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Le député de la Somme et Président délégué du groupe Rassemblement National à l'Assemblée, Jean-Philippe Tanguy, sera l'invité du Grand Jury dirigé par Anaïs Bouton de 12h à 13h
Regardez Le Grand Jury avec Anaïs Bouton du 26 mai 2024

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00:00 (Générique)
00:08 Le Grand Jury, présenté par Anaïs Bouton.
00:12 Bienvenue dans ce Grand Jury en direct sur RTL et sur Paris Première.
00:16 Bonjour Jean-Philippe Tanguy.
00:17 Bonjour Madame.
00:18 Vous êtes numéro 2 du groupe Rassemblement National à l'Assemblée, député de la Somme.
00:22 Vous êtes une des figures montantes du parti.
00:24 Vous avez l'oreille de la patronne Marine Le Pen. Bâtir l'Europe du XXIe siècle,
00:30 c'est le programme de Jordane Bardella pour les élections européennes qui arrive dans 14 jours.
00:34 Vous nous expliquerez comment c'est possible sans beaucoup d'alliés et sans vraiment l'aimer cette Europe.
00:40 Et puis on parlera aussi de projets plus... de sujets plus nationaux au cœur des préoccupations des Français,
00:46 avec la question notamment de l'indemnisation des chômeurs.
00:49 Et puis on reviendra bien sûr sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:53 Bienvenue dans votre Grand Jury Jean-Philippe Tanguy.
00:57 Alors à mes côtés pour vous interroger, Jim Jarassé du Figaro et puis Pauline Buisson de M6.
01:07 Merveilleux. Jim Jarassé, vous avez la balle.
01:10 Une première question sur l'entretien accordé par Emmanuel Macron aux Parisiens ce matin.
01:15 Il réaffirme sa volonté de débattre avec Marine Le Pen avant les Européennes.
01:20 Marine Le Pen a répondu en disant qu'elle souhaite que le chef de l'État mette d'abord sur la table
01:26 sa démission ou la dissolution de l'Assemblée en cas d'échec de la liste Renaissance aux Européennes.
01:33 Franchement, est-ce que ce débat, il a des chances de voir le jour avant les Européennes ?
01:38 En tout cas, le président a l'air très insistant. Il a l'air d'en avoir vraiment envie.
01:41 Mais écoutez, il n'est pas très insistant puisqu'il n'est pas dans la logique de la Ve République.
01:45 Moi, ce qui m'étonne, c'est que personne ne vienne dans les commentateurs
01:49 ou les spécialistes qui pullulent toujours sur les sujets qui mettent en cause le Rassemblement national
01:54 sur la responsabilité de M. Macron. Il est le gardien de la Constitution et de la Ve République.
02:00 Depuis le général de Gaulle, si le président veut sortir de son rôle d'arbitre au-dessus des partis,
02:06 alors il doit mettre dans la balance sa démission, sa dissolution.
02:10 Et même de Gaulle avait mis une fois les deux ensemble.
02:13 Donc ce n'est pas, excusez-moi, à M. Macron de réécrire les institutions qu'avait pensées le général de Gaulle.
02:18 Je sais que M. Macron essaie désespérément de se mettre au niveau du général de Gaulle.
02:23 Mais M. Macron est, restera et a été un nain dans l'histoire par rapport au général de Gaulle.
02:28 Donc qu'il essaie de se mettre à sa portée, au moins en démissionnant s'il devait échouer dans cette campagne.
02:34 Parce que même s'il ne débat pas avec Marine Le Pen, il s'est tellement investi dans cette campagne.
02:39 Il a tellement menti aux Français pour essayer de sauver sa candidate Valérie Ayé
02:43 contre le succès dans les sondages. Et il faut que les Français le transforment par leur vote
02:48 assez européenne, qu'il devrait en tirer les conséquences.
02:51 Et quand je vois que le Premier ministre M. Attal ce matin dit que des élections de cette importance,
02:57 dans lesquelles lui-même s'est investi dans un débat, n'auraient pas de conséquences nationales,
03:03 c'est complètement surréaliste. Mais ça confirme bien que la Macronie est l'irresponsabilité faite homme ou femme.
03:09 - Donc vous actez finalement que ce débat n'aura pas lieu ?
03:14 - Ce n'est pas à moi de l'acter. C'est M. Macron qui, en refusant les conséquences,
03:18 acte en le faisant fier, en faisant croire que c'est lui qui est courageux.
03:23 Moi, j'ai tendance à croire que M. Macron n'a jamais été courageux.
03:26 M. Macron a bénéficié des failles du système pour se faufiler, mais n'a jamais pris aucun risque,
03:32 ni pour sa vie personnelle, ni pour sa carrière politique. Il se protège derrière les institutions.
03:37 Et ce qui me fait peur pour la suite, c'est que les institutions de la Ve République
03:41 vont être épuisées par la Macronie et en particulier par Emmanuel Macron,
03:45 qui les aura utilisées en permanence comme un bouclier pour se protéger de ses responsabilités envers les Français.
03:51 - Pourtant, votre candidat Jordan Bardella a bien accepté de débattre cette semaine face au Premier ministre Gabriel Attal.
03:56 Est-ce qu'il y a une forme de duel qui est installé, qu'on impose aux Français,
04:00 entre le Rassemblement National et la liste Renaissance de Valérie Hayé ?
04:04 En tout cas, c'est ce que disent les opposants. Par exemple, François-Xavier Bellamy,
04:08 cette semaine, qu'on a entendu après le débat qui était évoqué...
04:12 - Oui, mais M. Bellamy, c'est un peu l'amnésique du système, si vous voulez.
04:16 Il oublie que s'il se retrouve dans cette situation, c'est que le parti qu'il essaie encore de défendre
04:20 est responsable de l'effondrement et de la ruine de la France, et que les Français n'ont plus voulu confier
04:25 aucune responsabilité aux Républicains. Mais le rapport à la question qui a été posée...
04:29 - Oui, bien sûr, mais simplement pour préciser que François-Xavier Bellamy regrettait
04:33 que ça ne soit pas Mme Hayé, qui est tête de liste, qui est, par exemple, débattue avec M. Bardella.
04:40 - Vous êtes très aimable avec M. Bellamy. Je crois surtout qu'il était vexé que sa personne
04:44 ne soit pas conviée à ce débat. Mais la raison est simple, ce n'est pas les médias qui ont imposé ce débat,
04:50 c'est les Français qui ont choisi, depuis maintenant 7 ans, d'opposer deux conceptions
04:55 de la France et de l'Europe. La conception de M. Macron, fondée sur l'opposition de tous contre tous,
05:01 la mondialisation malheureuse, une Europe fédérale, même si elle cache ce projet aux Français,
05:06 et le projet de Marine Le Pen, défendu ici par Jean-Denis Bardella, d'une Europe des nations
05:10 et d'une défense de la nation, du rassemblement des Français. C'est cette grande opposition idéologique
05:16 que les Français ont choisi de mettre dans le débat politique. C'est aujourd'hui l'opposition
05:20 du Rassemblement national qui mène le combat idéologique contre la Macronie, et personne d'autre.
05:25 Donc c'est logique que ce débat ait eu lieu, et prétendre que c'est une confiscation de la démocratie,
05:29 ça prouve que M. Bellamy n'a pas compris grand chose. Mais une fois plus, moi ce qui me choque
05:34 dans l'attitude de M. Bellamy, au-delà de sa vexation personnelle qui n'a pas lieu d'être dans un débat démocratique,
05:40 c'est qu'on a l'impression que lui qui prétend s'enraciner dans l'histoire, s'enraciner dans la civilisation française,
05:47 fait table rase du bilan de son parti, aussi bien en France qu'à l'Union européenne.
05:52 Il a soutenu, enfin son parti, la force politique du Parti populaire européen, est à la tête de la Commission européenne,
05:57 pas seulement à G. Vanderleyen, depuis 30 ans.
06:00 Commission Vanderleyen, Commission Barroso, Commission Juncker, c'est les républicains, l'UMP avant eux,
06:07 qui ont, comment dire, soutenu cette Union européenne que M. Bellamy condamne aujourd'hui.
06:12 Donc pour quelqu'un qui veut en permanence s'enraciner dans l'histoire de France, il se comporte un peu,
06:16 il faut bien le dire, comme un narvi d'extrême gauche, depuis quelques semaines, sur ce sujet, faisant croire
06:20 que la droite est née avec lui, est née avec lui, telle Athéna, sortant tout armé de la tête de Jupiter,
06:26 mais il sort bien désarmé et de la tête de personne d'autre, sans doute, à part son ego.
06:31 Alors, M. Jordan Bardella est aujourd'hui à 33% dans les sondages, d'après LAB, d'après IFOP.
06:38 Votre combat à vous, ça reste encore et toujours de convaincre les électeurs d'aller voter plutôt que de s'abstenir ?
06:44 Absolument. C'est le combat de toutes les forces politiques, mais c'est en particulier le nôtre,
06:48 car, comme Marine Le Pen le disait et le dit encore, quand le peuple vote, le peuple gagne.
06:53 Et la première arme du système que nous combattons, aussi bien ce système de la Commission européenne
06:58 qui veut tuer la démocratie dans l'oeuf, ou de la Macronie, qui fonctionne sur le mensonge permanent
07:03 pour désespérer les électeurs, c'est que le peuple, quand il ne vote pas, il subit les conséquences.
07:07 On me demande souvent, qu'est-ce que c'est que le peuple ?
07:09 Et bien, le peuple, c'est les Françaises et les Français qui subissent les conséquences,
07:13 directement dans leur vie quotidienne, des décisions qui sont prises en haut.
07:16 C'est une définition très simple, mais qui me paraît convenir.
