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En 1981, de jeunes femmes disparaissent en banlieue de Chicago. On retrouve leurs cadavres affreusement mutilés. L'affaire rappelle Jack l'Éventreur, mais ici les tueurs ne prélèvent que les seins.
Transcription
00:00Il y avait un groupe d'hommes qui circulait dans une fourgonnette rouge.
00:05Ils étaient à la chasse aux femmes.
00:08Pour les mutiler, les tuer et couper leur sang afin d'alimenter un rituel satanique.
00:16Tous les quatre avaient le même désir.
00:20Manifestement, il y avait la même pathologie. C'est ce qui en fait un trait extrêmement rare.
00:25Il était le cerveau de cette opération.
00:28C'est la nature même du diable.
00:30Que s'est-il passé avec ces quatre garçons ?
00:33Chicago. Avec ses 3 millions d'habitants, elle est la troisième ville en importance aux Etats-Unis.
00:59Construite sur les rives du lac Michigan et surnommée la ville des vents,
01:03son histoire, comme celle de la plupart des grandes capitales américaines, oscille entre lumière et ténèbre.
01:11Reconnue mondialement pour son architecture avant-gardiste, ses musées prestigieux et son exceptionnel orchestre symphonique,
01:19elle a également vécu des heures très sombres.
01:23C'est ici que, en 1893, le docteur H.H. Holmes a fait ériger son désormais fameux Manoir de la Mort,
01:32où il aurait assassiné plus de 200 personnes.
01:38Le premier tueur en série qui ait connu les Etats-Unis, affirmé être possédé du diable depuis sa naissance.
01:44Vers le milieu des années 1920, Al Capone avait fait de Chicago le théâtre de ses opérations criminelles.
01:51Et c'est également ici, dans une banlieue de Chicago, que John Wayne Gacy, surnommé le clown assassin,
01:57a torturé et assassiné pas moins de 33 victimes au cours des années 1970.
02:04Le 1er juin 1981, les policiers du comté de DuPage vont, sans le savoir, ouvrir un nouveau chapitre du livre noir de Chicago.
02:13Ils accompagnent Hank McGinnis, le gérant du motel Br'er Rabbit, dans une carrière voisine de son établissement,
02:19où l'homme a découvert un cadavre.
02:22Il s'agit d'une femme qui a été retrouvée près d'un hôtel, dans un fossé.
02:27Tout a commencé avec une femme assassinée, agressée sexuellement et mutilée.
02:33Le Br'er Rabbit, installé à Villa Park, une banlieue populaire de Chicago,
02:38est un établissement douteux, reconnu pour offrir des chambres à rabais aux prostituées.
02:45Ce matin-là, après qu'une employée se soit plainte d'une odeur nauséabonde en provenance du champ voisin du motel,
02:51Hank McGinnis découvre, au milieu des herbes hautes, le corps d'une jeune femme de race noire, gisant face contre terre.
03:02Vosburgh et Wilcox remarquent que les poignets de la femme, ramenés dans son dos, sont entravés par des menottes.
03:09Une clé, brisée, toujours plantée dans la cerule.
03:14À ce moment, nous avons compris que nous avions affaire à quelqu'un de vraiment dangereux.
03:21La femme porte toujours son chandail, mais son slip est descendu à mi-cuisse.
03:27Dans l'un de ces bars, l'agent Thomas Vosburgh découvre quelques billets froissés et de la monnaie, un peu plus de 13 dollars.
03:36Clairement, le vol n'était pas le motif.
03:39A vue de nez, les agents estiment que la mort doit remonter à plusieurs semaines.
03:47Pourtant, le médecin légiste David Barrett établit que la mort remonte à trois ou quatre jours seulement,
03:54et que le corps est celui de Linda Sutton, une jeune prostituée de 21 ans.
04:00Cette femme a été horriblement mutilée et laissée sur place.
04:05Et comme cette femme, on lui a coupé les deux seins, la vermi n'a pu rentrer dans le corps.
04:10Et malgré qu'elle ait été tuée récemment, l'état de décomposition était très, très avancé quand on l'a découverte.
04:17Au cours des mois qui suivent, cinq autres cadavres de femmes seront découvertes dans la grande région de Chicago.
04:24Ensuite, nous avons commencé à trouver d'autres victimes. C'était une sorte d'escalade.
04:30Quand les femmes étaient découvertes, elles étaient dans un tel état de décomposition qu'on ne pouvait pas dire qu'elle était la cause du décès.
04:39Plusieurs présentent des mutilations similaires à celles qu'a subies Linda Sutton.
04:44Violées, torturées, mutilées.
04:48On n'avait pas seulement violé ces femmes, mais on avait coupé leurs seins tandis qu'elles étaient encore vivantes.
04:55Ça ressemble à une sorte d'humiliation, de destruction de l'essence humaine des femmes.
05:06Même si tout prête à croire qu'un tueur en série est à l'œuvre à Chicago, les policiers ne font pas encore le lien entre la mort de Linda Sutton et celle des autres victimes.
05:17Toutes ces mutilations et ces gestes de violence sadique pratiqués contre ces femmes étaient assez spécifiques.
05:25Et ces crimes avaient, en quelque sorte, le même dénominateur commun.
05:33Nous devions déterminer si les similarités entourant le meurtre de ces femmes trouvées dans les environs de Chicago étaient suffisamment évidentes pour être reliées avec celles des victimes découvertes à Chicago-Main.
