Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00 Madame, Monsieur, bonjour. 180 minutes info week-end.
00:00:03 L'après-midi sera largement occupé par la situation en Israël, la libération de quatre otages qui a été apprise ce matin.
00:00:10 Peut-être on va regarder des images en direct de l'hôpital en Israël qui accueille ces otages qui sont en bonne santé.
00:00:17 Ils arrivent les uns après les autres. On vous montrera toutes les images dans un instant.
00:00:21 On commentera aussi ces images avec nos invités et notamment Françoise Laborde.
00:00:26 Bonjour Françoise. Madi Seidi, Jean-Paul Nacimanto est également avec nous.
00:00:32 Vous êtes secrétaire nationale de CRS, une SA Police.
00:00:38 Tout d'abord, et avant de revenir à toutes ces séquences en direct, le journal vous est présenté par Isabelle Piboulot.
00:00:46 Bonjour Olivier, bonjour à tous. Vous le disiez à la une, l'armée israélienne a libéré quatre otages en vie.
00:00:52 Il s'agit de Noah Argamany, Shlomi Ziv, Almogmayer et Andrei Koslov, âgés de 21 à 40 ans.
00:01:00 Ils avaient été enlevés lors du festival Nova le 7 octobre.
00:01:03 Une opération militaire difficile a eu lieu dans deux lieux différents, à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
00:01:10 A noter que deux Français, Oaad et Ofer, sont toujours otages du Ramas.
00:01:15 Joe Biden, accueilli en grande pompe à Paris, sa visite d'État a débuté par une cérémonie à l'Arc de Triomphe avec Emmanuel Macron.
00:01:24 Les deux présidents ont déposé une gerbe et procédé au ravivage de la flamme du soldat inconnu.
00:01:29 Escorté par la garde républicaine, Joe Biden a ensuite descendu les Champs-Élysées, pavoisés aux couleurs françaises et américaines.
00:01:37 Je vous propose de revivre une séquence accompagnée de la sonnerie aux morts.
00:01:41 (La Marseillaise)
00:02:10 (La Marseillaise)
00:02:15 Dans le reste de l'actualité, trois Moldaves placés en garde à vue après la découverte de tags sur des façades d'immeubles.
00:02:22 C'était hier dans le 7e arrondissement de Paris, passage Jean-Nico.
00:02:26 Les tags représentent des cercueils rouges avec la mention aux soldats français en Ukraine.
00:02:31 Une enquête est en cours, notamment pour dégradation en réunion et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit.
00:02:39 En Seine-Saint-Denis, quatre professeurs du collège de Drancy ont été menacés de mort sur un réseau social mercredi.
00:02:46 Les cours n'ont pas eu lieu jeudi, certains enseignants ayant fait valoir leur droit de retrait.
00:02:51 Retour sur les faits avec notre journaliste police-justice Noémie Chouls.
00:02:56 Tout est parti d'une story, c'est-à-dire une série de photos publiées sur le réseau social Snapchat dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:03:02 Une des photos avait été prise lors d'une mobilisation, un rassemblement des enseignants de ce collège de Drancy
00:03:08 qui réclamait en décembre dernier l'embauche de personnel supplémentaire.
00:03:12 Deux visages y sont entourés de rouge.
00:03:14 Sur l'image suivante, des menaces de mort envers quatre professeurs.
00:03:18 Menace rédigée dans un français assez approximatif, l'auteur de cette story indique qu'il sait où habitent les enseignants.
00:03:25 Jeudi, ces enseignants sont allés déposer plainte au commissariat accompagné de la chef d'établissement.
00:03:31 La protection fonctionnelle leur a été accordée, ce qui signifie qu'ils sont accompagnés dans leur démarche
00:03:36 et le cas échéant, leurs frais d'avocat seront pris en charge par l'administration.
00:03:40 Les menaces ont été signalées au procureur de la République.
00:03:44 Les portes du collège sont restées fermées ce jeudi car des personnels avaient déposé un droit de retrait.
00:03:49 Dans un communiqué, le rectorat de Créteil indique qu'une cellule d'écoute académique se tient à la disposition de l'établissement
00:03:56 et selon nos confrères du Parisien, lors de leur mobilisation en décembre,
00:04:00 les personnels avaient déjà déploré le climat de ce collège, évoquant des violences physiques et psychologiques usantes
00:04:08 et la difficulté pour les enseignants d'exercer leur métier correctement.
00:04:12 Des zones interdites à la circulation, des quartiers accessibles sur présentation d'un QR code,
00:04:18 les commerçants parisiens sont inquiets à l'approche des JO.
00:04:21 Hier, au cours d'une réunion, le préfet de police a tenté de les rassurer.
00:04:25 Les détails avec Chloé Tarka, Mathieu Devesse, Fabrice Elsner et Silvia Gruyère.
00:04:30 Zone grise, zone rouge.
00:04:33 Hier, les questions étaient nombreuses lors de la réunion publique organisée par la ville de Paris.
00:04:38 Le préfet de police, Laurent Nunez, a pu répondre aux commerçants sur le périmètre de sécurité
00:04:43 et les conditions de circulation pendant les JO.
00:04:46 Aujourd'hui, encore, avec la ministre, nous nous disions qu'au travers des questions qui nous sont posées,
00:04:51 nous allons adapter encore notre dispositif pour faire en sorte qu'on puisse garantir le plus haut niveau de sécurité sur les JO,
00:04:57 avec des périmètres de circulation, des périmètres d'interdiction de circulation,
00:05:01 un périmètre antiterroriste autour de la cérémonie d'ouverture, qui sont des périmètres stricts,
00:05:05 mais en même temps, on permet des dérogations pour que la vie continue normalement,
00:05:09 mais encadrée par des conditions de sécurité.
00:05:11 Des réponses qui peinent à convaincre ces commerçants se trouvant sur les périmètres de sécurité.
00:05:16 On nous fait subir ces jeux parce que c'est un choix de la ville de faire passer la parade sur la scène
00:05:20 et ne pas de le faire dans un stade, comme ça a été le cas dans la plupart des jeux aux Olympiques qui ont eu lieu jusqu'ici.
00:05:27 Et malheureusement, on le fait au détriment des commerçants et des vivrains, sans compensation aucune.
00:05:31 En fait, la question essentielle, c'est de savoir si on ouvre ou pas pendant cette période,
00:05:35 et je suis en train de considérer qu'on va sans doute fermer.
00:05:37 Je pense qu'il vaut mieux demander au personnel de prendre leur vacances à ce moment-là.
00:05:40 Nos clients ne pourront pas venir non plus pendant 10 jours, ce qui est énorme pour nous qui venons d'ouvrir.
00:05:48 Donc voilà, c'est très inquiétant.
00:05:49 Pour ces commerces qui choisiront de fermer pendant les jeux, pas d'indemnisation prévue.
00:05:54 Seul un arrêté préfectoral de fermeture donnera lieu à une compensation des assurances.
00:05:59 Je vous retrouve à 15h pour un prochain journal.
00:06:02 Tout de suite retrouvée Olivier Benkemoud et ses invités pour 180 minutes Info Week-end.
00:06:06 Merci Isabelle.
00:06:08 A tout à l'heure, on va toujours tout de suite partir en Israël.
00:06:10 Vous de montrer cette image de l'hôpital Tel HaShomer chez BDAC,
00:06:14 qui est donc le plus important des hôpitaux en Israël qui reçoit en ce moment les 4 otages
00:06:21 qui ont été libérés lors d'une opération militaire complexe.
00:06:25 Ils vont bien.
00:06:26 Dans un instant, nous serons avec le porte-parole de l'armée israélienne.
00:06:30 Olivier Raffo-Isra est avec nous.
00:06:32 A tout de suite. On marque une rapide pause. On revient.
00:06:39 180 minutes Info Week-end revient avec tout d'abord cette image en direct depuis cet hôpital en Israël
00:06:47 où les 4 otages libérés il y a quelques heures en bonne santé, je le rappelle,
00:06:54 sont conduits pour des examens de santé complémentaires.
00:06:58 Peut-être un mot à Roldiman.
00:07:00 Je ne vous ai pas encore salué de cet hôpital où il y a des scènes de liesse.
00:07:05 D'abord, la population est arrivée assez vite pour saluer cette libération.
00:07:09 C'est un des grands hôpitaux, peut-être le plus grand d'Israël,
00:07:12 où la réception des personnes blessées ou les rescapés de détention sont traditionnellement amenés.
00:07:25 Et donc, c'est tout à fait normal en Israël d'avoir des gens qui crampent autour des hôpitaux
00:07:31 avec des drapeaux et des déclarations.
00:07:33 Il y a toujours eu des guerres et des opérations, ce qui fait que ce genre de scènes n'est pas inhabituelle.
00:07:39 On les emmène directement en hôpital, c'est très ouvert pour un accès direct.
00:07:46 Tous les grands hôpitaux israéliens comme ça, ils ont des bunkers dans le sous-sol.
00:07:51 Ça, c'est l'ambiance hôpital.
00:07:53 Les otages qui ont été libérés ont entre 21 et 40 ans.
00:07:57 Il s'agit de Noah Argamani, 25 ans, Almogmeir Jian, 21 ans,
00:08:02 Andrei Kostlov, 27 ans et Shlomi Ziv, 40 ans.
00:08:05 Tous les quatre enlevés par les terroristes du Hamas lors du festival électro de Nova.
00:08:11 D'ailleurs, deux d'entre eux travaillaient pour la sécurité de ce festival, Françoise Laborde.
00:08:16 Oui, on a appris en effet, en regardant le profil de ces quatre otages libérés,
00:08:21 que deux travaillaient à la sécurité, notamment l'otage le plus âgé.
00:08:26 Il faut évidemment se réjouir. Le premier mot, c'est vraiment une grande joie
00:08:32 de voir que cette opération militaire qualifiée difficile a réussi.
00:08:37 Peut-être qu'on en saura un peu plus au cours des prochaines heures.
00:08:39 Olivier Rafovitch est avec nous. Bonjour.
00:08:41 Vous êtes le porte-parole, l'un des porte-parole de l'armée israélienne.
00:08:46 Opération compliquée, opération difficile, opération anticipée il y a déjà quelques jours
00:08:53 et dont le goût a été donné ce matin, très tôt.
00:08:57 L'opération réussie, c'est une victoire aujourd'hui contre les terroristes.
00:09:04 C'est surtout la joie et l'émotion qui nous touchent aujourd'hui avec le retour
00:09:09 sains et saufs de quatre otages, Noah, Chlomé, Almog et André.
00:09:13 Après, effectivement, une opération militaire extrêmement complexe.
00:09:18 Une opération qui a impliqué des centaines d'hommes, des services de renseignement,
00:09:22 mais également des forces opérationnelles du Shin Bet, de la police force spéciale,
00:09:26 équivalent du GIGN ou du RAID avec le YAMAM israélien.
00:09:30 Évidemment, les parachutistes et d'autres forces spéciales qui ont donc à 11h du matin
00:09:38 reçu le feu vert des deux commandants de l'opération qui sont le chef d'état-major
00:09:43 de l'armée israélienne, le général-en-chef Herzia Levy, et le patron du Shin Bet, Ronen Bar,
00:09:48 qui ensemble donnaient le feu vert à 11h du matin, en plein jour, à Nousserrat,
00:09:53 un quartier extrêmement peuplé où le Hamas avait caché les quatre otages,
00:09:58 dont deux maisons, deux maisons habitées par des civils palestiniens
00:10:02 qui servaient de boucliers humains, comme d'habitude, aux terroristes du Hamas.
00:10:08 Une opération qui a été mise en place durant des semaines et des semaines,
00:10:12 en obtenant jour après jour des morceaux d'un puzzle du renseignement
00:10:17 pour obtenir ce qu'on appelle une image parfaite de la situation opérationnelle
00:10:24 au niveau tactique et au niveau micro-tactique, ce qui a permis donc en l'espace de très peu de temps
00:10:29 de libérer les otages, de les ramener avec deux hélicoptères, pardon,
00:10:35 avec nos forces également en Israël, et de faire face à une opposition très importante
00:10:40 de terroristes du Hamas en secteur urbain, encore une fois utilisant les civils palestiniens
00:10:46 pour se protéger derrière eux et pour empêcher l'opération d'avoir lieu.
00:10:50 L'opération a réussi, les quatre otages sont donc sains et saufs, en bonne santé relativement,
00:10:55 en tout cas ils sont en bonne santé puisqu'ils sont à l'hôpital Tel Hashomer de Chiba,
00:10:59 le plus grand hôpital d'Israël, où ils suivent des examens,
00:11:02 mais ils sentent que leur situation sanitaire soit bonne.
00:11:06 Nous avons malheureusement un blessé grave dans l'opération des forces spéciales de la police du Hamas,
00:11:11 mais nous souhaitons évidemment bon établissement.
00:11:14 Mais ce que je voudrais vous dire quand même, deux choses si vous me permettez, avant vos questions,
00:11:18 c'est que ceux qui demandent, qui exigent d'Israël un cessez-le-feu aujourd'hui,
00:11:23 sont à rendre compte que sans l'opération militaire aujourd'hui,
00:11:26 il n'y aura pas pu y avoir cette opération de sauvetage, et que nous continuons,
00:11:30 et que nous continuerons à tout faire, je dis bien à tout faire, avec la détermination
00:11:34 et avec la volonté de tout faire pour ramener tous les otages israéliens sans vain,
00:11:40 toujours aux mains du Hamas, et tous les moyens seront bons pour nous,
00:11:45 pour que les 120 otages vivants, malheureusement une partie sont plus de ce monde,
00:11:50 mais tous seront libérés et reviendront à la maison en Israël.
00:11:56 C'est une priorité absolue pour nous en Israël, et là c'est la joie et la liesse,
00:12:01 mais une joie et une liesse qui ne vont pas faire oublier qu'il y a encore 120 otages aux mains du Hamas.
00:12:07 - Les Français, je le rappelle tous les jours, offrent et oadent aux mains des terroristes depuis 249 jours.
00:12:12 On parle, d'abord je vais vous montrer quelques images qui ont été publiées par les familles,
00:12:17 il y a quelques heures sur les réseaux sociaux, d'abord de Noah,
00:12:21 peut-être je le dis pour la régie, montrer la séquence avec Noah,
00:12:27 cette jeune femme qui retrouvait son papa, tout à l'heure, vous la voyez, 25 ans,
00:12:34 évidemment on imagine, en fait on n'imagine pas, tellement ça fait de temps, Françoise Laborde, qu'on attend ces moments.
00:12:44 Quand vous êtes aux mains de terroristes pendant 249 jours,
00:12:49 elle parle dans cette séquence avec le président Herzog au téléphone,
00:12:55 qui lui dit toute la joie qu'il a de cette libération,
00:12:58 parce qu'en fait il n'y en a pas eu tant que ça par l'armée israélienne de libération, d'opération réussie.
00:13:03 Oui, non mais c'est vrai, vous avez raison, on ne peut pas imaginer,
00:13:06 parce que là on voit en effet l'immense joie de cette jeune femme,
00:13:11 et on se dit après il va falloir qu'elle surmonte, parce qu'ils sont en bonne santé et tant mieux,
00:13:17 mais on sait bien que les mois passaient en détention, dans des conditions extrêmement compliquées.
00:13:24 Le colonel nous disait tout à l'heure qu'ils avaient été libérés dans une maison,
00:13:29 où il y avait dans deux maisons, avec des civils palestiniens, kazahouis.
00:13:36 Donc toute la situation, c'est à voir comment ils étaient traités,
00:13:40 est-ce que ces civils participés étaient aussi des geôliers ou pas du tout.
00:13:44 Ça fait partie en effet de toute la difficulté de l'information et de la complexité de la situation.