07:19 Et donc, si le peuple ne veut pas subir de mauvaises décisions, il doit s'emparer du pouvoir que nos aïeux lui ont donné,
07:24 à savoir aller voter massivement pour le candidat Jordan Bardella, qui défend ses intérêts.
07:29 Mais est-ce que vous craignez qu'il y ait un écart, justement, entre ces sondages qui annoncent Jordan Bardella au-dessus de 30%
07:33 et la réalité du soir du 9 juin ?
07:34 Mais nous, on ne fait aucune politique, aucune stratégie, ou aucun discours sur la base des sondages.
07:39 Nous avons beaucoup d'expérience politique.
07:41 Vous êtes content de votre 33% ?
07:43 Oui, on est toujours content, je ne vais pas vous mentir, d'être encouragé par les sondages, par des gens qui nous font confiance.
07:50 Quand je vais sur un marché, quand on fait du porte-à-porte, j'étais encore dans la Somme ce week-end,
07:54 on est content d'avoir le soutien des gens dans la rue, au moment où on les rencontre.
07:58 Mais ce n'est pas parce qu'ils me soutiennent sur ce moment qu'ils vont aller voter.
08:01 Donc je leur dis, allez voter, transformez cette espérance, cet espoir que porte Jordan Bardella,
08:05 et toutes ces solutions qu'on porte pour leur vie quotidienne, si on a la force.
08:10 Si la liste fait moins de 30%, ce sera un échec ?
08:12 Non, mais nous, on ne va pas s'enfermer dans le carcan qu'ont décidé quelques commentateurs.
08:17 C'est les sondages qui mettent Jordan Bardella au-dessus de 30%.
08:20 Si on fait cette performance, tant mieux.
08:22 Si nous sommes devant, tant mieux.
08:24 Ce qui compte, c'est d'avoir le plus de force populaire pour nous battre.
08:27 Et si vous êtes en dessous ?
08:28 Mais ce n'est pas grave. Ce qui compte, c'est d'être devant Valérie Ayer,
08:31 et une fois de plus, c'est d'avoir une force nécessaire pour se battre.
08:34 Pourquoi est-ce que ces élections sont importantes ?
08:36 C'est évidemment pour envoyer des députés européens qui seront capables de porter nos idées,
08:40 mais aussi d'empêcher les pires dingueries de l'Union Européenne,
08:43 puisque c'est le rôle qu'en tant que force de l'opposition on a eu.
08:45 Essayer de faire, vous vouliez en parler tout à l'heure, le maximum d'alliances
08:48 avec d'autres forces émergentes en Europe pour proposer d'autres projets.
08:52 Mais c'est aussi, et je le dis, une force populaire pour nous battre ici en France.
08:57 La démocratie, il y a la lettre, il y a l'esprit des lois, il y a aussi l'esprit des élections.
09:02 Si nous arrivons à faire avec Jordan Bardella un écart considérable contre M. Macron,
09:07 voire le mettre troisième, nous aurons la force d'empêcher la purge fiscale, budgétaire, sociale
09:13 que prépare le gouvernement aujourd'hui dans le dos des Français pour respecter les 3%.
09:18 Avec 3 milliards de dettes comme ça ?
09:19 Oui, mais c'est la dette de M. Macron, ce n'est pas la dette des Français.
09:21 Oui, mais ça existe.
09:22 900 milliards de dettes, c'est sa responsabilité.
09:25 Et aujourd'hui, je veux alerter les Français, comme l'a fait Marine Le Pen,
09:29 sur la purge qui se prépare une fois que les élections seront passées.
09:32 Le seul moyen d'empêcher la purge, c'est que nous, à l'Assemblée Nationale,
09:35 nous ayons aussi la force de cette liste européenne.
09:38 Purge, c'est violent comme nom quand même.
09:40 J.G. vous aviez une question sur les amis, les alliés du RN au Parlement européen.
09:46 Oui, au Parlement européen, votre groupe du RN, siégé avec l'AFD au sein du groupe Identité et démocratie.
09:53 L'AFD, le parti d'extrême droite allemand, aux multiples dérapages.
09:57 Le dernier scandale en date, l'oukaine dernier, c'est la tête de liste de l'AFD
10:00 qui a estimé qu'un SS n'était pas automatiquement un criminel.
10:04 Donc Marine Le Pen a annoncé cette semaine son intention de couper les ponts avec ce parti.
10:09 On a l'impression que l'AFD est devenue d'un coup, d'un seul, infréquentable.
10:13 Est-ce qu'il n'y a pas eu un petit retard à l'allumage de la part du RN sur cette question
10:18 et sur la décision de créer la rupture avec ce parti ?
10:23 Sincèrement, non. Marine Le Pen a déjà demandé des explications lors de ses voeux à la presse et aux Français
10:30 puisqu'il y avait déjà des déclarations de l'AFD qui ne convenaient pas à notre ligne politique.
10:35 L'AFD est libre de dire ce qu'elle veut dans son pays, même si on peut regretter certaines déclarations.
10:40 Par contre, nous voulons travailler au sein du Parlement européen
10:43 avec des gens qui partagent l'essentiel de notre projet pour l'Europe et aussi notre conception.
10:47 Vous avez dit tout à l'heure que nous n'aimions pas l'Europe.
10:50 Non, nous combattons la Commission européenne, l'Union européenne, les institutions
10:53 et surtout les politiques, les dogmes qu'elles imposent au peuple.
10:57 Mais nous, on est des amoureux de l'Europe, de cette belle Europe,
11:00 cette Europe de la conception humaniste, cette Europe des lumières,
11:04 cette Europe des droits sociaux, de ce modèle unique dans le monde que nous avons réussi à porter.
11:08 C'est cette conception commune que l'on partage avec nos alliés.
11:11 Donc des amoureux d'une Europe que vous voulez changer de fond ?
11:13 Je veux répondre à cette question. À partir du moment où vous déresponsabilisez les SS
11:17 qui ont incarné la barbarie absolue, l'idéologie qui a voulu détruire les racines européennes,
11:22 le peuple européen et des peuples martyrs, évidemment nous ne pouvons pas travailler avec ces personnes.
11:26 C'est longtemps que l'AFD est sur cette ligne quand même.
11:28 Vous avez mis longtemps à vous rendre compte de qui étaient vos vrais amis.
11:30 Non, cette ligne n'est pas celle de l'AFD.
11:32 Moi, je me souviens de la construction initiale de l'AFD.
11:35 C'était des cercles économistes, des cercles patronaux qui contestaient les effets de l'eurozone
11:41 sur le middle stand allemand et sur la prospérité allemande.
11:44 Ce parti, sous les coups d'une minorité qui ne le contrôle pas.
11:47 Et c'est d'ailleurs ce que dit souvent Marine Le Pen et Jordan Bardella sur l'AFD.
11:50 C'est qu'on a l'impression que la direction ne contrôle pas ces franges radicales,
11:53 et qu'on ne peut pas les exclure quand ils franchissent une ligne irréconciliable.
11:57 Donc, nous avons tiré nous les conséquences.
11:59 Et je suis très fier d'ailleurs de ce que nous avons fait.
12:01 Une fois plus, nul n'est parfait.
12:03 Vous savez, vous ne pouvez pas tout le contrôler.
12:05 Qui vient dans vos réunions ? Qui veut venir avec vous ?
12:08 Ce qui est important, c'est la décision que vous prenez, politique, éthique,
12:12 quand des problèmes se présentent à vous.
12:15 Et Marine Le Pen, depuis qu'elle a pris le Rassemblement National,
12:18 a toujours été très claire et a toujours pris des décisions très courageuses.
12:22 - D'accord, mais quelle solution désormais pour peser à Bruxelles,
12:25 notamment face au groupe ECR, les conservateurs, au siège Georgia Meloni ?
12:30 Est-ce qu'il faut un super groupe unique ?
12:32 Est-ce qu'il faut réussir à convaincre Victor Orban et les siens
12:35 de venir siéger au sien de votre groupe ?
12:38 Comment vous allez faire ?
12:39 - Eh bien, ce sont les élections du 9 juin qui vont être le maître du jeu.
12:43 Vous savez, à toutes les élections, nos adversaires prétendent toujours
12:47 avoir préparé des plans qu'ils vont présenter aux Français.
12:49 Et à chaque fois, c'est un plan secret, parce que c'est vraiment un plan secret,
12:52 pour le coup, c'est pas du complotisme, et qui apparaît devant leurs yeux.
12:54 Je vous rappelle que Madame Van der Leyen,
12:56 présidente de la Commission européenne au lendemain des élections de 2019,
12:59 n'avait jamais été présentée aux électeurs comme future chef de la Commission européenne.
13:04 - Mais quel est votre plan ?
13:05 - Ça devait être Manzébert.
13:07 Et donc, le soir des élections, tout a changé.
13:09 Et donc, le soir des élections, si les Français nous mettent largement en tête
13:13 et envoient le premier contingent d'eurodéputés patriotes au Parlement européen,
13:19 nous pourrons, je pense, coaguler, coaliser un certain nombre de forces très puissantes
13:24 en Europe autour de notre ligne, et du compromis que nous pouvons porter,
13:27 évidemment, nous voulons le groupe le plus large possible.
13:30 - Concrètement, ça veut dire quoi, réunir les deux groupes qui existent actuellement,
13:32 le groupe ID et le groupe ECR ?
13:34 - C'est pas forcément réunir les groupes en tant que tels,
13:36 c'est réunir des forces qui pourraient travailler ensemble,
13:38 on ne va pas s'enfermer, on s'est jamais mis dedans.
13:40 Marine Le Pen, quand la US exprimait, et Jordan Bardella, également sur ces sujets,
13:44 on s'est jamais mis dans un carcan.
13:45 La politique, c'est une dynamique.
13:47 Quand vous respectez le peuple, ça dépend des élections.