05:51Le 15 mai 1982, Lorraine Borowski, une agente immobilière d'Elmhurst, autre banlieue de Chicago, disparaît à son tour.
06:02Tôt le matin, Lorraine Borowski se rendait à pied à son travail à Elmhurst quand elle a été enlevée.
06:10Un sac à main et une paire de chaussures au milieu de la chaussée devant le bureau de l'agence.
06:17C'est tout ce qu'il y avait.
06:20Cinq mois plus tard, le 10 octobre 1982, un adolescent découvre le cadavre d'une jeune femme dissimulée au bout d'une allée du cimetière Clarendon, à Villa Park.
06:33Des mois plus tard, on retrouve la fille encore une fois décomposée.
06:39D'après l'expert médico-légal, la jeune femme aurait été poignardée à plusieurs reprises, puis amputée du sein gauche.
06:48Grâce à ses vêtements et à ses empreintes dentaires, le coroner identifie la victime, Lorraine Borowski.
06:58Les détectives, en particulier Warren Wilkos, étaient persuadés que les suspects qui le cherchaient étaient de Chicago.
07:11Deux semaines après l'assassinat de Lorraine Borowski, c'est Schwimack, 30 ans, qui disparaît à son tour.
07:20Elle était née et avait été élevée en Chine.
07:24Elle était arrivée avec ses parents et vivait avec eux.
07:28Elle travaillait pour une entreprise quelque part dans le comté de Page, où on fabriquait des gyrophares, une compagnie d'équipements électriques.
07:38Elle travaillait là huit heures par jour, puis se rendait ensuite au restaurant de la famille pour y travailler encore.
07:46Le soir de sa disparition, alors qu'elle rentrait du travail en compagnie de son frère Kent, une violente dispute éclate.
07:55À un arrêt, Kent lui ordonne de descendre.
08:01Il est 1h30 du matin.
08:06Cette nuit-là, Schwimack ne rentrera pas à la maison.
08:12Elle s'est mise à marcher en direction sud, sur Barrington Road, depuis Schaumburg Road, parce que c'était le seul chemin qu'elle connaissait pour se rendre à la maison.
08:22L'enquête sur la disparition de la jeune Chinoise sera confiée à la police de Cook County.
08:30Le 30 septembre, le corps de Schwimack est découvert sur un chantier de South Barrington, une banlieue huppée de Chicago, dans le comté de Cook.
08:41Elle était à peu près aussi proche que nous le sommes, vous et moi, d'une fourmilière.
08:48Et il ne restait plus rien. Plus de chair.
08:55Mais ses vêtements étaient toujours là, ainsi que son magnifique médaillon.
09:02L'arrière de son crâne était fracturé.
09:06Et elle avait une incisive brisée.
09:11Alors il semblerait qu'on lui ait donné un coup de poing, et que sa tête aurait basculé vers l'arrière.
09:20Des fils d'acier sont retrouvés près du corps.
09:25Le détective Choka, relevant du bureau du shérif du comté voisin de Cook County, et chargé d'identifier la victime, n'oubliera jamais cette scène de crime.
09:35Nous avons analysé la scène de crime, et à ce moment, j'ai tenté de l'identifier.
09:44La découverte du corps de Shwimak fait comprendre aux divers services de police du Grand Chicago qu'ils ont affaire à un tueur en série.
09:53Ou pire, à un groupe de tueurs en série.
09:56Situé que nous avons eu deux ou trois victimes, nous avons été en mesure de comprendre que c'était l'oeuvre de la même ou des mêmes personnes.
10:05Les enquêteurs revoient alors tous les dossiers des nombreuses victimes.
10:09Et un témoignage retient leur attention.
10:13Au mois de juin précédent, Holly Clemens, alias Angel York, une prostituée du Red Light, a raconté qu'elle était montée à bord d'une camionnette conduite par un client régulier.
10:26Il l'a ramassée pour l'aider à fuir la police, lors d'une descente contre les prostituées.
10:31Elle est montée dans sa fourgonnette, mais a rapidement compris qu'elle était dans une bien plus mauvaise situation que celle qu'elle tentait de fuir.
10:39Le chauffeur lui a ordonné de cesser de gémir et de se tenir tranquille.
10:47Puis, ils ont roulé jusqu'à un chantier désert, dans le quartier de North Claver.
10:53En juin 1982, un homme enlève Holly Clemens, une jeune prostituée de Chicago.
10:59Il la force à monter à l'arrière de sa camionnette, où il l'oblige à se déshabiller.
11:04Il a fini par lui perforer le côté du sein.
11:07Puis, il a élargi la blessure avec un couteau pour y introduire son pénis.
11:14Au terme de cette interminable agression, il abandonne sa victime dans une allée, près de l'avenue Grand.
11:21Heureusement pour elle, il lui a mis du ruban gommé sur le sein, puis l'a jetée hors de sa fourgonnette.
11:27Des coups de feu ont été faits.
11:29La victime s'est endormie.
11:31Elle n'a pas pu s'occuper d'elle.
11:33Elle n'a pas pu s'occuper d'elle.
11:35Elle n'a pas pu s'occuper d'elle.
11:37Elle n'a pas pu s'occuper d'elle.
11:39Elle a mis du ruban gommé sur le sein, puis l'a jetée hors de sa fourgonnette.
11:43Découverte cinq minutes plus tard, elle est conduite à l'hôpital, où son état sera stabilisé.
11:51Le 27 août, une autre prostituée de race noire, mutilée, est retrouvée morte sur les berges de la rivière Chicago.
