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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 entre 9h et 9h30 pour l'heure des pros et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07Les footballeurs français jouent demain à Hambourg, un quart de finale de championnat d'Europe et je crois que ça met un peu égal.
00:00:15Le Tour de France a commencé il y a quelques jours et je n'ai pas regardé une étape.
00:00:21Les Jeux Olympiques sont programmés à Paris le 27 juillet, je préférerais qu'ils aient lieu à Barcelone ou à Los Angeles.
00:00:28Nous sommes le 4 juillet. D'habitude j'écoute une chanson d'été, un refrain qui m'emmène sur une plage au bord de l'océan.
00:00:36Est-ce que tu viens pour les vacances ? Emmanuel Macron aura gâché tous mes plaisirs.
00:00:42S'il m'écoute ce matin, je ne suis même pas certain qu'il comprenne ce que je dise.
00:00:47Il est ailleurs, il vit en Macronie, ce pays où il est tout seul.
00:00:52Le président ignore ce qu'est un français. Il y a deux moments sacrés dans l'année, Noël et les vacances.
00:00:59Le 25 décembre et le Tour de France. On appelle ça la trêve des confiseurs, la parenthèse estivale.
00:01:06Vacances, j'oublie tout. Emmanuel Macron est trop retourné sur lui-même pour saisir qu'il a cassé notre morale avec sa dissolution,
00:01:14qu'il a saccagé juillet et août et qu'il a entamé notre joie de vivre.
00:01:19J'ai l'impression qu'avec cette dissolution, Emmanuel Macron nous dit « je vous emmerde, je vous emmerde et je fais ce que je veux, je suis le maître ».
00:01:30Emmanuel Macron maltraite les français, il ne les comprend pas. Je crains aussi qu'il ne les aime pas beaucoup.
00:01:36C'est dommage. Est-ce que tu viens pour les vacances ? Pas vraiment. Mais ce serait bien que le président en prenne, ça nous en ferait aussi.
00:01:46Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:53La porte-parole du gouvernement Priska Tevno a été agressée hier soir, candidate aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine.
00:02:00Elle a été prise à partie par une vingtaine d'individus lorsqu'elle collait des affiches à Meudon.
00:02:05Sa collaboratrice a été blessée au bras et son véhicule a été dégradé.
00:02:09Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées et placées en garde à vue, selon le sénateur renaissance François Patria.
00:02:16Cette agression en dit long sur le climat de cette campagne, mais pas seulement.
00:02:20Ce qui arrive aujourd'hui, c'est évidemment dramatique.
00:02:25Ça dit qu'aujourd'hui, il y a une forme de violence débridée, que la haine et la violence s'installent dans ce pays, pas seulement au moment des élections,
00:02:33mais globalement, et qu'il faut appeler aujourd'hui, ce qu'a fait le premier ministère, appelé au sursaut, à la raison.
00:02:39Chacun doit prendre sa responsabilité.
00:02:41Un enfant de 12 ans poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme.
00:02:46Ce sont ses activités sur Internet qui ont interpellé les autorités.
00:02:49Le fil conducteur de toutes les publications qu'il consulte, c'est l'Islam radical, avec notamment des vidéos de tueries
00:02:56et un intérêt particulier pour les explosifs et les armes en général.
00:03:00Il a été placé sous mesure éducative provisoire et sera jugé fin août par le juge des enfants.
00:03:06Et puis aux États-Unis, Joe Biden tente de rassurer ses troupes, tant bien que mal, après son débat raté, il faut le dire, face à Donald Trump.
00:03:13« Je me suis planté, dit-il, mais je serai dans la course jusqu'au bout et nous allons gagner. »
00:03:18Un peu plus tôt, la Maison-Blanche a totalement rejeté la possibilité d'un retrait de candidature du président américain.
00:03:23Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:26Merci beaucoup, Shana Lustow, Sabrina Medjeber est avec nous, je salue Philippe Bilger, Olivier Dartigolle, Elodie Huchard,
00:03:33bien évidemment Vincent Herouette, et puis Claude Posternak, ça me fait plaisir que vous soyez là.
00:03:38Je dis toujours la vérité aux auditeurs, vous nous avez appelés hier, vous m'avez appelé, vous avez dit « je voudrais parler »,
00:03:44parce que j'ai des choses à dire, évidemment sur la situation et notamment sur l'antisémitisme en France.
00:03:50Mais vous voyez, finalement, le plus triste, c'est d'avoir saccagé cet été.
00:03:58C'est-à-dire, pourquoi c'est le plus triste ? Non pas parce qu'il a saccagé l'été, parce qu'il ne comprend pas ce que sont les Français.
00:04:03Il ne les aime pas, il ne les comprend pas, il les maltraite.
00:04:08Je veux dire, l'été c'est sacré, il s'en fout, il s'en fout du Tour de France, il s'en fout de tout, il n'y a qu'un truc qui compte, c'est lui.
00:04:16C'est triste, vraiment c'est triste d'avoir un président qui connaît si mal son peuple.
00:04:21Et c'est pour ça que les gens lui en veulent, c'est pas tant ses résultats.
00:04:24Ses résultats, paradoxalement, ils ne sont pas si mauvais, et notamment en matière économique, mais le rapport qu'il a avec les Français.
00:04:30Personne n'a eu un rapport comme ça sur la Ve République, personne.
00:04:34C'est triste, moi ça me rend triste.
00:04:37En tout cas, ce que vous avez dit, c'est ce que nous éprouvons concernant ces premiers jours de l'été, ou en tout cas de juillet.
00:04:43Et notamment le Tour de France, c'est très populaire.
00:04:46Il n'y a plus de catégorie sociale, il n'y a plus de...
00:04:51Bon, on se surprend à ne pas regarder...
00:04:54Parfois l'histoire bouscule un peu les plans de vacances.
00:04:57Oui, mais ça ne justifie pas.
00:05:00Oui, mais ça ne justifie pas.
00:05:02Vincent, qu'en serait-il justifié ?
00:05:04Oui, mais Olivier, la crise politique que traverse le pays justifie...
00:05:08Vous venez de dire le contraire il y a deux secondes et vous dites...
00:05:10Non, je trouvais que votre papier est très juste parce que sur le fait que les vacances sont gâchées
00:05:15et que tout le monde vit dans une forme d'angoisse sur qu'est-ce qui va...
00:05:20C'est un suspense qui est...
00:05:22Mais il a réussi à me faire détester les Jeux Olympiques, vous vous rendez compte ?
00:05:28C'est un président qui aura réussi cette fête extraordinaire, il aura réussi...
00:05:33J'attendais ça, comme beaucoup de gens, je les ai défendus les Jeux ici.
00:05:36Tu n'as même pas envie de le voir.
00:05:38Bien aimé à Marseille, l'arrivée de la flamme.
00:05:40Tu n'as même pas envie de voir les Jeux Olympiques à Paris.
00:05:42Non, mais je pense qu'on est passé du...
00:05:45Là, c'est personnel, vous voyez.
00:05:47Mais quel rapport vous faites entre votre détestation des Jeux Olympiques
00:05:51et le fait qu'Emmanuel Macron a un mauvais rapport avec les Français ?
00:05:55Parce qu'il met en tension le pays, précisément à ce moment-là.
00:06:00Oui, mais en même temps, il a pris une décision complètement aberrante avec la dissolution.
00:06:06Mais je dirais, comme Loïc semblait le dire,
00:06:11qu'on met ça en comparaison avec des événements sportifs
00:06:16qui sont sans commune mesure avec le désir des Français à la suite de...
00:06:22Mais c'est comme si le soir de Noël tu t'engueules avec ta famille
00:06:26et que tu ressors des vieilles querelles.
00:06:28Il y a des jours où on ne fait pas ça.
00:06:30C'est un minimum de psychologie.
00:06:32Tu ne dis pas le 24 décembre des choses à la table de Noël.
00:06:36De la même manière, tu ne fais pas une dissolution
00:06:39huit jours avant les Jeux Olympiques.
00:06:41Non, je crois qu'on est passé du...
00:06:43Claude Pasternak !
00:06:45Du même temps au contre-temps.
00:06:46C'est-à-dire qu'on a contre-temps maintenant.
00:06:48C'est-à-dire que, bien sûr que le Président devait convoquer l'histoire,
00:06:51mais c'est en 2017 qu'il fallait convoquer l'histoire.
00:06:54C'est-à-dire que vous étiez face à une droite qui était à la rue,
00:06:57une gauche qui était à la rue,
00:06:58et vous aviez une vraie crise politique en 2017.
00:07:01À partir du moment où les deux partis de gouvernement sont pas au deuxième tour,
00:07:04vous êtes dans une crise politique.
00:07:05C'est là qu'il fallait convoquer l'histoire et de dire
00:07:07je propose un nouveau contrat aux Français.
00:07:09Vous ne convoquez pas l'histoire en faisant une dissolution,
00:07:12et je suis d'accord avec Pascal au moment des Jeux Olympiques.
00:07:15Alors, le sondage...
00:07:17En fait, la faute originelle, elle est simple d'ailleurs pour Emmanuel Macron.
00:07:20D'abord, c'est la malédiction du deuxième mandat,
00:07:22mais la faute originelle, elle est extrêmement simple.
00:07:25Élections législatives de 2022,
00:07:27vous avez voté à droite, je vous mets un Premier ministre de gauche.
00:07:30Voilà Elisabeth Borne.
00:07:31Ça, c'est la faute originelle.
00:07:33Et puis après, tout découle.
00:07:35C'est la faute originelle.
00:07:36Mais c'est ce qui se passe là.
00:07:38C'est-à-dire que tu ne veux pas entendre le vote des Français,
00:07:40t'inventes une coalition qui ne verra jamais le jour.
00:07:42Aucun sens.
00:07:43Qui ne verra jamais le jour.
00:07:44Je vous en mets mon billet.
00:07:46Mais c'est de dire aux gens, c'est toujours pareil.
00:07:49Je vous emmerde.
00:07:50Je vous emmerde, je fais ce que je veux.
00:07:52On verra jusqu'où ça va.
00:07:54Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:07:56Un sondage.
00:07:57Un sondage.
00:07:58Selon notre sondage à risque pour RTL, M6 et Challenges,
00:08:00publié hier, le Rassemblement national aurait entre 190 et 220 sièges
00:08:04après le vote du dimanche 7 juillet.
00:08:06Une estimation insuffisante a priori pour atteindre la majorité.
00:08:10Il va falloir quand même attendre parce qu'il y a beaucoup de duels.
00:08:12Je m'aperçois que tout l'espace médiatique souhaite qu'il y ait coalition.
00:08:15C'est même quasiment fait.
00:08:16Quand j'écoute les radios, c'est fait.
00:08:18Quasiment.
00:08:19La coalition est faite.
00:08:20C'est dommage que les Français votent quand même.
00:08:22Mais bon, ils vont voter dimanche.
00:08:24Peut-être qu'il y aura-t-il des surprises.
00:08:26Je ne sais pas si vous avez un sentiment les uns et les autres là-dessus.
00:08:29Mais je voudrais qu'on parle évidemment de Priscat et Thévenoud.
00:08:32Parce que la porte-parole du gouvernement et sa suppléante
00:08:35ont été agressés hier par une vingtaine de personnes
00:08:38lors d'un collage à Meudon dans le cadre des élections législatives.
00:08:40Des coups de poing et de trottinettes ont été donnés.
00:08:43Les forces de l'ordre ont procédé à quatre interpellations.
00:08:45Je voudrais qu'on écoute Violette Spilbou,
00:08:48qui était hier sur le plateau de CNews
00:08:51et qui est députée de la Macronie, bien sûr.
00:08:55Et qui a pris la parole.
00:08:59Je crois que c'est le choc pour tous les élus qui s'engagent en politique.
00:09:03Je tiens à vraiment assurer tout mon soutien à Priscat,
00:09:07Virginie et aux militants qui étaient avec eux.
00:09:09Sans cette tension sur le terrain, évidemment,
00:09:11tout mon soutien aux équipes qui ont été agressées.
00:09:13On a vécu la même chose dans le 15e,
00:09:16pas plus tard qu'il y a deux ou trois jours.
00:09:18Une équipe du Nouveau Fonds Populaire
00:09:20qui a été attaquée par des gens qui s'en sont pris à eux.
00:09:23Évidemment, la tension, on le sent, c'est que les gens ont peur.
00:09:26Les gens sont dans l'incertitude de ce qui va se passer.
00:09:29Et quand il n'y a plus de dialogue, de débat,
00:09:32quand il n'y a plus de paroles et de mots,
00:09:34c'est la violence qui surgit.
00:09:36Eric Ciotti, tout mon soutien à Priscat et à Thévenot,
00:09:38violemment agressés avec ces militants
00:09:40lors d'un collage pour une vingtaine d'individus.
00:09:42Notre soutien, nous l'adressons également à Mme Thévenot.
00:09:45Et à tous les hommes ou femmes politiques,
00:09:48ou même tous les militants politiques,
00:09:51qui ont été agressés lorsqu'ils tractent ou lorsqu'ils collent.
00:09:55Cette violence envers les élus et de la République est insupportable.
00:09:58Gabriel Attal également, ce soir une candidate,
00:10:00Priscat et Thévenot et des membres de son équipe de campagne
00:10:02ont été agressés par quatre individus à Meudon
00:10:05alors qu'ils collaient des affiches électorales.
00:10:08Écoutons Gérald Darmanin qui a pris la parole.
00:10:12D'abord, je voudrais apporter mon soutien aux candidats agressés,
00:10:15à ma collègue et mon ami Priscat et Thévenot.
00:10:17On a pu faire quatre interpellations d'abord pour cette affaire-ci.
00:10:21C'est inacceptable de prendre une bataille démocratique,
00:10:25de ne pas se concentrer sur les idées,
00:10:27mais de s'attaquer physiquement aux candidats,
00:10:30à leur soutien, à leurs suppléants.
00:10:32Priscat mettait une affiche sur un panneau officiel
00:10:34en fin d'après-midi avant de se faire agresser.
00:10:37Nous devons faire attention parce qu'il se passe quelque chose
00:10:40qui confine à une libération de la violence dans notre pays.
00:10:43Hélo Dieuchart, il y a peut-être des gens qui sont étonnés
00:10:45qu'un ministre colle des affiches,
00:10:47mais c'est aussi symbolique, il est avec ses équipes
00:10:49parce qu'elle est candidate, c'est ça ?
00:10:50Oui exactement, elle est candidate sur sa circonscription
00:10:52et donc comme beaucoup de ministres en ce moment,
00:10:54elle laboure le terrain, elle fait elle-même les réunions publiques,
00:10:57elle colle les affiches, etc.
00:10:58On vient de voir et ce qui est intéressant,
00:11:00c'est toutes ces condamnations qui sont unanimes et légitimes.
00:11:02En revanche, il y a une partie de l'échiquier politique
00:11:04qui n'a pas condamné.
00:11:05C'est une partie du Nouveau Front Populaire
00:11:07et notamment la France Insoumise.
