• il y a 6 mois
Eric Coquerel, ex-président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale (LFI), et Jean-Philippe Tanguy, ex-président du groupe RN à l'Assemblée nationale, étaient les invités de Pierre de Vilno dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.

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Transcription
00:00Bonjour Eric Coquerel, merci d'être avec nous. C'est donc votre grand rendez-vous ce dimanche dans cette première partie.
00:05Nous sommes à une semaine du premier tour de ces législatives post-dissolution, une semaine pour convaincre, tant sur le plan politique qu'économique.
00:15Et pour vous interroger avec moi ce matin, Nicolas Barré du journal Ezeco. Bonjour Nicolas.
00:19Bonjour Pierre.
00:20Et Mathieu Bocoté. Bonjour Mathieu.
00:21Bonjour.
00:22Votre premier objectif en cas de victoire, Eric Coquerel, redonner du pouvoir d'achat aux Français.
00:27Plusieurs mesures proposées, abrogation de la réforme des retraites, augmentation des petites pensions, un SMIC à 1 600 euros, le retour de l'ISF.
00:34Vous l'avez chiffré ce programme, Eric Coquerel.
00:37Combien ça va coûter ? Et pardonnez-moi cette question, combien ça va coûter ? À qui exactement ?
00:43Alors combien ça va coûter si on cumule jusqu'en 2027 ? On a été plus après, mais comme vous le savez, en 2027, il y aura des échéances.
00:51Donc nous en sommes, nous serons cumulés à partir de 2027 à un coût de 150 milliards qui va monter entre 25 milliards pour 2024,
00:59puisque c'est une moitié d'année, ensuite 100 et ensuite 150 milliards.
01:04Et nous avons pris soin, même si nous estimons que ce programme qui relance la demande sur le fonds de bifurcation écologique va rapporter des cotisations,
01:12va rapporter de la fiscalité, en gros va avoir un effet multiplicateur, comme on dit chez les keynésiens.
01:19Nous nous sommes convenus d'avoir, face aux dépenses, les mêmes recettes.
01:23Voilà comment nous avons construit notre programme.
01:26Et vous me demandez à qui nous allons prendre ? C'est assez simple.
01:29En fait, qu'est-ce qui caractérise Emmanuel Macron ? Je vais vous donner deux chiffres.
01:33Depuis 2017, le salaire moyen réel a baissé de 2,5 % dans ce pays.
01:40Les dividendes plus le rachat d'actions du CAC 40 ont été multipliés par deux, sont passés de 50 milliards environ d'euros en 2017 à 98 aujourd'hui.
01:50Donc, il y a eu une grande migration du partage des richesses, des revenus du travail vers les revenus du capital.
01:56Et pas n'importe quel capital, parce que j'attaque pas le capital en général, mais le capital qui n'est pas investi, qui ne sert pas à l'emploi,
02:01qui ne sert pas à l'investissement, qui sert à une accumulation des richesses aux mains des actionnaires, des plus gros actionnaires.
02:08Et donc, on va touer des mécanismes par deux biais pour récupérer cet argent.
02:13Les deux biais, ce sont lesquels ? C'est le partage de la valeur ajoutée.
02:16Bon, ça, c'est assez simple. On augmente les salaires. On va y revenir après.
02:19Et puis, d'un autre côté, le fait d'arrêter ces baisses de dépenses qui ont profité aux plus riches, qui ne profitent pas aux Français,
02:26pour pouvoir investir dans l'écologie, pouvoir investir en éducation, pouvoir investir dans l'école.
02:31Et figurez-vous, quand vous investissez, tout le monde le sait, l'État investit.
02:34Eh bien, c'est aussi des marchés pour le BTP, pour les entreprises, etc.
02:38Là, comment nous allons à la fois relancer l'activité économique, partager les richesses et assurer les marges dont je viens de vous parler ?
02:44Quand vous avez dit que les salaires avaient baissé, c'est en comptant avec l'inflation ?
02:48Oui, bien sûr. Je parle de salaire moyen réel.
02:50Mais quand vous dites que les Français ne profitent pas aux Français, ça profite aux plus riches, il y a aussi des plus riches qui sont Français.
02:57Oui, enfin, je ne suis pas cherché. Je parle de... Je dis que ça partage...
03:02J'entends bien.
03:02...parvenir. Je prends les Français en général, bien sûr.
03:05J'entends bien.
03:06Mais attendez, un chiffre là-dessus, puisque vous m'interrogez, c'est intéressant.
03:10Dans les mesures fiscales qui ont été prises par Emmanuel Macron, vous savez, il y a la flat tax, d'accord ?
03:14C'est-à-dire un bouclier fiscal pour les revenus du capital à hauteur de 30 %, plus la suppression de l'ISF.
03:21Les calculs qui ont été faits l'an dernier par l'Institut des politiques publiques, avec Bercy, je précise avec Bercy,
03:26parce que comme ça, cela objectivise les chiffres,
03:29montrent que les 150 milliardaires de ce pays ont payé tous à peu près entre, allez, 0,1 et 2 % d'impôt sur le revenu.
03:38Vous entendez bien, 0,1 à 2 % d'impôt sur le revenu. Pourquoi ?
03:41Parce que comme il y a eu un avantage sur le revenu professionnel issu du capital,
03:45ils ont transféré leur revenu, en fait, leur patrimoine sur les revenus du capital qui sont moins taxés.
03:52Eh bien, si on reprend maintenant cette moyenne, c'est-à-dire on reprend les revenus professionnels et déclarer l'impôt sur le revenu,
03:57on a des gens qui sont taxés à hauteur, imposés à hauteur de 25 %,
04:00quand les mêmes personnes, s'ils étaient imposés à l'impôt sur le revenu au barème,
04:05auraient près de 50 % d'impôt.
04:08C'est différent, ces 18 milliards.
04:09Voilà, ça vous donne un peu les échelles pour voir combien ça nous coûte, ça nous coûte trop cher.
04:14Mais vous êtes d'accord que cette stratégie fiscale mise en œuvre par Emmanuel Macron
04:20a considérablement renforcé l'attractivité du pays ?
04:24Si, renforcé l'attractivité, attiré des investissements étrangers, donc au final, c'est positif pour l'économie.
04:29D'accord, alors je vous dis non, justement.
04:31Alors ça a attiré, effectivement, il y a une attractivité du pays.
04:35C'est incontestable, tous les classements le montrent.
04:38Monsieur Coquerel va répondre.
04:39Il y a une attractivité du pays au niveau, vous avez raison, au niveau de tout ce qui, justement, est rentabilité du capital.
04:44Ça, vous avez raison.
04:45Et c'était d'ailleurs le grand pari de Bruno Le Maire.
04:49Moi, j'aime beaucoup parler avec Bruno Le Maire parce qu'il est net sur ses objectifs.
04:54En gros, il défend, vous savez, cette vieille adage d'Helmut Schmitt.
04:59Je parle, excusez-moi, pour les plus anciens, chancelier allemand dans les années 80,
05:02qui disait que les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain.
05:07Il défend la même chose.
05:08On attire les capitaux et ça va créer de l'emploi, etc.
05:10Sauf qu'il n'y a pas une étude, y compris France Stratégique, qui, vous le savez, est liée à Matignon.
05:18Donc, ce n'est pas lié à France Insoumise.
05:20Il n'y a pas une étude qui prouve que ça a créé de l'emploi.
05:22D'ailleurs, toutes les politiques d'aide massive aux entreprises,
05:25223 milliards d'euros par an, chiffre France Stratégique 2019.
05:28Ces politiques de cadeaux fiscaux, ça, on le voit en termes de dividendes, il n'y a pas de problème.
05:32Donc, c'est normal qu'à partir de là, ça attire.
05:35Mais ça ne se duplique pas sur la question des emplois.
05:40Et donc, nous, nous disons que quelque part, c'est de l'argent perdu.
05:42Les créations d'emplois ont eu lieu en France, quand même, ces dernières années.
05:45Mais parlons-en, créations d'emplois.
05:46On va le contester.
05:48Je ne sais pas que je le conteste.
05:48Alors déjà, pour partie, vous savez comme moi qu'il y a eu un changement de règle de l'INSEE
05:53qui fait en sorte que maintenant, par exemple, l'apprentissage,
05:55et nous avons une politique d'apprentissage, rentre dans les emplois.
05:59Donc déjà, ça améliore les statistiques.
06:01Deuxièmement, ce qu'il faut savoir dans le type d'emploi dont vous parlez,
06:04c'est que quand vous avez travaillé quelques jours par mois,
06:07on considère que c'est un emploi, c'est-à-dire que les créations d'emplois
06:10qui sont proposées ne sont pas des équivalents d'emploi.
06:12Et puis, bon an, mal an, si vous regardez l'économie française depuis des décennies,
06:17on crée 200, 250 000 emplois par an.
06:19Donc, il n'y a pas eu de chiffre ni rebollant, comme nous l'annonce le gouvernement,
06:22pour expliquer qu'ils ont créé des emplois.
06:24Ce que je constate, c'est qu'on nous disait qu'il y allait un plein d'emplois
06:27et qu'à la fin de l'année, justement, à la fin de l'année,
06:30l'INSEE annonce malheureusement près du... Je le regrette.
06:32On verra, on verra.
06:34Mais aujourd'hui, on n'est pas dans le plein d'emplois.
06:35Vous êtes d'accord, on est à plus de 7 % en cas de chômeur.
06:37C'est un objectif du gouvernement.
06:38Et avec plein de personnes qui ont été en plus sorties des statistiques.
06:42Donc, non, je conteste le très bon résultat de l'emploi que vous parlez.
