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00:00Spéciale élection législative, débat du second tour en Béarn-et-en-Bigorre.
00:08Et nous sommes ce matin dans la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées avec Olivier Monteil pour le Rassemblement National et Denis Feigniez pour le Nouveau Front Populaire.
00:18France Bleu, Béarn-et-en-Bigorre, numéro 1 sur l'info locale.
00:22Et ils confrontent leurs idées ce matin à votre micro Yannick Damon.
00:26Bonjour à tous, bonjour messieurs. Olivier Monteil, bonjour.
00:29Vous êtes arrivé en tête dimanche dernier avec 37% des voix dans cette deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées.
00:35Denis Feigniez, bonjour. Vous avez rassemblé, vous, 28% des suffrages.
00:40Et il y avait un troisième qualifié, Benoît Mournet, député Renaissance sortant, qui s'est désisté en votre faveur.
00:46Denis Feigniez, c'est vous qui débutez ce débat.
00:50Est-ce que le front républicain pour faire barrage au Rassemblement National, c'est vraiment démocratique ?
00:57Un front républicain, en tout cas c'est un rassemblement des démocrates et des républicains pour faire face au Rassemblement National au deuxième tour.
01:16Effectivement, moi j'ai rassemblé au premier tour les forces de gauche et de progrès,
01:23puisque moi je suis investi par le Nouveau Front Populaire, donc avec les quatre principaux partis de gauche.
01:31Mais j'ai eu aussi le soutien des radicaux de gauche sur la deuxième circonscription.
01:38Et voilà, maintenant, nous sommes arrivés avec Pascal Labden, ma suppléante, nous avons terminé deuxième loin derrière M. Monteil,
01:50mais avec 2 000 voix d'avance sur M. Mournet, qui était le candidat à Ensemble.
01:57Et effectivement, maintenant, il faut rassembler l'ensemble de ces forces pour le deuxième tour,
02:06et pour tenter de remonter les 5 400 voix qui nous séparent de M. Monteil.
02:12M. Monteil, votre avis sur ce front républicain peut-il être majoritaire dimanche soir ?
02:17Écoutez, front républicain, à mon sens, ça ne veut rien dire, parce que nous au Rassemblement National, nous sommes républicains,
02:25nous respectons la République, les lois de la République, nous sommes démocrates, nous respectons le suffrage universel,
02:30nous respectons les élections et leurs résultats à chaque fois.
02:36Ceux qui, en revanche, contestent le résultat des urnes dans la rue, parce que ça ne leur plaît pas, parce que ça ne va pas dans leur sens,
02:44ceux-là, par contre, ne sont pas républicains.
02:47Ceux-là refusent le résultat d'un suffrage démocratique, ceux-là ne sont pas républicains.
02:52Donc nous, nous représentons des républicains, et je peux vous dire que M. Mournet se désiste ou pas,
03:00je ne pense pas que cela va changer beaucoup de choses, puisque ses voix ne lui appartiennent pas,
03:07ses électeurs ont le choix, j'en connais, qui voteront pour nous, pour les candidats du Rassemblement National,
03:14j'en connais des personnalités de ce camp-là qui voteront pour nous, j'en connais qui s'abstiendront.
03:21Je peux vous dire que la lame de fond qui s'est levée il y a une semaine en faveur du Rassemblement National,
03:28parce que c'est que le Rassemblement National qui a progressé à ces élections-là,
03:32et de façon spectaculaire, et avec une légitimité jamais vue, puisqu'il y a eu 71% de participation à ces élections,
03:40je crois que cette lame de fond va se poursuivre dans deux jours.
03:46Est-ce que, Denis Feynier, vous pensez que le front républicain, ça fonctionne aussi bien avec un candidat de gauche,
03:51en clair, est-ce que l'électorat de centre-droite, de Renaissance, va se reporter majoritairement
03:56sur un candidat qui est nouveau front populaire, des écolos, des socialistes, en allant jusqu'à LFI ?