00:11:08J'ai regardé pour l'instant, Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot
00:11:10n'ont pas réagi.
00:11:11Tout à l'heure, quand Laurence Ferrari a interrogé
00:11:13Marine Tondelier là-dessus, en général,
00:11:15l'homme politique répond toujours en ayant d'abord une pensée
00:11:17pour la personne qui a été agressée et ses équipes,
00:11:19ce qui n'a pas été le cas
00:11:20et on ne peut pas malheureusement s'étonner
00:11:22de ce genre de violence
00:11:23quand on voit la violence qu'il y a entre les politiques
00:11:25et quand on voit que quand il y a ce genre d'événements dramatiques,
00:11:28il y en a qui ne condamnent pas.
00:11:31Oui d'ailleurs, il faut se souvenir que
00:11:33lorsque il y a eu la réforme des retraites,
00:11:35à ce titre-là,
00:11:36la violence politique qui avait déjà été amorcée
00:11:39par la crise des Gilets jaunes
00:11:41avait conduit un député à mettre le pied
00:11:44sur le visage d'un ministre
00:11:47et il y a eu un sondage, absolument,
00:11:49Olivier Dussopt, ancien ministre du Travail,
00:11:51et il y avait un sondage de l'IFOP
00:11:53qui avait indiqué que 69% des militants
00:11:56de la France insoumise soutenaient
00:11:58la violence politique qui s'exerçait dans la rue.
00:12:00Donc il n'y a rien d'étonnant dans la causalité
00:12:02que vous venez d'exprimer.
00:12:03Moi je suis assez d'accord avec Sabrina Ahmed-Jaber.
00:12:06Fabien Roussel a condamné ce matin aux quatre vérités
00:12:09mais cette violence, évidemment,
00:12:11notamment la France insoumise,
00:12:13elle souhaite qu'elle soit aujourd'hui dans la rue.
00:12:17C'est l'intimidation avec les antifas, etc.
00:12:20Elle est dans la rue.
00:12:21Elle est légitime en permanence.
00:12:23Elle est, bien sûr.
00:12:24C'est la stratégie de l'attention.
00:12:26Oui, mais sauf que...
00:12:28Vincent Herouet.
00:12:29Sauf que, juste, moi je trouvais que cet incident
00:12:31me parait absolument étonnant
00:12:33parce que c'est pas une baston
00:12:35entre couleur d'affiche à 3h du matin,
00:12:37c'est 20h en plein été à Meudon.
00:12:39Et c'est pas des opposants,
00:12:41c'est pas d'autres couleurs d'affiche
00:12:43sur lesquelles le ministre,
00:12:45avec sa garde rapprochée,
00:12:47c'est-à-dire ses camarades de parti,
00:12:50pour autant qu'il y a des militants dans son parti d'ailleurs,
00:12:53mais c'est aussi l'Office de sécurité qui l'accompagne.
00:12:58Et c'est pas face à d'autres militants,
00:13:00c'est face à une petite foule.
00:13:02Non, mais manifestement, il y a une enquête...
00:13:04Il y a une histoire plus curieuse.
00:13:06Il y a une enquête qui est en cours.
00:13:09Les noms de ceux qui ont été interpellés
00:13:13m'ont été communiqués.
00:13:15Je ne les donnerai pas.
00:13:17Je ne les donnerai pas.
00:13:19Mais visiblement, c'était, comment dire,
00:13:22une opération un peu commando.
00:13:24C'était à organiser.
00:13:26Mais l'enquête est en cours,
00:13:28donc je vais être extrêmement prudent.
00:13:30C'était le service police-justice d'Europe 1
00:13:32qui me donnait ces renseignements tout à l'heure.
00:13:35Ça peut aller très très vite
00:13:37et nous en saurons plus, je pense, dans la journée.
00:13:40Nous en saurons davantage dans la journée.
00:13:42Mais ce n'était pas au hasard d'une rencontre.
00:13:45Si j'ai bien compris ce que nous disaient nos confrères.
00:13:48En tout cas, je le répète,
00:13:50on a une pensée pour Mme Thévenot,
00:13:52qui est porte-parole du gouvernement
00:13:55et c'est parfaitement inadmissible.
00:13:57Coalition Info ou Intox ?
00:13:59Je vous disais, tout l'espace médiatique
00:14:02explique que la coalition est faite.
00:14:04C'est absolument sidérant.
00:14:07Une coalition, on ne sait pas d'ailleurs,
00:14:09plutôt contre-nature.
00:14:11Je voudrais quand même qu'on écoute
00:14:13deux ou trois interventions avant de vous donner la parole.
00:14:15Peut-être Marine Tondelier,
00:14:17qui était ce matin sur CNews.
00:14:19Elle est revenue sur CNews et elle a dit
00:14:21« Je viens sur CNews parce que je viens parler
00:14:23aux électeurs du Rassemblement national. »
00:14:25C'est intéressant comme argument.
00:14:27Donc je salue tous ceux qui nous regardent.
00:14:29Ils vont être convaincus, c'est clair.
00:14:31Donc elle a dit « Vraiment à circonstances exceptionnelles,
00:14:35démarches exceptionnelles.
00:14:37Je viens sur CNews parce que je viens
00:14:39pour parler sur votre chaîne. »
00:14:41Rassurez-nous, elle n'a pas été agressée.
00:14:43Non.
00:14:45Donc elle pense que tous ceux qui nous regardent,
00:14:47qui sont devant leur poste en ce moment,
00:14:49ce sont des gens manifestement qui ont un petit bulletin
00:14:51Jordan Bardella dans la poche
00:14:53et puis qui s'apprêtent à le mettre dimanche.
00:14:55Je vous assure.
00:14:57C'est quand même étrange.
00:14:59C'est très décent.
00:15:01Moi j'ai l'impression que c'était un acte de résistance
00:15:03qu'elle faisait.
00:15:05Elle venait libérer le pauvre électeur
00:15:07qui, en nous regardant,
00:15:09va voter Jordan Bardella.
00:15:11Elle venait dire aux gens
00:15:13« Vous êtes en train d'écouter CNews,
00:15:15mais vous ne savez pas.
00:15:17Vous savez qu'il y a un autre monde à côté. »
00:15:19« Je l'ai croisée, elle en est ressortie vivante. »
00:15:21Bien sûr.
00:15:27Madame Tourdeli, écoutez,
00:15:29elle était chez Laurence.
00:15:31C'est un gouvernement du Nouveau Front Populaire.
00:15:35Ce n'est pas un hasard.
00:15:41Là, c'est Samuel Vasselin qui est avec nous.
00:15:47Les gens vont être persuadés
00:15:49que j'ai un bouton à ma droite
00:15:51et que c'est moi qui coupe le son.
00:15:53Donc non, s'il vous plaît.
00:15:55Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:15:57Pourquoi on n'entend pas ?
00:15:59On a un problème technique.
00:16:09Monsieur Roussel a pris la parole.
00:16:13Ça, c'est de la tambouille politicienne.
00:16:15Parler de ça aujourd'hui,
00:16:17c'est de la tambouille politicienne.
00:16:19C'est savoir qui va aller à la soupe.
00:16:21Ce n'est pas ma politique.
00:16:23Aujourd'hui, il y a des Français.
00:16:25Je ne vous réponds pas ça.
00:16:27Aujourd'hui, nous sommes dans l'entre-deux-tours
00:16:29d'une élection législative.
00:16:31J'appelle à ce qu'il y ait
00:16:33le maximum de députés de gauche
00:16:35et écologistes demain au Parlement,
00:16:37à l'Assemblée nationale,
00:16:39d'abord pour répondre aux attentes de nos concitoyens.
00:16:41Ils l'ont exprimé fortement,
00:16:43y compris en votant Rassemblement National.
00:16:45Ils veulent le changement.
00:16:47Je suis content parce que M. Roussel
00:16:49a dit exactement ce que j'ai dit hier.
00:16:51C'est de la tambouille politique.
00:16:53Il est intéressant de voir
00:16:55où LFI s'est exclu
00:16:57de la grande coalition
00:16:59et que les autres
00:17:01ne souhaitent pas la présence de LFI.
00:17:03On considère que cette grande coalition
00:17:05est légitime,
00:17:07pure, intègre et qu'elle aura lieu.
00:17:09Alors que je vous rejoins,
00:17:11je vois mal sur quel programme commun
00:17:13cette grande coalition,
00:17:15à la supposée
00:17:17aussi grande
00:17:19que certains la désirent,
00:17:21pourra être créée
00:17:23et devenir opératoire
00:17:25si elle était mise en oeuvre.
00:17:27A priori, vous savez très bien
00:17:29qu'elle ne peut pas se mettre en oeuvre.
00:17:31Tous les gens à peu près sérieux le savent.
00:17:33Mais c'est allé un peu vite en besogne
00:17:35parce qu'il y a
00:17:3776 députés élus
00:17:39au premier tour.
00:17:41Donc à peu près 500 circonscriptions.
00:17:43Dans ces 500 circonscriptions,
00:17:45il y a 444 candidats RN.
00:17:47Le plus souvent dans des duels.
00:17:49Des duels qui leur ont été
00:17:51favorables en 2022.
00:17:53Notamment quand s'efface,
00:17:55hier c'était l'ANUPS, aujourd'hui un nouveau Front Populaire.
00:17:57Donc le résultat
00:17:59de l'élection ne doit pas nous amener
00:18:01à discourir autant de temps
00:18:03sur une nouvelle coalition qui peut
00:18:05absolument pas être inscrite
00:18:07dans le résultat du vote.
00:18:09Mathématiquement, c'est quasiment impossible.
00:18:11Mathématiquement, c'est impossible.
00:18:13En enlevant le RN et la FI
00:18:15de la coalition, il n'y aura
00:18:17de toute façon pas de majorité.
00:18:19Madame Tondelier, cette fois-ci
00:18:21nous allons l'écouter.
00:18:23C'est certain ?
00:18:25Oui, c'est certain.
00:18:27Allons-y.
00:18:29Ce que j'ai envie, c'est clair.
00:18:31C'est un gouvernement du nouveau Front Populaire.
00:18:33Avec un Premier ministre écologiste.
00:18:35Mes rêves les plus fous, c'est ça.
00:18:37Ça me paraît très loin, 8 juillet.
00:18:39On a encore 3 jours pour empêcher Bardella à Matignon.
00:18:41Et ce qui est possible,
00:18:43je ne le sais pas encore.
00:18:45Vous savez pourquoi ? C'est les électeurs qui vont décider.
00:18:47Personne ne le sait.
00:18:49Celles et ceux qui viennent vous dire
00:18:51je sais exactement comment ça va se passer,
00:18:53ça va être comme ça, et donc on va faire comme ça,
00:18:55ils vous mentent.
00:18:57Moi, je ne mens jamais aux gens.
00:18:59Il y a des choses que j'envisage mal.
00:19:01Par exemple ?
00:19:03Par exemple, celles et ceux qui disent
00:19:05on va continuer le programme de Macron.
00:19:07Je pense qu'ils n'ont pas bien compris
00:19:09le résultat du premier tour.
00:19:11On peut être plutôt d'accord
00:19:13avec ce que dit Madame Tondelier.
00:19:15Vous êtes venu sur ce plateau
00:19:17ce matin, vous m'avez appelé hier
00:19:19parce que vous trouvez que le moment est grave.
00:19:21Et vous vouliez dire quelque chose
00:19:23de très précis sur l'antisémitisme
00:19:25qui sévit en France.
00:19:27Non, pas forcément l'antisémitisme,
00:19:29mais plus globalement la situation.
00:19:31On est dans le brouillard, et plus il y a du brouillard,
00:19:33plus il faut de clarté.
00:19:35Et c'est sur le sujet de la clarté,
00:19:37c'est-à-dire qu'il y a une déficience politique
00:19:39aujourd'hui en France, c'est-à-dire d'avoir
00:19:41des personnalités politiques qui tiennent des discours
00:19:43avec un ADN,
00:19:45avec un squelette. Là aujourd'hui, on a l'impression
00:19:47que les squelettes partent
00:19:49en vrille, et qu'il y a des choses
00:19:51qui me paraissent peu possibles.
00:19:53Et là-dessus, c'est en particulier le rapport
00:19:55de la majorité aujourd'hui avec
00:19:57la France insoumise.
00:19:59On a vu qu'entre
00:20:01le moment des européennes et le moment
00:20:03des législatives, la majorité
00:20:05présidentielle a repris sept points.
00:20:07Ces sept points viennent de quelque part.
00:20:09Et ils viennent en particulier des électeurs
00:20:11de M. Glucksmann, qui avait cru
00:20:13à une sociale-démocratie, et qui était
00:20:15justement en rupture avec El-Effi.
00:20:17Donc qu'est-ce que va dire la majorité
00:20:19présidentielle lorsqu'elle dit
00:20:21qu'on va se désister pour El-Effi ?
00:20:23Vous ne pouvez pas une semaine dire que
00:20:25El-Effi est au pouvoir, ça veut dire la guerre civile,
00:20:27et le lendemain
00:20:29de dire qu'on se désiste pour eux.
00:20:31C'est extrêmement
00:20:33difficile, compliqué. Je rappelle aussi
00:20:35qu'El-Effi
00:20:37joue carte sur table.
00:20:39L'insoumis ouvre la rousse.
00:20:41Quel est le synonyme du mot
00:20:43insoumis ? Séditieux.
00:20:45Est-ce que vous pensez
00:20:47que c'est compatible le mot séditieux
00:20:49avec république ?
00:20:51Est-ce que c'est compatible d'avoir le mot séditieux
00:20:53avec front républicain ?
00:20:55Non. Il y a trois
00:20:57électorats qui vont se poser des questions
00:20:59sur la majorité présidentielle.
00:21:01C'est un, ces gens qui viennent de chez Glucksmann.
00:21:03La droite, des
00:21:05macronistes, autour d'Horizon,
00:21:07et je pense que le président
00:21:09d'Horizon a tenu en tous les cas un discours clair,
00:21:11et puis une partie de la population
00:21:13française juive qui s'interroge
00:21:15en droit en disant comment se fait-il
00:21:17qu'on puisse appeler
00:21:19à se désister pour une organisation
00:21:21que 92% des juifs considèrent
00:21:23comme antisémite ? Alors après ils disent
00:21:25oui mais on n'a pas été condamné. Non mais quand vous avez
00:21:2792% d'une population
00:21:29et que justement vous essentialisez
00:21:31du matin au soir les populations,
00:21:33là on n'a pas le droit d'essentialiser les juifs quand ils sont à 92%
00:21:35pour dire on ne peut pas faire ça.
00:21:37Donc ce manque de clarté
00:21:39n'est pas bien et
00:21:41je pense
00:21:43qu'aujourd'hui le maître des horloges
00:21:45ressent plus à quelqu'un qui touche à un thermostat.
00:21:47Je pense que la fonction
00:21:49politique et la fonction
00:21:51présidentielle a été abîmée.
00:21:53Je rappelle que le président de la République a été le premier
00:21:55président à ne pas
00:21:57aller à une marche contre l'antisémitisme.
