Ce matin, Muriel Ouaknine-Melki, avocate de la famille de l'enfant de 12 ans violée à Courbevoie (Hauts-de-Seine), était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Avec émotion, elle a raconté la haine et le comportement des agresseurs.
"On a compris maintenant que cette jeune enfant avait un camarade, un bon ami qu'elle connaissait depuis deux semaines, à qui elle n'a pas dit qu'elle était juive. Lorsqu'il a fini par l'apprendre, il l'a amenée dans ce guet-apens, dans ce local désaffecté", a débuté l'avocate.
Et d'ajouter : "Sa haine s'est totalement déchaînée sur cette pauvre enfant. Les coups ont commencé à pleuvoir. Les insultes. Elle a été traitée de 'sale juive'. On lui a reproché de soutenir Israël, de ne pas aimer la Palestine - ce qui n'est pas le cas. Elle a essayé de s'expliquer pour dire qu'elle était pour la paix, ni pour Israël, ni contre la Palestine".
"Elle a été humiliée. Ils ont approché de son visage deux briquets, chacun un briquet du côté droit, du côté gauche. Elle s'est retrouvée avec ces deux flammes. Elle a eu peur de mourir, elle s'est vue mourir. Une fois qu'elle était complètement anéantie, ils l'ont violée, à tour de rôle. Ensuite, ils l'ont battue de nouveau, ont essayé de lui extorquer de l'argent. Ils l'ont menacée de mort si jamais elle parlait", a poursuivi Maitre Ouaknine-Melki.
Avant de poursuivre : "Cette petite enfant de 12 ans est repartie en courant chez elle. En arrivant, elle a eu le courage de parler immédiatement. Elle a raconté ce qu'il s'est passé à son père. Son père et sa mère ont réagi en appelant les forces de police. Elle a été très courageuse : elle s'est rendue immédiatement sur les lieux de la scène de crime pour procéder aux premières constations techniques.
Elle a accepté de se rendre aux Unités médico-judiciaires et de se soumettre aux examens gynécologiques. Ensuite, elle a eu le courage d'expliquer aux enquêteurs ce qu'elle avait subi". "J'espère que ses agresseurs seront jugés, rapidement je l'espère, sévèrement je l'espère", a déclaré l'avocate.
"On a compris maintenant que cette jeune enfant avait un camarade, un bon ami qu'elle connaissait depuis deux semaines, à qui elle n'a pas dit qu'elle était juive. Lorsqu'il a fini par l'apprendre, il l'a amenée dans ce guet-apens, dans ce local désaffecté", a débuté l'avocate.
Et d'ajouter : "Sa haine s'est totalement déchaînée sur cette pauvre enfant. Les coups ont commencé à pleuvoir. Les insultes. Elle a été traitée de 'sale juive'. On lui a reproché de soutenir Israël, de ne pas aimer la Palestine - ce qui n'est pas le cas. Elle a essayé de s'expliquer pour dire qu'elle était pour la paix, ni pour Israël, ni contre la Palestine".
"Elle a été humiliée. Ils ont approché de son visage deux briquets, chacun un briquet du côté droit, du côté gauche. Elle s'est retrouvée avec ces deux flammes. Elle a eu peur de mourir, elle s'est vue mourir. Une fois qu'elle était complètement anéantie, ils l'ont violée, à tour de rôle. Ensuite, ils l'ont battue de nouveau, ont essayé de lui extorquer de l'argent. Ils l'ont menacée de mort si jamais elle parlait", a poursuivi Maitre Ouaknine-Melki.
Avant de poursuivre : "Cette petite enfant de 12 ans est repartie en courant chez elle. En arrivant, elle a eu le courage de parler immédiatement. Elle a raconté ce qu'il s'est passé à son père. Son père et sa mère ont réagi en appelant les forces de police. Elle a été très courageuse : elle s'est rendue immédiatement sur les lieux de la scène de crime pour procéder aux premières constations techniques.
Elle a accepté de se rendre aux Unités médico-judiciaires et de se soumettre aux examens gynécologiques. Ensuite, elle a eu le courage d'expliquer aux enquêteurs ce qu'elle avait subi". "J'espère que ses agresseurs seront jugés, rapidement je l'espère, sévèrement je l'espère", a déclaré l'avocate.
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00:00à comprendre, du moins ce qu'on peut comprendre, de ce qui s'est passé ce jour-là et de cette haine qui s'est lancée chez les victimes ?
00:09Oui, on a compris maintenant que cette jeune enfant avait un camarade, un bon ami, à qui elle avait menti.
00:18Alors ce n'était pas un bon ami qu'elle connaissait depuis longtemps, elle le connaissait depuis deux semaines.
00:21Elle ne le voyait pas souvent, il ne s'était vu qu'à 4 ou 5 fois, et elle ne lui a pas dit qu'elle était juive.
