• il y a 5 mois
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00:00On observe aujourd'hui une multiplication des drones dans l'agricole avec différentes
00:12utilisations allant de la simple cartographie à la modulation de doses intra-parcellaires
00:16notamment pour la fertilisation azotée.
00:18Alors gadget pour geek ou source de profit pour tous ? La question a été posée à
00:24Benoît De Solan, spécialiste des drones pour Airvalis Institut de Végétal.
00:29Alors l'intérêt des drones par rapport aux technologies existantes pour la modulation
00:34de doses, de fertilisants notamment, réside dans tout d'abord la plus grande précision
00:41spatiale que l'on peut obtenir.
00:43On peut obtenir des pixels de très haute précision, donc de quelques centimètres alors que le
00:49satellite par exemple permet d'obtenir une précision de l'ordre de 10 mètres.
00:55L'autre gros intérêt du drone c'est sa souplesse d'utilisation, on a moins de contraintes
01:03de programmation, d'acquisition de données.
01:06Le dernier avantage du drone c'est sa flexibilité et le fait de pouvoir acquérir dans des conditions
01:16très variées.
01:17Alors par rapport au satellite et au Yara N-Sensor par exemple, donc le satellite c'est un appareil
01:24qui va être embarqué et qui va faire des mesures à très grande distance.
01:28Le Yara N-Sensor à l'inverse va être embarqué sur tracteur et faire des mesures très proches
01:33du sol.
01:34Le drone se situe un peu géographiquement entre les deux.
01:39Au niveau de la précision des données acquises, la donnée sera plus fine au niveau spatial,
01:46donc chaque pixel aura une résolution plus fine, jusqu'à quelques centimètres.
01:51En revanche, l'information spectrale, c'est-à-dire l'information sur la réflexion de la lumière
02:00sera moins détaillée que sur un Yara N-Sensor et à peu près équivalente à celle d'un
02:08satellite.
02:09Donc on aura une meilleure cartographie des hétérogénités de la parcelle et un peu
02:15moins de précision que les meilleurs capteurs existants actuellement en termes d'informations
02:22sur l'état de la végétation.
02:25Concernant les coûts d'utilisation du drone pour réaliser ces conseils, on se retrouve
02:37avec un service qui nécessite quand même une expertise assez importante pour piloter
02:45le drone, pour préparer le vol, pour traiter les données.
02:48Cela nécessite également un déplacement d'un opérateur pour chaque acquisition, contrairement
02:55aux satellites.
02:56Il faut inclure également le coût de l'appareil lui-même, l'amortissement de l'appareil
03:00qui va être de l'ordre de 25 à 30 000 euros actuellement.
03:05Donc on va se situer avec des coûts à l'hectare qui seront globalement plus élevés par nature
03:13que ceux issus de services satellitaires ou par tracteurs embarqués sur tracteurs.
03:19Par rapport aux autres capteurs existants, satellites ou capteurs embarqués sur tracteurs,
03:24le drone va avoir d'autres avantages et des utilisations complémentaires, par exemple
03:30de cartographie de haute précision, cartographier des dégâts dus à du gibier ou dû à du gel,
03:38donc des accidents de culture qui se produisent annuellement et qui sont moins anticipables
03:44que les apports d'azote.
03:46Concernant les mauvaises herbes, on ne sera pas en capacité d'identifier directement
03:50quel type de mauvaise herbe est présente, mais par contre on arrivera à distinguer
03:56de manière assez pertinente les zones de présence.
04:00Cette interview a été réalisée en amont du colloque Drone, un vecteur de progrès
04:07pour l'agriculture, organisé au CIMA le 24 février prochain.

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