13:49 Et tous les partis, par-delà leurs différences, respectent infiniment le vote des électeurs.
13:54 En tout cas, nous serons une force idéologique pour contrer les projets sortants de cette commission vandalienne,
14:00 comme nous l'avons fait, parce que moi, je suis vraiment scandalisé
14:03 quand je lis M. Macron ou d'autres qui disent que nous n'avons savit rien pendant 5 ans.
14:08 L'ensemble du débat idéologique en France et en Europe se fait sur les thèmes qu'a porté le RN.
14:15 - Mais vous infusez alors, vous êtes comment saché ?
14:17 - Bien sûr, mais absolument, moi je le crois au temps long, c'est intéressant la métaphore que vous utilisez,
14:21 parce qu'effectivement, nous nous croyons à leur enseignement, nous croyons au temps long,
14:24 et nous croyons que les combats politiques, quand ils sont sincères,
14:27 se gagnent sur la durée par la persuasion de nos compatriotes,
14:30 et pas par la contrainte, la contrainte des mensonges qui sont la norme en Macronie.
14:34 - Comment vous l'évaluez ?
14:35 - On l'évalue par ses fruits.
14:37 Nous, nous sommes éthériens, on évalue toujours le résultat et les arbres par leurs fruits.
14:41 Les fruits pas terribles de la Macronie, je les laisse à ceux qui veulent encore y goûter.
14:45 Et les fruits du RN, du combat de Marine Le Pen et Jordan Madela, on les voit aujourd'hui.
14:49 Le débat sur l'immigration, c'est sur les termes du RN.
14:52 On n'est plus dans cette société "no borders" de la gauche,
14:55 ou même "sans frontiérisme" du macronisme,
14:57 pour ce qui est qu'on pouvait se balader dans le monde entier sans aucun problème.
15:00 - Mais ça c'est simplement la marge de l'histoire, c'est le 2015.
15:02 - Ah, la marge de l'histoire, c'est notre tambour qui lui dicte son pas, visiblement.
15:05 C'est nous qui dictons la stratégie, la tactique,
15:08 et là où on veut aller, c'est plus M. Macron qui a essayé d'aller vers une impasse.
15:12 Malheureusement, il a mis l'Europe et la France dans une impasse,
15:14 et nous, nous voulons lui redonner le droit chemin et le bon chemin.
15:17 Sur le libre-échange, j'ai entendu l'autre jour Mme Hayé, tête de liste de M. Macron,
15:23 qui expliquait qu'il fallait le juste échange.
15:25 C'est le terme qu'a mis Mme Le Pen dans le débat politique français.
15:29 J'ai vu même qu'elle avait piqué le nom de notre plan d'industrie verte et de relocalisation,
15:36 le plan Marie Curie.
15:37 J'ai vu qu'elle l'avait volé pour l'attribuer à un autre plan que nous proposions aussi,
15:40 à savoir la relocalisation de médicaments.
15:42 Donc je vois que sur l'ensemble des thèmes,
15:44 ils reprennent en parole, malheureusement, et loin des actes, ce que nous proposons.
15:49 Donc on voit bien que le fait d'avoir été deux fois, d'avoir gagné deux fois les élections européennes,
15:52 nous a permis de renverser totalement la table idéologique.
15:55 Moi je me souviens, je me suis engagé sur 2005, sur la trahison du référendum des Français.
16:01 A l'époque, les souverainistes avaient gagné dans les urnes, mais semblaient défaits idéologiquement.
16:06 C'est l'inverse qu'il se fait aujourd'hui, c'est même mieux, puisqu'on gagne à la fois idéologiquement et dans les urnes.
16:10 - Pour revenir sur vos alliances, c'était assez flou finalement.
16:14 Vous dites "il faudra qu'on arrive à trouver une solution pour travailler ensemble".
16:18 Ça veut dire travailler potentiellement avec des députés reconquêtes s'ils en ont ?
16:21 - Ça me paraît compliqué de travailler avec deux forces politiques nationales dans un même groupe.
16:27 L'avenir le dira. Je parlais des partenaires européens qui aujourd'hui, pour diverses raisons,
16:33 peuvent être dans le groupe ECR, mais avec qui on peut travailler.
16:36 Vous savez, même quand nous étions dans deux groupes différents, nous avons travaillé ensemble
16:39 pour bloquer un certain nombre de mauvaises décisions, même parfois avec le PPE,
16:42 quand ils retrouvent le courage sur lequel ils sont assis depuis 50 ans.
16:45 Ça peut arriver à tout le monde de prendre des bonnes décisions et de les changer.
16:48 Je crois à la rédemption même de mes pires adversaires et de ceux qui ont tant menti aux français.
16:52 Je pense qu'on peut toujours voir la lumière et prendre des bonnes décisions pour l'intérêt général.
16:57 Mais pour revenir à votre question sur les autres groupes alliés, c'est la dynamique qui fera les choses.
17:03 Si nous sommes suffisamment puissants ensemble pour renverser la table à Bruxelles,
17:08 ça va donner de bonnes idées à certains.
17:10 Mais aujourd'hui, ce qui est sûr, c'est que nous sommes du côté de l'histoire, de l'intérêt des peuples.
17:16 Et on voit bien que M. Macron ne s'inquiète pas, et tant mieux d'ailleurs, de l'émergence de M. Mélenchon,
17:21 qui est aux poubelles de l'histoire, dans lequel il faut dire qu'il s'est mis tout seul,
17:24 mais s'inquiète de l'émergence du Rassemblement national et de ses alliés.
17:28 Alors vous parliez des paroles et des actes. Jim Jarrasset, vous avez une question programme.
17:31 Oui, vous parliez aussi de l'influence idéologique que vous revendiquez sur les débats européens.
17:37 Il y a un sujet sur lequel vous n'êtes pas totalement suivi, c'est la question de l'immigration,
17:41 et notamment la proposition de double frontière, qui est celle de Jordan Bardella.
17:45 Il propose une frontière à l'échelle de l'Union européenne et l'autre au niveau national,
17:49 pour mieux contrôler les flux migratoires.
17:52 Et lors de son débat avec Gabriel Attal, il a fini par admettre qu'il ne pouvait s'agir que d'un renforcement
17:58 des contrôles temporaires qui sont faits actuellement, des contrôles aléatoires,
18:03 qui sont faits actuellement aux frontières françaises.
18:06 Finalement, ce n'est pas vraiment une double frontière.
18:08 Mais bien sûr, mais si vous voulez, Jordan Bardella a fait face à la quintessence qu'est la Macronie.
18:14 C'est-à-dire, pour reprendre une formule qui m'est venue de Chateaubriand,
18:17 le mensonge au bras de l'incompétence.
18:20 Donc quand vous faites face à quelqu'un de mauvaise foi, qui assène des mensonges matin, midi et soir,
18:25 vous faites ce que vous pouvez et vous devez, tracer la ligne que vous avez toujours menée.
18:29 Et d'ailleurs, les français ne s'y sont pas trompés, puisque malgré tous les mensonges de M. Attal,
18:33 ils ont donné une large victoire lors de ce débat à Jordan Bardella.
18:36 Nous voulons contrôler les frontières françaises.
18:40 Ce n'est pas parce que nos adversaires mentent depuis l'instauration du traité de Schengen en 1995,
18:45 comme si nous voulions rétablir les guérites des douaniers à chaque mètre des frontières françaises.
18:50 C'est parce qu'ils ont installé ce mensonge, que l'on va se défendre sur ce mensonge.
18:54 - C'est ce que laisse entendre le terme double frontière.
18:55 - Non, double frontière dans le monde entier, que vous alliez en Corée du Sud, au Japon, à Taïwan,
19:01 que vous alliez dans d'autres pays qui contrôlent leurs frontières et qui sont des démocraties dans le monde.
19:07 Vous n'êtes pas cerné par une bardée de douaniers.
19:11 Il y a des frontières juridiques et une douane.
19:15 Les contrôles sont renforcés, les contrôles sont permis,
19:18 les contrôles peuvent être systématiques à certains moments.
19:20 Vous pouvez déployer un certain nombre de technologies,
19:22 par exemple des technologies qui permettent aux transfrontaliers, c'est-à-dire les français,
19:25 qui iraient travailler au Luxembourg, de faciliter leur déplacement.
19:29 Vous pouvez déployer des techniques que déploient par exemple les états du Golfe
19:34 pour contrôler vos frontières depuis l'espace ou avec d'autres méthodes.
19:38 Ce n'est pas pour ça que vous allez remettre des douaniers à chaque mètre.
19:41 - Mais justement, comment vous faites la différence entre un travailleur transfrontalier, par exemple,
19:45 et un potentiel demandeur d'asile ou quelqu'un qui doit être contrôlé selon vos termes ?
19:51 - C'est des suspicions.
19:53 À partir du moment où vous utilisez une voiture personnelle qui est enregistrée avec une plaque,
19:57 vous aurez une présomption que cette voiture appartient aux transfrontaliers.
20:00 Ça n'empêche pas de faire des contrôles sur cette voiture, pas qu'il y ait d'abus évidemment,
20:04 ou de gens qui veulent cette voiture, mais il y a beaucoup de présomptions.
20:07 Mais c'est la façon dont on se protège, une fois de plus dans le monde entier,
20:10 et d'une manière régulière.
20:12 Aucun système pénal juridique ou de frontières ne repose, à part dans les dictatures,
20:17 sur des contrôles absolus.
20:19 Ça n'a pas de sens. Mais nous n'avons jamais proposé cela.
20:21 Nous ce que nous voulons, c'est que nous contrôlions nos frontières de manière démocratique
20:25 et en coopération avec tous les moyens techniques et juridiques que nous avons.
20:28 Ce n'est pas ce que faisons nos adversaires.
