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00:00Oui, c'est le débat d'entre-deux-tours de cette quatrième circonscription des Pyrénées Atlantiques, la Basco-Béarnaise et une triangulaire.
00:08Iñaki Echaniz, bonjour.
00:10Bonjour Égounon.
00:11Député socialiste sortant, vous avez 30 ans, vous êtes conseiller principal d'éducation et vous résidez à Oloron.
00:18Bonjour Sylviane Lopez.
00:19Bonjour.
00:20Candidate du Rassemblement National, 67 ans, vous êtes retraitée, vous avez travaillé à la préfecture de police de Paris, au service des étrangers.
00:29Vous habitez à Saint-Pé-sur-Nivelle, qui au passage est une commune qui n'est pas de la quatrième circonscription, mais c'est tout à fait légal.
00:38Jean Lassalle, bonjour.
00:40Bonjour Égounon.
00:42Candidat résistant, le parti que vous avez créé, vous avez 69 ans, vous êtes ancien député de la circonscription de 2002 à 2022 et vous habitez à Lourdios-Hichert.
00:52Un débat réalisé en collaboration avec le quotidien sud-ouest.
00:56Bonjour Pierre Sabatier.
00:57Bonjour.
00:57Pierre, vous êtes le directeur de Sud-Ouest Pays-Bas, qu'on va voir avec vous le rappel des résultats du premier tour.
01:03Oui, dans cette circonscription où la majorité présidentielle n'a pas présenté de candidats, c'est le député socialiste sortant Iñaki Echani,
01:11ce qui est arrivé nettement en tête avec 38% des suffrages, suivi de la candidate du Rassemblement National, Sylviane Lopez, avec 25% des voix,
01:19et de Jean Lassalle, qui se qualifie in extremis avec 18% des suffrages.
01:23Il est talonné par le candidat des Républicains, Beignat-Cacheneau, à 15%, et l'on va mesurer dans ce débat toute l'importance des consignes de vote de ce dernier.
01:32A noter aussi une très forte participation qui s'élève à plus de 73% des électeurs.
01:36Merci Pierre, le décor est posé.
01:45Et notez justement, Pierre Sabatier en parlait, que Beignat-Cacheneau, le candidat des Républicains, appelle à voter Jean Lassalle à titre personnel.
01:53Il a recueilli 15% des suffrages dimanche dernier, ce qui représente près de 9000 voix.
01:58Jean Lassalle, quand Max Brisson, le patron des Républicains, dit vous apporter un soutien franc et massif,
02:04quand la majorité présidentielle n'a pas présenté de candidats sur cette circonscription,
02:10pouvons-nous considérer que vous êtes un candidat centriste, voire modem compatible si vous êtes élu ? La question se pose.
02:18Je comprends, mais vous savez, j'ai fait mon temps au modem il y a déjà fort longtemps, même si j'y suis resté très longtemps.
02:27J'étais gaulliste au départ, et j'ai réussi à devenir non-aligné.
02:33Non-aligné ?
02:35Non-aligné, c'est-à-dire que je peux parler à l'ensemble des Français, et je peux parler à l'ensemble des États-majors, quasiment tous, sans être affilié à aucun d'entre eux.
02:47Ce qui fait que les soutiens sont bienvenus.
02:49Oui, mais avec le soutien, par exemple, de la majorité de François Bayrou dans le département, avec le soutien des Républicains,
02:57on peut vous cataloguer comme un député qui pourrait être dans cette remouvance ?
03:02Bon, écoutez, il m'est arrivé d'avoir le soutien d'autres mouvements, à d'autres moments.
03:10Je crois que quand on est un citoyen, on accepte volontiers les soutiens, quels qu'ils soient, et mon Dieu, ceux de Max Brisson, et surtout de Béniard Cacheneau, qui a fait une très belle campagne, sont tout à fait appréciables.
03:22Alors, sur ce positionnement, il n'y a qu'Étienne Nys, Jean Lassalle, c'est le candidat d'Ensemble ?
03:26Écoutez, Jean Lassalle n'avait pas de candidat de la majorité au premier taux, il était soutenu par Jean-Jacques Lasserre, il l'est aujourd'hui par Max Brisson,
03:33qui a passé deux ans à louer le travail que nous faisions sur le logement, comme Béniard Cacheneau, qui louait notre engagement pour les écoles publiques, notamment celles à Iuldi.
03:43Ils ont le droit de soutenir qui ils veulent. Moi, je suis fier du résultat que nous avons fait dimanche au premier tour, avec près de 38 %, avec des communes où nous dépassons les 50 %, notamment en Vallée d'Aspes.