06:44Depuis quelques jours, la question de la dette s'est imposée dans la campagne.
06:48Jordan Bardella, mais aussi Manon Aubry, mais aussi Jean-Luc Mélenchon
06:51ont à peu près une formule.
06:53L'État est quasiment en faillite.
06:55Non, non.
06:55Il n'est pas en faillite, c'est la formule de Jordan Bardella.
06:57D'autres disent...
06:57Pas de Jean-Luc Mélenchon, ni de Manon Aubry.
06:59Mais Jean-Luc Mélenchon dit la dette est telle qu'elle nous obligera
07:03en forme de rigueur...
07:04Il a vraiment jamais dit ça.
07:05Alors, donc, vous ne considérez pas que la dette...
07:07Non, non, mais il n'a pas dit ça.
07:09Je rétablis déjà les choses.
07:10D'accord.
07:11Monsieur Bardella a dit ça.
07:12Vous avez raison.
07:12Est-ce que, juste de l'autre côté, les leaders de la France insoumise
07:15disent que la dette laissée par Emmanuel Macron, de leur point de vue,
07:18est telle qu'elle oblige quand même à certains choix?
07:20Moi, c'est ainsi que je le comprends.
07:21Est-ce que, pour vous, la France est dans un...
07:23L'État est dans une situation quasi faillite.
07:25Il n'y a pas de souci.
07:25Je vous réponds, il n'y a aucun leader de la France insoumise qui dit ça.
07:27Par contre, monsieur Bardella, vous avez raison.
07:29En gros, il a le même discours pour aller vite que le macronisme.
07:31Et d'ailleurs, si on regarde le programme économique,
07:33les deux sont à peu près kiff-kiff.
07:34Donc, il n'y a pas de différence.
07:36Moi, je considère une chose sur la dette.
07:37D'abord, je le mets sur la table.
07:39D'accord.
07:39La dette, aujourd'hui, est plus un élément, un épouvantail, un prétexte
07:43pour imposer des politiques de baisse des dépenses publiques,
07:46d'attaque de la protection sociale,
07:48sur lesquelles le gouvernement compte s'engouffrer
07:50si jamais ils avaient à nouveau une majorité,
07:52puisqu'il nous annonce dès cette année
07:5330 milliards... 10 plus 20 milliards de baisse de dépenses publiques.
07:57Il en annonce encore plus dans les années à venir,
07:59qu'il attaque les indemnités chômeurs et toutes les allocations chômage, etc.
08:08Donc, c'est plus un prétexte.
08:09Pourquoi je vous dis que c'est un prétexte ?
08:10Pour moi, c'est une réalité, la dette, ce n'est pas un prétexte.
08:14Laissez-moi vous répondre, comme ça, les auditeurs se feront un choix.
08:17D'accord.
08:18Aujourd'hui, la dette...
08:20D'abord, une première chose.
08:21Le stock de la dette, tout le monde le sait, ça ne se rembourse pas.
08:25D'accord. Le stock de la dette, d'accord.
08:26La somme qui, aujourd'hui, est considérée comme l'ensemble de la dette.
08:30Et quand je vous dis ça, vous savez qui, un jour,
08:32en plein hémicycle de l'Assemblée nationale,
08:34vous pouvez la revérifier, parce que les vidéos fonctionnent,
08:37c'est Éric Woerst, qui était mon prédécesseur,
08:39dont on ne peut pas estimer,
08:40qui, tout d'un coup, au moment où on faisait les projets de loi
08:42de finances rectificatives pendant le Covid,
08:44quand on parlait de la dette, qu'elle est gonflée,
08:45dit de toute façon, chacun sait qu'on ne rembourse pas le stock de la dette.
08:48Pourquoi ?
08:49Parce que vous avez une espèce de dette perpétuelle,
08:51que la France est considérée comme un des meilleurs placements
08:54par les emprunteurs et que, d'ailleurs, le dernier qui a été fait,
08:57il y a eu deux fois plus de demandes que d'offres.
08:59Donc, arrêtons avec cette histoire de faillite.
09:00Alors, après, ce qu'il faut regarder, c'est la charge de la dette.
09:03Prenons ça comme objectif.
09:04Ça, OK, d'accord, la charge de la dette.
09:05– Vous convenez qu'en tant que tel, la dette n'est pas un vrai problème économique ?
09:08– Je vais répondre, ne me donnez pas les mots que vous me proposez.
09:11– On attend votre réponse, M. Coquerel.
09:13– Oui, mais c'est un point important,
09:15parce qu'au nom de la dette, on baisse les preuves.
09:17Donc, la charge de la dette, oui, ça, c'est ce qu'on rembourse chaque année.
09:19Elle est, aujourd'hui, à 9% du PIB.
09:22On pense que, dans le pire des cas, en 2027, elle sera à 2,6% du PIB.
09:27Je le mets parce que c'est comme ça qu'il faut calculer les choses.
09:30Alors, c'est beaucoup, c'est pas souhaitable en soi,
09:33mais ça ne nous met pas en faillite.
09:34Donc, je vous réponds au premier moment du jour, la France n'est pas en faillite.
09:36Et les gens qui disent ça, au niveau économique,
09:39savent très bien qu'en réalité, ils font de la propagande.
09:41– On réduit la dette, on réduit la dette, ou pas ?
09:43– Donc, alors, un, la France n'est pas en faillite.
09:45Deux, je pense que la question de la dette, il ne faut pas la…
09:49– Il ne faut pas la mettre en premier plan.
09:51– …cultiver la dette pour cultiver la dette, voir à quoi elle sert.
09:53Par exemple, je vous donne une idée,
09:55on sait tous qu'il faut une bifurcation écologique d'urgence, pour de l'argent.
10:01Si vous investissez dans la bifurcation écologique,
10:03vous baissez la pire des dettes, qui est la dette écologique,
10:06là, ça peut avoir le coup, à un moment donné, d'augmenter la dette.
10:09Quand, par contre, mécanisme depuis 2017,
10:12vous augmentez la dette parce que vous faites des cadeaux fiscaux aux plus riches,
10:15là, c'est un problème.
10:16Et ce que je dis là est objectif.
10:18Vous savez que François Ecalle, qui est un économiste,
10:19là non plus, qui n'est pas France Insoumise,
10:22qui a été auditionné devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la dette.
10:26Qu'a-t-il dit ?
10:27Il a dit, la dette depuis 2017, hors dette Covid,
10:30c'est une dette qui a explosé pour des problèmes de recettes,
10:33pas de baisse de dépenses publiques.
10:34Donc, toute politique, ce que propose de faire le gouvernement,
10:37qui vise à faire en sorte de réduire la dette par la baisse de dépenses publiques,
10:41est une erreur.
10:41Donc, nous, ce qu'on propose, c'est d'augmenter les recettes,
10:45pour qu'elles soient équivalentes aux dépenses,
10:48des dépenses qui vont provoquer une activité économique plus importante,
10:51donc faire des rentrées fiscales.
10:52Et c'est comme ça que, progressivement, on arrivera à réduire la dette.
10:56Et vous verrez qu'on sera plus efficace que le gouvernement,
10:58qui nous promet de réduire la dette pour 2027.
11:01Et tout le monde lui dit qu'avec sa politique,
11:02y compris le Haut Conseil des finances publiques,
11:04c'est des choses qui ne sont pas crédibles.
11:06Mais si ça marchait vraiment avec le niveau de dépenses publiques qu'on a,
11:08on devrait avoir une croissance mirobolante, si on suit votre raison.
11:12Vous dites, plus on augmente les dépenses publiques, plus il y a de la croissance.
11:14Mais c'est une hypocrite.
11:16Alors, je vous réponds, l'an dernier,
11:18pourquoi la France n'est pas rentrée en récession par rapport à l'Allemagne, à votre avis ?
11:22Alors que c'était ce qu'annonçaient tous les économistes, je vais vous dire, en 2023.
11:25C'est parce que nous avons encore un matelas social,
11:28que le gouvernement veut attaquer encore plus fort,
11:30qui permet, mine de rien, de maintenir quand même la consommation populaire.
11:33Nous avons encore des baisses de dépenses publiques
11:35qui permettent quand même de maintenir une croissance.
11:37Et c'est pour ça que la France était à 0,9% pendant que l'Allemagne était en récession.
11:40Donc, je vous réponds, oui, c'est vrai.
11:42Mais sauf que le gouvernement nous annonce pouvoir attaquer ce système-là,
11:45l'état social, dans les années à venir.
11:46Dans un instant, les questions de fiscalité avec Éric Coquerel,
11:49notre premier invité au Grand Rendez-vous Europe 1C News.
11:51A tout de suite.
11:56Suite de cette première partie du Grand Rendez-vous Europe 1C News,
11:59les échos avec Éric Coquerel.
12:00La préoccupation des Français, Éric Coquerel,
12:02vous proposez le retour au barème de l'impôt sur le revenu.
12:05Mais là aussi, vous le faites passer de 5 tranches actuelles à 14 tranches.
12:09Question un peu brutale, mais la quatorzième tranche de l'impôt sur le revenu,
12:13elle est située à combien ? 70, 80, 90% ?
12:1690.
12:1790.
12:18Donc, il y a des contribuables.
12:21Parce que des fois, les gens, ce n'est pas 90% sur l'ensemble de la somme.
12:26On est d'accord, c'est 90% sur ce qui dépasse le barème à un moment donné.
12:31Donc, c'est 90% sur une partie de vos revenus.
12:34Le reste, évidemment, c'est cancé.
12:38Et il y a un barème qui lui est appliqué qui correspond à ça.
