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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand JT des territoires de l'été, chaque édition
00:20nous vous proposerons les meilleurs reportages magazine de cette saison, voici d'ailleurs
00:25le premier reportage de cette édition.
00:27Il est parfois des rêves d'enfant que l'on vit au quotidien.
00:33Philippe préside l'association Limousine des sports aériens.
00:36Je m'occupe de sortir les planeurs, c'est avec celui-là que je vais vous emmener, c'est
00:40un planeur bi-place.
00:41Et on le pousse en mettant les mains bien à plat là.
00:44J'ai toujours rêvé moi de voler quand j'étais jeune et j'avais peu de moyens et donc à
00:51l'époque c'était le moyen le plus accessible pour piloter, pour apprendre à piloter c'était
00:57de faire du planeur.
00:58Donc j'ai appris à faire du planeur, j'avais 17 ans et là j'ai 63 ans et j'en fais encore.
01:03Là le vent il n'est pas très fort, si je peux monter assez haut on peut éventuellement
01:07aller à Cognac la forêt.
01:08L'un des objectifs de l'association, favoriser la pratique du vol à voile et lever ses appréhensions.
01:13Je dirais même que c'est même plus sûr que l'avion, parce que nous on sait se débrouiller
01:17sans moteur.
01:18On est déjà en panne si on peut dire ça comme ça et donc c'est totalement contrôlé
01:24et je trouve que c'est même un sport plutôt sûr je dirais.
01:27Avant de voler on s'assure que le planeur il est en état et cette visita on la fait
01:33tous les jours.
01:34Ça fonctionne, à droite, l'aileron se lève.
01:37Une fois les vérifications d'usage terminées, il n'y a plus qu'à s'installer à bord,
01:41place au vol.
01:54Dans le Val d'Oise, un garage d'un nouveau gens s'est implanté, le Mecaclub, il permet
02:04aux passionnés de mécanique d'utiliser les 1300 mètres carrés d'ateliers comme
02:09une salle de sport grâce à une formule d'abonnement.
02:12Cette enseigne unique en France a déjà fait plus de 200 adeptes, les détails avec la
02:17rédaction de Viens 95.
02:19Être abonné à un club de mécanique comme à une salle de sport, c'est le concept unique
02:24en France du Mecaclub.
02:26Avec ses 15 boxes toutes équipées, installés dans un atelier géant de 1300 mètres carrés,
02:33les passionnés de mécanique peuvent venir entretenir leur voiture ou leur moto toute
02:38l'année.
02:39Vous prenez un abonnement, vous avez accès à une partie de l'atelier en illimité du
02:42mardi au dimanche de 10h à 20h.
02:44Tout ce qui est machine à pneus, équilibreuse, bande géométrie, valise diagnostique, espace
02:49de travail partagé, ça c'est illimité.
02:51Et puis il n'y a que les heures de pont qui sont soumises à l'organisation et donc
02:54pour ça on a différentes formules, avec plus ou moins d'heures de pont à consommer
02:57dans l'année et ça permet de répondre à tout type de projet, que ce soit des petites
03:01réparations, des grosses réparations, de la restauration de véhicules, de la préparation
03:05de véhicules pour le circuit, on est capable de tout faire.
03:08Pour moins de 30 euros par mois pour une voiture et 20 euros pour une moto, le Mecaclub est
03:14surtout un lieu d'échange et de partage autour de la mécanique, destiné à tous
03:19les passionnés, quel que soit leur niveau.
03:2190% de nos clients c'est des novices, pour la plupart ils n'ont même jamais encore
03:27monté un véhicule sur un pont, donc on leur apprend à mettre déjà un véhicule sur
03:30un pont en sécurité et ensuite de faire des vidanges, des plaquettes, l'autre niveau
03:35c'est les pneus, la géométrie, et puis on avance comme ça, step by step, comme dans
03:40une salle de sport on a des coachs, donc ils sont 4 et du coup ça permet de les accompagner
03:45dans tout ce qui est ensuite distribution, embrayage, le but c'est, il suffit d'avoir
03:50l'envie et ensuite c'est du temps, de la patience et puis du plaisir en fin de compte
03:54tout simplement.