03:57Ça vient saluer le travail que nous avons fait collectivement avec les forces vives du territoire pendant deux ans, pour répondre aux besoins de cette circonscription.
04:03Eux, ils ne le sont manifestement pas autant, puisqu'ils ne vous soutiennent pas. Moi, quand je suis très content du travail de quelqu'un, je le soutiens.
04:10Je ne soutiens pas un autre. Mais donc, manifestement, vous ne les avez pas convaincus. D'ailleurs, moi, je ne suis pas convaincu non plus, parce que j'ai lu ce que vous avez fait, et vous avez fait très peu.
04:19Je vois que vous avez commencé le débat en disant qu'il fallait être détendu, et vous m'attaquez directement, cher M. Lassalle.
04:27Je sais très bien aussi qu'il y a des élus de droite qui ont voté pour moi au premier tour et qui voteront pour moi au second tour, parce que nous avons travaillé ensemble et nous allons continuer de travailler ensemble.
04:36On va terminer ce premier tour de table avec Sylviane Lopez, la candidate du Rassemblement National.
04:40Sur France Bleu, Pays Basque, dans la semaine, vous aviez conseillé à Jean Lassalle d'aller se reposer.
04:44Il est toujours là, et sa présence n'est peut-être pas forcément une bonne nouvelle pour vous.
04:49Non, alors c'était une phrase d'empreinte d'affection, évidemment. Oui, parce que j'aime beaucoup M. Lassalle, et d'ailleurs, on a certains points communs.
04:58Vous lui avez même demandé un selfie.
05:00Exactement, voilà.
05:02Et je lui ai dit de ne surtout pas le faire en votre présence, M. Iñak-Guit.
05:06On le fera un petit peu plus tard, alors.
05:09Vous verrez le selfie un peu plus tard, mais Sylviane Lopez, la présence de Jean Lassalle, est-ce que c'est un handicap quand vous regardez cette circonscription ?
05:18Non, pas du tout, parce que je défends effectivement mes idées, et puis le Rassemblement National, on a bien vu qu'il y avait une dynamique exceptionnelle.
05:25Alors, toutes ces coalitions et ces désistements qui se passent actuellement, c'est vraiment au contraire de ce que souhaitent les Français.
05:33Puisqu'on a vu qu'ils se sont manifestement, comment dire, dans les urnes, ils se sont manifestés, on voit bien que le Rassemblement National, aujourd'hui, est la première force politique du pays.
05:43Oui, mais il faut quand même avoir des réserves de voix sur un second tour.
05:45Tout à fait, mais voilà. Et ce matin, j'ai entendu un sénateur, d'ailleurs des Républicains, qui propose une loi pour enlever, justement, ces désistements.
05:56Voilà, parce que ça va contraire, c'est contraire au vote des Français.
06:00Il n'y a que Lucianis, vous, comme réserve de voix, il vous en reste ? Vous avez déjà tout donné, même si vous avez une confortable avance ?
06:07Non, bien sûr qu'il nous en reste. Il nous reste à convaincre ceux qui ne sont pas venus voter, ceux qui ont voté au PNB, qui a salué aussi lors des derniers débats à la radio le travail que nous avions mené pendant deux ans.
06:19Il y a aussi, comme je viens de le dire, je le sais, des électeurs de la majorité et de la droite qui peuvent voter pour moi.
06:26J'ai montré pendant deux ans notre capacité et ma capacité à répondre aux enjeux du territoire, que ce soit sur les sujets agricoles, mais aussi sur le sujet du logement.
06:34Notamment à Paris, j'ai travaillé avec une députée de la majorité.
06:37Voilà, je sais que j'ai défendu pendant deux ans les valeurs de la République, les valeurs du territoire, et qu'aujourd'hui, nous devons faire face au Rassemblement National
06:45et proposer une alternative et construire une majorité républicaine qui défend les valeurs de la République, mais aussi les valeurs de ce territoire si spécifique de la quatrième circonception du Pays Basque au Béarn.
06:56Vous parliez tout à l'heure de Béniade Cacheneau et Max Brisson, les deux qui appellent à voter pour Jean Lassalle, justement, parce qu'ils ne veulent pas de candidats d'extrême, d'extrême droite et d'extrême gauche.
07:06Est-ce que vous vous considérez comme un candidat d'extrême gauche ?
07:08Non, je ne suis pas d'extrême gauche, je suis candidat socialiste, fier d'être socialiste, fier de faire partie du Nouveau Front Populaire,
07:14et je réfute cette fâcheuse tendance à vouloir mettre un signe égal entre l'extrême droite et le bloc de gauche.