12:41On ne prend pas 90%, je résume, je le refais en bref parce que je n'ai pas été très clair.
12:45On ne prend pas 90% des revenus de quelqu'un.
12:48On lui prend 90% au-delà de la tranche actuelle.
12:50Néanmoins, ça pose, vous le savez, un petit problème.
12:52C'est qu'il y a une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel
12:55qui considère qu'à partir d'un certain niveau, l'impôt devient confiscatoire.
12:59Oui, mais on essaiera de montrer que...
13:00Et là, 90%, c'est difficile de dire que ça n'est pas confiscatoire, franchement.
13:03C'est justement, c'est à peu près ce qu'a fait Roosevelt au moment du New Deal.
13:07Mais justement, on ne prend pas, on ne confisque pas 90% des revenus.
13:11Je le revois là-dessus.
13:13C'est qu'à un moment donné...
13:14Une partie des revenus sur le...
13:16Une partie des revenus.
13:17On le défend, on verra bien ce qui se passe quand on le défend.
13:19Alors, ces 14 tranches d'impôt, c'est ce qu'étaient en 81 à l'époque, etc.
13:24Ça permet quoi ?
13:25Ça permet en réalité d'avoir une plus grande justice fiscale.
13:29Alors, à la fois une plus grande redistribution.
13:31Dans nos calculs, je crois que ça nous rapporte environ 2,5 milliards d'euros de mémoire.
13:35Je peux me tromper parce que je bachotte, mais je n'ai pas tous les chiffres en détail.
13:39Mais c'est à peu près ça.
13:40Vous travaillez toute la nuit sur ce programme.
13:42Oui, justement, comme nous, on a travaillé, contrairement aux autres groupes.
13:45On a des dizaines, dizaines de chiffres.
13:46Et vous me permettrez, un dimanche matin, de ne pas forcément avoir le chiffre à 10%.
13:50Enfin, à peu près, c'est ça.
13:51Demi-année.
13:52Et par contre, ça permet d'être plus juste.
13:55Parce que justement, ce dont on accuse souvent notre fiscalité à raison,
14:00c'est qu'elle est de moins en moins redistributive et juste.
14:01C'est-à-dire que, d'abord, la part des impôts sur le revenu compte de moins en moins dans la fiscalité,
14:06à peu près un peu plus de 20%.
14:07Et en plus de ça, il est assez injuste parce que 5 tranches,
14:11ça ne permet pas de répartir de manière équitable et égale cet effort fiscal.
14:17Donc, on propose 14 tranches.
14:19On pense que ça va rapporter de l'argent hauteur.
14:21Et ça ne touchera les gens qu'au-delà de 4 000 euros net.
14:25Donc, 92% des Français ne sont pas concernés par notre réforme fiscale,
14:30que ce soit les 14 tranches, que ce soit le rétablissement d'un ISF
14:33avec un critère écologique ou que ce soit la suppression de la flat tax.
14:38Donc, c'est 4 000 euros net et non pas 4 000 euros brut.
14:40Oui, net.
14:41Nicolas Barré.
14:42Alors, votre programme comporte, un certain nombre, vous l'avez dit, de dépenses publiques très importantes.
14:49Comme vous le savez, la France vient d'entrer dans une procédure de déficit excessif.
14:54Donc, ça n'est pas rien par rapport à Bruxelles,
14:56puisque les traités nous imposent de discuter avec Bruxelles,
15:00mais ensuite de réduire notre déficit de 0,5 point de PIB par an.
15:05Or là, votre programme est plutôt, c'est plutôt l'inverse.
15:09C'est que le déficit continue de rester à un niveau très élevé.
15:12Donc, comment est-ce que, sans sortir des traités, vous arrivez à négocier avec Bruxelles ?
15:19Déjà, on ne sera pas dans une situation pire que ce gouvernement
15:23qui a fait augmenter la dette de 1 000 milliards.
15:25Je vous le rappelle.
15:26Alors, il y a eu le Covid, certes, mais le Covid, c'est 240 milliards.
15:28Ça n'explique pas tout, d'accord ?
15:30Principalement, c'est par la baisse, je vous l'ai dit, des recettes.
15:33Donc, qui n'est pas un bon élève par rapport aux critères maastrichtiens.
15:36Et d'ailleurs, encore une fois, pourquoi Bruxelles, aujourd'hui, veut revoir Bruno Le Maire et ce gouvernement ?
15:43C'est parce que la loi de programmation des finances publiques qui a été proposée il y a deux mois,
15:47j'en parlais tout à l'heure, vous le savez, qui fixe à un horizon de 2,9 % de déficit
15:52est considérée comme non crédible par rapport à ce qui est mis sur la table.
15:56Alors, d'autant plus non crédible, je dis ça parce que Bruno Le Maire joue beaucoup d'honneur de leçon,
16:01c'est qu'on a quand même eu l'exploit d'avoir un gouvernement qui, fin 2023,
16:04a fait adopter à l'Assemblée nationale une loi de finances,
16:06qui, trois mois après, tous les paramètres changeaient et on nous a annoncé…
16:11Et là, je vous parle de votre programme.
16:12Je vais y venir, je vais y venir.
16:14Mais comme vous l'avez dit, la question est déjà posée par rapport au bilan de ce gouvernement.
16:20Nous, justement, nous nous disons que nous n'allons pas augmenter la dette,
16:23puisque nous, nous mettons sur la table…
16:24Là, je parle du déficit.
16:26Nous n'allons pas augmenter le déficit, puisque nous mettons sur la table,
16:29nos dépenses sont totalement équilibrées par les recettes.
16:33Alors même que nous sommes absolument certains, et c'est,
16:36vous citiez tout à l'heure Valérie Rabault et les calculs qu'elle a faits,
16:40que nous n'avons pas voulu reprendre parce que nous estimons qu'aujourd'hui,
16:42nous n'avons pas les moyens, nous sommes une liste d'opposition,
16:45nous n'avons pas bercé à nos services,
16:47on nous demande moult détails qu'on ne demande pas aux autres groupes,
16:49qu'on fait cet effort, mais on n'a pas les moyens.
16:51Mais effectivement, l'effet multiplicateur de notre politique
16:54va certainement faire des rentrées fiscales et de cotisations sociales très importantes
16:59qui vont encore améliorer la chose.
17:00Donc je vous dis…
17:01Quand on prend ce que dit Valérie Rabault, on a encore 5,4% de déficit l'année prochaine.
17:05Non, elle l'amène à 3,8, elle l'amène à 3,8.
17:08On est très loin de réduire le déficit que vous n'exigez.
17:12Je vous dis à l'avance que nous ne ferons pas pire que ce gouvernement,
17:14au contraire, et nous allons relancer l'activité économique.
17:17Donc ça, c'est le point d'entrée.
17:19Et le deuxième point d'entrée, c'est que, vous le savez,
17:21nous n'avons pas vis-à-vis de Bruxelles le même genre d'approche
17:24que les gouvernements libéraux qui viennent déjà le dos courbé et dire
17:30« Ah, nous sommes désolés, nous ne faisons pas ça. »
17:34Non, non, absolument pas.
17:38Nous nous disons que, comme tout pays qui désoblie très largement,
17:42vous savez, au niveau des équilibres commerciaux,
17:44normalement dans les traités, il y a des choses qui sont impactées,
17:46l'Allemagne en réalité désoblie depuis des années
17:49dans son équilibre entre exportation et importation.
17:52Donc nous, nous disons que la France,
17:54deuxième puissance économique en Europe,
17:57bientôt le pays le plus peuplé,
17:59eh bien, elle a des marges de manœuvre dans ce qu'elle impose,
18:04parce que, évidemment, et nous nous sommes d'accord,
18:06l'Union européenne sans la France ne se fera pas.
18:07Et c'est pour ça, d'ailleurs, que nous sommes,
18:08pour continuer à construire l'Union européenne,
18:10mais nous ne sommes pas d'accord avec un carcan austéritaire
18:15qui fait en sorte que notre économie,
18:18qui n'est pas la même que celle de l'Allemagne,
18:19en subit les conséquences.
18:20Non, vous verrez comment ça se passera,
18:22mais je vous assure que les choses ne se passeront pas
18:25comme malheureusement depuis des décennies.
18:27Eric Cottrell, vous voulez augmenter le SMIC à 1 500.
18:29Mais encore une chose, on ne fera pas pire que le gouvernement...
18:31Mais on avait mis en place une proposition.
18:32Vous acceptez l'idée d'un choc avec...
18:34Et on fera mieux même.
18:36Vous acceptez l'idée que votre politique
18:37peut impliquer un choc avec Bruxelles
18:39et que c'est un choc nécessaire pour élargir des marges de...
18:42Il y a, à un moment donné, un rapport de force
18:44qui va s'établir.
18:46Que je sache, la France est plus contributeur
18:49par rapport à l'Europe, vous le savez, là-dessus.
18:52Donc, on a les moyens, à un moment donné,
18:55de dire qu'on n'est pas forcés d'accepter
18:57les politiques monétaristes
18:59qui correspondent très certainement aux rentiers allemands,
19:02mais qui ne correspondent pas à notre activité économique.
19:05Et que de ce point de vue-là, oui, on aura un rapport de force.
19:07Mais encore une chose, encore une fois...
19:09Comment pouvez-vous croire qu'on va établir un rapport de force
19:10quand on est déjà le mauvais élève de la classe ?
19:11On n'est pas le mauvais élève.
19:12Alors là, arrêtez, mais non.
19:13En termes de dette, en termes de déficit...
19:14Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
19:15L'Union Européenne nous a revendiqué
19:17le procédure de déficit.