04:02Alors, je l'espère, bien entendu, j'y crois fortement, vous savez, je suis un élu local,
04:09je passe mes journées dans mon petit village d'Ybos, au service des habitants, au service de l'intérêt général,
04:16et je suis un socialiste, un démocrate, je travaille au sein du conseil municipal, au sein de la communauté d'agglomération,
04:25avec toutes les tendances politiques, je suis quelqu'un, je pense, de consensuel, plutôt modéré,
04:32et je pense, je suis même persuadé, que les électeurs se rapprocheront de ce que je représente modestement,
04:44et ce que nous représentons, avec Pascal Abens, qui est aussi maire d'une petite commune dans le Val-d'Adour,
04:51et voilà, nous sommes des élus de terrain, on a les pieds sur terre, il va falloir avoir les pieds sur terre,
04:58quoi qu'il arrive, dans les semaines qui viennent, que ce soit Montaigne ou moi-même qui soyons élus à l'Assemblée Nationale,
05:07et voilà, je pense que c'est un atout, moi je parle vraiment de ce que je vis, de ce que je suis, de ce que nous sommes.
05:13Olivier Montaigne, une dernière question sur les reports de voix, les républicains dans les Hautes-Pyrénées n'ont pas donné de consignes,
05:20est-ce que vous avez là un réservoir de voix ? Est-ce que vous regardez aussi du côté de l'LFI,
05:27puisque lors de la présidentielle de 2022, plus ou moins 20% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon s'étaient reportés au second tour sur le Rassemblement National ?
05:36Je pense que nous avons des réserves de voix, contrairement à la gauche, qui est coalisée du PS jusqu'au NPA,
05:44et ces réserves de voix se trouvent évidemment chez les électeurs de M. Mournet, d'une part, mais aussi chez les électeurs, les républicains,
05:55vous savez que nous sommes associés dans plusieurs circonscriptions avec les républicains qui ont suivi leur président M. Ciotti,
06:03et puis il y a aussi les électeurs de Jean Lassalle, les électeurs de Reconquête,
06:08qui je pense ne se retrouveront pas dans une coalition qui rassemble,
06:13bon, M. Féni, j'ai beaucoup de respect pour votre personne et pour la fonction que vous tenez en tant que maire,
06:20en revanche, votre coalition, vous avez choisi une étiquette qui rassemble des gens qui vont du NPA à LFI,
06:27et qui ne sont pas du tout consensuels, et qui ne sont pas du tout respectueux souvent de la démocratie,
06:33on le voit sur le terrain, où on fait souvent face à leurs agissements et à leurs agressions,
06:41voilà, donc voyez, peu de gens peuvent se retrouver là-dedans, dans les réserves de voix que nous avons.
06:46Denis Féni, une réponse à ça, puis j'avais envie de vous poser la question à tous les deux aussi,
06:51sur l'ambiance des derniers jours de cette campagne, avec des insultes, des agressions, on l'a vu hier, Denis Féni.
06:58Alors oui, les insultes, les agressions, les invectives, moi je suis à dix mille lieues tout ça,
07:03je suis quelqu'un de modéré, je suis père de famille, je gère la commune,
07:14je suis à la commune de sa réglomération, toujours dans cet état d'esprit,
07:18donc moi ce que je veux retenir de ce premier tour déjà de la campagne électorale,
07:22c'est au niveau du rassemblement que nous avons réalisé, de l'ensemble des forces de gauche,
07:28un véritable espoir, il y a quelque chose qui s'est passé au niveau local,
07:34il y a une mobilisation, il y a une dynamique, et après nous sommes effectivement,
07:40nous devons nous approprier un programme, un programme de gouvernement qui a été validé,
07:49qui a été pointé aussi sur le plan économique, qui est réaliste, qui est crédible,
07:53et toute la campagne, pour moi, pour ma collègue, a résidé dans l'aller vers les habitants,
08:04vers les syndicats, vers les associations, l'ensemble des syndicats, les associations,
08:09pour nous approprier, pour recueillir ces attentes, recueillir ces besoins.