03:55Venir au Mecaclub pour le plaisir, c'est le cas de Thierry, un ancien mécanicien auto.
04:00Tout le monde se donne un petit peu des ficelles, on ne connait pas spécialement toutes les
04:04voitures par coeur, donc il y a toujours des gens qui ont rencontré des galères et qui
04:10connaissent, donc tout le monde s'échange et puis on fait des petits repas de temps
04:15en temps entre nous, c'est sympa.
04:17Avec plus de 200 membres ici à Saint-Ouellement, le concept de self-garage connecté est en
04:23plein boom.
04:24Anthony souhaite lancer deux nouveaux projets de Mecaclub, dans le sud francilien et à
04:29Bordeaux.
04:30Tout à fait autre chose à présent, connaissez-vous la renouée du Japon, cette plante exotique
04:36venue, comme son nom l'indique, du Japon et considérée, à juste titre, comme invasive.
04:41Là où elle s'implante, rien ne lui résiste et surtout pas la flore locale.
04:46En Savoie, le Conservatoire d'Espace Naturel a entrepris des travaux pour la supprimer
04:51et ainsi réhabiliter l'habitat des espèces sauvages.
04:54Les précisions d'Agathe Crinchant pour la chaîne 8 Mont-Blanc.
05:00Entre deux cailloux, elle repousse, déjà.
05:04Introduite en Europe en 1847, la renouée du Japon est l'une des pires plantes envahissantes
05:11de la planète.
05:12Ici, au plan d'eau des Hurtières, une nouvelle zone de 1000 mètres carrés de terrain a
05:17été excavée pour éradiquer l'espèce invasive.
05:20C'est ce qu'on appelle une peste végétale, donc elle, elle va complètement supprimer
05:25toutes les autres plantes.
05:27Elle a aussi des pouvoirs chimiques au niveau du sol qui empêchent les autres plantes de
05:34pousser.
05:35Des travaux entrepris dans le cadre du projet Restalp.
05:38Une application a même été développée pour signaler la présence des plantes exotiques
05:44envahissantes.
05:45Objectif, détecter leur dynamique d'expansion.
05:49Avec cette appli, on peut reconnaître et enregistrer la présence d'espèces exotiques
05:55envahissantes, des plantes qui arrivent des pays lointains.
05:59Véritable colonisatrice, la renouée du Japon prend la niche écologique d'autres espèces,
06:06synonyme de perte de biodiversité.
06:08Exemple avec cette orquise punaise, espèce protégée au niveau national.
06:13La renouée du Japon menace son existence sur la plaine des Hurtières et en Savoie,
06:19ce n'est pas le seul endroit qu'elle a envahi.
06:21Elle a été beaucoup amenée dès lors qu'il y a eu des travaux, des travaux d'élargissement
06:25de voiries, des travaux de canalisation et souvent on la colportait d'un endroit vers
06:30un autre.
06:31Ce qui fait qu'on la trouve depuis les bordures du lac du Bourget jusqu'à 1500 mètres d'altitude.
06:35J'en ai vu il n'y a pas longtemps dans les Bouges.
06:37L'idée pour nous, c'est de ne pas l'enlever partout parce que c'est peine perdue.
06:41C'est essayer sur des milieux vraiment riches où il y a des enjeux de biodiversité de
06:45pouvoir progressivement lutter contre la renouée et aussi améliorer les milieux naturels.
06:51Située sur un espace natura de mille, une partie de ce plan d'eau est donc dédiée
06:55à la préservation de la nature.
06:57Un usage acconcilié avec l'accueil des baigneurs car c'est aussi le troisième lac le plus
07:03fréquenté de Savoie.