11:59On a retrouvé une femme sous un pont.
12:02Je crois que c'était le pont de la quatrième avenue.
12:07Il y avait là un homme qui ramassait des canettes et des bouteilles vides, et qui a trouvé son corps.
12:12Sandra Delaware avait les mains nouées derrière le dos, et elle avait également été amputée du sein gauche.
12:19Ils utilisaient des cordes de piano pour sectionner les seins.
12:23Le 8 septembre, Rose Beck Davis, une femme de 30 ans, est découverte derrière un complexe d'habitation à Primaudic, près de North Lake Shore Drive.
12:34Sa poitrine avait été fracassée avec une hachette, et on avait utilisé le manche de la hachette pour détruire son vagin.
12:48Il avait enfoncé le manche de la hachette dans son vagin.
12:52Le légiste allait trouver dans son vagin des pièces de bois, provenant visiblement du manche d'une hache artisanale.
13:00En révisant tous ces dossiers, les enquêteurs sont confus.
13:05Ces criminels n'utilisaient pas de critères racistes pour commettre leurs méfaits, puisque les victimes étaient aussi bien des femmes blanches que noires.
13:16Aucune victime n'est vraiment choisie.
13:19On roule sur un chemin, une femme est en pleine descente, elle craque, elle disparaît, on n'en parle plus.
13:25Pendant des semaines, on la retrouve mutilée et morte dans un champ, dans un terrain vague, dans une voiture, etc.
13:32Peu importe les raisons, nous étions en présence de cadavres de femmes assassinées, et nous avions le devoir de trouver les coupables.
13:43Beverly Washington, une jeune prostituée âgée de 20 ans, est retrouvée près d'une voie ferrée de Chicago.
13:51Malgré la gravité de ses blessures, la jeune femme de race noire respire toujours.
13:56Ce qui a fait tourner l'enquête dans le bon sens, c'est qu'une des personnes qui a été enlevée a survécu à ses blessures.
14:07Quand on a cru qu'elle était morte, elle a dû s'amputer elle-même d'un sein avec un couteau.
14:12Elle sera aussitôt conduite à l'hôpital, où les médecins arriveront à stabiliser son état.
14:23Depuis son lit d'hôpital, elle se confie.
14:26Ce soir-là, Beverly Washington s'adonnait à la prostitution.
14:31Le soir de son agression, elle grimpe à bord d'une camionnette rouge conduite par un homme âgé d'environ 25 ans.
14:49Elle a décrit son agresseur comme étant le propriétaire d'une fourgonnette rouge avec des sièges foncés et des plumes accrochées au rétroviseur.
14:57De fait, il n'y avait pas de rétroviseur, mais les plumes étaient accrochées là où aurait dû se trouver le rétroviseur.
15:04L'homme la conduit dans un lieu désert, et la force a passé à l'arrière de sa camionnette, aménagée en atelier.
15:15Elle a raconté qu'on l'avait entraînée à l'arrière de la fourgonnette, qui était séparée de l'avant par une cloison de contreplaqué.
15:21Il y avait des tablettes de chaque côté. L'arrière de la fourgonnette était parfaitement aveugle. Pas de fenêtre, absolument aucune ouverture.
15:29Sous la menace, il lui ordonne de se déshabiller.
15:37Il la fait mettre à genoux, et l'oblige à lui faire une fellation.
15:45Puis, l'homme lui fait avaler de force une poignée de pilules.
15:52Il est mort.
15:59À partir de ce moment, Beverly commence progressivement à perdre conscience.
16:05Beverly Washington a raconté qu'on lui avait donné des capsules pour l'endormir, et lorsqu'il a retrouvé ses esprits...
16:11Elle avait subi l'ablation d'un sein.
16:15Après le récit de Hawley Clemens au mois de juin précédent, le témoignage de Beverly Washington est le deuxième à associer aussi clairement une camionnette rouge au crime d'une utilisateur de Chicago.
16:29Trois semaines plus tard, les agents Phil Murphy et Tom Flynn de la police de Chicago interceptent une camionnette répondant en tout point à la description qu'en a faite Beverly Washington.
16:45Chicago Police.
16:47Ce que Beverly Washington avait raconté à propos des plumes accrochées au rétroviseur, nous a aidé à identifier la fourgonnette.
16:58La police trouve par hasard le van qui correspond à la description qui avait été faite par la victime. Elle arrête le van.
17:09Hélas, l'allure du chauffeur ne colle pas avec la description qu'en ont faite les victimes. L'homme n'est âgé que de 21 ans et s'appelle Eddie Spritzer.
17:19Toutefois, il affirme que la camionnette n'est pas à lui, mais à son patron, un certain Robin Goethe, un entrepreneur en construction domiciliaire.
17:28Ce van est conduit par un certain Spritzer qui dit, oui, moi, je ne suis qu'un chauffeur, mais je peux vous emmener chez mon patron qui est monsieur Goethe.
17:39Les enquêteurs lui remettent ses papiers et l'informent qu'ils vont l'accompagner jusqu'au chantier où il souhaite s'entretenir avec son patron.
17:46À destination, les policiers sont accueillis par Robin Goethe et constatent que ce dernier correspond très pour très à la description qu'en a faite Beverly Washington.
17:57Quand j'ai rencontré Robin Goethe, j'ai trouvé que c'était un petit homme sans envergure, infaible. Je l'ai également jugé désagréable.
18:09Goethe est très autant avec la police et il leur dit d'ailleurs, si vous voulez parler ou si vous voulez me parler, parlez avec mon avocat.