07:21On voit ce matin, d'ailleurs, Gabriel Attal, mais aussi d'autres ministres de la majorité arrêter avec cette stratégie et dire qu'effectivement, aucune voie ne doit aller au Rassemblement National
07:30et que s'il le faut, voter Nouveau Front Populaire et construire des choses pour l'avenir ensemble.
07:34Alors, juste une question politique à chacun, puis après je voudrais qu'on parle. Le pouvoir d'achat.
07:38Question politique, Sylviane Lopez, le Rassemblement National n'ira pas à Matignon sans majorité à l'Assemblée ?
07:43Absolument, absolument.
07:45Mais même s'il vous manque 20-30 sièges ?
07:47Alors, 20-30 sièges, c'est beaucoup, mais bon, s'il en manque 3 ou 4, je ne sais pas, c'est à Jordan Bardet, là, à ce moment-là, de faire le choix d'y aller ou de ne pas y aller.
07:57Mais effectivement, s'il n'a pas la majorité, il ne pourra pas mettre son programme en place.
08:02Pierre Sabatier.
08:03Jean Lassalle, vous connaissez bien l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, de quel côté vous allez siéger ?
08:07Du mien, puisque je suis non-aligné, non, le centre s'est dépassé, le centre s'est avec Emmanuel Macron, alors je n'ai jamais voté Emmanuel Macron.
08:19Mais Jean Lassalle, un député isolé à l'Assemblée Nationale, à quoi est-ce qu'il peut servir ?
08:24Pour ses électeurs et pour la circonscription et pour le pays, puisqu'il y a un député également censé voter des lois.
08:29C'est-à-dire, vous pouvez le demander au pays tout entier, je fais 15 ans de non-inscrit, je crois être le député le plus connu dans toute la France.
08:39Mais est-ce qu'être médiatique, c'est assumer son rôle de politique et faire avancer les dossiers ?
08:44Écoutez, chaque fois que j'ai pris la parole à l'Assemblée, et le journal officiel, enfin le journal de l'Assemblée en témoigne,
08:52ça a été assez souvent, et sur des sujets souvent abrupts et très difficiles, je n'ai jamais laissé personne insensible.
09:01Et j'étais même très écouté, car parfois même un peu redouté, mais dans le bon sens du terme, comme dans une équipe de rugby.
09:08Donc un député, justement, il est exactement ce que la Constituante voulait qu'il fût, c'est-à-dire le représentant du peuple qui incarne une parcelle de la nation.
09:21Iñaki Echani, je demandais à Mme Lopez si, sans majorité, le Rassemblement national irait à Matignon.
09:28La question, vous l'avez posée 50 fois, mais je vais vous la reposer.
09:32Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ?
09:34Il ne sera pas Premier ministre, c'est ferme définitive et validée.
09:39Quand on regarde les résultats du premier tour, typiquement le groupe socialiste est en capacité d'avoir une majorité de députés à gauche,
09:46et de construire une majorité pour gouverner le pays, et ce matin, des noms ont été évoqués que je porte depuis le début,
09:51notamment celui de Boris Vallaud, qui est voisin et député des langues, mais aussi Valéry Rabeau ou d'autres personnalités.
09:57Mais je le dis, je le répète, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon, ce ne sera pas quelqu'un qui peut être clivant comme lui,
10:04et qui peut créer des difficultés et être un repoussoir. Nous le disons clairement et nous l'assumons depuis le début.
10:09Pourquoi vous l'avez pris ? Il est clivant, vous venez de le dire, si ça lui est répété, il ne va pas aimer Jean-Luc.
10:15Il n'y a pas de soucis, il n'est pas candidat, il le sait, et nous avons voulu créer cette dynamique à gauche avec l'ensemble des parties prenantes.
10:24La France Insoumise en fait partie. J'ai essayé à leur côté pendant deux ans, j'ai eu des points d'accord avec eux,
10:28j'ai eu des points de désaccord avec eux aussi, notamment sur leur méthode et leur façon parfois de s'exprimer,
10:34mais ça n'empêche pas que sur le fond, beaucoup de choses nous rassemblent, notamment un programme solide économique pour changer la vie.
10:40Sa compagne disait le contraire hier soir, elle disait qu'il serait Premier ministre.
10:44Oui, alors sa campagne a des initiatives individuelles, vous connaissez Sophia Chikirou comme moi,
10:48moi je considère qu'aujourd'hui ce n'est pas une question de personne, mais c'est une question de volonté, de programme,
10:53et que typiquement Boris Vallaud est la personne en capacité de rassembler le plus largement possible.
10:58Ce n'est pas très clair quand même tout ça.
10:59Si, c'est très clair, c'est très clair.
11:01On verra à gauche qui sera le groupe le plus important dans ce front populaire,
11:06et puis nous verrons quel groupe aura la majorité, s'il y a un groupe à la majorité dans cette Assemblée Nationale au soir du 7 juillet.