19:18Ce n'est pas vrai.
19:19Mais allons-y, justement.
19:20Alors, attendez, comparons, justement.
19:21Vous savez que dans l'Union Européenne,
19:23aujourd'hui, il y a un débat.
19:24Par exemple, prenons l'ancien directeur
19:27de la Banque Centrale Européenne, M. Prodi.
19:29Qu'est-ce que M. Prodi a dit, il y a quelques temps,
19:31devant l'inquiétude de l'Union Européenne
19:33vis-à-vis de ce qui se passe avec les Etats-Unis ?
19:34C'est avec les Etats-Unis.
19:35Ils ont laissé filer le déficit.
19:36Alors, certes, c'est les Etats-Unis.
19:37Mais enfin, au moins, ça montre que laisser filer le déficit,
19:40ce n'est pas une règle d'airain.
19:41Ça dépend des conditions.
19:42Ils ont laissé filer le déficit pour augmenter leur croissance.
19:45Du coup, il y a un décrochage très important avec l'Union Européenne.
19:48Donc, il y a des économistes, y compris libéraux,
19:50mais qui sont plus intelligents que d'autres
19:51et qui s'en inquiètent.
19:52Ou des responsables comme M. Prodi.
19:53Qu'est-ce qu'il dit ?
19:54Il dit qu'il faut en finir avec ce carcan d'austérité
19:58qui est toujours pesé sur les dépenses publiques,
20:00alors même qu'on a besoin d'argent.
20:01C'est la condition écologique.
20:02Eh bien, c'est ce qu'on dit.
20:03Mais ce débat-là que nous portons nous,
20:05que nous voulons nous porter français, figurez-vous,
20:07qu'il est partout en Europe, partout en Europe,
20:09y compris en Allemagne,
20:10où des gens disent qu'il serait peut-être urgent un peu...
20:13Donc, sans un taxis, ça serait un changement d'une règle européenne
20:15que vous souhaitez ?
20:16Ça, on a toujours dit qu'on souhaitait des changements
20:18de règle européenne.
20:19Mais je pense que la France a les moyens
20:22de se faire entendre, de peser.
20:23Et il y aura des alliés, vous verrez.
20:25Vous verrez.
20:26Ils y sont aujourd'hui, les 5 % de déficit.
20:29Ils y sont aujourd'hui.
20:30Je pense que oui, mais je vais vous répondre autrement.
20:33Est-ce que la France, l'an dernier,
20:35avec 1 % de croissance pendant que l'Allemagne était en récession,
20:38est-ce que nous avons à recevoir des leçons des Allemands ?
20:42Et avec la politique que nous allons mettre en place,
20:44notre croissance va encore augmenter.
20:45Donc, on verra bien à la fin
20:47qui, selon les critères économiques mis sur la table,
20:50sera le plus entendu.
20:51Je suis pour que nous ne partions pas battus
20:54par rapport à ça.
20:55Vous parliez de la croissance
20:56et du fait que vous allez relancer également la croissance.
20:59Vous proposez un SMIC à 1 600 euros net.
21:01Donc, c'est 14 % d'augmentation du SMIC.
21:03Qu'est-ce que vous dites aux patrons
21:05des petites entreprises, des TPE ?
21:07D'ailleurs, vous les avez rencontrés
21:09pas plus tard que cette semaine.
21:10Est-ce que vous n'avez pas peur
21:11d'une vague de licenciements ?
21:13Les patrons qui, eux-mêmes,
21:15arrivent très peu à se reverser un salaire.
21:21Est-ce qu'il ne va pas y avoir un risque de dégraissage,
21:24je n'aime pas ce mot,
21:25mais dans les petites entreprises ?
21:26Non, je vais vous expliquer pourquoi.
21:28Et ce que je dis aux patrons,
21:30ce que j'ai dit aux MEDEF,
21:33je pense d'abord que j'étais chef d'entreprise.
21:36Donc, je pense qu'il n'y a pas un groupe homogène
21:39des chefs d'entreprise.
21:40Ceux, par exemple, qui aujourd'hui,
21:42en fonction du statut de leur entreprise,
21:44ont comme critère numéro un
21:46le fait de toujours faire en sorte
21:48que la rente capitaliste soit à deux chiffres.
21:50C'est ça leur obsession.
21:51Je parle notamment des entreprises du CAC 40
21:53qui n'ont pas les mêmes problèmes
21:54que le patron d'une TPE, PME,
21:56en tout cas ceux qui produisent leur richesse,
21:58qui se dit comment on va avoir des carnets de commandes,
22:00des parts de marché,
22:01comment on va bien payer nos salariés
22:02pour les conserver,
22:03parce que je pense que c'est aussi leur préoccupation.
22:05Nous, nous disons à ces patrons,
22:06première chose,
22:07la politique que nous allons mettre en place,
22:081 600 euros net,
22:10une grande conférence après salariale
22:11pour augmenter les salaires,
22:12salaires indexés sur l'inflation.
22:14C'est autant d'argent qui va rentrer
22:16en termes de pouvoir d'achat
22:17dans les poches des Français
22:18qui pourront ensuite acheter vos produits
22:20ou vos services.
22:21Première chose.
22:22Donc vous avez tout à gagner
22:23avec ces carnets de commandes,
22:24d'autant plus que,
22:25comme vous le savez,
22:26nous mettrons en place
22:27des investissements de l'État important,
22:29notamment en matière de bifurcation écologique
22:31et par exemple pour prendre le BTP,
22:32en matière de logement,
22:33c'est des choses qui vont plutôt améliorer
22:35la situation du BTP
22:36qui est aujourd'hui catastrophique.
22:37Donc première chose,
22:38notre économie,
22:39ils ont intérêt à ça.
22:40Deuxième chose,
22:41nous allons regarder,
22:42je réponds à votre question,
22:43nous allons regarder les secteurs
22:46qui seront fragilisés
22:47le temps que cette politique
22:48de la relance se fasse
22:50par le fait d'augmenter
22:51à 1 600 euros net.
22:52Nous allons le regarder
22:53de manière sérieuse
22:54parce que c'est pas...
22:55On va le faire tout de suite.
22:56Il y a des études
22:57qui sont sorties récemment
22:59qui montrent bien
23:00à peu près selon le secteur.
23:01Par exemple,
23:02toutes les entreprises qui exportent
23:03ne sont pas soumises
23:04parce qu'il y a très peu de salaires
23:06au niveau du SMIC
23:07qui sont dans ces entreprises.
23:08Donc c'est assez affiné.
23:09Nous allons regarder.
23:10Et figurez-vous,
23:11je termine là-dessus,
23:12il y a 223 milliards aujourd'hui
23:13d'aides aux entreprises.
23:14Alors ce qu'on va faire,
23:15c'est qu'on va les critériser.
23:16Et que,
23:17soit sous forme de crédit
23:18à taux zéro,
23:19soit sous forme,
23:20pourquoi pas,
23:21même d'aide directe,
23:22on va aider ces entreprises
23:23qui ont besoin de cet argent
23:24pour garder l'emploi,
23:25pour augmenter les salaires
23:26et ça sera au détriment
23:27de celles qui l'utilisent
23:28pour les dividendes.
23:29Voilà grossièrement
23:30comment nous allons faire.
23:31Éric Coquerel,
23:32merci beaucoup pour cet exposé.
23:33Je pense que vous allez revenir
23:34bientôt.
23:35Avec plaisir.
23:36Puisqu'il y a encore
23:37beaucoup de questionnements
23:38sur votre programme,
23:39notamment économique.
23:40Merci Éric Coquerel.
23:41Dans un instant,
23:42Jean-Philippe Tanguay du RN.
23:43Au grand rendez-vous
23:46Retour sur le plateau
23:47du grand rendez-vous
23:48Europe 1C News.
23:49Les Echos avec nous
23:50pour cette prochaine demi-heure.
23:51Bonjour Jean-Philippe Tanguay.
23:52Bonjour.
23:53Bonjour messieurs.
23:54Merci d'être avec nous.
23:55Avant de parler économie
23:56et du programme du RN,
23:57ôtez-nous d'un doute.
23:58Jordan Bardella
23:59a assuré qu'il n'irait pas à Matignon
24:01en cas de majorité relative.
24:03Mais cela concerne juste lui
24:05ou tout le RN ?
24:07Mais il est évident
24:08qu'il nous faut
24:09une majorité absolue
24:10pour appliquer un programme.
24:11Il y a déjà une contrainte constitutionnelle,
24:13évidemment,
24:14que nous respecterons
24:15et auxquelles les Français sont attachés.
24:17C'est la cohabitation.
24:18Si, en plus,
24:19on n'a pas de majorité absolue,
24:20évidemment,
24:21la capacité qu'on aurait
24:22à appliquer un programme
24:23serait moindre.
24:24Donc il faut que les Français
24:25se mobilisent
24:26s'ils veulent
24:27que notre programme
24:28soit appliqué.
24:29Donc si le président de la République
24:30choisit quelqu'un du RN,
24:31vous direz non,
24:32quel qu'il soit
24:33de tout le groupe RN.
24:34Il est évident
24:35qu'on ne se laissera pas dicter
24:36Éric Ciotti.
24:37On ne va pas se laisser dicter
24:38notre politique
24:39et notre gouvernement
24:40par Emmanuel Macron.
24:41Peut-être va-t-il essayer.
24:42Ça prouvera,
24:43d'ailleurs,
24:44qu'il ne respecte pas
24:45la Constitution.
24:46Mais si les Français
24:47se mobilisent massivement
24:48et vont voter,
24:49les choses devraient
24:50s'imposer d'elles-mêmes.
