Jaleh Bradea reçoit pour Envie d’Agir Nathalie Péchalat, Danseuse sur glace et Présidente de l'Association "Premiers de cordée" ainsi que Abdoullah Ait Bella, Joueur de Para-Badminton France et Vincent Drisch, le père d’Isaac, atteint de trisomie 21. L'inclusivité dans le sport est essentielle pour promouvoir l'égalité, la diversité et l'unité. Avec les Jeux Olympiques de 2024 en France, cette valeur prend une importance particulière. Les JO sont une vitrine mondiale qui peut inspirer et encourager l'acceptation des différences, qu'elles soient liées à l'origine, au genre, aux capacités physiques ou aux orientations sexuelles. En intégrant des athlètes de divers horizons et en mettant en avant des histoires de dépassement de soi, les JO2024 peuvent sensibiliser le public et renforcer l'idée que le sport est un domaine ouvert à tous, favorisant ainsi une société plus inclusive et solidaire. L’athlète handisport française Marie-Amélie Le Fur approfondit également le sujet avec toute son expérience dans un message engagé poignant.
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00:00...
00:07Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir.
00:09Dans exactement un mois et dix jours,
00:12ce sont les Jeux olympiques 2024,
00:14suivis de près par les Jeux paralympiques.
00:17Nous avons avec nous aujourd'hui dans Envie d'agir
00:19Nathalie Péchala, présidente de l'association Premier de Cordée
00:23et athlète de haut niveau qu'on connaît bien.
00:26Abdoula Haïtbella, baddiste attendu
00:29dans ces Jeux paralympiques 2024,
00:32et Vincent Driche, réalisateur et photographe.
00:35Vincent, vous ouvrez les esprits sur un handicap en particulier,
00:38en l'occurrence la trisomie 21.
00:41Merci à tous les trois d'être avec nous
00:43pour cette émission qui clôture la saison 3 d'Envie d'agir.
00:47Nathalie, vous êtes multimédaillée,
00:51médaillée d'or France, Europe, Monde,
00:55pour la danse sur glace.
00:57Je vous suivais à l'époque.
00:59Vous avez un palmarès de 19 médailles en Grand Prix internationaux.
01:03Depuis dix ans, vous êtes présidente de cette association
01:06qui s'appelle Premier de Cordée
01:07et qui a pour objectif d'amener le sport
01:10au sein du milieu hospitalier.
01:12Expliquez-moi pourquoi cette reconversion
01:15et pourquoi avoir choisi cette association-là en particulier.
01:19J'ai mis fin à ma carrière il y a dix ans.
01:21J'étais déjà marraine de l'association Premier de Cordée.
01:25C'est important pour moi de faire de l'associatif
01:28pour essayer d'apporter quelque chose
01:29dans l'évolution du milieu sportif.
01:32Premier de Cordée s'est imposée à moi il y a un an et demi.
01:36J'en suis devenue la présidente.
01:38Ce qui me plaît dans cette association,
01:40c'est qu'on est sur l'enfance, le sport, la santé.
01:43Pour moi, ça a du sens.
01:45L'objet de notre association,
01:47c'est d'aller apporter le terrain sportif
01:50dans les structures hospitalières,
01:51pour des enfants qui sont vulnérables,
01:54qui sont isolés du sport,
01:57et de le faire de manière régulière et gratuite.
02:01Qu'est-ce que ça apporte, le sport,
02:04puisque vous avez cette conviction avec Premier de Cordée,
02:06en dehors de vos performances qu'on connaît
02:09et des performances en général des athlètes ?
02:10Le sport, ça apporte quoi ?
02:13Quand je faisais du sport de haut niveau,
02:15c'était la performance qui était l'objectif
02:18et la construction du double projet, évidemment,
02:21parce que j'ai eu la chance d'avoir une éducation
02:23qui ne me confortait pas
02:27dans le fait que de faire du sport, ça suffisait.
02:29Il fallait avoir des bagages pour préparer la reconversion.
