• il y a 6 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce lundi soir, jusqu'à minuit,
00:00:05un étant semble soir, info qui démarre en direct sur CNews pour vous accompagner
00:00:10tout au long de la soirée. Donc Paris risqué, suicide, coup de maître, l'histoire
00:00:14dira bientôt en tout cas. Dans trois semaines nous serons tous de retour aux
00:00:18urnes, vous l'avez compris après l'annonce du chef de l'état de cette
00:00:20dissolution de l'Assemblée nationale, les états-majors désormais fourbissent leurs
00:00:24armes, regardent à la loupe les différentes circonscriptions. L'image du
00:00:27jour c'est probablement celle-ci, celle de Marion Maréchal. Allons à la
00:00:31rencontre cet après-midi de Jordan Bardella et Marine Le Pen peut-être pour
00:00:35entamer ce qui sera la future union des droites. Beaucoup, beaucoup de questions
00:00:39à se poser 24 heures après ce coup de tonnerre dans la vie politique française.
00:00:42Avec moi ce soir pour analyser, décrypter cette situation, Gabriel Cluzel.
00:00:46Bonsoir, Jean-Denis Lisseray, actrice en chef à Boulevard Voltaire, Arnaud Benedi,
00:00:50bonsoir à vous. Le visionnaire on vous appelle en plateau, il avait tout prévu
00:00:54Arnaud Benedi, politologue, merci d'être avec nous, Alexandre Devecchio,
00:00:57rédacteur en chef au Figaro, bonsoir à vous, bonsoir à Jean-Sébastien Ferjou,
00:01:00au directeur d'Atlantico bien sûr, Yoann Usail du service politique de CNews,
00:01:04Karim Abric ne saurait tarder pour nous rejoindre. Beaucoup de choses à dire, vous
00:01:08l'avez compris, on va passer deux heures ensemble, on va se retrouver dans quatre à
00:01:12cinq minutes maximum. D'abord, Patron en question avec Sophie de Menton, on fait,
00:01:17on regarde cette émission avec Sophie de Menton et puis on se retrouve donc dans
00:01:20quatre minutes à peine pour entamer les débats et les discussions. A tout de
00:01:23suite.
00:01:28Nous sommes de retour sur le plateau de SoirInfo, merci de nous rejoindre en
00:01:33direct sur CNews, on est ensemble jusqu'à minuit bien sûr pour discuter de ces
00:01:37élections législatives à venir, cette dissolution qui a sonné comme un coup de
00:01:41tonnerre hier dans le paysage politique avec Gabriel Cluzel, Arnaud Benedi,
00:01:44Alexandre Devecchio, Jean-Sébastien Ferjou, Karim Abric qui nous a rejoint,
00:01:48bonsoir à vous et bonsoir donc à Yoann Usail également du service politique.
00:01:51La course contre la montre a débuté dès hier soir en prononçant la dissolution
00:01:55à l'issue des résultats des européennes, le chef de l'état fait un pari extrêmement
00:01:59risqué, coup de génie ou suicide collectif de la majorité présidentielle,
00:02:03les quatre semaines à venir le diront, d'ici là les réunions s'enchaînent pour
00:02:07définir les tactiques politiques des différents camps et depuis 24 heures
00:02:10l'Assemblée nationale a pris une bonne douche froide. Les explications de Maxime
00:02:15Legay, on en parle ensemble. C'est une annonce de dissolution de
00:02:18l'Assemblée nationale qui provoque un séisme politique, deux ans seulement
00:02:23après les dernières élections législatives, les français sont à nouveau
00:02:27appelés aux urnes le 30 juin et 7 juillet prochains pour élire leur député.
00:02:31C'est l'élection législative qui aura les conséquences les plus lourdes pour la
00:02:36France, pour les français de l'histoire de la Vème république.
00:02:39Je vais me mobiliser dans les jours qui viennent pour que chacun réalise la
00:02:44gravité de ces élections. Autre conséquence de cette décision
00:02:47surprise du président, la paralysie totale des travaux conduits par l'Assemblée
00:02:52nationale. Tous les textes actuellement discutés au sein de l'hémicycle sont
00:02:56suspendus, ils devront être déposés et entièrement examinés à nouveau par la
00:03:01nouvelle Assemblée élue. Plus aucun texte, plus de questions au gouvernement, plus
00:03:05d'activité de l'Assemblée nationale, on assure les affaires courantes et le
00:03:09texte sur la fin de vie devra être redéposé par un nouveau
00:03:14gouvernement et tous les débats qui ont eu lieu en commission spéciale et dans
00:03:17l'hémicycle n'existent plus. Tous les députés qui composaient
00:03:20l'Assemblée nationale peuvent se représenter à ces élections
00:03:23législatives mais uniquement s'ils sont réinvestis par leur parti politique.
00:03:28Des nouvelles candidatures sont également possibles.
00:03:31C'est la première fois depuis 1997 et la dissolution de l'Assemblée décidée par
00:03:36Jacques Chirac que la France va connaître des élections législatives anticipées.
00:03:42Gabriel Cuisel, c'est violent, tout s'arrête du jour au lendemain, pas le
00:03:47temps de réfléchir, il faut se mettre en ordre de marche très
00:03:50rapidement. On est parti sur une campagne éclair, ça va être musclé, très musclé
00:03:53pendant les trois semaines à venir et les dernières heures le montrent déjà.
00:03:56Oui, déjà on peut dire qu'Emmanuel Macron qui aime le théâtre a réussi son
00:04:01meilleur coup de théâtre de son quinquennat, son double quinquennat, il
00:04:06a réussi à se mettre au centre de l'affaire alors que c'était un peu la
00:04:12déroute dans les grandes largeurs pour son parti.
00:04:16Alors moi je suis quand même extrêmement surpris, je trouve qu'il y a assez peu de
00:04:18commentaires sur, enfin un petit peu mais pas tant que ça, alors que les
00:04:22conséquences sont assez dingues, sur la rapidité, sur cette date qu'il a donnée
00:04:28extrêmement proche, pour deux raisons déjà parce que c'est très
00:04:33difficile d'organiser, même les maires, je ne sais pas si vous avez vu, l'Association des
00:04:36maires de France a dit mais écoutez comment on va réussir nous à mettre en
00:04:40place tout cela. Dès ce matin certains se sont posé la question d'un recours pour
00:04:44faire un premier tour le 7 juillet. Et le deuxième point c'est les Jeux
00:04:47olympiques, on nous bassine depuis des mois en nous disant, à juste titre sans
00:04:51doute, que c'est un enjeu sécuritaire massif et là on ouvre la porte, alors je
00:04:56dis pas que ce sera le cas, mais on ouvre la porte à la possibilité d'un
00:04:59changement de ministre de l'Intérieur quelques jours avant
00:05:02l'ouverture des JO. Alors s'il se passe un drame ce sera qui le responsable ?
00:05:05Et là ce qu'on nous dit c'est qu'il n'y a pas de problème, c'est le préfet de police qui gère tout.
00:05:07Donc finalement pourquoi est-ce qu'il y a un ministre de l'Intérieur dans ce pays ?
00:05:13Yohann Usaï. Déjà sur cette date, moi j'ai entendu ce matin des
00:05:16constitutionnalistes évoquer le fait que des recours étaient éventuellement
00:05:20possibles parce qu'en effet avec le premier tour en 30 juin ça arrive
00:05:22demain et certains militaient pour que le premier tour ait lieu le 7 juillet
00:05:26et donc le deuxième le 14 juillet. Est-ce que c'est encore jouable ?
00:05:29En posant la question vous vous rendez bien compte de ce que vous dites, un second tour le 14 juillet
00:05:32c'est quelque chose qui n'est pas...
00:05:34D'ailleurs non mais c'est pas un dimanche le 14 juillet, je sais pas si je dis une bêtise ou pas.
00:05:36Si c'est un dimanche le 14 juillet.
00:05:38Le dimanche c'est un 14 juillet donc...
00:05:41Ça n'est évidemment pas possible et puis ensuite après il y a les Jeux olympiques
00:05:45donc ça n'est pas possible non plus. Donc s'il fallait dissoudre c'était
00:05:48évidemment dans un laps de temps extrêmement court et puis Emmanuel
00:05:51Macron ça l'arrange aussi que ce soit court. Une campagne express c'est
00:05:54quelque chose qu'il a souhaité, c'était quelque chose de volontaire sinon il
00:05:57aurait pu dissoudre au mois de septembre, si vous voulez, ça n'aurait pas changé
00:06:00grand chose en réalité. Il aurait pu attendre le mois de septembre, il le fait
00:06:03maintenant parce qu'il veut une campagne éclair et il pense peut-être qu'il peut
00:06:07tirer profit de cette campagne éclair vraisemblablement. Mais pour les Jeux
00:06:10olympiques l'essentiel du travail a été fait et ça y est on est prêt, le
00:06:14dispositif il est fait. Oui mais ça fait mauvais genre et puis c'est inquiétant de se dire qu'on change de
00:06:17gouvernement à deux semaines d'un... Sincèrement non parce que le travail qui
00:06:22a été fait en amont c'est le plus important. Maintenant on est prêt, il y aura un
00:06:25ministre de l'intérieur qui sera certainement un nouveau ministre de
00:06:27l'intérieur au moment des Jeux olympiques mais les équipes elles sont
00:06:30là, le préfet de police lui ne va pas changer, manifestement pas pendant les
00:06:33Jeux olympiques donc les équipes a priori il n'y a pas de problème. Reste à savoir
00:06:37quel sera le premier ministre à la cérémonie d'ouverture pour représenter
00:06:40aux côtés du chef de l'État... Non mais je ne suis pas du tout d'accord avec vous
00:06:43parce que quand on organise quelque chose, qu'on est le chef d'un événement, la
00:06:46moindre des choses c'est pas de se barrer 15 jours avant donc dire que la
00:06:50personne... S'il se barre comme vous dites, c'est à contre-cœur cher Gabriel.
00:06:54Moi je trouve que c'est écarter cette question de façon un peu rapide.
00:07:00Alexandre Devecchio, est-ce qu'on répond à un pari raté comme l'a été cette
00:07:05élection européenne, comme l'ont été ces élections européennes, par un autre pari ?
00:07:08C'est souvent ce qu'on fait au casino. Le problème c'est que la France n'est pas
00:07:10une salle de jeu. Certains parlent de stratégie du chaos
00:07:13adopté par le chef de l'État. Moi je pense que la cohabitation ne le gêne pas.
00:07:18Vous disiez qu'il partirait à contre-cœur, je pense qu'au contraire ça le remet au
00:07:22centre du jeu. S'il s'arrêtait là, c'était un canard sans tête pendant trois ans.
00:07:26Là il va occuper un rôle, admettons que le Errengan, qui est quand même le
00:07:29scénario le plus probable, il va être le rempart de la République contre une
00:07:34prétendue menace fasciste et toute son idée c'est que comme ça il empêchera
00:07:38Marine Le Pen d'arriver à l'Élysée. Sauf que ce récit du fasciste et du bruit des
00:07:43bottes ne fonctionne plus. Il suffit de regarder ce qui s'est passé hier soir.
00:07:47Non, il ne fonctionne pas, mais le problème c'est que si l'Errengan il va arriver dans un
00:07:51contexte où il aura très peu de levier finalement. Par exemple pour faire
00:07:54quelque chose sur l'immigration, on sait tous maintenant qu'il faut un référendum,
00:07:57qu'il faut contourner le conseil constitutionnel. On va rentrer dans ces sujets-là après.
00:08:00Donc il va faire jouer tout l'appareil d'État
00:08:03contre Marine Le Pen. Et en plus vous parliez des Jeux Olympiques,
00:08:06effectivement il y a un risque réel d'attentat. C'est aussi une manière,
00:08:10pardonnez-moi, mais de faire porter le chapeau à la personne qui lui succède.
00:08:14C'est le comble du cynisme que vous décrivez.
00:08:16Il y a le comble du cynisme. Effectivement il se prend pour François Mitterrand en 1986.
00:08:23Ça avait fonctionné face à Jacques Chirac. Il avait envoyé Jacques Chirac à
00:08:29Matignon, il avait été réélu. Sauf que là il n'y a pas de réélection derrière.
00:08:33Il n'avait pas le choix.
00:08:35Alors pas en même temps les amis, s'il vous plaît.
00:08:37Non mais je pense qu'il a dans la tête François Mitterrand usant Jacques Chirac.
00:08:42Simplement le contexte est beaucoup plus dramatique.
00:08:45Il n'y a pas de réélection en plus possible d'Emmanuel Macron derrière.
00:08:49Donc effectivement, vu les fractures du pays, je trouve que c'est effectivement
00:08:53jouer à la roulette russe, pas avec son propre destin, mais avec le destin de la France.
00:08:57Vous me tendez une belle perche.
00:08:59Ensemble jusqu'à minuit, on va entendre voir énormément de réactions politiques.
00:09:02Bien sûr qu'on commentera une première, puisque vous évoquez cette roulette russe
00:09:06à laquelle semble jouer le chef de l'État.
00:09:08C'est l'avis de Valérie Pécresse, la présidente de Région Île-de-France,
00:09:11ancienne candidate à la présidentielle, qui l'a oublié.
00:09:15Dissoudre sans donner à personne le temps de s'organiser, sans campagne,
00:09:18c'est jouer à la roulette russe avec le destin du pays.
00:09:21Arnaud Benedetti, ça peut déstabiliser les opinions, cette rapidité ?
00:09:25Il mise un peu sur ça le chef de l'État ?
00:09:27Écoutez, moi, j'ai souvent été très critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
00:09:30Je constate quand même que là, pour le coup, il fait un geste politique qui a du sens.
00:09:36C'est-à-dire qu'il considère qu'il y a un conflit de légitimité dans ce pays
00:09:39et il renvoie les électeurs devant les urnes.
00:09:42Donc on ne peut pas se plaindre, finalement, que les électeurs soient à nouveau consultés,
00:09:48dans des délais certes rapides, je suis d'accord.
00:09:50Qu'est-ce qu'il y a, Alexandre ? Parce qu'Alexandre Petit, il a...
00:09:53Je suis souvent d'accord avec Arnaud Benedetti.
00:09:56Je suis d'accord toujours pour redonner la parole au peuple.
00:09:58Simplement, dans l'esprit des institutions telles que les avait conçues Général De Gaulle,
00:10:03elles ont été dévoyées par ses successeurs, on est d'accord.
00:10:05Mais quand on fait une dissolution, qu'on la perd, on s'en va.
00:10:09Or, on sait tous qu'Emmanuel Macron ne va pas s'en aller.
00:10:12Je suis d'accord avec toi, Arnaud, mais il faut, dans ce cas-là,
00:10:15prendre toutes ses responsabilités et dire si je perds l'élection législative, je me retire.
00:10:20– Rien ne dit qu'il ne le fera pas.
00:10:21– D'abord, rien ne dit qu'il ne le fera pas,
00:10:23mais je pense qu'il ne le fera pas, fondamentalement, pour des tas de raisons.
00:10:27Parce qu'il considère certainement que la cohabitation, peut-être,
00:10:30est le meilleur moyen d'éviter l'arrivée de Marine Le Pen
00:10:33ou d'un candidat du RN à l'Élysée en 2027.
00:10:37– C'est en cela que le pari est risqué.
00:10:39– C'est un pari risqué, en l'occurrence.
00:10:41Mais moi, je crois qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est que...
00:10:45D'abord, il faut qu'il y ait cohabitation, ce qui n'est quand même pas fait encore.
00:10:47Il faut quand même s'assurer qu'il y ait une majorité absolue.
00:10:50Le risque qu'il prend, c'est qu'il n'y ait pas du tout de majorité aussi.
00:10:53– Mais avec une majorité relative...
00:10:55– Là, ça responsabilise...
00:10:56– Arnaud, qu'on comprenne bien, même avec une majorité relative,
00:10:59le Rassemblement national est en position de force
00:11:01et peut nommer un Premier ministre, enfin, peut proposer un Premier ministre.
00:11:04– Ce ne sera pas lui qui nommera, ce sera le Président de la République.
00:11:06– Proposer, je me suis repris, bien sûr.
00:11:07– C'est le Président de la République qui nommera le Premier ministre.
00:11:10Évidemment, il ira choisir le Premier ministre,
00:11:12en l'occurrence, du groupe qui est le plus...
00:11:14La majorité relative suffirait au RN
00:11:16pour voir Jordan Bardella entrer à Matignon.
00:11:18– Mais c'est-il encore qu'il y ait une majorité relative ?
00:11:19Vous pouvez très bien, avec le champ politique qu'on a,
00:11:21qui est tellement fractionné...
00:11:22– Les premières projections la donnent.
00:11:24– Non, mais Julien...
00:11:25– Non, non, non, mais moi je pense que c'est une hypothèse
00:11:27qu'il ne faut pas trop loin exprimer.
00:11:28– Alors, voyons avec, si Adrien Fontenot,
00:11:30parce qu'on avait prévu de l'évoquer un peu plus tard,
00:11:32mais je vais suivre avec vous le fil de la conversation.
00:11:34Regardez ce sondage pour nous, pour CNews Opinion Way,
00:11:38qui donne les premières projections, justement.
00:11:41– Ça ne veut rien dire, ça.
00:11:43Ça ne veut rien dire.
00:11:44– Mais parce que ce sont 577 élections déjà.
00:11:46– Ça ne veut rien dire.
00:11:47Si le premier tour des élections législatives avait lieu dimanche prochain,
00:11:50pour lequel des candidats suivants voteriez-vous
00:11:52dans votre circonscription ?
00:11:53RN 33%, NUPES 23%, et majorité présidentielle 18%
00:11:57pour le trio de tête.
00:11:58LR arriverait à 8%.
00:11:59– Les législatives, ce sont 577 circonscriptions différentes.