18:19L'homme est parfaitement calme et détendu et lorsque le détective Phil Murphy l'informe que sa camionnette a peut-être été impliquée dans un crime, Goethe reste impassible.
18:30Il ajoute même que si tel est le cas, il collaborera du mieux qu'il peut avec la police.
18:38Robin Goethe, Eddie Spitzer et deux autres employés du chantier sont alors conduits au bureau de la brigade du cinquième district de la police de Chicago.
18:48Tous nient catégoriquement à être impliqués dans quelque activité illégale que ce soit.
18:53Murphy et Flynn retournent alors au chevet de Beverly Washington, toujours hospitalisé à l'hôpital général de Chicago.
19:01Malgré qu'il se soit découlé trois semaines depuis sa terrible agression, elle garde un souvenir très précis de son agresseur.
19:07Ainsi, lorsque les policiers lui montrent la photo de Robin Goethe, la jeune femme le reconnaît sans hésiter.
19:18Robin Goethe, âgée de 29 ans, est mise en état d'arrestation.
19:23Elle a été emprisonnée pendant trois semaines.
19:26Elle a été emprisonnée pendant trois semaines.
19:29Elle a été emprisonnée pendant trois semaines.
19:32Robin Goethe, âgée de 29 ans, est mise en état d'arrestation et formellement accusée d'agression et de tentative de meurtre contre la personne de Beverly Washington.
19:44C'est le 30 novembre 1953 que naît Robin Goethe au Advocate Illinois Masonic Medical Center de Chicago.
19:52Peu de temps après sa naissance, il est confié au bon soin de ses grands-parents paternels, Ruben et Sarah Goethe, avec qui il vivra une enfance paisible.
20:01Il y a beaucoup d'enfants qui sont élevés par leurs grands-parents et qui deviennent tout à fait normaux, tout à fait adéquats.
20:09Le fait qu'il y ait développé des traits comme ceux-là, c'est beaucoup plus complexe et ça va au-delà du simple fait d'avoir été élevé par ses grands-parents.
20:17Vers 22 ans, Robin épouse Rosemary McCaffrey, puis il fonde sa propre compagnie de construction.
20:24Robin Goethe était un homme d'affaires propriétaire d'une entreprise de construction.
20:28Robin Goethe était le patron. Il était copropriétaire de la compagnie avec sa femme Rose.
20:36Il était marié, avait des enfants et apparemment avait une relation abusive avec sa femme.
20:42Rosemary n'avait pas tardé à découvrir les pratiques sexuelles abusives de son époux.
20:47En plus de lui imposer ses nombreuses infidélités, Robin, qui consomme drogue et alcool, la forçait à diverses pratiques sexuelles perverses, dont le sadisme.
20:57Il aimait la frapper et la torturer.
21:00C'est quelqu'un qui manifestement prend plaisir à faire souffrir des victimes, faire souffrir des femmes.
21:06Ça a commencé avec sa propre conjointe, qui néfligeait des sévices.
21:12Il obligeait sa femme à le laisser lui planter des aiguilles dans les seins. Même chose pour sa maîtresse.
21:18Où trouve-t-on des femmes qui acceptent de subir ça?
21:22Il y a des femmes qui malheureusement se sentent impuissantes face à leur mari, se sentent dépendantes et n'ont pas cette force-là de les laisser pour se retrouver seules.
21:33Comme si ces pratiques ne suffisaient pas à le rassasier, Robin Goethe se tournera vers de parfaites inconnues.
21:39Proies idéales pour satisfaire ses macabres fantasmes.
21:43Aux prises avec plusieurs meurtres à caractère sadique, la police de Chicago met enfin un suspect en état d'arrestation.
21:52Dans les bureaux des enquêteurs du 5e district, Robin Goethe nie catégoriquement être impliqué dans l'agression de Beverly Washington.
22:00Keshe prend le policier de très haut. Il n'est pas concerné. C'est une histoire qui ne le concerne pas.
22:08Goethe est un fin manipulateur et les policiers réalisent vite qu'ils n'en tireront rien.
22:15Ils décident alors de se tourner vers Eddie Spreitzer, lui-même en détention préventive.
22:21Visiblement nerveux, le jeune homme de 22 ans transpira grosses gouttes.
22:26Edward Spreitzer était un maladroit et je sais qu'il a paniqué lorsqu'il a appris que Robin Goethe était dans la pièce d'à côté pendant qu'on l'interrogeait.
22:33Sitôt qu'on prononce le nom de son patron, il sursaute sur sa chaise.
22:38Robin Goethe était un patron très dominant et même très désagréable.
22:44Alors ils faisaient tout ce qu'ils voulaient. Ils ont peut-être même été abusés par lui, du moins en tant qu'employé.
22:51Visiblement, Eddie Spreitzer est terrifié par la personnalité de Robin Goethe.
22:56Et c'est cette faiblesse qu'exploitent les enquêteurs.
23:00Ils lui disent qu'il n'a rien à attendre de Robin et que ce dernier l'accuse de tout, à commencer par la sauvage agression sur Beverly Washington.
23:09Ils prennent Spreitzer et l'interrogent d'une façon assez forte et le font craquer.
23:17Spreitzer écrit un rapport où il avoue des crimes sur un rapport qui dépasse les 70 pages.
23:24Ce qui est énorme.
23:27Pendant des heures, il racontera comment il accompagnait Robin Goethe dans ses randonnées meurtrières.