00:13:50 Mais encore une fois pour l'heure, c'est évidemment immense joie, immense bonheur,
00:13:55 et impressionné par cette opération qui n'est pas si fréquente, vous avez raison de le souligner Olivier.
00:14:01 Il n'y en a eu que trois je crois, je ne sais pas.
00:14:03 Peut-être on va poser la question au colonel Raffogey.
00:14:06 D'abord je vous montre les images également de la maman de Almoghmeir,
00:14:10 qui a appris évidemment, qui était entourée d'amis,
00:14:15 qui a appris ce moment où elle apprend la libération de son fils.
00:14:19 Et puis dernière image que j'ai à vous proposer, dernière séquence,
00:14:22 c'est celle d'Andrei Koslov, 27 ans, qui arrive à l'hôpital, tel à Chomer,
00:14:29 et vous allez le voir, c'était il y a quelques minutes, conduit par Saal, par l'armée israélienne.
00:14:36 Il est très entouré évidemment.
00:14:39 Ce qu'on constate là, vous voyez, il a le casque sur la tête, il est très entouré,
00:14:45 mais ce qu'on constate c'est qu'il est en très bonne santé.
00:14:49 Olivier Raffovich, d'abord une précision,
00:14:53 on parle d'entre 50 et 200 terroristes éliminés par l'armée israélienne dans cette opération.
00:14:58 Je ne sais pas si à l'heure où l'on parle vous avez un chiffre précis.
00:15:02 Je n'ai pas le chiffre précis à vous donner,
00:15:04 mais ce que je voudrais vous dire, avec votre permission,
00:15:07 c'est qu'on a affaire ici à un ennemi de la pire espèce.
00:15:12 Le Hamas, ce ne sont pas les Palestiniens, ce sont des salopards, de la pire espèce,
00:15:16 je pèse mes mots, des criminels.
00:15:19 Je rappelle qu'ils ont également kidnappé le 7 octobre des bébés,
00:15:22 dont on n'a aucune nouvelle depuis le 7 octobre.
00:15:25 Et ceux qui aujourd'hui pensent qu'en soutenant le Hamas,
00:15:30 ils soutiennent les Palestiniens, se trompent de soutien.
00:15:33 Gaza est otage du Hamas.
00:15:36 Le Hamas utilise les Palestiniens comme bouclier humain.
00:15:39 On l'a vu à Nusserrat avec l'école de l'UNRWA,
00:15:43 on le voit aujourd'hui avec les otages cachés,
00:15:46 dans des maisons privées, civiles,
00:15:49 où des civils palestiniens sont utilisés par le Hamas,
00:15:53 avec le Hamas comme bouclier humain.
00:15:56 Le chaos humanitaire, les victimes civiles, collatérales,
00:15:58 tout ce qu'on appelle victimes de ce conflit-là,
00:16:01 sont la responsabilité, sont l'origine, c'est le Hamas.
00:16:07 Et le Hamas fait tout et fera tout en continuant à être sur place,
00:16:11 en mettant Gaza à feu et à sang,
00:16:14 en utilisant les Gazaouis à feu et à sang.
00:16:16 Les Gazaouis doivent être libérés du jour du Hamas.
00:16:19 Et nous du côté israélien, je vous le dis clairement aussi,
00:16:22 nous sommes déterminés, et personne nous arrêtera,
00:16:25 à tout faire au niveau militaire ou d'autres moyens s'il y a,
00:16:29 pour libérer nos otages et démanteler, détruire le Hamas de la banque de Gaza.
00:16:33 C'est un danger pour Israël, un danger pour les Gazaouis,
00:16:37 et un danger pour la région.
00:16:39 Et aujourd'hui si vous me permettez, vous fêtez en France le débarquement,
00:16:43 où des centaines de milliers d'hommes sont arrivés pour faire la guerre
00:16:47 et pour combattre et vaincre la barbarie nazie.
00:16:51 Il n'y avait pas d'alternative que le combat et l'élimination du nazisme par la force.
00:16:56 Il n'y a pas d'alternative pour détruire le Hamas que la force.
00:17:01 Le Hamas n'est pas prêt ni à dialoguer, ni à vouloir la paix,
00:17:05 il veut la destruction de l'État d'Israël,
00:17:07 la destruction du peuple juif en terre d'Israël,
00:17:10 et il fait également la guerre aux démocraties, ne l'oublions pas.
00:17:13 Le Hamas fait partie de cet ensemble de groupes salafistes,
00:17:17 comme l'État islamique, comme l'Al-Qaïda.
00:17:20 Et ceux qui ont oublié ce qu'était l'État islamique, Daech ou l'Al-Qaïda,
00:17:24 regardent aujourd'hui ce qui se passe à Gaza,
00:17:26 regardent ce qui s'est passé aujourd'hui à Nussera,
00:17:28 et doivent comprendre que lorsqu'on utilise des femmes, des enfants Gazaouis
00:17:32 pour protéger des terroristes armés du Hamas,
00:17:36 on a exactement l'ADN, l'image qui est en vérité le Hamas.
00:17:41 Le Hamas ce n'est pas les Palestiniens.
00:17:43 On entend je pense votre message très fort,
00:17:47 et qui résonne de manière très importante.
00:17:50 Aujourd'hui, Mali Sayyidi, je ne vous ai pas encore donné le micro,
00:17:54 c'est un message aussi à un certain parti politique de gauche,
00:17:58 absolument,
00:17:59 qui voudrait faire des terroristes du Hamas,
00:18:02 comme ils ont été définis, des résistants.
00:18:05 Alors attention, je vous le dis à tous,
00:18:07 on est dans un moment où on n'a pas le droit de parler de politique,
00:18:10 et parce qu'il y a un vote demain,
00:18:13 donc on est dans une période où on n'en parle pas,
00:18:15 jusqu'à demain soir 20h,
00:18:17 mais le message est très important.
00:18:19 Néanmoins, on oublie souvent qu'on a affaire à des terroristes.
00:18:21 On pense que, on idéalise parfois.
00:18:23 - Absolument. Déjà je voudrais dire combien cette opération est importante,
00:18:27 mais surtout elle redonne de l'espoir.
00:18:29 Elle redonne de l'espoir après 8 mois, après le 7 octobre,
00:18:32 c'était pas simple de retrouver des otages,
00:18:34 et en bonne santé.
00:18:35 - Un triomphe miraculeux, dit à l'instant le forum des familles d'otages.
00:18:39 - Absolument. C'est beau, les images sont merveilleuses,
00:18:41 et on espère qu'il y en aura d'autres, ça redonne de l'espoir,
00:18:44 surtout quand on a vu que toutes les négociations
00:18:48 de cesser le feu moyennant la libération,
00:18:51 n'ont pas fonctionné.
00:18:52 Et comme vous le disiez justement tout à l'heure,
00:18:55 il ne faut pas se tromper.
00:18:57 Le Hamas c'est bien des terroristes,
00:18:59 bien qu'effectivement on ne peut pas en parler,
00:19:01 parce qu'il y a des contrats intellectuels,
00:19:03 néanmoins on l'a bien vu en France,
00:19:05 certains partis politiques, sous couvert de défendre la cause palestinienne
00:19:09 qui est juste et qui mérite d'être défendue,
00:19:11 justement se cachaient derrière cette cause
00:19:14 pour défendre l'inadmissible, à savoir le Hamas.
00:19:16 - Harold, c'est intéressant parce que depuis plusieurs semaines déjà,
00:19:21 les familles des otages manifestent,
00:19:25 peut-être de façon quotidienne, mais en tout cas de façon hebdomadaire,
00:19:28 devant les fenêtres de Benjamin Netanyahou,
00:19:30 pour dire "il faut arrêter cette opération,
00:19:32 ça suffit parce qu'on n'obtient pas de résultat,
00:19:34 il n'y a pas eu d'otages libérés".
00:19:36 Or aujourd'hui, cette opération vient montrer le contraire.
00:19:39 Sans l'armée israélienne, il n'y aurait pas de libération d'otages.
00:19:43 - Alors il y a un peu de courant en Israël sur la question.
00:19:46 La plupart des familles, la plupart, mais pas tous,
00:19:50 des otages manifestent devant le quartier général de l'armée,
00:19:55 qui lui est à Tel Aviv, le Kiryat.
00:20:00 Et là, vous les voyez, c'est à côté du musée d'art de Tel Aviv,
00:20:07 vous voyez constamment pas mal de récrimination
00:20:13 contre Benjamin Netanyahou.
00:20:15 Là, vous n'en avez pas, autour de Tel Hashomer,
00:20:19 mais à vrai dire, tous les Israéliens seront contents,
00:20:22 là il n'y aura pas du tout de politique.
00:20:25 Et même le collectif "Bring them home now",
00:20:28 "Ramenez-les tout de suite", est euphorique.
00:20:33 Donc c'est un moment où on va dépasser la question de méthode.
00:20:40 Mais c'est vrai qu'il y a, si on veut, une gauche presque extrême
00:20:47 qui dit qu'il faut vraiment les faire revenir.
00:20:50 Sans limite, on donne des milliers de prisonniers palestiniens,
00:20:54 on n'a pas besoin de savoir la vie est sacrée,
00:20:57 on fait ce qu'il faut, on paie n'importe quel prix presque.
00:21:01 Et l'autre qui dit non, non, non, c'est uniquement par la violence.
00:21:04 Et à vrai dire, les Israéliens sont quelque part entre les deux.
00:21:07 Françoise Laborde, et ensuite on conclura avec Olivier Raffovit.
00:21:10 Pour rebondir sur ce que dit Harold à propos de la méthode,
00:21:13 c'est vrai que c'est extrêmement compliqué,
00:21:15 parce que les chiffres qui sont avancés sur le nombre de terroristes,
00:21:19 du Hamas qu'il a failli tuer pour libérer 4 otages, etc.
00:21:23 Evidemment, ça interroge et on alimente toujours l'émotion internationale,
00:21:28 blablabla, avec ce genre de choses,
00:21:30 parce qu'on n'arrive pas à faire la différence entre les terroristes et les civils.
00:21:33 Et à un moment donné, le colonel Raffovit évoquait les célébrations du D-Day.
00:21:39 Il faut rappeler aussi que ça ne s'est pas fait sans victimes civiles considérables.
00:21:44 On estime à 50, 60 000 le nombre de Français qui ont été tués sur le territoire
00:21:49 au moment de la libération.
00:21:50 Donc, libération s'accompagne, et là, ce sont des moments de guerre,
00:21:54 et ça s'accompagne toujours de victimes civiles, hélas.
00:21:57 Olivier Raffovit, en conclusion, je vais poser la question à Harold, à Dessin.
00:22:02 Aujourd'hui, alors qu'il y a eu beaucoup de critiques contre l'armée israélienne,
00:22:06 encore une fois à l'intérieur du territoire israélien,
00:22:09 aujourd'hui c'est la preuve que les opérations menées à Gaza,
00:22:14 et aujourd'hui dans le centre de Gaza,
00:22:16 sont le seul moyen de libérer ces otages ?
00:22:19 D'abord, je vais vous dire, avec votre permission,
00:22:22 que aujourd'hui c'est un jour de joie, d'émotion et de fierté.
00:22:25 Pour Israël, pour Tsaïd, et les Israéliens aujourd'hui sont fiers de leur pays,
00:22:30 fiers de leur armée, fiers de leurs hommes et de leurs femmes,
00:22:33 qui sont dans ce combat contre le Hamas, qui est un combat existentiel.
00:22:37 Parce que le Hamas fait la destruction d'Israël, que le Hezbollah l'aide,
00:22:41 que les Iraniens sont derrière, et que nous devons tout faire aujourd'hui
00:22:44 pour que cette guerre arrive à un terme, c'est-à-dire le démantèlement du Hamas
00:22:48 et le retour des otages.
00:22:50 Maintenant, il est clair qu'aujourd'hui, nous sommes déterminés à tout faire
00:22:54 pour que les otages reviennent à la maison.
00:22:56 S'il y a d'autres moyens qui peuvent être envisagés, tant mieux.
00:22:59 Mais à l'heure où nous parlons, rappelons que le Hamas refuse de cesser le feu,
00:23:03 refuse la libération des otages, refuse en fait tout dialogue,
00:23:07 comme si quelque part, son intérêt, son ADN, était de continuer jusqu'au bout,
00:23:11 même de mettre cette bande de Gaza et les Gazaouis dans une situation
00:23:15 encore plus dramatique, pour rester au pouvoir.
00:23:18 Le Hamas veut une chose avant toute chose, c'est rester dominant,
00:23:24 en tout cas dominer la bande de Gaza à n'importe quel prix.
00:23:29 Mais ce qui est clair, c'est qu'Israël aujourd'hui, nous sommes déterminés,
00:23:34 et nous le ferons, croyez-moi, pour l'intérêt d'Israël,
00:23:37 pour l'intérêt du peuple juif, et pour l'intérêt des démocraties.
00:23:41 Et pour l'intérêt des Gazaouis.
00:23:42 Les Gazaouis méritent une bande de Gaza sans le Hamas, ça me paraît une évidence.
00:23:47 Et j'espère que ceux qui parlent des Gazaouis et de Gaza,
00:23:50 dans les rues des grandes capitales du monde, comprennent que l'avenir
00:23:55 du peuple palestinien, ce n'est pas le Hamas, ni le djell islamique,
00:24:00 ni ces fous de Dieu qui veulent à tout prix tuer les démocraties et tuer les juifs.
00:24:04 Merci beaucoup Olivier Raffoviste d'avoir été en direct avec nous.
00:24:07 Je rappelle le nom et le visage évidemment de ces quatre otages qui ont été libérés,
00:24:11 Noah, Almog, Andrei, Shlomi, ils ont entre 21 et 40 ans,
00:24:17 ils ont été libérés, ils sont en bonne santé.
00:24:19 En ce moment, il y a des prières, il y a de la joie devant cet hôpital
00:24:23 où ils ont été conduits, ils vont bien, vous avez vu quelques images,
00:24:26 on va continuer à en parler, on écoutera également Daniel Hagari
00:24:29 qui est le chef des porte-paroles de l'armée israélienne.
00:24:33 Vous restez avec nous, à tout de suite.
00:24:35 Merci à vous.
00:24:39 La suite de 180 minutes info continue à vivre en direct.
00:24:43 La principale information de cet après-midi, la libération de quatre otages israéliens
00:24:48 qui sont en vie, qui sont en bonne santé et qui se trouvent derrière les murs de cet hôpital.
00:24:54 Peut-être qu'on peut écouter Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne
00:24:58 qui est revenu tout à l'heure lui aussi sur cette opération qui s'est faite en deux temps,
00:25:03 en tout cas qui a été une opération massive, qui s'est faite dans deux lieux différents,
00:25:07 vous avez entendu tout à l'heure Olivier Rafovitch nous dire que ces otages
00:25:11 étaient utilisés à l'intérieur des familles, cachés dans des familles,
00:25:14 utilisés comme boucliers. Je vous propose d'écouter Daniel Hagari.
00:25:17 Ce matin à 11h, les forces spéciales israéliennes ont mené une mission complexe de sauvetage d'otages
00:25:25 et ont réussi à libérer quatre de nos otages de la captivité du Hamas à Gaza.
00:25:32 Noah Arghamani, Almog Merjan, Slomi Siv et Andrei Koslov.
00:25:37 Ils sont rentrés chez eux en Israël. Ils sont en vie, ils se portent bien.
00:25:45 Peut-être continuer à parler de la manière dont aujourd'hui la société israélienne est réunifiée,
00:25:53 aujourd'hui, parce que c'est un acte important, mais elle a été diffusée,
00:25:57 elle est très divisée parfois sur ce qu'il faut faire en ce moment à Gaza, poursuivre ou non,
00:26:04 et puis il y a la pression internationale évidemment, et ce nombre de pays dans le monde
00:26:09 qui veulent reconnaître deux États, l'État palestinien en particulier,
00:26:11 pour le moment la France dit non, on ne reconnaît pas, on ne parle pas avec des terroristes,
00:26:16 mais il faudra l'envisager.