08:23Olivier Monteil, quelle proposition de loi auriez-vous envie de porter
08:27pour traiter un sujet qui se pose de façon urgente, importante sur cette circonscription,
08:33et puis quel député avez-vous envie d'être si vous êtes élu dimanche prochain ?
08:39Juste un mot pour compléter ce que disait M. Feynier sur les agressions pendant la campagne,
08:45on a subi, nous, à Rassemblement National, y compris dans le Pyrénées, des invectives,
08:50des insultes de la part de vos collègues insoumis, souvent, sur les marchés, malheureusement,
08:55et il y a une de nos collègues qui a été attaquée pendant un marché également,
09:00Marie Dauchy, qui a été sur une autre circonscription, dans un autre département,
09:05et qui a été envoyée à l'hôpital, et qui a huit jours d'ITT, en Savoie,
09:10et à l'instar de Mme Thévenot, je pense que c'est inadmissible,
09:15et qui a été attaquée par des voyous, je pense que c'est inadmissible,
09:19et que ce climat-là devrait être beaucoup plus apaisé.
09:23Mais malheureusement, tout le monde ne l'entend pas de cette horreur.
09:26Je regrette bien entendu ce qui s'est passé.
09:30On ne maîtrise absolument rien, vous le savez, autant que moi,
09:33mais effectivement, on a aussi, moi j'ai fait un peu les marchés, dans Bigorre,
09:38et c'est vrai que j'ai constaté que le climat a été tendu,
09:42parce qu'il y avait cette polarisation entre, d'un côté, un candidat insoumis, M. Mélenchon,
09:49on a voulu m'assimiler aussi à M. Mélenchon,
09:54M. Mélenchon, il est ce qu'il est, c'est un ténor parisien,
09:58moi je suis un élu local, je suis dans mes valeurs,
10:02sociale, démocrate, écologiste, laïque, républicaine,
10:05et voilà, il faut avancer dans ce contexte-là.
10:08– C'est vrai M. Feynier, mais vous avez choisi cette étiquette,
10:10vous n'êtes pas présenté sous l'étiquette de parti socialiste,
10:12vous avez choisi une étiquette dans laquelle, d'ailleurs,
10:15le parti de M. Mélenchon est majoritaire.
10:17– Alors bien entendu, il y a ce contrat du Front populaire,
10:25c'est une espérance, ce que je vous dis sur le premier tour,
10:28ce qui s'est passé, moi j'ai vraiment senti un espoir,
10:32c'est un vrai programme de gauche, mais bien entendu, aussi c'est une plateforme,
10:36il va falloir que nous nous appropriions cette plateforme,
10:40d'un côté avec les réalités économiques, les réalités internationales,
10:44aussi avec qu'est-ce que va faire le Président de la République,
10:48on ne sait pas comment vont se dérouler les prochaines semaines,
10:52et puis encore une fois, le premier tour de la campagne,
10:55je l'ai consacré à aller recueillir les attentes, les besoins du territoire.
10:59– Olivier Montaigne pour le Rassemblement national,
11:04Denis Feynier dit à l'instant, on ne sait pas ce qui va se passer lundi matin,
11:08est-ce que vous avez une idée de comment les choses pourraient se dérouler
11:11si le Rassemblement national a une majorité relative ou absolue à l'Assemblée ?
11:17– Écoutez Sidon, si on a une majorité absolue, on mettra en place un gouvernement,
11:22on a déjà préparé tout ce qu'il faut pour cela au sein du Rassemblement national,
11:27si on a une majorité relative, on essaiera peut-être de construire
11:31une collaboration avec les députés LR qui existeront,
11:39voire quelques centristes qui existeront,
11:41et qui ne voudront pas laisser la France gouvernée par la gauche et l'extrême gauche,
11:47et si notre majorité relative ne le permet pas,
11:51nous tiendrons notre rôle d'opposition.
11:53– Et je reviens donc sur ma question de tout à l'heure,
11:55quelle proposition de loi auriez-vous envie de porter pour traiter un sujet
12:00qui se pose dans cette deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées ?