11:13Pierre Sabatier, le sujet de ces élections législatives, je l'abordais rapidement tout à l'heure, c'est le pouvoir d'achat.
11:18Oui, tout le monde en parle, quelle que soit sa sensibilité politique.
11:23Le hasard des calendriers fait que le 1er juillet c'était le jour des augmentations,
11:28et notamment du prix du gaz qui augmente de 11% depuis hier.
11:33Comment convaincre les citoyens de la 4e circonscription que le nouveau gouvernement va changer les choses ?
11:43Madame Lopez ?
11:45Oui, d'abord il y a très longtemps qu'on voit bien que le pouvoir d'achat diminue pour tous les Français,
11:50et c'est pour ça que dans l'urgence on va faire baisser la TVA à 5,5 pour tous les produits énergétiques.
11:58Donc le gaz ?
11:59Voilà exactement, le gaz, le fuel, l'électricité, les carburants.
12:05Et ça se sera fait dans les premières semaines si Jordan Bardella a la majorité à l'Assemblée Nationale.
12:10Est-ce que vous avez chiffré ce que ça peut représenter sur un mois, sur une année, quand on va faire le plein, quand il y a la facture d'électricité ?
12:19Si vous voulez j'ai un exemple au niveau du carburant, si on fait un plein à 90€, c'est 15€ de plus dans la poche du consommateur.
12:28Et je pense que 15€ c'est plus que de l'argent de poche pour des gens qui ont difficilement à finir leur fin de mois.
12:34Ça c'est la TVA sur énergie, carburant, sur ce qu'on appelle les produits de première nécessité, il y aura un geste, augmentation des salaires, quelque chose ?
12:43Alors sur l'augmentation des salaires ce sera 10% d'augmentation des salaires, sans charge de cotisation patronale en plus.
12:51Sur tous les salaires ?
12:53Comment on dit ?
12:55Pour les petites et moyennes entreprises déjà, le SMIC à 1600€ on oublie, parce que ça tuera les petites et moyennes entreprises puisque les charges seront augmentées.
13:04Donc il y aura du chômage, puisque les patrons s'ils augmentent de 1600€ le SMIC, ils sont obligés d'augmenter aussi s'ils ont plusieurs employés, de les augmenter aussi.
13:16Donc ce sera une charge supplémentaire pour les petites et moyennes entreprises.
13:19Il n'y a qu'échanisse la proposition de SMIC à 1600€, c'est des charges en plus pour les entreprises et c'est du chômage qui arrivera derrière ?
13:26Avant de venir sur la question du SMIC, je voulais revenir sur la question de l'énergie où le groupe socialiste a été pendant deux ans le groupe porteur d'une loi que nous avons réussi à faire passer il y a quelques semaines
13:37avec un élan transpartisan contre l'avis du gouvernement et de la majorité qui soutient Jean Lassalle aujourd'hui,
13:43c'est la renationalisation d'EDF et le retour des tarifs réglementés, notamment pour les TPE, notamment pour les artisans, pour les agriculteurs, donc ça c'est le travail que nous avons fait.
13:53Nous allons continuer notamment avec le gel des tarifs énergétiques et de cesser avec ces super profits des énergéticiens qui se sont fait de la marge sur la crise en Ukraine,
14:04sur la crise de l'énergie qui ont dégagé des super profits, des super dividendes que le Rassemblement National a refusé de taxer, donc nous allons remettre de la justice fiscale dans tout ça.
14:12Sur le SMIC à 1600 euros, il est aujourd'hui inacceptable de parler de charges, et quand j'entends le mot charges dans la bouche de madame Lopez,
14:22je bondis parce que ce ne sont pas des charges, ce sont des cotisations pour la retraite, ce sont des cotisations pour la sécurité sociale.
14:27Et nous allons accompagner les TPE, les PME dans cette montée en puissance du SMIC par un système de péréquation, encore une fois, où on a le CICE, on a les aides de la Relance
14:38qui ont été données aux plus grandes entreprises, notamment certaines sur notre territoire, qui ont eu de l'argent public, mais qui ont continué de licencier, qui ont continué de faire des super profits.
14:46Donc il suffit juste de mettre les bons chiffres en face des bonnes cases, et d'aider...
14:51C'est-à-dire que ces fonds seront redirigés vers TPE, PME, pour accompagner l'annonce du SMIC et le règlement des cotisations sociales.
15:01Tout à fait, et surtout, et madame Lopez parle d'une augmentation de 10%, aujourd'hui au SMIC on ne vit pas.