00:26:17 Je vais parler avec beaucoup de modestie parce que je suis beaucoup moins compétente que Harold,
00:26:20 donc je parle sous son contrôle, mais oui on a bien vu que la société israélienne était fracturée
00:26:25 parce que les otages étaient la priorité, et qu'à un moment donné on s'est dit à quoi ça sert
00:26:30 de balancer des bombes et de tuer tant de gens à Gaza si on n'a pas les libérations des otages.
00:26:35 Donc là, sur une opération comme celle-ci, où il y a en effet 4 otages qui sont libérés
00:26:40 dans des conditions qualifiées d'extrêmement difficiles par les militaires, par les services secrets,
00:26:47 par tous les gens qui sont impliqués dans cette libération, ne peut que réjouir en effet
00:26:51 évidemment toute la population israélienne qui se retrouve autour du sort de ces 4 otages,
00:26:55 et j'allais dire quiconque s'intéresse en effet à la sauvegarde de personnes innocentes
00:27:01 qui sont kidnappées dans des conditions épouvantables, alors que franchement c'était des civils qui n'y étaient pour rien.
00:27:07 Donc oui, ça ne peut que réunifier à un moment donné cette société israélienne fracturée,
00:27:13 même si en effet le prix à payer reste une guerre dont on voit mal l'issue.
00:27:18 - Pression internationale importante, il dit ça, il dit, peut-être dire qu'il y a un nombre important aujourd'hui
00:27:26 de pays qui reconnaissent l'état palestinien, ou qui veulent reconnaître quel état palestinien,
00:27:31 quelles frontières, etc. ça reste flou. La France ne le fait pas pour le moment,
00:27:36 Emmanuel Macron l'a rappelé, Joe Biden non plus.
00:27:39 - Oui, parce que je pense que la solution en tout cas qui est voulue par le plus grand nombre
00:27:44 c'est évidemment une solution avec deux états, néanmoins il y a aussi une question de circonstance,
00:27:48 est-ce qu'il faut le faire tout de suite ? Aujourd'hui on est quand même dans une phase de guerre très importante,
00:27:53 avec des otages qui ne sont toujours pas revenus, donc c'est compliqué.
00:27:57 Évidemment Emmanuel Macron avait fait un pas en avant et un pas en arrière après,
00:28:01 Joe Biden c'est un petit peu plus compliqué, il est en campagne électorale,
00:28:04 les Etats-Unis restent le plus grand soutien et le soutien premier d'Israël,
00:28:08 néanmoins quelque part dans une situation où il prend des pincettes en raison des élections,
00:28:13 à mon sens, qui sont très proches.
00:28:15 - Et puis il y a le sort des 150, parce que là il y en a 4 qui ont été libérés aujourd'hui,
00:28:19 mais le sort des 150 ça reste évidemment un souci majeur pour la société israélienne et pour l'armée.
00:28:26 - Peut-être un mot de conclusion maintenant avec Harold, on va parler de la 69 évidemment,
00:28:30 parce qu'il se passe des choses, il y a une mobilisation cet après-midi,
00:28:33 mais en conclusion là-dessus sur la pression internationale.
00:28:38 - La pression internationale aujourd'hui, encore une fois on a vu lors des discours
00:28:43 qui ont été faits pour le débarquement, on a entendu Emmanuel Macron, on a entendu Joe Biden,
00:28:47 et Emmanuel Macron a répondu également à cette question lors de l'entretien télévisé qu'il a donné.
00:28:53 Pour l'instant, hors de question de reconnaître l'Etat palestinien.
00:28:57 Ça sera envisagé, peut-être, ça sera discuté, mais c'est pas le bon timing, c'est pas le bon moment.
00:29:02 - C'est pas le bon moment pour le Président de la République, mais il lit bien sûr que nous voulons
00:29:06 une solution à deux États, mais ça c'est la phase finale, et cela couronnerait tout un processus.
00:29:13 On aurait trouvé une solution pour aussi la forme de cet État palestinien,
00:29:23 la forme physique et la forme humaine, institutionnelle.
00:29:27 Est-ce que ce sera Mahmoud Abbas, président de l'autorité palestinienne, ou quelqu'un d'autre ?
00:29:32 Il faudrait que ce soit quelqu'un d'autre, une nouvelle génération.
00:29:36 - Emmanuel Macron a pris contact avec Mahmoud Abbas, il lui a parlé il y a quelques jours.
00:29:41 C'est le contact qui est privilégié, c'est la voie privilégiée.
00:29:46 La France ne part pas au Hamas, c'est très important de le dire.
00:29:49 - Ah non, jamais, jamais. Mais tout le monde est d'accord que la structure actuelle ne survivrait pas
00:29:55 à une solution définitive, mais le Président de la République veut que la communauté internationale
00:30:01 vote ensemble oui à l'État de Palestine, une fois qu'il y a un deal.
00:30:06 Donc là, des pays comme l'Espagne, la Norvège, l'Irlande, ils reconnaissent sans rien.
00:30:11 - Harold, on vous retrouve tout à l'heure, on va évidemment reparler de cette libération un peu plus tard dans l'après-midi.
00:30:17 Dans un instant, juste après la pause, on regardera ce qui se passe du côté de l'A69,
00:30:23 de la mobilisation attendue, plus de 1500 forces de l'ordre, policiers, CRS mobilisés.
00:30:30 On y revient dans un instant, vous restez bien là avec nous.
00:30:33 C'est l'autre actualité de l'après-midi, la mobilisation contre la construction de l'A69.
00:30:42 Images en direct, évidemment, de ce premier cortège, parce qu'il y en a deux,
00:30:48 le premier cortège qui arrive au contact des forces de l'ordre sur place.
00:30:53 Mathieu Devesse va nous dire ce qui se passe en ce moment. Jusque là, c'était calme.
00:30:57 Ça pourrait changer, Mathieu.
00:30:59 - Il y a quelques minutes à peine, ce premier cortège vient d'arriver au contact des forces de l'ordre.
00:31:08 Ce face-à-face qu'on attendait, extrêmement tendu entre les forces de l'ordre et les manifestants, vient donc de débuter.
00:31:14 Pour le moment, ambiance relativement calme, festives, certains manifestants chantent et dansent.
00:31:19 Mais vous avez un peu plus loin des dizaines de militants, jeunes militants, activistes,
00:31:23 cagoulés, vêtus de noir, qui se préparent depuis midi, 13h.
00:31:28 On attendait cette action qui était annoncée aux alentours de 13h.
00:31:31 Elle a mis un peu de temps à débuter, tout simplement parce que le dispositif des forces de l'ordre est conséquent.
00:31:36 Pas moins de 1600 policiers et gendarmes déployés.
00:31:39 Nous sommes d'ailleurs avec une compagnie de CRS, de la police nationale.
00:31:42 Il y a également, juste derrière nous, un lanceur d'eau.
00:31:46 Et pour le moment, statu quo. Que vont faire donc ces manifestants ?
00:31:49 Les forces de l'ordre redoutent notamment des actions de sabotage sur le chantier de cette autoroute A69
00:31:55 qui a commencé et qui doit relier Castre à Toulouse.
00:31:58 Mais pour l'instant, les manifestants, vous le voyez en direct, reculent.
00:32:03 On peut aussi dire que certains manifestants, c'est ce que nous dit la gendarmerie,
00:32:06 sont venus armés avec notamment des couteaux, des barres de fer ou encore des haches.
00:32:11 Merci beaucoup. On garde vos images en direct, celles de Florian Paume,
00:32:14 évidemment de ce cortège qu'on a vu avancer, qu'on voit maintenant reculer.
00:32:18 On va faire le point sur, effectivement, avec Sandra Buisson et Jean-Paul Assimanto,
00:32:22 sur la situation sécuritaire sur place.
00:32:24 1600, disait il y a un instant Mathieu, 1600 forces de l'ordre, donc 500 CRS, me semble-t-il.
00:32:32 Oui, 1600 policiers et gendarmes, c'est autant qu'au mois d'octobre,
00:32:36 la précédente action de contestation qui avait abouti à différentes dégradations,
00:32:42 notamment des engins de travaux publics qui avaient été incendiés dans une cimenterie.
00:32:46 Pourquoi autant de forces de l'ordre ?
00:32:48 D'abord parce que cette journée, ces événements n'avaient pas été déclarés en préfecture.
00:32:53 Il n'y a aucun contact qui a été pris par les organisateurs avec la préfecture.
00:32:56 Aucune annonce de trajet à parcourir pour les manifestations non plus.
00:33:01 Le risque de violence avec 5000 personnes qui étaient attendues aujourd'hui,
00:33:06 dont 500 à 600 radicaux et parmi eux 200 black blocs environ,
00:33:11 donc des individus, ceux qu'on voit régulièrement habillés tout de noir,
00:33:16 avec un masque pour éviter les lacrymos, ne pas être reconnus.
00:33:19 Et puis ces grandes bâches qui leur permettent de se protéger
00:33:22 de ce que peuvent leur envoyer les forces de l'ordre.
00:33:25 On nous annonce à l'heure actuelle qu'il y a 2500 à 3000 personnes qui sont mobilisées aujourd'hui,
00:33:30 300 à 400 individus radicaux dont certains ont pris part dans ces deux cortèges
00:33:36 qui se sont élancés à 14h15 depuis le champ qu'ils occupent,
00:33:41 le champ d'une personne qui leur a autorisé cette installation.
00:33:45 C'est-à-dire que pour être très clair, il y a un campement où les associations se sont retrouvées,
00:33:51 font leurs forums, font leurs discussions, leurs conférences de presse
00:33:54 et ensuite on va vers un des lieux où en ce moment il y a ce chantier de l'autoroute.
00:34:02 Jean-Paul Lassimanto, on a vu beaucoup de CRS, je le disais, je crois qu'il y en a autour de 500,
00:34:07 me semble-t-il, positions de défense, de grosses craintes cet après-midi ?
00:34:12 - Oui, tout à fait, on a mis énormément de forces mobiles en place sur cet événement
00:34:17 parce qu'on ne veut pas que ce soit un remake de Seine-Solide.
00:34:21 - Ça avait été terrible Seine-Solide, parce que tout le monde a l'image dans la tête,
00:34:28 parce que c'était une attaque et les CRS avaient horde de ne pas répondre.
00:34:33 - C'était les gendarmes mobiles, ensuite tu as une interdiction de manifester
00:34:38 et quand on vient au contact, quand une manif est interdite et qu'on vient au contact des forces de l'ordre,
00:34:43 on réplique bien sûr parce qu'on a un territoire à protéger
00:34:48 et c'est ce qui est actuellement aujourd'hui, puisqu'on est surtout dans la protection du chantier,
00:34:54 des engins de construction, des engins matériels, de la logistique, de toute l'entreprise qui est là-bas sur place
00:35:01 et on est beaucoup focalisés là-dessus.
00:35:04 - Françoise, ces mobilisations sous haute tension ?
00:35:09 - Ce qui est stupéfiant, c'est qu'on voit de plus en plus aujourd'hui en France
00:35:13 des comités qui se mobilisent sur des travaux d'aménagement du territoire
00:35:18 qui ont été votés, qui ont eu l'approbation des habitants, de tous les responsables
00:35:24 et depuis, en gros, ce qui a été la mer de toutes les batailles pour eux,
00:35:29 ça a été Notre-Dame-des-Landes, où finalement le gouvernement a fini par céder,
00:35:33 renoncer à la construction de cet aéroport près de Nantes.
00:35:37 Notre-Dame-des-Landes, qui à ma connaissance est toujours aujourd'hui une sorte de ZAD improbable
00:35:41 où vivent des néo-ruraux qui font un peu d'agriculture, etc.
00:35:45 Et là, on a l'impression que voilà, c'est les frères et les sœurs, ou les enfants, je sais pas comment il faut dire,
00:35:50 de ce type, et que plus en effet on est faible et plus on baisse les bras devant les manifestants,
00:35:56 plus on les encourage à continuer.
00:35:59 Ce qui frappe aussi, c'est la violence.
00:36:01 Alors là, grâce au ciel, il n'y en a pas, pas cet après-midi, on les voit refluer,
00:36:06 mais ce qui est invraisemblable, c'est de s'en prendre en effet aux ouvriers des chantiers,
00:36:10 de dégrader le matériel et d'être dans des situations extrêmement violentes.
00:36:15 Ça, c'est pour le coup, alors proprement impensable,
00:36:19 et encore une fois, on pourrait espérer que ce type d'aménagement du territoire,
00:36:25 que ce soit les bassines qui sont utiles pour les agriculteurs,
00:36:28 ou l'A69 qui est utile pour désenclaver un territoire, ne suscite pas autant de violence.
00:36:33 Peut-être rappeler que cet A69, Madi, c'est 53 kilomètres.
00:36:39 On se bat contre 53 kilomètres que des scientifiques,
00:36:44 mais aussi des défenseurs de la nature, considèrent absolument pas nécessaires.
00:36:52 Et depuis, vous voyez la carte de ce trajet de l'A69,
00:36:58 je crois que le ticket pour circuler là-dessus sera d'environ 7 euros.
00:37:03 Donc la question s'est posée, est-ce que ça sert à quelque chose, cette autoroute ?
00:37:08 - Le problème, c'est que c'est deux visions qui s'opposent.
00:37:12 Il y a évidemment des scientifiques, des gens qui ont plutôt une culture en lien avec l'écologie,
00:37:18 et qui pour eux considèrent que c'est peut-être pas nécessaire.
00:37:21 - Destruction de genoumites, d'arbres, etc. pour un bien de temps, qui serait minimal.
00:37:25 - Absolument, et on a la réalité, c'est la réalité du citoyen qui habite là-bas,
00:37:29 qui est complètement désenclavé, et il faut aussi des infrastructures pour désenclaver des territoires.
00:37:34 Et malheureusement, on est souvent face à deux visions différentes,
00:37:37 et parfois une vision guidée par une idéologie suprême, c'est celle de vouloir imposer ses idées.
00:37:42 Évidemment, comme tous les grands travaux en France, ça suscite des débats, ça suscite des échanges,
00:37:47 encore faut-il qu'on se retrouve face à quelqu'un avec qui on peut échanger, négocier,
00:37:52 et malheureusement, dans ces cas-là, et depuis quelques années,
00:37:55 on a une espèce d'écologie qui en plus d'être punitive, elle est devenue violente.
00:37:59 On ne peut plus discuter, on ne peut plus échanger, la seule raison c'est la leur,
00:38:03 et quand ça ne se termine pas par une violence, c'est miraculeux.
00:38:06 - Tout a été discuté en Amérique, tout a été fait, et les travaux, je rappelle, ont commencé depuis longtemps,
00:38:12 je crois que l'opérateur a déjà mis 230 millions sur les 450 millions.
00:38:16 - Mais en plus, on oublie que souvent, des opérations qui étaient très contestées,
00:38:20 vous allez me contredire si je me trompe, mais le viaduc de Millau à l'époque,
00:38:24 qui a suscité tellement de manifestations, etc., maintenant on considère que c'est un ouvrage d'art merveilleux,
00:38:29 que le monde entier nous envie, il y a des photos, il y a des drones, tout ça est maniché, qui est formidable,
00:38:34 on a oublié qu'il y a eu des tas de manifs, qu'on a perdu des millions,
00:38:37 qu'il y a eu sans doute des gens qui ont été molestés dans tout ça, alors que franchement,
00:38:41 et en plus, pardon de le dire, mais les mêmes qui manifestent aujourd'hui contre ça,
00:38:46 ne pourraient pas se passer leur téléphone portable, ne pourraient pas vivre sans tous les atouts de la société moderne,
00:38:51 donc pour les autres, ce n'est pas grave, restez les ploucs, dans votre campagne, sans autoroute, sans accès, sans voie,
00:38:58 et puis nous on vient, on manifeste, on casse tout, et puis après on rentre chez nous et on est content.