02:32Là, avec Premier de Cordée,
02:35je me rends compte que la performance à tout prix,
02:38ça n'a pas de sens.
02:39Ces enfants, ce dont ils ont besoin,
02:42c'est de se sociabiliser.
02:44Ils ont besoin de ressentir un bien-être physique, mental.
02:48Ils ont besoin de partager avec les autres,
02:50avec les soignants aussi, leurs éducateurs.
02:52On n'est que sur un épanouissement personnel.
02:55Je m'en veux même de vous dire ça.
02:57On n'est que sur l'épanouissement personnel.
02:59Non, on est sur la base, sur l'essentiel,
03:01c'est-à-dire aller bien, être bien dans ses pompes
03:04et pouvoir s'évader de temps à autre
03:05quand on est dans des situations compliquées
03:08comme peuvent l'être tous les enfants
03:09des services pédiatriques, quels qu'ils soient.
03:12Justement, Abdoullah, est-ce que pour vous,
03:14qui êtes champion de badminton paralympique,
03:19est-ce que pour vous, le sport, ça a commencé aussi
03:21comme un épanouissement, un désir de s'épanouir ?
03:24C'est comme ça que vous y êtes arrivé ?
03:25Ce qui est arrivé alors, d'ailleurs.
03:27Non, carrément, le sport, pour moi,
03:29c'est ce qui m'a permis de montrer
03:31que je n'étais pas qu'une personne atteinte d'un handicap.
03:34C'est ce qui m'a permis de me révéler, entre guillemets,
03:36au grand jour et qui, pour moi, en tout cas,
03:38au fond de mon moi intérieur,
03:40c'est ce qui m'a donné confiance en moi
03:42et donné envie de faire des performances incroyables
03:44et aussi de pouvoir partager aussi ce parcours,
03:47cet handicap que j'ai vécu pour, justement,
03:49un peu comme Nathalie, ouvrir les yeux aux gens
03:51pour qu'ils aient envie de faire du sport,
03:53ils aient envie de croire en leurs rêves
03:54et ils aient envie d'aller de l'avant.
03:56Et les Jeux paralympiques,
03:58ça représente quoi pour quelqu'un comme vous ?
04:00Encore une fois, comme Nathalie,
04:02je trouve que quand on est dans cette carrière-là,
04:05dans le sport de haut niveau, c'est la performance,
04:07aller chercher à chaque fois l'excellence,
04:08toujours plus haut, toujours plus loin.
04:10Moi, j'aimerais bien le faire pour moi, déjà,
04:12parce que si on ne le fait pas pour soi, ça ne sert à rien,
04:15mais surtout pour mes parents,
04:17parce que c'est eux qui, depuis que je suis né,
04:19ont subi cet handicap.
04:21Ils ont dû m'accompagner, faire beaucoup de sacrifices pour moi.
04:25Du coup, aller chercher une médaille aux Jeux paralympiques,
04:29pour moi, ça serait rendre tout ce qu'ils m'ont appris,
04:33les valeurs, tout ce qu'ils m'ont donné
04:35et tout le soutien que j'ai eu de leur part.
04:37Ça serait vraiment leur rendre et qu'ils soient fiers.
04:39Je pense qu'ils sont déjà très fiers de moi,
04:41mais qu'ils soient vraiment très, très fiers de moi
04:43et que je puisse leur rendre la pareille, tout simplement.
04:46J'adorerais que mes enfants parlent comme ça de moi
04:48dans quelques années, justement, en parlant de parents.
04:53On l'attendait, ce rire. Merci, Abdullah.
04:57C'est Jalek qui arrive.
04:59Donc, justement, il me fait une super transition aussi, Vincent,
05:02puisque vous, vous êtes le papa d'un Isaac.
05:04Adorable Isaac.
05:06Je suis le moins sportif du plateau.
05:08Peut-être qu'il y a moins encore.
05:10J'ai été très flatté parce que Nathalie m'a dit,
05:12alors toi, tu fais quoi comme entraînement, comme sport ?
