-là, plutôt que d'aller sur des fermes, parce qu'on les fait
00:29visiter durant l'année, c'est de revenir ici pour parler d'un mauvais côté de l'agriculture,
00:34parce que le salon, je reviens sur le salon, c'est l'excellence, et heureusement que ça
00:37existe, et ils vont bien, et pas mieux, même s'ils souffrent cette année parce que le
00:40salon n'est pas là.
00:41Mais derrière, c'est donc 1 500 dépôts de bilan par an, c'est deux agriculteurs qui
00:45se suicident encore par jour, et nous, c'est de dire que dans cette affaire-là, puisqu'on
00:49avait le round de négociation avec la grande distribution pour les prix, il y en a marre
00:53qu'on serve de chair à canon, et que nous soyons nous le maillon pour réguler tout
00:57ça.
00:59On est face à un défi, 50% des agriculteurs ont 50-80, dans les 10 ans à venir, ils partent
01:06à la retraite, dans les 10 ans à venir, on a un nouvel parc qui se met en route, on
01:09a une réforme du foncier qui va se faire, et dans tout ça, nous on dit qu'il faut
01:13garder tous les agriculteurs, on renouvelle par l'installation, même pas 10%, donc si
01:17on veut garder une occupation du territoire, il faut garder même ces fermes-là qui vont
01:20mal aujourd'hui.
01:21Alors, je prends un exemple, on revient sur l'élevage bourvins, l'élevage bourvins,
01:27vous entendez tout ce qu'on entend de mal sur la viande, je trouve qu'avec l'interprofession
01:31qu'on a fait, avec le flexitarisme, moins et mieux, ça c'est la solution, donc si
01:35on donne cet élevage bourvins, dans le poumon vert français qu'on a au milieu de notre
01:39territoire, avec une vache à l'hectare, qui va faire 1 mot par an, on peut faire de
01:43la viande de qualité, mais ce qu'on veut ramener, c'est qu'il y a un côté écologique,
01:49et nous on l'a déjà vu par Rapompili, c'est-à-dire de mettre des aides en contrat
01:54direct avec ces éleveurs-là, parce qu'ils ont de l'herbe, ils captent du carbone, et
01:59donc en fait pour leur permettre d'exister face à la concurrence qu'il y a de l'extérieur,
02:04et après faire de la contractualisation, agriculteurs, transformateurs, distributeurs,
02:08et là on peut envoyer de la viande sur les cantines, on peut envoyer de la viande sur
02:13la restauration collective, et là on boucle la boucle, et ça l'Europe le permet.
02:16Aux politiques, il faut leur dire qu'ils pourraient même garder l'existant, parce
02:24qu'on a besoin pour l'occupation du territoire d'avoir des agriculteurs partout. Chaque
02:28fois qu'une ferme ferme, jusqu'à maintenant, c'est le voisin qui grossissait, et maintenant
02:32ceux-là, ils ne veulent plus grossir, et donc derrière c'est d'autres qui arriveront
02:35ou pas, et c'est ou pas, là c'est la ronde sur le feu et le Canadair, et ça si on réfléchit
02:40un peu, avec le peu d'argent que ça demande le public, alors qu'aujourd'hui on a des
02:45milliards magiques qui tombent de partout, mais là aussi on est en train de protéger
02:48quoi ? Notre souveraineté, notre sécurité alimentaire.