• il y a 6 mois
Le député socialiste sortant de l'Essonne, Jérôme Guedj, a décidé de se présenter à sa succession en dehors de Nouveau Front populaire. Il explique pourquoi, sur le plateau de BFMTV.

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Transcription
00:00Ma position, elle est destinée à être d'abord cohérent avec mon parcours, mon engagement, mes convictions d'homme de gauche,
00:10mais attachées à des principes, à une éthique qui tirent les conséquences de la période antérieure.
00:20Je considère évidemment qu'il faut, face au Rassemblement national, être résolu et déterminé,
00:26mais j'ai vécu ces dernières semaines et ces derniers mois des lignes rouges franchies.
00:33Lesquelles ?
00:35Celles d'une brutalisation du débat politique et du débat public qui m'a meurtri, mais qui va au-delà de mon cas personnel.
00:47Hier, cette brutalisation s'est exprimée d'une autre manière, avec la purge, pour mettre de côté des députés,
00:53voix discordantes, Raquel Garrido, Alexis Corbière ou d'autres, et qui a abouti à ce que François Ruffin dénonce le sectarisme.
01:01Dans le Rassemblement de la gauche et des écologistes, les méthodes de la direction de la France insoumise,
01:08de conflictualiser, de chercher parfois à transgresser sur des principes essentiels,
01:17et j'en ai été l'objet, avec des mots très durs, indignes de Jean-Luc Mélenchon, me renvoyant et m'assignant, comme on dit, à mon identité.
01:28Lesquelles ? Qu'est-ce qu'il vous a dit, précisément ?
01:30Nous avions un désaccord vivace sur l'instrumentalisation qui pouvait être faite du conflit israélo-palestinien.
01:37Mes positions sont claires, libérer les otages, cesser le feu à Gaza pour protéger les civils palestiniens,
01:43et la reconnaissance de l'État palestinien et de la sécurité de l'État d'Israël.
01:48Mais parce qu'on n'était pas alignés sur la position maximaliste, alors on est un complaisant, voire un complice.
01:55Et qu'à ce moment-là, les termes utilisés ont été ceux de dire que je m'agitais autour du piqué où me retient la laisse de mes adhésions.
02:07Ça vous a meurtri ?
02:09Oui, mais encore une fois, comme je l'espère, cela a meurtri tous les républicains de ce pays.
02:14Parce qu'au-delà de mon cas personnel, il y avait cette logique de dérive, et le terme est faible,
02:24dans ce qui peut se dire et ne pas se dire dans le débat politique.
02:28Voyez-vous, moi j'ai des convictions, mais je suis aussi fait de chair et de sang.
02:32Et donc, à un moment donné, je cherche à être cohérent.
02:35Mais je ne veux pas m'apesantir sur ce qui s'est passé.
02:38Pourquoi j'ai décidé de ne pas être candidat sous l'étiquette du Front populaire ?
02:42Parce que cela signifiait à ce moment-là de valider, et donc de donner un quitus sur ce qui s'est passé.
02:49Et donc, pour pouvoir avoir ma liberté, ma constance, ma cohérence, je peux vouloir dire
02:57que je suis le candidat du rassemblement de la gauche, des écologistes, des progressistes,
03:01et planter le drapeau, parce que demain il faudra, dans cette recomposition, dans cette implosion du paysage politique,
03:08au-delà des appareils politiques et politiciens, il y a d'abord et avant tout des citoyens qui sont perdus,
03:13et qui ont besoin de repères aujourd'hui.
03:15Et moi le repère que je veux planter, c'est celui d'une gauche républicaine,
03:18attachée à l'universalisme, à la laïcité, attachée aux enjeux écologiques, aux enjeux sociaux,
03:24une gauche de rupture évidemment, mais qui est capable de faire ça dans le cadre de la dispute apaisée.

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