00:21:59Ça n'avait jamais existé. C'est le premier
00:22:01président qui appelle à se désister
00:22:03pour un mouvement considéré comme
00:22:05antisémite en tous les cas par les juifs.
00:22:07C'est aussi une première. Donc c'est une interrogation
00:22:09et c'est une interrogation qui traverse
00:22:11la société française.
00:22:13Il est 9h22.
00:22:15Thomas il est avec nous. Thomas je vous salue parce que
00:22:17c'est la dernière fois.
00:22:19La dernière fois de la saison.
00:22:21Et vous le voyez je me suis mis sur mon 31 du coup.
00:22:23Oui mais alors boutonnez votre col de chemise
00:22:25là-haut. Je vois que vous avez
00:22:27la cravate mais vous n'avez pas boutonné
00:22:29le col de chemise.
00:22:31Ah oui le dernier bouton.
00:22:33Le dernier bouton ça s'appelle boutonner un bouton.
00:22:35Je ne sais pas comment vous faites parce que moi ça me sert
00:22:37beaucoup trop.
00:22:39Mais parce que ça c'est la rigueur.
00:22:41C'est la discipline que j'ai appris
00:22:43très jeune dans
00:22:45les écoles chrétiennes.
00:22:47Lorsqu'on se levait
00:22:49à 5h du matin.
00:22:51Bon c'est la dernière et vous faites
00:22:53une spéciale.
00:22:55On va récompenser les numéros 1 de l'année.
00:22:57Les meilleurs. Ah bon ?
00:22:59Vous aurez une petite pensée pour nous alors ?
00:23:01On verra.
00:23:03Si vous allez avoir un prix. On va voir Pascal.
00:23:05Merci Thomas.
00:23:07C'est un plaisir vraiment.
00:23:09Vous serez à la rentrée évidemment sur Europe.
00:23:11Moi je ne vous connaissais pas et vraiment
00:23:13c'est un plaisir de travailler avec vous et avec toute
00:23:15votre équipe. Je viens vous voir le matin.
00:23:17Cette émission est formidable.
00:23:19Cette émission culturelle. Anissa est là aussi ?
00:23:21Oui bien sûr.
00:23:23C'est un plaisir et c'est une émission
00:23:25culturelle. Vous avez des invités
00:23:27extrêmement intéressants et puis
00:23:29il y a un don, un climat, une couleur
00:23:31dans votre émission qui fait qu'on a envie de l'écouter.
00:23:33Vraiment merci beaucoup Thomas Lille.
00:23:35Merci d'être à l'antenne d'Europe 1.
00:23:37Il est 9h23
00:23:39et nous allons marquer
00:23:41une pause et nous revenons
00:23:43pour parler avec Sandrine Rousseau.
00:23:45Alors c'est passé inaperçu, Sandrine Rousseau
00:23:47elle a dit on va piquer l'épargne.
00:23:49Non c'est pas passé inaperçu, ça a fait le buzz sur Twitter.
00:23:51On va piquer l'épargne !
00:23:53Mesdames, Messieurs, vous qui êtes devant votre poste
00:23:55il y a les électeurs.
00:23:57Allez vite
00:23:59à la caisse d'épargne et
00:24:01mettez l'argent en petite coupure
00:24:03sous le matelas parce que
00:24:05ça va chauffer. A tout de suite.
00:24:07Comme c'est polluant.
00:24:11Somaïa Labili est avec nous.
00:24:13Bonjour Somaïa, vous nous rappelez les titres du jour.
00:24:19Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:24:21Elle plaide pour plus d'humanité
00:24:23en tant que secrétaire nationale Europe Écologie-Les Verts
00:24:25la centaine de lois sur l'immigration
00:24:27est bien suffisante.
00:24:29Il faut juste les appliquer avec plus d'humanité
00:24:31dit-elle ce matin au micro de
00:24:33Laurence Ferrari.
00:24:35Une femme de 88 ans porte plainte
00:24:37pour avoir été rouée de coups et traité
00:24:39de salle juive. Des faits qui se sont déroulés
00:24:41le 24 juin à Saint-Brice-sous-Forêt
00:24:43dans le Val d'Oise.
00:24:45Une enquête a été ouverte et des investigations
00:24:47sont en cours.
00:24:49Et puis eux aussi se rendent aux urnes.
00:24:51Ils votent aujourd'hui pour des législatives
00:24:53législatives susceptibles d'aboutir
00:24:55au retour au pouvoir du Parti Travailliste.
00:24:57Leur chef de file Kirst Armer
00:24:59ancien avocat spécialisé dans les droits
00:25:01humains apparaît comme le probable
00:25:03futur chef de gouvernement.
00:25:05Merci Somaïa.
00:25:07Coalition, Info, Intox, jusqu'à présent
00:25:09la règle de la Ve République
00:25:11c'est que le parti
00:25:13qui gagne les élections
00:25:15gouverne. Nous sommes d'accord.
00:25:17Là on inverse la proposition
00:25:19c'est-à-dire qu'il y a un parti qui peut gagner
00:25:21les élections, mais tous les autres partis
00:25:23qui l'ont perdu
00:25:25se mettent les uns avec les autres
00:25:27pour contrer celui qui vient de gagner.
00:25:29C'est une logique.
00:25:31C'est-à-dire que le président peut dire
00:25:33attendez il y a 60% ou 65%
00:25:35des gens qui n'ont pas voté
00:25:37pour le Rassemblement National.
00:25:39C'est une logique.
00:25:41C'est d'ailleurs un argument qui est très difficile à contrer
00:25:43puisqu'il y a 35% des gens qui votent
00:25:45pour le Rassemblement National
00:25:47et à 65% des gens qui ne votent pas.
00:25:49Mais ce n'est pas la logique de la Ve République.
00:25:51Mais encore une fois, si les Français
00:25:53veulent donner une majorité absolue au Rassemblement National
00:25:55dimanche soir, ils peuvent le faire.
00:25:57Vous avez raison. Mais convenez que
00:25:59cette logique de coalition
00:26:01trahit
00:26:03l'esprit de la Ve République.
00:26:05C'est une trahison.
00:26:07Ah oui.
00:26:09Pardonnez-moi de le dire.
00:26:11Là il y a une responsabilité
00:26:13éthique du président de la République
00:26:15parce qu'il fait la même chose au fond qu'en 2005.
00:26:17Il dit vous avez voté, je ne vous écoute pas.
00:26:19Ce n'est pas pareil.
00:26:21C'est comme lorsque, aux dernières
00:26:23législatives, vous avez voté à droite, vous mettez
00:26:25Elisabeth Borne.
00:26:27C'est une question morale qui ne regarde que lui.
00:26:29Est-ce qu'il veut
00:26:31saccager le pays
00:26:33et créer ses points de tension
00:26:35pour créer une coalition
00:26:37qui le servirait peut-être lui ?
00:26:39Je ne suis même pas sûr que ce soit son intérêt pour tout vous dire.
00:26:41Je pense que son intérêt, si j'ose dire,
00:26:43c'est peut-être que Jordan Bardella soit
00:26:45Premier ministre.
00:26:47Il a un intérêt dans toutes les configurations.
00:26:49Peut-être.
00:26:51C'est peut-être son intérêt.
00:26:53Mais il y a une trahison de l'esprit de la Ve République.
00:26:55Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:26:57Oui, d'autant plus qu'au 35%,
00:26:59on peut rajouter, si on suit un dernier
00:27:01sondage, les 15%
00:27:03qui veulent absolument, parce qu'ils
00:27:05considèrent légitime, que le Premier ministre
00:27:07soit choisi au sein du Rassemblement
00:27:09national.
00:27:11Il y a 50% globalement
00:27:13qui sont en faveur. Mais au départ,
00:27:15je pense que le Président Pascal
00:27:17avait l'intention, en effet,
00:27:19de faire
00:27:21en sorte que le Rassemblement
00:27:23national arrive au pouvoir
00:27:25pour le défendre.
00:27:27Quand il prend la décision de la dissolution,
00:27:29tout le monde dit à peu près la même chose,
00:27:31il est convaincu qu'il peut renverser la table, reprendre la main,
00:27:33créer un mouvement dans le pays
00:27:35d'adhésion à ce qu'il veut faire.
00:27:37Ce n'était pas un calcul cynique.
00:27:39Il renverse la table,
00:27:41il met le feu à l'appartement, c'est ça le problème.
00:27:43Je ne crois pas.
00:27:45Il aura tout nécrosé.
00:27:47Bon, Coalition Info ou Intox,
00:27:49on n'a pas écouté,
00:27:51je crois, ni François Ruffin ni Gérald Darmanin.
00:27:53Est-ce qu'on peut écouter d'abord
00:27:55François Ruffin ?
00:27:57Que les choses soient claires,
00:27:59je ne participerai pas à un gouvernement
00:28:01qui serait un gloubi-boulga
00:28:03de cohabitation-coalition sous dénomination
00:28:05d'Emmanuel Macron. Et je dis
00:28:07attention même à ça, parce que déjà
00:28:09les politiques suscitent du degoût,
00:28:11on le voit, si on se lance dans des combines,
00:28:13des manœuvres, ça sera encore pire.
00:28:15Donc pour ma part, je resterai en dehors
00:28:17de ces jeux-là. Je ne participerai pas
00:28:19à un gouvernement qui serait
00:28:21une coalition hétéroclite et improvisée.
00:28:23Donc voilà, ça c'est
00:28:25très clair de ce côté-là. Maintenant,
00:28:27ça ne m'interdit pas de dire comment
00:28:29on doit aujourd'hui éteindre l'incendie
00:28:31dans le pays.
00:28:33On n'est pas autant des architectes,
00:28:35où on viendrait porter
00:28:37un magnifique projet
00:28:39établi en deux semaines.
00:28:41C'est pas possible. En revanche, on doit être des pompiers,
00:28:43il y a un incendie à éteindre,
00:28:45et il y a des mesures à prendre très vite pour éteindre
00:28:47l'incendie qui viendrait
00:28:49réparer les fractures produites ces dernières années.
00:28:51On le répète, cette coalition
00:28:53n'a aucune probabilité
00:28:55d'exister. Aucune.
00:28:57C'est un fake. Mais bon,
00:28:59ça anime l'espace médiatique
00:29:01et pourquoi pas. Gérald Darmanin,
00:29:03qu'est-ce qu'il dit là-dessus ?
00:29:05En général, les consignes de vote,
00:29:07c'est à proscrire. Les Français sont des grandes personnes,
00:29:09ils n'ont pas besoin qu'on leur tienne la main jusqu'à l'isoloir.
00:29:11Ils votent pour qui ils veulent au premier et au second
00:29:13tour. C'est à nous de les éclairer le plus possible
00:29:15sur les enjeux de cette élection.
00:29:17Faire barrage au RN, c'est une nécessité
00:29:19pour chacune et pour chacun d'entre nous.
00:29:21Mais pas au prix de voter pour
00:29:23un candidat de la France insoumise.
00:29:25Moi, j'aime trop la police. J'aime trop les forces
00:29:27de l'ordre. J'aime trop les gendarmes
00:29:29pour pouvoir voter pour un candidat de la France insoumise.
00:29:31C'est clair.
00:29:33Mais ce n'est pas la même position que Gabriel Attal.
00:29:35Non. C'est même le
00:29:37contraire. Parce que lui,
00:29:39d'ailleurs, on peut saluer
00:29:41son bilan à M. Darmanin.
00:29:43Il a plutôt fait du bon travail
00:29:45dans des conditions difficiles.
00:29:47Et très respecté.
00:29:49Et pour être souvent avec les policiers,
00:29:51ils sont inquiets et
00:29:53tristes d'imaginer qu'il ne sera plus
00:29:55ministre de l'Intérieur dans quelques jours.
00:29:57Gérald Darmanin, c'est une réalité.
00:29:59C'est le seul discours
00:30:01tenable. C'est le seul discours qu'on peut avoir
00:30:03aujourd'hui. En plus,
00:30:05il y a déjà eu un précédent.
00:30:07C'est l'Italie.
00:30:09Mario Draghi a fait justement ce
00:30:11melting pot.
00:30:13En rassemblant des gens du centre de droite, etc.
00:30:15On a vu ce que ça a donné. L'élection suivante,
00:30:17l'extrême droite est venue en force
00:30:19à un niveau qu'elle n'a jamais eu. Donc, de toute façon,
00:30:21ça ne peut pas fonctionner. Et puis,
00:30:23on parlait de Marie Tondelier
00:30:25il y a deux minutes. Il faut quand même
00:30:27se rappeler que c'est cette femme
00:30:29qui a permis de faire le nouveau Front populaire.
00:30:31Il faut se rappeler que le Parti socialiste,
00:30:33le Parti communiste, suite
00:30:35au passif avec
00:30:37El-Effi, avait dit qu'on ne faisait plus des choses avec eux.
00:30:39C'est elle qui a été négociée avec
00:30:41El-Effi pour que ce soit possible.
00:30:43Deux, l'Ever, c'est quand même
00:30:45un ferment du wokisme
00:30:47aujourd'hui en France. Et on sait ce que ça veut dire
00:30:49le wokisme. Je rappelle par exemple une ville comme
00:30:51Strasbourg. La mairie de
00:30:53Strasbourg a fait retirer de
00:30:55son englément intérieur le mot laïcité.
00:30:57C'est ça, l'Ever. Il ne faut pas l'oublier.
00:30:59Et dernière chose, là, sur
00:31:01Marie Tondelier, elle considère que
00:31:03l'immigration n'est pas un vrai sujet
00:31:05pour les Français, alors que c'est quand même
00:31:07la chose qui arrive en tête avec le pouvoir d'achat.
00:31:09Donc, travailler avec des gens qui sont
00:31:11tellement hors sol, est-ce que c'est
00:31:13possible ? Est-ce que c'est raisonnable ? Je ne le pense pas.
00:31:15Alors, Claude Posternak.
00:31:17J'ai une question pour Claude Posternak.
00:31:19Vous n'êtes pas souverain, d'ailleurs.
00:31:21Vous qualifiez d'intellectuel.
00:31:23Quelqu'un qui réfléchit sur la société.
00:31:25Vous êtes spécialiste de l'opinion.
00:31:27Vous êtes essayiste. Vous êtes juif.
00:31:29Important de le dire.
00:31:31Pour la question que je vais vous poser, précisément.
00:31:33Vous votez quoi
00:31:35entre un candidat du
00:31:37Rassemblement national et un candidat de la France
00:31:39assumée ? Alors, écoutez, moi d'abord je suis à l'aise.
00:31:41Je viens en pleine
00:31:43classe ouvrière, c'est-à-dire au cœur de la classe
00:31:45ouvrière dans l'huitième arrondissement.
00:31:47Donc, mon choix va se reporter
00:31:49au deuxième tour sur un candidat de renaissance.
00:31:51Non, mais ce n'est pas ma question. Vous comprenez bien ma question.
00:31:53Vous permettez de...