00:39:02 - Vous avez raison de signaler les téléphones portables, parce que tout ça est aussi lié au...
00:39:06 - Au réseau.
00:39:07 - Au réseau, évidemment, on mobilise les gens aussi grâce au réseau,
00:39:12 et les oppositions sont cristallisées, elles sont de plus en plus radicales en quelque sorte.
00:39:19 - Oui, oui, c'est l'absurdité de ce que disait en effet Mahdi,
00:39:23 c'est qu'il y a en effet une écologie qui se veut être un peu comme ça,
00:39:26 les petits oiseaux, la campagne, tout ça est merveilleux, etc.
00:39:29 Et puis en même temps, les meubles qui défendent cette écologie,
00:39:32 alors de façon extrêmement violente, ce qui n'est pas très écologique,
00:39:35 permettez-moi de vous le dire, mais qui en même temps profite de tous les bienfaits de la société moderne.
00:39:39 Donc à un moment donné, il faut avoir un peu de bon sens,
00:39:41 quand on vit dans des territoires reculés, quand on vit au fin fond de la campagne française,
00:39:45 certes magnifique, certes avec des zones protégées, etc.,
00:39:48 il faut savoir ce que c'est aussi que la vie de tous les jours.
00:39:50 Ce n'est pas toujours évident, on a besoin d'autoroutes pour avoir accès au commerce mondial, notamment.
00:39:56 – Est-ce que les Antilles sont aussi caricaturaux, on peut le dire ?
00:40:01 Est-ce que ceux qui s'opposent à ce projet sont…
00:40:05 – En tout cas, ils ne sont pas démocrates, parce que ce projet a été accepté par tous.
00:40:09 Donc l'idée de dire, on remet en cause tout ce qui a été voté, accepté, négocié,
00:40:13 parce que finalement ça ne nous plaît pas, on est 2000,
00:40:16 et on vient piétiner vos plates-bandes et on vous embête, pardon, j'ai des retours.
00:40:22 – Mais c'est même plus qu'embêter, c'est…
00:40:24 – C'est pas démocratique, ça c'est certain.
00:40:27 – Non, c'est pas démocratique et elle les caricature à peine.
00:40:30 La vérité c'est que le progrès c'est pour nous, le reste c'est pour les autres.
00:40:34 Effectivement, elle parlait justement de la question des portables,
00:40:37 moi j'aimerais bien entendre les écolos peut-être s'engager sur comment on fait des portables,
00:40:42 comment des gamins dans le fin fond de l'Afrique, dans des conditions atroces,
00:40:45 nous permettent à nous d'avoir des portables, là en revanche on ne les entend pas.
00:40:48 Il y a plein de sujets comme ça sur la question de l'eau, on ne les entend pas,
00:40:52 et il y a des sujets sur lesquels c'est dogmatique, c'est idéologique,
00:40:55 il faut y être, il faut être violent, il faut avoir raison face à tout le monde.
00:41:00 – Jean-Paul Daciman peut-être un commentaire de ces images, un décryptage de ces images.
00:41:04 Donc on a vu, ils sont en train d'un peu te boucher quand même ces images,
00:41:08 on a vu d'un côté ce cortège s'approcher de ces compagnies de CRS
00:41:15 qui par ailleurs se sont mis en ligne comme ça au milieu de la route.
00:41:18 – Oui en fait ça s'appelle de faire un barrage, on a de suite établi un barrage
00:41:23 pour empêcher les manifestants d'accéder au chantier de l'autoroute.
00:41:27 Donc là on a vu les manifestants repartir dans l'autre sens,
00:41:33 est-ce qu'ils vont préparer quelque chose ?
00:41:35 Mais on peut noter que dans le cortège qu'on vient de voir aux images,
00:41:38 qu'il y a bien des black blocs qui sont bien présents.
00:41:40 – Alors on a vu des gens effectivement en noir, des jeunes gens en noir,
00:41:44 casqués, cagoulés, etc., quelques drapeaux anarchistes,
00:41:48 moi j'ai remarqué un drapeau palestinien, c'est ce qui manquait jusque-là.
00:41:51 – Oui, oui.
00:41:52 – Donc là oui, il y a bien des black blocs qui font partie de ce cortège-là,
00:41:58 donc maintenant est-ce qu'ils reculent pour mettre en place une stratégie ?
00:42:02 – C'est possible.
00:42:03 – Ça c'est, on va voir, et c'est pour ça que les commandants
00:42:07 qui sont là-bas sur place ont décidé de faire casquer les fonctionnaires de police
00:42:13 en cas de jet de projectiles.
00:42:16 – Bon, vous voyez que là on s'est un peu éloigné de l'endroit où il y a les CRS,
00:42:19 mais vous voyez le nombre de camions qui ont été mis en place,
00:42:22 d'unités mobiles qui sont prêtes à tout.
00:42:28 – C'est-à-dire qu'on n'imagine pas qu'ils arrivent avec leur panneau,
00:42:31 qu'ils soient devant les CRS, on leur dit "vous ne passez pas",
00:42:33 ben d'accord, ok, on repart et puis fin de la conversation.
00:42:35 On se doute bien, comme vous l'évoquiez, que quelque chose d'autre se prépare.
00:42:39 – Et là je vais rajouter, dans les black blocs, est-ce que c'est des écologistes ?
00:42:41 Moi je ne sais pas, mais en fait les black blocs,
00:42:43 ce qu'ils veulent c'est en découdre toujours avec l'autorité de l'État.
00:42:46 C'est venir au contact et casser le plus possible de fonctionnaires de police.
00:42:50 – Sandra, Sandra connaît par cœur le profil des black blocs.
00:42:55 – Oui, des individus qui viennent, alors effectivement, ce que vous expliquez,
00:43:00 c'est que parmi les environnementalistes qui contestent aujourd'hui contre la 69,
00:43:05 il y a effectivement des individus qui sont venus d'autres territoires,
00:43:08 qui ne sont pas eux-mêmes concernés par ce projet d'autoroute.
00:43:11 Le préfet évoquait hier même l'arrestation de quelques individus étrangers,
00:43:16 notamment espagnols, parce qu'apparemment,
00:43:18 certains des collectifs engagés dans cet événement aujourd'hui
00:43:22 avaient été battre leur appel de l'autre côté de la frontière pour avoir du soutien.
00:43:26 Effectivement, en général, les individus qui sont identifiés comme des black blocs,
00:43:31 c'est-à-dire ces individus qui se masquent et qui se livrent aux plus fortes violences
00:43:36 dans les manifestations, se constituent quand ils le peuvent en black bloc,
00:43:39 c'est-à-dire à plusieurs dizaines, ils font bloc pour attaquer les forces de l'ordre,
00:43:44 mais effectivement, ils n'ont pas forcément maille à partir avec le projet initial.
00:43:48 – Vous restez avec nous, on va repartir sur les images en direct
00:43:50 pour vous montrer le deuxième cortège.
00:43:52 En réalité, au bout de la petite route qu'on va voir, là, voilà, là aussi,
00:43:57 alors il est moins important à ce que je vois pour le moment,
00:44:00 parce que vous avez des CRS qui font une ligne de défense,
00:44:06 et c'est vrai que sur le côté de l'image, sur la gauche, on va vous le montrer en direct,
00:44:11 il y a des individus qui semblent arriver, qui avancent,
00:44:15 qui se dirigent avec leur vélo, cagoulés, évidemment, vers les CRS.
00:44:20 On va essayer de décrypter ça dans un instant, mais là, c'est l'heure de la pub, tout de suite.
00:44:23 [Musique]
00:44:26 – 180 minutes info, il est 15h ou presque, le rappel des titres, Isabelle Piboulot.
00:44:32 – Quatre otages du Ramas, libérés en bonne santé par Tsaal, Noah, Almog, Andrei et Chlomi,
00:44:39 avaient été enlevés lors du festival Nova le 7 octobre.
00:44:42 Une opération militaire difficile a eu lieu au cœur de Nousserat,
00:44:46 dans le centre de la bande de Gaza,
00:44:48 huit mois après le pogrom, le soulagement et la joie sont intenses pour les familles.
00:44:52 Regardez cette séquence de la mère d'Almog Meyer, après l'annonce de la libération de son fils.
00:44:58 [Cris de joie]
00:45:20 Dans le même temps, les dirigeants israéliens multiplient les avertissements
00:45:24 à l'égard du Hezbollah libanais.
00:45:26 Les violences entre les deux parties se sont intensifiées au cours des derniers jours.
00:45:30 En soutien à son allié palestinien,
00:45:32 le mouvement libanais a eu intensivement recours à des drones
00:45:35 et des missiles de défense aérienne au nord d'Israël.
00:45:38 De nombreux villages proches de la frontière ont été évacués.
00:45:41 Le récit de Solène Boulan.
00:45:44 Dans le village de Jtula, situé à quelques kilomètres de la frontière israélo-libanaise,
00:45:50 les rues sont vides.
00:45:52 La quasi-totalité des 300 habitants ont été évacués après l'attaque du 7 octobre.
00:45:56 Ora Hatan est la seule habitante restante du village.
00:46:00 Depuis son balcon, on aperçoit le mur d'enceinte israélien
00:46:03 et les tours de garde du Hezbollah libanais.
00:46:06 Malgré la situation explosive entre les deux pays,
00:46:09 cette Israélienne refuse de partir.
00:46:11 D'une certaine manière, le gouvernement nous a oubliés.
00:46:17 Ils sont occupés avec le Hamas dans le sud, mais le Hezbollah, c'est la vraie menace.
00:46:21 C'est la vraie menace car ils sont les mandataires de l'Iran,
00:46:23 ils ont des armes plus avancées, ils ont des drones, ils ont des missiles plus précis.
00:46:27 Dans le village, certains bâtiments ont été touchés par des frappes,
00:46:33 comme cette maison qui appartient à un voisin.
00:46:36 Regardez, c'était un missile anti-char.
00:46:38 Il a survolé le poulailler et est entré en plein dans la maison.
00:46:41 A quelques kilomètres de là, toujours à la frontière israélo-libanaise,
00:46:45 des centaines d'Israéliens évacués ont érigé un campement
00:46:49 pour réclamer leur retour chez eux.
00:46:51 Ils s'adressent directement au gouvernement.
00:46:54 À partir de là, nous espérons que l'État se réveillera
00:46:57 et que la communauté internationale comprendra
00:46:59 que nous n'avons pas l'intention de rentrer chez nous
00:47:01 avec un énième accord diplomatique défectueux.
00:47:04 Selon un sondage publié par le radiodiffuseur public israélien,
00:47:07 46% des personnes interrogées soutiennent une action militaire au Liban,
00:47:12 tandis que 29% y sont opposés.
00:47:15 Joe Biden accueilli en grande pompe à Paris.
00:47:18 Sa visite d'État a débuté à la mi-journée
00:47:21 par une cérémonie à l'Arc de Triomphe avec Emmanuel Macron.
00:47:24 Les deux présidents ont déposé une gerbe
00:47:26 et procédé au ravivage de la flamme du soldat inconnu.
00:47:30 Escorté par la garde républicaine,
00:47:32 Joe Biden a ensuite descendu les Champs-Élysées,
00:47:34 pavoisées pour l'occasion aux couleurs françaises et américaines.
00:47:38 Je vous propose de revivre une séquence
00:47:40 accompagnée de la sonnerie aux morts.
00:47:43 (La Marseillaise)
00:47:48 (...)
00:48:13 (...)
00:48:17 Trois personnes de nationalité moldave placées en garde à vue
00:48:22 après la découverte de tags sur des façades d'immeubles.
00:48:25 C'était hier dans le 7e arrondissement de Paris, passage Jean-Nico.
00:48:29 Les tags représentent des cercueils rouges
00:48:31 avec la mention "soldats français en Ukraine".
00:48:34 Une enquête est en cours, notamment pour dégradation en réunion
00:48:37 et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit.
00:48:41 Le réchauffement climatique n'épargne pas les routes françaises.
00:48:44 C'est ce que confirme un rapport du Centre d'études et d'expertise
00:48:48 sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement.
00:48:51 Les routes se dégradent, mais les collectivités ne consacrent
00:48:54 pas suffisamment d'investissement à leur rénovation.
00:48:57 Reportage de Jean-Michel Decaze.
00:49:00 - Valais de la Maurienne, fin août 2023.
00:49:03 15 000 m3 de rochers tombent sur la voie ferrée
00:49:06 et la route départementale.
00:49:08 Les boulements s'arrêtent juste avant l'autoroute.
00:49:11 Une canicule inégalée, suivie de pluies d'Ile-Luvienne,
00:49:15 sont à l'origine de la catastrophe,
00:49:17 des phénomènes de plus en plus fréquents.
00:49:19 - Je voyais il y a quelques semaines le constat que,
00:49:22 depuis le début de l'année, dans les Alpes-Maritimes,
00:49:24 par exemple, il y avait eu plus de 30 chutes de pierres importantes.
00:49:27 Lorsqu'il s'agit de gérer les phénomènes de ruissellement,
00:49:31 donc après les pluies, ce qu'on appelle l'assainissement routier,
00:49:35 l'ampleur des pluies veut dire qu'il faut peut-être changer
00:49:39 la taille des fossés, la taille des évacuations.
00:49:43 - Sur le littoral, les habitants constatent chaque jour
00:49:46 le recul des côtes.
00:49:48 À la pointe de Congrigou, près de Port-Nichel-à-Bôle,
00:49:51 le sentier s'est écroulé en février 2021.
00:49:54 - Ils ont bétonné pour pouvoir tout le monde consolider la falaise
00:49:57 et on voit bien que derrière, effectivement, c'est inexorable.
00:50:00 L'eau grignote constamment le trait de côte.
00:50:03 - Le phénomène, il est général, le sud, le littoral, la montagne,
00:50:06 les zones argileuses et puis il y en a d'autres,
00:50:09 les zones inondables, on l'a vu dans le nord de la France.
00:50:11 - Aucun territoire n'est désormais à l'abri du changement climatique,
00:50:14 explique le CEREMA.
00:50:16 Selon une étude du cabinet Carbone 4, les routes exigeraient
00:50:20 22 milliards d'euros d'investissement d'ici 2050,
00:50:23 plus 12 milliards pour les ponts.
00:50:26 Des investissements à financer dès aujourd'hui,
00:50:29 sinon ils coûteront beaucoup plus cher.
00:50:33 - Je vous retrouve à 15h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:50:36 C'est à vous, Olivier.
00:50:37 - Merci Isabelle. On va tout de suite retourner du côté de l'A69
00:50:41 parce que je crois que les premières grenades lacrymogènes
00:50:44 ont été lancées il y a quelques minutes.
00:50:47 On disait juste avant la publicité, Jean-Paul Nacimento,
00:50:50 qu'on a des blabla qui sont arrivées par les champs
00:50:54 et on est au milieu de ces deux cortèges.
00:50:59 - Tout à fait. On voit arriver des black blocs au contact,
00:51:03 des forces de l'ordre, qui, ces propres forces de l'ordre,
00:51:07 empêchent l'accès à ces gens au chantier.
00:51:12 Les forces de l'ordre répliquent avec des moyens lacrymogènes
00:51:16 pour le moment, pour essayer de maintenir cette distance,
00:51:20 pour ne pas qu'ils viennent au contact.
00:51:22 - Sandra, fini le parapluie, alors là on a des boucliers.