15:06On ne vit pas au SMIC aujourd'hui, surtout dans notre territoire, où il y a une vraie crise du logement, ça fait partie du pouvoir d'achat, j'espère que nous pourrons en parler tout à l'heure,
15:13où les gens ne peuvent pas payer un loyer, remplir leur frigo, se déplacer.
15:17On a ici des gens qui travaillent à Bayonne, qui ne peuvent pas se loger, qui vont vivre à Asparin ou à Moléon, qui doivent effectivement remplir leur plein d'essence,
15:25qui doivent payer un loyer de plus en plus cher, et donc ça participe aussi à la question du pouvoir d'achat.
15:30Jean Lassalle, le pouvoir d'achat, quelles mesures ?
15:32Qu'est-ce que vous faites pour améliorer le pouvoir d'achat des français, notamment dans la quatrième circonscription ?
15:37Vous avez bien raison de me poser la question, puisque je suis celui d'entre nous trois qui a le plus de chances d'aller au Palais Bourbon la semaine prochaine,
15:44compte tenu de l'évolution très excellente de la situation, j'ai fait 10 000 voix, et j'en avais fait 8 000 voix en 2017.
15:55Jean Lassalle, vous êtes un éternel optimiste, mais certainement, mais en termes de pouvoir d'achat ?
16:03Écoutez, moi je ne vais pas me lancer dans des surenchères sans l'endemain.
16:09Ce que dit M. Iñakis est remarquable, et je ferai la même chose si nous n'étions pas dans une société hyper financiarisée et mondialisée telle que celle dans laquelle nous vivons.
16:20D'abord, il lui est impossible de mettre tous les groupes qu'il a autour de la table d'accord,
16:25mais non, vous êtes d'accord aujourd'hui, dans ce fonds provisoire, on ne sait pas si vous existerez lundi prochain.
16:32Mais oui, je suis obligé de répondre, mais bien sûr que je suis pour les MIG à 1 600 euros, c'est d'accord.
16:39Et je suis même pour, vraiment, et c'est là que ça devrait commencer, pour qu'on taxe les très gros profits.
16:46Vous préférez l'original à la copie, alors que vous répétez la même chose combien de fois ?
16:50Les très gros salaires qui sont indignes de notre pays, comme d'ailleurs les autres qui nous entourent.
16:55Nous sommes dans une société hyper financiarisée, et c'est elle qui est à l'origine de tous nos maux.
17:01Et elle a été quand même bien encouragée par le Président Macron et ceux qui l'ont précédé, pardon monsieur.
17:05La baisse de la TVA, c'est quelque chose qui vous...
17:07Ah non, non, elle est absolument nécessaire.
17:10Mais enfin, il y a des ménages qui n'y arrivent pas.
17:13Vous savez, aller à la pompe et la TVA, vous ne pouvez pas, c'est impossible.
17:18Sylviane Lopez, les hauts revenus, les gros patrimoines et les grandes entreprises qui ont fait des super profits,
17:24qui ont redistribué des dividendes à leurs actionnaires, seront taxés si le Rassemblement National arrive au pouvoir ?
17:31Mais sous quelles conditions ? C'est pas très clair ça.
17:33C'est pas dans le programme du Rassemblement National.
17:36Pas comme le stipule la NUPES n°2, parce que le Front Populaire, c'est ni d'autre ni moins que la NUPES n°2 déguisée.
17:44Qui veut taxer, super taxer même, les super profits.
17:50Déjà, ils payent beaucoup d'impôts, donc si on les taxe encore plus, ça va être entre 80-90%, pourquoi pas.
17:58Donc, qu'est-ce qui va se passer ? C'est que tous ces gens qui produisent des emplois, ils vont partir de France.
18:05Ils vont partir de... Si, absolument monsieur, puisque on les fera payer encore plus et encore plus et encore plus.
18:11Aujourd'hui, les grandes entreprises payent 2% d'impôts...
18:13Donc, ils vont s'expatrier. Ils vont s'expatrier et des entreprises vont fermer, etc.
18:18On délocalisera encore plus. On délocalisera encore plus.
18:25On disait pareil, mais aujourd'hui c'est aujourd'hui, hier c'était hier.
18:28Donc, il faut préparer l'avenir et faire attention à ce qu'on va faire, effectivement, taxer.
18:32Oui, bien sûr, c'est normal, mais avec intelligence.
18:36Les hauts revenus, les plus hauts revenus de ce pays doivent-ils participer à l'effort qui semble être demandé par une majorité de la population ?
18:45Oui, bien sûr, je suis d'accord, c'est logique. C'est tout à fait logique.
18:49Mais c'est un vrai questionnement, le pouvoir d'achat.
18:52Absolument.
18:54Il n'y a pas que des augmentations d'impôts. Dans votre programme, il y a aussi des augmentations d'impôts.