07:05Les rhizomes qui comportent les racines des renouées ont justement été enfouis dans
07:10le lac pour être noyés, ce qui permettra à terme de renouer avec la flore naturelle
07:16du lieu.
07:18Apporter une vouée de sauvetage, épauler un sauveteur ou tirer une embarcation de plusieurs
07:23tonnes, ce sont les missions de sauvetage en mer que peut mener le Terre-Neuve car rien
07:29ne fait peur à cette race de chiens qui trouve ses origines au Canada.
07:32Récemment, huit chiens et leurs maîtres ont multiplié les exercices sur les berges
07:37d'un lac de l'Aube afin que ce chien secouriste soit reconnu d'utilité publique car la plupart
07:43des plages et les littoraux lui sont interdits l'été en France.
07:47Notre partenaire Canal32 n'a pas hésité à se jeter à l'eau avec lui, regardez.
07:51Ce dimanche matin sur la plage de Djenville, pas de nageurs en vue mais des chiens qui
07:58n'ont eux pas peur de se jeter à l'eau.
08:00Huit Terre-Neuve enchaînent les exercices sous les yeux ébahis des touristes et de
08:04leurs maîtres.
08:05On apprend à aller chercher un objet, une bouée, n'importe quoi et après on va apporter
08:13un objet à une personne, c'est un peu plus compliqué.
08:16Apporter ou rapporter une ligne de vie, une bouée de sauvetage, épauler un sauveteur
08:23et tirer une embarcation de plusieurs tonnes, pas de quoi effrayer le Terre-Neuve.
08:2770 kilos de muscles, un sous-poil imperméable, des pattes larges, la race trouve ses origines
08:33au Canada.
08:34D'abord amie fidèle des pêcheurs, elle excelle aujourd'hui dans les sauvetages en mer.
08:37C'est très bien pour les maîtres nageurs et c'est très bien pour garder les enfants.
08:42Instinctivement, les Terre-Neuve regardent les enfants ou les gens s'ils se noient.
08:47Ils vont essayer de les sauver et en fait c'est un chien qui a beaucoup de caractère.
08:51Des qualités innées et un instinct qui ont séduit Vanessa et les membres du club champenois
08:56de chiens de sauvetage nautiques.
08:58Une journée d'exercice pour le plaisir de voir leurs chiens en pleine nature, mais attention,
09:02pour l'instant il n'est pas question d'intervenir officiellement.
09:05Nous on est un club, on va dire, qui n'intervient pas sur des lieux pour faire du sauvetage
09:12à proprement dit.
09:13Parce que pour être sauveteur avec un Terre-Neuve, il faut être sauveteur nautique.
09:18C'est une passion et puis on le fait sérieusement parce qu'on peut des fois être amené quand
09:22même à intervenir.
09:24On se balade avec notre Terre-Neuve et puis on s'aperçoit qu'il y a quelqu'un qui est
09:28en train de se noyer ou qui est en difficulté, ça nous permet d'intervenir quand même.
09:33Si le Terre-Neuve aime l'eau, la plupart des plages et littoraux touristiques lui sont
09:37interdits l'été en France.
09:38L'association milite pour que plus d'espace lui soit aménagé.
09:42Comment se préparer à des situations inattendues ? C'est l'objectif de ces pompiers à Rennes.
09:48Dans la ville bretonne, ils se forment notamment aux techniques de sauvetage animalier.
09:53Comme ils prennent en charge des animaux en détresse, blessés ou en fuite, ils peuvent
09:57aussi être confrontés à des comportements agressifs malheureusement.
10:01Pour travailler en sécurité, ils s'entraînent même à se faire mordre par des chiens policiers.
10:06Regardez ce reportage de notre partenaire TVR sur Place à Rennes.
10:10Monter un cheval dans un camion paraît simple, mais ces secouristes sont avant tout pompiers
10:18et n'ont pas toujours l'habitude de travailler avec des animaux.