20:30 Et donc comme ils ne le font pas, ils font croire qu'ils le font,
20:33 et ils nous accusent de mensonges que nous n'avons jamais proposés.
20:36 Donc on n'est pas à ce qu'on nous oppose une caricature,
20:38 qu'on va répondre avec une autre caricature,
20:40 qui n'a jamais été le projet porté par Marine Le Pen et Jordan Bardella.
20:43 - Est-ce qu'il n'y a pas eu un quiproquo sur cette question de la double frontière ?
20:46 - Il n'y a aucun quiproquo. Les propos de Jordan Bardella,
20:48 moi je les ai écoutés en direct, j'étais avec lui dans la loge,
20:51 ils étaient très clairs. Mais une fois de plus, face à la mauvaise foi de M. Attal,
20:54 il faut bien dire, il y a un certain nombre d'éditorialistes
20:56 qui font croire que le mensonge est la vérité,
20:58 on se retrouve encore aujourd'hui à devoir se justifier sur des positions
21:01 que Jordan n'avait jamais prises avant,
21:03 et sur une position qu'il aurait mal défendue,
21:05 alors qu'il l'a parfaitement défendue.
21:07 - Donc c'est à cause de Gabriel Attal que Jordan Bardella a été tourné contre ?
21:09 - Bien sûr que c'est à cause de Gabriel Attal.
21:10 Je pourrais vous multiplier les exemples.
21:12 C'est une fois plus le mensonge adoubé à l'incompétence.
21:15 Et pour cacher leur incompétence, ils sont obligés de mentir.
21:18 J'ajoute qu'évidemment nous renforcerons les douanes.
21:21 C'est les amis de M. Bellamy qui ont supprimé 6000 postes de douane.
21:24 Il faut les rétablir pour que ces contrôles aléatoires
21:27 ou systématiques dans les périodes de tension soient possibles.
21:31 Mais surtout, le système de double frontière il repose sur quoi ?
21:34 Sur le fait que les personnes qui rentreraient dans notre territoire
21:37 qui n'ont pas à y être juridiquement.
21:39 C'est ça évidemment le secret de la double frontière.
21:42 Aujourd'hui, même si vous passez ces contrôles aléatoires
21:44 et que vous n'avez rien à faire en France,
21:46 vous avez le droit par divers moyens de rester sur ce territoire
21:49 avec le rassemblement national.
21:51 Évidemment, les personnes clandestines ou qui sont inscrites
21:54 dans d'autres pays européens mais qui ne sont pas inscrits
21:57 dans notre pays, seront sorties du territoire.
22:00 C'est ça la grande différence de la double frontière.
22:02 Elle n'est crédible que parce que le système juridique
22:04 de l'immigration du rassemblement national est totalement opposé
22:07 au système juridique de la Macronie quant à la nationalité
22:10 et au droit à la résidence de personnes clandestines
22:13 ou qui n'ont rien à faire chez nous.
22:15 Donc c'est ça la grande différence.
22:16 Nous refusons que parce qu'une personne a passé la frontière
22:18 à fortiori de manière clandestine, elle ait le moindre droit
22:22 à rester en dehors, évidemment d'assurer immédiatement
22:26 sa sécurité et sa santé et de lui assurer le réconfort
22:30 qu'on doit à chaque être humain.
22:31 Mais une fois que ce réconfort est assuré,
22:32 ces personnes doivent partir.
22:34 C'est pour ça que la double frontière peut fonctionner.
22:36 Aujourd'hui, si un douanier contrôle, ou la police des frontières,
22:40 contrôle quelqu'un qui n'a rien à faire sur notre territoire,
22:42 de toute façon, il doit le laisser partir.
22:44 Évidemment, à partir de ce moment-là, la frontière,
22:46 qu'elle soit unique, double, triple ou décuple,
22:49 ne peut pas fonctionner.
22:50 Alors Emmanuel Macron arrive cet après-midi en Allemagne
22:52 pour une visite d'État.
22:54 Alors qu'au niveau européen, le moins qu'on puisse dire,
22:58 c'est que le couple franco-allemand a du plomb dans l'aile,
23:00 est-ce qu'on a vraiment besoin des Allemands
23:03 pour faire fonctionner l'UE ?
23:04 Comment on fait avec un partenaire qui dit toujours "Nein" ?
23:08 Une fois de plus, vous savez, on le lit souvent d'ailleurs
23:12 souvent dans le Figaro, le couple franco-allemand,
23:14 cette illusion qu'on croit à Paris et qui n'existe pas en Allemagne.
23:18 Il n'y a même pas de traduction, je crois, en allemand,
23:21 de cette conception franco-française,
23:23 pour ne pas dire parisio-parisienne,
23:25 qui croit que les Allemands sont pétris d'amour
23:27 quand ils nous regardent, alors qu'ils sont pétris d'envie.
23:30 Et donc une seule obsession, nous voler les technologies
23:33 qu'ils ne maîtrisent pas et continuer ce qu'ils ont fait
23:35 par le passé sans qu'on fasse respecter la France.
23:37 Donc vous jouez la concurrence entre la France et l'Allemagne ?
23:39 Mais nous, on n'a jamais joué la concurrence, non.
23:40 On veut jouer le respect.
23:42 Ce qu'avait fait le général de Gaulle,
23:44 qui quand recevait Adenauer, le faisait avec la conception de l'histoire
23:47 et des équilibres économiques.
23:50 L'Allemagne a toujours joué son propre jeu en Europe.
23:53 Et ils ont raison.
23:54 Moi, je suis d'accord pour que le gouvernement allemand
23:57 défende les intérêts des Allemands.
23:58 Ce que je regrette, c'est que les gouvernements français,
24:00 non seulement n'ont pas défendu les intérêts des Français,
24:02 mais les ont systématiquement sacrifiés.
24:04 D'ailleurs, revenons sur M. Attal,
24:06 qui a osé donner comme exemple lors de ce débat,
24:09 l'exemple du train.
24:11 En disant "oui, la France a des marchés dans le train
24:14 parce que nous avons un champion français".
24:16 Je rappelle que le champion français du train Alstom
24:18 avait voulu être soldé aux Allemands, Siemens,
24:21 par M. Macron.
24:22 Et c'est par une ironie absolument incroyable
24:24 que c'est la Commission européenne,
24:26 comme quoi même les pires peuvent faire le mieux par accident,
24:29 avait bloqué cette spoliation des Français par les Allemands.
24:32 Donc M. Attal est tellement un menteur et/ou un compétent
24:36 qu'il a pris un exemple
24:38 qui montre que M. Macron voulait sacrifier les intérêts des Français
24:41 au mépris de toutes les réalités économiques.
24:43 Il a refait le coup avec la Société Générale.
24:45 Il a dit dans les médias qu'il était prêt à sacrifier une banque française
24:48 aux intérêts des Espagnols.
24:49 Donc moi je veux et nous voulons à l'Assemblée Nationale
24:52 des dirigeants français qui défendent la France.
24:55 - Mais Jean-Philippe Tanguy, est-ce que dans le monde qui arrive,
24:57 honnêtement, entre la Chine, la Russie
25:00 et peut-être le retour de l'Amérique de Donald Trump,
25:03 c'est-à-dire presque un G3 de dictateur,
25:06 est-ce que l'Europe, ce n'est pas notre seule chance de survie ?
25:10 - Mais vous avez raison.
25:11 L'Europe comme projet positif, évidemment.
25:13 Mais ça fait, allez, je vais être sympa,
25:15 30 ans au moins depuis le traité de Maastricht.
25:17 On nous dit "face aux géants du monde, faisons une Europe puissante".
25:21 Mais ces traités européens ont tellement été faits en dépit
25:24 et au mépris du bon sens,
25:25 qu'ils ont offert les avantages des pays européens,
25:28 à la Chine en particulier.
25:30 Qui est-ce qui a fait des transferts de technologies
25:32 complètement naïfs envers la Chine ?
25:34 C'est les traités de l'Union Européenne.
25:37 Qui a fait rentrer la Chine dans l'OMC ?
25:40 C'est le système UMPS de l'époque
25:42 et c'est l'Union Européenne en disant "oui, la Chine respecte
25:45 toutes les règles de loyauté de l'OMC,
25:47 en particulier la propriété intellectuelle".
25:49 On a vu le résultat, les Chinois,
25:51 pour reprendre d'ailleurs le retard qu'ils avaient sur les technologies,
25:54 je ne leur en veux pas,
25:55 ils avaient un peuple qui pouvait mourir de faim.
25:57 Donc moi, je ne reproche pas aux Chinois
25:58 de nous avoir pillé nos technologies
26:00 et d'avoir voulu, avec succès, il faut le dire,
26:02 rattraper leur retard industriel et agricole.
26:05 C'est aux dirigeants français et européens
26:06 qui ont menti à ceux qui leur faisaient confiance.
26:08 Parce que moi, je me souviens, en tout cas,
26:10 Marie-France Garot est disparue,
26:12 je tiens encore à lui rendre hommage.
26:13 J'ai revu à cette triste occasion
26:14 les discours de Marie-France Garot,
26:16 elle alertait là-dessus.
26:17 Elle ne disait pas "en 1992, je suis contre l'Europe puissante".
26:19 Elle disait "moi, je veux bien du traité de Maastricht",
26:21 sans ce qu'il y a dans le traité de Maastricht.
26:23 A savoir que des absurdités qui exposaient notre industrie.
26:26 Et d'ailleurs, entre 1992, enfin, les années 90 et 2010,
26:30 on a perdu en France des millions d'emplois industriels,
26:33 il faut bien le dire,
26:34 surtout pour nos concurrents d'Europe de l'Est,
26:36 mais aussi envers la Chine.