00:12:03577 circonscriptions avec des spécificités sociologiques,
00:12:07des spécificités historiques.
00:12:09Le fait qu'il y ait un sortant, qu'il n'y ait pas un sortant,
00:12:12ça joue sur le score des législatives.
00:12:14Vous ne pouvez pas projeter un score national,
00:12:16ça n'a pas de sens comme ça.
00:12:17Quand on regarde le détail de la carte…
00:12:18– Des sondeurs qui donnent 235 à 265 sièges au RN.
00:12:21– Figurez-vous que, mine de rien, le parfum dissolution,
00:12:24on l'avait quand même envisagé, donc on l'a publié vendredi dernier.
00:12:27Et en l'État, le Rassemblement national est au mieux
00:12:29le premier des groupes à l'Assemblée nationale.
00:12:31Après, si Emmanuel Macron vient à la télé tous les jours,
00:12:33il a tellement…
00:12:34– Il sera là demain.
00:12:35– Non mais il finira par…
00:12:36– Conférence de presse demain.
00:12:37– Il finira par arriver à une majorité absolue.
00:12:39Mais en l'État, et ça se joue aussi sur l'abstention,
00:12:42ça se joue aussi sur quel sera le taux d'abstention.
00:12:44Il y a trop d'inconnus, on ne sait pas encore.
00:12:46On saura en fin de semaine, selon qui va concourir.
00:12:49– Je fleure une énorme mobilisation des Français aux urnes le 30 juin.
00:12:52– Mais en l'État, évidemment que le Rassemblement national
00:12:54bénéficie d'une dynamique électorale qui n'a échappé à personne,
00:12:58mais sa victoire est à minima et encore moins une majorité absolue,
00:13:01ça n'est pas le scénario le plus…
00:13:03– Compensez les Français, Karim,
00:13:04on se prendrait juste derrière,
00:13:05compensez les Français ce matin de cette dissolution,
00:13:09nous les avons interrogés dans la rue de Paris.
00:13:11– Ça me paraît un coup de maître,
00:13:13d'aller pêcher à la fois chez les Républicains compatibles,
00:13:17la partie de la gauche qui peut se joindre à son projet.
00:13:21– Je pense qu'il n'avait pas trop le choix,
00:13:23parce que je pense que s'il y a une chance d'éviter,
00:13:26quand on a un Président de la République,
00:13:28des Rassemblements nationals,
00:13:30je pense que c'est une décision qu'il devait prendre maintenant,
00:13:32parce que c'est la seule chance de ne pas prendre une raclée au présidentiel.
00:13:36– Et quelque chose qu'on se dit également, Karim Abric,
00:13:38depuis hier soir, c'est qu'il y a beaucoup de gens dans les médias,
00:13:40notamment d'observateurs, qui parlent de séisme politique,
00:13:44mais ça fait longtemps que ces réalités bouillonnent dans la tête des Français
00:13:48et que cette colère ne demandait qu'à s'exprimer.
00:13:51– C'est vrai, et juste si on regarde les différentes enquêtes d'opinion
00:13:55au cours des dernières semaines, voire des derniers mois,
00:13:57ça ressemble quand même à ce qui s'est produit…
00:13:59– Bien sûr, pour une fois les sondeurs ne se sont pas trompés.
00:14:01– Exactement. Mais donc, cette décision d'Emmanuel Macron,
00:14:04c'est vrai qu'on peut l'avoir, il y a deux lectures,
00:14:07il y a un côté, on peut dire c'est cynique tout ça,
00:14:10d'autres peuvent y voir un coup de main en disant
00:14:12que c'est l'audace d'Emmanuel Macron, il a habitué les gens à cette audace,
00:14:17donc ils vont saluer ce geste-là.
00:14:20Mais au fond, ce qu'il fait, c'est vraiment,
00:14:22il décide de reprendre le contrôle de l'agenda.
00:14:24Il se dit de toute façon, dans le contexte de cette victoire écrasante
00:14:29du Rassemblement national, il y aurait eu effectivement
00:14:32une question de légitimité, ça aurait été très compliqué
00:14:35pour les prochains mois, donc il rebrasse un peu les cartes sur la table
00:14:39et ce qu'il dit finalement, c'est « je vous ai entendus,
00:14:42et bien maintenant, entendez-moi. Je vous aime, aimez-moi. »
00:14:46C'est un peu ça, et je trouve quand même qu'il y a quelque chose presque aussi…
00:14:49– Le problème, c'est que là, les Français…
00:14:51– Ce n'est pas sûr, mais c'est quand même, c'est un pari qui fait, sinon…
00:14:54– L'amour dure sept ans, disait l'autre, bien là, ça fait sept ans.
00:14:56– Non, mais c'est quand même… – Il a duré moins de sept ans, là.
00:14:58– Non, mais c'est quand même dans son calcul.
00:15:00– Oui, c'est vrai que ça fait un mois.
00:15:02– Son calcul quand même de dire, pendant les élections européennes,
00:15:05il y a des… – Pas l'amour.
00:15:07– Pardon, je ne vous dérange pas toujours.
00:15:09– Pardon, Karima, parce qu'on se dispute sur la durée de l'amour. Allez-y.
00:15:12– Oui, mais ça, je vous laisse, après l'émission,
00:15:14on peut discuter de ça, sur la durée de l'amour.
00:15:16Non, non, mais il y a cette idée aussi que pendant les élections européennes,
00:15:20il y a un comportement des électeurs, les électeurs votent d'une façon,
00:15:23et ensuite, ou quand on revient, si vous voulez, à un scrutin national,
00:15:27le comportement peut être différent.
00:15:29Donc, il y a quand même quelque chose peut-être d'un peu égocentrique
00:15:32du côté du président qui a dit, OK, vous allez peut-être gagner,
00:15:35mais non, vous n'allez pas fanfaronner, c'est terminé, on repart maintenant en élection.
00:15:39Alors, il n'y a personne qui est en train de célébrer tellement en ce moment.
00:15:42Je pense qu'il y a… – Alors, c'est panique à bord un petit peu partout.
00:15:44– Une déstabilisation pour tout le monde.
00:15:46– Regardez cette carte qu'on va commenter juste après la pause,
00:15:48parce qu'elle dit tout de ce qui s'est passé hier soir.
00:15:51Hier soir, en bleu, les communes qui ont voté pour le Rassemblement national,
00:15:55et puis les petites constellations que vous voyez quand elles sont jaunes, par exemple,
00:15:58ce sont des votes pour la majorité présidentielle.
00:16:00C'est un raz-de-marée.
00:16:01Je le disais, 93% des quasi 34 000 communes de France, donc, métropolitaines, ont voté.
00:16:09Et je ne sais pas si on n'inclut pas d'ailleurs les dom-toms dans ce chiffre.
00:16:12– C'est le point rouge sur Paris.
00:16:14– Oui, il y a un point rouge sur Paris, avec une France d'en bas qui a rappelé
00:16:17à la France d'en haut qu'elle existait.
00:16:18Il y a beaucoup de choses à dire autour de cette carte,
00:16:20et notamment ces régions qui ont mis le RN en tête,
00:16:24traditionnellement opposées au Rassemblement national.
00:16:27Je pense à la Bretagne, notamment.
00:16:2994% des communes de France ont voté pour le RN.
00:16:32On en parle dans un instant.
00:16:33Jordan Bardella, à Matignon, dans le viseur.
00:16:35On l'a tous bien compris.
00:16:36À tout de suite.
00:16:41Et merci à tous de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:16:43La suite de Soir Info, en direct désormais jusqu'à minuit,
00:16:46sans aucune interruption, avec Gabriel Cluzel, Jean-Sébastien Fer,
00:16:49Jouarno Benedetti, Alexandre Devecchio, Karim Abrik et Yohann Usaï.
00:16:53Juste avant la pub, si vous n'étiez pas avec nous,
00:16:55on vous montrait cette carte qui dit tout du scrutin d'hier soir.
00:16:58En bleu, les communes, les 94% de communes de France
00:17:03qui ont mis Jordan Bardella en tête de cette élection.
00:17:05Et puis, comme on le décrivait, ces constellations
00:17:08qui ne laissent que des miettes aux autres partis,
00:17:11et notamment, bien sûr, à la majorité présidentielle.
00:17:13C'est un score historique.
00:17:15Yohann Usaï, les Français ont dit stop hier
00:17:18à une certaine façon de faire de la politique.
00:17:20La France d'en bas, je disais avant la pub,
00:17:22a rappelé à la France d'en haut qu'elle existait.
00:17:24C'est un peu le bilan social qu'on doit tirer de l'élection d'hier.
00:17:28Oui, d'abord, c'est un résultat qu'on attendait.
00:17:30Tous les sondages l'avaient prédit.
00:17:32Et là, il ne s'était évidemment pas trompé.
00:17:34Ce qui est flagrant dans la carte que vous avez montrée,
00:17:36c'est la rupture qu'il y a entre la ruralité
00:17:39et les grandes métropoles, et notamment Paris.
00:17:42On voit bien qu'il y a Paris et le reste de la France.
00:17:45C'est un peu ça, oui.
00:17:46Ce qui est quelque chose de particulièrement, comment dirais-je,
00:17:50qui est flagrant, mais qui aussi montre bien
00:17:53et explique peut-être une partie de la déconnexion
00:17:57de ce qu'on appelle les élites.
00:17:59Parce que c'est quand même à Paris que sont prises les grandes décisions,
00:18:02que sont concentrées les centres de pouvoir,
00:18:04les centres de pouvoir politique, les centres de pouvoir médiatique également.
00:18:07Et on a l'impression que tout ce beau monde, en fait,
00:18:11vit un peu dans le même microcosme et est coupé de la réalité.
00:18:15Et les Français sont venus rappeler la réalité,
00:18:18précisément à tout ce beau monde, hier par ce vote,
00:18:22qui n'est non pas une déflagration parce que c'était attendu,
00:18:25mais qui est quand même un tournant politique majeur dans notre histoire.
00:18:28Donc je crois que cette rupture-là a été particulièrement marquée hier.
00:18:32C'est comme un cri démocratique qui a été poussé
00:18:34par un bon nombre de Français hier.
00:18:36Aujourd'hui, les gens votent RN.
00:18:38C'est le sentiment qui ressort de ce scrutin.
00:18:40Sans mauvaise conscience, désormais.
00:18:42Et c'est ça qui est nouveau.
00:18:43Décomplexé.
00:18:44Oui, bien sûr.
00:18:45Décomplexé, exactement, Arnaud.
00:18:46Qui s'est décomplexé.
00:18:47Mais sur la responsabilité, regardons les responsabilités politiques
00:18:50qui nous a menés à cette rupture entre la France périphérique
00:18:55ou la France de Paris.
00:18:57C'est aussi tout ce qui a relevé de la soi-disant moralisation de la vie politique.
00:19:02C'est-à-dire que l'interdiction du cumul des mandats, par exemple,
00:19:04ça aboutit à une assemblée nationale avec des personnalités particulièrement faibles.
00:19:08Parce que tous les gens qui étaient enracinés dans la politique
00:19:11ont préféré leur mairie ou un mandat de président de conseil régional,
00:19:14de président de conseil départemental.
00:19:17Ils ont envoyé ceux dont ils pensaient qu'ils ne seraient pas des concurrents.
00:19:20Donc, en gros, leur assistant ou un peu le nul qui passait par là.
00:19:24Et donc, ça fait...
00:19:25Non, mais je suis désolé.
00:19:26Parlez Laurent, vous verrez ce qu'ils vous en disent.
00:19:28Et donc, on a une assemblée nationale qui est particulièrement faible.
00:19:32Qui est particulièrement faible.
00:19:33Et donc, avec des députés qui sont beaucoup moins capables
00:19:36de faire remonter le sentiment des Français.
00:19:39Parce que c'est ça, la réalité.
00:19:40C'est le message d'hier.
00:19:41C'est une grande fatigue contre le monde politique.
00:19:43C'est aussi pour ça que le Sénat, d'ailleurs, est devenu une assemblée parlementaire
00:19:47qui a plus de poids dans les institutions à l'heure actuelle.
00:19:49Parce que, finalement, l'un dans l'autre, les sénateurs ont gardé un peu,
00:19:52même s'ils ne sont pas élus au suffrage universel direct,
00:19:54ont gardé un peu plus de lien avec les territoires.
00:19:56Donc, méfions-nous toujours de ceux qui nous vendent des solutions
00:19:59de moralisation de la vie politique.
00:20:00Parce que, bien souvent, ça produit l'effet contraire de celui recherché.
00:20:03– Et l'effet contraire, c'est cette année aussi
00:20:05durant laquelle Emmanuel Macron a cessé de diaboliser l'ERN,
00:20:08d'en faire la peste brune.
00:20:11Ce qu'on note aussi, c'est que l'électorat populaire a assez peu voté.
00:20:14Si cet électorat populaire se rassemble un peu plus d'ici le 7 juillet,
00:20:20ça met logiquement l'ERN en position, encore une fois, beaucoup plus favorable.
00:20:24– L'ERN a plus voté que lors des élections européennes précédentes.
00:20:28C'est-à-dire que c'est le meilleur taux de participation
00:20:30depuis 1994 dans une élection européenne.
00:20:32Et alors, c'est vrai que quand on regarde la sociologie du vote,
00:20:35l'ERN reste un parti qui est quand même fondamentalement un parti populaire.
00:20:39Parce que c'est plus de 50% des ouvriers, c'est 40% des employés,
00:20:42c'est 30% des professions intermédiaires.
00:20:44Alors, c'est vrai qu'il y a une percée quand même chez les cadres.
00:20:47Ça, c'est quelque chose de nouveau, puisque 18% des cadres ont voté
00:20:50pour le rassemblement national.
00:20:51Mais juste pour… – La décomplexion.
00:20:53– Oui, mais la décomplexion, pour moi, la décomplexion…
00:20:55– Je dis décomplexion, décomplexion du vote ERN.
00:20:57– Mais la décomplexion, pour revenir à ce que dit Jean-Sébastien,
00:21:00elle ne date pas de la fin du cumul du mandat.
00:21:03– Non, non, bien sûr, mais ça a été accentué.
00:21:05– Cette carte que l'on voit, moi, je vous la ressors,
00:21:07en 1992, au moment du traité de Maastricht.
00:21:10C'est-à-dire que toute cette France périphérique, cette France rurale,
00:21:13cette France périurbaine, elle avait voté non à Maastricht.
00:21:16Alors, il y avait des nuances.
00:21:17C'est vrai que là, aujourd'hui, il y a des zones…
00:21:19– C'était pas massif comme ça.
00:21:20– C'est vrai que la Bretagne, qui est plutôt de tradition démocrate chrétienne
00:21:23et qui ne votait jamais…
00:21:24– C'est le basculement qui illustre les inquiétudes des Français.
00:21:28– Le nouveau monde macronien qui misait sur un nouveau personnel politique,
00:21:32force est de constater qu'ils n'ont pas su représenter les Français.
00:21:35Donc, quand je vous parlais d'illusions de renouvellement,
00:21:38ben voilà, on a été à fond dans les illusions de renouvellement.
00:21:40– Arnaud, Emmanuel Macron, il est le seul responsable
00:21:41de ce qui lui arrive aujourd'hui ?
00:21:43– Alors, il n'est pas le seul responsable de la progression
00:21:46du Rassemblement national depuis 30 ans, quand même.
00:21:49Il est, en tout cas, responsable de la situation politique
00:21:52que l'on connaît aujourd'hui, évidemment.
00:21:54Parce que, d'abord, il a fait un très mauvais choix,
00:21:57en début d'année, de changer de Premier ministre,
00:21:59qui, à mon avis, a été une erreur monumentale parce qu'il pouvait…
00:22:02– D'ailleurs, depuis 24 heures, personne n'a entendu Gabriel Attal.
00:22:04– Ben oui, mais il pouvait user jusqu'à la corde Mme Borne,
00:22:06et il ne serait peut-être pas obligé aujourd'hui de dissoudre.
00:22:08Mais il y avait un problème fondamental, quand même,
00:22:10dans notre vie politique depuis deux ans,
00:22:11c'est qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:22:13Et que, si vous voulez, quand vous avez une majorité extrêmement relative,
00:22:16vous subissez tous les à-coups, les à-coups politiques, les à-coups sociaux,
00:22:19et c'est extrêmement difficile, en effet, de gouverner ensuite.
00:22:22– Gabrielle.
00:22:23– Oui, c'est vrai qu'Emmanuel Macron n'est pas responsable,
00:22:26à lui tout seul, de la situation actuelle, mais néanmoins,
00:22:28il est responsable dans le sens où il a fait perdurer
00:22:32la même rhétorique avec le même déni.
00:22:35Parce que cette carte qui apparaît aujourd'hui, d'ailleurs,
00:22:38qui est assez peu commentée, parce qu'on parle essentiellement
00:22:40de la petite cuisine politicienne des législatives à venir,
00:22:42c'était peut-être le but, d'ailleurs, parce qu'on analyse assez peu,
00:22:47finalement, les Européennes, parce qu'on n'a pas le temps.
00:22:49Eh bien, moi, je suis frappée de voir que la rhétorique reste la même,
00:22:52c'est-à-dire que c'est, d'ailleurs, une double rhétorique.
00:22:54Il dit, bon, c'est les bruits de bottes, les heures les plus sombres
00:22:57de notre histoire, c'est terrible ce qui nous arrive,
00:23:00c'est l'extrême droite avec ce qu'elle a de plus affreute,
00:23:03c'est archi-connu, ça ne fonctionne pas.
00:23:05Et la deuxième rhétorique consiste à dire, regardez ce qui se passe à côté,
00:23:10c'est l'impuissance, en fait.
