L'Avignonnais Laurent Paganelli est l'invité de France Bleu Vaucluse avant le début de l'Euro de football.
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00:00Alors que la politique est au cœur de l'actualité depuis dimanche,
00:03débute ce soir, dans une quasi indifférence, l'Euro de foot en Allemagne.
00:08C'est ce qu'on va voir avec notre invité du 6-9, Laurent Paganelli. Rebonjour !
00:13On va vous présenter pour les rares qui ne vous connaissent pas,
00:15vous êtes commentateur de foot sur Canal notamment, mais pas que.
00:19On va parler de l'OM aussi. Dans un instant, il y a des noms qui circulent,
00:24mais avant, on va s'intéresser à l'Euro de foot.
00:27S'intéresser, c'est un grand mot, on a l'impression que tout le monde s'en fiche de cette Euro de foot.
00:31C'est votre sentiment aussi ?
00:32On parle de la France.
00:33On parle globalement à ce que l'Europe est, donc il y a quand même du monde.
00:36Je ne sais pas, je pense qu'il y a combien de gens qui sont partis voter ?
00:4110% ? 15% ?
00:42Il y a 50% des gens qui ont voté dimanche dernier à peu près.
00:45Les 5-4, ils s'intéressent à l'Euro, on va dire.
00:46On a l'impression que là, la compétition, franchement, elle passe au deuxième,
00:50voire au troisième point, entre l'Euro, entre les élections,
00:54entre les Jeux Olympiques, entre la flamme.
00:56On a l'impression que vraiment, c'est une compétition,
00:58ça serait un tournoi poussin ou minime dans un village, ça serait à peu près la même.
01:02Non, je pense pas, parce qu'il n'y a que les politiques qui s'intéressent au moins à la politique maintenant.
01:05Parce que les gens savent ce qu'il se passe, donc si on ne parle pas football,
01:08ils savent ce qu'il se passe, ils vont quand même faire leurs courses,
01:10ils payent des loyers, ils savent très bien que c'est la galère,
01:12donc ils savaient peut-être que l'Euro arrivait, que ça allait leur faire du bien,
01:15et qu'ils allaient peut-être partir sur autre chose.
01:17Il y a eu Roland-Garros, ça n'a quand même plus, parce que c'est vrai qu'il n'y avait pas eu la dissolution,
01:21mais on sent quand même que les gens ont aussi besoin de s'évader.
01:23C'est comme ça qu'il faut le vivre, comme une vie d'oxygène ?
01:25Bien sûr, bien sûr, c'est une récréation, il faut le vivre comme une bouffée d'oxygène,
01:28parce qu'on vit assez de problèmes dans la vie, dans la société, tous les jours,
01:31et les gens en vivent, et ceux qui aiment le foot vont continuer à regarder le football,
01:34et vont vivre ça d'une façon passionnelle,
01:37puisque de toute façon, que ce soit les jeunes, il y a les jeunes aussi,
01:39il ne faut pas oublier les jeunes, tous les jeunes qui aiment le football.
01:41Justement, on leur a entendu notre micro hier à Avignon,
01:43il y en a plein qui nous disaient, bon, ça commence demain, je ne savais pas.
01:46Par contre, ça c'est vrai, on n'est plus conditionné par le fait
01:48qu'une compétition démarre à ce moment-là,
01:50il y a tellement de compétitions, on s'est tellement mélangé,
01:52on vit tellement de choses, qu'on ne s'y tue plus finalement,
01:54on ne s'y tue plus,
01:56et puis je dirais que l'événementiel maintenant,
01:59c'est bête à dire, mais on commence à s'y intéresser
02:01à partir des huitièmes, à partir des quarts,
02:03et rarement avant, rarement avant,
02:05maintenant, rarement avant.
02:07Les phases de poules, ça passe effectivement au second plan.
02:09Est-ce que vous allez vous intéresser à l'Euro de foot ?
02:11C'est vrai qu'on parle beaucoup, beaucoup, beaucoup de politique
02:13depuis quelques jours chez nous,
02:15ça peut être aussi le moyen de se changer les idées.
02:17On en parle ensemble avec notre invité,
02:19c'est sympa de l'avoir avec nous, Laurent Paganelli,
02:21commentateur foot sur Canal+,
02:23et en particulier c'est lui qui nous fait vivre
02:25les beaux matchs de l'OM.