00:31:55Le huitième arrondissement de Paris, je le dis pour ceux qui
00:31:57ne connaissent pas, c'est les Champs-Elysées.
00:31:59C'est un des quartiers les plus chics.
00:32:01Moi, je me suis toujours opposé au Front national.
00:32:03Clairement, précisément.
00:32:05C'est pourquoi je vous pose la question.
00:32:07Simplement, je ne me permets pas de juger
00:32:09M. Klarsfeld. Quand je vois
00:32:11des personnes qui jugent M. Klarsfeld, je trouve ça extrêmement
00:32:13dégoûtant. Je vous pose votre question à vous.
00:32:15Oui, mais je vous réponds.
00:32:17Ce n'est pas une réponse facile.
00:32:19Ce n'est pas une réponse facile
00:32:21par rapport à notre histoire, mon histoire.
00:32:23Et puis, ce qui est douloureux aujourd'hui,
00:32:25c'est la première fois jamais que j'aurais imaginé
00:32:27il y a dix ans, en France, qu'on m'interroge
00:32:29en tant que juif. Moi, je suis français.
00:32:31Pour moi, ça n'a aucun sens.
00:32:33Je suis à l'intérieur.
00:32:35J'ai Rimbaud, j'ai Verlaine,
00:32:37j'ai Baudelaire. Je suis français
00:32:39jusqu'au bout des angles.
00:32:41C'est-à-dire, je dis toujours
00:32:43je suis français-juif parce que je dis toujours
00:32:45en premier ce qui nous rassemble et je le dis en second
00:32:47ce qui fait une altérité.
00:32:49Donc, là-dessus, moi, j'irais
00:32:51voter blanc. Je le réponds
00:32:53extrêmement simplement à votre réponse.
00:32:55Je ne peux pas choisir.
00:32:57Est-ce que j'ai le droit de dire que ce n'est pas cohérent ?
00:32:59Par rapport à ce que vous dites vous.
00:33:01Par rapport à ce que vous dites vous, uniquement.
00:33:03Ce n'est pas un jugement de valeur.
00:33:05C'est-à-dire que vous mettez en place
00:33:07tous les arguments pour voter
00:33:09au Fonds Rassemblement National.
00:33:11C'est votre discours que je réponds.
00:33:13Et au dernier moment, vous dites
00:33:15non, finalement, je vote blanc.
00:33:17Je trouve qu'il y a une incohérence
00:33:19que je souligne.
00:33:21Je ne veux pas d'ambiguïté et je vous dis que ce sont des choix
00:33:23extrêmement douloureux et je n'ai pas envie de me retrouver
00:33:25avec un couteau sous la gorge en me disant
00:33:27qu'est-ce que vous faites et ce que vous voulez faire.
00:33:29Je pense que ce sont des choix difficiles
00:33:31et douloureux qui méritent de la réflexion.
00:33:33Clairement, aujourd'hui,
00:33:35je vous dis, je me suis battu
00:33:37contre le Rassemblement National.
00:33:39Et quand je me dis que je me suis battu contre le Rassemblement National,
00:33:41je déteste
00:33:43qu'on remette en cause les électeurs
00:33:45du Rassemblement National.
00:33:47Je trouve ça épouvantable
00:33:49et si on pense, alors ça je complète
00:33:51ma réflexion,
00:33:53si on pense que véritablement le Rassemblement National
00:33:55est un parti anti-républicain,
00:33:57il faut l'interdire. Mais à partir du moment
00:33:59où il n'est pas interdit, il faut respecter
00:34:01le vote de ses électeurs.
00:34:03Je ne vote pas Front National, je ne voterai
00:34:05pas la France Insoumise.
00:34:07Non mais c'était juste le duel.
00:34:09Autrement, je doute bien, c'est vraiment le duel
00:34:11qu'il faut choisir, parce que la démocratie, c'est souvent
00:34:13de choisir. Donc c'est uniquement
00:34:15le cas de figure. Je ne doute
00:34:17bien que vous n'êtes pas un électeur du RN.
00:34:19Je comprends, mais le vote blanc, c'est aussi un choix.
00:34:21Oui, mais
00:34:23en tout cas, c'est le vôtre.
00:34:25Ce serait intéressant de regarder les blancs et abstentions.
00:34:27Bien sûr, bien sûr.
00:34:29Alors, Mme Rousseau,
00:34:31ça date du 2 avril
00:34:332024.
00:34:35Et là, il faut savoir pourquoi
00:34:37les uns et les autres veulent voter.
00:34:39La gauche, c'est quand même le matraquage
00:34:41fiscal. Mais là, on va
00:34:43au-delà du matraquage fiscal,
00:34:45puisque l'épargne totale des Français atteint
00:34:47près de 6 000 milliards d'euros, soit
00:34:49le double de la dette publique. Les deux tiers
00:34:51dorment sur des comptes bancaires.
00:34:53Que dit Mme Rousseau ?
00:34:55On va piquer l'épargne.
00:34:57Écoutez, Mme Rousseau, c'était le 2 avril.
00:34:59La dette étant un enjeu
00:35:01collectif, nous devrions savoir
00:35:03qui la détient et qui la maîtrise.
00:35:05Parce qu'on voit, par exemple, que
00:35:07il y a des pays étrangers qui...
00:35:09On parle beaucoup de l'influence étrangère.
00:35:11On en parle dans les partis
00:35:13politiques, on en parle sur
00:35:15les réseaux sociaux. Mais on ne parle pas
00:35:17de l'influence étrangère dans la détention de notre
00:35:19dette. Donc ça, ce serait un axe
00:35:21très intéressant. Après, ils financent nos fins de mois
00:35:23aussi. On est bien contents aussi qu'ils viennent
00:35:25financer notre déficit. Oui, mais on pourrait très bien...
00:35:27La France est un des pays où il y a une épargne
00:35:29qui nous permettrait très bien
00:35:31de reprendre la main sur
00:35:33notre dette. Aujourd'hui, ça n'est pas...
00:35:35On ne peut pas reprendre les épargnants ?
00:35:37Absolument.
00:35:39Absolument, il faut faire les poches !
00:35:41C'est pas les petits épargnants
00:35:43qui sont visés.
00:35:45Ni même vous, très certainement.
00:35:47Moi, j'ai pas d'épargne.
00:35:49Vous dépensez toujours 10 % de plus
00:35:51que ce que vous gagnez depuis 15 ans.
00:35:53Evidemment que c'est
00:35:55les petits épargnants qui sont visés,
00:35:57puisque l'épargne, ce qui est
00:35:59important, c'est le cumul.
00:36:01Les plus gros,
00:36:03ils n'ont pas d'épargne, c'est autre chose.
00:36:05Donc là, hop, on fait les poches !
00:36:07Moi, je peux vous dire qu'il y a des gens qui nous écoutent,
00:36:09ils ne vont pas écouter de la fin de l'émission,
00:36:11ils vont appeler la banque. Allô ?
00:36:13Est-ce que je peux reprendre la banque ?
00:36:15Si il y a un bon mouvement dans la journée, ce sera de votre responsabilité.
00:36:17Comment ? Et ils feront quoi ?
00:36:19Ils sortiront l'argent en numéraire,
00:36:21comme on disait jadis, et ils vont le mettre sous le matelas.
00:36:23Parce que les gens, ils ont...
00:36:25C'est pas des sommes folles,
00:36:27en épargne.
00:36:29Chacun, le livret A, c'est combien,
00:36:31le plafond du livret A ?
00:36:3316 000, je crois.
00:36:35C'est des sommes importantes.
00:36:37C'est pas des sommes...
00:36:39Non, c'est plus.
00:36:4122 000.
00:36:43Qui a un livret A, ici ?
00:36:45C'est trop.
00:36:47Moi, j'ai un livret A.
00:36:49Vous avez de l'épargne ?
00:36:51Non.
00:36:53Vous souhaitez un petit billet, Philippe ?
00:36:55Non, mais ce qui est incroyable,
00:36:57c'est que la gauche ne propose
00:36:59qu'à chaque fois de prendre
00:37:01dans la poche des Français.
00:37:03C'est toujours...
00:37:05J'ai envie de vous dire, votez à droite, M. Posternak.
00:37:07Il serait temps de vous réveiller.
00:37:09Si vous trouvez que la gauche propose toujours des impôts,
00:37:11votez à droite, parce qu'il y en a qui proposent moins.
00:37:13J'ai dit du bien de M. Darmanin.
00:37:15J'ai pas l'impression que M. Darmanin
00:37:17est à gauche.
00:37:19Oui, puis surtout que l'esprit de la solidarité de Mme Rousseau...
00:37:21Oui, je suis d'accord avec vous, c'est un gaulliste.
00:37:23Il est pas à gauche.
00:37:25C'est pas un libéral non plus.
00:37:27Le patron du Parti Socialiste,
00:37:29il y a six mois, proposait
00:37:31de donner 60 000 euros aux familles
00:37:33des enfants en échec scolaire.
00:37:35Vous vous rendez compte de folie ?
00:37:37Qui vote blanc, dit quelqu'un, vote objectivement
00:37:39pour le gagnant, puisqu'il ne met pas
00:37:41le bulletin du concurrent dans l'urne
00:37:43et ne contribue pas ainsi à combler son retard.
00:37:47Je vais répéter.
00:37:49Qui vote blanc, vote objectivement pour le gagnant,
00:37:51puisqu'il ne met pas le bulletin
00:37:53du concurrent dans l'urne
00:37:55et ne contribue pas ainsi à combler son retard.
00:37:57Vous pouvez avoir le nom de votre honorable correspondant ?
00:37:59Non, parce que j'ai des gens qui m'écrivent, je ne sais jamais...
00:38:01De Gaulle, non, ça ne doit pas être lui.
00:38:03D'où il est ?
00:38:05Non, mais c'est vrai.
00:38:07Le vote blanc conforte
00:38:09les rapports de force.
00:38:11Bon, est-ce que nous pouvons parler des nouveaux électeurs
00:38:13du Rassemblement National ? Parce que ça, c'est intéressant.
00:38:15Et de comprendre...
00:38:17Il y a quelque chose, moi, qui m'agace un peu, c'est de dire que c'est un vote de colère.
00:38:19Non, c'est pas un vote de colère.
00:38:21C'est un vote, souvent...
00:38:23Ça peut l'être,
00:38:25mais c'est aussi un vote d'adhésion.
00:38:27Il y a des gens qui sont d'accord
00:38:29avec ce que propose le Rassemblement National.
00:38:31Donc, je vous propose de voir
00:38:33le sujet sur les professeurs,
00:38:35parce qu'il se trouve qu'il est nuante.
00:38:37Que dites-vous ?
00:38:39Le fait de parler de vote de colère,
00:38:41c'est une sorte de circonstance atténuante
00:38:43accordée à l'électeur
00:38:45du Rassemblement National.
00:38:47C'est-à-dire, bon, il est un peu malade,
00:38:49mais on peut le soigner.
00:38:51C'est comme le crime passionnel.
00:38:53Voilà, voilà.
00:38:55Il a été aveuglé par la colère.
00:38:57L'amour rend aveugle la colère.
00:38:59Et d'ailleurs, l'espace médiatique
00:39:01présente toujours ça comme ça.
00:39:03Non, je ne condamne pas l'électeur du Rassemblement National.
00:39:05Bien sûr, je le comprends.
00:39:07Il est en colère. Il est un peu con.
00:39:09Je vais lui expliquer quand même les choses
00:39:11et puis il comprendra après.
00:39:13C'est ça, le sous-texte de l'espace médiatique.
00:39:15L'espace médiatique va plus loin, même.
00:39:17L'espace médiatique rééduque en permanence.
00:39:19Il faut rééduquer le mauvais électeur.
00:39:21C'est la fin du texte d'Ariane Mouchkine.
00:39:23Il est terminé, Vincent.
00:39:25Pardon Vincent.
00:39:27C'est la fin du texte d'Ariane Mouchkine
00:39:29et à la fin, on a dit que vous étiez des salauds.
00:39:31Oui, mais le texte d'Ariane Mouchkine
00:39:33est formidable. D'ailleurs, elle n'a pas reparlé.
00:39:35Vous avez vu qu'on ne l'a invitée nulle part.
00:39:37Oui, mais il a été beaucoup question de son texte.
00:39:39Oui, mais évidemment, elle a été invitée nulle part
00:39:41parce que ce n'est pas du tout la doxa.
00:39:43Est-ce qu'elle vote blanc ?
00:39:45Favre oser ainsi transgresser.
00:39:47Ce n'est pas impossible.
00:39:49Regardez le Molière d'Ariane Mouchkine
00:39:51avec Philippe Cobert.
00:39:53Extraordinaire.
00:39:55On peut encore regarder Philippe Cobert ?
00:39:57Oui.
00:39:59Mais il a eu un nom de lieu, je crois.
00:40:01Oui.
00:40:03Ça a été classé.
00:40:05Oui, mais c'est vrai que Philippe Cobert...
00:40:07Oui, vous avez raison.
00:40:09On pourra parler d'ailleurs de Benoît Jacot tout à l'heure.
00:40:11On sera avec
00:40:13Noémie Chouze qui nous donnera
00:40:15des précisions parce que Benoît Jacot
00:40:17quand même, il est mis en examen pour viol.
00:40:19Chouco pour le judi.
00:40:21Oui, mais il est laissé en liberté.
00:40:23Il est mis en examen pour viol.
00:40:25Pour deux jeunes femmes.
00:40:27Bien évidemment.
00:40:29Accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes
00:40:31dont l'actrice Judith Godrèche a été mise en examen pour viol
00:40:33sur deux actrices,
00:40:35Isilde Lebesco et Julia Roy.
00:40:37C'est le parquet de Paris qui l'a annoncé.
00:40:39Jacques Doyon, placé lui aussi en garde à vue lundi,
00:40:41a été relâché pour des raisons médicales.
00:40:43C'était les icônes
00:40:45de Télérama et de Libération.
00:40:47Et l'un et l'autre.
00:40:49Je ferme la parenthèse.
00:40:51Les nouveaux électeurs du Rassemblement National.
00:40:53Voyez le sujet d'Audrey Bertheau.
00:40:55Un prof sur cinq voterait Rassemblement National.
00:40:57Station historique de la gauche.
00:40:59Les professeurs se tournent
00:41:01de plus en plus vers l'ERN.
00:41:03Selon une enquête Ipsos,
00:41:05un enseignant sur cinq aurait voté
00:41:07Rassemblement National au premier tour
00:41:09des élections législatives.
00:41:11En cause, la difficulté d'enseigner
00:41:13pour beaucoup, mais aussi le pouvoir d'achat.
00:41:15Finalement, ils ont l'impression
00:41:17que la question de l'autorité
00:41:19est centrale
00:41:21au sein de la pratique du métier.