00:23:12Georgia Melanie, elle n'arrive à rien, ce qui est faux,
00:23:14puisque visiblement, Georgia Melanie…
00:23:16– Elle arrive à gagner des élections.
00:23:18– Exactement, elle a gagné des élections, preuve que ses électeurs pensent que,
00:23:21non seulement elle n'arrive pas à rien, mais elle fait même beaucoup de choses.
00:23:24Et c'est une réflexion, c'est une rhétorique très paresseuse
00:23:27qui permet d'éviter les vrais problèmes.
00:23:31Par exemple, on peut noter que les villes et les villages
00:23:35où on a voulu installer des villages de migrants,
00:23:38ont voté massivement, massivement, pour Jordan Bardel,
00:23:43et Jordan Bardel, rien que ce fait-là, devrait poser des questions.
00:23:47– Je le disais, on va revenir sur cette montée du RN,
00:23:50sur ce qui pourrait arriver le 7 juillet.
00:23:53Je vous le disais, évidemment, qu'il y a beaucoup de réunions
00:23:57et les différents partis se rassemblent ces dernières heures
00:23:59pour tenter de trouver des accords et des solutions
00:24:02pour remonter sur le devant de la scène.
00:24:04Et on apprend, il y a une minute, c'est une alerte de l'agence France-Presse
00:24:07qui tombe à l'instant.
00:24:09PS, PCF, EELV, EELFI annoncent des candidatures uniques
00:24:14dans chaque circonscription.
00:24:16Au premier tour, c'est l'info de cette fin de soirée,
00:24:20à 22h36, ça vient juste de tomber.
00:24:22Analyse, cher Yoann.
00:24:24Un premier commentaire de Yoann Usaï.
00:24:27C'est le retour de la NUPES.
00:24:29– C'est le retour de la NUPES, vous appellerez ça comme vous voulez,
00:24:32un front populaire, comme le dit Olivier Faure.
00:24:34C'est la NUPES, rien n'a changé.
00:24:36On revient à ce qu'on a fait en 2022.
00:24:39C'est complètement ahurissant, si vous voulez.
00:24:41Je crois que cette fois…
00:24:43– Mais parce qu'ils donneraient tout pour, dirait l'autre,
00:24:46un planète lentille.
00:24:47– C'est vrai que c'est une question de survie.
00:24:49– C'est une question de survie.
00:24:50Est-ce qu'ils ont le choix ?
00:24:51– Il est évident que s'ils partent divisés, ils ne sont pas réélus.
00:24:54Mais qu'est-ce qu'il vaut mieux, ne pas être réélu
00:24:57ou faire alliance avec un parti…
00:24:58– Ils vous ont donné la réponse ce soir.
00:25:00qui est à l'origine, en partie, qui a permis de libérer
00:25:05la parole antisémite, qui compte dans ses rangs
00:25:07des antisémites, des négationnistes.
00:25:10Eh bien, le Parti socialiste, je crois, ce soir,
00:25:12a perdu définitivement sa boussole républicaine.
00:25:14Olivier Faure a perdu cette boussole républicaine.
00:25:17Ils sont discrédités, ils sont complices.
00:25:20– Olivier Faure, on est en direct de cette réunion,
00:25:23sorti de réunion, ils viennent d'annoncer des candidatures uniques.
00:25:25Prenons peut-être quelques secondes pour entendre
00:25:27les justifications du premier secrétaire du Parti socialiste.
00:25:30– On est là ! On est là !
00:25:38– Le Front populaire, c'est d'abord vous.
00:25:41Vous, parce que le Front populaire, ça ne peut pas être
00:25:43uniquement quelques partis politiques,
00:25:46aussi importants soient-ils à vos yeux.
00:25:49Le Front populaire, c'est un engagement
00:25:51qui va bien au-delà de nous-mêmes,
00:25:53qui ira avec le monde syndical, associatif,
00:25:57avec celles et ceux qui, aujourd'hui, font la force,
00:26:01les quartiers, bien évidemment,
00:26:03mais toutes celles et ceux qui, force organisée ou pas,
00:26:07sont en mesure, aujourd'hui, de faire en sorte
00:26:11que ce que l'on nous présente comme inéluctable,
00:26:13à savoir la victoire de l'extrême droite,
00:26:16ne soit pas rendu possible au mois de juillet.
00:26:19Et pour cela, nous sommes prêts à joindre...
00:26:22– Ça, ça peut être à l'extrême droite.
00:26:26– Complot.
00:26:31Et pour cela, nous sommes disposés à travailler ensemble,
00:26:36avec vous et avec toutes celles et ceux
00:26:39qui ne se résolvent pas à faire de la France
00:26:42un pays qui succombe à l'extrême droite.
00:26:45Nous sommes un pays métissé.
00:26:53Nous sommes un pays fier de ses différentes origines.
00:26:56Nous sommes un pays qui ne trie pas entre ses enfants.
00:26:59Nous sommes un pays qui se lève, aujourd'hui,
00:27:02pour dire non à l'extrême droite
00:27:04et pour dire oui à la démocratie, oui à la gauche.
00:27:08Merci à vous. Merci de votre mobilisation.
00:27:11On continue.
00:27:15– Voilà, donc pour les mots du 1er secrétaire du PS,
00:27:18c'est l'info de cette fin de soirée, je le disais.
00:27:21La nupèce n'est pas morte, elle renaît sous un logo
00:27:24que chacun jugera opportun ou pas, front populaire.
00:27:27Voilà, on doute de rien du côté de la gauche.
00:27:30Non, il ne s'est rien passé le 7 octobre.
00:27:33Non, depuis le 7 octobre, LFI n'est pas sorti,
00:27:36ne s'est pas mis du mauvais côté de l'histoire.
00:27:38Et non, il n'y a aucune raison pour que les socialistes,
00:27:41les communistes et les verts ne s'allient au parti de Jean-Luc Mélenchon.
00:27:44On a l'impression qu'Olivier Faure à l'Alliance,
00:27:47l'accord un peu honteux quand même, parce qu'il n'assume pas
00:27:49le terme nupèce, donc on dit front populaire.
00:27:51C'est vraiment scandaleux, si vous voulez,
00:27:53c'est vraiment galvaudé ce front populaire.
00:27:55Le parti socialiste qui fut autrefois quand même
00:27:58un grand parti de gouvernement républicain.
00:28:00Vous vous rendez compte que le parti socialiste
00:28:02aujourd'hui va soutenir des individus comme David Guirault.
00:28:05Le PS va appeler à voter pour David Guirault qui a dit
00:28:08que les bébés mis dans les fours en Israël
00:28:10l'avaient été par l'État hébreu et non pas par le Hamas.
00:28:13Le PS va appeler à voter pour Ersilia Soudé,
00:28:16pour Rachel Keke, pour Madame Obono.
00:28:18Pour des gens qui étaient dans des manifestations
00:28:21où l'on disait « Glucksmann complice »,
00:28:23« Israël assassin, Glucksmann complice ».
00:28:25Vous vous rendez compte que le parti socialiste
00:28:27va appeler à voter pour ces gens-là ?
00:28:29On croyait avoir tout vu hier soir,
00:28:31et bien non, on n'avait pas tout vu.
00:28:33Il y a Hima Hassan qui a dit de Carole Delga,
00:28:35elle faisait partie de la gauche coloniale,
00:28:37qui a dit que l'État d'Israël c'était une monstruosité,
00:28:39mais on peut en dérouler.
00:28:41Ils sont prêts à avaler des couleuvres.
00:28:43Ce qui est fou c'est que cette gauche
00:28:45qui a imposé à la droite un cordon sanitaire
00:28:47que la droite a respecté scrupuleusement,
00:28:49parce que le magistère de la gauche
00:28:51était très important pour elle autour du Front National
00:28:53pour des raisons d'antisémitisme,
00:28:55du reste, on s'en souvient,
00:28:57aujourd'hui ne se sent aucun devoir
00:28:59de faire le même cordon sanitaire
00:29:01autour de la France insoumise.
00:29:03Il y a deux heures, Raphaël Glucksmann
00:29:05était au 20h de France 2,
00:29:07le leader tête de liste
00:29:09des européennes,
00:29:11qui est en tête des votes de gauche,
00:29:13il avait un ton assez péremptoire,
00:29:15il disait, voilà mes conditions,
00:29:17voilà comment ça va se passer,
00:29:19aujourd'hui c'est moi qui suis en tête
00:29:21et donc j'impose certaines conditions.
00:29:23Regardez, c'était il y a deux heures,
00:29:25il se passe beaucoup de choses en deux heures.
00:29:27Il faut un cap clair,
00:29:29on ne va pas refaire la nupes.
00:29:31Il y a eu une inversion des rapports de force.
00:29:33Je suis en tête à gauche, donc voilà les conditions.
00:29:35Est-ce que cela exclut la France insoumise ?
00:29:37Ce que cela pose,
00:29:39c'est simplement qu'il y a
00:29:41des conditions.
00:29:43Moi je suis le garant d'un cap.
00:29:45Je l'ai promis aux 3 500 000 électrices et électeurs
00:29:49qui sont portés sur notre liste.
00:29:51Ce cap ne changera pas.
00:29:53Comment ces conditions sont reçues par la France insoumise ?
00:29:55Nous verrons.
00:29:57Mais la vérité, c'est que cette condition,
00:29:59je n'en changerai pas.
00:30:01Je me suis engagé en politique pour des convictions.
00:30:03Je ne dévierai pas.
00:30:05J'ai l'impression que ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon.
00:30:07Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon.
00:30:09Je vous le dis tout de suite.
00:30:11Si, ce sera Jean-Luc Mélenchon.
00:30:13Qui d'autre ?
00:30:15Qu'est-ce qu'ils ont négocié ?
00:30:17Raphaël Glucksmann a demandé par ailleurs
00:30:19à proposer Laurent Berger
00:30:21comme figure qui pourrait rassembler.
00:30:23Vous croyez qu'ils se sont mis d'accord
00:30:25autour de la figure de Laurent Berger ?
00:30:27Je m'imagine qu'ils se sont mis d'accord, oui,
00:30:29parce que ce n'est pas une question
00:30:31dont ils peuvent faire l'économie.
00:30:33Je ne sais pas ce qu'il en est,
00:30:35puisqu'ils ne l'ont pas dit en l'état,
00:30:37mais je suis certain qu'ils en ont parlé.
00:30:39En réalité, Raphaël Glucksmann
00:30:41n'est pas le patron du PS.
00:30:43C'est Olivier Faure.
00:30:45C'est un député européen
00:30:47qui va rester à Bruxelles,
00:30:49parce qu'il n'a pas les moyens
00:30:51de cette forme d'arrogance à la télé,
00:30:53même si on peut être d'accord avec lui sur le fond.
00:30:55Effectivement, des gens ont voté pour lui.
00:30:57Ce serait bien que la gauche en tienne compte.
00:30:59Fabien Roussel avait dit la même chose.
00:31:01La question de Jean-Luc Mélenchon,
00:31:03elle est en jeu.
00:31:05Ils ont tous appelé à une grande manifestation,
00:31:07parce que les principaux syndicats
00:31:09appellent ce week-end à des manifestations anti-RN.
00:31:11Dans le remarche de cette réunion
00:31:13des quatre parties de gauche,
00:31:15un appel a été lancé à manifester
00:31:17aux côtés des syndicats ce week-end.
00:31:19On est en avril 2002.
00:31:21Même si c'était Laurent Berger,
00:31:23ça n'efface pas tout ce qui a été dit.
00:31:25Ça ne fait pas des gens
00:31:27de la France insoumise,
00:31:29avec Jean-Luc Mélenchon,
00:31:31avec qui on peut travailler.
00:31:33C'est M.Porte qui avait
00:31:35son pied sur la tête de M.Dussot.
00:31:37Ils organisent des manifestations
00:31:39pour organiser une forme de cordon sanitaire,
00:31:41mais il n'aura pas lieu.
00:31:43J'espère que la droite LR, notamment,
00:31:45ne va pas se soumettre à cette bêtise-là.
00:31:47Si vous écoutez Eric Ciotti,
00:31:49vous dites que si.
00:31:51Il y aura une tripartition de la vie politique.
00:31:53On va sortir de ce mandikéisme-là
00:31:55parce que ce n'est pas tenable.
00:31:57Ça fait quand même des années
00:31:59que la droite,
00:32:01toute alliance à droite,
00:32:03a été complètement gelée,
00:32:05paralysée par ce cordon sanitaire.
00:32:07Et là, sans l'ombre d'un scrupule,
00:32:09ils piétinent les votes
00:32:11d'un certain nombre d'électeurs
00:32:13de Raphaël Glucksmann
00:32:15qui ont voté pour lui précisément.
00:32:17C'est le sujet le plus raisonnable
00:32:19de la France insoumise.
00:32:21Je suis d'accord avec vous.
00:32:23Vous vous rendez compte
00:32:25que ça fait plus de six mois
00:32:27que le PS et l'FI se déchirent,
00:32:29notamment depuis le drame du 7 octobre.
00:32:31On se demandait
00:32:33s'il pouvait y avoir une union.
00:32:35On se dirait que ça prendrait beaucoup de temps,
00:32:37qu'il y aurait énormément de tractations
00:32:39parce que la situation est très complexe.
00:32:41En deux heures, ils se sont mis d'accord.
00:32:43Franchement, je tombe de ma chaise.
00:32:45Ils s'étaient déjà mis d'accord très rapidement.
00:32:47Souvenez-vous-en.
00:32:49Le 7 octobre est passé par là, Jean-Sébastien ?
00:32:51Oui, mais force est de constater
00:32:53que la gauche n'a pas les vertus
00:32:55dont elle prétend détenir.
00:32:57On le voit en direct à 22h46.
00:32:59Elle prétend détenir en permanence.
00:33:01Après, on ne sait pas
00:33:03à quelles conditions.
00:33:05On ne sait pas ce qu'il en est
00:33:07de la personne de Jean-Luc Mélenchon,
00:33:09même si Emmanuel Bompard était présent.
00:33:11Il n'a pas tweeté, je viens de regarder.
00:33:13Il n'a rien dit pour l'instant,
00:33:15ce qui est assez étonnant de sa part.
00:33:17Il n'y a pas que Raphaël Glucksmann.
00:33:19Il y a toute une partie du PS.
00:33:21Le PS était très divisé.
00:33:23Il y avait Olivier Forme, Nicolas Maier-Rossignol,
00:33:25qui avait fait quasiment 50%
00:33:27au dernier congrès,
00:33:29François Hollande qui espère revenir à une présidentielle.
00:33:31C'est plus compliqué que ça.
00:33:33De toute façon, ce qui me paraît absurde,
00:33:35c'est que quand on regarde électoralement,
00:33:37nous l'avions fait sur Atlantico,
00:33:39notamment avec Virginie Martin,
00:33:41que Arnaud connaît bien aussi,
00:33:43qui est une politologue plutôt classée à gauche,
00:33:45et qui montrait qu'il y avait
00:33:47assez peu d'efficacité électorale.
00:33:49Quand vous regardez la carte électorale,
00:33:51ils ne gagnent même pas tant que ça
00:33:53à se présenter unis.
00:33:55Ils se vendent pour un plat de lentilles.
00:33:57Ils sont prêts à renoncer.
00:33:59Le groupe parlementaire, oui,
00:34:01mais sur le nombre de députés élus,
00:34:03ça n'est même pas si évident que ça.
00:34:05Ils sont vraiment prêts
00:34:07à passer leurs valeurs
00:34:09par perteuses et profits.
00:34:11Après, sur la droite,
00:34:13ça n'était pas que l'intimidation.
00:34:15Ça a été pendant très longtemps l'intimidation.
00:34:17C'est aussi une raison de programme économique.
00:34:19On le voit d'ailleurs,
00:34:21le grand fossé qui peut exister
00:34:23entre l'électorat reconquête
00:34:25et l'électorat rassemblement national.
00:34:27Il y a quand même toute une partie des électeurs de droite
00:34:29qui n'adhèrent absolument pas au programme
00:34:31du rassemblement national.
00:34:33Ça dépasse les raisons de considération morale.
00:34:35L'intimidation idéologique...
00:34:37C'est ça qu'il faut comprendre ce soir.
00:34:39Il faut voir le scaréma.
00:34:41Je pense que ce soir,
00:34:43il y a beaucoup d'électeurs à gauche
00:34:45qui n'étaient pas très politiques, littéralement.
00:34:47Parce que le dernier buzz,
00:34:49peu importe ce qu'on peut se dire
00:34:51sur les chiffres qu'on a vus aux élections européennes,
00:34:53c'était beaucoup d'espoir qui avait été posé,
00:34:55investi en Raphaël Glucksmann,
00:34:57à tout le moins à ce courant, si vous voulez.
00:34:59Le soufflet retombe aussi sec.
00:35:01Voilà, ça retombe aussi sec.
00:35:03Mais il faut aussi se rappeler,
00:35:05et ça, les sondages l'avaient peut-être moins vu,
00:35:07on parlait plutôt de 6-7 % pour LFI,
00:35:09ils étaient quand même
00:35:11dans une pente ascendante
00:35:13au cours des derniers jours,
00:35:15parce qu'ils ont fini à presque 10 %.
00:35:17Il y a quand même cette interrogation-là
00:35:19qu'on peut se dire.
00:35:21D'ailleurs, LFI a réussi à faire presque 10 %
00:35:23avec la campagne complètement dingue
00:35:25qu'ils ont faite.
00:35:27Ils ont fait une campagne 100 % Gaza
00:35:29et ils ont trouvé un public.
00:35:31Il y a 10 % des électeurs.
00:35:33Ça peut jouer dans les deux sens.
00:35:35Je pense que là,
00:35:37le Front populaire,
00:35:39qui semble vouloir se baptiser comme ça,
00:35:41c'est un peu insultant, d'ailleurs,
00:35:43pour le Front populaire de l'époque.