10:21Pour faire partie de l'équipe animalière, les sapeurs-pompiers suivent donc une formation
10:26initiale d'une semaine, suivie d'un rappel chaque année, plus pointilleux, comme aujourd'hui
10:31avec les chevaux.
10:32Nous quand on va intervenir, c'est qu'ils n'ont plus leur comportement habituel, c'est
10:36qu'il y a une situation qui s'est passée, stressante ou haute, et donc du coup le propriétaire
10:40ne peut plus agir par lui-même.
10:41Et là c'est là où nous on va pouvoir intervenir et pouvoir gérer au mieux cette situation-là.
10:45Lorsque l'animal est en réel danger, la manœuvre des secouristes devient plus compliquée,
10:52ils doivent donc se préparer à toutes les éventualités.
10:55Le fait de travailler dans un cadre sécuritaire comme ça, ça permet d'appréhender les choses
10:59et de démystifier ce petit cheval qui est un peu majestueux et qui peut faire peur.
11:04L'équipe animalière peut intervenir pour des chiens, des chats, des reptiles ou même
11:08des animaux d'élevage, comme ici pour cette géniese retrouvée sur la roquette de Rennes.
11:13Du fait que cet animal peut présenter un danger de sur-accident au niveau de la voie publique
11:17ou de la circulation avec les voitures et les camions qui traversent, pour les maîtriser,
11:21malheureusement soit on arrive à les contenir dans un endroit qui est clos, la deuxième
11:26solution c'est de les endormir.
11:27C'est tout l'enjeu de ces mises en situation et après quelques heures d'entraînement,
11:32les pompiers finissent par apprivoiser le cheval.
11:34Rastons en Bretagne maintenant avec la renaissance d'une bâtisse historique, celle du château
11:41de Carlodi, laissé à l'abandon depuis plus d'un demi-siècle.
11:45Celui-ci connaît une nouvelle vie depuis son rachat par un propriétaire normand en 2014.
11:50Le site vient aussi de bénéficier du financement de la mission patrimoine, 215 000 euros pour
11:55accélérer les travaux les plus urgents.
11:56Un sujet de Valérie Leroux, Colénaud pour TBO, la chaîne du groupe Le Télégramme en Bretagne.
12:03C'est en se baladant en famille que ce normand découvre, il y a plus de dix ans,
12:07des cheminées qui dépassaient d'un énorme mur avec du lierre, entouré de ronces.
12:14J'ai voulu voir un petit peu ce que c'était.
12:17Un ancien manoir du 18e siècle, avec vue sur la rivière de Morlaix et l'île Calotte.
12:24En 2014, en partie, puis en totalité en 2018, il en fait l'acquisition.
12:28Aujourd'hui, seul le petit pavillon est rénové, ainsi que l'ancienne cuisine du château.
12:33Mais l'aile Est reste, elle, comment dire, très aérée.
12:36Quant à l'aile Ouest...
12:37C'est la partie qui est la plus urgente à reprendre avant qu'elle ne s'écroule complètement.
12:41Au moins stabiliser la maçonnerie.
12:42Je pense qu'au début, il ne faut pas trop regarder le coût financier.
12:45Il faut y aller petit à petit, parce que sinon, on se décourage.
12:48La famille a déjà investi plus de 400 000 euros pour donner une nouvelle vie à ce bâtiment.
12:53Alors, être sélectionné par la mission Stéphane Berne...
12:56C'est une heureuse surprise, inespérée.
13:00Des travaux que j'aurais remis facilement dans 10 ans vont pouvoir avoir lieu dans 2 ans.
13:05Pour la Fondation du patrimoine, qui a proposé la candidature de Kerlodi,
13:09celui-ci remplit tous les critères de sélection.
13:11Des bâtiments visibles de la voie publique, qui n'est pas inscrit à l'inventaire
13:15et donc qui ne reçoit pas d'aide.