00:41:23Vous avez beaucoup de jeunes enseignants
00:41:25qui choisissent ce métier, qui ont beaucoup
00:41:27d'idéaux, qui pensent qu'ils vont
00:41:29véritablement transmettre des connaissances,
00:41:31qu'ils vont changer les choses, et souvent
00:41:33ils se retrouvent dans des quartiers difficiles,
00:41:35dans des banlieues difficiles,
00:41:37où ils constatent la montée
00:41:39de l'islamisme, où ils constatent
00:41:41la montée de l'insécurité. Il y a aussi
00:41:43la question du pouvoir d'achat. C'est vrai que
00:41:45beaucoup de professeurs gagnent très peu leur vie.
00:41:47Un vote qui reste tabou
00:41:49au sein du corps professoral.
00:41:51C'est bien sûr un tabou.
00:41:53Les professeurs qui votent Rassemblement National
00:41:55souvent ne le disent pas
00:41:57ou n'osent pas le dire. Par contre,
00:41:59ceux qui vont voter pour le nouveau front
00:42:01populaire, évidemment, ils vont
00:42:03faire un étendard. Fin du collège
00:42:05unique, renforcement de l'exigence
00:42:07de neutralité des enseignants ou encore
00:42:09installation de l'uniforme à l'école.
00:42:11Le Rassemblement National a multiplié
00:42:13les propositions sur le thème de l'école
00:42:15durant sa campagne des législatives.
00:42:17Est-ce que
00:42:19le mouvement est rattrapable
00:42:21à l'école ? Est-ce que l'autorité
00:42:23à l'ancienne peut revenir ?
00:42:25Est-ce que les choses peuvent changer ?
00:42:27Oui, les choses peuvent changer
00:42:29évidemment, à partir du moment
00:42:31où on fait preuve
00:42:33d'autorité et d'exemplarité, ce qui
00:42:35est tout à fait possible. En revanche,
00:42:37ça va être difficile.
00:42:39Là, on est dans
00:42:41une période où la naïcité
00:42:43est gravement menacée, les professeurs
00:42:45ont peur, et pour les raisons qui sont
00:42:47justifiées. Alors là, il y a une polémique avec
00:42:49Aymeric Caron, on verra si oui ou non
00:42:51il a soutenu
00:42:53les deux jeunes enfants
00:42:55qui ont menacé
00:42:57une professeure
00:42:59des jeunes radicalisés
00:43:01de la décapiter. Visiblement, Aymeric Caron
00:43:03aurait soutenu ces deux personnes
00:43:05mais ça, c'est à voir. Mais c'est
00:43:07illustratif, évidemment, d'une certaine
00:43:09gauche complaisante avec
00:43:11les menus confessionnels, avec
00:43:13l'abaya. On se souvient que Manuel
00:43:15Bompard s'était érigé contre
00:43:17l'interdiction du port de l'abaya, c'est-à-dire
00:43:19l'abaya, le vêtement où il habite
00:43:21au sein de l'école de la République française.
00:43:23Donc oui, ce n'est pas du tout étonnant.
00:43:25Alors moi, je vais vous proposer un exemple très simple.
00:43:27Danielle Obono, elle est élue dans une circonscription
00:43:29avec 64% des voix au premier tour.
00:43:3164% des voix au premier tour.
00:43:33Madame Obono,
00:43:35ses prises de position sur le Hamas
00:43:37sont claires. Elles sont absolument
00:43:39claires. Donc, il y a 64%
00:43:41des gens qui sont d'accord avec
00:43:43Madame Obono.
00:43:45Jusque-là, vous me suivez.
00:43:47Ces gens-là ont des enfants. Ces gens-là vont dans les classes.
00:43:49Comment vous dites à un enfant
00:43:51ou à un fils
00:43:53d'électeur ou d'électrice qui a voté pour
00:43:55Danielle Obono, quand vous allez parler
00:43:57par exemple de la Shoah, quand vous allez
00:43:59parler de l'histoire, comment vous faites ?
00:44:01Je conteste votre diagnostic de départ.
00:44:03Je ne pense pas que dans le 19ème arrondissement
00:44:05où je vis...
00:44:07Juste une chose,
00:44:09peut-être que je me trompe d'ailleurs. Je ne pense pas que
00:44:11l'ensemble de l'électorat
00:44:13de Danielle Obono
00:44:15soit un électorat pro-Hamas.
00:44:17Une part,
00:44:19très certainement, un film doit l'être.
00:44:21Mais les catégories populaires
00:44:23votent parce que j'y vis.
00:44:25Et parce que j'y vis.
00:44:27Je pense qu'ils prennent...
00:44:29Vous n'en savez rien ?
00:44:31Si, parce que j'ai quand même des contacts.
00:44:33Vous savez, quand vous vivez dans un quartier toute la semaine,
00:44:35vous avez des contacts avec les gens qui habitent, les commerçants.
00:44:37Et alors ça ne les gêne pas ?
00:44:39Laissez-moi vous dire, je pense qu'ils prennent
00:44:41le bulletin,
00:44:43qui sont beaucoup moins conscientisés, politisés
00:44:45aux faits des prises d'opposition de
00:44:47Danielle Obono. Certains le sont, je ne conteste
00:44:49pas ça. Mais je ne veux pas donner
00:44:51au Hamas l'ensemble de la population
00:44:53qui a voté pour Danielle Obono.
00:44:55Non, ce n'est pas une blague, je vous le dis.
00:44:57Sabrina Besheber,
00:44:59vous répétez une blague.
00:45:01Lorsque des enfants
00:45:03violent une enfant
00:45:05parce qu'elle est juive,
00:45:07en exaltant
00:45:09leur sacrificiel dans
00:45:11les réseaux sociaux, se prétendant
00:45:13être les résistants du Hamas,
00:45:15cet aphorisme que l'on a entendu
00:45:17de la part de Mme Obono
00:45:19et au sein de l'hémicycle
00:45:21de l'Assemblée nationale...
00:45:23Vous ne répondez pas à ce que j'ai dit.
00:45:25On ne peut pas dédouaner
00:45:27l'expression politique de Mme Obono
00:45:29et de certains membres de la France Insoumise
00:45:31comme étant des excuses
00:45:33par rapport à l'antisémitisme.
00:45:35Vous ne me répondez pas. Vous pouvez me répondre comme ça,
00:45:37mais ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:45:39Exalter les résistants du Hamas
00:45:41comme étant des résistants pénètre les esprits
00:45:43de ces jeunes femmes.
00:45:45C'est intéressant de dire.
00:45:47Je remercie...
00:45:49D'abord, j'aime bien remercier.
00:45:51Merci beaucoup Elodie Huchard.
00:45:53Parce que
00:45:55chaque matin vous êtes avec nous
00:45:57et c'est important, le point de l'actualité politique
00:45:59que nous faisons ensemble.
00:46:01On va recevoir Arielle Dombasle
00:46:03qui va être là dans une seconde.
00:46:05Vous savez que régulièrement nous recevons
00:46:07dans la dernière partie des invités
00:46:09qui nous échappent un peu de l'actualité.
00:46:11Ça crée un peu plus de temps
00:46:13que nous en consacrerons dans quelques instants.
00:46:15Mais il se trouve qu'elle va chanter le 14 juillet
00:46:17et elle va porter la flamme.
00:46:19Ah bon ?
00:46:21Elle chante aussi ?
00:46:23Mais oui !
00:46:25Le 14 juillet !
00:46:27Vous êtes vraiment des aigles !
00:46:29Je ne savais pas qu'elle allait chanter
00:46:31le 14 juillet !
00:46:33Je vous rattraperai
00:46:35à la dernière feuille de la dernière branche !
00:46:37Elle sera à côté de vous.
00:46:39J'espère que vous vous tiendrez bien.
00:46:41Elle est remarquablement intelligente.
00:46:43Bien sûr, c'est évidemment...
00:46:45C'est vrai, je le pense.
00:46:47Merci Elodie.
00:46:49Je salue Marc Jolivet
00:46:51qui me dit, cher Pascal, sois gentil avec mon ami
00:46:53Claude Posternack.
00:46:55Vous le connaissez Marc Jolivet ?
00:46:57Oui, c'est un grand ami.
00:46:59Nous avons écrit un spectacle ensemble.
00:47:01Ah, vous faites aussi des spectacles ?
00:47:03Oui, j'écris des pièces.
00:47:05On est très en retard, il est 9h53 tout de suite.
00:47:09Nous sommes heureux régulièrement de recevoir
00:47:11Arielle Domballe sur ce plateau
00:47:13parce qu'elle nous apporte un peu de poésie,
00:47:15nous en avons bien besoin en ces temps-ci.
00:47:17Bonjour Madame Domballe.
00:47:19Bonjour, joie d'être avec vous.
00:47:21Quel cénacle brillant.
00:47:23J'allais vous le dire.
00:47:25Mais par votre présence,
00:47:27vous donnez encore davantage
00:47:29de brillance, de cénacle.
00:47:31Vous êtes là parce que l'actualité
00:47:33est importante puisque
00:47:35le 14 juillet, vous chanterez
00:47:37sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris
00:47:39à l'occasion de l'arrivée de la femme olympique
00:47:41dans la capitale.
00:47:43Avec vous tout à l'heure.
00:47:45Il y a un peu de pression, j'imagine ?
00:47:47Bien sûr, parce que c'est chanté,
00:47:49je suis entourée de mes danseurs.
00:47:51Mais néanmoins,
00:47:53comme je vous dirai peut-être tout à l'heure,
00:47:55c'est sur du Beethoven, il faut de la voix,
00:47:57il faut de la puissance.
00:47:59Et puis c'est un honneur quand même,
00:48:01c'est d'une très très grande émotion.
00:48:03Cette flamme, cette flamme qui a parcouru
00:48:05le monde et qui arrive
00:48:07dans la capitale et être choisie.
00:48:09C'est la septième de Beethoven, c'est ça ?
00:48:11C'est la septième de Beethoven.
00:48:13Johnny, d'ailleurs, avait également utilisé cette musique
00:48:15avec des paroles, je crois, de Philippe Labreau.
00:48:17Ah oui ?
00:48:19Est-ce que ce n'est pas la neuvième ?
00:48:21Beethoven a été très
00:48:23utilisé parce qu'il y a
00:48:25cette grandeur,
00:48:27cette gloire
00:48:29à l'intérieur et puis cette cadence.
00:48:31On écoutera en tout cas
00:48:33tout à l'heure,
00:48:35vous nous avez apporté le clip
00:48:37olympique. Je vais remercier
00:48:39notre ami Olivier Tartigol,
00:48:41lui dire le plaisir et la tendresse
00:48:43qui est la nôtre de vous avoir régulièrement
00:48:45sur ce plageau. Je sais que vous partez
00:48:47pour l'île de beauté
00:48:49et donc on salue également
00:48:51tous nos amis de Corse qui nous soutiennent.
00:48:53Tout Ajaccio qui vous attend
00:48:55puisque vous allez prendre l'aéroplane
00:48:57pour aller tout à l'heure
00:48:59jusqu'à Ajaccio
00:49:01puisque vous avez la chance d'avoir
00:49:03cette propriété
00:49:05au bord de l'eau.
00:49:07Vous savez que ça va provoquer
00:49:09encore des centaines de messages.
00:49:11On ne dit pas Daccia en l'occurrence
00:49:13mais bon...
00:49:15C'est fini, je peux vous...
00:49:17A la semaine prochaine.
00:49:19Merci cher Olivier
00:49:21et Noémie Schulte va prendre
00:49:23votre place pour l'actualité
00:49:25judiciaire.
00:49:27Sommeillés à la midi, nous rappellent les titres
00:49:29à 10h02.
00:49:31Gérald Darmanin, la manœuvre
00:49:33pour ce second tour, nous faisons
00:49:35attention pour ce dimanche qu'on fait ce matin
00:49:37le ministre de l'Intérieur.
00:49:3930 000 forces de l'ordre mobilisées
00:49:41pour la soirée dont 5000 rien qu'à Paris
00:49:43et en banlieue. Un très gros dispositif
00:49:45pour que l'ultra gauche ou l'ultra droite
00:49:47n'en profite pour créer du désordre
00:49:49dit-il.
00:49:51Une grande coalition de la tambouille
00:49:53politicienne répond ce matin.
00:49:55Fabien Roussel, aujourd'hui nous sommes dans l'entre-deux-tours.
00:49:57J'appelle à ce qu'il y ait le maximum
00:49:59de députés de gauche à l'Assemblée nationale
00:50:01pour répondre aux attentes de nos concitoyens.
00:50:03Ils l'ont exprimé fortement,
00:50:05y compris en votant Rennes,
00:50:07a-t-il déclaré ce matin.
00:50:09Et puis, l'opératrice du SAMU
00:50:11qui avait raillé fin 2017 au téléphone
00:50:13Naomi Muzenga, une jeune femme morte
00:50:15peu après à l'hôpital, comparaît
00:50:17aujourd'hui à Strasbourg pour non-assistance
00:50:19à personne en danger.
00:50:21Un soulagement pour la famille de la victime
00:50:23qui réclamait justice depuis
00:50:25trois ans.
00:50:27Merci Somaïa. Ariel Dombal est avec nous.
00:50:29L'actualité est toujours présente.
00:50:31Est-ce que vous la suivez bien sûr cette actualité
00:50:33Madame Dombal ? Bien sûr, comment ne pas
00:50:35la suivre ? Jordan Bardella
00:50:37a pris la parole pour évoquer
00:50:39ce qu'il appelle les brebis galeuses.
00:50:41Ce sont des exemples de candidats qui ont été
00:50:43révélés problématiques dans la presse
00:50:45dernièrement. Il y a une jeune femme qui s'appelle
00:50:47Louduvine Daoudi, par exemple. Elle a été exclue
00:50:49du parti. Elle se présentait pour le
00:50:51second tour après la diffusion d'un cliché
00:50:53où elle arborait une casquette nazie de sous-officier
00:50:55de la Luftwaffe, arborant
00:50:57une croix gammée et le signe
00:50:59nazi. Il y a également
00:51:01« Toutes les civilisations ne se valent pas » tweeté par
00:51:03Madame Marie-Christine Sorin
00:51:05dans la première circonception des Hauts-Pyrénées.
00:51:07Elle dénonce une manipulation.
00:51:09Il y a un candidat également qui s'appelle
00:51:11Didier Grenon qui a affirmé que les maghrébins
00:51:13n'ont pas leur place dans les hauts lieux.
00:51:15« Si je suis élu, j'arrêterai l'humour raciste »
00:51:17a promis à La Montagne Isabelle Dubré. Bref,
00:51:19sur 577 députés,
00:51:21il y a
00:51:23des gens évidemment qui n'ont pas le profil.
00:51:25J'écoutais Jordan Bardella hier soir.
00:51:27Il disait quelque chose qui est intéressant.
00:51:29Il disait « On est plus
00:51:31écoutés, suivis que les autres. »
00:51:33Et il y a des journalistes qui ne font que ça,
00:51:35d'aller chercher le profil
00:51:37du candidat du Rassemblement
00:51:39national. C'est sans doute vrai.
00:51:41C'est-à-dire qu'on regarde le Rassemblement national
00:51:43comme on ne regarde pas les autres partis en France.