24:51Mais vous voyez bien
24:52le blocage politique
24:53immense qui arrive
24:54si le groupe qui arrive premier,
24:55qui avait la majorité relative
24:56sans avoir la majorité absolue,
24:57refuse d'exercer le pouvoir.
24:58Il y a une crise.
24:59Ça fait désordre.
25:00Est-ce qu'il y a
25:01une crise de régime
25:02qui s'ouvre devant nous ?
25:03La crise de régime,
25:04vous savez,
25:05il faut prendre les résultats
25:06comme ils viendront.
25:07Si on commence aussi
25:08à faire des projections
25:09au siège près,
25:10le paysage politique
25:11qui sortira des élections,
25:12si malheureusement
25:13il n'y a pas
25:14de majorité absolue
25:15pour le Rassemblement national,
25:16il dépendra
25:17de 577 élections.
25:18Donc en fait,
25:19on essaie,
25:20enfin pas vous,
25:21mais le président de la République,
25:22on l'a bien vu,
25:23essaie de créer de la confusion
25:24au lieu de prendre
25:25ses responsabilités.
25:26Notamment,
25:27on le verra
25:28pour assumer son héritage
25:29financier et économique.
25:30Et c'est même
25:31de la confusion
25:32dans l'esprit des Français
25:33pour qu'ils doutent
25:34de leur choix.
25:35Donc on dit ne doutez pas,
25:36faites confiance
25:37au Rassemblement national
25:38et de toute façon,
25:39les élections ne dépendent
25:40pas du président
25:41de la République.
25:42Donc,
25:43le président de la République
25:44n'a pas le droit
25:45de prendre ses responsabilités
25:46avant les élections.
25:47Prendre ses responsabilités,
25:48ça veut dire quoi ?
25:49Ça veut dire,
25:50vous espérez une démission
25:51d'Emmanuel Macron
25:52comme l'a encore redit
25:53Marine Le Pen hier ?
25:54Oui.
25:55Marine Le Pen a raison
25:56de dire que
25:57dans la boîte à outils institutionnelle
25:58à la disposition du président,
25:59il en aura usé beaucoup,
26:00il en aura usé jusqu'à la corde
26:01la majorité,
26:02le Parlement
26:03et cette majorité minoritaire
26:04à l'Assemblée nationale
26:05avec laquelle
26:06il n'a jamais voulu composer
26:07avec les résultats des élections.
26:08Après,
26:09Marine Le Pen,
26:10qui est intervenue
26:11dans les pires conditions possibles
26:12créant beaucoup d'incertitudes
26:13ne consultant pas vraiment
26:14les autorités
26:15et maintenant,
26:16dans sa boîte à outils,
26:17il ne lui reste que la démission.
26:18Alors nous,
26:19on n'appellera pas
26:20la démission du président.
26:21Vous ne l'appelez pas ?
26:22Oui, on souhaite effectivement
26:23que M. Macron
26:24ne soit plus président de la République
26:25le plus vite possible
26:26mais entre ce qu'on souhaite
26:27intimement,
26:28si je puis dire,
26:29et la réalité institutionnelle,
26:30il y a une marge.
26:31Et refuser d'exercer le pouvoir
26:32si vous avez la majorité relative,
26:33est-ce que ce n'est pas une manière
26:34de mettre de la pression
26:35sur M. Macron ?
26:36Effectivement,
26:37on met à la réalité institutionnelle
26:38telle qu'elle est.
26:39Les Français,
26:40au quotidien,
26:41travaillent beaucoup,
26:42ils ont beaucoup de choses à faire.
26:43Ils sont pas notamment
26:44aux faits
26:45de toutes les subtilités
26:46de la Constitution.
26:47Donc on leur dit la vérité.
26:48On leur dit effectivement
26:49sans majorité absolue
26:50en cohabitation,
26:51ce ne sera forcément
26:52pas le programme
26:53du Rassemblement national
26:54tel qu'il le souhaiterait.
26:55Et si les électeurs,
26:56les Français,
26:57mettent une sanction
26:58sur M. Macron,
26:59non seulement en mettant
27:00le Rassemblement national
27:01en majorité
27:02mais aussi en envoyant
27:03une force de gauche,
27:04comment qu'on puisse dire,
27:05très contestataire
27:06contre M. Macron,
27:07très puissante aussi.
27:08Et si les députés
27:09qui soutiennent l'action
27:10d'Emmanuel Macron
27:11finissent à,
27:12comme moi,
27:13je l'estime aujourd'hui,
27:14entre 60 et 70 députés,
27:15effectivement,
27:16il y a des conclusions
27:17à tirer pour lui.
27:18Alors si,
27:19comme vous le souhaitez,
27:20vous obtenez la majorité absolue
27:21à l'Assemblée nationale,
27:22vous avez promis
27:23et martelé pendant la campagne
27:25qu'il y aurait un impact
27:26très fort, tout de suite,
27:27très rapide
27:28sur le pouvoir d'achat
27:29parce que vous allez baisser
27:30la TVA,
27:31notamment sur l'énergie
27:32de 20 à 5,5.
27:33Absolument.
27:34Donc vous faites
27:35cette promesse,
27:36mais vous savez très bien
27:37que c'est une promesse
27:38que vous ne pourrez pas tenir
27:39facilement.
27:40Il faut négocier
27:41avec Bruxelles,
27:42ça prend des mois.
27:43Je vous rappelle que,
27:44par exemple,
27:45quand on a baissé la TVA
27:46sur la restauration,
27:47ça a mis 7 ans
27:48avant qu'on applique
27:49cette baisse.
27:50Est-ce que vous ne faites pas
27:51miroiter des choses
27:52qui seront
27:53impossibles à tenir ?
27:54Absolument pas.
27:55Il y a deux catégories
27:56de produits.
27:57La première catégorie de baisse
27:58qui est très facile
27:59à exercer immédiatement,
28:00c'est le gaz,
28:01l'électricité,
28:02depuis une réforme de 2022
28:03qui était passée
28:04un peu à l'as,
28:05mais qu'on avait annoncé
28:06à la présidentielle
28:07avec Marine,
28:08qui met le gaz et l'électricité
28:09dans les produits
28:10de première nécessité.
28:11On peut passer à 65
28:12sans négociation.
28:13On a quand même
28:14un accord avec Bruxelles.
28:15Oui, pour que ce soit permanent.
28:16Ça ne s'obtient pas
28:17en 23 mois.
28:18Il y a deux étapes.
28:19Pour que ce soit permanent,
28:20il y a une application
28:21dérogatoire temporaire
28:22qu'avait pu obtenir
28:23la Pologne,
28:24de mémoire,
28:25entre 2021 et 2022,
28:27et le Portugal
28:28pour les produits
28:29de première nécessité
28:30de 2022 à 2023.
28:31D'ailleurs,
28:32avec un taux de report
28:33de la baisse de TVA
28:34de 100%
28:35que, à part moi,
28:36personne n'a voulu signaler
28:37dans le débat public.
28:38C'est un peu dommage.
28:39Donc, il y aura
28:40une première étape
28:41de période dérogatoire
28:42et ensuite,
28:43effectivement,
28:44vous avez raison,
28:45pour qu'elle soit définitive,
28:46il faut négocier.
28:47Mais on peut avoir
28:48la période dérogatoire
28:49immédiatement.
28:50La Pologne l'avait eue
28:51pour le carburant,
28:52alors que le carburant
28:53n'est même pas dans la liste
28:54des produits éligibles.
28:55Là, il faut carrément
28:56changer un traité.
28:57Non, c'est une directive.
28:58Donc, c'est assez long.
29:00Et d'ailleurs,
29:01je vous remercie
29:02de me poser la question
29:03parce que ça permet
29:04de défendre la philosophie
29:05qu'il y a derrière.
29:06Ce n'est pas une mesure
29:07d'émago pour faire plaisir
29:08aux Français.
29:09C'est que Marine Le Pen
29:10et Jordan Bardella
29:11considèrent que l'énergie,
29:12c'est un produit
29:13de première nécessité
29:14et pas un produit ordinaire
29:15comme veut l'imposer
29:16l'Union européenne.
29:17Donc, on considère
29:18qu'un ménage,
29:19un foyer,
29:20s'il n'a pas d'électricité,
29:21s'il ne peut pas se chauffer,
29:22s'il ne peut pas faire la cuisine,
29:23s'il ne peut pas se déplacer,
29:24notamment dans la ruralité
29:25mais même dans les zones urbaines,
29:30D'ailleurs, ça l'est pour l'industrie
29:31puisque vous savez,
29:32puisque vous êtes bien au fait
29:33de ces questions-là,
29:34que pour l'industrie,
29:35il y a des régimes dérogatoires
29:36sur l'énergie.
29:37Il n'y en a pas pour les familles.
29:38C'est dommage
29:39parce que sans énergie,
29:40vous ne pouvez pas.
29:41Alors Nicolas,
29:42vous vous posez la question
29:43comment faites-vous
29:44et puis quand le faites-vous ?
29:45Est-ce que ça va être rectificatif
29:46pendant l'été
29:47le plus rapidement possible ?
29:48Oui, la baisse de la TVA
29:49sur l'énergie,
29:50ce sera au premier budget,
29:51ce qu'on appelle
29:52un projet de loi de finances
29:53rectificative
29:54dès la fin de juillet
29:55pour une application l'été
29:56puisqu'on espère
29:57que les Français
29:58pourront en profiter notamment
29:59pour partir en vacances.
30:00Mathieu Bocoté.
30:01Alors Jordan Bardella dit
30:02l'État français est en faillite
30:03à peu près.