05:14Moi, je m'occupe d'Isaac.
05:16Justement, le rôle du parent est hyper intéressant.
05:19Et on vous suivit sur les réseaux sociaux
05:22et vous avez aussi, vous, une vision du paralympisme
05:24et du fait que c'est peut-être pas aussi inclusif
05:26que vous le souhaiteriez.
05:28Est-ce que vous pouvez partager ça avec nous ?
05:30Oui, j'ai la chance d'être le papa d'un petit garçon
05:32qui s'appelle Isaac, comme vous l'avez dit.
05:34Et il m'a fait rentrer dans la famille de la trisomie 21.
05:37Et il n'y a pas très longtemps, j'ai rencontré des enfants.
05:40Il est trop mignon. Je suis désolé, je l'ai coupé.
05:42Il est trop mignon, je suis d'accord.
05:44D'accord, nous, toute l'équipe craque pour lui.
05:47Je voulais même qu'il vienne, mais pour être très honnête,
05:50on enregistre l'émission, donc là, aujourd'hui,
05:53c'est un jour de classe, donc il est à l'école.
05:55Et c'est très bien que tu sois à l'école, Isaac,
05:57mais on t'embrasse très, très fort.
05:59En fait, Isaac m'a permis de rencontrer
06:01des personnes porteurs de trisomie 21
06:03il n'y a pas longtemps, il y a deux semaines,
06:04qui sont champions du monde de natation
06:06et aussi de para-ski.
06:07Et en fait, ces champions-là, ils m'ont dit,
06:10la seule tristesse à nous,
06:12c'est de ne pas pouvoir être aux Jeux paralympiques.
06:14Moi, j'ai été un peu étonné de ça.
06:16Et en fait, j'ai creusé le sujet
06:18et je me suis intéressé au sujet.
06:20Je me suis dit qu'en fait, oui, on a eu un problème,
06:22c'est que là, on n'a pas toutes les personnes
06:25porteurs de handicap qui sont représentées
06:27aux Jeux paralympiques.
06:29Je trouve ça dommage parce que je pense
06:31que c'est un témoignage puissant pour la société,
06:33mais aussi pour les familles qui vont avoir
06:35un enfant porteur de trisomie 21 demain,
06:37de se rendre compte qu'il y a des athlètes,
06:38ils sont porteurs de trisomie 21
06:40et ils réussissent à avoir des médailles.
06:42Il faut savoir une chose, c'est qu'il y a eu
06:44les Global Games il n'y a pas longtemps,
06:45l'année dernière.
06:46C'est le championnat du monde du sport adapté.
06:49Il y a eu 14 disciplines.
06:51Il y a eu 40 nations qui étaient rassemblées.
06:54La nation française était la nation la plus médaillée,
06:56189 médailles.
06:58Donc, je pense que notre équipe de France
07:00pour les Jeux paralympiques devrait les inviter à venir
07:03parce que ça ferait monter le chiffre
07:05et le score des médailles.
07:06Parce qu'en fait, il y a une catégorisation
07:08qui fait que tous les handicaps ne sont pas
07:10dans les Jeux paralympiques, c'est ça ?
07:11Oui, c'est ça.
07:13Les Global Games font trois catégories
07:17et ce qui permet qu'il y ait les personnes porteurs d'autisme
07:20qui soient représentées,
07:21les personnes porteurs de trisomie 21
07:23soient représentées et personnes avec une déficience mentale
07:25qui soient représentées.
07:27Et malheureusement, ça, ça n'a pas pu être intégré,
07:30en tout cas pour l'instant, aux Jeux, aux JO.
07:33L'objectif, pour moi, ce serait qu'on puisse le faire
07:35aux JO de 2030, les Jeux d'hiver.
07:38Parce que les Jeux d'hiver, ça ne s'est jamais fait.
07:41Deuxièmement, il y a de la place
07:43et on a des sportifs qui sont compétents
07:45et qui peuvent y aller.