00:35:45C'est leur problème.
00:35:47Léon Blum, en particulier,
00:35:49vous avez raison de le souligner.
00:35:51Mais surtout, ils n'ont pas l'air de réaliser
00:35:53que ça peut motiver les électeurs contre eux.
00:35:55C'est-à-dire qu'il y a quand même des gens
00:35:57qui potentiellement auraient pu rester dans l'abstention
00:35:59et qui, face à des candidatures,
00:36:01face à ce qui relève de la compromission morale absolue,
00:36:03parce que toute la France insoumise n'est pas antisémite,
00:36:05c'est une évidence absolue,
00:36:07mais il y en a une partie qui s'est montrée incroyable.
00:36:09Il n'y a pas que la question de l'antisémitisme.
00:36:11Elle pourrait suffire, mais il n'y a pas que celle-là.
00:36:13Et aussi, vous avez vu Jean-Luc Mélenchon,
00:36:15qui joue à remettre en cause la régularité
00:36:17des scrutins électoraux.
00:36:19Bientôt, ça sera l'assaut sur le capiscole
00:36:21en deux mois d'un sujet du Reichstag.
00:36:23Au point où on en est,
00:36:25ça ne se rend pas compte de l'effet que ça produit
00:36:27sur les électeurs de droite.
00:36:29L'Union des étudiants juifs de France
00:36:31s'est mobilisée aujourd'hui devant le siège des Verts,
00:36:33je crois, pour un happening.
00:36:35Et Samuel Lejoyeux a dit à notre micro
00:36:37que l'antisémite est servi ce soir.
00:36:39Comme l'a dit Karim, il y a des gens
00:36:41qui ont très mal à leur gauche ce soir.
00:36:43– Deux points quand même.
00:36:45D'abord, je voudrais savoir ce qu'il y a dans cet accord.
00:36:47– On aimerait bien savoir, en effet.
00:36:49– Deuxièmement...
00:36:51– Yohann, faites quelques SMS pendant
00:36:53qu'on est ensemble pour me trouver
00:36:55ce qu'il y a dans l'accord, s'il vous plaît.
00:36:57– Sur quoi ils se sont mis d'accord ?
00:36:59Là, pour l'instant, on ne sait pas.
00:37:01Ensuite, je voudrais savoir quelle est la place
00:37:03de M. Mélenchon, parce que c'est vrai
00:37:05que pour Jean-Luc Mélenchon, manifestement,
00:37:07la place de M. Mélenchon
00:37:09n'était pas véritablement souhaitée.
00:37:11– Elle n'était pas négociable, d'ailleurs.
00:37:13– Elle était d'ailleurs peu négociable.
00:37:15– Il faut préciser que Place Publique
00:37:17a signé cet accord.
00:37:19– Oui, justement.
00:37:21– Donc le parti de Raphaël Glucksmann a filé au PS.
00:37:23– Ce serait intéressant de savoir ce qu'il y a dans cet accord.
00:37:25– Si Jean-Luc Mélenchon est dans l'équation ce soir,
00:37:27c'est un reniement total, un revirement
00:37:29en à peine 24 heures qui est indigne des socialistes.
00:37:31– Oui, vraisemblablement.
00:37:33– Qu'est-ce qui est digne des socialistes ?
00:37:35– Les socialistes manifestement…
00:37:37– Il a fait une belle campagne, Raphaël Glucksmann.
00:37:39– L'autre aspect, c'est que les socialistes aujourd'hui
00:37:41peut-être considèrent que compte tenu de leur score,
00:37:43ils sont plus en position de résister
00:37:45à la France insoumise.
00:37:47On verra bien, ce que je ne crois pas trop en l'occurrence
00:37:49parce qu'ils vont avoir beaucoup besoin de la France insoumise
00:37:51pour sauver leurs députés
00:37:53et pour éventuellement progresser.
00:37:55Mais bon, après, je pense que cet accord
00:37:57peut jouer plutôt en faveur de la droite,
00:38:01peut-être peut jouer plutôt en faveur du Rassemblement national
00:38:03et devrait inspirer la droite, en l'occurrence,
00:38:07à éventuellement réfléchir si…
00:38:09– On va y venir tout de suite à la droite.
00:38:11– Est-ce que la droite est capable de faire un accord ou pas ?
00:38:13– Je voudrais juste peut-être que le tweet,
00:38:15c'était ce matin ou cet après-midi,
00:38:17je ne sais plus de Jean-Luc Mélenchon,
00:38:19qui appelait à l'union, maintenant, urgente, forte, claire,
00:38:21nous donne à 10h ce matin, nous donne un petit indice
00:38:23sur le fait qu'il est dans cette union,
00:38:25parce qu'il l'a réclamé,
00:38:27il a été le premier à le faire,
00:38:29il a été le premier à donner des assurances
00:38:31sur une forme de stratégie.
00:38:33Cette bordélisation que l'on connaît depuis quelques années,
00:38:37maintenant, à l'Assemblée nationale,
00:38:39peut-être qu'ils ont donné des garanties
00:38:41sur une nouvelle attitude à adopter
00:38:43face à la prochaine majorité, j'en sais rien.
00:38:45Mais a priori, Jean-Luc Mélenchon, il est dans l'affaire.
00:38:47– Il faut savoir aussi combien ils ont négocié d'investiture,
00:38:49parce que quand vous regardez, à l'heure actuelle,
00:38:51la NUP, c'est plus ou moins 150 députés,
00:38:53les LFP, c'est la moitié,
00:38:5575, plus ou moins, il me semble,
00:38:57le rapport de force est celui-là.
00:38:59– J'espère pour le PS qu'ils auront le plus grand nombre
00:39:01d'investisseurs.
00:39:03– Justement, s'ils projettent le rapport de force des européennes,
00:39:05ça veut dire qu'il n'y aurait pas beaucoup de nouvelles
00:39:07circonscriptions pour les insoumis,
00:39:09à aller chercher.
00:39:11Donc il va falloir regarder ça de très très près.
00:39:13– Moi, je suis d'accord avec Leroy,
00:39:15le principe même d'un accord
00:39:17est quand même extrêmement dérangeant.
00:39:19– C'est l'information de la soirée,
00:39:21si vous nous rejoignez,
00:39:23les quatre parties de gauche annoncent ce soir
00:39:25d'avoir trouvé un accord pour déposer
00:39:27des candidatures uniques dans chaque circonscription,
00:39:29ce qui veut dire que
00:39:31ces quatre parties ne présenteront
00:39:33qu'un seul candidat commun
00:39:35pour chacune des circonscriptions.
00:39:37– Et quand Jean-Luc Mélenchon dit
00:39:39il faut un accord vite, fort,
00:39:41etc.,
00:39:43dans le programme, il dit
00:39:45il nous faudra gouverner pour lutter
00:39:47contre le racisme et l'antisémitisme,
00:39:49si vous voulez, donc franchement,
00:39:51il ne recule devant rien,
00:39:53c'est un peu hontebu, Jean-Luc Mélenchon
00:39:55souhaite être le premier ministre
00:39:57qui va lutter contre l'antisémitisme.
00:39:59Ça montre à quel point
00:40:01ils n'ont absolument aucun respect
00:40:03pour rien, pour personne,
00:40:05ils n'ont plus aucune valeur,
00:40:07ils ne sont plus évidemment républicains
00:40:09depuis longtemps, mais ils sont dangereux.
00:40:11– Ils annoncent ce soir porter
00:40:13un programme de rupture
00:40:15pour créer un nouveau front populaire.
00:40:17Le temps est donné
00:40:19et on verra dans les heures qui viennent
00:40:21ce que comporte cet accord d'abord
00:40:23et ensuite quels sont
00:40:25les différents représentants
00:40:27de ce front populaire
00:40:29pour les prochaines élections.
00:40:31– On va quand même reposter
00:40:33un tweet de Manuel Bompard.
00:40:35– Oui, il y a 20 minutes.
00:40:37– Il ne doit pas être exclu du dispositif.
00:40:39– Non, à priori.
00:40:41Revenons au RN,
00:40:43qui est en tête depuis hier.
00:40:45Est-ce qu'on peut écouter ?
00:40:47Je préviens notre ami Adrien en régie
00:40:49dans tous les sens ce soir.
00:40:51Ça va Alexandre, tout va bien ? Je ne vous dérange pas.
00:40:53Écoutez le futur ex-ministre de l'Intérieur,
00:40:55Gérald Darmanin. En tout cas,
00:40:57il est toujours en poste, Gérald Darmanin,
00:40:59le 30 juin. Et ce sont ses mots,
00:41:01il ne va pas falloir déconner.
00:41:03– Vous savez, ce matin à Neuville-en-Ferrin,
00:41:05dans un café de ma circonscription,
00:41:07je prenais un café avec la maire de Neuville-en-Ferrin
00:41:09et quelqu'un a dû me voir et m'a dit
00:41:11« Bon, vous savez, on a compris,
00:41:13il ne faut pas déconner dimanche prochain,
00:41:15dimanche 30 juin. »
00:41:17Les Français comprennent, me semble-t-il,
00:41:19du moment, un moment grave.
00:41:21Ils ont exprimé une colère légitime.
00:41:23Il faut que nous nous remettions en cause.
00:41:25Je me remets en cause comme tout le monde,
00:41:27c'est bien normal, je prends ma part de responsabilité.
00:41:29Mais le 30 juin, il ne faut pas déconner en effet.
00:41:31– Ils n'ont toujours pas compris le message.
00:41:33C'est assez incroyable.
00:41:35– Pour indiquer le RN, il ne faut pas le diaboliser.
00:41:37Il faut prendre les mesures que les Français attendent
00:41:39et vous aurez peut-être ces voix qui vous manquent.
00:41:41– On parlait de fonds populaires tout à l'heure.
00:41:43Darmanin confond aussi populaires et vulgaires.
00:41:45Il est quand même ministre de l'Intérieur.
00:41:47– Il cite quelqu'un qu'il a rencontré.
00:41:49Il faut se dédouaner de ce petit écart.
00:41:51– Ça fait mauvaise communication.
00:41:53Ça fait faux peuple.
00:41:55Pardonnez-moi.
00:41:57Donc oui, Gérald Darmanin
00:41:59qui est obligé
00:42:01de faire campagne.
00:42:03Il y avait peut-être des...
00:42:05Ils sont réjouis parce qu'ils se débarrassent peut-être
00:42:07d'un concurrent qui est Gabriel Attal.
00:42:09Mais on est quand même
00:42:11dans une crise de régime.
00:42:13Je pense que ce sont la crise de régime
00:42:15et l'effondrement
00:42:17de gens qui sont peut-être là
00:42:19depuis trop longtemps.
00:42:21– Est-ce que dissoudre c'est forcément
00:42:23mettre le RN au pouvoir ?
00:42:25Il vous reste une petite heure pour me répondre
00:42:27chers amis.
00:42:29On va juste entendre Marine Le Pen
00:42:31et Gabriel c'est vous qui reprenez derrière.
00:42:33Est-ce que forcément
00:42:35les législatives seront une confirmation gagnante
00:42:37pour Jordan Bardella et Marine Le Pen le 7 juillet ?
00:42:39Écoutez Marine Le Pen ce soir au 20h de TF1.
00:42:41Elle confirme d'abord ce que chacun sait
00:42:43c'est que Jordan Bardella sera
00:42:45en pôle position pour accéder à Matignon
00:42:47en cas de victoire.
00:42:49– J'ai toujours dit aux Français
00:42:51que depuis des mois nous travaillons
00:42:53avec Jordan Bardella dans le cadre d'un couple
00:42:55en réalité exécutif et nous travaillons
00:42:57dans le but de remplir
00:42:59au mieux les fonctions que les Français
00:43:01nous confieraient.
00:43:03Moi vous le savez
00:43:05vers la présidence de la République,
00:43:07lui vers Matignon.
00:43:09– La fiche de campagne est prête
00:43:11d'ailleurs Gabriel, puisque vous voyez
00:43:13pour une façon d'imiter un petit peu ce qui avait été fait
00:43:15lors des précédentes élections législatives
00:43:17par LFY et Jean-Luc Mélenchon, Bardella
00:43:19est vendu comme le prochain Premier ministre
00:43:21avec l'Assemblée dans le dos, voté le 30 juin
00:43:23et le 7 juillet rassemblement national.
00:43:25Voulez-vous que le RN dirige la France ?
00:43:27C'est la question à laquelle vont devoir répondre
00:43:29les Français le 30 juin ?
00:43:31– Ce qui est certain c'est qu'aujourd'hui
00:43:33ils sont mis au pied du mur
00:43:35enfin en tout cas Jordan Bardella
00:43:37et Marine Le Pen sont mis
00:43:39au pied du mur et ils sentent bien
00:43:41parce qu'il ne faut pas être naïf
00:43:43qu'il y a quand même derrière un piège
00:43:45qui est tendu par Emmanuel Macron
00:43:47mais les pièges parfois c'est ou
00:43:49la botte de Jarnac ou
00:43:51la balle dans le pied.
00:43:53– En quelques mots pour qu'on comprenne bien
00:43:55le piège c'est…
00:43:57– Il est extrêmement simple d'ailleurs
00:43:59Jarnac c'est aussi la ville natale de Mitterrand
00:44:01c'est très révélateur parce que Mitterrand
00:44:03c'était le piège qu'il avait tendu à Jacques Chirac
00:44:05c'est-à-dire qu'il le désigne comme Premier ministre
00:44:07il s'use, il s'épuise,
00:44:09il se démonétise…
00:44:11– Il avait perdu les élections législatives
00:44:13– Bien sûr, peut-être qu'il n'avait pas le choix
00:44:15mais néanmoins la configuration
00:44:17de cette cohabitation s'est mal terminée
00:44:19pour le Premier ministre
00:44:21alors qu'il était le fringant Premier ministre
00:44:23au départ donc
00:44:25Emmanuel Macron espère,
00:44:27pariant sur deux choses, l'inexpérience
00:44:29parce que c'est vrai que le RN
00:44:31n'a jamais encore été aux manettes
00:44:33puisque l'on appelle aux États-Unis
00:44:35l'État profond, c'est-à-dire le Conseil d'État
00:44:37le Conseil constitutionnel
00:44:39les administrations, le système judiciaire
00:44:41qui emploierait toutes ses forces
00:44:43à mettre des bâtons dans les roues du RN
00:44:45de la concomitance de ces deux mouvements
00:44:47Emmanuel Macron espère que
00:44:49Jordan Bardella démonétisera
00:44:51le RN et qu'ainsi
00:44:53Marine Le Pen n'arrivera pas en 2027
00:44:55mais maintenant les paris ne se passent pas
00:44:57toujours comme on l'espère
00:44:59l'inverse peut aussi se produire
00:45:01Jordan Bardella peut réussir
00:45:03à faire ses preuves
00:45:05et voyons l'exemple de Mme Mélanie
00:45:07qui de fait hier a remporté
00:45:09pas avec le même programme économique
00:45:11que le RN
00:45:13un programme très social
00:45:15pour le RN
00:45:17parce que l'Italie n'est pas contributrice
00:45:19comme nous le sommes en Europe
00:45:21Soyons très concrets, aujourd'hui le RN
00:45:23le RN, jusqu'à hier soir
00:45:25avait 88 députés
00:45:27comment on passe de 88 députés
00:45:29à 289 pour gouverner
00:45:31sachant que 289 c'est évidemment
00:45:33le chiffre pour obtenir une majorité
00:45:35absolue, si on est un peu lucide
00:45:37on se dit que ce n'est pas possible
00:45:39ils n'auront jamais de majorité absolue
00:45:41ça on n'en sait rien
00:45:43Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:45:45travaillent à avoir la coalition
00:45:47la plus large possible
00:45:49ils peuvent plus que tripler leur nombre de députés
00:45:51d'ici 3 semaines
00:45:53mais pour cela ils auront peut-être des forces d'appui
00:45:55pourquoi est-ce qu'ils négocient
00:45:57âprement avec les Républicains
00:45:59parce qu'ils ont besoin
00:46:01de cette force d'appui
00:46:03une force d'appui qui ne rejoindrait pas
00:46:05le RN, si des députés
00:46:07des Républicains devaient
00:46:09aller soutenir le RN dans sa politique
00:46:11ils ne seraient pas obligés de prendre leur carte au parti
00:46:13vous avez des négociations
00:46:15qui ont lieu en ce moment, pour savoir
00:46:17quels sont les députés sortants
00:46:19parmi les députés des Républicains qui sont prêts à aller travailler
00:46:21avec Jordan Bardella à Matignon
00:46:23avec Marine Le Pen à la tête du groupe à l'Assemblée Nationale
00:46:25Marion Maréchal s'est rendue aujourd'hui
00:46:27au siège du RN, on va voir ses images
00:46:29c'est vrai que le gros des négociations a lieu
00:46:31avec les Républicains
00:46:33parce que probablement savent-ils qu'avoir une majorité
00:46:35absolue à eux seuls
00:46:37ce sera extrêmement compliqué
00:46:39donc ils cherchent une force d'appui principale
00:46:41à l'Assemblée Nationale et cette force d'appui
00:46:43ça peut être quelques dizaines de députés
00:46:45les Républicains qui seraient prêts
00:46:47à travailler avec le RN
00:46:49en échange de quoi bien sûr
00:46:51ils n'auraient pas d'adversaires RN
00:46:53pour leur fière conscription le 30 juin
00:46:55et le 7 juillet prochain. L'union des droits est-elle possible
00:46:57est-elle envisageable, en tout cas ils y travaillent
00:46:59Jordan Bardella, Marine Le Pen en tête
00:47:01bien sûr, la première à avoir été
00:47:03reçue aujourd'hui c'est
00:47:05Marion Maréchal, tête de l'Istre Conquête
00:47:07qui s'est rendue au siège du RN
00:47:09pour rencontrer les deux ténors
00:47:11du parti, écoutons justement
00:47:13après cette réunion Jordan Bardella
00:47:15et Marion Maréchal, à votre micro
00:47:17Johan, qui étiez sur place
00:47:19Rien n'a été acté, pour l'instant
00:47:21ce sont des discussions, j'ai eu également
00:47:23un certain nombre de discussions avec
00:47:25des cadres des Républicains
00:47:27à qui je souhaite aussi
00:47:29tendre la main parce que
00:47:31je crois qu'il est peut-être
00:47:33difficile de gagner seul et que nous avons
00:47:35besoin aussi de faire ce rassemblement
00:47:37les Français nous ont mandatés hier, nous avons travaillé
00:47:39une bonne partie de la nuit, nous allons continuer
00:47:41de le faire ce soir pour investir
00:47:43nos candidats, pour bâtir
00:47:45un projet qui soit un projet
00:47:47destiné à une cohabitation. C'est un moment
00:47:49historique que nous vivons, disons-le, le Bloc National
00:47:51hier aux élections européennes
00:47:53a avoisiné les 40%,
00:47:55nous avons donc l'opportunité historique
00:47:57pour les Français de construire demain
00:47:59une majorité. Je prends acte de ce cadre
00:48:01maintenant il est temps d'aller en discuter
00:48:03avec Zérique Zemmour
00:48:05puisqu'il y a maintenant un choix
00:48:07qui s'offre à moi
00:48:09celui de
00:48:11trouver les moyens
00:48:13de faire intégrer
00:48:15les idées de reconquête à ce rassemblement
00:48:17Alexandre Devey qui est au retour
00:48:19dans le giron familial pour Marion Maréchal
00:48:21vers un accord, Le Pen, Bardella, Maréchal
00:48:23on y va tout droit ? Oui moi je pense
00:48:25qu'on y va tout simplement parce qu'idéologiquement
00:48:27il reste très proche aussi parce que
00:48:29elle est vice-présidente de reconquête
00:48:31quand même, on peut le rappeler, elle est allée en son nom
00:48:33propre, elle n'est pas allée au nom de reconquête
00:48:35Je pense qu'elle partira sans doute avec
00:48:37une partie de reconquête et que
00:48:39les victimes expiatoires mais d'un autre côté
00:48:41ils ont quand même assez mal traité
00:48:43Marion Maréchal durant toute la campagne
00:48:45seront Sarah Knapp et Zemmour
00:48:47tout simplement parce qu'on a bien vu
00:48:49en coulisses qu'il y avait un désaccord
00:48:51stratégique et qu'ils n'ont pas soutenu
00:48:53leur candidate, il ne fallait pas
00:48:55la nommer à ce moment là mais à la fin
00:48:57ils ne faisaient pas campagne
00:48:59dans le même sens, ils ont même expliqué
00:49:01qu'au lendemain de la campagne, si elle ne faisait pas les 5%
00:49:03il y aurait une réunion qui serait une garde à vue
00:49:05donc il faut dire les choses
00:49:07honnêtement, ensuite je pense
00:49:09L'officialisation de Marion Maréchal
00:49:11sur une liste Rassemblement National
00:49:13c'est la fin définitive
00:49:15de Reconquête ?