18:59Comment vous allez le faire passer, justement, aux Français ?
19:02Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts pour les classes populaires et les classes électorales.
19:0714 tranches.
19:0992% des gens ne paieront pas plus d'impôts. Ils paieront la même somme, ou moins.
19:14C'est pas ce que dit le Front Populaire.
19:16En dessous de 4 000 euros, les gens, par mois, ne paieront pas plus d'impôts.
19:20Moi, je considère, aujourd'hui, que les gens qui gagnent beaucoup d'argent doivent participer à l'effort collectif.
19:25J'ai travaillé sur la question du logement pendant deux ans.
19:27Nous avons un rapport qui devait sortir quelques semaines avant les européennes.
19:32Il est resté sous cloche à Matignon, parce que les révélations qu'il faisait étaient fracassantes.
19:35On a aujourd'hui des multi-propriétaires.
19:3770% d'entre eux ne payent pas d'impôts sur leurs revenus.
19:41Parce qu'ils font de la défiscalisation à outrance.
19:43Parce qu'ils font faire des déficits qui viennent réduire sur leurs feuilles d'impôts.
19:49Est-ce que vous trouvez ça juste, Mme Lopez ? Non.
19:51Moi, je ne considère pas ça juste.
19:53J'ai jamais dit que c'était juste.
19:55J'ai jamais dit que c'était juste.
19:57Si vous dites qu'on augmente les impôts, oui, ceux qui gagnent énormément d'argent doivent participer à l'économie,
20:03doivent participer à la solidarité.
20:05Parce que l'impôt, ce n'est pas un gros mot.
20:07Ce n'est pas ce que dit le Front Populaire.
20:09Le Front Populaire dit que vous allez augmenter les impôts pour tout le monde.
20:11Non, c'est faux.
20:13Vous mentez, Mme Lopez.
20:15Ça va être très compliqué.
20:17Je vous rappelle que vous avez voté contre les classes populaires et les classes moyennes depuis deux ans.
20:21Je voudrais dire juste un mot sur l'impôt.
20:23Parce qu'on fait de l'impôt un gros mot.
20:25Sauf que l'impôt, il sert à quoi ?
20:27Il sert à financer les hôpitaux publics.
20:29Il sert à financer les classes dans les milieux ruraux.
20:31Il sert à financer les infrastructures.
20:33Sans ça, on n'a pas ça sur nos territoires.
20:35Alors, oui, l'impôt, ça participe à la vie sur nos territoires.
20:37Merci, Niaki et Tchadis.
20:39On va se retrouver dans un instant pour ce débat d'entre-deux-tours sur la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques,
20:47après le journal en basque d'Oyana Larzabal.
20:52Débat en collaboration avec le quotidien Sud-Ouest.
20:56C'est une triangulaire entre Iñaki et Tchadis.
20:59Le député socialiste sortant, crédité de 38,19% des suffrages dimanche dernier.
21:05Sylviane Lopez, le Rassemblement National, 25,52%.
21:09Et Jean Lassalle, Résistons, 18,05% des voix.
21:12On va faire simple, mesdames, messieurs.
21:14Quel projet est-ce que vous portez pour ce territoire rural ?
21:19Les services publics, l'accès à la santé, l'accès au numérique.
21:22Quelle serait votre plus-value, Jean Lassalle ?
21:25C'est des questions du quotidien, ce sont des questions de territoire, ce sont des questions de vie.
21:29J'ai eu l'avantage d'en être député, donc de le connaître fort bien.
21:36Je pense que, dans un premier temps, mais ceci à condition d'avoir un gouvernement et les moyens.
21:45Il ne faut pas tromper les Basques et les Bernays, parce qu'il y a assez peu de chance pour que nous y arrivions des dimanches ce soir.
21:53C'est, à mon avis, d'abord de porter un effort sur l'agriculture qui commence vraiment à accuser le coup.
22:01Même ici au Pays Basque, qui était certainement la partie de France où elle était la plus entretenue avec ce magnifique élevage au vin.
22:11Ensuite, les circuits courts, en ce qui concerne l'agriculture, sans oublier l'apiculture d'ailleurs.
22:19Et puis ensuite, des enclavés, autant que faire se peut ce territoire, où nous avons d'extraordinaires usines à très haute technicité.
22:31Mais malheureusement, elles sont enclavées et elles sont en difficulté, notamment à l'intérieur.
22:37Pierre Sabatier, vous êtes le sortant. Deux ans de mandat, un premier bilan.
22:43Qu'est-ce que vous proposez pour la suite dans ce cercle où il y a pas mal de désertification, notamment médicale ?
22:49Effectivement, ça a été l'un des piliers de mes deux années de mandat.