30:04On se présentera devant
30:05des finances publiques
30:06à ce point catastrophique
30:07qu'ils nous obligeront
30:08d'ailleurs à réviser
30:09l'ensemble des comptes.
30:10Est-ce que ce n'est pas
30:11la première étape à faire
30:12seulement pour mettre de l'eau
30:13dans le vin de votre programme
30:14finalement ?
30:15C'est-à-dire,
30:16nous avions sous-estimé
30:17l'ampleur de la dette,
30:18l'ampleur des contraintes
30:19sur les finances publiques.
30:20Finalement, notre programme,
30:21si souhaitable soit-il,
30:23la mécanique politique
30:24à laquelle on est habitué
30:25que vous nous avez présenté
30:26cette semaine ?
30:27Vous auriez raison,
30:28si on est dans une période
30:29ordinaire,
30:30mais il s'est passé
30:31des éléments très inquiétants,
30:32je le dis pour notre démocratie
30:33depuis deux ans.
30:34Je crois d'ailleurs
30:35que le président Coquerel
30:36qui préside la commission
30:37des finances,
30:38on n'est pas d'accord,
30:39mais il a une manière
30:40de présider juste
30:41et républicaine
30:42depuis deux ans.
30:43Des éléments ont été cachés
30:44aux Français.
30:45Ce n'est pas Jean-Philippe Tanguy
30:46du Rassemblement national
30:47qui le dit.
30:48C'est un rapport
30:49du rapporteur spécial
30:50du budget au sein
30:51du budget au Sénat,
30:52M. Husson,
30:53qui a fait un rapport
30:54il y a dix jours
30:55qui a fait peu de bruit,
30:56mais qui est extrêmement grave
30:57sur le fond,
30:58j'y reviendrai.
30:59Des éléments
31:00qu'on a pu voir
31:01avec la Cour des comptes
31:02et le Haut Conseil...
31:03Il faut y revenir tout de suite,
31:04sinon on n'aura plus le temps.
31:05Vous dites j'y reviendrai.
31:06Dites-nous ce qu'il y a
31:07dans ce rapport.
31:08Ce rapport dit que
31:09les éléments sur le déficit caché,
31:10c'est-à-dire que M. Le Maire
31:11n'a pas révélé aux parlementaires
31:12que le déficit français
31:13pour 2023
31:14était sur une pente
31:15avec 0,5 point de PIB en plus,
31:17donc ça représente quand même
31:18presque 15 milliards d'euros
31:19de déficit.
31:20Surprise.
31:21C'est connu, ça.
31:22Ah non, c'est secret maintenant.
31:23Ce que dit M. Husson,
31:25c'est qu'il avait des documents
31:26à l'hiver
31:27avant le 1er janvier 2024
31:29qu'il n'a pas donnés
31:30aux parlementaires.
31:31Il a continué à nous mentir
31:32en nous disant
31:33que le déficit serait tenu,
31:34qu'il a fait des reports de crédit.
31:36C'est-à-dire que chaque année,
31:37au lieu de payer les factures,
31:38il les reporte artificiellement
31:39de plus de 20 milliards d'euros.
31:41Ça dépasse toutes les règles
31:43de comptabilité publique ordinaire.
31:45On a aussi un rapport
31:46de la Cour des comptes
31:47qui ne certifie pas
31:48des branches de la sécurité sociale.
31:49Donc, ce que vous êtes en train de nous dire,
31:50c'est que vous cherchez des excuses
31:51pour différer certaines mesures
31:52de votre part,
31:53c'est ce que disait Mathieu.
31:54Pas du tout.
31:55Moi, ça fait deux ans
31:56qu'au dialogue de Bercy,
31:57c'est-à-dire à l'instance
31:58qui réunit les parlementaires
31:59et M. Le Maire,
32:00je demande qu'on ouvre
32:01les placards de Bercy
32:02et qu'on comprenne
32:03la structure des dépenses.
32:04Aujourd'hui,
32:05que ce soit la Cour des comptes...
32:06Vous les avez compris ?
32:07Non.
32:08On revient à la question.
32:09Que ce soit la Cour des comptes,
32:11aujourd'hui,
32:12on n'a pas de visibilité
32:13sur les comptes
32:14comme on l'avait auparavant
32:15puisque M. Macron
32:16a visiblement fait n'importe quoi.
32:17Donc, on a besoin
32:18d'un exercice de vérité,
32:19confronter Bercy
32:20avec les inspections,
32:21confronter Bercy
32:22avec des économistes
32:23et des universitaires
32:24pour qu'on sache
32:25ce qui se passe...
32:26Avant d'ouvrir
32:27toutes les portes
32:28de ces placards,
32:29comme vous dites,
32:30vous regardez
32:31et vous travaillez
32:32dans votre coin
32:33avec les entités du RN
32:34pour faire
32:35un programme économique
32:36et vous vous demandez
32:37où est-ce que vous allez
32:38trouver de l'argent.
32:39Est-ce que vous décidez
32:40par exemple
32:41de vous attaquer
32:42à certaines niches fiscales
32:43comme celles des armateurs,
32:44par exemple ?
32:45Pourquoi les armateurs ?
32:46Sachant qu'on a
32:47deux grands groupes
32:48d'armateurs français,
32:49je ne vais pas les nommer,
32:50mais ce sont
32:51deux groupes d'armateurs
32:52que si vous les ponctionnez,
32:53évidemment,
32:54vous ralentissez
32:55leur exposition,
32:56leur rayonnement
32:57et leur attractivité.
32:58On ne veut pas
32:59les ponctionner.
33:00Je laisse ça
33:01à mes opposants
33:02d'extrême gauche.
33:03On veut l'équité
33:04et la justice fiscale.
33:05Ça refait au même.
33:06Non, excusez-moi.
33:07Une niche fiscale,
33:09c'est un avantage fiscal.
33:10Vous êtes dérogatoire.
33:11Vous pouvez même dire
33:12cadeau fiscal.
33:13Parfois un cadeau,
33:14mais parfois,
33:15ça peut se justifier
33:16pour des raisons techniques
33:17ou des réalités.
33:18Il ne s'agit pas de faire
33:19de la démagogie inverse.
33:20Mais ce n'est pas
33:21le régime normal.
33:22Ponctionner,
33:23c'est vouloir rajouter
33:24des choses anormales
33:25ou supplémentaires.
33:26C'est le régime normal
33:27pour tous les autres armateurs
33:28ailleurs en Europe.
33:29Ils ont ce même régime fiscal.
33:30Vous avez raison,
33:31mais ça pose problème.
33:32Vous avez raison,
33:33mais ça pose problème.
33:34Vous avez raison,
33:35mais ça pose problème.
33:36Vous plombez
33:37un acteur français.
33:38Beaucoup de gens
33:39qui défendent
33:40le patrimoine économique,
33:41c'est un peu curieux.
33:42On ne peut plus tenir
33:43depuis maintenant 30 ans
33:44ce discours
33:45pour certaines multinationales
33:46qui consistent
33:47à faire du chantage
33:48en permanence
33:49à la démocratie.
33:50Ils l'ont fait aux Etats-Unis.
33:51Ils ont changé de ton.
33:52Ils l'ont fait effectivement,
33:53vous avez raison,
33:54avec la Grèce
33:55qui consiste à profiter
33:56des services publics,
33:57des infrastructures
33:58pour les amateurs des ports,
33:59ce qu'on appelle
34:00l'Interland en économie,
34:01c'est-à-dire
34:02ces 500 millions
34:03de clients européens
34:04et du marché unique.
34:05Profiter de toutes
34:06ces avantages
34:07qui sont aussi financés
34:08par les impôts
34:09des Françaises et des Français
34:10et de tous les pays européens
34:11et ne jamais vouloir
34:12payer sa part.
34:13Donc il ne s'agit pas
34:14de pénaliser une multinationale
34:15sur une autre,
34:16il s'agit d'équité fiscale,
34:17de justice,
34:18de ne pas considérer
34:19que des régimes dérogatoires
34:20qui sont donnés
34:21pour quelques années
34:22quand il y a un petit coup dur
34:23sont pour toute éternité
34:24et que,
34:25excusez-moi,
34:26pour des libéraux
34:27qui disent toujours
34:28que si l'État augmente
34:29les dépenses,
34:30c'est les contribuables
34:31qui payent,
34:32c'est aussi pour les niches fiscales.
34:33Si on donne des avantages
34:34inconsidérés
34:35aux multinationales,
34:36c'est les ménages
34:37qui payent
34:38et c'est les petites entreprises.
34:39Mais là,
34:40vous avez raison,
34:41c'est que oui,
34:42il faut renégocier
34:43ce régime
34:44en Europe
34:45et considérer
34:46que quand on a accès
34:47au marché unique européen
34:48et même au marché,
34:49même si on implique
34:50le Royaume-Uni dedans,
34:51de 500 millions
34:52de consommateurs,
34:53il doit y avoir
34:54un régime fiscal
34:55stable
34:56et équitable
34:57pour tous les pays européens
34:58et qu'il ne faut pas
34:59se faire de concurrence déloyale.
35:00Mais graver dans le marbre
35:01des avantages fiscaux
35:02inéquitables,
35:03ce n'est pas une bonne politique
35:04sur la durée.
35:05Jean-Philippe Tanguy
35:06est l'invité du Grand Rendez-Vous
35:07Europe 1 CNews.
35:08On revient dans un instant.
35:09Retour sur le plateau
35:11du Grand Rendez-Vous
35:12Europe 1 CNews
35:13avec Les Echos
35:14et avec Jean-Philippe Tanguy.