12:03Olivier Montaigne pour le Rassemblement national.
12:05– Il y a des problèmes électionnaux qui se posent dans cette circonscription aussi,
12:08le premier souci que nous avons tous, en Bigorre comme ailleurs, c'est le pouvoir d'achat,
12:13je dis souvent que l'on est dans un département qui est rural,
12:17où on a tous besoin de se chauffer, surtout les Pyrénées,
12:20dans les Pyrénées on a besoin de circuler en voiture,
12:23la voiture c'est un outil de travail, souvent, vu les élongations qu'on peut avoir,
12:29les routes de montagne qu'on doit franchir parfois,
12:33donc la priorité pour nous ce sera ça,
12:36une loi qui permettra de baisser l'ATVA sur les énergies, sur le carburant,
12:44c'est la première chose que nous ferons,
12:46et c'est la première chose qui me préoccupe pour les habitants de Bigorre.
12:51– Denis Fédine, même question pour vous.
12:53– Nous avons eu le débat déjà, on voit que les orientations sont différentes,
12:58effectivement nous prenons davantage l'amélioration du pouvoir d'achat,
13:04mais la préoccupation majeure des salariés et des retraités,
13:09c'est une revalorisation du SMIC, elle est indispensable,
13:14une juste redistribution du travail,
13:17en ce qui concerne les fonctionnaires c'est l'augmentation du point d'indice,
13:21notamment pour les catégoriser,
13:22vous savez que c'est la grande majorité des fonctionnaires,
13:2680% des fonctionnaires au niveau de la fonction publique territoriale,
13:30et puis aussi et surtout redonner des moyens
13:34à des services publics de qualité, de proximité,
13:37c'est aussi une attente très forte de nos concitoyens,
13:40et nous avons inscrit ces priorités dans notre programme,
13:44nous avons inscrit notamment l'abrogation de la réforme des retraites,
13:48qui est un point aussi très important,
13:51il faut repartir, il faut rediscuter de cette réforme qui est injuste.
13:55Sur les retraites, Olivier Montaigne pour le Rassemblement National.
13:58Nous sommes favorables à l'abrogation des retraites,
14:00pas aussi loin que vous,
14:02mais pour revenir à la situation hantée en fait,
14:07avec une retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé avant 20 ans,
14:11qui ont commencé à travailler avant 20 ans,
14:13et puis une retraite jusqu'à 62 ans,
14:16de 60 à 62 ans, pour ceux qui ont travaillé après 20 ans.
14:20Néanmoins, quand je vois vos propositions,
14:23je me dis que pour le pouvoir d'achat,
14:25ce n'est pas certain que ce soit très efficace M. Finier,
14:27parce qu'un SMIC à 1600 euros,
14:30d'abord ça va concerner les gens qui reçoivent le SMIC,
14:33et pas les retraités,
14:35et ensuite ça va surtout créer du chômage,
14:40dans nos très petites et moyennes entreprises,
14:42qui sont le volume le plus important des entreprises françaises,
14:46c'est les TPE-PME,
14:48et celles-là ne pourront pas supporter une hausse aussi forte.
14:52Si on veut donner du pouvoir d'achat,
14:54c'est plutôt en baissant les taxes,
14:57qu'en augmentant les impôts, ou qu'en augmentant le salaire.
15:02C'est une façon de voir les choses,
15:04soit par la relance, soit par la recette.
15:07De toute façon, là-dessus,
15:09vous voyez, par exemple, sur l'abrogation de la réforme des retraites,
15:13j'ai des propos peut-être un peu plus mesurés que vous,
15:19c'est-à-dire, je pense que pendant plusieurs années,
15:21que ce soit pour les retraites, que ce soit pour le chômage,
15:24les syndicats et les corps intermédiaires
15:27ont été mis en difficulté, ils ont été mis sur le côté.
15:30Donc là, je pense que ce qu'il faut faire,
15:32c'est une véritable revenir à la table des négociations,
15:35que ce soit pour les retraites, que ce soit pour le chômage,
15:38avec les partenaires sociaux,
15:40et revenir sur les injustices de cette réforme
15:43qui fabrique aussi, vous parliez du chômage,
15:46qui fabrique du chômage, qui fabrique de la précarité.