26:37 Donc oui à l'Europe puissance,
26:39 mais l'Europe puissance que nous proposons à Jardin de Bardella,
26:41 c'est le contraire de l'Union européenne.
26:43 Merci Jean-Philippe Tanguy.
26:45 Allez, une pause et dans un instant,
26:47 retour sur la Nouvelle-Calédonie
26:49 et puis sur la réforme de l'assurance chômage.
26:52 *Musique*
27:01 *Suite du Grand Jury, présenté par Anaïs Bouton*
27:05 Et oui, nous sommes avec Jean-Philippe Tanguy,
27:07 numéro 2 du groupe Rassemblement national à l'Assemblée
27:10 et député de la Somme.
27:12 Pauline Buisson de M6 et Jim Jarassé du Figaro.
27:17 Pauline, 17h, c'est le temps qu'a passé Emmanuel Macron,
27:20 en Nouvelle-Calédonie.
27:22 Oui, Jean-Philippe Tanguy, Emmanuel Macron,
27:24 qui a tenté d'apaiser la situation.
27:26 On rappelle le bilan, 7 morts,
27:28 1 milliard d'euros de dégâts estimés.
27:31 Qu'avez-vous pensé du déplacement du chef de l'Etat ?
27:33 Est-ce qu'il a réussi son pari ?
27:35 Non mais écoutez, c'est pas un pari le problème effectivement de M. Macron,
27:39 c'est qu'il conçoit visiblement beaucoup de dossiers
27:41 comme un pari personnel, comme un enjeu personnel.
27:44 Moi je prétends que les 7 morts que nous déplorons
27:47 et ce milliard de dégâts auraient pu être évité
27:50 si M. Macron avait écouté.
27:52 Écouté les représentants divers et variés,
27:55 pas seulement une partie de Nouvelle-Calédonie,
27:58 les acteurs politiques, y compris les forces indépendantistes,
28:01 qui même si elles ont été défaites,
28:03 dans les urnes doivent être respectées.
28:05 Car je rappelle que la démocratie,
28:07 c'est pas quand une majorité qui a gagné,
28:09 écrase la minorité.
28:11 C'est quand une majorité sait vivre,
28:14 faire un projet commun avec la minorité,
28:17 que la minorité veuille faire aussi un projet commun avec sa majorité.
28:20 Ça a l'air tout simple, énoncé sur votre plateau,
28:23 mais ce n'est pas du tout l'esprit qu'a nié M. Macron,
28:25 qui est toujours dans l'opposition des uns et des autres,
28:29 le clash à vil prix,
28:31 et sans se soucier des conséquences.
28:33 Donc moi que l'ordre soit visiblement revenu,
28:36 ou en tout cas puisse être retrouvé,
28:38 je le m'en félicite car nous ne sommes pas dans la politique du pire,
28:40 mais oui Marine Le Pen avait prévenu Gérald Darmanin
28:43 que les consultations qu'elle avait menées l'inquiétaient,
28:46 et qu'il fallait revoir le calendrier.
28:48 Oui, face au mur d'incompréhension de M. Darmanin,
28:51 Marine Le Pen avait alerté l'entourage du Président de la République
28:55 sur ces mêmes risques,
28:56 et ni l'un ni l'autre n'ont dénié en tenir compte,
28:59 et ont voulu passer en force.
29:01 Non pas sur le fond, puisque je le rappelle, faut-il le rappeler,
29:04 qu'évidemment le Rassemblement National
29:06 et pour la Nouvelle Calédonie française,
29:08 que nous avons toujours été pour le dégel du corps électoral,
29:11 mais l'art de gouverner, c'est les mesures que vous portez,
29:14 le fond, mais c'est aussi la forme,
29:17 le respect que vous devez aux uns et des autres,
29:19 le calendrier que vous devez choisir,
29:21 en particulier sur un territoire ultramarin,
29:24 à l'autre bout de la planète,
29:26 qui a des conceptions,
29:28 et qui peut vivre aussi avec des conceptions culturelles
29:31 qui sont différentes de celles de l'extrême-gauche.
29:33 Il y a déjà eu trois référendums ?
29:34 Absolument, ces référendums, ils ont été gagnés,
29:36 il faut prendre acte de cette victoire pour laquelle nous étions,
29:39 nous avons milité pour que la Nouvelle Calédonie reste française
29:43 et dans la République, mais une fois plus,
29:45 ces référendums fermaient un cycle, madame.
29:48 Ils en ouvraient un autre,
29:49 et il fallait ouvrir ce cycle avec bienveillance,
29:52 avec écoute, avec le respect que l'on doit à tous les Français,
29:56 y compris les Français indépendantistes,
29:58 parce qu'il faut respecter tout le monde,
30:00 ils n'ont pas voulu écouter, ils ont voulu passer en force.
30:02 Quel était le sens, sur le temps long,
30:05 qu'est la France et sa relation avec la Nouvelle Calédonie,
30:08 de passer avant les Jeux Olympiques ?
30:10 Les Jeux Olympiques sont une anecdote dans l'histoire de France,
30:14 l'attachement que nous avons pour la Nouvelle Calédonie
30:16 est, elle, historique et fondamental.
30:18 Donc, cette perception complètement faussée du temps macronien,
30:22 où il voit des anecdotes, des petits coups,
30:25 et qui mettent à la égalité dans la balance avec le destin national,
30:28 est complètement indécent, avec des tristes conséquences.
30:30 Tanguy, vous connaissiez ce calendrier,
30:32 vous connaissiez les intentions de l'exécutif
30:34 au moment du vote à l'Assemblée Nationale,
30:37 le fameux dégel du corps électoral,
30:39 pour rappeler un peu à nos auditeurs,
30:41 il s'agit d'accorder le droit de vote aux résidents
30:45 qui sont sur l'archipel,
30:47 qui sont arrivés dans les dix dernières années sur l'archipel.
30:51 Vous connaissiez toutes ces conditions,
30:53 pourquoi dans ces conditions, avoir voté pour cette réforme ?
30:56 Parce que nous sommes sur le fond pour le dégel.
30:59 Une fois encore, Marine Le Pen, en tant que chef de l'opposition,
31:02 a alerté les personnes compétentes.
31:04 Gérard Damanin, le président de la République.
31:07 Ils n'ont pas voulu écouter, ils ont voulu imposer au Parlement ce choix.
31:10 Je n'allais pas, et nous n'allions pas en tant que groupe,
31:12 voter contre, mais non, une abstention.
31:15 Moi je veux bien qu'on fasse face à la pire des mauvaises fois,
31:19 mais si nous nous étions abstenus,
31:21 les mêmes qui aujourd'hui critiquent,
31:23 disions que nous aurions abandonné les Calédoniens.
31:26 Donc tout ça est de mauvaise foi.
31:28 Nous avons voté sur le fond le dégel,
31:30 parce que nous sommes en faveur du dégel,
31:31 et Marine Le Pen, comme chef de l'opposition,
31:33 est en plus en toute discrétion.
31:35 C'est-à-dire que contrairement à M. Macron,
31:36 qui veut faire des coups, et qui essaie,
31:38 comme tous les sujets les plus dramatiques et importants de notre pays,
31:42 d'en faire un enjeu électoral à court terme,
31:45 Marine Le Pen l'a fait en toute discrétion,
31:47 en alertant, en responsabilité...
31:49 - Vous faites quoi des élections européennes ?
31:50 Un enjeu électoral à court terme ?
31:52 - Les élections européennes, oui,
31:53 mais nous on n'a pas voulu mettre la Nouvelle-Calédonie dans la balance électorale.
31:56 Excusez-nous, nous on n'a pas mis la guerre en Ukraine comme un enjeu électoral.
32:00 On ne met pas les pires atrocités que subissent au quotidien les Français
32:04 dans la balance électorale.
32:05 C'est le gouvernement qui, systématiquement,
32:07 veut utiliser les pires des actualités
32:10 pour faire de la tambouille électorale.
32:11 Une fois plus, si je reprends le général de Gaulle,
32:13 il avait mis les enjeux régaliens,
32:15 les enjeux militaires, les enjeux diplomatiques,
32:17 en dehors des élections,
32:19 pour faire en sorte que ce soit un sujet de consensus,
32:21 puisque la France est forte sur les sujets régaliens quand elle est unie.
32:25 Malheureusement, François Hollande et M. Macron,
32:28 dans sa continuité, ont fait de tous les enjeux,
32:30 y compris les plus importants pour le destin de la France,
32:32 un enjeu électoral. Je trouve ça pitoyable.
32:35 Je reviens une seconde sur le débat électoral, auquel vous êtes favorable.
32:38 Comment on lui donne force de loi ?
32:39 On comprend bien que le Congrès, aujourd'hui, s'est compromis.
32:42 Emmanuel Macron propose un référendum pour les Calédoniens,
32:45 pour se prononcer sur cette question.
32:47 Est-ce que vous êtes favorable ?
32:48 Nous, on est favorable à un accord global
32:50 qui permette la paix civile, la paix sociale,
32:54 le développement de la Nouvelle-Calédonie
32:56 au sein de la République et du destin français,
32:59 qui englobe ce sujet.
33:00 Mais vouloir saucissonner les enjeux,
33:02 comme l'a fait le gouvernement,
33:04 c'est limiter ou empêcher un accord global.
33:06 Ce que propose Marine Le Pen,
33:08 en prenant acte de la victoire aux trois référendums,
33:11 et donc aussi en étant, évidemment, en position de force
33:14 dans cette négociation, c'est un accord global.
33:17 Comment voulez-vous isoler l'enjeu du DGEL
33:21 avec l'avenir des institutions ?
33:22 Mais vous êtes toujours favorable au DGEL pour l'électorat ?
33:25 Bien sûr qu'on y est favorable.
33:26 Nous n'avons jamais varié ce que nous voulons.