23:33Comment il a été témoin de ces violences et à quel point Goethe était obsédé par les saints.
23:38Robin Goethe dit qu'il aime les saints.
23:41Plein d'hommes dans le monde aiment les saints.
23:44Obsédés par les saints, amoureux des saints, qui ont une fascination pour les saints, qui sont fétichistes.
23:52Il voulait savoir ce qu'il y avait à l'intérieur des saints.
23:56Comment ils fonctionnaient.
23:58À quoi ils servaient.
24:00Quels étaient leurs objectifs.
24:02Il voulait savoir ce qu'il y avait à l'intérieur des saints.
24:06Comment ils fonctionnaient.
24:07À quoi ils servaient.
24:09Il était obsédé par les saints bien au-delà de la normale.
24:13La plupart des amateurs de saints ne s'amusent pas à les couper.
24:17Clairement, c'est un sadique qui aimait faire souffrir les gens.
24:22À bord de la camionnette de ce dernier, ils auraient enlevé et torturé au moins sept femmes.
24:26Robin finissait généralement le travail en coupant l'un des saints de sa victime, avant de se masturber dans la plaie.
24:35Geigt l'aurait même forcé à faire de même avec deux ou trois des victimes.
24:41En entendant ce récit, les agents Murphy et Wilcox sont abasourdis.
24:47Puis, au moment de signer ses aveux, Spreitzer se rétracte.
24:52Spreitzer se rétracte.
24:54Edward Spreitzer passait d'un extrême à l'autre.
24:57Oui, c'était mon patron.
24:58Non, il ne l'était pas.
25:00Finalement, il affirmera que les crimes auraient été orchestrés par un troisième homme.
25:05Un certain Andrew Kokorales.
25:09Andy a été impliqué par Edward Spreitzer.
25:12C'était la première fois que son nom était mentionné au cours de l'enquête.
25:15Le soir même, les agents Warren Wilcox et Tom Flynn procéderont à l'arrestation d'Andrew Kokorales.
25:22Un jeune homme de 23 ans qui habite Villa Park, banlieue voisine de l'endroit où, en juin 1981, on a découvert le corps de Linda Sutton.
25:37Monsieur Kokorales s'est présenté volontairement au poste 5 où il a été interrogé.
25:42Kokorales ne met pas longtemps à avouer sa participation à ces différents crimes et aux rituels qui s'en suivent.
25:51Pendant de longues heures, Andrew Kokorales décrit dans le détail certains des plus horribles crimes jamais commis dans la région de Chicago.
26:00Andy Kokorales a avoué qu'il n'y avait pas d'inquiétude.
26:04Robin Gett était toujours présent lorsque ces meurtres ont été commis et Eddie Spreitzer était présent lors de certains.
26:11Spreitzer connaissait les frères Kokorales et les quatre ensembles formaient l'équipe des venteurs.
26:20Il y a eu différents cas d'inquiétude.
26:23Il y a eu des cas d'inquiétude.
26:26Il y a eu des cas d'inquiétude.
26:28Il y a eu des cas d'inquiétude.
26:33Avec diverses combinaisons de ces hommes...
26:36Parfois ils étaient quatre, trois ou deux.
26:42Quand il a perpétré son agression sur Beverly Washington, Robin Gett était seul et ce n'était pas la procédure habituelle.
26:51Ils étaient à la chasse aux femmes.
26:54Il n'y avait que le chauffeur à l'avant.
26:57L'autre ou les autres étaient à l'arrière.
27:00Et ils se rendaient sur les lieux où l'agression allait se commettre.
27:05C'est comme ça qu'ils se sont retrouvés à tuer et à mutiler de nombreuses femmes dont plusieurs n'étaient pas des prostituées
27:13mais qui avaient simplement eu la malchance de rencontrer ces hommes alors qu'ils recherchaient des victimes potentielles.
27:19La façon dont ces individus-là opéraient répond à plusieurs besoins.
27:23Le premier besoin étant celui de ne pas se faire prendre.
27:26Deuxième des choses, la façon dont ils le faisaient leur permettait d'assouvir leurs besoins,
27:31c'est-à-dire de sédiser les femmes, de les faire souffrir et carrément d'enjouer sexuellement de cette souffrance-là qui les générait.
27:39Andrew Kokorales racontera également comment Robin Goethe, Eddie Spreitzer et lui-même ont forcé la jeune Schwimack à monter à bord de leur fourgonnette.
27:54Il a admis lui avoir donné un coup de poing au visage.
27:58C'est comme ça que la dent s'est cassée et que l'arrière de son crâne s'est fracturée.
28:01Une fois inconsciente, ils l'ont portée sur un chantier de construction, près de Barrington.
28:07Comme la jeune asiatique avait des seins très plus volumineux, Goethe a renoncé à l'amputer.
28:13Ce qui ne les a pas empêchés de se livrer à un rituel infiniment macabre.
28:20Robin lui a fait plusieurs incisions profondes dans la poitrine.
28:24Et les trois hommes qui l'ont emprisonné se sont retrouvés à la maison.
28:27Robin lui a fait plusieurs incisions profondes dans la poitrine.
28:31Et les trois hommes ont, à tour de rôle, plongé leur sexe dans ses plaies.
28:36Pour conclure, Goethe a étranglé la jeune Schwimack avec un fil d'acier.
28:42Nous avons fouillé la fourgonnette et nous avons trouvé un bout de fil d'acier qui avait cette forme.
28:52Les deux extrémités étaient enroulées et pouvaient servir de poignées.