15:49Je pense à la retraite des femmes, je pense aux carrières longues,
15:52je pense à la pénibilité, je pense au niveau des pensions.
15:55Et bien entendu, il y a des mesures sur le pouvoir d'achat,
15:59mais il y a aussi des relances pour relancer l'économie,
16:03au niveau national, mais aussi au niveau de notre territoire,
16:06et notamment, je pense au logement,
16:09parce qu'il faut renforcer l'encadrement des prix des loyers,
16:13il faut réguler le foncier, la spéculation immobilière,
16:16ça aussi c'est très important,
16:18et ça aussi, ça participe de l'amélioration
16:21des conditions de vie des Français.
16:23Et je pense aussi à la relance, bien sûr,
16:25d'une politique de construction des logements sociaux.
16:28Allez, on va essayer de venir sur les enjeux très locaux maintenant,
16:31dans ce débat sur France Bleu Berne, d'Igor.
16:35Qui seront vos députés en Berne et en Bigorne ?
16:38Soirée spéciale sur France Bleu Berne Bigorne.
16:41Olivier Monteil ce matin pour le rassemblement national
16:44face à Denis Feynier pour le nouveau front populaire
16:47débat sur France Bleu Berne Bigorne,
16:49sur la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées.
16:51La question maintenant, messieurs, de l'hôpital unique à Lannes,
16:54si ce n'est pas fait, est-ce que les Bigourdons
16:57sont condamnés à devoir venir à Pau
16:59pour se soigner dans les années qui viennent, Olivier Monteil ?
17:02Non, pas du tout. J'espère qu'ils pourront continuer à aller à Tarbes,
17:05à Lourdes et dans les autres hôpitaux de Bigorne.
17:08L'hôpital unique de Lannes, c'est un mot,
17:13c'est un terme qui me gêne déjà.
17:15Je conçois mal qu'il y ait un seul hôpital dans nos départements.
17:18Ça serait gênant.
17:20Je n'ai pas d'hostilité particulière à la création
17:23d'un nouvel hôpital en Bigorne, si vous voulez.
17:26En revanche, je suis hostile à la fermeture
17:29des hôpitaux de Lourdes et de Tarbes.
17:32Je considère que s'ils existent,
17:35c'est parce qu'il y a un besoin réel.
17:37L'hôpital de Lourdes, il est quand même l'hôpital de toute la vallée.
17:40J'ai déjà mal compris pourquoi on avait fermé
17:43la maternité de cet hôpital, et je comprends encore moins
17:46qu'on veuille fermer complètement cet hôpital pour le remplacer
17:49par un hôpital unique, si ce n'est pour des soucis comptables
17:52d'économie de personnel et de moyens.
17:55Or, la santé, ça doit être un service public à part entière,
17:58pour lequel on ne doit pas compter ses sous,
18:01mais on doit offrir des soins à tout le monde.
18:03Donc, les hôpitaux doivent rester ouverts.
18:06Dans le programme de Jordan Bardella, si il est Premier ministre,
18:09nous avons prévu un moratoire sur les fermetures
18:12des hôpitaux partout en France.
18:14Donc, ceux qui veulent les fermer, ça sera stop.
18:15– Mais aujourd'hui, on voit que sur l'hôpital de Tarbes,
18:18il n'y a plus d'investissement de fait.
18:19On l'a vu récemment avec un Tepscan
18:21qui a été ouvert à Pau et pas à Tarbes,
18:23parce qu'on est dans l'attente de la création d'un hôpital unique.
18:26Est-ce qu'on peut continuer dans cette situation plus longtemps
18:30ou est-ce qu'il y a urgence à vraiment construire cet hôpital ?
18:33– Aujourd'hui, où en sommes-nous ?
18:35C'est ça aussi, peut-être qu'il faut dire aux habitants.