02:27Gilles nous dit, lui, sur Facebook,
02:29non, équipe pas motivée, donc ça ne l'intéressera pas trop.
02:31On va voir ce qu'en pense Sylvain, il est avec nous au nord
02:33du département, à Buisson. Bonjour Sylvain.
02:35Bonjour Hugo.
02:37Et grand fan de foot.
02:39Bonjour Laurent. Bonjour, bonjour, salut à ça.
02:41Vous serez devant la télé alors,
02:43le coup d'envoi, et puis sur les matchs de l'équipe de France.
02:45Peut-être à tous les matchs
02:47de l'équipe de France, oui si je peux, parce que
02:49chez nous on a plusieurs télévisions,
02:51donc il n'y a pas de problème
02:53de conflit de télévision.
02:55Donc j'ai ma télévision, que je peux la regarder
02:57quand je veux, il n'y a pas de problème.
02:59Vous attendez, vous, Laurent,
03:01ce... Laurent, pas du tout, pardon,
03:03vous attendez ce
03:05cet Euro de foot, ou vous l'aviez un peu oublié, parce que
03:07effacé par d'autres événements ?
03:09Non, non, non, je vous dirais que
03:11mercredi, la femme olympique,
03:13moi je vais la voir à pied au
03:15cimetière du Ventoux. Je suis sportif dans l'âme,
03:17malheureusement, ma santé ne m'a jamais trop permis
03:19de me pratiquer du foot.
03:21J'ai touché un petit peu le foot en dirigeant,
03:23j'étais 11 ans éducateur
03:25de débutant, et j'étais même
03:27dans le passé un petit peu arbitre de foot.
03:29Et donc j'aime le foot, moi j'ai
03:31aimé le foot, j'ai toujours
03:33le foot, moi je le suis toujours.
03:35Avec une prédilection pour l'OM, bien évidemment.
03:37Laurent Paganini, je le connais bien, parce qu'on
03:39sort du même âge. Alors il n'y a pas de problème.
03:41On sort de quoi ? On est quoi ?
03:43On est quoi, tous les deux ? On sort du quoi ?
03:45On est du même âge.
03:47Ah, on est du même âge, ouais. Tu as 32 ans, toi aussi.
03:49Exactement.
03:51On n'est pas des
03:53jeunes hommes, mais on est des hommes jeunes, nous.
03:57Peut-être une petite
03:59prédiction, Sylvain, la France, vous la voyez aller
04:01jusqu'où dans cette compétition ?
04:03Je pense que le palais, en finale, il n'y a pas de
04:05problème. Gagner, c'est après.
04:07Un petit bonheur à chance, ça dépend des matchs,
04:09ça dépend de tout.
04:11Ça dépend s'il n'y a pas une dissolution de Didier Deschamps.
04:13De l'équipe, avant la fin.
04:15L'essentiel, c'est qu'on soit des
04:17pieds sur terre, que les footballeurs
04:19restent moyens.
04:21L'équipe de France, à l'heure actuelle, surtout,
04:23aura eu le retour de N'Golo Kanté. Je pense
04:25qu'au milieu, il va y avoir une certaine
04:27différence. Il va y avoir, à mon avis, une petite différence
04:29dans le jeu, parce que N'Golo Kanté,
04:31c'est le travailleur.
04:33Est-ce qu'il a le niveau d'il y a quelques
04:35années ?
04:37Il fait comme tout le monde, il vieillit.
04:39Mais là, on s'avait défendu un peu.
04:41Rappelez-vous qu'en 2006,
04:43on a fait revenir
04:45Zinedine Zidane du Saint-François
04:47de l'Espagne. Il nous a mené en finale.
04:49On parle de la finale ?
04:51Il y avait Thuram aussi,
04:53elle avait ressorti. Oui, oui, tout à fait.
04:55Il y avait Camille Nassauture.
04:57Comme les bons mêmes.
04:59Le maître de 98, c'est certain.
05:01Merci, Sylvain.
05:03Bonne heure, on se croise bientôt.
05:05On m'envanne tout.
05:13Merci, Sylvain. Laurent Paganelli, vous aussi,
05:15votre avis sur cette équipe de France.
