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Thomas Sotto reçoit Sébastien Chenu, vice-président du RN, sur le plateau des 4 vérités.

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00:00Bonjour et bienvenue dans les 4V, Sébastien Chenu, alors vous avez été réélu vous hier soir dès le premier tour dans votre circonscription du Nord avec un peu plus de 58% des voix.
00:10Combien d'élus RN dès le premier tour au final ?
00:13Il y a d'après nos décomptes 37 élus du Rassemblement National élus au premier tour et un élu de l'Alliance avec Éric Ciotti,
00:20une élue plutôt Christelle d'Intournie dans les Alpes-Maritimes, donc 38 élus qui concourent à œuvrer pour former une nouvelle majorité d'Union Nationale.
00:28Alors fort de ces 38 élus au premier tour, des votes de ce dimanche, vous voyez le verre au trois quarts plein puisque c'est une victoire pour le RN,
00:36si on regarde la photo d'ensemble, ou alors vous regardez le verre au quart vide avec ces sièges qui risquent de vous manquer pour décrocher la majorité absolue dimanche prochain ?
00:44Avant de vous répondre, je veux d'abord remercier mes propres électeurs, c'est le premier média que je fais depuis hier soir,
00:49les électeurs de ma circonscription de Denain qui m'ont réélu et nous voyons évidemment ceci comme une formidable victoire historique en tous les cas de premier tour
00:58et avec la possibilité de créer demain une vraie majorité différente, large, unie pour redresser le pays.
01:05Vous pensez que vous aurez la majorité absolue dimanche prochain ?
01:07Oui, nous le pensons, nous pensons que les Français nous donnent de la force, ils l'ont fait hier soir par un vote qui, il faut bien le dire,
01:14dans ces chiffres que dans les positionnements de nos candidats, beaucoup sont en tête dans les circonscriptions,
01:19devraient nous permettre de remporter, et c'est ce que nous demandons aux Français, une large victoire pour inverser le cours des choses.
01:25Mais il y a aussi le désaveu très fort du Président de la République qui est à prendre en compte.
01:29Ce matin, le Président de la République ne représente non seulement plus une majorité de Français loin de là, mais il est extrêmement minoritaire dans le pays.
01:37La démocratie a parlé, c'est incontestable puisqu'il y a eu énormément d'électeurs, énormément de votants.
01:41Est-ce qu'il est toujours légitime à son poste de chef de l'État ?
01:43Le Président est légitime dans le sens où il a été élu, donc il est légitime constitutionnellement, il est tout à fait légitime.
01:50Et est-ce que politiquement, il pourra rester en place ?
01:52En revanche, s'il se retrouvait face à une chambre ingouvernable, ou s'il était dans cette situation de ne pas pouvoir nommer de Premier ministre
02:00parce qu'aucune majorité ne se dégageait, alors il serait dans une situation qui deviendrait compliquée.
02:05Raison pour laquelle nous demandons une majorité, parce que nous, si nous n'avons pas cette majorité pour gouverner...
02:10Je reviens sur ce que vous dites, une situation compliquée, ça veut dire quoi ? Qu'il devrait partir ?
02:13S'il n'a plus la possibilité de faire nommer un Premier ministre qui n'est pas censuré par l'Assemblée nationale, la fin de l'histoire, c'est qu'il sera obligé de partir.
02:21Mais nous, nous pensons que les Français, parce que ce sont des gens raisonnables, qu'ils ont vu pendant les deux années dernières
02:28qu'il était extrêmement difficile de faire avancer le pays avec une majorité relative.
02:31Les Français veulent le changement, veulent voir leur pays avancer, et vont, je le crois, donner une majorité solide et importante.
02:37Il nous faut une majorité absolue pour mener les réformes du pays, c'est ce qu'a dit Marine Le Pen très tôt hier soir.
02:42On est d'accord que si vous n'obtenez pas cette majorité absolue, vous renoncerez à gouverner ?
02:46Mais nous voulons une majorité, pourquoi ? Pour ne pas faire comme les autres, justement.
02:49Nous, on n'est pas là pour essayer d'avoir des sièges, des places.
02:52Si c'est pour être ministre pendant trois mois, ne rien pouvoir faire avancer, ne pas pouvoir faire avancer une seule loi,
02:57parce qu'à l'Assemblée nationale, tout est bloqué, ça ne vaut pas le coup, si vous me permettez cette trivialité.
03:02Ce qui vaut la peine de concentrer ces efforts, c'est d'être effectivement majoritaire pour faire aboutir ce que nous proposons comme politique aux Français.
03:10Si dimanche soir, vous n'avez pas 289 députés, vous et vos alliés, vous n'irez pas à Matignon ?
03:15Il faudra bien entendu regarder la façon dont l'Assemblée nationale s'organise, car il y a évidemment aujourd'hui trois blocs, mais on le voit.
03:21Il peut y avoir des députés qui aujourd'hui, sans être dans notre alliance avec Éric Ciotti, pourraient quand même vouloir que l'Assemblée ne soit pas bloquée
03:28et nous amener en tous les cas une voie pour ne pas voter la censure ou voter le budget.
03:33Donc il faut regarder la configuration.
03:35Vous avez déjà des pistes de futurs députés ? Vous avez déjà des discussions qui sont entamées ?