13:18On ne l'abélisse que dans la mesure où les gens reconstituent le bâtiment tel qu'il était à l'origine.
13:24Ça peut être 50 000 euros, comme ça peut être plus, tout dépend évidemment du loto.
13:29Soutenir le patrimoine, privé ou public, c'est aussi pour la Fondation la promesse
13:33de soutenir toute une filière dans la région.
13:37Trois autres sites ont été récemment sélectionnés dans la région.
13:41L'église de Pontrieux, dans les Côtes d'Armor,
13:44celle du Verger en Ile-et-Vilaine et le manoir de la Cour de Launay dans le Morbihan.
13:48Depuis 2018, 27 projets bretons ont bénéficié du soutien de la mission patrimoine
13:53et 31 millions d'euros reversés.
13:57Allez, remontons dans le temps dans ce journal pour découvrir ou redécouvrir d'anciennes machines agricoles.
14:02C'est l'histoire d'une passion, celle de Serge Vallée, que je vais vous conter maintenant,
14:05un agriculteur de la Sarthe, amoureux des chevaux de trait et de l'agriculture à l'ancienne.
14:10Dans son champ, il cultive chaque année plus de 2 tonnes de pommes de terre
14:14uniquement avec le travail de ses chevaux et de ses vieilles machines agricoles.
14:18Un reportage d'Anthony Piton pour LMTV Sarthe. Regardez.
14:25Ça, c'est un brabon à deux chevaux, c'est-à-dire qu'il est reversible.
14:32Alors ça, ça s'appelle une rotleuse, c'était pour récupérer le foin qui avait été fané.
14:38La collection de Serge raconte une époque, celle de l'agriculture des années 50, avant les tracteurs.
14:45Ces machines sont toutes en état de marche.
14:48C'est surtout une valeur sentimentale puisque tous ces gens qui ont travaillé avec ça
14:52à l'époque où ils n'avaient que ça pour se servir, je pense qu'ils ont été très, très méritants.
14:59Le point commun entre ces engins,
15:01ils sont les vestiges du temps de la traction animale dans les travaux agricoles.
15:05Dans son champ, Serge, lui, continue de labourer à l'ancienne avec ses chevaux de trait.
15:11Personne ne peut se servir des chevaux.
15:13Il ne peut se servir des chevaux parce que les chevaux, c'est bien,
15:16mais il faut qu'ils soient éduqués pour pouvoir travailler comme ils travaillent là.
15:20S'il fallait vivre du travail des chevaux comme moi je travaille, je ne peux pas vivre.
15:26Il y a l'entretien du cheval, il y a le maréchal, il y a le vétérinaire,
15:29il y a le suivi sanitaire et ça a un coût.
15:32Un coût qui n'est rien à côté de son immense plaisir de perpétuer un savoir-faire
15:37et de revivre une partie de sa jeunesse.
15:39J'ai travaillé avec les chevaux jusqu'à 14 ans.
15:41C'était une très, très belle époque.
15:44Tous les voisins s'entraidaient, tout le monde se donnait la main.
15:47Tout le monde que maintenant, ils ne peuvent pas se donner la main
15:51parce qu'ils n'ont plus eu le temps de se donner la main.
15:55Tandis que nous, à cette époque-là, tous les voisins s'entraidaient.
15:58La moisson, les bâtaches, ça a duré un mois.
16:03Il n'y avait pas de zizanie comme on peut trouver maintenant entre voisins.
16:12Dans le futur, le collectionneur n'exclut pas d'organiser des démonstrations.
16:16Mais son souhait le plus cher, ça serait de transmettre
16:19pour que la tradition ne disparaisse pas.
16:24Le mouvement des traditions nous conduit dans les Vosges,
16:26maintenant dans un atelier hors du temps, celui d'un artisan italien
16:30qui consacre sa vie à la reproduction de reliques.
16:33Boutons d'uniformes, vêtements ou pièces de monnaie, rien ne se perd.
