Noémie Halioua, journaliste et essayiste, revient sur l’hommage de Nahel, un an après les faits et sur la figure de la mère : «Les féministes ont une forme de responsabilité, en combattant les hommes, elles ont aussi combattu le père de famille».
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00:00Est-ce que vous pouvez dire que c'est vraiment une faillite de la société quand vous entendez
00:02la maman qui explique que c'est normal la façon dont ses fils s'est comporté et en
00:06accusant le policier de tous les maux du monde ? Il y a quand même un problème d'éducation
00:10là. Il faut questionner l'environnement dans lequel cet enfant a grandi, il faut questionner
00:14aussi les paroles de sa maman qui aujourd'hui justifie ce comportement inacceptable. Il
00:18y a un bain si vous voulez dans lequel a eu lieu cet événement tragique qu'il faut questionner
00:23plus que la société, la police et à mon avis l'Etat qui sont sur le coup moins responsables
00:30de ce qui s'est passé que l'environnement. Il est vrai Noemi qu'à ce récemment, alors
00:34je ne sais plus précisément dans quel contexte, mais Emmanuel Macron a rappelé l'importance
00:38du père. On entend maintenant effectivement la responsabilité du père même s'il est
00:44absent de la cellule familiale et pendant des années dans nos sociétés. Vous avez
00:48raison, le père a été effacé de la cellule familiale et d'ailleurs les féministes ont
00:52une forme de responsabilité là-dedans parce qu'elles ont expliqué que le père, c'était
00:56l'objet patriarcal, c'était le mal, qu'il fallait s'en passer, etc. En combattant les
01:01hommes, elles ont aussi combattu le père de famille. Mais là, dans cette question-là,
01:05je pense qu'on peut questionner aussi le comportement et les paroles qu'on vient d'entendre
01:08de la maman. Et dans l'immigration, pardonnez-moi, le père a été aussi effacé parce que contrairement
01:13à ce que croient nos élites du 7e arrondissement, la femme en Afrique du Nord n'est pas forcément
01:21la victime. Elle a le pouvoir. Nous sommes un matriarcat travesti en patriarcat. Et à
01:26l'occasion de l'immigration, le matriarcat s'est installé. Et vous avez un père qui s'est aussi
01:31parfois pris la poudre d'escampette, l'alcool, la mort, plein de choses, le divorce. Mais vous
01:36avez aussi un coup d'état si vous voulez et vous avez donc un déséquilibre. On a besoin de la mère
01:41et du père. Les psychanalystes insistent beaucoup là-dessus d'ailleurs. Effectivement, ils expliquent
01:45que la disparition de la figure du père joue aussi dans le fait que cette éducation soit perdue et
01:50qu'on ait des jeunes désemparés, désarmés, perdus parce que cette figure du père leur manque.