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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des candidatures de François Hollande et Raphaël Arnault au Nouveau Front Populaire, qui font polémique.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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00:0018h18, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:03Aminale Katmin est avec nous. Cynisme, dérive et trahison,
00:06comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du RN ?
00:09C'est votre livre aux éditions HarperCollins et vraiment c'est le scénario qu'on est en train de vivre en ce moment.
00:14Vous venez de nous parler de François Hollande. Avant de vous passer à la parole, j'aimerais qu'on écoute Rachida Dati
00:18qui dénonce le fait que François Hollande s'allie avec des gens qui sont des fichiers S,
00:24on va en parler dans un instant, et des antisémites. Écoutez la ministre de la Culture.
00:28François Hollande, je le connais bien. J'ai honte qu'il fasse campagne avec des antisémites ou des fichiers S.
00:36Vous ne pouvez pas le taxer d'antisémitisme.
00:38Il fait campagne avec des antisémites. Il fait campagne avec des fichiers S.
00:41Mais M. Gauss, quand j'entends M. Jospin qui dit que ce n'est pas très grave d'avoir un fichier S,
00:45il sera noyé dans la masse. M. Gauss, demain vous aurez un journaliste ou un collègue qui sera fichier S.
00:50Vous voulez travailler avec lui ? Je ne crois pas.
00:52Donc une personne fichier S, c'est un danger y compris pour la protection des Français.
00:57Pour Rachida Dati, chez nos copains de France Inter, Amine El Khatami,
01:00elle dénonce le fait que François Hollande soit sous l'étiquette Nouveau Front Populaire.
01:06Ça vous choque aussi ?
01:07Elle a raison. Quelle indignité.
01:10Quelle indignité de voir un homme qui a dirigé la France et pas n'importe quand.
01:16François Hollande a été à la tête du pays lorsque le pays a été touché par l'une des pires vagues d'attentats terroristes.
01:24Il était président de la République le 7 janvier 2015.
01:27Il était président de la République le 14 juillet à Nice.
01:31Il était président de la République le 13 novembre au Stade de France.
01:34Et on se souvient tous de cette image d'un président de la République se levant dans la tribune présidentielle
01:40pour rejoindre le QG de sécurité et prendre la mesure de ce qui était en train de se passer dans les rues de Paris.
01:47Quand on a vécu ce genre de circonstances, ce genre d'événements à la tête du pays,
01:54quand y compris par son attitude, on a contribué à tenir le pays,
01:58car quel que soit son bord politique, chacun a reconnu qu'à ce moment-là,
02:03François Hollande, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls se sont comportés en hommes d'État.
02:08Il y avait aussi des femmes d'État à leur côté et qu'ils ont pu permettre au pays de ne pas se disloquer
02:14alors qu'il aurait pu se disloquer.
02:16Quand on a vécu tout ça, se rabaisser, se rabaisser pour une pauvre et minable histoire de tambouille politicienne
02:23et de poste de député, à se retrouver dans la même coalition que des antisémites, que des fichiers S,
02:29que des collabos des islamistes, que des homophobes, c'est lamentable.
02:33C'est lamentable non seulement pour l'homme, mais à la rigueur, ça le regarde, c'est son affaire personnelle,
02:38mais c'est aussi lamentable pour la fonction qu'il a occupée.
02:42Un ancien président de la République, a-t-il dit, ne devrait pas dire ça ?
02:45Un ancien président de la République ne devrait pas faire ça ?
02:49Voilà pour François Hollande.
02:51Il y a évidemment la question de ce fichier S, c'est un candidat qui s'appelle Raphaël Arnaud,
02:56leader d'un groupuscule d'extrême-gauche, La Jeu de Garde,
02:59et dont Robbin nous révélait ce matin, évidemment, qu'il était non seulement fichier S une fois, mais trois fois.
03:04On fait le point avec Maxime Lavandier, je vous passe la parole ensuite.
03:08C'est l'un des candidats controversés de ces législatives.
03:11Raphaël Arnaud, 29 ans, a été investi par la France Insoumise
03:15et le Nouveau Front Populaire dans la première circonscription du Vaucluse.
03:19Selon les informations de nos confrères d'Europe 1, ce militant antifasciste n'a pas une,
03:24mais bien trois fiches de sûreté émises par trois services différents.
03:27La DGSI, le Renseignement Territorial et la Direction du Renseignement de la Préfecture de Police de Paris.
03:34Ces fiches, créées entre 2019 et 2021, ont également été renouvelées trois fois.
03:40Toujours selon Europe 1, Raphaël Arnaud, ou plutôt Raphaël Archenault de son vrai nom,
03:44posséderait pas moins de sept patronymes différents.