16:37Tout se restaure et tout se fabrique ou se refabrique.
16:40Reportage d'Hélène Lepla pour Vosges Télévisions.
16:44Travailler dans le temps et plonger dans le passé,
16:47c'est la traduction même en latin de labor temporis.
16:50Le nom de l'atelier créé en 2016 par ce fondeur d'art
16:53dans le village de Removil près de Neuf Châteaux
16:56et rendre visite à Marco di Saro s'est traversé les âges.
17:00Cet artisan d'origine italienne s'est spécialisé dans la reproduction
17:03d'objets historiques sur une période couvrant l'Antiquité
17:07à la Première Guerre mondiale.
17:09Il fabrique par exemple des boutons d'uniformes des armées napoléoniennes
17:13ou des monnaies de l'Empire romain.
17:15Jeune, il se prend de passion pour les reconstitutions historiques
17:19et décide avec des amis de vivre à l'époque médiévale.
17:22On a reconstruit les habitants de notre ville,
17:26des habitants simples, pas des riches à l'époque.
17:30Et donc on a commencé comme ça à la fin du XIIIe siècle.
17:33Après on est passé par passion au Premier Empire napoléonien
17:39parce qu'il y avait des régiments italiens
17:42qui se sont combattus pour la France.
17:44Pour vivre pleinement sa passion de l'histoire,
17:46Marco di Saro va suivre une formation en bijouterie
17:49et se spécialiser dans la fonderie d'art de métaux légers non ferreux.
17:53Dans son atelier, il réalise ces moules
17:56selon la technique de la fonte à cire perdue
17:58d'où sortiront des pièces de l'époque choisies
18:01comme cette boucle de ceinture romaine.
18:03Le geste, lui non plus, n'a quasiment pas changé.
18:06Ça change un peu la forme des matériaux, des outils
18:10mais à la fin ce sont plus ou moins les mêmes.
18:12J'ai part de la documentation d'origine,
18:14disons à peu près au 80% des pièces, même plus,
18:18et dès là, avec les dimensions, les matériels et la forme,
18:22je vais récréer l'objet.
18:24Les articles sont remarquables de précision,
18:26fabriqués essentiellement en laiton ou en bronze.
18:29Marco di Saro possède ainsi toute une collection
18:32de pièces de monnaies antiques.
18:34Ah voilà, ça c'est une des premières pièces.
18:37Avec ça on peut touer quelqu'un.
18:40C'est vraiment très très lourd et très gros.
18:43Ça c'était une des premières pièces en bronze,
18:47Ces petits objets en série ou à l'unité
18:50sont commercialisés en ligne,
18:52essentiellement auprès de musées,
18:54à un monde de connaisseurs.
18:56Sur l'époque choisi par l'artisan italien pour ses créations,
18:59ils sont moins d'une dizaine en France
19:01à exercer comme lui ce métier original.
19:05Intéressons-nous à présent à un autre métier dans cette édition
19:09et à un navire méconnu de la plupart d'entre nous,
19:12la pilotine.
19:13Un navire puissant à la fonction particulière,
19:15transporté des pilotes spécialistes,
19:17des entrées et des sorties de port à bord des ferries,
19:20des paquebots ou des cargos,
19:22comme vous le voyez sur ces images de nos partenaires en Corse.
19:25Un bateau est un métier atypique et non sans risque.
19:28Écoutez ces précisions recueillies par Maï Poupard
19:30et Paul Claret de Télé-Payser.
19:33Alors notre métier consiste à faire entrer des bateaux ici
19:36sur la station de l'Île-Rousse et de Calvi.
19:39C'est des bateaux à partir de 60 mètres,
19:42tout ce qui est yachts ou navires de plaisance
19:45et surtout de commerce,
19:47les faire entrer en sécurité.
19:49C'est surtout des bateaux qui sont très puissants
19:51pour affronter les mauvaises conditions météorologiques.