18:39Donc, il y a aujourd'hui des décisions
18:43qui ont été prises par rapport à cet hôpital commun.
18:46Il y a eu des positionnements institutionnels
18:50favorables à la possibilité d'installer cet hôpital
18:56moderne, attractif, sur le site de l'Anne.
19:00Aujourd'hui, il y a une procédure qui est en cours.
19:03Cette procédure, le maître d'ouvrage a demandé à la commission nationale
19:09pour le débat public d'ouvrir ce débat.
19:12Le débat a été ouvert, on en a discuté.
19:15Il y a eu des avis, les avis seront rendus le 18 juillet.
19:19Ensuite, il y aura la question, le dossier environnemental.
19:23Ce dossier environnemental, il sera terminé en septembre.
19:27– Donc, vous êtes en train de nous dire que ça va prendre du temps,
19:29mais quel est votre point de vue sur cet hôpital
19:31pour que les auditeurs comprennent ?
19:33– Alors, si vous voulez, on en a fait un enjeu vraiment local.
19:38Mais ce que je veux dire en préambule quand même,
19:41c'est que c'est un sujet bien sûr sensible localement,
19:44mais que globalement, l'hôpital commun ou restructuration des hôpitaux
19:49ne régleront pas, ne régleront pas
19:52les difficultés structurelles du système de santé et du système de soins.
19:57Il y a des carences en personnel soignant,
19:59il y a des soins déprogrammés à l'hôpital,
20:01il y a des délais d'attente de plus en plus longs.
20:04– Ça ne permettra pas d'attirer de nouveaux médecins ?
20:07Olivier Montaigne, vous êtes d'accord avec ça ?
20:09– Je veux quand même le dire, parce que c'est important.
20:11Je veux dire, on focalise sur cet hôpital,
20:13mais on est dans une élection législative,
20:15on n'est pas dans une élection cantonale.
20:17Il y a des difficultés à trouver un médecin généraliste référent.
20:20Il y a des déserts médicaux en progression constante.
20:23Il y a des revendications qui ne sont pas satisfaites
20:25en termes de pénibilité des infirmières,
20:27des infirmières à domicile qui sont en grande souffrance.
20:30Donc ça oui, ça c'est des enjeux nationaux sur lesquels il faut…
20:34Mais la construction et l'implantation de l'hôpital,
20:37aujourd'hui il y a une procédure.
20:39Moi je suis un démocrate, si on me pose la question,
20:42en tant que futur député, d'agir sur la procédure démocratique
20:46qui amène à cette décision, d'accord.
20:48Mais aujourd'hui, la procédure, elle est actée, elle est en cours.
20:53184 millions d'euros, une bonne partie qui viendrait de l'État.
20:57Est-ce qu'on a le moyen de le faire Olivier Montaigne ?
20:59Et puis est-ce que ce n'est pas une opportunité aussi
21:01pour les entreprises locales ?
21:03Alors déjà, le plan de distribution des hôpitaux,
21:06c'est national, c'est un plan national.
21:08La santé c'est une prérogative de l'État
21:10et c'est l'État qui distribue les hôpitaux.
21:13Un scanner de haut niveau sur Pau, c'est bien,
21:20il faudrait qu'il soit à Tarbes aussi.
21:22Pourquoi cet investissement colossal qu'on veut créer,
21:26en fermant deux autres hôpitaux, à contrario,
21:29ne serait-il pas investi sur la rénovation des hôpitaux de Tarbes et de Lourdes
21:35pour pouvoir accueillir ce type de matériel
21:38que nous évoquions tout à l'heure, que vous évoquiez tout à l'heure,
21:40qui existe déjà sur Pau ?
21:41Vous dites la même chose que la CGT et que la LFI, finalement, dans les Hauts-de-Pyrénées.
21:45Mais vous savez, moi je défends les services publics,
21:48je suis pour la revalorisation des personnels soignants,
21:53je suis pour attirer les médecins dans notre département.
21:56Parce que le vrai problème de notre département,
21:58ce n'est pas de créer un nouvel hôpital,
22:00c'est de maintenir nos hôpitaux et d'y faire venir des médecins.