28:58Et cette section était posée sous la gorge.
29:07À ce stade, Cocoralles sait qu'il en a déjà trop dit et qu'il ne peut plus revenir en arrière.
29:13Il parle alors des autres victimes.
29:16Incluant les meurtres de Rosebeth Davis, de Lorraine Borowski et de Linda Sutton,
29:23la femme qui avait été trouvée derrière le Brer Rabbit Motel.
29:28Aucun détail sordide ne sera omis.
29:33Durant son interrogatoire, Andrew Cocoralles décrira en détail tous les meurtres sadiques auxquels il a participé,
29:40si bien que les enquêteurs Wilcox et Flynn ont peine à contenir leur fureur.
29:46J'étais incapable de croire ce qu'ils avaient fait.
29:50Ça vous amène à vous interroger.
29:52Comment peut-on trouver des gens capables de faire ça ?
29:57Il est probablement beaucoup plus facile de trouver trois types qui vont accepter d'aller voler une banque avec vous
30:04que d'en trouver trois qui vont assaillir des femmes,
30:08kidnapper des femmes, les assaillir sexuellement et les mutiler avant de les tuer.
30:13C'est vraiment à l'extrême limite des probabilités quand on y pense.
30:18Quand on y pense, c'est absolument inconcevable.
30:23Déjà de rencontrer quelqu'un qui a un sadisme sexuel au point de mutiler ses victimes de cette façon-là,
30:30de les torturer et de les tuer, c'est extrêmement rare.
30:33D'en avoir un groupe de quatre qui partagent la même pathologie, c'est encore plus rare.
30:38On espère qu'on ne verra jamais ça.
30:43Moins de 48 heures après l'arrestation d'Andrew,
30:46l'agent Warren Wilkos est de retour au domicile familial des Cocorales,
30:50cette fois pour y interroger Thomas, le frère cadet d'Andy.
30:57Cocorales parle aussi que son frère, qui est un peu simplet, Tommy,
31:03qui lui n'était pas au courant de tout, mais participait.
31:08La police l'interroge.
31:12Lorsque l'agent Wilkos lui parle d'Andy, d'Eddie Spreitzer et de Robin Goethe,
31:17Tommy s'agite, se détourne et évite son regard.
31:22Wilkos sait que ce genre de comportement cache quelque chose.
31:26Le policier lui demande alors s'il accepterait de se soumettre au détecteur de mensonges.
31:30Et Thomas accepte.
31:34À la brigade d'Elmers, Thomas Cocorales est soumis au test du polygraphe,
31:39test qu'il échouera lamentablement.
31:42Confronté à ce fait, Tommy déballe son sac à son tour.
31:49Il n'a pas été difficile d'obtenir des aveux de Thomas Cocorales.
31:55C'était un type peu intelligent qu'on a facilement convaincu de dire la vérité.
32:01Il explique que son frère Andrew, Edward Spreitzer et lui-même
32:05forment un groupe de satanistes dirigé par Robin Goethe.
32:13Une messe noire est exactement l'inverse d'une messe catholique.
32:19Les crucifix sont inversés et toutes sortes de choses du genre.
32:24C'est dans une chambre spécialement aménagée dans le grenier de Goethe
32:27qu'ils auraient participé à des rituels macabres.
32:32En secret, pendant que son épouse était au travail,
32:35il amenait les restes humains de ses victimes dans cette chapelle
32:39et s'adonnait à des rites sataniques.
32:42Un des rituels consistait à utiliser les seins coupés des femmes
32:47dans lesquels ils s'étaient parfois masturbés
32:50alors qu'ils étaient encore dans le van
32:52avant de les couper et de s'en servir lors de leurs rituels sataniques
32:56comme s'ils étaient une partie du corps du Christ.
33:00C'était fait dans le but d'augmenter leur pouvoir
33:02dans le cadre de propriétés magiques associées aux seins des femmes.
33:07Ils se masturbaient également sur les seins dans le cadre de leurs rituels.
33:12Suite à ces masturbations, Goethe découpait les seins
33:16et chacun consommait une partie de la poitrine de la pauvre femme
33:20qui a été ainsi mutilée.
33:23La façon de collectionner les seins des femmes qui mutilaient
33:28démontre une forme de fétichisme qu'on voit extrêmement rarement.
33:34Leur groupe aurait enlevé de nombreuses femmes de la région de Chicago
33:37afin de les agresser et de les mutiler avant de les assassiner.
33:42Combien il y en a-t-il eu ? On ne sait pas trop.
33:45Il pourrait y en avoir jusqu'à 18.
33:48Certaines des victimes ont été identifiées mais pas toutes.
33:52Coco Ralles avouera avoir vu jusqu'à une quinzaine de seins
33:55dans une boîte où Goethe gardait ses trophées.
33:59Il y avait ces boîtes et ce grenier plein d'accessoires liés au rituel.
34:03J'étais certaine que ça sortirait lors d'un des procès
34:07mais à ma connaissance ça n'a jamais été évoqué en cours.
34:10Il me semble que ça aurait été une preuve solide pour appuyer l'accusation.
34:14Le fait que ça n'ait jamais été évoqué demeure un mystère pour moi.
34:18Il y a eu une proposition faite par la Défense avant le procès.
34:21À l'effet que l'accusation ne devait pas évoquer ce fait.
34:24Et nous avons accepté parce que nous n'avions pas de preuves solides.
34:29L'unique mention de ce rituel relevait de la déposition faite par Andy Coco Ralles.
34:36Mais ce n'était pas le point central du procès.