35:15Vous parliez tout à l'heure
35:17du président
35:18de la Commission des Finances
35:19Eric Coquerel
35:20qui était notre invité
35:21en première partie
35:22d'émission.
35:23On sait que
35:24politiquement,
35:25le RN
35:26et l'FI
35:27et maintenant
35:28le Nouveau Front Populaire
35:29sont étanches.
35:30Mais est-ce que
35:31dans le travail
35:32parlementaire
35:33qui pourrait arriver
35:34dans les mois qui viennent
35:35sans majorité absolue,
35:37est-ce qu'il y a
35:38une certitude,
35:39Jean-Philippe Tanguy,
35:40que certains textes fondamentaux
35:42ne pourraient pas être
35:43votés conjointement
35:44par le Nouveau Front Populaire
35:45et le Rassemblement National ?
35:46Alors, ce qui est sûr,
35:47c'est qu'ils n'auront pas
35:48de philosophie économique
35:50ou fiscale commune.
35:51Quand je vois le programme,
35:52lesquels ?
35:53Parce que Mme Rabault,
35:54dans Les Echos d'ailleurs,
35:55estime son programme
35:56à 106 milliards d'euros.
35:57Les Insoumis, eux,
35:58à 250 milliards d'euros.
35:59Donc on a un même programme.
36:00150 milliards
36:01a dit Éric Coquerel ce matin.
36:02Oui.
36:03Enfin, Mme Rabault
36:04est censée être l'experte.
36:05C'est elle qui devait être
36:06présidente de la Commission
36:07des Finances à l'origine.
36:08Mais ça a changé depuis.
36:09Elle lui avait pris un peu
36:10la politesse.
36:11Non mais d'accord,
36:12mais en une semaine
36:13que vous ayez des chiffrages
36:14qui viennent de l'interne,
36:15je ne vous parle pas
36:16des commentaires extérieurs
36:17qui vont de 100 à 250 milliards
36:18d'euros, sous réserve
36:19en plus de l'application
36:20d'une réforme des retraites
36:21dont on ne comprend pas grand-chose
36:22puisque on ne sait pas
36:23si c'est 62 ou 60 ans.
36:24De votre côté non plus,
36:25on ne comprend pas très bien.
36:27Mais on y reviendra.
36:28Ne vous inquiétez pas.
36:29Il n'y a aucune raison
36:30de partager une philosophie
36:31politique, économique
36:32ou financière
36:33avec le nouveau Front populaire.
36:34Après,
36:35on aura un exercice
36:36des responsabilités
36:37totalement opposé
36:38à ce qu'ont fait
36:39M. Macron, Mme Borne
36:40et M. Attal.
36:41C'est ça, vous avez le même ennemi
36:42j'allais dire.
36:43Depuis deux ans,
36:44même avec les macronistes.
36:45Je vais vous donner une figure.
36:46Il ne va pas être content
36:47que je parle de lui.
36:48Charles de Courson,
36:49député de la Marne
36:50qui a un grand nombre de mandats,
36:51une grande expérience
36:52qui vient de la Cour des comptes,
36:53député centriste
36:54qui a une vraie expertise.
36:55Moi, je trouve que le fait
36:56que M. Macron
36:57n'ait jamais utilisé
36:58ses compétences
36:59depuis cette année
37:00est complètement surréaliste.
37:01Je trouve qu'une personnalité
37:02comme cela,
37:03sans du tout rejoindre
37:04un gouvernement
37:05rassemblement national,
37:06devrait être valorisée
37:07au Parlement,
37:08devrait être écoutée.
37:09Il y a beaucoup de figures
37:10au Parlement
37:11qui ont fait un vrai travail.
37:12Chez le Front populaire,
37:13il y a une personne
37:14qui s'appelle Mme Pires-Bourne.
37:15Elle est socialiste.
37:16Je ne suis d'accord avec elle
37:17sur rien,
37:18sauf sur un sujet
37:19où elle a fait un très bon rapport.
37:20C'est sur le crédit d'impôt
37:21pour les personnes en Ehpad.
37:22Aujourd'hui,
37:23si vous payez des impôts,
37:24l'État vous rend
37:25une toute autre partie
37:26des coûts
37:27que représentent l'Ehpad.
37:28Et si vous êtes une personne
37:29qui ne paie pas d'impôt
37:30sur le revenu plus modeste,
37:31l'État ne vous donne rien.
37:32Là, ce n'est pas juste.
37:33Donc, il y a des textes
37:34sur lesquels vous pourriez
37:35être d'accord
37:36avec le nouveau Front populaire.
37:37En tout cas,
37:38on peut prendre en compte
37:39un point de vue,
37:40une critique.
37:41Vous savez,
37:42si vous vous enfermez,
37:43on ne va pas s'enfermer
37:44comme M. Macron
37:45qui fait semblant de discuter
37:46et qui applique à la fin
37:47ce qu'il avait prévu au début.
37:49d'où qu'elles viennent.
37:50Mais il faut bien reconnaître
37:51que de la part de l'extrême-gauche,
37:52il n'y en a pas beaucoup.
37:53Mais avant l'exercice du pouvoir,
37:54il y a la prise du pouvoir.
37:55Or, Olivier,
37:56si vous l'emportez le 7 juillet,
37:58Olivier Vial,
37:59qui dirige
38:00le Centre d'études
38:01et de recherche universitaire,
38:02donnait un entretien à Atlantico,
38:03il n'y a que, je crois, avant-hier,
38:04où il disait,
38:05il se fait une veille
38:06des milices,
38:07des groupes d'extrême-gauche
38:08très violents,
38:09de l'ultra-gauche.
38:10Il disait,
38:11on peut s'attendre
38:12à ce que ces groupes
38:13perturbent l'élection
38:14éventuellement
38:15du Rassemblement national
38:16ou même s'il y avait
38:17une réélection
38:18du Bloc central,
38:19il y aurait
38:20des violences possibles,
38:21des violences pour
38:22véritablement pousser
38:23une situation de tension
38:24avec ce nouveau gouvernement.
38:25Est-ce que vous redoutez
38:26des violences d'ultra-gauche
38:27si vous gagnez les élections ?
38:28Je ne les redoute pas
38:29avec un gouvernement
38:30de Jordan Bardella.
38:31Je les constate,
38:32malheureusement,
38:33depuis un certain nombre d'années.
38:34Ils pourrissent
38:35tous les mouvements sociaux.
38:36Ils ont pourri les Gilets jaunes.
38:37Ils ont pourri
38:38la réforme des retraites.
38:39Bref, ces personnes existent.
38:40Nous, on les mettra
38:41hors d'état de nuire,
38:42évidemment,
38:43avec un gouvernement Bardella.
38:44Ils ne sont pas très nombreux
38:45et ce sont toujours les mêmes.
38:46Ils sont parfaitement identifiés.
38:47Toutes les personnalités
38:49qui nous conseillent
38:50sur les questions
38:51de politique intérieure,
38:52de politique régalienne,
38:53se désolent
38:54que ces individus
38:55ne soient pas arrêtés.
38:56Moi, je me souviens
38:57qu'à Sainte-Sauline,
38:58il y avait des gens
38:59qui avaient pu traverser en voiture
39:00depuis la frontière allemande
39:01ou belge
39:02l'ensemble du territoire.
39:03On savait
39:04qu'ils étaient rentrés
39:05sur le territoire
39:06avec des barres de fer,
39:07des bouts de pétanque,
39:08du matériel d'artificier
39:09et le gouvernement
39:10les a laissés aller
39:11à Sainte-Sauline
39:12pour créer une scène de chaos.
39:13Mais vous ne craignez pas
39:141, 2, 3 Sainte-Sauline ?
39:15Non, on ne le craint pas
39:16parce que nous,
39:17on aura l'autorité.
39:18Ces black blocs,
39:19souvent, ce sont
39:20des petits bourgeois
39:21ou des gens qui...
39:22Pas que.
39:23Oui, mais c'est quand même
39:24souvent des profils
39:25un peu surprenants
39:26qui cherchent à s'en canailler.
39:27Le jour où ils iront
39:28directement en prison
39:29après avoir fait leurs méfaits
39:30ou voulant les commettre
39:31avec des impardestinations,
39:32je pense que ça les calmera.
39:33Le problème,
39:34c'est qu'aujourd'hui,
39:35donc ces gens,
39:36malheureusement,
39:37créent le chaos
39:38sur le dos
39:39des honnêtes gens.
39:40À dix jours du premier tour,
39:42les sondeurs anticipent
39:43la participation record,
39:44qu'on présente
39:45entre 60 et 70 %.
39:47L'enjeu de scrutin
39:48semble vraiment
39:49particulièrement mobiliser
39:50les acteurs.
39:51Il y a près de 720 000
39:52procurations établies.
39:54Est-ce que l'ERN
39:55est concerné par
39:56ce qu'on appelle
39:57ce réservoir de voix ?
39:58Absolument.
39:59Moi, dans ma circonscription,
40:00par exemple,
40:01cette semaine,
40:02j'ai eu plus de 100 demandes
40:03de procuration.
40:04J'en avais eu
40:05déjà beaucoup aux européennes,
40:06il faut le dire,
40:07mais on est au-delà
40:08des européennes
40:09et c'est sans commune mesure
40:10avec mon élection de 2022,
40:11où j'en avais eu quatre.
40:12Donc il y a,
40:13de toute évidence,
40:14un mouvement...
40:15Vous êtes très connu depuis.
40:16Oui, c'est valable.
40:17Silence pour la France,
40:18tout ça, ça a fait
40:19son bonhomme de chemin.