22:04Parce qu'on est un désert médical,
22:06on manque de médecins dans notre département.
22:08C'est ça le vrai problème de notre département.
22:11Débat du second tour en Béarny-en-Bigorre.
22:15Une question, et je vais vous demander une réponse assez courte à chacun.
22:19Que devient le plan pour l'avenir de Lourdes,
22:22de 100 millions d'euros signés il y a deux ans ?
22:24Benoît Mournet était une courroie de transmission.
22:27Est-ce que ce plan a été dissous en même temps que l'Assemblée, Olivier Monteil ?
22:29Absolument pas.
22:30Moi je suis conseiller régional, donc je suis élu local également,
22:33et j'ai voté ce plan.
22:34Je l'ai même défendu en Assemblée,
22:36parce qu'évidemment, Lourdes, c'est une ville qui mérite d'être valorisée,
22:40c'est le cœur spirituel de notre département,
22:43et elle reçoit quand même 3,5 millions de pèlerins tous les ans.
22:49C'est une ville qui doit être valorisée.
22:52Denis Feynier, une réponse sur ce plan ?
22:54Oui, sur le plan, nous avons parlé,
22:57et puis bien entendu, moi je suis à la Comité d'agglomération,
23:00M. Monteil est à la région,
23:02donc c'est un sujet, bien entendu, vital pour la ville de Lourdes.
23:07Je sais que M. Lavitte y est très attaché,
23:10mais c'est un sujet qu'il faut envisager en partenariat.
23:16Ce n'est pas que l'État, ce n'est pas que la ville de Lourdes,
23:19c'est la Comité d'agglomération, c'est le département.
23:21C'est comme ça qu'il a été construit ?
23:22Il a été construit comme ça, avec les offices publics aussi,
23:25donc voilà, c'est quelque chose, bien entendu,
23:28que nous continuerons de porter avec dynamisme,
23:31et avec le souci, véritablement, qu'il aboutisse,
23:35et que Lourdes puisse sortir par le haut de ses difficultés.
23:40Donc vous êtes d'accord là-dessus, je passe à la question suivante.
23:43La montagne, les stations de ski, le logement des saisonniers,
23:46est-ce qu'on peut encore construire aujourd'hui à la montagne,
23:49avec le principe de Zann, Olivier Monteil ?
23:53Ce principe, il faut le renégocier largement,
23:57parce que c'est un principe qui peut s'appliquer à certaines régions,
24:00comme la Côte d'Azur, par exemple,
24:03mais pas à des régions où on a besoin, au contraire,
24:06d'installer des nouvelles entreprises,
24:09réindustrialiser un peu notre département,
24:12qui a été très fortement désindustrialisé,
24:15valoriser nos stations touristiques,
24:17qui sont l'activité majeure du tourisme aujourd'hui.
24:20Donc il faut revenir complètement, effacer de la loi,
24:23ce zéro artificialisation des sols ?
24:25Il faut en tout cas largement le renégocier,
24:27selon les territoires qui sont concernés.
24:30Aujourd'hui, le logement des saisonniers,
24:32comment vous réglez le problème dans les stations de ski ?
24:35Je pense qu'il faut apporter une offre plus importante
24:38pour les saisonniers, les soutenir,
24:41dans le logement, dans la pérennisation de leur emploi.
24:47Donc oui, il y a un effort à faire là-dessus, évidemment.
24:50Denis Feynier, sur ce principe de zéro artificialisation des sols,
24:55est-ce que c'est un handicap, en particulier pour les territoires de montagne ?
24:59Alors, zéro artificialisation des sols net,
25:02c'est un objectif, 2050.
25:06Déjà 50% d'ici 2030, c'est demain.
25:09Tout à fait, tout à fait.
25:11Il y a eu des calculs qui ont été faits
25:13sur l'ensemble des collectivités des départements.
25:15C'est un sujet dont nous avons déjà débattu
25:19au niveau des sénatoriales,
25:21puisque je suis suppléant de Vivian Artigalas,
25:23dans toutes les communes.