00:51:25 - Oui, les boucliers, on les avait vus également à Saint-Sauline,
00:51:28 ça fait partie de la panoplie générale des individus
00:51:31 les plus radicaux et les plus violents.
00:51:33 Donc ces boucliers, on a aussi souvent des grandes banderoles,
00:51:38 sur lesquelles ils mettent des revendications,
00:51:41 mais qui sont en fait des protections
00:51:43 contre ce que peuvent leur envoyer les forces de l'ordre.
00:51:46 Ces individus entièrement vêtus de noir, vous le voyez, masqués,
00:51:49 avec de quoi aussi résister à la lacrymo, c'est l'objectif.
00:51:53 D'ailleurs, on l'a vu dans les différentes saisies
00:51:55 qui ont été menées depuis lundi par les forces de l'ordre.
00:51:59 - Rappelez-nous ce qui a été saisi, parce que c'était impressionnant.
00:52:01 On avait des boules de pétanque, des couteaux...
00:52:04 - Oui, alors 148 saisies, d'abord pas mal de matériel
00:52:07 pour se protéger justement des grenades lacrymogènes,
00:52:09 donc des masques, des sérums pour se mettre dans les yeux,
00:52:12 et puis effectivement, de quoi se servir comme arme
00:52:16 par destination vis-à-vis des forces de l'ordre.
00:52:18 Il y a eu effectivement des planches à clous, des couteaux, des haches,
00:52:22 des serpettes, des boules de pétanque, autant d'objets
00:52:27 qui peuvent servir effectivement de projectiles
00:52:31 contre les forces de l'ordre.
00:52:33 Et en fait, la tactique qui est utilisée, comme ça l'a été à Saint-Sauline,
00:52:36 c'est de faire plusieurs cortèges, là il y en avait deux,
00:52:39 et au bout d'un moment, donc au début, il y a effectivement
00:52:41 un mélange entre des individus pacifiques et d'autres déterminés,
00:52:45 et puis au bout d'un moment, les violents sortent du cortège
00:52:47 et vont s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:52:49 - Jean-Paul de Cemento, pour terminer, vraiment se dire que
00:52:52 manifester pour l'écologie, c'est venir avec des couteaux,
00:52:54 c'est venir évidemment avec, je suis ironique,
00:52:57 évidemment avec des boules de pétanque, c'est venir avec du matériel
00:53:00 qui peut servir à des homicides, soyons clairs.
00:53:04 - Tout à fait, je vous rejoins, là, ils ne sont pas venus pour manifester
00:53:07 pour l'écologie ou quoi que ce soit, ils sont venus vraiment
00:53:09 pour s'en prendre aux forces de l'ordre, comme on en a l'habitude
00:53:11 dans les grosses manifs parisiennes ou à Saint-Sauline,
00:53:14 pour ne pas se cacher, quand on vient avec des boules de pétanque,
00:53:17 des bonbonnes de gaz, moi c'est la bonbonne de gaz qui m'interpelle.
00:53:21 - Il y a eu un chalumeau à Saint-Sauline également.
00:53:23 - Voilà, et ça c'est vraiment s'en prendre à l'État
00:53:27 et aux fonctionnaires de police.
00:53:29 - En conclusion, Françoise Mahdi, peut-être que vous voyez ces images
00:53:32 vis répétites, on est incapable d'empêcher ça.
00:53:35 - Je suis pour que force soit rendue à la démocratie,
00:53:38 je rappelle que ce projet a été voté, approuvé,
00:53:41 que Carole Delga, la présidente de la région Occitanie,
00:53:44 est favorable à ce projet et que madame Greta Thunberg est opposée,
00:53:48 donc moi je suis définitivement du côté de Carole Delga
00:53:51 et pas celui de Greta Thunberg, et je défends la démocratie.
00:53:54 - Ah oui, n'êtes pas Greta Thunberg.
00:53:56 - Je suis Camilla Delga.
00:53:57 - Non mais absolument, absolument, des choses,
00:53:59 alors il y a toujours des opposants, mais dès lors où des choses ont été votées,
00:54:02 il faut aussi se soumettre et accepter que la règle c'est celle-là.
00:54:05 - Merci beaucoup, merci Françoise, merci Jean-Paul, merci Mahdi,
00:54:08 Sandra va sans doute rester avec nous parce que l'après-midi n'est pas terminé,
00:54:11 j'ai l'impression, c'est que le début.
00:54:13 - A tout de suite, on se retrouve dans un instant.
00:54:15 [Générique]
00:54:18 La suite de 180 minutes info, week-end, images en direct depuis Laurent,
00:54:23 c'est dans le Tarn où il y a une mobilisation importante
00:54:26 contre ce projet d'autoroutage, je dis toujours projet,
00:54:29 mais ça a déjà bien commencé puisqu'il y a déjà 250 millions
00:54:32 qui ont été mis par l'opérateur, vous voyez des images en direct
00:54:36 de gaz lacrymogènes qui ont été lancés contre des manifestants,
00:54:41 Black Bloc, point d'interrogation évidemment,
00:54:44 je salue ceux qui y sont arrivés pendant la publicité,
00:54:47 le général Jean-Marc Maril, le général de brigade et historien,
00:54:51 on avait prévu de parler peut-être de ces jours heureux,
00:54:55 de commémoration du débarquement, on va plutôt parler de l'autorité du retour,
00:54:59 la restauration de l'autorité de l'État peut-être,
00:55:01 Christian Proutot, bonjour, vous êtes le fondateur du GIGN,
00:55:04 vous allez évidemment commenter avec nous ces images
00:55:07 de plus en plus violentes de cet après-midi à Roll-Demain
00:55:10 et à nouveau avec nous, et Caroline Pillas, éditorialiste et consultante,
00:55:15 peut-être un rapide tour de plateau parce que l'autre actualité
00:55:19 de l'après-midi c'est la libération de ces quatre otages,
00:55:22 on va en parler dans un instant.
00:55:24 Christian Proutot, sur ces images, encore une fois,
00:55:28 Saint-Séline-Bis, la crainte, on a mobilisé 1600 policiers,
00:55:32 forces de l'ordre, etc., beaucoup de CRS sont sur place,
00:55:36 pour éviter, entre guillemets, des affrontements, on y est à l'affrontement.
00:55:41 – Oui, parce que malheureusement, on a l'État en face de lui,
00:55:46 des gens radicalisés, mais il faut bien se le dire,
00:55:49 venant de tous les pays d'Europe, faisons une espèce d'international
00:55:53 contre le développement, donc contre tout ce qui va dans le sens
00:55:59 du désenclavement qui permet à nos régions d'exister,
00:56:04 qui n'ont strictement rien à voir, au prétexte que soi-disant
00:56:08 il y a des grenouilles ou je ne sais pas trop quoi
00:56:10 qui devaient être sauvées dans le coin, qui n'ont strictement rien à voir
00:56:13 avec la vie de cette région, alors qu'il a été décidé à plusieurs reprises,
00:56:18 après tous les recours possibles et imaginables que chaque citoyen
00:56:22 est en droit de pouvoir faire et chaque association est en droit
00:56:25 de pouvoir faire contre un projet dont il pourrait penser
00:56:28 qu'il n'est pas utile à la société, ces recours étant épuisés,
00:56:32 la majorité étant pour quelque chose qui leur facilite la vie,
00:56:36 vous avez des gens qui viennent d'on sait trop où,
00:56:38 et qui viennent qu'avec un seul but, casser, donc bonjour l'image
00:56:44 de l'écologie, si l'écologie se résume à des gens qui viennent casquer,
00:56:49 qui balancent des boulons ou tout ce qu'ils peuvent trouver,
00:56:52 ou des boules de pétanque, et qui en plus de l'exercice de la violence
00:56:59 n'ont rien à voir avec la région, je dis qu'il faut à un moment
00:57:03 que les punitions qui soient, même si je l'ai souvent dit sur ce plateau,
00:57:08 la punition pour moi, ce n'est pas exemplaire, mais au moins
00:57:11 que les gens qui cassent soient punis à la hauteur de ce qu'ils font.
00:57:15 - On va vous montrer l'image en direct, celle que j'ai, regardez,
00:57:18 ces black blocs qui arrivent depuis la forêt, qui sont passés
00:57:24 à travers les champs, et là on a affaire à des black blocs,
00:57:26 ils sont en noir, ils sont casqués, ils sont cagoulés,
00:57:29 ils ont ces fameux parapluies, ces boucliers générales,
00:57:36 Jean-Marie, je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à ce genre
00:57:39 d'opération là, mais en tout cas, la question de l'autorité de l'État
00:57:43 est défiée à chacune de ces opérations, à chacune de ces manifestations.
00:57:47 - Oui, tout à fait, en fait, Saint-Sauline a été le triomphe
00:57:50 des black blocs, l'État a reculé malgré un référendum
00:57:53 qui a prouvé la création de cet aéroport, donc maintenant
00:57:59 ils osent tout, comme disait Audiard, donc il y a un moment donné
00:58:03 où l'autorité de l'État a sans cesse remis en cause,
00:58:06 on vient à montrer les limites d'un système politique
00:58:12 qui plie devant la violence, donc plier devant la violence,
00:58:15 c'est nourrir la violence.
00:58:17 - Caroline, donc voilà, on sait ce qui va se passer,
00:58:19 là c'est signé, c'est fait, les manifestations qui sont censées
00:58:25 être pacifistes, écologistes, tout ce que vous voulez, c'est terminé,
00:58:29 on va passer, il est 15h21, ça s'est déroulé jusqu'à 14h30,
00:58:33 maintenant c'est terminé, on va passer aux violences,
00:58:36 à l'affrontement, c'est écrit, c'est marqué, c'est sur ces images en direct.
00:58:40 - Effectivement, vous avez entièrement raison Olivier,
00:58:43 on sait déjà qu'il va y avoir des dérapages et que ces individus
00:58:46 qui n'ont rien à voir en grande partie avec la cause écolo,
00:58:49 moi j'entends toute manifestation pour des causes qui nous tiennent à cœur,
00:58:53 mais de manière pacifique, on peut se mobiliser autrement,
00:58:56 ce sont des gens qui veulent en découdre, des extrémistes
00:58:59 qui veulent en découdre avec l'État, l'autorité et la police.
00:59:02 Quand vous pensez que depuis ce matin, ils étaient masqués,
00:59:05 ils étaient lourdement armés, pardonnez-moi,
00:59:09 mais je ne vois pas ce que ça a à voir avec la cause
00:59:11 qu'ils sont censés défendre, et ce sont effectivement
00:59:14 des intermondialistes, pardon, qui arrivent à s'unir,
00:59:18 à se fédérer d'une manière extrêmement organisée en termes de gestion
00:59:22 et être toujours là pour la même chose.
00:59:25 Et en fait, vous pouvez prendre tous les secteurs sociétaux
00:59:27 de ces derniers temps, que ce soit les gilets jaunes,
00:59:30 que ce soit la manifestation contre les retraites, etc.,
00:59:34 ce sont des individus qui arrivent toujours à s'infiltrer,
00:59:36 à casser, vandaliser, saccager. Jusqu'à quand ?
00:59:38 - Je vous propose de parler d'Israël parce que d'ici quelques minutes,
00:59:42 on va avoir un affrontement, c'est certain, entre ces CRS,
00:59:46 et puis ces Black Blocs qui sont en train de prendre possession
00:59:51 de la route, notre caméra a reculé, sans doute aussi pour se mettre
00:59:55 à l'abri, mais vous voyez ce cortège. Je voulais quand même
00:59:59 qu'on parle de l'actualité en Israël, parce qu'il y a eu
01:00:03 un événement très important, vous le savez, la libération
01:00:05 de quatre otages, de Noah, Al Mogh, Andrei, Shlomi,
01:00:09 enlevés par le Hamas le 7 octobre. Voici leurs photos.
01:00:13 Parmi ceux-ci, vous avez deux d'entre eux qui faisaient partie
01:00:17 du service de sécurité de ce festival, Noah. J'ai bien juste, Harold,
01:00:23 d'après vos informations... - Oui, il y a une nouvelle information,
01:00:26 c'est qu'un des membres des commandos israéliens qui ont libéré
01:00:31 les quatre otages est décédé. Voilà, il s'agit de...
01:00:37 J'ai son nom... Je n'ai pas encore son nom.
01:00:40 - Oui. Libération d'un agent dans l'opération pour libérer les otages.
01:00:44 Il y a quelques minutes, le colonel Raffovitz nous disait qu'il y avait
01:00:47 effectivement un membre de l'armée qui avait été grievement blessé,
01:00:51 il a succombé. Peut-être qu'on peut écouter le colonel Raffovitz
01:00:56 revenir sur cette opération qui a été difficile, qui a été très anticipée
01:01:00 par le Chinmet et Tsaïl, qui a sans doute fait beaucoup de morts
01:01:04 du côté des terroristes, qui a mobilisé énormément de militaires
01:01:08 et qui s'est déroulée dans deux endroits différents.
01:01:11 - Après, effectivement, une opération militaire extrêmement complexe,
01:01:16 une opération qui a impliqué des centaines d'hommes, des services
01:01:20 de renseignement, mais également des forces opérationnelles du Chinmet,
01:01:24 de la police, des forces spéciales équivalentes du GIGN ou du RAID
01:01:27 avec le Yaman israélien. Évidemment, les parachutistes et d'autres
01:01:33 forces spéciales qui ont donc à 11h du matin reçu le feu vert
01:01:38 des deux commandants de l'opération qui sont le chef d'état-major
01:01:41 de l'armée israélienne, le général-en-chef Herzia Levy,
01:01:44 et le patron du Chinmet, Ronen Bar, qui ensemble ont donné le feu vert
01:01:48 à 11h du matin, en plein jour, à Nousserrat, un quartier extrêmement
01:01:53 peuplé où le Hamas avait caché les quatre otages, dont deux maisons,
01:01:58 deux maisons habitées par des civils palestiniens qui servaient
01:02:01 de boucliers humains, comme d'habitude, aux terroristes du Hamas.
01:02:06 Voilà, et à l'instant, Benjamin Netanyahou vient de réagir en disant,
01:02:12 en saluant une opération montrant qu'Israël ne cède pas face aux terroristes.
01:02:15 C'est ce que disait également tout à l'heure le colonel Rafovich,
01:02:19 des précisions donc sur l'identité de ce soldat israélien qui est
01:02:22 décédé lors de cette opération.
01:02:24 Alors c'est un policier d'une unité de la police antiterroriste,
01:02:29 cette unité s'appelle le Yamam, et le malheureux s'appelle Arnon Zamora,
01:02:37 c'est donné dans les journaux israéliens.
01:02:39 - Muriel Wagnin est en direct avec nous, c'est la présidente de cette
01:02:42 association d'avocats logieux, l'organisation juive européenne.
01:02:48 Vous êtes en contact, Muriel, avec certaines familles d'otages,
01:02:54 familles françaises, je rappelle que Oad et Ofer sont deux
01:02:58 franco-israéliens qui sont toujours aux mains du Hamas, des terroristes du Hamas.
01:03:02 Évidemment c'est intéressant de voir à quel point depuis quelques heures,
01:03:07 depuis l'annonce de la libération de ces otages, la société israélienne
01:03:12 a eu un grand cri de joie jusqu'aux plages de Tel Aviv, on a vu quelques
01:03:18 images circuler sur les réseaux sociaux, mais s'est retrouvée unifiée.
01:03:22 Alors que depuis quelques semaines, on a une scission avec beaucoup
01:03:26 de familles israéliennes, d'otages qui disaient "il faut arrêter cette opération,
01:03:30 il faut arrêter la guerre" et qui manifestaient sous les fenêtres
01:03:34 de Benjamin Netanyahou, notamment Muriel.