33:28 C'est que pour que ce DGEL ait un sens,
33:30 il faut un nouveau cycle institutionnel
33:32 pour la Nouvelle-Calédonie.
33:33 Il faut un nouveau cycle économique
33:35 avec les enjeux minis que vous connaissez
33:37 qui sont de très graves difficultés.
33:39 Il faut une perspective.
33:40 Et c'est d'ailleurs pour ça que Marine Le Pen a donné,
33:42 comme espérance d'un nouveau référendum,
33:44 40 ans.
33:45 J'ai vu des gens qui critiquaient,
33:46 mais déjà 40 ans, je rappelle que ça renvoie
33:48 au début de l'autre processus.
33:50 Et ça permet d'avoir une vision.
33:53 Ça n'a pas de sens de vouloir affronter
33:55 un sujet aussi important que le maintien
33:57 dans le destin national d'un territoire.
33:58 À la petite semaine, il faut évidemment proposer une perspective.
34:01 Et c'est ce que fait Marine Le Pen.
34:02 D'ailleurs, je note que beaucoup d'acteurs indépendants
34:04 ont vu que Marine Le Pen était la seule à proposer
34:06 une solution sérieuse.
34:07 Ce matin, Emmanuel Macron fait un parallèle
34:09 entre les jeunes émeutiers calédoniens
34:11 et les émeutes de juillet
34:12 après la mort du jeune Nahel en métropole.
34:14 Vous feriez ce parallèle aussi ?
34:16 Je pense que c'est une simplification.
34:18 Il y a malheureusement des voyous
34:20 qui sont les mêmes sur le territoire de l'Hexagone
34:23 et sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie
34:26 qui profitent de tout et n'importe quoi
34:28 pour faire des violences et des pillages.
34:31 Mais on ne peut pas le limiter à cette seule considération.
34:34 Il y avait aussi des forces indépendantes.
34:37 Ce qui d'ailleurs, elles aussi,
34:38 avait prévenu les institutions et les responsables français
34:40 sur le fait qu'ils n'arrivaient pas à contrôler
34:42 aussi bien leur base
34:43 qu'ils ne faisaient il y a 20, 30 ou 40 ans.
34:46 Car les responsables indépendantistes,
34:49 même si ce sont des adversaires politiques,
34:51 essayaient toujours quand même de trouver une solution politique.
34:53 Et donc on avait du respect pour des personnes
34:55 avec qui nous ne partageons rien d'autre politiquement
34:58 que l'intérêt et le respect de la non-violence.
35:00 Donc limiter, essayer tout le jour de faire des parallèles
35:03 une fois plus pour s'en sortir
35:04 et pour ne pas avoir sa responsabilité.
35:05 Parce que si cette analyse était sincère,
35:07 si le gouvernement avait tiré les conséquences
35:10 des violences et des émeutes en Hexagone...
35:13 Il proposerait une loi où des actions sont pour les mûrs.
35:16 Et pour ce qui est de la Nouvelle-Calédonie,
35:18 ils essaient de les entendre.
35:19 Mais non, ils essaient de se sortir de la responsabilité
35:21 pour faire croire que ces violences étaient inévitables.
35:23 D'ailleurs, on n'entend plus trop parler de la fameuse ingérence azérie ou chinoise
35:27 qui expliquait l'incompétence de M. Darmanin
35:30 qui, au lieu de se regarder dans un miroir,
35:32 avait lancé cette rumeur.
35:34 Il y a sans doute la Zerba de Lian qui essaie de mettre le bazar
35:37 dans les affaires françaises.
35:38 Mais on n'entend plus trop parler de cette soi-disant très grave ingérence.
35:41 Donc si M. Darmanin, là encore, a menti,
35:44 va-t-on enfin en tirer des conséquences ?
35:45 Parce que ce n'est pas la première fois
35:46 que M. Darmanin, pour se sortir de l'impasse dans laquelle il s'est mis
35:49 et surtout les violences auxquelles il condamne la France,
35:52 ment aux Français.
35:53 Je rappelle que le stade de France,
35:54 c'était d'ailleurs aussi en période électorale,
35:56 M. Darmanin avait menti aux Français.
35:58 Et c'est un peu triste qu'il n'y ait jamais aucune conséquence
36:00 quand le ministre de l'Intérieur,
36:02 qui par ailleurs est responsable aussi de la bonne tenue des élections,
36:05 ment de manière aussi grave aux Français.
36:07 Mais on peut la demander de toute façon.
36:09 M. Darmanin demande sa démission permanente
36:11 comme on demande la dissolution de l'Assemblée.
36:13 Et donc, lui, il sera dans la corte, si je puis dire.
36:16 Mais ce qui est grave, au-delà de ce que demande le Rassemblement national,
36:18 c'est que tout le monde devrait se retrouver
36:20 sur quelque chose d'aussi évident.
36:22 Quand un ministre garant des élections
36:24 ment aux citoyens en période électorale,
36:26 comment peut-il rester en place ?
36:28 Cette absence totale d'éthique et de sens des responsabilités,
36:31 moi, m'indignera toujours.
36:32 Pauline Buisson, sur les annonces du Premier ministre.
36:34 Oui, on parlait des jeunes émeutiers en Nouvelle-Calédonie.
36:37 Pour lutter contre la violence des mineurs,
36:39 Gabriel Attal propose une forme de comparution immédiate
36:42 d'élage de 16 ans,
36:44 uniquement en cas de violence aggravée et de récidive.
36:46 Qu'est-ce que vous en dites ?
36:48 J'ai trouvé les déclarations de M. Attal
36:50 très confus pour un Premier ministre.
36:52 Alors, il lance cette proposition.
36:54 Ça va, on n'est pas pour la politique du pire.
36:56 Donc, ça va un peu dans le bon sens.
36:58 Ça va plutôt dans les propositions que Jordan Bardella lui avait présentées.
37:01 Mais moi, je jugerais l'arbre aux fruits.
37:03 Il renvoie à une loi à la fin de l'année.
37:05 Pourquoi aussi loin ?
37:06 Alors que les dispositions qui devraient être prises
37:08 peuvent aller très rapidement.
37:10 Je note que quand il s'agit de supprimer
37:12 plusieurs milliards d'aides aux chômeurs
37:14 ou d'accompagnement, c'est pas une aide d'ailleurs,
37:16 c'est des cotisations d'accompagnement des chômeurs,
37:18 M. Attal est capable de faire quelque chose
37:20 avant les élections.
37:22 Et quand il s'agit de mettre de l'ordre dans le pays,
37:24 il renvoie à la cinglingle.
37:26 Mais justement, sur cette question de la justice des mineurs,
37:28 vous êtes pour que les mineurs soient punis
37:30 au même titre que les adultes ?
37:32 Vous êtes sur la réforme de l'excuse de minorité ?
37:35 On est pour une réforme profonde
37:37 de l'excuse de minorité.
37:39 On est pour une majorité pénale à 16 ans.
37:41 Mais ce qu'avait dit Marine Le Pen
37:43 à Éric Dupond-Moretti lors des débats sur sa précédente loi,
37:45 c'est que ça n'interdit pas quand même
37:47 un accompagnement des mineurs.
37:49 Tout est toujours... Il ne s'agit pas d'être dans la caricature.
37:51 Nous sommes pour les positions fermes et définitives
37:53 que vous avez données, mais ça n'empêche pas
37:55 des mesures d'accompagnement. La différence, c'est que nous
37:57 nous mettons les mesures d'accompagnement à côté
37:59 de la fermeté et de la mise du pays en ordre.
38:01 Eux, ils mettent toujours les mesures
38:03 d'accompagnement au centre de leur politique.
38:05 Et donc, ce ne sont plus des mesures d'accompagnement,
38:07 ce sont des mesures l'actif.
38:09 Les autres réformes cette semaine, Jim,
38:11 c'est la réforme de l'assurance chômage.
38:13 Oui, Gabrielle Attal, on a dévoilé les contours ce matin
38:15 dans la tribune. A partir du 1er décembre,
38:17 il faudra avoir travaillé 8 mois au cours
38:19 des 20 derniers mois, contre 6 mois
38:21 dans les 24 derniers mois
38:23 précédemment.
38:25 La durée d'indemnisation
38:27 sera réduite de 18 à 15 mois.
38:29 Comment percevez-vous,
38:31 Jean-Philippe Tanguy, cette réforme
38:33 annoncée de l'assurance chômage ?
38:35 Écoutez, comme une énième injustice
38:37 de ce gouvernement, j'ai lu que M. Attal
38:39 prétendait que ces réformes précédentes avaient créé des emplois.
38:41 Alors, j'aimerais quand même expliquer d'abord à M. Attal
38:43 qu'aucune réforme d'un système
38:45 d'assurance chômage ne va créer des emplois.
38:47 Ce n'est pas parce que les règles d'indemnisation changent
38:49 que des entrepreneurs réussissent, que des projets
38:51 sont lancés, que des investissements sont
38:53 décidés, puisqu'ils ne baissent pas les cotisations
38:55 à du proportion. Donc, à la limite, si cette politique
38:57 permettait de baisser les cotisations,
38:59 on pourrait imaginer dans des raisonnements
39:01 à trois bandes que ce que dit M. Attal
39:03 a le début d'un sens. Là, ça n'a strictement aucun sens.
39:05 Donc, déjà, ça n'a pas de sens
39:07 économique. M. Attal veut faire,
39:09 une fois plus, de la tambouille électorale
39:11 sur le dos des plus précaires,
39:13 des plus faibles, les mesures qu'il propose.