07:46Il faut juste qu'on trouve le moyen de les intégrer.
07:48Je crois que c'est en France, en plus.
07:50Et en plus, en 2030, c'est dans les Alpes,
07:52c'est dans ma région.
07:53Écoutez, ce serait génial.
07:54Je vous propose justement de regarder le message engagé
07:57de Marie-Amélie Le Fur,
07:58qui est une grande athlète paralympique
08:00que vous connaissez toutes et tous.
08:03Elle partage un message avec nous.
08:04On l'écoute.
08:05Alors, j'ai choisi cette photo
08:07qui est en fait l'affiche de Club Inclusif.
08:09Elle incarne exactement ce pourquoi on est engagé
08:12au comité paralympique,
08:13c'est-à-dire l'ouverture du sport
08:15à toutes les personnes en situation de handicap.
08:17Et j'aime beaucoup cette photo
08:18parce que déjà, c'est un handicap invisible.
08:21C'est un jeune qui est atteint d'un handicap mental
08:24et on en parle relativement peu.
08:26Et nous, c'est notre engagement,
08:27c'est vraiment de faire en sorte
08:28que toutes les typologies de handicap
08:30soient prises en compte.
08:31Le parasport ne doit plus se faire
08:33par le hasard d'une rencontre.
08:35C'est quelque chose qui doit vraiment
08:36être systématisé et dont on doit faire
08:38un élément essentiel du parcours de vie.
08:41Sauf qu'actuellement, quand vous devez faire
08:4350 kilomètres pour trouver un club,
08:45eh bien, on est encore sur un parcours
08:46de chance ou de hasard.
08:48Ça nous avait été remonté, en fait,
08:49par les clubs qui avaient un sentiment de peur,
08:52une peur d'accueillir,
08:53une peur de ne pas savoir faire,
08:54une peur, finalement, de ne pas savoir
08:56accepter la différence
08:58de la personne en situation de handicap
08:59qui se présenterait dans le club
09:01parce que bon nombre des éducateurs,
09:02des dirigeants de clubs, actuellement,
09:04sont une génération qui en grandit
09:07à un moment où le handicap était exclu
09:09de la société.
09:10Et l'objectif in fine, en tout cas,
09:12moi, je le vois comme ça en tant que présidente
09:14de clubs inclusifs,
09:15c'est de faire en sorte aussi
09:16que les clubs de sport deviennent
09:18des lieux de rencontre.
09:19Abdullah, vous, en tant qu'athlète
09:20paralympique, qu'est-ce que ça vous fait penser ?
09:23Franchement, là, j'ai eu plein de pensées
09:25qui me sont venues.
09:26La première, c'est que, pour l'avoir vécu,
09:29parce que dans le club où je suis,
09:30moi, je suis licencié au club de Cholet,
09:32c'est un club professionnel,
09:34et dans ce club-là, on a un créneau dédié
09:36aux personnes qui ont des déficiences mentales,
09:38qui sont atteintes de trisomie, d'autisme, etc.
09:40Et ça m'arrive d'encadrer un peu, des fois,
09:43quand j'ai le temps, ces petits créneaux-là.
09:45Et en fait, il y a, franchement,
09:47n'importe quel être humain
09:48qui est en contact de ces personnes-là,
09:50c'est une leçon de vie incroyable.
09:52Parce qu'on se rend compte
09:53qu'ils ont une sensibilité que nous, on n'a pas.
09:56Enfin, je me considère comme quelqu'un de valide
09:58un peu quand je dis ça, mais c'est une sensibilité.
10:00Ils ont une vision du monde
10:02qui est totalement optimiste
10:03et qui donne envie de croire, de rêver
10:05et encore de se donner encore plus
10:07pour cette cause-là.
10:09Et la deuxième pensée qui m'est venue,
10:11c'est que... Tu veux peut-être intervenir ?
10:13Non, mais je voulais aller dans ton sens.
10:15Quand j'étais en carrière sport de haut niveau,
10:18je donnais des cours de patinage
10:20et notamment des sessions de déficients mentaux.