00:49:17Sans doute, c'est le sens de l'histoire aussi
00:49:19qu'il y ait un rassemblement entre des personnes
00:49:21qui pensent la même chose
00:49:23alors il y a une différence de sensibilité
00:49:25Reconquête est plus conservateur
00:49:27mais mécaniquement moi je crois
00:49:29je ne crois pas du tout que
00:49:31sur l'économie il y a de très grandes différences
00:49:33je crois que Mélanie
00:49:35ce qu'on a oublié c'est que Mélanie est extrêmement
00:49:37radicale avant d'arriver au pouvoir
00:49:39le pouvoir vous rend réaliste
00:49:41en réalité je pense que
00:49:43Marine Le Pen va se recentrer un peu
00:49:45elle a déjà commencé à le faire par rapport
00:49:47à Jordan Bardella et Eric Zemmour
00:49:49lui-même expliquait que l'enjeu prioritaire c'était
00:49:51de nous sauver du grand
00:49:53remplacement donc à partir de là
00:49:55la réforme des retraites qui par ailleurs a déjà été
00:49:57votée, je crois que ça ne devrait pas suffire
00:49:59à séparer des gens qui se disent
00:50:01patriotes et qui disent qu'il y a une menace
00:50:03existentielle pour la France donc je trouve que
00:50:05Marion Maréchal est cohérente
00:50:07dans cette affaire et je pense qu'elle sera suivie
00:50:09par une partie des cadres et sans doute
00:50:11par les électeurs
00:50:13Vous avez vu ce que dit
00:50:15Eric Zemmour ces dernières heures
00:50:17il appelle toujours à cette union des droites
00:50:19regardez ce que dit le président
00:50:21de Reconquête ces dernières heures je le disais
00:50:23nous souhaitons pour cette campagne des législatives la plus vaste
00:50:25union des droites et donc désormais
00:50:27au RN mais aussi aux dirigeants à l'air de nous dire
00:50:29s'ils veulent le plus grand rassemblement pour gagner
00:50:31ou s'ils veulent continuer dans leur stratégie du
00:50:33monopole, évidemment que c'est
00:50:35la meilleure des idées pour lui l'union des droites
00:50:37mais il ne faut pas taper sans cesse
00:50:39sur le RN parce que vous vous retrouvez
00:50:41dans une situation Arnaud où la rupture
00:50:43est inévitable, l'heure
00:50:45elle est passée en fait, tout simplement l'heure
00:50:47elle est passée pour Eric Zemmour et Reconquête
00:50:49Le RN n'a strictement aucun intérêt
00:50:51à un accord avec Reconquête
00:50:53de toute façon quand vous regardez les transferts
00:50:55Madame Valéron Reconquête tout simplement
00:50:57Les transferts de voix, les reports de voix du RN
00:50:59du Reconquête vers le RN
00:51:01se font quasiment automatiquement
00:51:0395% peut-être plus même de l'électorat
00:51:05d'Eric Zemmour a voté pour Marine Le Pen
00:51:07en 2022 dans toutes les circonscriptions
00:51:09la plupart des candidats
00:51:11RN ont bénéficié
00:51:13des voix
00:51:15de Reconquête
00:51:17il suffit de voir d'ailleurs
00:51:19le score
00:51:21le résultat
00:51:23des dernières élections européennes
00:51:25plus de la moitié de l'électorat d'Eric Zemmour
00:51:27de l'élection présidentielle a voté
00:51:29pour la liste de Jordane Berdella
00:51:31donc si vous voulez au contraire
00:51:33avoir une force d'appoint
00:51:35lorsqu'on est dominant
00:51:37pour un second tour c'est même quelque chose de plus
00:51:39profitable que de se lancer
00:51:41dans un accord d'appareil qui à mon sens
00:51:43ne sert strictement à rien d'autant plus
00:51:45que Reconquête l'avantage c'est que Reconquête
00:51:47a des positions plus radicales que celles du RN
00:51:49ça permet de recentrer le RN
00:51:51et ça c'est tout à fait profitant
00:51:53Juste en mode Gabriel, Jean-Sébastien je vous donne la parole juste après
00:51:55La genèse de Reconquête et comment Marion Maréchal
00:51:57est partie chez Reconquête
00:51:59parce que là elle a l'air de revenir
00:52:01au RN très heureuse
00:52:03mais au départ elle est quand même partie
00:52:05du Rassemblement National
00:52:07donc il y avait un problème entre elles
00:52:09un problème personnel
00:52:11peut-être mais aussi déficit pourrait-on dire
00:52:13donc l'espace occupé
00:52:15par Reconquête il correspond
00:52:17à un certain public qui du reste a fait
00:52:19la jonction, a fait une espèce de sas
00:52:21entre les républicains
00:52:23un électorat républicain plus
00:52:25radical et puis
00:52:27qui n'aurait pas voté Rassemblement National en temps ordinaire
00:52:29et puis le RN
00:52:31notamment au deuxième tour des présidentielles
00:52:33ils ont commencé par voter Zemmour, au deuxième tour ils se sont dit
00:52:35maintenant qu'on a fait ce chemin-là on va voter
00:52:37pour Marine Le Pen
00:52:39mais c'est vrai qu'ils sont plus libéraux économiquement
00:52:41ils sont plus proches de LR économiquement
00:52:43et ils sont plus conservateurs
00:52:45sur le plan sociétal
00:52:47et peut-être aussi
00:52:49plus musclés sur le plan
00:52:51de l'immigration et cet espace-là il existe
00:52:53elle a quand même, Reconquête a un certain
00:52:55nombre d'élus, cela montre que
00:52:57ils correspondent à une attente
00:52:59d'électeurs, je ne crois pas
00:53:01je ne crois pas
00:53:03que cette sociologie
00:53:05elle s'est absorbée
00:53:07aussi facilement que cela
00:53:09par le Rassemblement National parce que ça correspond
00:53:11à une attente, par exemple la constitutionnalisation
00:53:13de l'IVG n'a pas
00:53:15plu aux conservateurs
00:53:17Marion Maréchal serait une prise symbolique
00:53:19on en a tous conscience, l'idée
00:53:21la plus importante j'ai l'impression
00:53:23du côté du RN aujourd'hui c'est d'aller plutôt chercher
00:53:25du côté de LR
00:53:27et d'engranger un maximum
00:53:29de personnalités
00:53:31est-ce qu'ils peuvent aller chercher plus de ralliements
00:53:33à droite, écoutez une dernière fois
00:53:35Marine Le Pen ce soir aux 20h de TF1 sur cette
00:53:37union de la droite et l'appel à LR
00:53:39Je pense qu'on a une chance
00:53:41historique de
00:53:43permettre au
00:53:45camp national de
00:53:47remettre la France sur les rails
00:53:49et pour cela il faut être
00:53:51capable de rassembler
00:53:53le Rassemblement c'est avoir une charte
00:53:55c'est ce sur quoi nous travaillons
00:53:57avec des points politiques
00:53:59sur lesquels chacun se met d'accord
00:54:01sachant que nous serions en cohabitation
00:54:03c'est à dire dans un cadre
00:54:05contraint, contraint
00:54:07par la constitution
00:54:09bien évidemment, contraint aussi
00:54:11il faut bien le dire par la situation
00:54:13désastreuse budgétaire laissée
00:54:15par Emmanuel Macron
00:54:17donc si on est d'accord
00:54:19sur ces points et
00:54:21je pense qu'avec un grand nombre d'élus
00:54:23nous le sommes
00:54:25et bien on construit cette majorité
00:54:27On a bien compris, Johan
00:54:29plutôt Jean-Sébastien pardon je vous avais promis la parole
00:54:31au delà de Marion Maréchal
00:54:33l'ERN est en train d'essayer de créer une forme
00:54:35de plateforme, c'est ce qu'on nous a expliqué officiellement
00:54:37aujourd'hui, qui pourrait permettre de rejoindre
00:54:39l'environnement du Rassemblement national
00:54:41sans prendre la carte du parti
00:54:43il y a un rapprochement idéologique mais pas forcément d'appareil
00:54:45qui se fait
00:54:47Oui mais ce qui paraît cohérent comme l'avait dit Edouard Philippe
00:54:49il veut l'être le nouveau pivot politique
00:54:51la poutre continue à jouer, on voit bien que la question
00:54:53qui se pose à l'heure actuelle est celle de la recomposition
00:54:55de la vie politique
00:54:57après ça reste compliqué quand même
00:54:59on parlait de reconquête juste avant
00:55:01reconquête, vous savez qu'au deuxième tour de l'élection présidentielle
00:55:03il y a 15% des électeurs qui avaient voté Eric Zemmour
00:55:05au premier tour, qui ont voté Emmanuel Macron
00:55:07au deuxième, donc c'est une sociologie
00:55:09qui n'est absolument pas celle du Rassemblement national, c'est pour ça
00:55:11d'ailleurs comme le disait Arnaud Benedetti qu'il vaut peut-être mieux avoir
00:55:13un parti séparé
00:55:15qui amène une éventuelle force d'appoint
00:55:17que d'essayer de tout dissoudre
00:55:19d'autant qu'il faut se souvenir que Marion Maréchal n'avait rien apporté
00:55:21à Eric Zemmour quand elle y est allée
00:55:23dans la présidentielle
00:55:25et qu'on ne sait pas si le voyage retour
00:55:27apportera grand chose d'ailleurs au Rassemblement national
00:55:29évidemment que la question est beaucoup plus importante
00:55:31avec les Républicains, vous avez entendu
00:55:33que Marine Le Pen, parce qu'elle sait quel est le point qui bloque
00:55:35Marine Le Pen avec les Républicains, ça n'est plus le cordon sanitaire
00:55:37c'est la vision économique
00:55:39et sociale
00:55:41et donc qu'est-ce qu'elle dit, elle dit mais finalement
00:55:43officiellement le cordon sanitaire à droite ça existe toujours
00:55:45officiellement
00:55:47quand vous entendez les ténors du parti
00:55:49on sait ce que pense Gérard Larcher, on a entendu Eric Zemmour
00:55:51si on regarde sur les électeurs
00:55:53sur les électeurs
00:55:55ça n'est plus, oui mais c'est aussi parce que
00:55:57c'est tout simplement des électorats encore une fois
00:55:59qui ont des sociologies et des visions différentes
00:56:01et là que commence-t-elle à dire, elle dit
00:56:03dans l'extrait que vous diffusiez, elle pointait du doigt
00:56:05le bilan budgétaire calamiteux des Emmanuel Macron
00:56:07parce que évidemment que le Rassemblement
00:56:09national va essayer de faire oublier
00:56:11aux yeux des électeurs de droite son programme
00:56:13qui est quand même assez à gauche
00:56:15enfin je ne sais pas s'il est social
00:56:17parce que je ne crois pas que ce soit comme ça qu'on obtienne des bons résultats
00:56:19mais c'est une autre question
00:56:21c'est très dur à avaler que ce soit
00:56:23sur les questions de libre-échange, de réforme des retraites
00:56:25bref sur un certain nombre de sujets
00:56:27parce qu'avec le programme du Rassemblement national
00:56:29il va falloir voir aussi la réaction
00:56:31des marchés mine de rien parce que
00:56:33ça serait vu la situation
00:56:35mais donc elle est très habile en disant
00:56:37mais regardez peut-être que vous pouvez
00:56:39douter de nous mais regardez Emmanuel Macron
00:56:41est-ce que c'est véritablement mieux
00:56:43regarder son budget à lui
00:56:45et je pense que ça c'est effectivement
00:56:47et on va revoir ce sondage qu'Adrien nous a fait apparaître
00:56:49c'est ce que je disais
00:56:51si vous additionnez
00:56:53c'est hypothétique, on l'a tous bien compris
00:56:55dans ce sondage d'opinion de moi et pour CNews
00:56:57si le premier tour avait lieu dimanche
00:56:59pour quel candidat est-ce que vous voteriez
00:57:01ajoutez le score du RN, le score de LR
00:57:03et le score de Reconquête
00:57:05vous êtes quasiment à 50%
00:57:07c'est pas mathématique
00:57:09je fais le pari
00:57:11qu'il n'y aura pas d'accord d'appareil
00:57:13sinon ce sera compliqué
00:57:15mais par contre
00:57:17je fais le pari
00:57:19qu'il y aura un gouvernement RN
00:57:21et c'est aussi ça qu'elle travaille
00:57:23avec François-Xavier Bellamy, Marion Maréchal
00:57:25et Jordan Bardella
00:57:27ensemble ils ont besoin de cadre, ils ont besoin d'intelligence
00:57:29et je pense que
00:57:31François-Xavier Bellamy
00:57:33c'est une prise possible pour le RN
00:57:35c'est effectivement possible, on a vu pendant la campagne
00:57:37qu'il y a des différences
00:57:39l'un est plus conservateur
00:57:41l'autre un peu plus libéral
00:57:45je crois qu'il faut aussi être réaliste
00:57:47il y a une dominante nationale populiste
00:57:49dans le pays, il est logique
00:57:51que le parti national populiste domine
00:57:53et soit à la tête de la coalition
00:57:55mais les conservateurs
00:57:57ont vocation à faire alliance
00:57:59les classes populaires
00:58:01de toute façon ils n'ont pas le choix
00:58:03en gros ils doivent faire ce que la NUPES a fait en 2022
00:58:05c'est la coalition d'appareil
00:58:07mais les gens qui sont sincèrement patriotes
00:58:09appelons les comme ça
00:58:11doivent apporter leur contribution
00:58:13à un rassemblement assez large
00:58:15et par ailleurs le conservatisme
00:58:17va naturellement avec le RN
00:58:19puisque les classes populaires sont intrinsèquement
00:58:21conservatrices
00:58:23quant au programme économique je pense qu'elle fera
00:58:25comme Georgia Melloni, elle s'adaptera
00:58:27un peu, après il ne faut pas non plus totalement
00:58:29caricaturer, moi j'ai entendu
00:58:31chez Jordan Bardella, quelqu'un qui
00:58:33pouvait avoir des aspects libéraux
00:58:35c'est-à-dire qu'il est pour les services publics
00:58:37pour l'hôpital, pour la police
00:58:39la justice, l'armée
00:58:41mais il n'est pas pour l'assistanat
00:58:43et ça c'est
00:58:45peut-être que si on fait des coupes
00:58:47dans les dépenses d'assistanat
00:58:49il y aura plus d'argent pour le reste
00:58:51est-ce que Jordan Bardella
00:58:53il a 28 ans
00:58:55il a le talent qu'on lui
00:58:57découvre à chaque prise de parole
00:58:59mais est-ce qu'il a les épaules
00:59:01est-ce qu'il est capable le 7 juillet prochain
00:59:03de devenir chef du gouvernement de la France
00:59:05Gabrielle ?