03:38Nous sommes en train de regarder, mais en tous les cas, hier soir, j'ai reçu un certain nombre d'appels de députés, y compris de la majorité,
03:44qui ne devraient leur saluer qu'à la position du Rassemblement national, qui dans quelques circonscriptions est arrivé troisième,
03:50et qui nous supplie évidemment de faire barrage à Jean-Luc Mélenchon.
03:54Pour qu'on soit bien clair, vous pourriez retirer certaines candidatures dans les triangulaires en échange d'un soutien ?
03:59Non. Le bureau exécutif va se prononcer. Je n'ai pas aujourd'hui de capacité à vous livrer cette information. Nous allons regarder la situation.
04:05Mais vous savez, nous, on a toujours fait confiance au bon sens des Français.
04:08Les Français n'ont pas besoin qu'on leur dicte. On peut parfois donner un conseil ou expliquer quelque chose,
04:15mais les Français n'ont pas besoin qu'on leur dicte ce qu'il faut faire, n'ont pas besoin de consignes de vote.
04:19Ce sont des élèves majeurs et vaccinés et ils savent très bien ce qu'ils doivent faire.
04:24Donc pour être bien clair, s'il y a une majorité relative et que vous trouvez des soutiens pour soutenir cette majorité relative, vous irez gouverner quand même ?
04:31S'il y a la capacité effectivement à trouver des soutiens, nous assumerons nos responsabilités devant les Français.
04:35Que dites-vous à ceux que ces résultats inquiètent, ceux qui ont peur du RN ?
04:38Regardez-nous tel que nous sommes. Nous avons eu 88 députés au travail pendant ces deux dernières années.
04:44Nous avons construit un programme. Nous sommes aujourd'hui largement en tête dans le pays.
04:50Regardez-nous tel que nous sommes et non pas tel que vous nous fantasmez.
04:54Ou tel que vous voulez apparaître, parce que certains vous reprochent d'avoir un peu ripolliné votre programme ces dernières semaines.
04:59Non, vous savez, nous, ça fait des années qu'on nous voit présents à toutes les élections.
05:04Les Français savent très bien qu'avec nous, il y aura une politique réellement forte de lutte contre l'immigration,
05:09réellement forte de soutien du pouvoir d'achat, réellement forte en matière de sécurité.
05:13Les Français savent très bien, c'est Sébastien mon prénom.
05:16Je vous en prie, vous avez peut-être peu dormi aussi.
05:19Les Français savent très bien ce que nous ferons et savent très bien que les politiques que nous ferons
05:24seront particulièrement différentes de celles qui ont été faites depuis 30 ans.
05:27Ils sont parfois un petit peu perdus. Si on prend l'exemple des binationaux, sans refaire tout le match de la semaine dernière.
05:31Il était question, la semaine dernière, d'interdire l'accès des binationaux aux postes les plus exposés,
05:37les plus stratégiques de la haute fonction publique, dont une dizaine de postes.
05:40Et en janvier, Marine Le Pen déposait une proposition de loi qui ne disait pas tout à fait la même chose.
05:43Elle disait interdire l'accès à des emplois dans l'administration, des entreprises publiques, etc.
05:47aux personnes qui possèdent la nationalité d'un autre État.
05:49Monsieur Soto, regardez-nous avec ce que nous proposons comme programme.
05:54C'est ce que vous proposiez en janvier dernier.
05:56Les binationaux n'ont rien à craindre de l'arrivée du Rassemblement national.
06:00Aucun Français ne se verra enlever aucun droit avec notre arrivée.
06:03En janvier, il n'a rien à craindre. En juillet.
06:05Non mais Monsieur Soto, ce n'est pas la peine d'essayer de refaire l'histoire,
06:07d'essayer de semer le trouble dans la tête des Français.
06:10Des propositions, des engagements, ils sont clairs.
06:12Ce n'est pas la peine d'essayer de faire peur aux Français.
06:14Ils sont lucides. Ils savent très bien...
06:16Ce n'est pas semer le trouble, c'est essayer de comprendre.
06:18Eric Dupond-Moretti dit que le Rassemblement national est devenu le renoncement national.
06:22Écoutez, si Monsieur Dupond-Moretti se met à nous faire des leçons sur le renoncement
06:26au vu du bilan qui est le sien en matière judiciaire,
06:29je pense qu'il devrait être un peu plus humble.
06:31Nous n'avons aujourd'hui jamais exercé le pouvoir.
06:34Nous avons un programme qui est clair, qui est transparent.
06:37Les Français peuvent en prendre connaissance.
06:39Nous avons des candidats qui, dans tout le territoire, sont de parfaits républicains.
06:42Nous disons aux Français, donnez-nous la chance de gouverner.
06:46Donnez-nous la chance de pouvoir redresser le pays.
06:48Et je veux dire, soyez sereins.
06:51Tout ça va se faire dans le calme et dans l'unité nationale.
06:53Ce sera le même Rassemblement national pendant la campagne et lundi prochain.
06:56Dans l'unité nationale.
06:57Mais ce n'est pas uniquement le Rassemblement national.
06:59Le Rassemblement national est ses alliés.
07:01Et vous voyez qu'ils sont de plus en plus nombreux.
07:02Merci beaucoup à vous Sébastien. Je suis heureux d'être venu avec Adve.
07:04Merci et bonne journée.
07:05Merci à tous les deux.