25:24C'est un sujet très sensible.
25:26L'objectif, bien entendu, au niveau de la transition écologique,
25:30il est tout à fait respectable et il faudra l'atteindre.
25:35Mais, là je rejoins un peu M. Monteil,
25:38c'est qu'il faut différencier.
25:40C'est vraiment ce que nous avons souhaité,
25:43et le Sénat a fait un travail là-dessus,
25:45a fait des propositions de loi en ce sens,
25:47pour différencier, en fonction des réalités des territoires,
25:51en fonction des besoins des territoires,
25:53le ruraux, périurbains, urbains, zones de montagne.
25:58La différenciation, c'est ce qu'il faut absolument faire,
26:04et nous obtiendrons cette différenciation.
26:09Olivier Monteil, un dernier mot sur cette question-là de la montagne ?
26:13Écoutez, la montagne c'est aussi un terrain pastoral,
26:16où vivent et travaillent nos agriculteurs.
26:21Je pense beaucoup à eux,
26:23je considère que c'est une population,
26:25c'est la deuxième activité de notre département après le tourisme,
26:28que c'est une population,
26:30et que c'est une activité qui nous caractérise,
26:33qui fait partie de notre identité en Bigorre,
26:35et que nous devons soutenir de toutes nos forces,
26:38y compris en luttant contre toutes ces mesures d'écologie punitive
26:42qui viennent leur mettre des bâtons dans les roues.
26:45On arrive à la fin de ce débat, Olivier Monteil et Denis Feignier.
26:49Denis Feignier, je vais vous laisser 40-45 secondes
26:53pour avoir un mot de conclusion,
26:55et ce sera ensuite Olivier Monteil qui pourra conclure.
26:59Ça passe extrêmement vite, j'ose dire.
27:03C'est dommage parce qu'il y a plein de sujets qu'on n'a pas pu aborder,
27:06moi je le regrette.
27:08C'est pas moi qui ai décidé de la courté de cette campagne.
27:12Allez-y Denis Feignier.
27:13Moi non plus d'ailleurs.
27:15Aujourd'hui, effectivement, je pense que seule une force réformiste,
27:21rénovée, crédible et réunie dans le respect de sa diversité
27:27est capable d'empêcher le Rassemblement National d'arriver au pouvoir.
27:32Je l'ai dit l'autre jour à M. Monteil,
27:35moi j'ai énormément de respect pour lui et pour tous les électeurs
27:40qui votent pour le Rassemblement National.
27:43Mais par contre, je suis opposé à l'idéologie qui est soutenue.
27:48Et nous refusons la volonté affichée de nous affranchir de l'état de droit.
27:54Nous refusons la volonté de remodeler la Constitution pour ses propres intérêts.
27:59Et aujourd'hui, on ne tergiverse pas.
28:02Il y a l'intégrité de notre démocratie qui est en jeu
28:06et j'appelle au rassemblement de tous les démocrates et de tous les républicains.
28:10A votre tour Olivier Monteil de conclure pour le Rassemblement National.
28:13Écoutez, moi je constate que le peuple français s'est levé à parler au premier tour.
28:20Beaucoup ne l'ont pas écouté, beaucoup ne l'ont pas entendu.
28:23Mais il s'est levé de façon très nette, très claire en faveur du Rassemblement National.
28:29Ce premier essai qui a été marqué dans nos régions
28:33et dans la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées,
28:36nous entendons bien le transformer dimanche.
28:41Et à cet égard, j'appelle tous les républicains,
28:45tous ceux qui ne veulent pas de la France du chaos
28:47que nous promet la coalition d'extrême gauche de M. Mélenchon,
28:50à nous rejoindre, à nous soutenir et à transformer l'essai avec nous.
28:54Merci à vous deux d'avoir débattu ce matin sur France Bleu Berne Bigor.
28:58On reparle de ces législatives dimanche soir sur notre antenne
29:01avec une soirée spéciale électorale à partir de 19h30.

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