05:17Est-ce qu'elle a une chance d'aller loin ?
05:19Sylvain parlait du retour de N'Golo Kanté.
05:21Qui peut faire la différence au milieu, notamment ?
05:23Oui, elle a du talent.
05:25On le sait, dans tous les domaines de jeu, elle a du talent.
05:27Elle a un bon entraîneur, donc elle peut aller loin.
05:29Mais bon, il faut se méfier de tout le monde. C'est une compétition.
05:31On le sait très bien.
05:33Moi, ce soir, j'ai discuté avec Michel Hidalgo
05:35ou avec Aimé Jacquet, qui me disaient
05:37que c'est sur la durée qu'il faut être bon.
05:39Et on ne sait jamais.
05:41Il y a des pays qui ne sont pas bons sur la durée.
05:43Nous, on est compétitifs sur la durée,
05:45donc on peut aller assez loin.
05:47Didier Deschamps arrive à gérer le groupe.
05:49Il a pris un groupe de joueurs sans problème.
05:51Donc ça devrait permettre d'aller assez loin.
05:53Même de le gagner.
05:55On va en parler également de cet euro
05:57avec quelqu'un qu'on connaît bien,
05:59nous, le matin, sur France Bleu Occluse.
06:01On a une chronique du Parlais Provençal
06:03avec Médéric Gasquet sur rue.
06:05On lui a dit que Paga était là
06:07et Médé, il a pris son téléphone.
06:09Comme vous, qui allez nous appeler aussi.
06:11Remédé, on s'est parlé il y a une petite vingtaine de minutes.
06:13Salut Paga, ça va ?
06:15Salut Médé, ça va.
06:17Ça fait plaisir de t'entendre.
06:19Pareil. J'ai une question de linguiste.
06:21D'abord, j'admire tes compétences
06:23dans les nombreuses langues du monde.
06:25Un blanc pour quitter le Mibien ?
06:27Un blanc pour quitter le Mibien ?
06:31Une question un peu plus sérieuse sur l'accent.
06:33Parce que ton accent, on l'entend
06:35et c'est plutôt un atout aujourd'hui.
06:37Est-ce que ça t'est arrivé dans ta carrière,
06:39quand tu étais plus jeune,
06:41qu'on t'en fasse un reproche,
06:43qu'on te dise qu'avec cet accent,
06:45c'est pas sérieux, etc.
06:47Oui, on est un peu comme le chepou,
06:49quand on monte à Paris.
06:51Le problème, c'est qu'ils ne voient jamais au bout du film.
06:53Ils s'arrêtent à la 70ème minute
06:55C'est un atout aussi.
06:57Quand les gens écoutent les matchs
06:59qui sont en Bretagne, dans le Nord,
07:01ou dans l'Est, ou ailleurs,
07:03ils aiment un peu de soleil.
07:05Ça rappelle un peu la pétanque,
07:07les cigales, la bouillabaisse.
07:09C'est pas trop mal.
07:11Finalement, je le garde et je l'accentue.
07:13Je parle anglais, je parle quatre langues
07:15en même temps, mais avec l'accent.
07:19Tu as raison que c'est des difficultés.
07:21Je garderai l'image du chepou,
07:23c'est que les gens ne vont pas au bout du film.
07:29Juste un truc, Laurent Paganelli,
07:31comment vous faites pour être toujours de bonne humeur ?
07:33Quoi qu'il arrive, on a l'impression que le monde
07:35peut s'écrouler, vous avez toujours le sourire.
07:37Parce que j'ai vécu une vie
07:39avec beaucoup de choses,
07:41beaucoup d'expériences.
07:43Qu'elles soient heureuses ou malheureuses.
07:45Je pense que la vie, j'ai compris
07:47qu'il ne fallait pas regarder derrière,
07:49c'est comme ça, tout ce qui est derrière,
07:51on le laisse et tout ce qui est devant.
07:53Je pense qu'il est très important
07:55quand tu passes, que tu rencontres les gens,
07:57de leur amener un petit peu de bonheur.
07:59Je crois que c'est important pour eux,
08:01c'est important pour moi.
08:03Ça m'a permis aussi d'avancer de cette façon-là.
08:05Je crois que c'est dans ma nature,
08:07c'est une nature comme ça. J'ai eu des parents,
08:09j'ai eu ma mère qui était comme ça.