01:03:37 - Il se trouve Olivier que toute cette semaine nous étions présents
01:03:41 en Israël, à Tel Aviv et à Jérusalem avec une délégation de 20 avocats
01:03:45 de l'organisation juive européenne, pour justement rencontrer les familles
01:03:49 des otages que nous assistons depuis maintenant près de 8 mois,
01:03:52 et pour échanger avec elles et pour voir de quelle manière nous pouvions
01:03:56 encore un peu plus les aider dans le processus dans lequel elles sont
01:04:01 bien involontairement plongées depuis le 7 octobre dernier.
01:04:05 Il y avait des attentes énormes et c'est vrai que là, cette nouvelle
01:04:09 qui est arrivée ce matin nous redonne énormément d'espoir,
01:04:12 nous sommes notamment les avocats de la famille Doha Diahalomi,
01:04:16 qui comme vous le savez est l'un des deux otages franco-israéliens
01:04:19 avec Ofer Calderon, qui sont encore entre les mains du Hamas
01:04:23 depuis le 7 octobre. Et là, comme ça, tout de suite, je sais que
01:04:30 cette magnifique nouvelle que nous avons eue ce matin nous redonne
01:04:35 un espoir incroyable de récupérer le plus d'otages possible,
01:04:41 il en reste encore 120 entre les mains du Hamas à Gaza,
01:04:45 et pour les franco-israéliens que nous représentons, c'est encore une fois
01:04:51 l'espérance d'avoir le retour à la maison de ces deux pères de famille
01:04:56 que nous attendons tous depuis le 7 octobre.
01:04:59 Alors je salue ici la force et le courage des soldats que nous avons rencontrés
01:05:03 aussi cette semaine parce que nous avons eu une rencontre avec les soldats
01:05:06 de Sahal et nous avons pu échanger avec eux, ce sont des soldats qui sont jeunes,
01:05:10 entre 18 et 25, 30 ans pour la majeure partie d'entre eux,
01:05:15 et il y a un courage incroyable dans l'opération qui s'est menée ce matin
01:05:20 et qui était en préparation depuis plusieurs semaines, le colonel Rafovich
01:05:23 vous l'a expliqué, il y a un courage incroyable chez cette jeunesse-là
01:05:27 qui vient en fait signer la caractéristique de l'État d'Israël
01:05:33 qui n'abandonne jamais ses citoyens, et c'est ça le message qui est important,
01:05:37 quelles que soient les pressions internationales qu'Israël a pu recevoir
01:05:40 depuis le 7 octobre, quelles que soient les demandes incessantes à l'international
01:05:44 pour cesser le feu, preuve en est aujourd'hui qu'il fallait rentrer dans Gaza
01:05:48 pour aller récupérer ses otages et que ces quatre vies qui ont été ramenées
01:05:52 parmi les siens, parmi les leurs, justifient véritablement les prises de décisions
01:05:57 qui ont été prises par Sahal sur les derniers mois,
01:06:00 et c'est une nouvelle absolument fantastique aujourd'hui qu'on partage
01:06:05 bien volontiers en Israël avec tous les passants et tous les citoyens
01:06:09 qui ont hurlé de joie, qui ont dansé, qui ont frappé dans les mains
01:06:12 jusqu'effectivement le maître nageur sur la plage de Tel Aviv
01:06:15 qui a fait une annonce au micro, ce qui a eu comme effet de faire lever
01:06:18 toute la foule pour applaudir, pour acclamer.
01:06:20 - Vous avez encore quelques minutes Muriel, je suis obligé de vous couter
01:06:23 parce qu'il est 15h30 et évidemment il y a d'autres actualités
01:06:27 et évidemment Isabelle Piboulot est là pour nous les raconter
01:06:30 et puis on est nombreux autour de cette table cet après-midi, c'est normal,
01:06:33 on a beaucoup d'actu. Isabelle.
01:06:36 - En Nouvelle-Calétonie, un huitième mort est à déplorer
01:06:42 depuis le début des émeutes. Un canaque de 26 ans, blessé par balle
01:06:46 par des gendarmes lundi a succombé à ses blessures hier.
01:06:49 L'effet s'était déroulé dans le secteur du col de la Pirogue à Païta.
01:06:53 La voiture de location des gendarmes qui porte un impact de balle
01:06:56 avait été percutée par un pick-up. Les forces de l'ordre
01:06:59 avaient alors ouvert le feu. Le verdict est tombé dans la nuit.
01:07:02 22 ans de prison pour l'agresseur de Berthe, 90 ans, décédée en juin 2021.
01:07:08 L'homme, un clandestin pakistanais, était sous OQTF.
01:07:11 Il sera expulsé dès sa sortie de prison.
01:07:14 Sa victime avait été retrouvée chez elle à Paris par son aide à domicile,
01:07:18 inanimée, dénudée et le visage méconnaissable.
01:07:21 Enfin, après son agression hier soir à Copenhague,
01:07:24 la première ministre danoise souffre d'une légère entorse cervicale.
01:07:28 L'individu de 39 ans, arrêté après les faits, a été placé en détention provisoire jusqu'au 20 juin.
01:07:34 Selon la police, ses motivations n'étaient pas politiques.
01:07:37 Emmanuel Macron a réagi sur X.
01:07:40 Je condamne fermement cet acte et adresse à M.Fredricksen mes voeux de prompt rétablissement.
01:07:46 Merci Isabelle. Encore quelques mots de cette libération d'otages en Israël.
01:07:53 Vous avez vu le visage de certains de ces otages.
01:07:56 Voici les quatre otages qui ont été libérés.
01:07:58 On a eu également des images avec la jeune Noa qui retrouvait sa maman,
01:08:03 qui parlait au téléphone avec le président Herzog.
01:08:05 Évidemment c'est très médiatisé, tout ça est en direct.
01:08:08 Vous disiez il y a un instant, Muriel Wapnin, quelque chose d'important.
01:08:12 Ça signifie que les opérations en Israël de l'armée israélienne doivent continuer pour libérer les otages.
01:08:19 Dans ce pays, tout le monde n'est pas d'accord, Caroline Pilias.
01:08:22 Au contraire, il y a même des voix qui disent qu'il faut cesser toute opération pour pouvoir libérer les otages.
01:08:28 Et c'est la petite musique qui est montée ces dernières semaines.
01:08:32 On entend parfaitement évidemment les familles des otages.
01:08:36 Déjà je tiens à dire, comme la majorité d'entre nous, que c'est une formidable nouvelle,
01:08:40 que c'est une once d'espoir pour les familles des otages qui sont toujours entre les mains de ce mouvement terroriste,
01:08:46 islamiste qu'est le Hamas, bien évidemment.
01:08:49 Et j'espère que l'on va pouvoir en libérer très prochainement et surtout qu'il soit vivant, parce que c'est ça qui est inquiétant.
01:08:59 Pour en revenir à Israël, beaucoup de personnes n'arrivent pas à comprendre ici
01:09:03 le clivage qu'il y a là-bas et qui n'est pas le même mentalement en termes d'état d'esprit que chez nous.
01:09:09 Il y a une union du peuple israélien, évidemment, pour la libération des otages
01:09:13 et pour la sécurité d'Israël, à vivre de manière paisible et pérenne surtout,
01:09:19 et vouloir la même chose en contrepartie pour les palestiniens,
01:09:23 puisque beaucoup des israéliens sont initialement pour deux états.
01:09:29 Maintenant, du côté des familles des victimes et du peuple israélien,
01:09:37 évidemment que la priorité c'est de sauver les otages.
01:09:40 Et le côté militaire est important, mais passe en second plan, au second plan pour eux.
01:09:46 Et c'est ça en fait qui est compliqué à comprendre pour une partie de l'Occident,
01:09:50 c'est qu'il y a une union.
01:09:52 Le peuple israélien est fédéréen, parce qu'il se passe politiquement actuellement.
01:09:56 Ça ne veut pas dire qu'il soit en accord avec la politique globale de Netanyahou.
01:10:00 Mais le but des israéliens, c'est de récupérer les otages autant que possible.
01:10:05 Et c'est là où est le clivage par rapport à l'armée.
01:10:08 Mais ils ne sont pas contre de sale.
01:10:10 Ils ne sont pas contre le fait qu'à tout prix, ils doivent récupérer les otages vivants.
01:10:15 Et c'est ça en fait qui est compliqué de comprendre en France,
01:10:19 parce que les gens pensent que la fracture s'y en transpose, comme la nôtre politiquement.
01:10:24 Ça n'a absolument rien à voir.
01:10:26 - C'est intéressant. Juste, je voulais vous entendre là-dessus,
01:10:30 parce que penser que l'armée est nécessaire pour la libération des otages,
01:10:35 c'est le discours qu'on entend aujourd'hui.
01:10:39 Mais ça n'a pas toujours été ce discours-là ces dernières semaines.
01:10:42 Est-ce que le salut des otages passe par l'armée ?
01:10:46 C'est seulement la troisième opération, je ne me trompe pas,
01:10:49 la troisième opération réussie par l'armée pour libérer des otages.
01:10:53 - Vous avez un gros problème pour une armée qui doit libérer des otages
01:10:59 dans un contexte de haine et de terrorisme.
01:11:02 Donc la vie des otages, elle est suspendue à un fil, à une bonne ou une mauvaise décision,
01:11:07 ou à un événement politique qui fait que le Hamas veut faire couler le sang.
01:11:11 Donc à partir de là, l'armée se trouve dans une situation très délicate.
01:11:15 Et face à une opinion publique qui est forcément extrêmement sensible
01:11:19 pour la vie de ces ressortissants qui ont été enlevés par le Hamas,
01:11:23 la situation des généraux et des hommes sur le terrain est délicate.
01:11:28 Mais d'un autre côté, s'ils ne vont pas jusqu'au bout de leur démarche,
01:11:32 le Hamas va revenir et tout ça ne va servir à rien.
01:11:35 Donc il faut comprendre et accepter qu'à la guerre,
01:11:38 on doit malheureusement faire des choix dramatiques quelquefois.
01:11:43 - Oui, juste rapidement, deux observations.
01:11:46 Aujourd'hui, très clairement, l'heure est à la satisfaction, à la joie,
01:11:50 et on ne peut pas imaginer qu'un seul Israélien dise que ce n'était pas la bonne méthode.
01:11:54 Aujourd'hui, la question de méthode ne s'oppose pas parce qu'il y a quatre otages.
01:11:57 En effet, qui ont été libérés et qui sont, pour autant que l'on sache, en bonne santé.
01:12:01 Difficulté, c'est que j'ai dit 150 tout à l'heure, il reste 120 otages.
01:12:05 On voit que pour obtenir la libération de quatre otages...
01:12:08 - Et combien de vivants ?
01:12:10 - Pour avoir en effet la libération de quatre otages,
01:12:14 il a fallu énormément de moyens, énormément de temps, énormément de difficultés.
01:12:17 - Sans doute énormément de victimes ?
01:12:19 - Evidemment, c'est ce que je veux dire.
01:12:20 - Pas simplement un soldat israélien, sans doute beaucoup de terroristes ont été tués.
01:12:23 - Bien sûr, et des terroristes tués aussi, bien sûr.
01:12:27 Et donc pour obtenir la libération des 120, qu'elle sera le prix à payer.
01:12:30 Mais aujourd'hui, très honnêtement, et c'est ce que disait Corine, je crois, à l'instant...
01:12:34 - Muriel.
01:12:35 - Muriel, pardon.
01:12:36 La question ne se pose pas parce que cette idée que Israël ne laisse aucun ressortissant derrière
01:12:42 constitue en effet la force et peut-être, on le verra une autre fois, la fragilité peut-être de l'État israélien.
01:12:49 - La détermination de l'armée israélienne a continué, Christian Potho.
01:12:53 - Oui, la détermination, oui, mais je pense que malgré tout, la stratégie qui est mise en place,
01:12:59 elle sauve des otages, ils ont les informations au moment du déroulé,
01:13:03 mais l'objectif général, il n'est pas celui-là, on le sait.
01:13:06 Et c'est ce qui fait que Benny Gantz n'est pas d'accord au niveau du gouvernement et de la coalition qu'évoquait Corine.
01:13:15 Moi, je pense qu'ils ont, Dieu merci, pu sauver ces otages, vous l'évoquiez à quel prix,
01:13:23 il y a derrière encore trop d'otages pour qu'on puisse penser que ce type de tactique puisse aboutir à un résultat
01:13:32 qui soit autre que malheureusement ce qu'on a vu précédemment, soit arriver trop tard,
01:13:36 soit malheureusement confondre des otages, comme ça a été le cas avec des agresseurs,
01:13:41 puisqu'il ne faut pas oublier que trois otages sont tombés sous le feu israélien.
01:13:45 - Tout le monde est mêlé, c'est-à-dire qu'ils servent de boucliers humains, évidemment, ces otages.
01:13:51 Donc ce sont des opérations hyper difficiles à monter.
01:13:54 Je crois que c'est Olivier Raffovitch qui disait que c'était une opération qui avait été montée depuis des semaines et des semaines par le Shin Bet.
01:13:59 On va réécouter d'ailleurs Olivier Raffovitch sur la détermination de l'armée, la joie évidemment,
01:14:04 mais la détermination de l'armée a continué.
01:14:06 - C'est un jour de joie, d'émotion et de fierté pour Israël, pour Tsaïral.
01:14:13 Et les Israéliens aujourd'hui sont fiers de leur pays, fiers de leur armée, fiers de leurs hommes et de leurs femmes
01:14:18 qui sont dans ce combat contre le Hamas, qui est un combat existentiel,
01:14:22 parce que le Hamas veut la destruction d'Israël, que le Hezbollah l'aide,
01:14:27 que les Iraniens sont derrière et que nous devons tout faire aujourd'hui pour que cette guerre arrive à un terme,
01:14:32 c'est-à-dire le démantèlement du Hamas et le retour des otages.
01:14:35 Maintenant, il est clair qu'aujourd'hui, nous sommes déterminés à tout faire pour que les otages reviennent à la maison.
01:14:41 S'il y a d'autres moyens qui peuvent être envisagés, tant mieux.
01:14:44 Mais alors nous parlons, rappelons que le Hamas refuse de cesser le feu, refuse la libération des otages,
01:14:51 refuse en fait tout dialogue comme si quelque part son intérêt, son ADN était de continuer jusqu'au bout,
01:14:56 même de mettre cette bande de Gaza et les Gazaouis dans une situation encore plus dramatique pour rester au pouvoir.
01:15:03 Muriel Waknin, peut-être une réaction à ça, parce que vous étiez de ceux qui disent
01:15:08 qu'il faut absolument que Tsaïd poursuive son action, il en va de la libération des otages, des otages qui restent.
01:15:17 Oui, parce que c'est une réalité.
01:15:20 On ne peut pas ne pas tenir compte en fait de ces familles qui demandent le retour dès l'heure.
01:15:26 On ne peut pas tenir compte de la difficulté dans laquelle Israël est plongée depuis huit mois,
01:15:31 n'oublions jamais comment tout cela a commencé, n'oublions pas ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:15:35 n'oublions pas qu'Israël n'a absolument déclenché aucune guerre le 7 octobre
01:15:40 et que c'est le Hamas qui a généré cette situation.
01:15:43 Et puis n'oublions pas que si Israël avait écouté la pression internationale,
01:15:47 il y a fort à parier que ses otages n'auraient jamais été libérés,
01:15:51 puisque le Hamas refuse systématiquement depuis plusieurs mois toute tentative de négociation.
01:15:57 Et donc il n'y a pas tellement d'alternative à la possibilité de récupérer ses otages sans aller les chercher.
01:16:03 Et pour aller les chercher, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a que les soldats de Tsaïl qui se sont portés volontaires.
01:16:08 Il n'y a pas eu de coalition internationale comme cela avait été envisagé au tout début de cette guerre.