34:41Au gré de ses confessions,
34:43Tommy avoue être persuadé que Robin Goethe jouit de pouvoirs surnaturels
34:47et qu'il est lié au Maître des Enfers.
34:50Les autres lui attribuent des pouvoirs occultes aussi.
34:54Il réconseille aux gens de regarder Goethe dans les yeux.
34:57Ne le regardez jamais dans les yeux parce qu'il va vous dominer.
35:02Il a des pouvoirs magiques. Ne le regardez jamais dans les yeux.
35:06Lorsque les policiers se rendent au domicile de Robin Goethe,
35:09situé au 2163 de l'avenue MacVicar North,
35:12pour y confirmer le récit de Thomas Coco Ralles,
35:15ils y trouveront cette fameuse pièce secrète, aménagée au grenier.
35:20Dans sa maison, la police trouve dans son grenier un temple
35:24qui est aussi avec des décorations et des symboles que l'on appellerait sataniques.
35:33Les enquêteurs y trouvent également des livres sur le satanisme,
35:36des boîtes à trophées vides ainsi qu'une carabine
35:39dont les experts en balistique confirmeront qu'elle a été utilisée récemment.
35:46L'affaire des tueurs de Chicago se produit au tout début de ce que les sociologues appelleront plus tard
35:50la grande peur satanique, le satanique panic.
35:56Les gens se réagissaient à l'influence du satanisme sur la culture populaire
36:01et lorsque ces crimes se sont produits, les gens ont vraiment paniqué.
36:06Mais c'était essentiellement parce que ces crimes, ces crimes sataniques,
36:10étaient d'une nature franchement horrible, abominable.
36:16Lorsque le FBI commence son enquête sur les activités des groupes sataniques,
36:20sans aller jusqu'à dire que les crimes sataniques n'existent pas,
36:24le FBI va plutôt révéler que ceux-ci sont rarissimes
36:28et que lorsqu'ils se produisent, ils sont généralement l'oeuvre de petits groupes mal organisés
36:33et souvent sous le contrôle d'un leader charismatique comme Charles Manson ou Robin Goethe.
36:43Robin Goethe n'avait aucune aura, rien de comparable à celle que j'ai pu voir chez Charles Manson.
36:52Qu'il les ait manipulés ou qu'il ait pris plaisir à faire ce qu'il faisait,
36:57Robin Goethe savait sur quel bouton appuyer pour amener ses hommes
37:02à faire ce qu'il voulait qu'ils fassent.
37:05Quand quelqu'un se permet de faire quelque chose,
37:08ceux qui l'ont simplement en fantasme,
37:10peut-être que le fantasme ne se serait jamais exprimé de cette façon-là,
37:13mais le fait que quelqu'un le rende concret, on est prêt à le suivre.
37:17C'est possible effectivement que s'il n'y avait pas eu ce leader-là
37:20pour amener tout le monde aussi loin que les autres n'auraient jamais fait ça.
37:23À partir du moment où quelqu'un rend ça possible, concret,
37:26pour des gens qui ont la même perversion,
37:29mais là, s'ils l'ont suivi volontairement, ça ne fait aucun doute.
37:34Avec l'arrestation de Robin Goethe,
37:36Teddy Spritzer et des frères Andrew et Thomas Cogorales,
37:39les divers services de police du Grand Chicago
37:42sont sûrs d'avoir mis un terme aux activités de ce poids tueur de monstres,
37:46baptisé à juste titre par la presse,
37:49les Éventreurs de Chicago.
37:54Le nom Éventreurs de Chicago est une création des médias.
37:59Lequel, je crois, est dérivé du fait qu'on ait affaire à l'assassinat de prostituées,
38:04du moins en partie.
38:06Ce qui nous ramène à une certaine similarité
38:09avec l'affaire de Jack l'Éventreur, à Londres.
38:16Une fois qu'ils eurent été arrêtés et emprisonnés,
38:19il n'y a plus jamais eu de ce type d'attaques horribles
38:22et de meurtres de femmes à Chicago.
38:26Dès lors, leur sort est entre les mains de leur juge.
38:31Le poids tueur d'Éventreurs de Chicago se retrouve devant les tribunaux
38:35et Robin Goethe sera le premier à faire face à la justice.
38:38Le leader du groupe avait un ascendant sur les autres, manifestement.
38:43Les autres étaient à la fois intimidés, impressionnés,
38:47par ce leader-là.
38:51Ce type était effrayé par les conséquences
38:54que pourrait entraîner le fait de se tourner contre lui,
38:57parce qu'il pensait vraiment qu'il possédait des pouvoirs magiques
39:00qu'il tirait de ses rituels.
39:02Et je ne suis pas certaine qu'ils aient cessé de le croire.
39:05Ils l'admiraient et suivaient ses ordres.
39:09Quelle qu'ait été l'origine de l'influence qu'il avait sur les trois autres,
39:13c'était une influence pour le moins significative.
39:16Dans le cas de Goethe, et pour le protéger,
39:18les autres suspects se rétracteront tour à tour.
39:22Aucun de ses complices n'a accepté de témoigner contre lui.
39:25Ils avaient vraiment peur de lui.
39:27Ils croyaient qu'il pouvait se venger même s'il était emprisonné.
39:30Ils étaient assez superstitieux et ont refusé de témoigner contre lui,
39:34ce qui a eu comme résultat qu'on n'avait aucune preuve directe
39:37pour impliquer Goethe dans les meurtres,
39:39mais uniquement de voie de fait parce qu'on avait un témoin.