00:51:45Et sur les 577,
00:51:47forcément, il peut y avoir des gens qui n'ont pas
00:51:49leur place. Écoutez ce que disait Jordan Bardella.
00:51:51« Il peut y avoir sur
00:51:53600 candidats que vous avez investis
00:51:55dans quelques heures, deux ou trois profils
00:51:57qui peuvent tenir des propos qui sont
00:51:59contraires à ce que je défends, à la ligne politique
00:52:01de mon mouvement. Dans toute organisation humaine,
00:52:03il y a parfois des brebis galeuses. C'est vrai en politique,
00:52:05c'est vrai dans le monde de l'entreprise.
00:52:07Ce qu'il faut juger, c'est la réaction
00:52:09de la direction. La différence, c'est que
00:52:11quand j'ai une brebis galeuse dans mon parti politique,
00:52:13je l'exclus. À la France Insoumise, il est investi
00:52:15et on voit qu'il y a des gens chez eux
00:52:17qui sont fichés S et qui portent atteinte
00:52:19à la sécurité nationale. »
00:52:21Est-ce que vous êtes d'accord
00:52:23avec cette expression ?
00:52:25« Je suis totalement d'accord.
00:52:27Vous avez rappelé certains propos.
00:52:29Je ne mettrai pas tout
00:52:31sur le même plan. Dire que
00:52:33toutes les civilisations ne se valent pas,
00:52:35on peut dénoncer intellectuellement
00:52:37cette infériorité
00:52:39de telle ou telle situation,
00:52:41mais ça n'est pas immoral
00:52:43de le penser.
00:52:45Tandis qu'interdire que les musulmans
00:52:47aillent dans des hauts lieux,
00:52:49si j'ai bien saisi,
00:52:51c'est plus que discutable. »
00:52:53« En tout cas, je ne sais pas si j'emploierais
00:52:55le mot civilisation, mais il est clair
00:52:57qu'une société qui permet à une femme
00:52:59de travailler, de sortir comme elle le veut
00:53:01et de mener une vie amoureuse
00:53:03comme elle l'entend, me paraît plus
00:53:05avancée qu'une société qui
00:53:07condamne les femmes
00:53:09à rester chez elles et à ne pas choisir
00:53:11la vie qu'elles veulent. » « C'est ce que je viens de dire,
00:53:13mais vous le dites mieux. »
00:53:15« Je n'ai pas employé le mot civilisation
00:53:17parce qu'il est connoté, mais évidemment,
00:53:19en fait, la société occidentale
00:53:21me paraît
00:53:23plus intéressante
00:53:25pour la liberté
00:53:27que la société aujourd'hui. »
00:53:29« En tout cas, il n'est pas honteux de le dire. »
00:53:31« Oui. »
00:53:33« Ce qui se passe pourquoi pas en Afghanistan
00:53:35où les talibans ont le pouvoir. »
00:53:37« Je pense que les journalistes
00:53:39avec rigueur suivent chaque candidat
00:53:41du RN, moi je trouve ça tout à fait normal.
00:53:43C'est-à-dire qu'il faut suivre... »
00:53:45« Il faudrait qu'ils le suivent pour tout le monde.
00:53:47»
00:53:49« Je termine ma phrase.
00:53:51Je pense de l'autre côté.
00:53:53Bien évidemment, il faudrait
00:53:55que les sanctions
00:53:57qui n'arrivent pas dans le
00:53:59compte du nouveau front populaire
00:54:01devraient arriver, et elles n'arrivent pas.
00:54:03C'est impossible d'avoir un
00:54:05fiché S qui se présente. C'est impossible
00:54:07d'avoir quelqu'un de la jeune garde.
00:54:09La jeune garde, c'est quand même une chanson,
00:54:11la chanson des trotskistes.
00:54:13Et les trotskistes, ils ne sont pas là pour respecter
00:54:15la démocratie, ils sont là pour faire la révolution. »
00:54:17« Claude Costernac, on a eu un exemple avec le rap.
00:54:19Hier,
00:54:21vous avez M. Coquerel qui a dit
00:54:23« Je trouve ça sain que des jeunes gens
00:54:25alertent les jeunes populations
00:54:27du danger de l'extrême-droite. »
00:54:29Je rappelle que dans ce clip,
00:54:31on insultait Marion Maréchal,
00:54:33on insultait Marine Le Pen,
00:54:35on disait qu'on allait sortir la Kalachnikov pour Jordan Bardella.
00:54:37Je ne répète pas les mots qui étaient dits,
00:54:39mais personne dans l'espace médiatique
00:54:41ne réagit. Pas un artiste.
00:54:43Un artiste n'a simplement le courage
00:54:45de dire que ses rappeurs disent des choses
00:54:47ignominieuses.
00:54:49Personne.
00:54:51C'est ça qui se dérange.
00:54:53C'est même un comportement raciste.
00:54:55Parce que vous voyez Mme Tondelier
00:54:57qui dit que c'est leur façon de s'exprimer,
00:54:59mais ça veut dire quoi ?
00:55:01C'est raciste.
00:55:03C'est Éric Coquerel qui a dit ça, avec leurs mots.
00:55:05Vous avez raison, c'est Éric Coquerel.
00:55:07Mme Tondelier a dit pire
00:55:09que ce que vous venez de dire.
00:55:11Les rappeurs sont comme ça,
00:55:13c'est violent pour les femmes.
00:55:15La féministe Marine Tondelier
00:55:17cautionne donc la misogynie,
00:55:19l'homophobie, l'antisémitisme,
00:55:21en plus des règles de l'intersectionnalité.
00:55:23Pour le coup, il faut séparer
00:55:25l'artiste de ses oeuvres.
00:55:27Un mot de Pierre Vermeuren que je suis régulièrement
00:55:29et que je salue parce qu'il a fait une tribune dans le Figaro
00:55:31qui était tout à fait remarquable ces dernières heures.
00:55:33Une grande partie de la population aujourd'hui ne fréquente jamais
00:55:35les classes populaires françaises
00:55:37qui se trouvent dans d'autres régions.
00:55:39Quand vous vivez dans un milieu homogène,
00:55:41vous avez l'impression que tout le monde est comme vous,
00:55:43que tout le monde vote comme vous,
00:55:45mais vous ne savez pas qu'à 30 kilomètres,
00:55:47les gens ne visiteront jamais les lieux
00:55:49dans lesquels vous vivez.
00:55:51Les gens vivent entre eux.
00:55:53C'est intéressant parce qu'à Ariel Dombal,
00:55:55on peut faire le reproche aux artistes,
00:55:57globalement, de vivre ensemble,
00:55:59d'être complètement coupés
00:56:01du reste de la population,
00:56:03d'aller dans des restaurants, dans des hôtels,
00:56:05dans des lieux où ils ne sont pas
00:56:07confrontés à la vie des autres.
00:56:09Je crois que c'est faux.
00:56:11Vous savez, les artistes,
00:56:13on est un peu dans un cosmos particulier.
00:56:15L'artiste est un hypersensible,
00:56:17l'artiste est quelqu'un
00:56:19qui est toujours
00:56:21comme un funambule,
00:56:23qui est toujours
00:56:25entre deux abîmes.
00:56:27On est en même temps
00:56:29un personnage de fiction.
00:56:31On habite nos personnages.
00:56:33Donc on est un tout petit peu fou.
00:56:35Par exemple, est-ce que vous allez
00:56:37au cinéma et vous faites la file d'attente ?
00:56:39Est-ce que vous êtes allé dans un McDo ?
00:56:41Est-ce que vous allez remanger un jour dans un McDo ?
00:56:43Non, parce que le caissier gentiment vous reconnaît
00:56:45et vous dit que vous vous passez
00:56:47avant gentiment.
00:56:49Et les restaurants, peut-être qu'on a une table
00:56:51parce que les gens vous aiment bien.
00:56:53Sinon, comme tout le monde, vous n'avez pas de table.
00:56:55Mais c'est vrai
00:56:57que l'artiste, le poète,
00:56:59le chanteur, le comédien,
00:57:01on est tout de même des êtres.
00:57:03Vous savez, au XVIIIe siècle,
00:57:05on était excommuniés.
00:57:07C'est quand même un peu...
00:57:09Mais là, vous n'êtes plus excommuniés.
00:57:11Au contraire, vous êtes glorifiés.
00:57:13Glorifiés, heureusement.
00:57:15J'entends bien, mais le reproche
00:57:17qui est fait, c'est
00:57:19vous ne pouvez pas comprendre
00:57:21parce que fondamentalement,
00:57:23vous n'êtes pas confrontés
00:57:25à nos problèmes. Vous ne savez pas ce que c'est que là.
00:57:27Une fin de mois, on dit
00:57:29je gagne 1500 euros par mois.
00:57:31Alors maintenant, n'est-ce pas,
00:57:33le terrain de la création
00:57:35est tellement confus. Moi, je suis
00:57:37entourée de
00:57:39musiciens, notamment,
00:57:41qui n'arrivent absolument pas à joindre
00:57:43les deux bouts. C'est devenu extraordinairement
00:57:45difficile. Cet océan
00:57:47de musique qui passe par
00:57:49le net, par le streaming.
00:57:51On a des nouvelles manières d'écouter,
00:57:53des nouveaux écrans, des nouvelles manières
00:57:55d'être.
00:57:57C'est vrai. Là, je partage pour connaître
00:57:59pas mal d'artistes. Il y a beaucoup de gens qui galèrent. Vous avez parfaitement
00:58:01raison de le lire et même qui
00:58:03galèrent durement.
00:58:05Mais vous venez aussi que dans votre
00:58:07métier, ce qui est compliqué, c'est que
00:58:09il y a une exigence de réussite
00:58:11et tout le monde n'a pas de talent.
00:58:13C'est un vrai problème.
00:58:15Dans ce milieu, il y a des gens qui écrivent
00:58:17et c'est des écrivains sans lecteur.
00:58:19C'est des musiciens sans auditeur.
00:58:21C'est des acteurs
00:58:23sans rôle.
00:58:25Une des gloires de la France,
00:58:27c'était d'aider et d'aimer
00:58:29les acteurs, les musiciens, les chanteurs.
00:58:31Ils sont bien traités.
00:58:33Les intermittents du spectacle
00:58:35sont un régime
00:58:37favorable.
00:58:39Heureusement, parce que vous savez, nous, les acteurs,
00:58:41les artistes, on est le ciment
00:58:43des sociétés. Après,
00:58:45quand on revoit les vies des gens,
00:58:47il y a des musiques,
00:58:49il y a des films.
00:58:51Je suis d'accord avec vous, mais il y a toujours quelque chose de paradoxal
00:58:53d'avoir un statut privilégié
00:58:55et demander l'égalité dans les zones solennes.
00:58:57Les artistes ne sont jamais privilégiés
00:58:59parce qu'on est trop
00:59:01dans un tumulte de la création
00:59:03et aussi du désir de l'autre.
00:59:05On est tributaire du désir de l'autre.
00:59:07Vous ne trouvez pas
00:59:09qu'aujourd'hui,
00:59:11il y a un peu une mythologie
00:59:13de l'artiste qui met les médiocres
00:59:15sur le même plan
00:59:17que les meilleurs. Je ne crois pas.
00:59:19Regardez, par exemple, notre cinéma.
00:59:21Si nous n'avions pas toutes ces aides
00:59:23de l'Etat, il n'y aurait plus de cinéma français.
00:59:25Tout de même,
00:59:27la nouvelle vague,
00:59:29le film d'auteur, la vraie création
00:59:31libre, c'est quand même
00:59:33le sel de la terre. C'est ce à quoi
00:59:35il faut la liberté
00:59:37dans la création.
00:59:39Je suis un fan absolu du cinéma.
00:59:41Je le dis souvent ici.
00:59:43Il y a quelque chose d'agaçant.
00:59:45On sait bien qu'au-delà
00:59:47de la qualité du film, ce qu'on privilégie
00:59:49parfois, c'est le sujet.
00:59:51Il y a des avances parce que tel sujet
00:59:53entrera dans les codes de l'époque.
00:59:55Bien sûr, les codes de l'époque,
00:59:57c'est des films très sociologiques.
00:59:59La télé-réalité aussi
01:00:01a fait beaucoup de mal au cinéma
01:00:03parce que maintenant, on veut
01:00:05que les gens soient
01:00:07ce qu'ils sont. Si on veut un gardien,
01:00:09on prend un gardien.
01:00:11L'acteur, la composition
01:00:13de l'acteur...
01:00:15Je voulais dire quelque chose d'après Noémie Schultz.
01:00:17Pierre Vermeuret a raison.
01:00:19Tout le monde a eu dans leur univers clos.
01:00:21Tout le monde, à l'époque numérique,
01:00:23orbite uniquement
01:00:25dans son petit univers.
01:00:27Autrefois, il y avait
01:00:29des endroits où on se retrouvait.
01:00:31Tout le monde allait au bistrot.
01:00:33Tout le monde allait à l'église.
01:00:35Tout le monde allait aux parties.
01:00:37Tout le monde allait au patronage.
01:00:39Il y avait des endroits comme ça
01:00:41où on pouvait partager, rencontrer des gens
01:00:43d'autres milieux, d'autres âges.
01:00:45Il reste le football.
01:00:47C'est intéressant.
01:00:49Il y avait le métro.
01:00:51Il n'y a plus de militants.
01:00:53Il n'y a plus d'églises.
01:00:55Il n'y a plus de syndicats qui rassemblent
01:00:57réellement autre chose que des...
01:00:59qui rassemblent en masse.
01:01:01Tous ces lieux qui étaient des lieux de sociabilité
01:01:03ont disparu. Il y a le supermarché.
01:01:05Et puis, pas grand-chose d'autre.
01:01:07Et la télé.
01:01:09Vous regardez maintenant ce que vous avez envie de voir.
01:01:11Les gens de CNews
01:01:13regardent CNews. Ils fréquentent des gens
01:01:15qui regardent CNews.
01:01:17Non, c'est en partie vrai.
01:01:19C'est en partie vrai.
01:01:21Il y a l'isolement.
01:01:23Nous sommes devenus des êtres par écran interposé.
01:01:25Mais néanmoins,
01:01:27il y a encore la liberté de marcher
01:01:29dans la ville et de rencontrer
01:01:31qui l'on veut.
01:01:33Vous pouvez rencontrer
01:01:35quelqu'un qui a des mauvaises intentions
01:01:37dans la ville.
01:01:39Pour une femme,
01:01:41dans tous les pays du monde, on a peur la nuit.
01:01:43Et depuis des siècles,
01:01:45on aura toujours peur la nuit d'être seul
01:01:47dans une ville.
01:01:49Il y a quelqu'un qui vient de passer quelques temps au Danemark
01:01:51qui en arrive et qui me dit que c'est extraordinaire.
01:01:53J'ai fait mon footing tranquillement.
01:01:55J'ai un sentiment de sécurité
01:01:57très grand. J'étais à Copenhague.
01:01:59Elle est revenue d'ailleurs.
01:02:01Elle m'a dit que j'étais dans un autre monde.