19:55Ce sont des bateaux qui sont relativement sables,
19:57qui permettent de passer du portique
20:00que vous voyez à l'échelle de pilote
20:02et qui nous amènent à bord en toute sécurité.
20:05Voilà direction la Martinique,
20:07à présent dans ce journal pour remonter l'histoire
20:09d'un accessoire de mode traditionnel,
20:11le mare-tête.
20:13Ce foulard vieux de plusieurs siècles
20:15s'adapte aujourd'hui à toutes les tendances
20:17et au-delà de l'aspect esthétique,
20:19il s'agit surtout d'une technique de nouage
20:21bien particulière,
20:23revisitée par une habitante de l'île.
20:25Gagne Houtom, de la rédaction de Via ATV,
20:28s'est rendu dans son atelier à Fort-de-France.
20:31Regardez.
20:33Nouer le mare-tête,
20:35c'est un geste vieux comme le monde.
20:38La pratique est née sur les berges du Mississippi
20:40en Louisiane en 1785.
20:42Une loi impose aux femmes de couleur
20:44de couvrir leurs cheveux.
20:46En réponse à l'asservissement,
20:48les affranchies transforment le foulard
20:50en accessoire de beauté.
20:55Aujourd'hui, le mare-tête
20:57est un véritable accessoire de mode.
20:59Coloré, de différentes formes,
21:01il se revisite selon les tendances.
21:03L'art de nouer le tissu, lui,
21:05n'a pas changé.
21:07Emmanuelle le pratique au quotidien
21:09dans son atelier.
21:11C'est le modèle de la bamboche.
21:13C'est un jeu de superpositions de tissu
21:15dans lequel il n'y a pas de nœud.
21:17Les plis permettent au tissu
21:19de rester bien stable.
21:21Le mare-tête est antérieur
21:23à la coiffe créole traditionnelle
21:25qui a été portée pendant longtemps
21:27avec la robe créole.
21:29Un savoir-faire traditionnel
21:31qui fascine depuis toujours
21:33la styliste, bamboche,
21:35peint de sucre et autres coiffes.
21:37Autant d'expressions de cet art
21:39qui reposent avant tout sur le nouage.
21:41Voilà plusieurs années
21:43qu'Emmanuelle s'attache
21:45à rendre au mare-tête
21:47ses lettres de noblesse.
21:49Je veux qu'il soit inscrit
21:51dans l'artisanat d'art,
21:53qu'il fasse partie
21:55de notre patrimoine culturel
21:57et que les autres générations
21:59continuent à le porter.
22:03Pour promouvoir son travail,
22:05Emmanuelle fait régulièrement
22:07des shootings photos.
22:09L'occasion pour elle
22:11d'essayer et de peaufiner
22:13ses créations.
22:15Les photos sont publiées
22:17sur les réseaux sociaux.
22:19C'est le seul réel support
22:21que j'ai pour faire connaître
22:23mon travail.
22:25Plus je travaille, plus je fais des photos,
22:27plus je vois ce qui va,
22:29ce qui ne va pas,
22:31et c'est quelque chose
22:33d'unique.
22:35C'est un patrimoine
22:37à porter.
22:39La styliste donne également
22:41des cours dans lesquels elle enseigne
22:43les techniques de nouage
22:45pour un parfait mare-tête.
22:47Elle vous attend dans son atelier
22:49à Fort-de-France.
22:51Voilà, refermons ce journal à présent
22:53avec la découverte d'une splendeur
22:55de notre patrimoine national.
22:57En Occitanie, l'histoire du village
22:59est synonyme d'histoire et d'aventure.
23:01Sité bâti par les templiers
23:03au XIIe siècle,
23:05la couvertoirade entraîne ses visiteurs
23:07dans une plongée au cœur de l'histoire
23:09et des croisades.
23:11Une immersion au temps du Moyen-Âge
23:13dans laquelle nous conduit Anne-Sophie Pellegri
23:15de la rédaction de Via Occitanie.