00:59:07On aurait pu dire la même chose d'Emmanuel Macron
00:59:09qui était aussi extrêmement jeune et de fait
00:59:11le résultat n'est pas forcément tout à fait prouvant
00:59:13Le problème c'est que ce jour
00:59:15Moi j'en sais rien
00:59:17de fait Jordan Bardella est très jeune
00:59:19mais néanmoins toutes ces questions-là
00:59:21sont devenues inopérantes, même la question
00:59:23économique du reste, le PRIMA
00:59:25Vous ne vous demandez pas quand même
00:59:27que fera le RN au pouvoir, avec qui
00:59:29Avec quelle marge de manœuvre
00:59:31Je vais vous dire
00:59:33Il ne faut pas que ça fasse une listreuse, si on ne fait pas une listreuse ça va durer 2 semaines
00:59:35J'essaie de comprendre
00:59:37ce qui se passe dans ce pays
00:59:39et je crois qu'aujourd'hui beaucoup d'arguments sont devenus
00:59:41inopérants, par exemple
00:59:43de dire que le RN n'a pas d'expérience
00:59:45ou que Jordan Bardella est jeune
00:59:47ou qu'ils ont un programme économique
00:59:49qui ne tient pas la route
00:59:51parce que vous savez pourquoi tout cela est invalidé
00:59:53parce que nous vivons actuellement
00:59:55une catastrophe sur tous les plans
00:59:57c'est-à-dire celui qui était censé être
00:59:59un économiste chevronné, je ne vais pas vous refaire
01:00:01le coup du Mozart de la finance parce qu'on le connaît tous
01:00:03on en a ras-le-bol, mais néanmoins
01:00:05c'est bien cela et il a échoué
01:00:07tous ces gens réputés
01:00:09être des grands experts dans leur domaine
01:00:11ont échoué et aujourd'hui
01:00:13beaucoup de gens se disent
01:00:15c'est vrai que l'économie c'est important
01:00:17mais nous sommes face à une catastrophe
01:00:19migratoire qui nous
01:00:21plonge dans une profonde inquiétude
01:00:23pour nos enfants et nos petits-enfants
01:00:25et tout cela rend le reste
01:00:27presque accessoire et ça je pense
01:00:29que c'est une réalité
01:00:31et après je vais donner la parole à Arnaud Bénétier
01:00:33et Karim Abrik
01:00:35je reçois des messages de téléspectateurs
01:00:37qui disent que c'est la cacophonie sur le plateau
01:00:39qu'ils n'entendent rien
01:00:41Gabriel a parfaitement raison et je crois
01:00:43que c'est ce qu'il y a dans la tête des électeurs
01:00:45c'est-à-dire que les électeurs ne sont plus dupes
01:00:47des faux experts, des faux
01:00:49gens très compétents
01:00:51des énards qui nous dirigent
01:00:53depuis 40 ans on a
01:00:55combien ? De milliards, de milliers
01:00:57de milliards de dettes
01:00:59et Emmanuel Macron est l'homme qui a
01:01:01le plus endetté la France
01:01:03donc je crois que ce discours est tout simplement
01:01:05inopérant, par ailleurs vous avez raison
01:01:07qu'il peut y avoir un doute sur la personnalité de Jordan
01:01:09Mardela qui est jeune, c'est pour ça que moi je crois
01:01:11qu'il cherche, le Rassemblement National
01:01:13à attirer des talents venus
01:01:15de partout, c'est comme ça que j'ai compris
01:01:17Marine Le Pen, c'est pour ça que je vous répète
01:01:19qu'il y aura des cadres venus des Républicains
01:01:21Alors on va continuer cette discussion
01:01:23mais je voudrais juste rebondir sur ce que disait
01:01:25Gabriel en décrivant l'état catastrophique
01:01:27dans lequel est le pays
01:01:29et cette sensation que finalement le RN a été le seul
01:01:31à évoquer ces sujets
01:01:33et les conséquences politiques, on les connait depuis
01:01:35hier soir, il y a des commentaires intéressants
01:01:37qui ont été postés par l'ancienne ministre Marlène Schiappa
01:01:39je ne sais pas si vous avez découvert, Arnaud je voudrais
01:01:41que vous soyez le premier à réagir
01:01:43quand on matraque que défendre
01:01:45la laïcité c'est RN, que vouloir l'application
01:01:47des OQTF c'est RN
01:01:49de lire le JDD ou zapper sur CNews
01:01:51c'est RN, quand on fait croire que tout ce qui est
01:01:53moins à gauche que LFI c'est l'extrême droite
01:01:55ne nous étonnons pas que les gens
01:01:57votent RN, c'est ce qu'on appelle un thread
01:01:59c'est-à-dire qu'il y a plusieurs chapitres à lire
01:02:01quand on estime que vouloir relancer
01:02:03la natalité c'est d'extrême droite
01:02:05quand on excuse
01:02:07certaines agressions sexuelles parce que ça ne corrobore
01:02:09pas le récit voulu, quand on ferme les yeux
01:02:11sur l'islamisme et qu'on insulte la police
01:02:13ne nous étonnons pas que les gens votent RN
01:02:15quand on s'essuie sur
01:02:17la démocratie au prétexte d'un cordon
01:02:19sanitaire qui échoue depuis 30 ans
01:02:21qu'on boycotte les élus du peuple qui nous déplaisent
01:02:23au nom justement de la démocratie
01:02:25on se fait plaisir dans les salons
01:02:27mais alors ne nous étonnons pas
01:02:29en majuscule que les gens
01:02:31votent RN, j'y arrive
01:02:33cessons enfin de déserter le champ des idées
01:02:35et du débat et cessons de considérer qu'il y aurait
01:02:37des chasse-gardées RN
01:02:39à force de tout leur laisser
01:02:41ils ont tout pris, est-ce que c'est pas le meilleur
01:02:43résumé de cette
01:02:45dernière année que vient de faire l'ancienne
01:02:47ministre Arnaud Bénédetti ?
01:02:49Elle fait une critique en règle
01:02:51du magistère de la gauche
01:02:53d'une certaine manière
01:02:55du magistère moral de la gauche
01:02:57qui a depuis presque
01:02:59trois décennies diabolisé
01:03:01une partie de la droite et plus particulièrement
01:03:03le Front National
01:03:05mais la réalité c'est que
01:03:07Emmanuel Macron a été aussi extrêmement
01:03:09et le macronisme a été très ambivalent et très
01:03:11ambigu parce que bien des sujets
01:03:13qu'elle décline
01:03:15dans ses tweets
01:03:17sont des sujets qu'Emmanuel Macron
01:03:19n'avait pas abordé lorsqu'il était candidat
01:03:21à l'élection présidentielle en
01:03:232016 et en 2017, je ne suis pas
01:03:25sûr que l'enjeu migratoire faisait partie
01:03:27des priorités d'Emmanuel Macron
01:03:29je suis pas sûr que l'enjeu de la
01:03:31laïcité, en tout cas de la laïcité
01:03:33à la française faisait partie des
01:03:35sujets d'Emmanuel
01:03:37Macron, donc
01:03:39si vous voulez...
01:03:41C'est bien qu'elle fasse tel
01:03:43Saint-Paul son chemin de Damas
01:03:45en l'occurrence, mais elle a participé
01:03:47elle-même à une majorité
01:03:49qui d'une certaine manière
01:03:51est aussi responsable, j'allais dire
01:03:53de cet arrèglement et Emmanuel Macron
01:03:55elle a la liberté de le dire aujourd'hui
01:03:57et c'est... pourquoi pas ?
01:03:59Si vous voulez,
01:04:01il faut avoir un peu de cohérence aussi
01:04:03parfois en politique et je trouve que
01:04:05in fine, bon c'est
01:04:07bien de reconnaître un certain
01:04:09état de fait, mais aussi
01:04:11il faut aussi accepter à un moment donné
01:04:13ses responsabilités
01:04:15dans ce qui s'est déroulé dans le
01:04:17pays depuis plusieurs années
01:04:19mais en fait le problème c'est qu'Emmanuel Macron est le produit
01:04:21d'un système aussi, il est le produit
01:04:23d'un système qui était à bout de souffle et c'est comme ça qu'il a été
01:04:25élu aussi en 2017 sous une
01:04:27promesse de renouveau. Et finalement ce que nous dit
01:04:29Marlène Schiappa dans ce tweet
01:04:31ça résume les différents discours
01:04:33d'Emmanuel Macron, on vous a compilé deux-trois
01:04:35archives, je voudrais juste que vous voyez ça.
01:04:37Regardez Emmanuel Macron en 2017 à son élection
01:04:39discours en 2022 et hier soir
01:04:41sur ce qu'il dit des extrêmes
01:04:43et du rassemblement national, regardez l'évolution du discours
01:04:45et les conséquences donc aujourd'hui.
01:04:47Face à l'extrémisme
01:04:49je sais
01:04:51nos désaccords
01:04:53je les respecterai
01:04:55mais je serai fidèle
01:04:57à cet engagement
01:04:59pris, je protégerai
01:05:01la République
01:05:03mais je ferai tout
01:05:05durant les cinq années qui viennent
01:05:07pour qu'il n'ait plus
01:05:09aucune raison
01:05:11de voter pour les extrêmes.
01:05:13Et je sais que pour
01:05:15nombre de nos compatriotes
01:05:17qui ont
01:05:19choisi aujourd'hui l'extrême droite
01:05:21la colère et les
01:05:23désaccords qui les ont
01:05:25conduits à voter pour ce projet
01:05:27doivent aussi trouver une réponse
01:05:29ce sera ma responsabilité
01:05:31et celle de ceux qui
01:05:33m'entourent. Les partis d'extrême droite
01:05:35qui ces dernières années se sont opposés
01:05:37à tant d'avancées
01:05:39permises par notre Europe qu'il s'agisse
01:05:41de la relance économique
01:05:43de la protection commune de nos frontières
01:05:45du soutien à nos agriculteurs
01:05:47du soutien à l'Ukraine, ces partis
01:05:49progressent partout sur le continent.
01:05:51En France
01:05:53leurs représentants atteignent
01:05:55près de 40% des suffrages
01:05:57exprimés. Yohann
01:05:59c'est un vote sanction contre Emmanuel Macron
01:06:01hier ou c'est un vote d'adhésion
01:06:03au Rassemblement National ? Mais il y a les deux
01:06:05le vote sanction
01:06:07évidemment parce que
01:06:09Emmanuel Macron je crois n'a pas répondu
01:06:11aux attentes importantes des Français
01:06:13les Français leur préoccupation
01:06:15principale c'est le pouvoir d'achat
01:06:17forcé de constater que le pouvoir d'achat
01:06:19pour une très grande partie des ménages
01:06:21de ce pays a quand même considérablement
01:06:23diminué. Non. Comment ça non ?
01:06:25Non il a augmenté de 5,7%
01:06:27de la norme ERA alors qu'elle a pris
01:06:29Vous avez vos petits chiffres sur votre ordinateur
01:06:31Ce ne sont pas des petits chiffres
01:06:33Je suis désolé c'est la réalité
01:06:35des chiffres officiels européens
01:06:37Je termine
01:06:39D'accord mais quand
01:06:41le budget de l'alimentation
01:06:43explose et que vous êtes un couple
01:06:45qui gagnez le SMIC il est évident que
01:06:47votre pouvoir d'achat diminue même si on considère
01:06:49même si l'INSEE considère qu'il a augmenté
01:06:51parce que quand la plus grande partie de votre budget
01:06:53va dans l'alimentation vous perdez
01:06:55du pouvoir d'achat donc c'est ce que
01:06:57les chiffres ne correspondent pas à la réalité
01:06:59Le pouvoir d'achat ne correspond pas au ressenti
01:07:01ce n'est pas la même chose
01:07:03Vous n'achetez pas un ordinateur
01:07:05c'est ce qu'il est en train de faire
01:07:07Le pouvoir d'achat a augmenté dans ce pays
01:07:09Les français ont plus de pouvoir d'achat
01:07:11Emmanuel Macron a aussi dans ce domaine là
01:07:13Ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire
01:07:15On peut quand même
01:07:17respecter les faits
01:07:19Ce sont les chiffres
01:07:21Je finis juste sur ces chiffres là
01:07:23Il y a moins d'homicides en France
01:07:25mais l'insécurité n'a jamais été plus grande
01:07:27On peut les torturer aussi un peu les chiffres
01:07:29Mais ça ne se pose pas comme ça
01:07:31Les français de tous les pays européens
01:07:33sont ceux qui ont vu leur pouvoir d'achat le plus protégé
01:07:35La question c'est à quel prix
01:07:37Parce que ça a été à cause de l'endettement
01:07:39D'ailleurs comment on ferait d'autres pour préserver le pouvoir d'achat
01:07:41On n'est pas obligé pour autant de dire n'importe quoi
01:07:43Maintenant oui il y a un problème majeur
01:07:45d'immobilier
01:07:47Mais la réalité des chiffres est escalée
01:07:49Vous ne dites pas que je dis n'importe quoi
01:07:51On n'est pas à l'Assemblée nationale
01:07:53Non mais pardon
01:07:55Concluez s'il vous plait cher Johan
01:07:57et Karima reprendra
01:07:59C'est très désagréable de se faire couper la parole comme ça en permanence
01:08:01Oui mais c'est le débat
01:08:03Je suis le garant de votre parole
01:08:05Je suis quand même navré de vous dire que la plupart des français
01:08:07aujourd'hui considèrent que leur pouvoir d'achat
01:08:09a considérablement diminué
01:08:11Le gaz va encore augmenter de plus de 10%
01:08:13au 1er juillet prochain
01:08:15Allez demander aux français s'ils ont du mal à boucler les fins de mois
01:08:17Ils vous répondront
01:08:19Mais regardez les chiffres des élections d'hier
01:08:21Il y a 7 ans
01:08:23Je maintiens ce que je dis
01:08:25Ensuite l'insécurité
01:08:27On est obligé de constater que l'insécurité a quand même augmenté
01:08:29dans ce pays
01:08:31C'est un des sujets de préoccupation principale des français
01:08:33L'immigration
01:08:35L'immigration arrive en 4ème position
01:08:37Quand on demande aux français
01:08:39Qu'est-ce qui vous préoccupe le plus
01:08:41L'immigration est aujourd'hui
01:08:43bien moins maîtrisée qu'il y a 7 ans
01:08:45Lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé à l'Elysée
01:08:47C'est à la fois un vote sanction
01:08:49Un vote d'adhésion aux propositions
01:08:51du Rassemblement National
01:08:53Parce que les français ont le sentiment
01:08:55que le Rassemblement National aujourd'hui
01:08:57répondra davantage à ces attentes-là
01:08:59Et puis je pense
01:09:01qu'il faut dire aussi qu'il avait été
01:09:03élu Emmanuel Macron avec oui
01:09:05cette promesse de renouveau
01:09:07et finalement pour beaucoup de français ça a été une déception
01:09:09pour différentes choses
01:09:11On a parlé par exemple ne serait-ce que la réforme des retraites
01:09:13Comment ça a été fait quand il y a eu la crise
01:09:15de l'agriculture également
01:09:17Je pense à la réforme aussi pour l'assurance chômage
01:09:19C'est le côté si vous voulez
01:09:21plutôt économique sur la question des flux migratoires
01:09:23Et il y a toujours cette question
01:09:25de dire c'est l'extrême droite
01:09:27on ressort l'épouvantail
01:09:29L'argument de l'épouvantail
01:09:31ça ne fonctionne plus
01:09:33Et si on ouvre un petit peu
01:09:35ses horizons, on regarde ce qui s'est passé
01:09:37en Europe dans plusieurs pays
01:09:39Les citoyens ont voté pour dire
01:09:41occupez-vous de la régulation des flux migratoires
01:09:43parce que c'est un vrai problème
01:09:45Occupez-vous de la question de la sécurité
01:09:47parce qu'on n'en peut plus
01:09:49Occupez-vous du pouvoir d'achat
01:09:51Donc ils ne se sont pas dit nous sommes d'extrême droite
01:09:53et nous votons de l'extrême droite
01:09:55Ils ont dit prenez vos responsabilités
01:09:57Il y a un changement de paradigme aussi qui est nécessaire
01:09:59Est-ce que les politiques auront le courage
01:10:01C'est ça aussi
01:10:03Parce que l'échec des dernières décennies
01:10:05Il y a eu des échecs
01:10:07Les politiques n'ont pas réussi justement à faire certaines réformes
01:10:09Et c'est ce que le peuple leur demande aujourd'hui
01:10:11C'est exact
01:10:13L'analyse elle est simple
01:10:15Les gens qui ont voté hier pour le Rassemblement National
01:10:17Dans leur majorité ils ont passé un message
01:10:19sans précédent au pouvoir sur la question migratoire
01:10:21sur l'insécurité
01:10:23sur la situation financière du pays
01:10:25Arnaud, une petite question
01:10:27J'ai envie de dire question bonus
01:10:29avant de revenir sur ce que pourrait proposer l'URN
01:10:31S'il y a un nouveau plébiscite
01:10:33contre le chef de l'Etat le 7 juillet
01:10:35et qu'il pousse cette logique démocratique
01:10:37jusqu'au bout comme il l'a fait hier soir
01:10:39Est-ce qu'il doit démissionner ?
01:10:41Tout à l'heure
01:10:43Alexandre de Vecchio a rappelé
01:10:45l'esprit du fondateur
01:10:47de la 5ème République
01:10:49qui lui aurait certainement
01:10:51Charles de Gaulle démissionné
01:10:53s'il avait été désavoué
01:10:55Donc être reconnait jusqu'au bout c'est...