39:15 Ils peuvent très bien avoir les effets en luttant contre
39:17 la fraude. Si aujourd'hui, vous avez effectivement des gens
39:19 qui ont des contrats courts alors qu'ils devraient avoir
39:21 des contrats longs, qui pourraient
39:23 travailler alors qu'ils ne travaillent pas,
39:25 qui ont la formation nécessaire et qui n'en tirent pas
39:27 les conséquences pour aller chercher
39:29 un emploi crédible, eh bien, il faut
39:31 les punir. Mais, c'est
39:33 possible de le faire dans le cadre actuel. Mais, ils ne
39:35 font rien. Ils ne font rien depuis sept ans
39:37 et ceux qui l'ont précédé ne le faisaient pas
39:39 davantage. Donc, au lieu
39:41 de, comment dire, lutter contre ces fraudeurs,
39:43 de punir ceux qui se comportent mal,
39:45 on veut punir tout le monde, y compris
39:47 ceux qui n'y sont pour rien.
39:49 Donc, moi, je suis dans un territoire à la somme sinistrée
39:51 où beaucoup de territoires n'ont
39:53 pas retrouvé d'usines et n'en retrouveront pas
39:55 tant que Marine Le Pen n'arrive
39:57 pas au pouvoir. Et ces personnes, même
39:59 avec la meilleure volonté du monde, ne peuvent pas trouver
40:01 d'emploi d'un claquement de doigts. Donc, ce qui est très choquant
40:03 une fois de plus, c'est que ce gouvernement
40:05 continue à ne pas vouloir s'attaquer
40:07 aux fraudeurs et veut punir
40:09 tout le monde. Et tout le monde paie la facture pour
40:11 une minorité. Je veux être très clair là-dessus parce que j'entends beaucoup
40:13 d'entrepreneurs et je les comprends. J'en ai encore rencontré un
40:15 samedi matin dans ma circonscription
40:17 qui fabrique de l'alimentation
40:19 pour les animaux. Et il était, il avait
40:21 cinq ouvriers alors qu'il pourrait en avoir dix
40:23 avec ses moyens de production. Il ne trouve
40:25 pas de personnes. Et donc,
40:27 c'est bien que dans les conditions actuelles,
40:29 les fraudeurs ne sont pas identifiés.
40:31 Et c'est pas parce qu'on va punir plus
40:33 les gens qu'ils vont venir travailler.
40:35 Vous avez déjà beaucoup de gens en fin de droit
40:37 sur mon territoire. Donc, France Travail
40:39 essaie de faire, de remplir
40:41 sa fonction. Mais s'il n'y a pas une lutte à
40:43 placardement sur la fraude, on n'y arrivera pas.
40:45 Tout cela ne fera que mettre plus
40:47 de gens dans la précarité. Et au lieu de
40:49 recevoir le chômage, ils toucheront le RSA.
40:51 - Vous le savez, derrière ce tour de vie, s'il y a la question
40:53 des dépenses publiques
40:55 avec une dette qui dépasse les
40:57 3 000 milliards d'euros en France,
40:59 on l'a dit. Vous,
41:01 vous êtes pour les baisses d'impôts massives, notamment
41:03 pour les plus jeunes, pour la retraite à 60 ans
41:05 que pour ceux qui ont commencé à travailler
41:07 tôt. Comment on trouve
41:09 l'argent ? Où est-ce qu'on trouve l'argent
41:11 pour rééquilibrer nos
41:13 comptes publics dans ces conditions ? - La première
41:15 chose, c'est que notre État
41:17 est gangréné par la
41:19 bureaucratie. Je le vois tous les jours
41:21 quand je me déplace. Ce millefeuille territorial
41:23 a des coûts surréalistes. Déjà, personne ne sait
41:25 ce que les uns et les autres font.
41:27 L'échelon régional a coûté très cher,
41:29 contrairement à ce qu'avaient promis Emmanuel Macron et François
41:31 Hollande. Je ne comprends pas sa
41:33 fonction actuelle. Les communautés de communes
41:35 qui assemblent plusieurs dizaines, voire plusieurs
41:37 centaines de communautés de communes ont beaucoup de coûts
41:39 de fonctionnement. Plus c'est gros, plus
41:41 ça coûte cher. Il faut les réformer.
41:43 Et à chaque fois, ce sont autant de dépenses administratives
41:45 d'études. Vous savez, en ce moment, avec
41:47 la Loisane, il y a beaucoup d'études sur
41:49 les PLUI, les plans locaux d'urbanisme.
41:51 Le moindre marché public, je le voyais
41:53 encore ce week-end, il faut une étude
41:55 pour l'église, il faut une étude
41:57 pour limiter la vitesse
41:59 sur la route. Il faut dégraisser le mammouth.
42:01 C'est exactement le sens de ce que je voulais dire. Il faut
42:03 alléger, il faut faire renvoyer du pouvoir sur
42:05 le terrain. Je vais vous donner un exemple concret.
42:07 Refaire des lampadaires dans une peut-être commune
42:09 de Vélène, dans le sud de ma circonscription.
42:11 La communauté de communes, qui est très très
42:13 loin, qui est à Oisemont, totalement à l'opposé
42:15 du département, qui ne connaît pas le territoire,
42:17 a fait un devis à
42:19 plus de 200 000 euros. Le maire local,
42:21 le maire de la commune, pas de déficit local,
42:23 a refait le même devis,
42:25 18 000 euros. Et je vais te dire
42:27 des dizaines d'exemples depuis que je suis élu, depuis 2 ans.
42:29 Donc, simplifier, renvoyer la responsabilité
42:31 des marchés publics et de
42:33 la fiscalité qui va avec, évidemment, vers les
42:35 maires, qui sont face aux électeurs, qui sont
42:37 face à leur territoire, ça fera beaucoup
42:39 d'économies et c'est toute la simplification administrative.
42:41 Jordan Bardella a raison à parler des
42:43 normes qui aussi, comment dire,
42:45 pénalisent nos entreprises, ou les entreprises
42:47 parapubliques et tout l'argent qui sont gâchés
42:49 dans des mises aux normes qui ne servent à rien,
42:51 ne sont pas investis dans la formation des employés
42:53 ou dans des machines qui pourraient
42:55 améliorer la productivité, puisque la crise de la
42:57 productivité, c'est-à-dire la richesse que l'on crée
42:59 à partir du capital humain
43:01 et matériel, décroît depuis l'élection
43:03 d'Emmanuel Macron et si on ne restaure pas la productivité,
43:05 on ne pourra pas augmenter les salaires.
43:07 Donc, tout se tient dans le programme du
43:09 Rassemblement National. La simplification administrative
43:11 peut amener à une amélioration
43:13 de la productivité.
43:15 - C'est un chantier qui a été lancé par le gouvernement,
43:17 la simplification administrative ?
43:19 - Mais non, c'est comme toujours avec M. Macron,
43:21 c'est qu'il complexifie en simplifiant. Je vais vous donner un exemple.
43:23 On a aussi critiqué le Rassemblement National parce qu'on voulait
43:25 supprimer l'entièreté des effets de seuil.
43:27 On a dit "le Rassemblement National ne comprend rien,
43:29 M. Macron a déjà supprimé les effets de seuil
43:31 pour les petites entreprises".
43:33 Et ben pas du tout, en fait. En voulant simplifier,
43:35 il a créé, je crois de mémoire, 34 exceptions.
43:37 Donc, on simplifie et on crée
43:39 34 exceptions. Mais nous, on ne veut plus d'exceptions.
43:41 On veut des simplifications qui fassent le ménage.
43:43 Et d'ailleurs, toute notre réforme fiscale,
43:45 qui est parfois critiquée, a aussi cette logique.
43:47 On ne veut plus qu'il y ait des niches partout.
43:49 Quand on baisse la TVA pour tout le monde,
43:51 pourquoi est-ce qu'on la baisse pour tout le monde ?
43:53 C'est qu'on veut que le signal économique et fiscal soit compris
43:55 par l'ensemble des contribuables
43:57 et des acteurs économiques qui appartiennent aux classes populaires
43:59 ou qui appartiennent aux classes moyennes,
44:01 puisque les classes moyennes se sentent, et à raison, toujours exemptées,
44:03 ne pas concernées par ces baisses d'impôts.
44:05 Donc, en faisant des mesures simples, tout le monde les entend
44:07 et tout le monde, comment dire, prend les conséquences
44:09 économiques de ces mesures. Et on peut, après,
44:11 se rattraper, pour les plus privilégiés,
44:13 sur d'autres mesures. Mais il faut de la simplification,
44:15 de la clarté. Les gens, ils ont des vies compliquées.
44:17 Ils doivent s'occuper de leur famille,
44:19 de leur foyer, de leur vie professionnelle.
44:22 Ils n'ont pas le temps, en plus, d'aller regarder les détails
44:24 de la mesure dans les journaux.
44:26 - 3 000 milliards, ça va être compliqué.
44:28 - Mais ce n'est pas leur bilan du RN.
44:30 Moi, j'ai l'impression, parfois, que Marine Le Pen serait responsable
44:32 de la dette. Quand j'écoute M. Attal,
44:34 c'est surréaliste. - C'est une situation dont vous vous irritez.
44:36 - Ah oui, c'est sûr qu'on va irriter des 3 000 milliards d'euros
44:38 de l'état, mais c'est pas la seule.
44:40 Il y a d'autres compétents, sachant Mozart de la Finance
44:42 et autres prétentieux,
44:44 qui se sont succédés à la tête de l'état,
44:46 qui nous lèguent, évidemment, plus de 3 000 milliards de dettes,
44:48 mais surtout, l'étouffement du budget de la France,
44:50 avec la charge de la dette,
44:52 qui sera le premier budget de l'état,
44:54 à la fin du mandat de M. Macron.
44:56 - Alors, justement, à ce propos,
44:58 Jim Jarrassé ? - Oui, votre groupe a annoncé
45:00 le dépôt d'une motion de censure,
45:02 avant les européennes, pour protester,
45:04 justement, contre le dérapage budgétaire
45:06 et la naissance de lois de finances rectificatives.