01:02:03J'étais à Copenhague. Je suis resté huit jours.
01:02:05J'étais dans un autre monde.
01:02:07Noémie Schultz, que vous connaissez.
01:02:09Vous nous regardez régulièrement.
01:02:11Je ne vous regarde pas.
01:02:13Vous ne mentez pas.
01:02:15Je ne ment pas.
01:02:17Vous connaissez tout le monde.
01:02:19Je connais tout le monde.
01:02:21Vous connaissez Noémie.
01:02:23Elle est sur l'actualité
01:02:25et le culturel.
01:02:27Non, judiciaire.
01:02:29Ah bon, judiciaire.
01:02:31Je vérifie.
01:02:33Elle est excellente.
01:02:35Je vérifie.
01:02:37Elle est très précise, très rigoureuse.
01:02:39Elle vient chaque matin.
01:02:41Il s'appelle Pascal Pro.
01:02:43On commence par quoi ? Par Benoît Jacot ?
01:02:45Si vous voulez.
01:02:47Benoît Jacot, puisqu'il est quand même mis en examen
01:02:49pour viol.
01:02:51Actualité culturelle.
01:02:53Ce n'est pas rien, évidemment.
01:02:55Il est mis en examen pour viol sur deux actrices.
01:02:57Julia Roy et
01:02:59Isile Lebesco.
01:03:01Pour Isile Lebesco, ce sont des faits qui remontent
01:03:03entre 1998 et 2000.
01:03:05Elle était alors mineure.
01:03:07Il y a viol sur mineure
01:03:09et viol conjugal
01:03:11sur Julia Roy en 2013.
01:03:13Quand il l'a connue,
01:03:15elle avait 23 ans.
01:03:17Il avait 42 ans de plus qu'elle.
01:03:19C'est noué une relation
01:03:21qu'elle a décrite comme une relation empreinte
01:03:23de violences et de contraintes morales
01:03:25et qui a duré 5 ans.
01:03:27Cette mise en examen est arrivée à l'issue
01:03:29d'une garde à vue de 48 heures.
01:03:31Il y a eu des confrontations
01:03:33qui ont été organisées.
01:03:35Il a été placé sous un très strict contrôle
01:03:37judiciaire.
01:03:39Il a dû payer un cautionnement de 25 000 euros.
01:03:41Interdiction d'exercer son métier de réalisateur
01:03:43y compris en se rendant dans un festival
01:03:45ou dans la représentation.
01:03:47Interdiction d'être au contact
01:03:49de mineurs
01:03:51et d'entrer en contact avec les deux
01:03:53plaignantes.
01:03:55Il a été placé sous le statut de témoin assisté
01:03:57pour certains faits.
01:03:59Il n'a pas été mis en examen pour l'ensemble des faits
01:04:01qui lui ont été reprochés.
01:04:03Il n'a pas été mis en examen pour l'ensemble des faits
01:04:05qui lui ont été reprochés.
01:04:07Un mot de Jacques Doyon,
01:04:09sa garde à vue a été levée pour des raisons médicales.
01:04:11Le parquet examine encore les suites
01:04:13à donner aux plaintes qui ont été déposées
01:04:15le concernant.
01:04:17Je ne sais pas si Mme Dombas
01:04:19a une réaction sur ce monde du cinéma
01:04:21que vous connaissez.
01:04:23Bien entendu.
01:04:25Depuis que le monde est monde,
01:04:27il y a des prises de pouvoir.
01:04:29Il y a des abus.
01:04:31Mais là,
01:04:33on est dans une époque où les femmes parlent
01:04:35et je crois que c'est bon.
01:04:37C'est évidemment parfois excessif.
01:04:39Mais quelquefois,
01:04:41enfin,
01:04:43la parole est libérée
01:04:45et on est dans un mouvement MeToo qui est très important.
01:04:47Vous savez, les femmes,
01:04:49on a 21 siècles derrière nous
01:04:51où on avait vraiment
01:04:53très très peu de droits.
01:04:55Et notamment des choses
01:04:57qu'on a beau en parler,
01:04:59comme un travail égal,
01:05:01un salaire égal.
01:05:03Enfin, tous les domaines possibles.
01:05:05Et les premières femmes à l'académie,
01:05:07ça date d'il y a à peine 40 ans.
01:05:09C'est Marguerite Yourcenar, je pense.
01:05:11Et la première femme qui a eu le droit
01:05:13de conduire un camion.
01:05:15Et la première femme...
01:05:17Les femmes ont passé le bac, je crois,
01:05:19en 1920, la première fois.
01:05:21Et le vote des femmes, c'est en 1946.
01:05:23Autre affaire judiciaire
01:05:25que vous avez suivie,
01:05:27l'assassination criminelle à perpétuité
01:05:29a été requise à l'encontre de Jérôme Tonneau,
01:05:31suspecté d'avoir enlevé et assassiné
01:05:33son ex-conjointe Nathalie Debailly,
01:05:35à Lille en 2019.
01:05:37On peut peut-être écouter, d'ailleurs,
01:05:39je ne sais pas si on a le frère que vous avez interrogé.
01:05:41Écoutons le frère
01:05:43de cette jeune femme
01:05:45et le calvaire qu'elle avait suivi.
01:05:47Vous allez nous rapporter ce qui s'est passé à l'audience.
01:05:49C'est un soulagement, ça fait du bien.
01:05:51On avait déjà eu
01:05:53un soulagement
01:05:55de cette audience quand le ministère public s'était excusé
01:05:57auprès de nous et ça a été très important.
01:05:59Là,
01:06:01on comprend maintenant qu'en plus
01:06:03de ça,
01:06:05madame l'avocate générale a compris la gravité
01:06:07de ce qu'a vécu ma sœur.
01:06:09Elle a posé avec des mots très lourds,
01:06:11très durs à entendre pour nous.
01:06:13On se replonge encore dans
01:06:15l'abominable,
01:06:17dans la barbarie
01:06:19qu'a subie ma sœur.
01:06:21Et effectivement, il fallait que les peines,
01:06:23je vous l'ai déjà dit, soient
01:06:25à la hauteur de cette barbarie.
01:06:27Et pour nous, ce qui a été demandé aujourd'hui,
01:06:29oui, ça y est.
01:06:31Nicolas Debailly réagit
01:06:33au réquisitoire qui a été
01:06:35rendu
01:06:37hier après-midi.
01:06:39Sans surprise, l'avocate générale a requis,
01:06:41sans grande surprise en tout cas, à l'encontre
01:06:43de Jérôme Tonneau, la prison à perpétuité.
01:06:45On rappelle que parce qu'il n'a
01:06:47pas supporté d'avoir été quitté par
01:06:49Nathalie Debailly, il l'a fait enlever.
01:06:51Elle a été...
01:06:55Oui, il n'a pas accepté d'avoir été quittée,
01:06:57donc il l'a fait enlever dans des circonstances
01:06:59absolument terribles. Et l'avocate générale a insisté
01:07:01sur la violence. Elle dit qu'il y a homicide
01:07:03et homicide. Elle a rappelé que
01:07:05Nathalie Debailly a eu
01:07:07tellement peur, s'est tellement débattue qu'elle a
01:07:09arraché la poignée
01:07:11de sa portière de voiture
01:07:13quand elle a été enlevée dans son parking.
01:07:15Elle a compris
01:07:17ce qui lui arrivait. Elle s'est
01:07:19débattue. Il y a des traces
01:07:21de défense, de gestes
01:07:23de défense sur ses mains, sur ses poignets.
01:07:25L'avocate générale a insisté sur la préméditation,
01:07:27la détermination de Jérôme
01:07:29Tonneau, sur son profil aussi
01:07:31qui reste très inquiétant. C'est un homme qui,
01:07:33les experts psychiatres l'ont dit, n'a pas de
01:07:35pathologie mentale, pas d'altération du discernement,
01:07:37mais absence totale
01:07:39d'empathie, aucune culpabilité. Il n'a pas présenté
01:07:41ses excuses lors de ce procès, une forme de cynisme.
01:07:43Encore aujourd'hui,
01:07:45il n'a apporté, encore lors de ce procès,
01:07:47aucune précision sur
01:07:49ces douze minutes. Une fois que
01:07:51les personnes qui l'ont aidé à enlever
01:07:53Nathalie Debailly l'ont déposée dans sa baignoire,
01:07:55les enquêteurs sont arrivés à la conclusion
01:07:57qu'en l'espace de douze minutes, il l'avait tuée
01:07:59et puis il avait changé de chemise, il s'était lavé les mains
01:08:01et il était parti de chez lui. Et sur ce huis
01:08:03clos de douze minutes, il n'a
01:08:05rien voulu dire. Il se retranche
01:08:07derrière une amnésie assez
01:08:09opportune. Ça lui permet
01:08:11de ne pas se
01:08:13apporter de précision. Les médecins légistes sont venus
01:08:15dire ce qu'avait sans doute vécu
01:08:17Nathalie Debailly et c'est absolument
01:08:19terrible. Jérôme Tonneau, on a vu
01:08:21hier après-midi, plié en deux,
01:08:23se boucher parfois les oreilles pour ne pas entendre
01:08:25ce que disait l'avocat général.
01:08:27La réclusion incriminée à la perpétuité
01:08:29pour Jérôme Tonneau, pas beaucoup de surprises
01:08:31mais une sévérité aussi contre les trois autres
01:08:33hommes. On rappelle qu'il y a trois ressortissants roumains
01:08:35également dans ce box des accusés.
01:08:37C'étaient des amis de Jérôme Tonneau.
01:08:39Ils ont enlevé Nathalie Debailly.
01:08:41Ils ont toujours dit qu'ils ne savaient pas qu'il allait la tuer.
01:08:43Quand on dépose une femme dans une baignoire,
01:08:45je ne sais pas à quoi on peut s'attendre.
01:08:47Ce n'est pas sérieux, a dit l'avocat général.
01:08:49Un mot juste pour dire, une sévérité a-t-elle
01:08:51dit dans mes réquisitions parce qu'à mon sens, au-delà des
01:08:53excuses que j'ai pu faire à la famille, au-delà
01:08:55de l'enquête administrative, je me devais
01:08:57de rendre justice à Nathalie.
01:08:59Ce qui est sidérant dans ce que vous me dites,
01:09:01c'est que l'attitude de Jérôme Tonneau
01:09:03et c'est ça qui nous interroge toujours
01:09:05sur le cerveau
01:09:07des autres et en l'occurrence
01:09:09d'un criminel, à aucun
01:09:11moment, il
01:09:13culpabilise,
01:09:15il présente des excuses
01:09:17et vous dites comme un enfant, il se bouche les oreilles.
01:09:19C'est ça qui reste le grand mystère.
01:09:21Vous connaissez ce mystère, vous avez été procureur.
01:09:23Pascal,
01:09:25il y a à la fois des dénégations
01:09:27judiciaires où la mauvaise
01:09:29foi est
01:09:31évidente et
01:09:33ce que décrit Noemi,
01:09:35c'est ce qu'on
01:09:37connaît parfois, c'est le déni
01:09:39psychologique, c'est-à-dire
01:09:41que l'être ne peut pas admettre
01:09:43qu'il a commis le pire.
01:09:45Mais ce qui est intéressant,
01:09:47Noemi, quand on vous écoute, c'est qu'évidemment
01:09:49nous ne sommes jamais
01:09:51des témoins directs
01:09:53et quand on écoute ces récits,
01:09:55on se rend compte aussi
01:09:57à quel point la justice est une
01:09:59chose humaine,
01:10:01c'est-à-dire que c'est des hommes qui en jugent
01:10:03d'autres et tout parle,
01:10:05tout signifie et en effet
01:10:07un être qui se bouche les oreilles,
01:10:09ça semble
01:10:11effrayant.
01:10:13Verdict quand, Noemi Schultz ?
01:10:15Demain, aujourd'hui, journée consacrée aux faits.
01:10:17Sans surprise, sans doute, parce qu'il y aura la réclusion
01:10:19criminelle perpétuistée, sans surprise.
01:10:21Avec une peine de 20 ans.
01:10:2330 ans, 20 ans, 20 ans pour les 3 autres.
01:10:25Lui, honnêtement,
01:10:27il a 58, je crois.
01:10:29Il terminera sa vie en prison.
01:10:31Oui, je pense.
01:10:33La question est plutôt
01:10:35sur quelle peine, quelle juste peine
01:10:37pour les autres hommes qui l'ont enlevé,
01:10:39ne l'ont pas tué effectivement de leur main,
01:10:41mais ont participé très largement
01:10:43à ce crime.
01:10:45Comment faire une transition sinon ?
01:10:47Difficulté très grande avec Ariel Dombal
01:10:49et je le disais,
01:10:51vous allez chanter
01:10:53le 14 juillet, alors vous allez chanter
01:10:55et recevoir la flamme, porter la flamme ?
01:10:57La flamme
01:10:59arrive à Paris,
01:11:01à l'hôtel de ville et
01:11:03je chante, je ne sais pas exactement
01:11:05si je tiendrai la flamme.
01:11:07Vous savez, c'est tout un périple.
01:11:09La flamme, il y a à peu près 20 000 personnes.
01:11:11C'est des relais la flamme
01:11:13et c'est ça qui est beau.
01:11:15Mais enfin, le feu sera là
01:11:17et l'important c'est le feu.
01:11:19Et qui a décidé que ce soit vous qui chantez ?
01:11:21C'est l'Amérique de Paris qui est venue vers vous ?
01:11:23Voilà, c'est ça.
01:11:25Ils m'avaient,
01:11:27enfin bon, ils me connaissaient,
01:11:29ils étaient présents à certains de mes concerts
01:11:31et notamment au Grand Palais
01:11:33où j'avais chanté du
01:11:35Händel et puis voilà,
01:11:37vous savez, je viens du classique.
01:11:39Bien sûr, vous nous avez apporté
01:11:41un clip, un extrait, je pense que
01:11:43c'est la chanson d'ailleurs que vous allez interpréter
01:11:45ce jour-là, écoutons.
01:11:47Ça s'appelle Olympix.
01:11:49Écoutons Olympix.
01:12:01Olympix.
01:12:03Olympix.
01:12:05Olympix.
01:12:07Olympix.
01:12:09Olympix.
01:12:11Olympix.
01:12:13Olympix.
01:12:15Olympix.
01:12:17Olympix.
01:12:19Olympix.
01:12:21Olympix.
01:12:23Olympix.
01:12:25Olympix.
01:12:27Olympix.
01:12:29Olympix.
01:12:31Olympix.
01:12:33Olympix.
01:12:35Olympix.
01:12:37Olympix.
01:12:39Olympix.
01:12:41Olympix.
01:12:43Olympix.
01:12:45Olympix.
01:12:47Olympix.
01:12:49Olympix.
01:12:51Olympix.
01:12:53Olympix.
01:12:55Olympix.
01:12:57Je suis content de revoir un clip
01:12:59parce que je trouve qu'il me rappelle
01:13:01cette période qu'on a tellement aimé des clips
01:13:03des années 80, 90, 2000.