01:10:57Il a démissionné à la suite d'un référendum
01:10:59La question c'est
01:11:01toute l'ambiguïté de la cohabitation
01:11:03Il y a un pli qui a été donné par la pratique
01:11:05politique et constitutionnelle
01:11:07depuis 1986
01:11:09Aucun des présidents de la République
01:11:11qu'il s'agisse de François Mitterrand ou de Jacques Chirac
01:11:13qui s'est retrouvé en situation
01:11:15de cohabitation
01:11:17n'a démissionné
01:11:19en l'occurrence
01:11:21Mais l'histoire montre qu'à chaque fois
01:11:23qu'une dissolution est venue du président de la République
01:11:25le résultat était à son détriment
01:11:27Pas à chaque fois
01:11:29De Gaulle l'a fait deux fois
01:11:31De Gaulle l'a fait en 62
01:11:33et l'a fait en 68
01:11:35C'est dans l'histoire récente
01:11:37C'est celui, je veux dire, celui
01:11:39le seul qui, je veux dire, lorsqu'il y a
01:11:41une solution qui a mal tourné
01:11:43Je ne me souviens plus de la phrase
01:11:45de Lionel Jospin qui avait parlé d'expérience
01:11:47à Zardeuil
01:11:49Patrick Devechian avait dit nous sommes dans un appartement où il y a une fuite de gaz
01:11:51Dans le noir on a allumé l'allumette
01:11:53Voilà, c'est Jacques Chirac
01:11:55Donc après
01:11:57Vous savez, en 86
01:11:59Jean Foyer qui était le président de la commission
01:12:01des lois avait conseillé à Jacques Chirac
01:12:03de faire la grève du gouvernement
01:12:05considérant que la pratique de la cohabitation
01:12:07finalement ne correspondait pas à l'esprit
01:12:09de la constitution
01:12:11Jacques Chirac a fait un autre choix
01:12:13Vous aviez Raymond Barr à l'époque
01:12:15qui était plutôt opposé
01:12:17Alors Balladur était favorable
01:12:19Oui c'est lui qui avait théorisé la cohabitation
01:12:21Mais c'était quelque chose qui n'allait pas de soi
01:12:23Aujourd'hui ça va de soi et on considère que le président de la république
01:12:25peut rester et je ne vois pas Emmanuel Macron
01:12:27très franchement démissionner
01:12:29si évidemment le 7 juillet
01:12:31Il va y avoir des questions
01:12:33très intéressantes dans les semaines qui viennent
01:12:35Par contre il y aura un sujet
01:12:37s'il n'y a pas de majorité
01:12:39Si encore une fois on se retrouve dans cette situation
01:12:41totalement atypique où nous n'arrivons pas
01:12:43à constituer une majorité à l'assemblée nationale
01:12:45Là la responsabilité
01:12:47me semble-t-il, parce qu'on serait dans une crise de régime
01:12:49La responsabilité du président de la république
01:12:51pourrait être engagée
01:12:53D'ailleurs il y a des questions juridiques qui se posent là-dessus
01:12:55Est-ce qu'une démission d'Emmanuel Macron
01:12:57entraînerait ou non
01:12:59le fait qu'il ne puisse pas se représenter
01:13:01ensuite, parce que la question avait été posée en 2008
01:13:03quand on a limité à deux mandats
01:13:05mais personne n'a répondu à cette configuration-là
01:13:07Donc on ne sait pas exactement juridiquement
01:13:09ce qu'il en serait et là il va y avoir un agenda
01:13:11très intéressant dans les semaines qui viennent
01:13:13parce qu'Emmanuel Macron va être amené à prendre des choix
01:13:15Donc il va parler au nom de la France, est-ce qu'il soutient Ursula von der Leyen
01:13:17Est-ce qu'il nomme un commissaire européen
01:13:19parce que pendant les précédentes cohabitations
01:13:21il y avait deux commissaires européens
01:13:23donc la solution qu'on avait trouvé c'était de mettre un type de gauche et un type de droite
01:13:25Mais là il n'y en a pas parce que ça
01:13:27dans les trois semaines qui viennent ce sont des questions
01:13:29très concrètes qui vont se poser
01:13:31et qui vont avoir un vrai impact sur le régime
01:13:33et la logique du fonctionnement du régime
01:13:35parce que dans quelle situation sommes-nous à l'heure actuelle
01:13:37Dans une instabilité permanente
01:13:39Quelle est la majorité politique dans les trois semaines qui viennent
01:13:41au nom de qui ? Parle Emmanuel Macron quand il va parler au nom de la France
01:13:43dans les grands événements internationaux
01:13:45En parlant de démission, je voudrais pour conclure
01:13:47citer l'excellent Guylain Benessa qui nous regarde
01:13:49et il me dit
01:13:51la cohabitation était pensée avant la réforme du quinquennat
01:13:53en 2000, c'est une première
01:13:55la réforme était faite pour prohiber la cohabitation
01:13:57donc la démission s'impose
01:13:59vos invités passent à côté de cette question
01:14:01le quinquennat était fait pour éviter la cohabitation
01:14:03là c'est une première et ça change tout
01:14:05C'est une interprétation
01:14:07C'est une interprétation
01:14:09Mais rien aujourd'hui n'oblige le Président de la République
01:14:11à démissionner si
01:14:13il a une majorité qui est différente
01:14:15D'ailleurs rien n'oblige
01:14:17un Président de la République à démissionner
01:14:19si un référendum le met en minorité
01:14:21Je rappelle que Jacques Chirac a été mis en minorité
01:14:23Rien n'oblige un Président de la République à démissionner
01:14:25Rien n'oblige un Président de la République à démissionner
01:14:27Si on passe à côté de quelque chose
01:14:29c'est surtout du phénomène
01:14:31qui est en train de se passer
01:14:33On ratiocine sur savoir qui fera quoi
01:14:35Il y a quand même
01:14:37une bascule
01:14:39la carte que vous avez montrée
01:14:41avec les villes qui votent RN
01:14:43Je rappelle à nos téléspectateurs
01:14:4593% de l'ensemble des communes
01:14:47métropolitaines ont mis Jordane Bardella
01:14:49en tête du scrutin
01:14:51Elles sont représentées en bleu
01:14:53Il me semble important d'y revenir
01:14:55à force de parler de l'organisation des législatives
01:14:57on oublie cette dimension
01:14:59On parle souvent de sécession des élites
01:15:01entre les élites et le peuple
01:15:03mais là
01:15:05les gens ordinaires
01:15:07se sont désaliénés
01:15:09et se sont libérés
01:15:11on leur parle d'extrême droite
01:15:13d'extrême droite, d'extrême droite, de devoir moral
01:15:15de ne pas voter à l'extrême droite
01:15:17aujourd'hui ils s'en cognent, ils font ce qu'ils veulent
01:15:19et ça, ça va avoir une conséquence
01:15:21extrêmement forte
01:15:23et longue
01:15:25et il me paraît fou
01:15:27qu'aujourd'hui on soit en train de discuter
01:15:29A moins qu'un premier ministre RN
01:15:31sur les trois prochaines années
01:15:33ne fasse chute
01:15:35et fasse retomber l'envie
01:15:37de voir le RN au pouvoir
01:15:39C'est le pari d'Emmanuel Macron
01:15:43Ce sursaut
01:15:45d'une France qui ne veut pas disparaître, il est là
01:15:47et il est même plus que là
01:15:49C'est le sursaut d'une Europe qui ne veut pas disparaître
01:15:51donc je crois qu'il faut bien prendre
01:15:53mesure de ce qui s'est passé hier
01:15:55et il me semble qu'on discute de cela
01:15:57comme s'il s'agissait encore d'une alternance entre Mitterrand et Chirac
01:15:59alors qu'aujourd'hui
01:16:01la donne a
01:16:03considérablement changé
01:16:05on arrive dans une période de turbulences fortes
01:16:07C'est intéressant de voir cette carte et de vous dire
01:16:09que c'est Adrien Fontenot dans l'oreille qui m'informe
01:16:11que ce soir vous aviez 4400 personnes
01:16:13dans les rues de Nantes pour manifester
01:16:15contre le RN
01:16:178000 personnes dans les rues de Rennes
01:16:19pour manifester également
01:16:21800 personnes à Rouen
01:16:23On attend de savoir combien ils étaient à Paris
01:16:25Il ne faut pas très nombreux, c'est des grandes villes gauches
01:16:27La grande manif c'est ce week-end
01:16:29et c'est là qu'on verra jusqu'où ça peut aller
01:16:31et à quel point l'effet 2002 peut revenir
01:16:33sur le devant de la scène puisqu'il y a une manifestation
01:16:35à l'appel d'une intersyndicale
01:16:37et des partis également de gauche
01:16:39Il n'y a rien de plus antidémocratique que d'aller manifester
01:16:41contre le résultat d'une élection
01:16:43et contre une élection à venir
01:16:45Il n'y a rien de plus sain dans une démocratie
01:16:47Mais c'est le peuple français qui s'exprime dans la rue également ce week-end
01:16:49Que des responsables politiques
01:16:51appellent à aller manifester
01:16:53comme l'a fait le Front Populaire
01:16:55Moi ça me semble quand même...
01:16:57Le Front Populaire vous avez déjà adopté le réflexe
01:16:59Ça fait mal de le dire
01:17:01Non mais effectivement Johan a raison
01:17:03On n'est pas en 36, on est bien en 2024
01:17:05Que des citoyens manifestent
01:17:07ça c'est la liberté d'expression, la liberté de manifestation
01:17:09On ne va pas la contester sauf d'ailleurs
01:17:11à se dire tiens si chacun y allait
01:17:13de sa manifestation
01:17:15On pourrait imaginer aussi que l'extrême droite manifeste
01:17:17pour empêcher les villes de gauche
01:17:19quand il y a des maires qui sont élus
01:17:21C'est le chemin quand même le plus direct
01:17:23pour la guerre civile
01:17:25Après oui incontestablement il y a une dynamique
01:17:27Jordan Bardella a réuni plus de voix
01:17:29sur son nom hier que Marine Le Pen
01:17:31sur le sien au premier tour de la présidentielle
01:17:33de 2022 alors même que la participation
01:17:35était bien plus importante à la présidentielle
01:17:37Maintenant c'est quand même une abstention
01:17:39à 47
01:17:4147
01:17:4348% et c'est un tiers
01:17:45de la moitié des électeurs
01:17:47qui se prononce donc ça n'est pas non plus
01:17:49tous les français qui basculent
01:17:51On a vu dans d'autres pays qu'Aurémia faisait référence
01:17:53l'immigration, on a vu
01:17:55les partis de gauche qui ont tenu des positions
01:17:57fermes sur l'immigration
01:17:59que ce soit en Suède ou au Danemark
01:18:01ils ont reconquis du terrain ce qui montre bien que oui
01:18:03l'inquiétude migratoire elle est présente partout
01:18:05il n'y a pas nécessairement une seule réponse
01:18:07politique en France
01:18:09On laisse se dessiner pour
01:18:11reparler encore un instant du RN
01:18:13avant de redire un dernier mot également
01:18:15de ce front populaire et les différentes déclarations
01:18:17qu'on a pu entendre ce soir
01:18:19Que ferait le RN ?
01:18:21Quelles seraient les premières mesures du RN ?
01:18:23Quelle marge de manœuvre aurait
01:18:25le Rassemblement National ? Johan peut-être un premier
01:18:27décryptage ? Trois mesures
01:18:29chocs qu'on vous met à l'image
01:18:31que pourraient être
01:18:33les premières mesures
01:18:35du futur Premier Ministre Jordan Bardella
01:18:37s'il venait de se confirmer
01:18:39le scrutin européen aux législatives
01:18:41les trois premières mesures chocs ce serait sur l'impôt
01:18:43sur le revenu, les moins de 30 ans ne le payeraient plus
01:18:45c'est la volonté du RN, sur la TVA encore
01:18:47une mesure économique, la baisse sur de
01:18:49nombreux produits dont le carburant
01:18:51et une réforme
01:18:53de la retraite et de l'assurance chômage
01:18:55qui serait remise en question
01:18:57ce sont les mesures chocs qui sont annoncées
01:18:59Comme ça Jordan Bardella ne paiera plus l'impôt sur le revenu
01:19:01est-il celui qui a le moins besoin de le payer ?
01:19:03Non mais si, concrètement les questions
01:19:05qui se posent sur un programme économique
01:19:07Jean-Sébastien vous le savez très bien
01:19:09vous l'avez dit tout à l'heure des problèmes
01:19:11du pouvoir d'achat, c'est pourquoi il y a un problème
01:19:13de pouvoir d'achat tout de même même si les chiffres disent une chose
01:19:15c'est le logement
01:19:17c'est extrêmement compliqué
01:19:19peut-être qu'il faudra exempter
01:19:21certains jeunes très riches de
01:19:23cette mesure mais tout de même
01:19:25c'est mieux de ne pas leur coller un impôt
01:19:27sur le revenu, vous êtes libéral vous devriez
01:19:29vous en réjouir. Et là on est sur l'aspect
01:19:31économique bien sûr
01:19:33même que pour l'instant
01:19:35là ce sont des mesures qui coûtent beaucoup d'argent
01:19:37les trois mesures que vous présentez là
01:19:39ne sont que des mesures qui coûtent extrêmement cher
01:19:41il va aussi falloir faire des économies
01:19:43mais comme il prévoit
01:19:45de privatiser les médias ça ne permet pas
01:19:47de faire des petites économies
01:19:49c'est ce que j'allais dire, l'une des mesures
01:19:51principales
01:19:53en tout cas l'une des...
01:19:55Oui ça a été confirmé ce matin par
01:19:57Sébastien Chenier
01:19:59ça sera l'une des mesures
01:20:01Voter en priorité disent-ils
01:20:03par le Parlement
01:20:05ils veulent en tout cas que ce soit fait le plus rapidement
01:20:07pour faire 4 milliards
01:20:09d'euros d'économies
01:20:11par an à l'État effectivement
01:20:13C'est souhaitable la privatisation de l'autodévisel
01:20:15public ? Bah je crois
01:20:17oui alors il faudra sans doute garder
01:20:19Je ne sais pas pourquoi je demande ça à Alexandre Levéqueux aussi moi
01:20:21Il faudra garder sans doute une chaîne
01:20:23publique, une radio publique
01:20:25il n'y en a pas besoin de 36 mais en fait
01:20:27la plupart des pays en ont
01:20:29Après vu le manque de respect
01:20:31du pluralisme de la télévision
01:20:33publique ces dernières années il me paraît
01:20:35C'est peut-être mieux de demander le respect du pluralisme
01:20:37Oui mais vous savez très bien que ce sera
01:20:39très compliqué
01:20:41à réformer, pour le coup
01:20:43j'opte pour une solution libérale
01:20:45parce que
01:20:47imposer quoi que ce soit à la télévision
01:20:49publique ce sera très compliqué donc le plus simple est
01:20:51encore la privatisation mais de garder sans doute
01:20:53une chaîne de radio et une chaîne
01:20:55de télévision. Non mais il faut faire attention que ce soit pas
01:20:57c'est des fameux petits bonbons électoraux
01:20:59c'est-à-dire ils recommencent maintenant ces choses-là
01:21:01Mais écoute parce que c'est quand même pas une question
01:21:03bien claire exactement. Enfin on a quand même un
01:21:05problème, enfin je veux dire c'est quand même
01:21:07assez dingue, on a un problème avec nos chaînes
01:21:09publiques, c'est devenu
01:21:11un problème très important
01:21:13Ce serait une mesure forte et symbolique
01:21:15mais ce n'est pas l'important
01:21:17et je ne pense pas que ce soit la priorité des gens qui nous regardent
01:21:19ce soir. C'est une priorité pour certains
01:21:21sur ce plateau.
01:21:23Non mais
01:21:25c'est pas une mesure symbolique.
01:21:27Non mais on parle pouvoir d'achat, immigration, insécurité
01:21:29le devisuel public je vous dis franchement
01:21:31je pense pas que les gens qui nous regardent
01:21:33se mettent à comprendre.
01:21:35C'est payé avec notre argent
01:21:37c'est payé avec notre argent.
01:21:39Il suffit d'écouter Jean-Michel Lepatis ce matin sur France Inter
01:21:41pour se dire qu'il y a un problème.
01:21:43Il nous reste une douzaine de minutes, je voudrais qu'on revienne à l'info de la soirée
01:21:45puisque c'est tombé à 22h35
01:21:47précisément
01:21:49la gauche annonce, les 4 parties de gauche
01:21:51annoncent donc
01:21:53et je le dis tel que c'est écrit
01:21:55sur la dépêche AFP de 22h35
01:21:57des candidatures uniques dans chaque
01:21:59circonscription.
01:22:01Ne dites plus Nupes, dites Front Populaire
01:22:03mais à l'arrivée c'est la même mayonnaise
01:22:05en tout cas ça semble être la même mayonnaise
01:22:07on verra quel sera le rôle de Jean-Luc Mélenchon
01:22:09c'est vrai que les contours de l'accord sont encore assez
01:22:11flous. Réaction
01:22:13tardive après ces annonces
01:22:15d'Emmanuel Bompard
01:22:17Manuel Bompard plutôt précisément
01:22:19Manuel Bompard de la France Insoumise
01:22:21et Fabien Roussel avec
01:22:23le Parti Communiste. Oui j'ai du mal avec les prénoms
01:22:25je ne sais pas pourquoi. Allez-y.