08:11Ça fait du bien, il faut avancer comme ça.
08:13De toute façon, quand je fais la gueule, je la fais.
08:15Quand je m'énerve, je m'énerve.
08:17Quand je fais la gueule à ma femme,
08:19elle le sait, elle fait 43 ans qu'elle est avec moi,
08:21elle me connaît. Les autres, je les laisse tranquilles.
08:23Je crois que c'est important.
08:25Deux petites questions rapides,
08:27parce qu'on ne peut pas vous laisser partir
08:29sans évoquer ça.
08:31On évoquait tout à l'heure, entre nous,
08:33c'est vrai que sur Avignon,
08:35ça manque d'endroits pour vivre le foot.
08:37Vous le regrettez ça ?
08:39Je le regrette parce que je voyage beaucoup
08:41et je pense que le sport en général,
08:43le foot, tout ça, ça fait partie de la vie de tous les gens.
08:45Donc, on a envie d'avoir des lieux
08:47où on se rencontre, où on vit, où on rigole,
08:49où on se chambre, où ça danse,
08:51où ça vit, tout simplement.
08:53Et ces endroits-là sont faits pour vivre.
08:55Il y a des gens qui sont tout seuls chez eux,
08:57il y a des gens qui voudraient partager leur passion.
08:59Il faut recréer des lieux comme ça, des lieux où on puisse
09:01se retrouver ensemble, tout simplement,
09:03pour passer des bons moments,
09:05des très très très bons moments.
09:07Et puis, on ne peut pas vous laisser partir sans parler de l'OM.
09:09Et ça tombe bien, parce que Medhé était là il y a un instant.
09:11Roberto Zervi, entraîneur,
09:13futur, a priori, entraîneur de l'OM.
09:15Bonne idée, mauvaise idée ?
09:17Je dirais que tout de suite une bonne idée.
09:19Je pense que, à l'OM,
09:21on sait comment ça se passe.
09:23On attend toujours des miracles, on attend toujours que ça se passe,
09:25que ça vit, que ça explose.
09:27Des fois ça arrive, des fois ça arrive pas.
09:29On vit comme ça, on vit avec l'OM parce que
09:31c'est passionnel, l'OM. Voilà, c'est passionnel.
09:33Et on sait qu'il faut s'attendre à tout.
09:35Mais les supporters sont toujours là, la vie est toujours là.
09:37Et puis, on est toujours là pour être
09:39derrière cette équipe-là. Quoi qu'il arrive,
09:41il est bon, il est moins ou moins, mais De Zervi est un très très très bon entraîneur.
09:43De Zervi est un très très bon entraîneur.
09:45Il fait d'ailleurs un effort financier pour venir à l'OM, a priori.
09:47Ouais, c'est vrai. Il perd quoi ?
09:49Un euro ?
09:51Ce sera le mot de la fin.
09:53Merci beaucoup Laurent Paganelli
09:55d'avoir été notre invité ce matin
09:57comme notateur de foot sur Canal notamment
09:59et en particulier concernant l'OM.
10:01Vous revenez quand ? Vous revenez quand chez nous ?
10:03Quand vous voulez, moi, quand vous voulez.
10:05Franchement, la prochaine fois, vous viendrez, mais on vous garde en longueur.
10:07On peut parler de musique,
10:09on peut parler de cinéma,
10:11on peut parler de tout ce que vous voulez.
10:13Merci Laurent.
10:15Merci à vous, c'est un plaisir.
10:17Dites-nous si vous voulez suivre l'Euro, si ça va vous intéresser.
10:19On continue d'en parler, pourquoi pas, sur nos réseaux sociaux.
10:21Et peut-être dans les infos de 8h.
10:23En tout cas, on va s'intéresser aussi au passage de la flamme.
10:25Ça, on ne vous a pas demandé, la flamme olympique
10:27et tout ça, c'est quelque chose que vous allez suivre ?
10:29Je ne sais pas.
10:31J'ai préféré aller à Nardèche,
10:33mais bon, je vais la suivre.
10:35Et voilà, comme on ne m'a pas demandé, je crois qu'ils ont eu peur
10:37que je l'éteigne, je crois.
10:39Merci Laurent.
10:41Merci à vous.