40:20Vous êtes bien aimable,
40:21mais j'espère aussi
40:22être connu là-bas
40:23pour le travail
40:24et ce que j'ai pu apporter
40:25à mes compatriotes.
40:26Vous savez,
40:27les punchlines,
40:28ça compte.
40:29Oui, ça compte,
40:30c'est vrai.
40:31Moi, j'ai toujours dit,
40:32vous savez,
40:33à vos habitants
40:34de la 4e circonscription,
40:35si un jour,
40:36il y a une usine,
40:37par exemple,
40:38qui devait fermer,
40:39c'est vrai que le fait
40:40d'être connu avant
40:41permet de les défendre,
40:42alors que si on n'est pas connu,
40:43c'est triste,
40:44mais c'est difficile.
40:45Bref, ce que je veux dire,
40:46c'est que là,
40:47je pense qu'il y a eu
40:48un dégel du corps électoral.
40:49Moi, le soir des européennes,
40:50j'ai dit sur d'autres plateaux,
40:51c'est la vengeance de 2005.
40:52C'est-à-dire que tout
40:53cet électorat populaire
40:54qui, depuis 2005,
40:55s'était engagé,
40:56avait voté
40:57et avait vu leur vote
40:59s'était retiré de l'élection.
41:00C'est vrai, on les voyait,
41:01ils étaient souvent favorables
41:02au Rassemblement national,
41:03à la candidature
41:04de Marine Le Pen,
41:05par exemple,
41:06à la présidentielle,
41:07mais ils disaient
41:08aller voter ne sert plus à rien
41:09depuis 2005.
41:10Et je pense qu'en dissolvant,
41:11Emmanuel Macron
41:12a en fait
41:13vengé,
41:14involontairement,
41:15parce qu'il fait partie
41:16de cette clique
41:17qui avait volé le référendum,
41:18a vengé
41:19le déni de 2005
41:20et on a beaucoup de gens
41:21sur le terrain
41:22qui disent
41:23en fait, ça sert d'aller voter.
41:24Ce qu'avait dit
41:25Jordan Bardella,
41:26quand le peuple vote,
41:27c'est qu'il a enfin fait
41:28céder l'arrogance
41:29de M. Macron
41:30qui n'écoutait rien
41:31et qui ne tenait pas
41:32compte des votes.
41:33Donc je crois qu'il y a
41:34comme un permafrost électoral
41:35qui s'est dégagé
41:36avec cette dissolution.
41:37Alors revenons
41:38sur votre programme,
41:39il y a un angle mort
41:40dans votre programme
41:41puisque vous êtes en charge
41:42des questions économiques,
41:43c'est que vous dites
41:44que pour le financer,
41:45vous comptez notamment
41:46sur la lutte
41:47contre la fraude.
41:48Mais vous parlez
41:49avec des chefs d'entreprise,
41:50avec des particuliers,
41:51vous avez vraiment
41:52l'impression
41:53que le fisc,
41:54les ursafs
41:55se tournent les pouces,
41:56ils sont à fond
41:57pour lutter
41:58contre la fraude déjà.
41:59En quoi est-ce que
42:00la lutte contre la fraude
42:01que vous prenez
42:02va rapporter
42:03encore plus de milliards
42:04qu'aujourd'hui ?
42:05Ah ben ça,
42:06vous avez raison,
42:07que pour aller,
42:08j'allais dire,
42:09à Montvillière
42:10en kikiner
42:11les honnêtes gens
42:12qui ont pignon sur rue,
42:13il y a du monde.
42:14Il y a des contrôles
42:15sur des gens
42:16qui font des erreurs
42:17de bonne foi,
42:18il y a un sentiment
42:19d'harcèlement
42:20des agriculteurs,
42:21des artisans,
42:22des chefs d'entreprise,
42:23bref.
42:24Mais je peux vous dire
42:25qu'il y a des gens
42:26qui font des erreurs
42:27le mercredi matin,
42:28par exemple,
42:29eux, effectivement,
42:30se sont beaucoup contrôlés,
42:31mais peuvent vous donner
42:32des exemples ahurissants,
42:33par exemple,
42:34de familles
42:35qui font des fausses entreprises,
42:36qui ne paient pas la TVA,
42:37qui ferment
42:38avant qu'ils soient rattrapés
42:39et puis c'est la fille
42:40qui rouvre la même entreprise
42:41100 mètres plus loin,
42:42puis après la tante,
42:43puis après l'oncle
42:44et là, là-dessus,
42:45il n'y a pas de lutte,
42:46il n'y a pas de conflit
42:47dans tous les Français.
42:48Il y a des contrôles,
42:49il y a la lutte contre ça,
42:50justement.
42:51Ce qu'on appelle,
42:53et cette espèce de politique
42:54du champignon
42:55des fausses entreprises,
42:56il n'y a pas de lutte
42:57active contre ça,
42:58on préfère attaquer
42:59les gens qui ont pignon
43:00sur un...
43:01Et il y a beaucoup
43:02d'exemples comme cela.
43:03Les Français ont vu,
43:04par exemple,
43:05aujourd'hui,
43:06un nombre de commerces,
43:07souvent c'est des modes,
43:08qui situent
43:09les mêmes commerces
43:10qui florissent
43:11au même moment,
43:12où il y a évidemment
43:13un rôle de blanchiment
43:14d'argent considérable.
43:15Moi, je le vois
43:16dans mes communes,
43:17pourtant ma plus grosse commune,
43:18elle fait 7500 habitants
43:19et on a des commerces
43:20d'une certaine catégorie
43:21qui sont arrivés
43:22d'un coup,
43:23qui fermeront
43:24dans deux ans
43:25et on sait très bien
43:26qu'elles servent malheureusement
43:27à blanchir l'argent.
43:28La question de la fraude,
43:29et avec une particularité,
43:30on parle quelquefois
43:31de fraude sociale.
43:32Il y a un candidat
43:33qui s'est relié à vous,
43:34à l'alliance LRN,
43:35Charles Pratt,
43:36dit la véritable priorité,
43:37une des priorités,
43:38c'est de lutter
43:39contre la fraude sociale
43:40qui permettrait véritablement
43:41de changer la donne.
43:42Est-ce que c'est
43:43votre avis aussi ?
43:44Oui, par exemple,
43:45une des branches
43:46de la sécurité sociale
43:47n'est pas...
43:48Aujourd'hui,
43:49les comptes ne sont pas agréés,
43:50c'est la branche
43:51qui considère
43:52qu'on ne peut pas
43:53la certifier
43:54et c'est le cas
43:55de beaucoup de comptes.
43:56Il y a un grand ménage à fait.
43:57Il y a aussi une fraude
43:58dont on ne parle jamais,
43:59c'est les fraudes commerciales.
44:00C'est des pratiques
44:01d'entente,
44:02de fausse concurrence
44:03où les amendes
44:04par rapport aux Etats-Unis
44:05sont assez dérisoires.
44:06Alors ça,
44:07c'est beaucoup
44:08l'Union européenne
44:09qui s'occupe de ça,
44:10mais nous avons quand même
44:11quelques problèmes.
44:12C'est la concurrence
44:13qui est très active
44:14dans ces domaines.
44:15Elle est plus active qu'avant,
44:16vous avez raison,
44:17notamment sous la pression
44:18du gouvernement.
44:19Mais je pense qu'il y a encore
44:20des choses à faire.
44:21Par exemple,
44:22il y a de toute évidence
44:23des abus sur le raffinage
44:24et le transport de carburant.
44:25Jean-Philippe Tanguy,
44:26il reste une semaine
44:27avant le premier tour.
44:28Après, il y aura le deuxième tour
44:29et puis après,
44:30ce sera l'heure des choix.
44:31Si vous avez une majorité absolue,
44:32est-ce que vous allez toujours à Bercy ?
44:33Moi, toujours,
44:34ça voudrait impliquer
44:35que je devais y aller avant.
44:36Oui,
44:37c'est ce qui se murmure.
44:38Oui, les murmures.
44:39Vous savez,
44:40à Paris,
44:41il y a beaucoup de choses
44:42qui se murmurent.
44:43Moi, je suis à la disposition
44:44de Jordan Vardela.
44:46Donc, c'est un souhait
44:47de prendre le ministère de l'Économie ?
44:48Moi, je souhaite être réélu député
44:49de la quatrième séance de la Somme
44:50et je souhaite qu'on ait
44:51une majorité absolue,
44:52que Jordan Vardela
44:53soit Premier ministre
44:54et que Marine Le Pen arrive
44:55le plus vite possible
44:56à la tête de l'État.
44:57Et moi, je suis à sa disposition.
44:58Vous savez,
44:59j'ai mon petit parcours.
45:00J'ai commencé
45:01avec M. Dupont-Aignan.
45:02Je l'ai rejoint
45:03quand il faisait 1,5 %
45:04des voix.
45:05Ce n'était pas par ambition
45:06personnelle,
45:07de toute évidence.
45:08Je crois à des idées.
45:09Je crois à un programme.
45:10Je suis,
45:11comment dire,
45:12admiratif de tout le parcours
45:13qu'on a fait,
45:14les souverainistes,
45:15la grande famille souverainiste nationale.
45:16Et vous êtes encore en campagne.
45:17Et on est encore en campagne,
45:18voilà.
45:19Et je peux vous dire
45:20que les fonds qui veulent du changement,
45:21y compris dans des gens
45:22qui parlent d'eux
45:23et pas de leurs petits soeurs.
45:24Merci beaucoup,
45:25Jean-Philippe Tanguy,
45:26d'avoir été notre invité.
45:27Très, très bon dimanche
45:28sur nos deux antennes.

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