01:22:27Nous allons travailler ensemble
01:22:29autour de candidatures communes
01:22:31au premier tour des élections législatives
01:22:33qui
01:22:35défendront un programme
01:22:37de rupture en capacité
01:22:39de répondre aux urgences
01:22:41sociales
01:22:43écologiques et démocratiques. Maintenant
01:22:45c'est une première étape
01:22:47et nous allons continuer à travailler
01:22:49dans les prochaines heures
01:22:51pour faire en sorte d'être prêts dès
01:22:53les prochains jours parce que la bataille elle va commencer
01:22:55vite. Allez manifester, continuez
01:22:57à manifester, à vous mobiliser. Merci à vous
01:22:59merci d'avoir été là.
01:23:01Nous voulons prendre devant vous
01:23:03ce serment
01:23:05d'être unis
01:23:07jusqu'à la victoire
01:23:09et nous aurons besoin de vous
01:23:11car ça ne s'écrira
01:23:13pas sans vous. Nous aurons
01:23:15besoin de vos mobilisations
01:23:17nous aurons besoin de vous dans les facs
01:23:19comme dans les entreprises
01:23:21nous aurons besoin
01:23:23de l'unité du peuple de France
01:23:25du peuple de gauche
01:23:27pour enfin aller jusqu'à la victoire.
01:23:29Alexandre Devecchio, je vous laisse
01:23:31commenter juste après avoir vu le commentaire
01:23:33d'Eric Ciotti qui lui aussi réagit à cette nouvelle
01:23:35nuppes désormais appelée front populaire.
01:23:37Le parti socialiste, le PCLV
01:23:39porte une lourde responsabilité
01:23:41en s'associant avec les insoumis
01:23:43on ne transige pas avec l'antisémitisme
01:23:45et l'antirépublicanisme
01:23:47cette coalition d'extrême gauche
01:23:49est un véritable danger pour la France.
01:23:51Il a tout dire Eric Ciotti ?
01:23:53Oui sur le plan moral on en a déjà parlé
01:23:55effectivement les donneurs de leçons sont des tartuffes
01:23:57intégraux
01:23:59donc ça c'est fait
01:24:01mais au delà de ça je regardais l'extrait
01:24:03et je m'en amusais je trouve qu'il y a quelque chose d'extrêmement ringard
01:24:05là-dedans
01:24:07avec toujours cette même rhétorique antifasciste
01:24:09J'osais pas répéter ce que j'avais attendu
01:24:11J'y élusais mais je le dis
01:24:13Ils sont préhistoriques
01:24:15Pourquoi ?
01:24:17Parce que c'est la même rhétorique qui ne marche plus
01:24:19On l'a dit, il y a quelque chose qui est en train de se basculer
01:24:21dans ce pays
01:24:23en plus avec ce qu'étaient en partie les électeurs de gauche
01:24:25c'est-à-dire les classes populaires, les ouvriers
01:24:27les employés etc
01:24:29donc ça ne leur parle plus du tout
01:24:31c'est totalement anachronique
01:24:33ils miment une pseudo-révolution pour des bobos
01:24:35parce que c'est leur électorat
01:24:37c'est quand même comique
01:24:39Encore une fois cette carte qu'on regarde depuis le début de soirée
01:24:41Les classes populaires sont élues à Paris
01:24:43donc ils n'ont rien de populaire
01:24:45alors si les classes populaires c'est les banlieues islamisées
01:24:47et les wok
01:24:49des arrondissements parisiens
01:24:51vous voyez, il y a un monde parallèle
01:24:53on est dans le monde parallèle
01:24:55du front populaire
01:24:57il y a quelque chose de comique
01:24:59si ce n'était pas tragique
01:25:01Carima
01:25:03Ca va être de savoir aussi
01:25:05cette fameuse coalition va miser sur quoi maintenant
01:25:07parce que la stratégie de campagne pour les élections européennes
01:25:09ça va falloir trouver autre chose que Gaza peut-être
01:25:11pour faire campagne
01:25:13Au contraire, est-ce que finalement ça va monopoliser
01:25:15pour la coalition de gauche
01:25:17parce que c'est quand même ça qui s'est produit
01:25:19pour les élections européennes
01:25:21donc moi je suis curieuse de voir est-ce que le parti socialiste
01:25:23va être à l'aise
01:25:25avec justement des sorties
01:25:27de certains ténors d'Elefi
01:25:29La nupèce est morte, vive le front populaire
01:25:31Oui c'est exactement ça
01:25:33d'ailleurs vous remarquerez que depuis 48 heures
01:25:35on ne parle plus de la France islamique
01:25:37et on ne voit plus l'Emma Hassan
01:25:39C'est pas vrai maintenant qu'elle est élue
01:25:41plus personne ne s'en occupe
01:25:43Je crois qu'il y a eu un grand mouvement de panique à gauche
01:25:45avec la dissolution, ils se sont dit
01:25:47Oulala mon siège
01:25:49et moi j'ai été très frappée
01:25:51Louveillard s'est demandé ce qu'il allait faire
01:25:53François Ruffin qui est réputé être le meilleur d'entre eux
01:25:55si j'ose dire, le plus policé
01:25:57il a quand même dit du Président de la République
01:25:59c'est un taré, c'est un truc de fou quand même
01:26:01honnêtement
01:26:03Et c'est pas le plus un truc de taré
01:26:05Un député qui dit du Président de la République
01:26:07c'est un taré
01:26:09le journaliste lui demande
01:26:11vous confirmez ce que vous avez dit ?
01:26:13On a mis un taré à la tête de l'Etat
01:26:15c'est un pyromane de la République
01:26:17un taré c'est vraiment une insulte
01:26:19de cours de récréation
01:26:21donc je pense qu'ils ont eu tous collectivement très peur
01:26:23et c'est sauf qu'il peut
01:26:25donc ils sont dans l'union
01:26:27on a choisi le Front Populaire
01:26:29parce que là aussi on est dans l'imaginaire
01:26:31de la seconde guerre mondiale
01:26:33c'est le Front Populaire, 36
01:26:35avant la bascule
01:26:37donc pour rentrer dans la panoplie
01:26:39du jambelin locauste
01:26:41qu'ils veulent endosser
01:26:43et bien oui, si on refait l'histoire jusqu'au bout
01:26:45en réalité ça ne va pas complètement
01:26:47mais on voit très bien l'idée
01:26:49et ils veulent faire croire
01:26:51qu'ils sont encore populaires
01:26:53ce qui est de fait comme le disait Alexandre Devecchio
01:26:55et Arnaud ensuite
01:26:57Il ne faut pas que les électeurs de gauche
01:26:59maintenant puisqu'il n'y aura effectivement qu'un seul candidat
01:27:01de gauche par circonscription
01:27:03il faut que tous les électeurs de gauche aient bien en tête
01:27:05que lorsqu'ils mettront un bulletin Front Populaire
01:27:07dans l'urne, ils mettront un bulletin
01:27:09La France Insoumise
01:27:11et donc ils mettront un bulletin pour des personnes
01:27:13qui ont contribué
01:27:15à propager la haine des juifs
01:27:17dans notre pays, qui ont contribué
01:27:19au négationnisme, qui sont
01:27:21des dangers pour la République
01:27:23il faut que chaque électeur de gauche ait bien conscience
01:27:25que les électeurs de Raphaël Glucksmann
01:27:27qui s'apprêtent dans trois semaines effectivement
01:27:29à mettre un bulletin dans l'urne, ils ont tout à fait le droit de le faire
01:27:31mais chacun doit voter en conscience
01:27:33mais effectivement maintenant, le Parti Socialiste
01:27:35le Parti Communiste et l'Europe Écologie-Les Verts
01:27:37sont complices des propos
01:27:39qui ont été tenus, des propos antisémites
01:27:41et des propos négationnistes
01:27:43Et en fil rouge, je vous donne les différentes mobilisations
01:27:45aux différents endroits de France
01:27:47qui me parviennent dans l'oreillette
01:27:49il y avait 3000 manifestants en place de la République
01:27:51à Paris ce soir pour manifester
01:27:53contre le Rassemblement National
01:27:552200 à Marseille
01:27:573000 à Bordeaux, tout ce que je vous donne depuis tout à l'heure
01:27:59dans les différentes villes de France
01:28:01on est entre 2 et 4500
01:28:035000 personnes au maximum
01:28:05dans chacune de ces
01:28:07mobilisations
01:28:09Voilà pour cette parenthèse autour des gens
01:28:11dans les rues ce soir. Le PS, Arnaud
01:28:13prêt à avaler des couleuves, on le disait tout à l'heure
01:28:15pour sauver leur siège, ils sont prêts à tout
01:28:17Oui vraisemblablement
01:28:19c'est-à-dire qu'ils l'ont déjà fait en 2017
01:28:21ils l'ont déjà fait en 2022
01:28:23ils vont le refaire en 2024
01:28:25Moi j'attends de voir quand même les réactions d'un certain nombre de personnalités
01:28:27de gauche
01:28:29anciens socialistes, on verra ce que dira
01:28:31par exemple l'ancien président de la République, François Hollande
01:28:33qui n'a jamais été très favorable
01:28:35à ce cartel électoral
01:28:37Il a rencontré Emmanuel Macron
01:28:39aujourd'hui
01:28:41Mais il faut en tirer quand même une conséquence
01:28:43ça veut dire que le front républicain
01:28:45que souhaiterait par exemple
01:28:47organiser éventuellement le président de la République
01:28:49pour faire barrage au Rassemblement National
01:28:51ce soir me semble quand même très très mal en point
01:28:53et c'est plutôt de ce point de vue là
01:28:55j'allais dire quelque part une bonne nouvelle
01:28:57pour le Rassemblement National
01:28:59que ce cartel électoral
01:29:01à nouveau renouvelé
01:29:03donc je pense que
01:29:05ce sera quand même un impact
01:29:07un impact politique
01:29:09on est déjà dans un premier tournant me semble-t-il
01:29:11de cette campagne législative ce soir
01:29:13avec cet accord
01:29:15qui est assez fou quand on met ça en perspective
01:29:17notamment il y a maintenant un peu plus de 3 heures
01:29:19l'interview de Raphaël Glucksmann
01:29:21il va peut-être réagir
01:29:23il va peut-être dire qu'il est en désaccord
01:29:25il est sur toute place publique son parti
01:29:27manifestement
01:29:29il y a un tweet qui est dedans
01:29:31Raphaël Glucksmann il y a 2 heures
01:29:33il dit sans Jean-Luc Mélenchon
01:29:35c'est moi qui ai gagné, c'est moi qui suis en tête
01:29:37ça se fera à mes conditions
01:29:39Raphaël Glucksmann n'est pas plus
01:29:41que François-Xavier Bellamine décide du destin de la droite
01:29:43demain, Raphaël Glucksmann n'est pas une personnalité
01:29:45centrale du Parti Socialiste
01:29:47il avait été choisi pour être
01:29:49la tête de liste
01:29:51il n'a pas le poids politique suffisant à lui seul
01:29:53on va bien voir ce que dit François Hollande
01:29:55ni l'argent
01:29:57vous avez raison de le souligner
01:29:59mais je crois que ça fait voler en éclats
01:30:01effectivement la prétention
01:30:03de la gauche à exercer
01:30:05une espèce de tutelle morale
01:30:07sur la vie du reste du pays
01:30:09parce qu'ils ne seront plus fondés à donner des leçons
01:30:11aux électeurs qui vont voter
01:30:13pour le Rassemblement National, après n'inversons pas la posture
01:30:15il y a des tas de gens qui peuvent voter
01:30:17pour le Rassemblement National
01:30:19sans évidemment que ce soit pour des pulsions racistes
01:30:21antisémites ou je ne sais quoi
01:30:23donc les mêmes arguments, il y a des tas de gens qui vont voter
01:30:25pour le Front Populaire parce qu'ils ont envie
01:30:27que la gauche gagne, ça fait partie
01:30:29de la culture de toutes les familles politiques
01:30:31mais encore une fois mettons-nous à la place
01:30:33des gens qui regardent ça, Jean-Sébastien
01:30:35après les outrances
01:30:37les invectives, ces dizaines de lignes rouges
01:30:39qui ont été franchies, notamment depuis le 7 octobre
01:30:41mais ça a commencé bien avant à l'Assemblée Nationale
01:30:43avec LFI, de voir
01:30:45cette gauche s'unir
01:30:47de façon aussi cynique
01:30:49mais en effet ça peut être assez contre-producte
01:30:51face aux électeurs
01:30:53il y a un tweet qui est intéressant
01:30:55je trouve, je vous dirai
01:30:57qui le signe, la politique comme bien commun
01:30:59n'est pas une aventure personnelle
01:31:01Raphaël Wicksman ne se tourne que de lui-même
01:31:03quand il met en scène son refus d'une union des gauches
01:31:05la preuve par cette déclaration
01:31:07commune signée par sa propre formation
01:31:09Place Publique et par le Parti Socialiste
01:31:11Hedvig Pleynel
01:31:13ça dit beaucoup sur la gauche
01:31:15je crois qu'on a la réunion ce soir
01:31:17trop populaire en réalité
01:31:19c'est la réunion de la gauche islamo-gauchiste
01:31:21Hedvig Pleynel
01:31:23non je pense
01:31:25il y a une dimension
01:31:27il y a une dimension
01:31:29il y a une dimension qui est incontestable
01:31:31mais encore une fois il n'y a pas
01:31:33que celle-là et ça va se jouer par rapport
01:31:35à des rapports de force politiques plus fondamentaux
01:31:37parce que ce qui nous occupe nous
01:31:39sur les plateaux, les gens ils votent aussi
01:31:41par rapport aux considérations de leur vie
01:31:43par rapport à des enracinements sociologiques
01:31:45des enracinements culturels, régionaux
01:31:47on le disait tout à l'heure l'immigration est effectivement
01:31:49moi ce que je trouve surtout frappant
01:31:51c'est que cette gauche-là ne veut pas
01:31:53voir que dans cette
01:31:55élection européenne les gauches
01:31:57qui s'en sont sorties ailleurs en Europe
01:31:59sont les gauches qui se sont montrées le plus fermes
01:32:01sur les questions de sécurité, le plus ferme
01:32:03sur les questions d'intégration, le plus ferme
01:32:05vis-à-vis de l'islamisme, le plus ferme sur le contrôle des flux migratoires
01:32:07la gauche alloise
01:32:09on va conclure
01:32:11le dernier mot pour Gabrielle
01:32:13il y a une dimension
01:32:15scandaleuse mais surtout
01:32:17il y a une dimension d'hypocrisie
01:32:19c'est surtout ça qu'on leur reproche
01:32:21c'est que ces gens-là ont vécu du cordon sanitaire
01:32:23qu'ils ont imposé aux autres
01:32:25et ils s'en affranchissent
01:32:27sans l'ombre d'un scrupule
01:32:29ils essaient même pas de se justifier deux secondes et demie
01:32:31ça a pris je sais pas 18 heures
01:32:33pour arriver à cet accord, d'hier soir du reste
01:32:35ils en parlaient, c'est ça qui est absolument incroyable
01:32:37ils feront comme Sandrine Rousseau
01:32:39ou Marine Tondelier
01:32:41ils expliqueront à Médine, donc là ils iront expliquer
01:32:43à Jean-Luc Mélenchon que c'est pas bien d'être antisémite
01:32:45mais regardez ça a très bien marché, on voit que Médine a été complètement convertie
01:32:47il nous reste une toute petite minute
01:32:49et dissolution
01:32:51ou pas
01:32:53tempête politique ou pas
01:32:55je tire mes promesses, à savoir
01:32:57la promesse de faire un point sur le trafic
01:32:59en Ile-de-France, chaque jour
01:33:01jusqu'au 26 juillet
01:33:03sans aucune exception
01:33:05et comme vous le voyez
01:33:07après avoir atteint un pic, notamment grâce au président Biden
01:33:09cumulé aux travaux des Jeux Olympiques
01:33:11à 480 km
01:33:13jeudi dernier, c'est descendu vendredi
01:33:15et ce matin à 9h
01:33:17amis parisiens ou franciliens
01:33:19vous avez subi 340 km
01:33:21de bouchons
01:33:23ce qui est une moyenne haute
01:33:25on a décidé de tenir en haleine les téléspectateurs
01:33:27autour de l'Ile-de-France
01:33:29et du trafic toujours plus embouteillé
01:33:31donc d'ici le 26 juillet
01:33:33les Jeux Olympiques arrivent
01:33:35vous passez beaucoup de temps en voiture dans les embouteillages ces derniers temps ?
01:33:37je ne comprends pas qu'il n'y ait pas
01:33:39quelque chose qui ait été fait pour les travaux
01:33:41dans cette ville, qui devienne un élément
01:33:43architectural de cette ville d'ailleurs
01:33:45tous les soirs j'apporterai un petit
01:33:47point de trafic
01:33:49et qu'on n'ait pas imaginé que pendant les JO
01:33:51on puisse demander à certaines entreprises
01:33:53peut-être de, je ne sais pas
01:33:55terminer tel chantier
01:33:57ou déplacer ou ranger
01:33:59je trouve ça...
01:34:01et demain rendez-vous à la même heure
01:34:03pour le point trafic en Ile-de-France
01:34:05comme chaque jour
01:34:07on a surtout passé énormément de temps
01:34:09sur cette dissolution
01:34:11c'est bien normal
01:34:13on va continuer d'en parler
01:34:15largement sur nos antennes
01:34:17d'ici le 30 juin
01:34:19et le premier tour annoncé par le chef de l'Etat
01:34:21Adrien Fontenot, Tom Vialla
01:34:23Céline Génaud ont préparé cette émission
01:34:25je les en remercie, merci à tous les 6
01:34:27merci aux téléspectateurs
01:34:29on revient de nouveau à 22h
01:34:31l'actualité est dense et on chamboule
01:34:33un petit peu la programmation pour se retrouver
01:34:35dès 22h depuis ce soir
01:34:37au moins jusqu'à la fin de la semaine
01:34:39merci de nous avoir suivis, l'édition de la nuit est à suivre
01:34:41à demain, bonne nuit !