22:53Je me suis focalisé sur beaucoup de sujets, mais notamment sur trois.
22:56La question du logement, la question de la santé et la question de l'agriculture.
23:00Sur le logement, on a réussi à faire voter avec Anaïs Le Meur, député du Finistère,
23:04une loi pour lutter contre la spéculation immobilière, notamment avec les meubles de tourisme.
23:08Et je rappelle ici que le Front National a voté contre, c'est le seul groupe qui a l'unanimité,
23:13a voté pour réguler la spéculation immobilière.
23:17Revenons sur la santé, par exemple. Revenons sur les dossiers de territoire que nous avons sélectionnés.
23:21Sur la santé, j'ai fait partie d'un groupe de travail transpartisan pour lutter contre les déserts médicaux.
23:26Avec des députés de tous les groupes, sauf du Rassemblement National, qui n'a pas souhaité y participer.
23:31Et nous avons fait une proposition de loi très complète qui portait notamment
23:35la question de la régulation de l'installation des médecins.
23:38Parce qu'on a aujourd'hui des médecins qui sont formés, qui font des études avec de l'argent public,
23:42mais qui après derrière vont où ils veulent, quand ils veulent.
23:45Donc on a une concentration dans certains territoires de médecins et ailleurs où il n'y en a pas.
23:49Donc nous proposons une régulation de l'installation, ça a été soumis au vote.
23:52Il y a un manque de médecins aussi dans certaines métropoles.
23:56Encore une fois, le Rassemblement National a voté contre la régulation des médecins généralistes.
24:00Donc c'est un peu, comme je l'ai dit depuis plusieurs semaines, une escroquerie.
24:04On a aussi bataillé ferme pour avoir l'arrivée du SMUR à Saint-Palais.
24:08Avoir, je l'espère, dans quelques semaines, un scanner à Ispour plutôt que dans une clinique privée.
24:13On a bataillé à l'hôpital Oloron pour remonter un petit peu l'hôpital.
24:16Alors je sais que Jean Lassalle était contre un changement de direction.
24:20Mais on avait à l'heure actuelle un directeur qui faisait beaucoup de mal aux salariés, aux soignantes et aux soignants.
24:26Et nous avons réussi à débloquer des moyens supplémentaires à avoir bientôt l'arrivée d'un mammographe.
24:32Et à faire en sorte de redonner de la vitalité à nos hôpitaux publics.
24:37Et puis il y a une question aussi sur les médicaments, les pénuries de médicaments.
24:40Le groupe socialiste a été à l'initiative d'un test qui a été voté lors de la dernière niche en février
24:45sur l'obligation d'avoir des stocks de médicaments.
24:48Voilà les combats qu'on mène sur la santé et qu'il faudra continuer de mener.
24:52Parce que, comme ça a été dit tout à l'heure, la santé est aussi tombée dans une financiarisation.
24:55Notamment avec la tarification à l'acte qui a été votée sous l'époque de Nicolas Sarkozy, pour qui avait voté Jean Lassalle.
25:01Sylviane Lopez, le Rassemblement National, sur cette thématique de la santé,
25:05il y a un volet de propositions concrètes.
25:08C'est une réalité de ne pas avoir de médecin, de ne pas avoir d'infirmière,
25:11de ne pas avoir d'hôpital de proximité. C'est une réalité.
25:15Oui. Alors avant de faire des promesses et des propositions,
25:18à l'automne il y aura un audit sur la santé financière exacte du pays.
25:23Voilà, pour être sûr qu'on puisse accéder à tous les services publics.
25:28Et si on ne peut pas ?
25:29Comment ?
25:30Et si on ne peut pas ?
25:31On va découvrir, je pense, dans des placards, des dossiers.
25:33Oui, mais qu'est-ce que vous allez faire si on ne peut pas ?
25:35Je pense que si Jordan Bardel a la majorité, il se sera sans problème avec cet audit.
25:41Voilà, en ce qui concerne la ruralité...
25:44Un audit permet de faire un état des lieux ?
25:47Tout à fait.
25:48Je crois qu'il y a d'autres moyens actuellement pour pouvoir faire déjà cet état des lieux
25:52et que le Rassemblement national peut avoir accès à ces documents.
25:55En matière de santé, est-ce que vous allez dire un moment aux Français
25:58qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses, du moins on n'en trouve pas,
26:00donc pour la santé vous attendriez ?
26:02Pour la santé, en ce qui concerne les médecins,
26:05vous savez que beaucoup de médecins qui sont à la retraite recommencent à travailler
26:09parce que c'est leur choix ou parce qu'on manque de médecins.