01:16:12 Il n'y a pas eu d'aide de la part des autres armées du monde entier pour aller récupérer ses otages,
01:16:17 malgré le fait que plusieurs d'entre eux avaient des doubles nationalités.
01:16:21 Et donc il s'agit bien de la seule responsabilité de Tsaïl aujourd'hui d'aller récupérer les 120 otages restants.
01:16:27 Et c'est bien Tsaïl qui a fait le travail.
01:16:29 Il y a eu sans doute des victimes.
01:16:31 Vous avez évoqué tout à l'heure la mort des terroristes.
01:16:34 Je ne vois pas dans la mort de terroriste une quelconque victime.
01:16:37 Je vois la mort de personnes responsables de cette situation.
01:16:40 Je note aussi que dans les explications qui ont été données par le colonel Ravkovitch,
01:16:45 ces otages étaient gardés dans des maisons de civils gazaouis,
01:16:49 qui sont, on le sait, utilisés comme des boucliers humains.
01:16:51 Mais que faut-il de plus pour que la France comprenne que la bonne position,
01:16:55 c'est d'être du côté d'Israël en ce moment,
01:16:57 et que d'être du bon côté de l'histoire, c'est évidemment d'être du côté d'Israël.
01:17:02 Merci beaucoup, merci beaucoup Muriel Waknin.
01:17:04 Effectivement, ça fait des victimes et les terroristes ne sont pas de partie du camp des victimes.
01:17:11 Ce n'est pas ce que je voulais dire.
01:17:12 Tout à l'heure, vous avez eu raison de le préciser.
01:17:17 Peut-être un mot, j'ai envie de tous vous entendre, sur la diplomatie de la France,
01:17:22 la position de la France.
01:17:24 Encore une fois, on le disait tout à l'heure, Emmanuel Macron disait "il n'est pas le temps",
01:17:27 ce n'est pas encore le bon timing pour reconnaître l'État palestinien.
01:17:30 Tant mieux.
01:17:31 Tant mieux, mais est-ce que c'est à un moment donné,
01:17:34 on sait qu'il y aura cette volonté, c'est envisagé,
01:17:38 ce n'est pas un tabou, a dit Emmanuel Macron ?
01:17:41 Non, effectivement, et puis je pense que c'est une question qui se pose depuis tellement d'années,
01:17:45 et si l'on croit, si l'on souhaite en tout cas,
01:17:48 est-ce que dans cette zone du Moyen-Orient, on puisse vivre en paix,
01:17:52 la question se pose, elle devra se poser.
01:17:54 En revanche, ce qui pose problème, c'est peut-être le timing.
01:17:57 Ce n'est pas le timing, il y a d'abord une question de timing,
01:18:00 il y a aussi une question d'interlocuteur avec qui on parle.
01:18:02 Aujourd'hui, il y a certains États européens qui reconnaissent de manière unilatérale
01:18:08 l'État de Palestine, sans rien demander en termes de garantie.
01:18:14 Ça, ça devrait poser problème à la communauté internationale,
01:18:17 à qui on parle, dans quelles conditions,
01:18:19 et surtout comment on permet aussi au peuple gazaoui de vivre en démocratie.
01:18:24 Et je crois que les inquiétudes du président Macron,
01:18:27 aujourd'hui en tout cas elles sont légitimes,
01:18:29 on ne peut pas dans les conditions et en l'état actuel du conflit Israël-Gaza,
01:18:35 venir dire qu'on devrait aujourd'hui, maintenant, tout de suite,
01:18:40 reconnaître cet État qui a certainement une légitimité.
01:18:43 La question se pose, mais aujourd'hui, c'est peut-être pas le bon timing pour le faire.
01:18:46 - Bon, peut-être que tout à l'heure, Emmanuel Macron prendra la parole là-dessus,
01:18:50 donnera quelques explications.
01:18:52 Est-ce que c'est une question de timing, en général ?
01:18:54 Les questions diplomatiques sont compliquées, mais essentielles,
01:18:59 et on a l'impression que, depuis longtemps,
01:19:02 la France ne joue plus le rôle essentiel qu'on attendait,
01:19:06 qu'on observait depuis des années.
01:19:09 - Oui, le recul diplomatique de la France est sensible, en particulier en Afrique,
01:19:14 qui est une zone que je connais beaucoup mieux que le Moyen-Orient.
01:19:17 Mais la problématique de l'État palestinien,
01:19:20 il vient de la non-reconnaissance de la naissance d'Israël par les États arabes,
01:19:25 le fait que la Palestine n'a pas pu prendre son essor tel que l'ONU l'avait prévu initialement,
01:19:32 et que les États arabes de la sous-région n'ont pas fait tout ce qu'ils auraient pu faire à l'époque,
01:19:38 pour permettre à l'État palestinien d'avoir une naissance moins complexe.
01:19:45 - Vous pensez qu'ils sont responsables, d'une certaine manière, de la montée du terrorisme,
01:19:49 de la prise en main de cet État par des terroristes,
01:19:52 parce que le Hamas est un qualifiant terroriste ?
01:19:56 - Je pensais, en fait, à la naissance d'Israël,
01:19:59 au tout début de la naissance de ces deux États qui auraient dû coexister,
01:20:04 et que la guerre a tout de suite empêché.
01:20:06 Donc on en est à un cycle de guerre qui perdure depuis la naissance d'Israël,
01:20:11 avec la problématique de la non-reconnaissance de l'État d'Israël par certaines parties.
01:20:17 Donc tant que vous n'avez pas un État représenté par des Palestiniens
01:20:24 qui concède à Israël son droit d'existence,
01:20:26 le dialogue est très difficile, et aussi très difficile pour les États qui veulent le reconnaître.
01:20:30 - Muriel Wackening disait quelque chose de très important aussi,
01:20:33 Israël mène une guerre seule, il n'y a pas une coalition.
01:20:37 - Christian Potre.
01:20:38 - Oui, mais je voudrais rappeler quand même, parce qu'on parle d'histoire,
01:20:42 on vient de nous dire que l'histoire le reconnaîtra,
01:20:45 l'histoire, le général est historien,
01:20:47 elle ne le reconnaît pas le jour où les événements se passent,
01:20:50 elle le reconnaît après, on ne peut faire l'État des lieux qu'après.
01:20:53 En 2007 à Annapolis, il avait été prévu deux États déjà,
01:20:56 il ne faut pas l'oublier, or qui s'est opposé à cela ?
01:21:00 C'est une partie politique au niveau d'Israël qui s'est opposée à ça,
01:21:05 et je pense que quand on voit ce qui s'est passé avec la mort de Rabin,
01:21:09 on se rend bien compte que même en Israël,
01:21:12 et sûrement peut-être, je ne veux pas le nier,
01:21:15 au niveau palestinien, la notion de deux États
01:21:18 est une notion qui n'est pas admise par tout le monde.
01:21:21 Mais à terme, puisqu'on veut parler d'histoire, c'est inéluctable,
01:21:25 il ne pourra pas exister de paix à mon avis
01:21:28 tant qu'il n'y aura pas deux États qui se reconnaissent
01:21:32 et qui finiront, je pense, par faire communauté un jour,
01:21:35 comme le rapport que l'on a eu avec l'Allemagne,
01:21:38 qui pourtant, à un moment, paraissait quand même des rapports
01:21:41 qui jamais ne permettraient qu'on puisse se rapprocher des Allemands,
01:21:45 avec le fossé de sang qu'il y avait entre les deux pays.
01:21:48 – C'est important de lire les éléments d'aujourd'hui à Londres,
01:21:52 on a fêté le débarquement,
01:21:54 on a commémoré plutôt le débarquement avec beaucoup de prises de parole
01:22:00 qui ont été très importantes,
01:22:02 on s'est souvenu aussi pourquoi le débarquement,
01:22:06 le jeu nazi contre les juifs, on a l'impression que parfois on oublie,
01:22:10 cette histoire a totalement été oubliée, mise de côté.
01:22:14 Et je fais une petite parenthèse,
01:22:16 est-ce que vous avez l'impression que toute la France a entendu,
01:22:20 toutes les catégories ont entendu le message
01:22:24 qui a été dit sur les plages du débarquement ?
01:22:27 Est-ce que ça faisait une idée ?
01:22:29 – Je ne sais pas, alors si on doit revenir à la question du débarquement,
01:22:33 il y avait déjà des polémiques, est-ce qu'il fallait inviter Zelensky,
01:22:37 est-ce qu'il avait sa place, quand on sait le rôle
01:22:40 qu'ont joué les supplétifs ukrainiens à côté des nazis
01:22:43 pendant la seconde guerre mondiale,
01:22:45 est-ce que c'était bien judicieux de l'inviter à ce moment-là,
01:22:48 la Shoah par balles en Ukraine, ça a existé quand même,
01:22:51 il faut rappeler que c'est Simone Veil,
01:22:53 la rue Greta Simone Veil qu'il évoquait à l'époque.
01:22:56 Donc voilà, oui bien sûr, il faut rappeler que Général De Gaulle
01:23:00 n'était pas fou d'amour pour le D-Day,
01:23:03 parce qu'il considérait qu'à juste titre,
01:23:05 les Américains étaient venus sur les plages sans le prévenir,
01:23:08 et qu'ils préféraient de beaucoup le débarquement en Provence,
01:23:11 parce que ça c'était les forces françaises,
01:23:13 qu'il n'avait pas été prévenu,
01:23:14 il y a eu quand même aussi beaucoup de victimes civiles,
01:23:16 peut-être, il y a eu 50 000 morts qui ont été tuées,
01:23:18 vous me direz si je me trompe, hein, Général,
01:23:21 dans les jours qui ont suivi,
01:23:22 donc que le prix payé a été très cher,
01:23:24 et que les Américains sont arrivés quand même en Europe
01:23:26 avec l'idée de créer une monnaie américaine,
01:23:28 et de faire de la France une sorte d'État associé aux États-Unis,
01:23:34 donc ce n'était pas non plus la grande libération
01:23:37 telle qu'on la présente aujourd'hui.
01:23:38 Donc en effet, on peut lire l'histoire de mille façons,
01:23:41 aujourd'hui on dit "c'est formidable,
01:23:42 on s'aime tous, embrassons-nous, fois le ville",
01:23:44 mais à l'époque, voilà, il y avait des tensions.
01:23:46 Est-ce que demain, on pourrait imaginer
01:23:48 qu'il y aura une grande célébration de la réconciliation
01:23:50 entre un nouvel État palestinien, démocratique, évolué, machin ?
01:23:55 Je pense qu'on ne verra pas de notre vivant,
01:23:57 pour être tout à fait franche,
01:23:59 enfin en tout cas pas moi,
01:24:00 peut-être que mes arrières petits-enfants,
01:24:02 avec un peu de chance,
01:24:03 mais c'est vrai que ça n'en prend pas le chemin,
01:24:05 et il est juste de rappeler que, voilà,
01:24:07 jamais dans les accords,
01:24:09 ou dans les négociations,
01:24:11 quand on a évoqué la possibilité d'avoir deux États,
01:24:13 la Palestine a dit "oui, quel État, avec qui,
01:24:15 avec quel responsable, on n'a pas la moindre idée".
01:24:17 - Bon, je vais, on va revoir une image,
01:24:19 c'était tout à l'heure, sous l'arc de triomphe,
01:24:22 Joe Biden et Emmanuel Macron,
01:24:24 ensemble pour raviver le souvenir du soldat inconnu,
01:24:28 sur Israël, ils sont sur la même ligne,
01:24:31 j'ai l'impression.
01:24:33 - Effectivement.
01:24:34 - En tout cas sur la reconnaissance,
01:24:36 ou non, d'un État palestinien,
01:24:38 ils sont sur la même ligne.
01:24:39 - Avec des nuances, il y a des nuances.
01:24:41 La France a reconnu un statut amélioré pour la Palestine
01:24:45 à l'Assemblée générale des Nations Unies,
01:24:49 mais elle ne reconnaît pas l'État de Palestine
01:24:54 en l'état actuel des choses.
01:24:56 Et là, elle rejoint absolument les États-Unis,
01:24:58 ils sont sur la même ligne.
01:25:00 - Après, sur faut-il ou non armer Israël,
01:25:03 la France n'agit pas de la même manière,
01:25:05 me semble-t-il, sur le bras de Benjamin Netanyahou,
01:25:10 contrairement d'ailleurs à ce que l'extrême gauche pense,
01:25:13 on ne fournit pas d'armes directement à Israël,
01:25:16 ne trompe pas ?
01:25:17 - À ma connaissance, non.
01:25:19 Le grand fournisseur d'armes, c'est les États-Unis.
01:25:22 Nous avons fourni beaucoup d'armements
01:25:25 jusqu'à la guerre des Six Jours,
01:25:26 c'est quand même les Mirages français
01:25:28 qui ont écrasé les flottes aériennes des pays arabes,
01:25:32 mais le général de Gaulle ayant décidé un embargo
01:25:35 sur l'armement destiné à Israël,
01:25:38 depuis cette époque-là,
01:25:40 nous ne sommes plus un fournisseur d'armes
01:25:42 pour l'État d'Israël.
01:25:44 - Et si je puis me permettre,
01:25:45 la différence avec ce qu'il s'est produit précédemment,
01:25:47 où moi je suis, quoi qu'il en soit,
01:25:49 pour le devoir mémoriel,
01:25:51 surtout qu'on voit l'âge évidemment des vétérans
01:25:53 et on sait très bien que les prochaines séries unies
01:25:55 se feront sans eux,
01:25:56 comme d'ailleurs pour les rescapés de la Shoah,
01:25:59 c'est qu'on a nazifié, après le 7 octobre,
01:26:02 une partie du peuple juif,
01:26:04 en Israël bien évidemment,
01:26:06 mais ailleurs dans le monde.
01:26:07 Et il y a une moralité qui s'est totalement inversée
01:26:10 d'une partie des citoyens du monde entier,
01:26:14 qui sont plus orientés à l'extrême gauche,
01:26:16 qui a fait de cette cause palestinienne
01:26:20 une cause, pour moi, antisémite.
01:26:24 Et c'est une manière aussi de se venger,
01:26:27 sans doute, de la création d'Israël,
01:26:29 au profit ou au détriment des Palestiniens.
01:26:32 Et toute la différence est là.
01:26:33 Parce que quand on parle du débarquement
01:26:35 et quand on parle de la guerre 39-45,
01:26:37 on parle aussi des rescapés de la Shoah.
01:26:40 Et forcément, il y a un lien qui se fait.
01:26:42 Et penser que le peuple qui a été le plus génocidé
01:26:46 dans l'histoire du monde,
01:26:47 est maintenant génocidaire auprès de certains,
01:26:50 c'est là où est toute la différence.
01:26:52 Et c'est là où c'est extrêmement compliqué,
01:26:54 en dehors de parler de deux États
01:26:55 qui, pour moi, sont actuellement prématurés,
01:26:57 ça serait donner une récompense aux Hamas
01:26:59 et leur dire "Vous voyez, vous avez commis
01:27:01 des exactions abominables,
01:27:02 dignes du programme des nazis,
01:27:05 eh bien, recommencez, allez-y.
01:27:07 Il faudra en parler, se mettre autour d'une table,
01:27:09 mais avec qui ? Avec le Hamas ? Avec Mahmoud Abbas ? "
01:27:12 - Bon, ça c'est des questions qui sont encore en suspens.
01:27:16 - Et de la substance aussi.
01:27:19 - Et de la substance.
01:27:20 Dans un instant, effectivement,
01:27:21 il y aura une prise de parole
01:27:22 avec Joe Biden et Emmanuel Macron, sans doute.