03:47Susceptible d'avoir un comportement violent, il est membre des Jeunes Gardes,
03:51un groupe usculionné d'ultra-gauche avec lequel il organise des sessions d'autodéfense.
03:56Ce n'est pas la première fois que Raphaël Arnaud se présente aux élections législatives.
04:00En 2022, il avait été candidat dans le Rhone, mais sous l'étiquette d'une nouveau parti anticapitaliste.
04:06Un petit mot, Louis Darnielle, en fait, une fiche S n'a aucune valeur juridique, c'est ça ?
04:09Ça ne vous empêche pas d'être candidat ?
04:10En fait, déjà, je vais répondre à une question.
04:12Jamais la loi française n'empêchera un fiché S d'être candidat à une élection quelconque.
04:19Pourquoi ? Parce que la fiche S, c'est un outil de police qui permet à tous les policiers de France
04:24de savoir ce qu'ils doivent faire lorsqu'ils font face à quelqu'un
04:28qui apparaît comme ayant une fiche S dans leur fichier.
04:30Il y a 16 catégories de fiches S.
04:32D'ailleurs, il n'y a pas que radicalisation islamique.
04:35Là, il y a ultra-gauche, notamment s'agissant de Raphaël Archenault.
04:39Mais il y a aussi, par exemple, l'intelligence avec une puissance étrangère.
04:43Il y a aussi les grands, les gens qui étaient des grands évadés fiscaux.
04:48Bref, il y a plusieurs catégories.
04:50Les grands et les petits.
04:52Voilà, mais c'était surtout pour les grands.
04:55Et donc, voilà, ça empêchera jamais quelqu'un de se présenter à une élection.
04:59La question est beaucoup plus morale.
05:01La question est, comment est-ce qu'un parti politique peut faire ça de manière consciente
05:07et même d'un point de vue de l'opportunité ?
05:09Ça ne gêne pas Mathilde Panot qui dit qu'il est fiché S.
05:12Oui, bon, d'accord, dans ce cas-là, je vous assure que ce n'est pas un problème.
05:15Je vous assure que ce n'est pas un problème.
05:17Mais c'est ça le drame.
05:18Et là où je rejoins Amine El Khatmi, c'est quand vous avez Jean-Marc Ayrault,
05:22vous avez Lionel Jospin, vous avez François Hollande, toutes ces personnalités de gauche
05:26qui, sans cesse, donnaient des leçons de morale, appelaient à de la prise de hauteur
05:29et qui se compromettent à soutenir effectivement cette liste du Nouveau Front Populaire.
05:34Là, ça interroge, ça pose des questions.
05:35Mais je trouve que, pas par rapport à Raphaël Arnault, mais il y a un terreau, Amine,
05:39parce que j'écoutais ce que vous disiez tout à l'heure.
05:42Tout ça a été permis quand même par l'esprit de Mai 68 qui souffle encore.
05:46Et ma remarque ne vous vise pas, vous, personnellement.
05:50Mais la gauche, pendant des années, expliquait que dès que vous parliez d'immigration,
05:54vous étiez un fasciste.
05:54Alors moi, je me réjouis de voir d'Emmanuel Valls et d'autres personnalités de gauche
05:58qui disent finalement, en fait, on s'est un peu trompé et ça crée un problème.
06:02Mais pendant des années, l'ennemi, c'était l'Église catholique,
06:05l'enseignement catholique et personne n'a voulu voir la menace de l'islam politique
06:09parce qu'on considérait que la menace pour la République,
06:11c'était l'enseignement privé catholique, les prêtres, les évêques.
06:15Et il y a eu un énorme loupé par rapport à ça et qui est même un loupé moral,
06:19je trouve, parce que c'était une ficelle qui était très faite.
06:21Je vous prierai juste, cher Louis,
06:24de ne pas mettre toute la gauche dans le même sac.
06:27Je vous rappelle, je vous rappelle que dès 1989,
06:32Elisabeth Badinter, 1989, je ne vous parle pas de l'année dernière.
06:36Dès 1989, Elisabeth Badinter, Régis Debré,
06:41Catherine Kinsler et quelques autres, Alain Finkielkraut,
06:45dans Le Nouvel Observateur, alerte dans la fameuse affaire de Creil,
06:49le ministre de l'Éducation, tiens, comment il s'appelait déjà ?
06:51Lionel Jospin, sur le fait que se fourvoyer aujourd'hui,
06:56c'est ouvrir la porte à d'autres dérives.
06:58Ces gens-là étaient de gauche.

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