39:45Le témoignage des deux survivantes révèle le sadisme d'un Robin Goethe
39:49qui, assis à quelques mètres d'elle, continue de clamer son innocence.
39:54Avec toutes les informations que l'on a sur lui,
39:57le diagnostic de psychopathe peut s'appliquer sans aucun problème.
40:00Et on sait que ces individus-là, pour eux, mentir, ce n'est pas un problème.
40:04Il ne nie pas d'avoir participé aux différents rituels,
40:07mais il n'a rien à voir ni avec les crimes, ni avec les meurtres,
40:11et surtout pas, il n'a jamais amputé aucune femme d'aucun saint.
40:15Robin Goethe innocent, c'est ridicule.
40:19Mais le jury n'est pas dupe.
40:21À l'issue des délibérations, Goethe est revenu à la police.
40:25Il a été arrêté.
40:28Il a reçu une sentence de 120 ans.
40:31C'est le maximum cumulatif des accusations classiques de tentative de meurtre,
40:36kidnapping, voies de fait et viol.
40:41Et le juge a statué qu'il devait purger la moitié des victimes.
40:47Il a été arrêté.
40:49Il a été arrêté.
40:51Il a été arrêté.
40:53Il a été arrêté.
40:55Le juge a déclamé qu'il devait purger la moitié de sa sentence.
41:0060 ans, 60 plus 28.
41:04Il aurait donc 88 ans lorsqu'il sortira.
41:07À moins qu'on ne change la loi, ce que je ne souhaite pas.
41:11Thomas Cocorales, le moins impliqué dans cette série de crimes,
41:15sera reconnu coupable d'avoir participé au meurtre de Lorraine Borowski,
41:20immobilière de Remax assassinée en mai 1982 à Elmhurst, condamné à soixante-dix ans
41:27de prison.
41:28À ce moment, il sera éligible à une libération conditionnelle.
41:32Andrew Cocorales succède à son frère sur le banc des accusés.
41:37Lui, qui quelques mois plus tôt était si volubile devant les agents Warren Wilcox et
41:42Tom Flynn, affirmera n'avoir aucun souvenir de ses agressions.
41:46Andy a toujours prédit qu'il n'était pas impliqué dans les meurtres.
41:52Il n'a pas plaidé coupable.
41:54Il a vigoureusement contesté les accusations.
41:57Eddie Spreitzer et Robin Gett n'ont pas témoigné contre lui.
42:03Les preuves contre Andy sont venues des déclarations verbales qu'il avait faites aux policiers,
42:08ce qui constituait une preuve suffisante pour aller de l'avant avec le procès, sans davantage
42:14de témoignages.
42:16Le jury a imposé la peine de mort à Andy Cocorales et, de fait, il a été le dernier
42:22condamné à être exécuté en Illinois.
42:25Il sera exécuté par injection létale le 17 mars 1999 au pénitencier de Thames.
42:33Eddie Spreitzer sera le dernier à faire face à la justice.
42:37Le 2 mars 1984, il plaide coupable aux accusations de meurtre sur les personnes de Rosebeth Davis,
42:44Sandra Delaware et Shweemak.
42:47J'ai témoigné contre Spreitzer, alors j'ai raconté mon histoire à propos de mon enquête
42:53sur Shweemak.
42:54Eddie Spreitzer a reçu une condamnation à vie.
42:58Dans un autre procès, il plaidera également coupable aux accusations d'enlèvement, de
43:03viol et de meurtre sur la personne de Linda Sutton.
43:06Il a également été accusé dans le comté de Page et condamné à mort.
43:12Spreitzer allait être exécuté et il y a échappé.
43:15La sentence de Spreitzer a été commuée lorsque le gouverneur a commué toutes les
43:19sentences de mort en emprisonnement à vie sans possibilité de libération.
43:23Eddie Spreitzer ne sortira jamais de sa cage.
43:26Robin Gett est toujours vivant et Eddie Spreitzer aussi, alors que toutes leurs victimes sont
43:33mortes et que leur famille continue de souffrir de leurs pertes, alors que la justice, à
43:37mon sens, réclamait qu'il soit exécuté.
43:40Le jury en est venu à un verdict que je crois juste en imposant la prison à vie.
43:46Je ne vois vraiment pas ce qu'ils ont pu tirer de leurs gestes, mis à part l'évidence.
43:51Mais clairement, ce qu'ils ont retiré leur suffisait pour qu'ils continuent à le faire
43:56à répétition.
43:57Ils ne sont pas arrêtés après la première en disant « ce n'est pas pour moi, réflexion
44:01faite, c'est trop ». Ils ont continué à l'accompagner à bord de la vanne pour
44:06traquer les victimes, et ils les trouvaient, et ils leur ont fait subir des atrocités.
44:10C'est la nature même du diable.
44:14Un proverbe indien rappelle que même le diable a besoin d'un compagnon.
44:18Dans le cas des éventreurs de Chicago, il en aura trouvé quatre, et l'un d'eux l'a
44:24déjà rejoint en enfer.
44:27Ce que nous sommes devenus maintenant, nous le devons à notre enfance.
44:32Qu'est-il arrivé à ces quatre garçons ?
44:35C'est la pire situation à laquelle j'ai été exposé durant toute ma carrière de
44:41policier.
44:42Ils sont tous en prison, et notre société peut se consoler en sachant qu'il n'y aura
44:48pas d'autres victimes à cause de ces hommes.
45:05Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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