10:25En fait, beaucoup de trisomiques,
10:27mais c'était génial.
10:28Et quand j'étais trop récrac sur le planning,
10:32je pouvais virer d'autres cours,
10:34mais je gardais ce créneau-là.
10:35Ils étaient trop mignons.
10:36Ils sont tellement dans l'émotionnel.
10:38Alors, ils pleurent facilement,
10:40mais ils embrassent, ils câlinent facilement.
10:42Et c'est très, très attachant.
10:44C'est pour ça qu'on fait du sport,
10:46c'est pour avoir des émotions.
10:47Et donc, là, c'était décuplé.
10:49Les sports, l'émotion, c'est la vie.
10:51Mais alors, pourquoi, d'après vous deux,
10:54il n'y a pas ce type de handicap
10:56aujourd'hui dans les Jeux paralympiques ?
10:58En quelques mots.
10:59Moi, qui suis dans le para, entre guillemets,
11:01c'est que, déjà, rien que pour le badminton,
11:04par exemple, il y a six catégories
11:05représentées au jeu.
11:07Ça veut dire que vous devez donner
11:08six médailles d'or, six médailles d'argent,
11:10six médailles de bronze.
11:11Ça fait déjà énorme.
11:12Et même dans les six catégories
11:14qui sont présentées aujourd'hui,
11:16ces catégories-là, on peut encore les diviser.
11:18Par exemple, moi, dans ma catégorie,
11:19je vais jouer contre des personnes
11:20qui sont soit amputées,
11:22ou soit des personnes qui sont comme moi,
11:25ou des personnes qui ont juste un petit souci au coude,
11:27qui ne peuvent pas tendre au maximum,
11:29mais qui, quand on les voit,
11:31on dirait que c'est un handicap invisible.
11:32Et du coup, moi, je vais être plus en difficulté
11:35qu'une personne qui est amputée,
11:37parce que moi, c'est un poids mort que je traîne,
11:39et je vais être encore plus en difficulté
11:40qu'une personne qui n'arrive pas
11:41à tendre son coude à un angle complet.
11:45Et du coup, je pense que pour eux,
11:46rajouter encore des catégories,
11:49ça peut être compliqué,
11:50ce qui peut s'entendre,
11:52mais après, le plus important dans le sport,
11:54c'est de partager, d'inclure tout le monde.
11:56Je serai plus dans cette optique-là
11:58de convier tout le monde,
11:59que ce soit la fête du sport,
12:00mais je ne sais pas si c'est possible
12:02en termes de représentativité.
12:04Quand on fait de la compétition,
12:05il faut quand même que ça soit loyal,
12:07c'est-à-dire qu'on arrive aussi à se sentir bien,
12:09parce qu'on est des gens
12:12un peu de même niveau, plus ou moins.
12:14Pas du même niveau, mais...
12:15Pas du même niveau, mais on a les mêmes problématiques
12:16ou les mêmes capacités,
12:18et du coup, pour se sentir bien,
12:20parce que c'est comme si tu faisais les Jeux olympiques,
12:23à un moment donné, si on sent
12:24qu'on n'a pas les mêmes capacités,
12:25mais qu'on est toujours derrière, derrière, derrière,
12:29il n'y a pas de moment où le sport va pouvoir agir
12:32dans tout ce qui est estime de soi,
12:34confiance en soi, recherche de la progression.
12:36Exactement.
12:37Moi, je pense qu'il y a une part aussi de préjugé,
12:40c'est-à-dire qu'on a un peu du mal à se projeter
12:43en intégrant des personnes porteurs de Trisomie 21.
12:47Il y a une part de préjugé chez l'homme.
12:49Je sais qu'avec ma femme, on fait pas mal de conférences
12:51et on rencontre des jeunes et tout ça,
12:53et quand on parle de Trisomie 21,
12:54il y a forcément le mot moghol qui apparaît,
12:55il y a forcément des mots violents qui arrivent.
