Lucas Gras, politologue, s’explique sur l’origine de la montée du RN : «Il y a des électorats bien spécifiques, mais qui sont tous rassemblés par un sujet : le ras-le-bol de l’immigration».
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00:00Alors, de moins en moins, parce que le Rassemblement National est en train de faire sauter les digues une par une.
00:06Comme ça a été bien dit dans le reportage, il y avait vraiment des populations qui n'étaient très peu touchées par le Front National devenu Rassemblement National.
00:17Par le Front National, ils n'arrivaient pas. Et aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les retraités, les jeunes, donc il y a vraiment cela.
00:24Après, il faut rentrer dans la complexité des choses. C'est qu'on voit bien que même si, globalement, la vague RN est en train de pousser et pousser fort,
00:32sachez-le, en politique, c'est l'effet paquebot. C'est-à-dire qu'il n'y a pas la dissolution d'Emmanuel Macron qui pense qu'il va arrêter le mouvement,
00:43la puissante vague RN. C'est le B.A.B. de la base de l'analyse politique, de savoir qu'on n'arrête pas une dynamique en politique.
00:52On peut la contraindre, on peut la ralentir. Là, il y a une telle vague que c'est compliqué. Après, si on rentre dans le détail, il y a plusieurs électorats qui votent RN.
01:01Il y a des électorats très populaires et c'est plutôt ceux du nord de la France, par exemple, qui s'opposent à Xavier Bertrand dans le nord de la France.
01:09Et puis, il y a des électorats beaucoup plus bourgeois et c'est plutôt au sud de la France, à Nice, etc. Et c'est pourquoi, d'ailleurs,
01:15M. Ciotti a bien compris qu'il y avait là une masse électorale importante. Et donc, vous voyez, c'est difficile de parler.
01:23À la fois, il y a une vague générale, mais si on regarde dans le détail, il y a des électorats bien spécifiques, mais qui sont tous rassemblés par un sujet.
01:32C'est le ras-le-bol de l'immigration.