01:13:05Il y a même l'esthétique des années 90, 2000.
01:13:07Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas. Il est très réussi ce clip.
01:13:09Très épouflé.
01:13:11Exactement.
01:13:13C'est moi qui l'ai fait avec mon équipe.
01:13:15Vous savez, je fais mes clips.
01:13:17Mais j'ai évidemment des partenaires
01:13:19extraordinaires et notamment
01:13:21tout le travail en 3D
01:13:23qui est formidable.
01:13:25En effet, les vêtements, c'est
01:13:27Marie Beltrami qui a travaillé
01:13:29beaucoup avec Goode.
01:13:31Donc il y a cette stylisation.
01:13:33Et puis des vrais athlètes autour de moi.
01:13:35Des boxeurs, des screamers, des champions.
01:13:37Donc tout ça
01:13:39fait
01:13:41une orchestration signifiante
01:13:43qui est gloire
01:13:45aux athlètes.
01:13:47Que Paris soit une fête, aillent tous ces athlètes. Tour Eiffel comme un trésor
01:13:49d'une pluie de bédaille d'or. Au sein de cette nuit,
01:13:51la concorde de Tuileries est gravée dans l'effort de l'âme
01:13:53et du corps. C'est bien écrit ?
01:13:55Oui, c'est moi qui l'ai écrit.
01:13:57Jeux olympiques, que Paris soit une fête.
01:13:59Est-ce que vous faites du sport vous-même ?
01:14:01Oui, j'aime beaucoup le sport.
01:14:03Et
01:14:05je dois dire que
01:14:07l'euphorie que procure
01:14:09le sport est quelque chose que nous
01:14:11connaissons tous. Enfin, je veux dire,
01:14:13quand on marche dans les forêts,
01:14:15ou quand on fait de la bicyclette, ou quand on nage,
01:14:17ou quand on court, il y a quelque chose
01:14:19de la jubilation du corps.
01:14:21Et j'ai toujours eu une grande admiration
01:14:23pour les athlètes,
01:14:25et notamment les athlètes femmes,
01:14:27parce que j'ai
01:14:29écrit cet hymne
01:14:31dans
01:14:33cet opus,
01:14:35cet EP qui s'appelle
01:14:37Iconics,
01:14:39où c'était
01:14:41un exercice d'admiration.
01:14:43Je montre le vinyle Iconics.
01:14:45Voilà, c'est un exercice
01:14:47d'admiration envers des femmes
01:14:49qui m'ont
01:14:51nourrie, illuminée,
01:14:55qui m'ont permis de devenir
01:14:57ce que je suis.
01:14:59Alors justement,
01:15:01Olympique, c'est sur
01:15:03les athlètes.
01:15:05Mais dans
01:15:07Iconics, il y a simplement
01:15:09d'autres figures.
01:15:11Il y a...
01:15:13Voilà.
01:15:15Il y a
01:15:17Shirley Bassey,
01:15:19Peggy Lee,
01:15:21Marlène Dietrich,
01:15:23des figures de femmes.
01:15:25Je reprends certains
01:15:27de leurs titres,
01:15:29pas toujours les plus connues,
01:15:31mais qui, moi, m'ont saisi
01:15:33à un certain moment.
01:15:35Pour Olympique, c'est en effet,
01:15:37je me suis penchée sur à quel moment
01:15:39les femmes ont pu avoir accès aux Olympiades.
01:15:41Évidemment, ça n'a pas été
01:15:43tout repos, parce que
01:15:45M. Coubertin, qui a fondé
01:15:47les Jeux Olympiques modernes, a dit
01:15:49je ne veux pas abîmer
01:15:51nos Olympiades avec des femmes.
01:15:53Et donc, voilà.
01:15:55Abîmer.
01:15:57En fait, il y a des gens qui considéraient que le sport
01:15:59est un peu vulgaire,
01:16:01finalement, et que la femme
01:16:03est plus belle que le sport.
01:16:05Elle ne doit pas transpirer
01:16:07sur un cours.
01:16:09Il y a cette vision-là
01:16:11de la femme, de la mettre sous cloche.
01:16:13Mais en effet, elle n'avait le droit
01:16:15qu'au criquet, peut-être
01:16:17au tennis.
01:16:19La première championne,
01:16:21c'est en 1900, Hélène de Portales,
01:16:23c'était la voile.
01:16:25La femme avait tout de même
01:16:27le droit d'être dans des équipes de voile.
01:16:29Mais l'athlétisme, la gymnastique,
01:16:31le saut en hauteur,
01:16:33toute cette beauté.
01:16:35D'ailleurs, il y a aussi
01:16:37des nouveaux sports
01:16:39qui entrent
01:16:41cette année,
01:16:43comme le skate, ou comme le surf.
01:16:45Et ça, c'est...
01:16:47Le surf, je le mets dans
01:16:49le sport, le skate,
01:16:51tout peut être sport.
01:16:53Je ne sais pas si vous avez vu les champions de skate,
01:16:55c'est extrêmement athlétique.
01:16:57Oui, je suis d'accord avec vous, mais les jongleurs aussi
01:16:59au cirque peuvent être athlétiques.
01:17:01C'est difficile
01:17:03de définir précisément
01:17:05ce qu'est un sport.
01:17:07Est-ce que les danseurs sont des sportifs ?
01:17:09Forcément, c'est des athlètes.
01:17:11C'est des athlètes exceptionnels,
01:17:13les danseurs, bien sûr.
01:17:15C'est pour ça qu'il y a beaucoup de choses,
01:17:17quelques domaines qui sont à la lisière.
01:17:19Qui fait du sport ici régulièrement, par exemple ?
01:17:21Régulièrement ? Tous les jours.
01:17:23Tous les jours, vous faites quoi ?
01:17:25Rameur, marche
01:17:27et vélo elliptique, une heure par jour.
01:17:29Une heure par jour ? Noémie, vous faites pilates ?
01:17:31Yoga et courses à pied.
01:17:33Ah oui, vous faites...
01:17:35Monsieur Posternak ?
01:17:37Vélo et foot.
01:17:39Ah, foot ?
01:17:41Somaya, vous faites...
01:17:43La dernière fois que Vincent Arvouet
01:17:45a fait un jogging,
01:17:47je pense que Georges Pompidou était président de la République.
01:17:49Et vous, Pascal,
01:17:51vous ne dites pas que vous ne faites rien.
01:17:53Mais moi, je fais de la natation.
01:17:55Et j'adorais faire du pilates.
01:17:57Mais je dis, en fait, que je n'en fais plus beaucoup.
01:17:59Mais c'est vrai que le pilates, parce que ça assouplit.
01:18:01Ça fait plus qu'assouplir.
01:18:03C'est vraiment connaître
01:18:05son corps,
01:18:07ses forces.
01:18:09Connaître ses propres forces.
01:18:11On est tellement aveugle par rapport à son corps.
01:18:13Si vous le saviez.
01:18:15Non, mais vous avez parfaitement raison.
01:18:17Il est 10h31,
01:18:19Somaya Labidi nous rappelle les titres.
01:18:21C'est vrai que ça nous fait plaisir que vous soyez là,
01:18:23parce que cette actualité est tellement sombre.
01:18:25Parce que les Jeux Olympiques, je disais en début d'émission,
01:18:27je trouve qu'Emmanuel Macron nous a volés
01:18:29les Jeux Olympiques.
01:18:31Non, on ne peut pas dire ça.
01:18:33On n'a pas vu le clashing des Parisiens
01:18:35contre les Jeux Olympiques avant.
01:18:37Oui, mais là, à ce moment-là, on est tellement...
01:18:39Oui, mais on n'entend depuis 6 mois
01:18:41que des grognements autour des Jeux Olympiques.
01:18:43Or, franchement,
01:18:45Paris est la capitale
01:18:47presque du monde.
01:18:49C'est le pays le plus visité, le plus rêvé.
01:18:51Paris, c'est la ville lumière.
01:18:53On doit être terriblement fier
01:18:55d'être comme ça au centre
01:18:57de toutes ces compétitions, des sportifs
01:18:59du monde entier.
01:19:01Je suis d'accord avec vous,
01:19:03parce que moi, je n'avais pas envie d'être du côté des grognons.
01:19:05Mais c'est vrai que
01:19:07cette séquence qui arrive,
01:19:09ce n'était pas le moment
01:19:11de faire une... Non, mais là, pour Travaux, c'est autre chose.
01:19:13Mais de plonger le pays
01:19:15dans cet état-là en plein mois de juillet-août...
01:19:17Mais écoutez, c'était une assemblée
01:19:19qui ne marchait pas très bien.
01:19:21Franchement, voilà.
01:19:23Ça pouvait peut-être attendre le mois de septembre.
01:19:25Le mois de septembre, c'est normal.
01:19:29Eh bien, il s'est saisi
01:19:31d'un moment qui lui
01:19:33semblait... Vous le connaissez, le président Macron ?
01:19:35Oui, je l'ai rencontré
01:19:37à l'occasion, notamment,
01:19:39il s'intéresse au cinéma.
01:19:41Et voilà, un film
01:19:43dans lequel j'étais, je l'ai rencontré
01:19:45comme ça. Et j'aime beaucoup
01:19:47Brigitte Macron.
01:19:49Et je trouve ça scandaleux,
01:19:51la manière dont cette femme,
01:19:53qui a 10, 15 ou 20 ans
01:19:55de plus que lui, je ne sais pas,
01:19:57mais qui a été, dès le début
01:19:59de sa présence
01:20:01auprès de lui, insultée
01:20:03comme personne, avec des bruits
01:20:05infâmes qui courent sur
01:20:07le net,
01:20:09des présidents qui l'ont
01:20:11insultée en disant, ah, mais vous n'êtes pas mal
01:20:13pour votre âge, enfin, des choses
01:20:15immondes, Donald Trump et
01:20:17Borsolano. Et ça, c'est honteux.
01:20:19Et je trouve que la France, qui est quand même
01:20:21le pays où les
01:20:23créatures féminines sont
01:20:25encore fêtées
01:20:27et on a traité cette
01:20:29femme de manière odieuse.
01:20:31Je souscris à 100% ce que vous venez de dire.
01:20:33Et effectivement, pour la rencontrer de temps
01:20:35en temps, c'est une femme
01:20:37extrêmement intelligente et extrêmement
01:20:39agréable et qui a beaucoup d'empathie
01:20:41pour les uns et les autres.
01:20:43Somaya Labidi nous rappelle les titres.
01:20:47Une femme de 88 ans
01:20:49porte plainte après avoir été
01:20:51rouée de cou et traitée de sale juive.
01:20:53Des faits qui se sont produits le 24 juin
01:20:55à Saint-Brice-sous-Forêt, dans le Val-d'Oise.
01:20:57Une enquête a été ouverte et des
01:20:59investigations sont en cours.
01:21:01Elle plaide pour plus
01:21:03d'humanité. Selon Marine Tondelier,
01:21:05secrétaire nationale Europe Écologie-Les Verts,
01:21:07la centaine de lois sur l'immigration
01:21:09est bien suffisante. Il faut juste
01:21:11les appliquer avec plus d'humanité,
01:21:13dit-elle ce matin au micro de
01:21:15Laurence Ferrari. Et puis,
01:21:17près de neuf mois après le début du
01:21:19conflit, le Hamas affirme avoir envoyé
01:21:21aux médiateurs, je cite, des idées
01:21:23pour mettre fin à la guerre à Gaza.
01:21:25Une information confirmée par Israël.
01:21:27Et bien je remercie
01:21:29grandement Somaya Labidi.
01:21:31C'est vrai que c'était un plaisir vraiment de vous recevoir
01:21:33parce que vous venez pas assez souvent nous voir
01:21:35et ce que vous avez dit à la fin notamment de la première partie
01:21:37était très fort et très puissant.
01:21:39Merci.
01:21:41Ah voilà, on entend Olympics.
01:21:43Ça c'est bien, Olympics.
01:21:45En plus c'est en vinyle.
01:21:47Donc ça c'est bien le vinyle, il y a un côté
01:21:49vintage dans le vinyle et puis le son du
01:21:51vinyle reste quand même inégalé.
01:21:53Il est moins mécanique.
01:21:55Et là on entend votre voix.
01:21:57Merci.
01:21:59Merci d'être passée
01:22:01nous voir grandement.
01:22:03Merci beaucoup. Et puis je vais remercier
01:22:05Stéphane Levar
01:22:07qui était à la réalisation,
01:22:09David Tonelier qui était à la
01:22:11vision, Rodrigue
01:22:13Prado qui était au son, Samuel
01:22:15Wasselin qui est là cette semaine
01:22:17et Briac
01:22:19Jappiot. Merci grandement.
01:22:21On n'a pas parlé de Roland Dumas.
01:22:23Ah on n'a pas parlé de Roland Dumas.
01:22:25Vous voulez dire un mot ?
01:22:27Vous serez là ce soir ?
01:22:29On peut en parler longuement.
01:22:31On peut prendre deux minutes ou pas ?
01:22:33Je le demande à Somaya. Allez prenons 30 secondes.
01:22:35C'est quelqu'un que j'ai un peu
01:22:37connu et
01:22:39quelles que soient les dérives de son
01:22:41existence politique,
01:22:43je dirais que c'était
01:22:45une incarnation de l'urbanité
01:22:47et de la courtoisie française.
01:22:49Je l'ai beaucoup apprécié sur ce plan.
01:22:51Moi je l'ai bien connu.
01:22:53Je l'ai beaucoup suivi.
01:22:55Je trouve que c'est formidable
01:22:57qu'il s'en aille maintenant, 102 ans.
01:22:59Il a réussi à tenir 4 mois de plus que
01:23:01Badinter.
01:23:03Et il disparaît au moment où la 4ème République
01:23:05renaît avec
01:23:07le jeu parlementaire. Et c'était un homme
01:23:09de la 4ème République. Et pour les mauvais côtés,
01:23:11c'était même un homme de la 3ème République.
01:23:13Pour les affaires, le scandale.
01:23:15Et c'est vrai qu'il était très courtois.
01:23:17Monsieur Herbouet, il y a beaucoup
01:23:19de sous-textes.
01:23:21Mais c'est merveilleux.
01:23:23C'est l'intelligence, le monde
01:23:25et les arrière-monde.
01:23:27Monsieur Herbouet, c'est un homme
01:23:29de l'arrière-monde.
01:23:31Mais arrêtez !
01:23:33C'est pour ça que je l'aime beaucoup d'ailleurs.
01:23:35On comprend ce qu'il veut dire.
01:23:37Bien sûr.
01:23:39Bon, je vous remercie grandement.
01:23:41Il y avait ce mot célèbre de François Mitterrand.
01:23:43Pour le droit, j'ai Badinter. Pour le tort, j'ai Roland Dumas.
01:23:45Merci vraiment grandement.
01:23:47Et pardonnez à
01:23:49Jean-Marc Morandini.
01:23:51C'est quelques secondes supplémentaires.
01:23:53À ce soir.