45:08 Pouvez-vous nous confirmer, aujourd'hui,
45:10 qu'elle sera déposée, avant le 9 juin ?
45:12 - Absolument, elle sera déposée cette semaine.
45:14 Marine Le Pen va arbitrer la décision
45:16 lundi, pour voir quand il sera
45:18 plus efficace de la discuter,
45:20 ce que c'est à la fin de cette semaine,
45:22 et ce que c'est au début de la semaine prochaine,
45:24 aussi, selon l'actualité parlementaire,
45:26 parce que nous, on fait avec les réalités,
45:28 mais nous allons déposer cette motion de censure.
45:30 Alors, non pas tant pour espérer quelque chose de ce gouvernement,
45:32 qui, de toute façon, est déjà dans la banqueroute,
45:34 pour mettre la pression sur les républicains,
45:36 c'est eux, je tiens à le dire,
45:38 ce sont les députés républicains, qui sauvent
45:40 la peau de ce gouvernement, depuis deux ans,
45:42 en particulier sur les budgets. Donc, aujourd'hui,
45:44 quand j'entends les républicains, qui se plaignent de l'état du déficit,
45:46 de la dette, du montant des impôts,
45:48 des dépenses ridicules
45:50 de ce gouvernement, alors qu'ils ont validé,
45:52 par leur abstention, ce même budget,
45:54 ces mêmes impôts, ce même déficit,
45:56 cette même dette, en étant lâches,
45:58 c'est leur responsabilité. Donc, moi, je dis
46:00 aux parlementaires républicains, maintenant,
46:02 ça suffit, vous ne pouvez pas à la fois vous plaindre
46:04 des conséquences des politiques que vous soutenez,
46:06 donc, soit vous êtes pour ce gouvernement,
46:08 pour ce budget, soit vous êtes contre,
46:10 mais vous ne pouvez pas en permanence vous
46:12 cacher derrière le parlement,
46:14 et l'invisibilité, la disparition
46:16 des députés
46:18 républicains, dès qu'il y a un vote un peu chaud,
46:20 si vous me permettez cette expression. - Alors, en cas de dissolution, le RN
46:22 pourrait être majoritaire à l'Assemblée, et mener
46:24 un gouvernement de cohabitation, c'est vraiment ce que vous voulez ?
46:26 - Oui. - C'est pas la meilleure façon
46:28 de vous affaiblir pour 2027 ?
46:30 - Pas du tout. Nous, on croit en ce qu'on dit,
46:32 on croit en ce qu'on veut faire, et donc,
46:34 plus tôt on arrivera à la tête de l'État,
46:36 plus tôt, nous pourrons
46:38 appliquer notre programme, mais moins
46:40 pire seront les conséquences des politiques
46:42 actuelles, et meilleures seront les conséquences
46:44 de celles que nous venons mener.
46:46 Un exemple très simple,
46:48 si nous arrivons au pouvoir après les élections,
46:50 et qu'on met fin à cette dérive financière,
46:52 ce seront plusieurs dizaines de milliards
46:54 d'euros qui seront économisés
46:56 en dettes, donc ça a des conséquences très
46:58 concrètes pour les gens, par exemple, on parlait
47:00 de la loi sur la justice des mineurs, et bien,
47:02 au lieu d'attendre la cinglinglin, on le fera immédiatement.
47:04 - Et vous, vous serez ministre ? - Moi, je serai
47:06 là où on veut me mettre, c'est déjà pas mal.
47:08 - Et Pauline Buisson ? - Oui, à partir de demain,
47:10 l'Assemblée nationale va débattre de la fin
47:12 de vie. Marine Le Pen laisse la liberté
47:14 de vote. Que vont voter la plupart des
47:16 parlementaires du RN, et surtout, quelle est votre
47:18 position personnelle sur cette question ?
47:20 - Moi, je ne peux pas parler au nom des autres
47:22 députés, moi déjà, je salue,
47:24 une fois plus, Marine Le Pen montre qu'elle est démocrate, et que sur
47:26 les sujets face auxquels
47:28 c'était engagé avec les
47:30 Français, à savoir que c'était aux Français
47:32 de s'exprimer par référendum sur les questions
47:34 de société, elle est la même
47:36 liberté avec ses députés, mais aujourd'hui,
47:38 - Ce n'est pas la seule, il y a d'autres groupes parlementaires
47:40 - Oui, on va voir, vous savez, moi, je juste toujours
47:42 une promesse à ces résultats.
47:44 Aujourd'hui, je ne peux même pas vous dire
47:46 ce que je vais voter, moi, tellement la loi a changé.
47:48 D'ailleurs, ce n'est pas moi qui le dit, c'est même monsieur Attal
47:50 ce matin dans son entretien, c'est madame
47:52 Firmin-Lebaudot qui avait porté le premier jet
47:54 de cette loi, tellement, en commission spéciale,
47:56 les députés ont
47:58 changé cette loi, et l'ont fait dériver, je pense, très
48:00 loin de ce que voudraient les Français. Donc moi, ma vision,
48:02 elle est simple, c'est déjà la vision
48:04 du groupe Rassemblement National, c'est que tout malade
48:06 doit avoir accès à des soins palliatifs
48:08 de qualité pour la fin de vie.
48:10 Aujourd'hui, vous avez
48:12 des dizaines de départements qui n'ont même pas
48:14 un seul service de soins palliatifs, et d'autres dizaines de départements
48:16 où ces soins palliatifs ne sont pas
48:18 au niveau des attentes des Français. Personne
48:20 ne doit avoir une fin de vie dans la douleur,
48:22 et personne ne doit avoir envie de quitter
48:24 sa famille parce qu'il souffre trop,
48:26 alors qu'on pourrait l'accompagner autrement. C'est déjà
48:28 le premier critère. Si les soins palliatifs ne sont
48:30 pas assurés sur l'ensemble du territoire
48:32 et pour l'ensemble des Françaises et des Français
48:34 malades, ça veut dire que le choix
48:36 de la fin de vie ne peut pas se poser dans des
48:38 conditions de dignité, puisque vous devez arbitrer
48:40 entre la fin de votre vie
48:42 et la souffrance. Ça, c'est inacceptable.
48:44 Après, moi, à titre totalement personnel,
48:46 j'ai toujours dit que j'étais favorable
48:48 plutôt à la première version de cette loi,
48:50 je remets les garde-fous nécessaires, mais je m'exprime
48:52 une fois plus à mon niveau
48:54 personnel, et surtout, je serai
48:56 très vigilant sur la qualité des soins
48:58 palliatifs que l'on doit apporter. - Mais est-ce que vous comprenez que certains médecins
49:00 soient réticents à l'idée de ce projet de loi ?
49:02 - Il est pour moi
49:04 indispensable qu'il y ait une liberté
49:06 de conscience pour les soignants. Les soignants
49:08 s'engagent pour s'occuper des autres,
49:10 pour les soigner, pour les
49:12 accompagner jusqu'au bout, pour limiter
49:14 leur souffrance, la leur et celle de leur famille,
49:16 de leurs proches. Ils ne se sont pas engagés pour ça.
49:18 Donc évidemment, si on change les conditions
49:20 de la loi, il faut lisser une
49:22 liberté de conscience aux soignants.
49:24 On n'a pas à être confrontés, comment dire, obligés à ça.
49:26 - Une petite question très courte,
49:28 on parle de 2027,
49:30 est-ce que vous êtes plutôt pour la candidature de Jordan Bardella
49:32 ou celle de Marine Le Pen ? - Non mais la question ne se pose pas.
49:34 Moi, j'ai un certain goût
49:36 pour la politifiction et dans certaines limites,
49:38 de la crédibilité. Donc Marine Le Pen est la
49:40 cheffe naturelle de notre camp politique
49:42 et Jordan Bardella aspire
49:44 à être son premier ministre. Nous avons la chance d'avoir
49:46 ce duo qui est assez unique
49:48 dans la Ve République. C'est aussi
49:50 une oeuvre de transparence pour les Français qui savent
49:52 à qui ils auront affaire et qui peuvent les juger
49:54 sur pièce. Et moi, je suis très fier de cela
49:56 parce que le fait aussi de se débarrasser de cette
49:58 petite guerre d'influence mesquine qui empoisonne
50:00 la vie politique depuis trop longtemps
50:02 permet de se concentrer sur le fond
50:04 et le projet qu'on porte pour les Français. J'en suis
50:06 très heureux et je pense que
50:08 c'est pour ça aussi que Jordan Bardella est donné
50:10 autant en avance. Si les Français vont voter,
50:12 les sondages seront... - Vous l'aimez Jordan Bardella ?
50:14 - Oui, je l'aimais avant puisqu'on s'est
50:16 connus quand nous étions un peu plus jeunes.
50:18 Je le respecte. C'est un jeune qui s'est
50:20 engagé très tôt dans la vie politique
50:22 sur ses convictions, qui a beaucoup sacrifié
50:24 parce que sacrifier quand même la liberté de sa jeunesse
50:26 pour s'engager pleinement pour son pays
50:28 ce n'est pas donné à tout le monde.
50:30 Et moi, j'étais très fier de son débat parce qu'affronter
50:32 le système, moi je connais bien le système, j'en viens,
50:34 j'en suis peut-être un de ces rebelles
50:36 et affronter la mauvaise foi, les mensonges,
50:38 tous les cons sous permis pour les systèmes et leur soutien,
50:40 Jordan a resté digne au niveau
50:42 justement d'aspirer à diriger le pays.
50:44 - Allez, le rebelle Jean-Philippe Tanguy était
50:46 l'invité du Grand Jury.
50:48 Passez tous une excellente
50:50 semaine sur RTL.

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