00:27Elle lui a menti, elle lui a caché sa religion. Lorsqu'il a appris, lorsqu'il a fini par apprendre qu'elle était juive,
00:34il l'a amenée dans ce guet-apens, dans ce local désaffecté, et là, sa haine s'est totalement déchaînée sur cette pauvre enfant.
00:44Les coups ont commencé à pleuvoir, les insultes, elle a été traitée de sale juive à ce moment-là.
00:48On lui a reproché le fait de soutenir Israël, puisque forcément elle soutenait Israël puisqu'elle était juive,
00:54de ne pas aimer la Palestine et de mal parler de la Palestine, ce qui n'était évidemment pas le cas.
00:58Elle a essayé de s'expliquer pour dire que non, elle était pour la paix, ni pour Israël, ni contre la Palestine,
01:05et elle est rentrée dans une espèce de discussion qu'elle a essayé d'initier, mais les coups étaient trop forts,
01:09donc ça n'a pas pu être possible. Et puis très rapidement, cette expédition punitive, depuis les coups,
01:17depuis l'humiliation qu'elle a subie, parce qu'ils l'ont humiliée, ils ont approché de son visage deux briquets,
01:26chacun un briquet du côté droit, du côté gauche, elle s'est retrouvée avec ces deux flammes-là, elle a de longs cheveux,
01:33elle a eu peur de mourir, elle s'est vue mourir en fait, et puis une fois qu'elle était complètement anéantie,
01:39ils l'ont violée à tour de rôle, et ensuite ils l'ont battue de nouveau, ils l'ont menacée, ils ont essayé de lui extorquer de l'argent,
01:48ils lui ont donné un rendez-vous pour qu'elle revienne le lendemain pour la raqueter, en la menaçant de mort si jamais elle parlait.
01:53Cette petite enfant de 12 ans, qui est vraiment une enfant encore, qui a un corps d'enfant, qui n'a pas un corps d'adolescente,
02:00est repartie en courant chez elle, et en arrivant chez elle, elle a eu le courage, et je le dis parce que c'est très important,
02:06il faut que tout le monde l'entende, et il faut que les jeunes l'entendent aussi, les enfants qui sont victimes de cela l'entendent,
02:11elle a parlé immédiatement. Immédiatement elle a parlé, elle a raconté tout ce qui s'était passé à son père, en larmes,
02:16et en livrant ainsi comme ça tout ce qu'elle avait subi et tout ce qu'elle avait vécu, le père a très bien réagi, la mère aussi,
02:23ils ont immédiatement appelé les forces de police, et elle a été aussi très courageuse parce qu'elle a accepté de se rendre immédiatement
02:28sur les lieux du crime, de la scène de crime, pour procéder avec les enquêteurs aux premières constatations techniques, au prélèvement,
02:35et son courage ne s'est pas arrêté là parce qu'après elle a accepté d'aller aux unités médicaux, judiciaires, et de se soumettre aux examens gynécologiques,
02:42encore une fois sur un corps de gamine, 12 ans, et ensuite elle a encore trouvé le courage d'aller expliquer par le menu détails
02:49tout ce qu'elle avait subi auprès des enquêteurs qui ont recueilli sa parole. Un courage extraordinaire, j'espère aussi,
02:57et elle le dira peut-être si elle s'exprime dans les mois qui viennent, si elle en a la force, qu'il faut libérer cette parole immédiatement,
03:05parce que c'est ce qui a permis d'arrêter ces agresseurs immédiatement, et c'est ce qui a permis à l'enquête de bien démarrer tout de suite,
03:11et c'est ce qui va lui permettre de voir ces agresseurs jugés, je l'espère, rapidement je l'espère, sévèrement je l'espère aussi, et dans de bonnes conditions aussi.
03:21À 12 ans, parce qu'il y en a un qui a 12 ans, c'est ça ? Qu'est-ce qui risque ?
03:26Des mesures éducatives. Des mesures éducatives, sa responsabilité pénale pourra être retenue si on arrive à renverser la présomption de non-discernement qui existe
03:36pour les enfants de moins de 13 ans, ce qui est son cas, et si cette présomption de non-discernement est renversée, ça veut dire qu'il peut être reconnu coupable,
03:43donc il sera reconnu coupable, mais de toute manière il n'y aura pas de sanctions pénales, parce que c'est un enfant de moins de 13 ans,
03:48et que notre droit est ainsi fait, qu'il n'y a pas de sanctions, il y a des mesures éducatives qui sont strictes, qui peuvent peut-être produire leurs effets
03:57si on y met les moyens derrière, encore une fois, il faut des éducateurs de qualité, il faut des centres éducatifs de qualité,
04:03il faut des foyers qui en donnent des moyens aussi pour encadrer, parce que se pose la question de savoir qu'est-ce qu'il va devenir,
04:09cet enfant il va grandir, et comment il va grandir, on sait déjà de quoi il était capable à 12 ans, il faut vraiment l'encadrer pour ne pas qu'il puisse recommencer,
04:16et ça c'est un vrai challenge.