26:12À ce niveau-là, les médecins qui sont à la retraite et qui désirent reprendre du service
26:18seront exonérés d'impôts.
26:20Pour les services publics, j'ai été désolée de voir dans la quatrième circonscription
26:24quand on voit un panneau poste, on tombe devant une boîte aux lettres.
26:28Ça aussi, il faudra rétablir les services publics.
26:30Et puis pour les agriculteurs, interdire tous les produits
26:34qui ne respectent pas les normes européennes.
26:36Et il faudra que 80% des produits français provenant de l'agriculture soient dans les cantines.
26:44Ça ce sont déjà des points vitaux, on va dire,
26:48mais là on va dans l'urgence avec le pouvoir d'achat et la sécurité.
26:52Jean Lassalle, sur la santé.
26:54Je trouve Iñaki encore un peu jeune.
26:59Il a dit que j'étais un peu vieux.
27:02Un peu moins que le maire de Laurent quand même.
27:04J'espère qu'il va lui mettre le même traitement.
27:07Il a un an de plus que moi.
27:09Alors, Iñaki a fait beaucoup de communication, en fait.
27:13Bon, la réalité c'est que l'hôpital de Laurent, une fois de plus,
27:17passe sous les fourches collines, sous la direction,
27:21tenez-vous bien, de l'hôpital de Pau.
27:23Quant à l'hôpital de Jour-de-Mont-Léon, on n'en parle plus.
27:27Alors qu'il lui fallut s'inspirer de ce qui a été fait entre l'hôpital territorial de Bayonne
27:33et Saint-Palais, où effectivement la plupart des services ont été maintenus.
27:39Et la maternité a été rouverte.
27:41Mais là, il y a un véritable élan qui est dû à la culture basque
27:47qui n'existe absolument pas entre Pau et Laurent
27:50pour tourner vers Bordeaux et les suivre jusqu'au bout du monde.
27:55Non, Iñaki n'a strictement rien fait.
27:57Je me suis renseigné auprès de l'hôpital.
28:00C'est pour ça que les syndicats de l'hôpital me soutiennent.
28:17Je voudrais répondre sur les débuts du propos de Jean Lassalle sur ma jeunesse.
28:21On s'est rencontrés, je crois, pour la première fois en 2009 ou en 2010
28:25au lycée Jules Supervielle de Laurent, à l'occasion d'une conférence.
28:28Je vous ai justement fait un autographe.
28:31C'était une dédicace.
28:33Parce que vous étiez en admiration de ce que vous conduisez.
28:36C'était moi qui étais chargé de faire le compte-rendu.
28:38Et vous m'avez même fait plus que ça, vous m'avez écrit une lettre
28:40pour me remercier et pour me dire qu'il fallait faire confiance à la jeunesse
28:43et que vous appuieriez toujours les initiatives des jeunes.
28:46Donc je vous appelle aujourd'hui à respecter votre parole et à soutenir la jeunesse.
28:50Mais je ne l'ai jamais invité non plus à flétrir ceux qui ont un âge un peu plus avancé.
28:56Je n'ai jamais permis d'attaquer votre âge.
28:58Et au contraire, j'ai appris justement la politique avec des gens de votre génération.
29:01Vous en avez cité un, Bernard Uthuri, qui m'a appris la fidélité à mes engagements
29:04et d'être toujours droit dans ses bottes.
29:05Vous avez été très dur avec Mélenchon.
29:07Déjà, s'il apprend qu'à 60 ans, il faut rentrer à la maison,
29:10je pense que vous n'allez pas gagner beaucoup de terrain.
29:15Surtout que vous n'avez aucune avance de voix.
29:17Maintenant, vous avez tout épuisé.
29:19Vous n'avez plus rien sur votre tour.
29:21Alors que moi, j'ai l'avenir et les voix devant moi.
29:24Nous verrons cela dimanche prochain pour le deuxième tour.
29:30Sur cette quatrième circonscription,
29:32Sylviane Lopez, Jean Lassalle, Iñaki et Tchadis,
29:34merci d'avoir accepté l'invitation de Sud-Ouest de France Bleu Pays Basque.
29:39Demain, ici même, place à la cinquième circonscription,
29:42celle qui englobe Anglette, Bayonne et le Val d'Adour.
29:47Face à face, demain, entre Colette Capdevielle...
29:50Le Front National veut privatiser.
29:52Demain, Colette Capdevielle, candidate socialiste du jour,
29:55Front Populaire, face à Serge Rousseau du Rassemblement National.
30:00Pour éviter les médias de gauche et de droite.
30:04Nous reviendrons sur la question du service public de l'audiovisuel un peu plus tard.
30:09Cette question reviendra très certainement dans le débat.
30:12Merci à tous, bonne journée.

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