23:17Un reportage éblouissant, vous allez le voir.
23:21Tous les chemins mènent à la couvertoirade
23:23mais un seul à son village fortifié.
23:29Ici, sur le plateau du Larzac,
23:31la cité de la couvertoirade fondée
23:33par l'ordre des Templiers
23:35a comme un air de légende.
23:37C'est en montant sur cette épreuve naturelle
23:39qu'on arrive au cœur de l'histoire.
23:41C'est vraiment là
23:43le temps des Templiers.
23:45C'est la partie historique la plus ancienne.
23:47Château Templier, XIIIe siècle.
23:49En Occident,
23:51les Templiers se voient attribuer
23:53de nombreuses terres de culture et d'élevage
23:55dont les revenus sont destinés
23:57à l'émancipation des Monterre-Saintes.
23:59Le plateau du Larzac constitue une base stratégique
24:01pour les chevaliers du Temple
24:03car situé à une centaine de kilomètres d'Aigues Mortes,
24:05lieu d'embarcation des croisés.
24:07Le seigneur de Montpens
24:09va donner cet éperon rocheux
24:11au Templiers qui, eux,
24:13vont nous ériger ce château.
24:15C'est un peu une énigme pour les historiens
24:17parce que c'est l'unique château templier
24:19que l'on ait en France.
24:21Pourquoi sur cet éperon rocheux ?
24:23Parce qu'on domine,
24:25et puis surtout, à la couvertoirade.
24:27Il y a quelque chose d'essentiel sur le Larzac,
24:29c'est une grande réserve d'eau.
24:31Pendant plusieurs siècles,
24:33les habitants auront accès
24:35à l'eau potable grâce à ce rocher
24:37mais aussi à l'aménagement d'un village
24:39conçu avec une obsession,
24:41la récupération de l'eau.
24:43La couvertoirade a tiré profit
24:45d'un terrain pentu pour drainer les eaux de pluie
24:47à l'aide de canaux jusqu'à cette lavogne
24:49et permettre ainsi aux bêtes
24:51de se désaltérer.
24:53C'est en 1975 que le village a accès
24:55à l'eau courante et cette villageoise
24:57se souvient bien de cette période.
24:59Ils avaient donc peu d'eau,
25:01il fallait faire attention.
25:03Et puis,
25:05tous les gens du village
25:07qui n'avaient pas de citernes
25:09se retrouvaient à la citerne municipale,
25:11à la citerne de l'église.
25:13Christian est arrivé à la couvertoirade
25:15en 1971
25:17avec son métier à tisser.
25:19Les moutons, eux,
25:21étaient déjà sur place.
25:23Et si l'architecture du village
25:25est construite autour de l'eau,
25:27les maisons sont aménagées autour du mouton.
25:29Souvent une voûte
25:31où il y a les bêtes.
25:33Et au-dessus, il y a une pièce d'habitation
25:35et tout en haut, un grenier
25:37où on met le foin.
25:39C'est grâce aux bêtes que les hospitaliers faisaient vivre le village.
25:41Après l'eradication du trop puissant
25:43ordre des Templiers par Philippe Lebel,
25:45ce sont eux qui prennent en charge
25:47la gestion de la cité
25:49et de ses remparts.
25:51Tous ces témoignages de notre temps sont précieusement
25:53entretenus par les habitants de la couvertoirade.
25:55Du château des Templiers
25:57aux vestiges les plus récents,
25:59comme ce moulin avant,
26:01qui aujourd'hui n'a besoin que d'un meunier pour moudre son blé.
26:03Chaque année,
26:05ce sont plus de 230 000 visiteurs
26:07qui découvrent un des plus beaux villages de France
26:09sur une terre classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
26:11Voilà, c'était le Grand JT des territoires de l'été.
26:13Merci de nous avoir suivis.
26:15On se retrouve très vite pour une nouvelle édition d'été.
26:17Au revoir à tous.

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