12:57On est encore là.
12:58On en est là, bien sûr,
12:59mais parce que la Trisomie 21, c'est 1950,
13:01la découverte de ce que c'était vraiment la Trisomie 21,
13:03donc c'est hier.
13:04Et donc, aujourd'hui, on a un héritage qui est celui-là,
13:07qui fait qu'aujourd'hui,
13:08je pense qu'il y a une grosse part de peur et de préjugé,
13:10mais je pense qu'il faut aller au-delà.
13:12Je pense que les JO et je pense que les Jeux et le sport,
13:17ça permet de nous réunir ensemble et de vivre des émotions
13:20et de découvrir des histoires individuelles.
13:22De rencontrer Abdou aujourd'hui et de découvrir son histoire,
13:25enfin, on a parlé ce matin avant l'enregistrement,
13:27j'ai trouvé ça incroyable, son histoire.
13:28Ici, c'est toujours un moment où les gens se rencontrent
13:31et que ça se passe très bien, c'est un grand plaisir.
13:33Il faut aller au-delà, je pense, de nos préjugés
13:36sur la Trisomie 21 et même l'autisme.
13:39Vincent, si dans quelques années, Isaac vous dit
13:41« j'ai envie d'être athlète de haut niveau »,
13:42vous lui dites quoi ?
13:43Je l'encouragerais, bien sûr, dans tout ce qu'il fait,
13:46je l'encourage.
13:48Pour rigoler, je dis toujours qu'Isaac sera le premier pilote
13:50de Formule 1, porteur de Trisomie 21, parce que j'aime ça,
13:53et je l'ai emmené faire du kart et tout ça.
13:56Il est très bon, il a un bon coup de volant,
13:58mais non, je l'encouragerais.
13:59Et je pense qu'on aura réussi à faire ce changement-là
14:03et qu'il sera accepté aux JO paralympiques en 2030.
14:06Je le souhaite, on suivra tout ça.
14:09Si, en un mot, vous pouviez définir votre envie d'agir
14:13dans les prochaines années ?
14:14Moi, j'aimerais bien dire... Enfin, c'est pas un mot,
14:16c'est deux, du coup, mais régler les injustices
14:19qui se passent un peu au quotidien.
14:22Moi, je préfère, très original, vivre ensemble.
14:25Vivre ensemble, chacun avec ses capacités et ses objectifs.
14:29C'est hyper important. Je sais pas si c'est original,
14:31mais c'est quand même hyper important.
14:32C'est pas du tout original, mais c'est essentiel.
14:34On est dans le thème.
14:36Ça rejoint ce qu'a dit Nathalie, c'est le mot qui a été rajouté
14:39à la devise des JO paralympiques et des JO olympiques,
14:42c'est ensemble.
14:43Je pense qu'on doit faire ensemble et qu'on puisse montrer
14:46la force et le sport qu'on a tous et que ça puisse toucher tout le monde.
14:51Merci beaucoup, c'est des super mots de conclusion
14:53pour notre saison 3.
14:54On revient en saison 4 avec un numéro spécial Rallye du cœur.
14:58Si vous avez envie d'aider l'équipage Grégory Gallify,
15:02c'est-à-dire M. Auto C8 et moi-même,
15:04pour soutenir la cause des cancers pédiatriques,
15:07n'hésitez pas, tous les dons sont reversés à l'association Imagine.
15:12Pour Margot, n'oubliez pas aussi nos podcasts
15:15Envie d'agir, l'histoire continue,
15:16en vous promenant à la plage ou en faisant du sport,
15:19c'est super bien.
15:21Je remercie infiniment toute l'équipe qui m'entoure.
15:25Vraiment, vous êtes géniaux, je vous adore.
15:27Sans vous, ce ne serait pas possible, cette émission.
15:30Sans vous non plus, ce ne serait pas possible, cette émission.
15:33Je vous souhaite un très bel été
15:35et je vous dis à très vite sur C8 pour plus d'envie d'agir.
15:39Merci.