01:27:25 Peut-être qu'ils réagiront à la libération
01:27:27 de ces quatre otages qu'on a appris cet après-midi,
01:27:29 qui constituent l'un des titres essentiels
01:27:31 de l'actualité.
01:27:33 Je remercie Françoise Laborde,
01:27:35 je remercie Maddy Saidi d'être restée avec nous
01:27:38 depuis 14h.
01:27:39 L'info se poursuit, évidemment, sur CNews.
01:27:42 On est encore ensemble,
01:27:43 il se passe des choses également sur La 69,
01:27:45 on va suivre en direct tout ça.
01:27:47 Restez bien sur CNews.
01:27:49 A tout de suite.
01:27:50 180 minutes Info Weekend,
01:27:55 la suite, toute l'actu en direct.
01:27:58 Et on commence avec le rappel des titres
01:27:59 avec Isabelle Pibelot.
01:28:01 Israël ne cède pas face au terrorisme.
01:28:04 Ce sont les mots de Benyamin Netanyahou
01:28:06 après l'annonce de la libération de Barzahal,
01:28:08 de quatre otages du Ramas, en bonne santé.
01:28:11 Le Premier ministre israélien a salué
01:28:13 l'opération menée à Nousserat,
01:28:15 dans le centre de la bande de Gaza,
01:28:17 qui a coûté la vie à un agent.
01:28:19 Les ex-otages, âgés de 22 à 41 ans,
01:28:21 avaient été enlevés lors du festival Nova,
01:28:23 le 7 octobre.
01:28:25 Journée sous tension dans le Tarn,
01:28:26 où plusieurs milliers de personnes
01:28:28 manifestent contre la construction
01:28:29 de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castre.
01:28:32 Une manifestation interdite par la préfecture.
01:28:35 Un millier de policiers et gendarmes
01:28:37 sont mobilisés tout le week-end.
01:28:38 Près de 250 éléments radicaux
01:28:40 font partie du rassemblement.
01:28:42 Et puis, la visite d'État de Joe Biden
01:28:44 se poursuit à Paris.
01:28:45 Après la cérémonie protocolaire à l'Arc de Triomphe,
01:28:48 un déjeuner de travail a eu lieu au Palais de l'Élysée.
01:28:51 Le président américain et son homologue français
01:28:53 ont abordé les grands sujets internationaux.
01:28:56 Du moment, la journée se conclura par un dîner de gala.
01:28:59 Joe Biden repartira demain
01:29:01 après la visite d'un cimetière américain.
01:29:04 Merci Isabelle.
01:29:06 Joe Biden et Emmanuel Macron
01:29:08 vont prendre la parole d'ici quelques minutes.
01:29:11 Selon l'actualité, si la 69 n'est pas à feu et à sang,
01:29:15 on écoutera peut-être ce que dit Joe Biden.
01:29:18 Qu'est-ce qu'il risque de nous annoncer ?
01:29:19 Est-ce qu'il va nous annoncer quelque chose d'important ?
01:29:22 Joe Biden, concernant l'Ukraine notamment.
01:29:25 Il y a eu des menaces très claires de la part de Moscou ces dernières heures.
01:29:29 Le porte-parole du Kremlin a dit "Attention, attention,
01:29:32 vous allez entrer en guerre à partir du moment
01:29:34 où vous livrez des armes, comme les Mirages,
01:29:36 là je parle de la France,
01:29:37 vous autorisez l'Ukraine à utiliser des armes qui vous appartiennent,
01:29:41 ça s'adresse à la France et aux Etats-Unis,
01:29:43 pour tirer sur notre territoire,
01:29:45 attention, vous allez entrer en guerre, entre guillemets,
01:29:48 cobelligérant.
01:29:49 Oui, la cobelligérance, je pense qu'on y est depuis un moment.
01:29:52 Vous donnez de l'armement, vous formez des personnels,
01:29:56 vous envoyez des personnes, certainement, en Ukraine,
01:30:02 pour aider, conseiller, organiser le soutien.
01:30:06 Ça, je ne le sais pas vraiment, mais je pense que ce serait assez logique.
01:30:09 Dès l'instant où vous donnez du matériel français,
01:30:11 il faut quand même organiser la chaîne de soutien.
01:30:13 Il faut bien des spécialistes pour réparer certains types d'armements.
01:30:16 Quoique les Ukrainiens sont très très forts
01:30:18 pour réparer les matériels endommagés.
01:30:20 C'est presque des génies de la reconstruction.
01:30:24 Mais qu'est-ce qu'il peut dire de plus ?
01:30:28 Oui, soutien d'effectifs à l'Ukraine,
01:30:30 ça c'est le mot d'ordre américain et français,
01:30:33 qui ne prennent peut-être pas au sérieux les menaces du président Poutine,
01:30:39 qu'Israël a le droit d'exister,
01:30:42 mais qu'il faut que les opérations se fassent
01:30:47 en respectant au mieux les populations civiles.
01:30:50 Bref, tout ce qui est habituellement dit
01:30:52 lorsqu'on parle de ces deux États.
01:30:54 - On entend des critiques de la part de certains dans les rangs de l'armée
01:30:58 en disant "attention, des mirages, on donne combien de mirages ?
01:31:01 On est déjà à poil au niveau des mirages,
01:31:05 pourquoi fait-on ça ? Est-ce qu'on a raison de le faire ? "
01:31:07 Vous avez entendu aussi cette petite musique ?
01:31:09 - Oui, j'ai entendu cette petite musique.
01:31:11 Maintenant, quand vous n'êtes pas aux affaires,
01:31:13 vous n'avez pas les dessous des cartes.
01:31:15 Je suppose qu'il y a des possibilités de fournir des matériels
01:31:19 en s'appuyant sur des matériels qu'on a déjà donnés
01:31:22 ou qu'on s'apprête à remplacer par d'autres types de matériel plus récents
01:31:26 comme les rafales pour remplacer les mirages.
01:31:28 - On va retourner vers la 69, sur cette petite route
01:31:33 qu'on vous montre tout à l'heure du côté de Puy-Saint-Laurent.
01:31:37 Voici des images.
01:31:40 C'était plus calme tout à l'heure, Sandra,
01:31:43 mais visiblement, la chasse aux Black Blocs a débuté à travers Champs.
01:31:49 - Je ne sais pas si c'est la chasse aux Black Blocs
01:31:51 ou les Black Blocs qui font la chasse aux forces de l'ordre.
01:31:53 Vous voyez, ils essaient de les harceler et d'essayer d'arriver
01:31:57 sur certains points du chantier de la 69.
01:31:59 C'est leur objectif, d'aller commettre des dégradations
01:32:01 sur des points d'intérêt de ce chantier.
01:32:04 Et donc, effectivement, ils essaient de passer, on l'a vu tout à l'heure,
01:32:07 pendant une vingtaine de minutes, à travers Champs complètement
01:32:10 pour essayer de contourner les forces de l'ordre et de prendre le dessus.
01:32:14 Ils n'ont pas réussi, donc ils sont partis.
01:32:16 Et là, on est sur un nouveau point de confrontation
01:32:19 où, effectivement, ils continuent d'essayer d'arriver par les Champs.
01:32:23 On voit qu'il y a plusieurs cortèges, c'est ce que nous indiquent
01:32:27 les sources sur place et notre équipe également.
01:32:31 Au moins trois cortèges, voire quatre.
01:32:33 C'est ce que revendiquent les soulèvements de la terre,
01:32:35 avec 7000 personnes.
01:32:37 Pourquoi plusieurs cortèges ?
01:32:38 Eh bien, pour faire diversion et pour disperser les forces de l'ordre.
01:32:42 Souvent, il y a des cortèges qui sont identifiés par leurs couleurs.
01:32:46 On l'a vu lors de le précédent moment de tension.
01:32:49 C'était le cortège bleu, celui qui est identifié comme "déterre".
01:32:53 Et donc, ces individus étaient vraiment habillés du look
01:32:58 qu'ont classiquement les individus radicaux violents,
01:33:01 c'est-à-dire totalement vêtus de noir, casque, lunettes,
01:33:05 pour se protéger des lacrymos et pour ne pas être reconnus,
01:33:08 et des boucliers pour se protéger.
01:33:10 On dit souvent qu'ils interviennent un peu comme des militaires,
01:33:13 c'est-à-dire que d'abord, ce sont les individus avec les boucliers
01:33:16 qui vont faire barrage à tout ce que peuvent envoyer les forces de l'ordre.
01:33:20 Ensuite, viennent les lanceurs et puis ensuite les ravitailleurs,
01:33:22 ceux qui amènent les pierres pour les lancer aux forces de l'ordre.
01:33:24 – Notre équipe est au plus près, vous le voyez.
01:33:26 Mathieu Deveze peut-être nous commentait ces images.
01:33:29 Ce qui se passe précisément, donc on voit les forces de l'ordre,
01:33:34 ces hommes casqués montés à travers les champs
01:33:36 pour essayer d'empêcher évidemment ces black blocs,
01:33:39 ces radicaux d'aller au contact.
01:33:42 – Effectivement, cher Olivier, ces forces de l'ordre dont vous venez de parler,
01:33:48 ce sont des gendarmes, des gendarmes qui ne cessent,
01:33:51 oui, d'être mobilisés depuis environ une heure,
01:33:53 par des éléments radicaux, environ 300, 400 éléments radicaux
01:33:57 qui essayent d'atteindre des points du chantier de cette A69,
01:34:01 de ce chantier qui a commencé donc pour cette autoroute
01:34:04 qui doit relier Castres à Toulouse
01:34:06 et des militants très jeunes, très mobiles notamment,
01:34:09 qui arrivent à semer parfois les forces de l'ordre
01:34:12 et à travers champs, à couper pour rejoindre la route
01:34:15 et essayer, je dis bien essayer d'arriver sur le chantier
01:34:17 car 1 600 forces de l'ordre, gendarmes et policiers déployés,
01:34:20 vous imaginez bien qu'eux aussi sont mobiles
01:34:22 et parviennent avec des grenades, notamment lacrymogènes,
01:34:26 à disperser cette foule compacte qui ne cesse de les provoquer
01:34:30 depuis environ 15 heures et la situation désormais
01:34:33 qui est revenue au calme, vous voyez d'ailleurs
01:34:35 ces manifestants radicaux qui reviennent dans le champ
01:34:38 mais on imagine qu'ils vont encore, encore provoquer
01:34:41 les forces de l'ordre, continuer à travers champs
01:34:43 pour rejoindre ce chantier mais pour le moment,
01:34:46 ils n'y arrivent pas.
01:34:47 – Je ne sais pas si Florian Paume peut montrer, peut zoomer
01:34:50 sur les manifestants qui sont tout en haut de la colline
01:34:52 parce qu'il en vient des dizaines et des dizaines,
01:34:55 voilà, regardez sur ces images, peut-être que vous pouvez
01:34:58 nous commenter, Christian Proutot, donc ça va être une vague
01:35:01 en fait, en continu de manifestants, alors "manifestants"
01:35:06 entre guillemets parce que c'est toujours pareil,
01:35:07 ce sont des black blocs, ce sont des casseurs,
01:35:09 est-ce que ce sont ceux qui veulent en découdre,
01:35:11 est-ce que ce sont des militants écolo, je ne sais pas.
01:35:13 – Non mais c'est une vraie stratégie militaire,
01:35:15 il ne faut pas se voiler la face, on a affaire à des gens
01:35:19 organisés comme ils étaient à Sainte-Soline,
01:35:21 qui ont pour but d'en découdre, le résultat de savoir
01:35:25 si l'autoroute va s'ouvrir ou pas, ils s'en fichent complètement,
01:35:29 mais ils affrontent, et c'est pour ça, je pense que le ministre
01:35:33 de l'Intérieur avait voulu dissoudre le soulèvement de la terre,
01:35:36 donc ils considèrent qu'ils sont plus ou moins de mèche
01:35:41 avec ces casseurs, qui il faut le rappeler,
01:35:45 ne viennent pas que de France, ils viennent d'un peu partout
01:35:48 et qui se déplacent en fonction des objectifs
01:35:51 ou qu'ils ont décidé comme étant des objectifs prioritaires
01:35:54 pour leurs actions, et il ne faut pas oublier que ces actions
01:35:57 sont menées contre des décisions qui ont déjà été prises
01:36:01 d'une manière démocratique, donc ce sont des gens
01:36:05 qui ne savent pas ce que c'est la démocratie,
01:36:07 qui ne cherchent qu'une chose, c'est l'affrontement physique.
01:36:10 – On a vu passer, je fais le point sur le matériel,
01:36:13 on a vu passer un centaure.
01:36:15 – Un centaure, effectivement, ce sont les remplaçants
01:36:17 des anciens blindés de la gendarmerie, les VBRG,
01:36:20 on les avait vus pendant les Gilets jaunes,
01:36:22 on les avait vus en Nouvelle-Calédonie,
01:36:24 ces engins qui ressemblaient à des tanks bleu ciel.
01:36:27 Là, ce sont les nouveaux matériels qui sont dotés
01:36:33 pour la gendarmerie, les centaures, ces nouveaux blindés
01:36:36 qui sont censés pouvoir dégager les routes,
01:36:38 mais aussi envoyer de la lacrymo en plus grand nombre
01:36:41 pour saturer l'espace, il y a différentes spécificités
01:36:45 sur ce matériel qui ne sont pas toutes utilisées ici,
01:36:48 mais par exemple, il y a même un dispositif qui permet
01:36:51 de détecter si un coup de feu est tiré, d'où il vient
01:36:53 et où se situe le tireur.
01:36:56 Là, on n'en est pas là, mais voilà,
01:36:58 ces blindés qui ont été mobilisés, comme il l'étaient d'ailleurs
01:37:05 les VBRG au moment de Sainte-Sauline, à chaque fois,
01:37:08 pour le maintien de l'ordre, ils sont utilisés.
01:37:11 – On est très bien équipé désormais pour le maintien de l'ordre.
01:37:15 Je ne sais pas si une guerre, on serait capable de la mener,
01:37:18 et on en parlait pendant la pause, donc on va redire peut-être un mot,
01:37:22 mais on n'a pas de munitions pour mener une guerre,
01:37:24 s'il fallait se battre.
01:37:25 En revanche, on est capable de faire régner,
01:37:28 en tout cas, ce genre de choses, on est capable de les gérer.
01:37:34 – Oui, d'abord…
01:37:35 – Je vous interroie une seconde, parce qu'en même temps,
01:37:38 la conférence de presse d'Emmanuel Macron et de Joe Biden va démarrer,
01:37:42 évidemment aussi les questions d'Israël, des otages, etc., ou de la guerre,
01:37:45 on coupera dans un instant, mais je vous redonne le micro.
01:37:49 – Oui, alors pour dire que… ça commence, non ?
01:37:53 – Non, non, allez-y, alors qu'on voit un hélicoptère dans le ciel.
01:37:56 – Il serait malheureux que les forces de l'ordre françaises
01:37:59 ne soient pas capables de maîtriser correctement
01:38:02 1 600 ou 2 000 ou 3 000 ou 4 000 manifestants Black Bloc.
01:38:07 – 5 cocktails Molotovs lancés il y a quelques minutes, selon la gendarmerie.
01:38:10 Donc quand on envoie des cocktails Molotovs, c'est…
01:38:13 – Oui, oui, c'est extrêmement méchant.
01:38:15 – On n'allait pas vous faire du bien, effectivement.
01:38:17 – Mais ce n'est pas une opération de haute intensité ni de basse intensité,
01:38:20 c'est toujours du maintien de l'ordre.
01:38:22 Maintenant, il est certain que les gendarmes sont toujours
01:38:25 dans une situation très difficile, puisqu'ils doivent toujours
01:38:28 avoir une réponse mesurée, graduée, proportionnelle
01:38:31 à l'agression dont ils sont victimes, et qui leur lie un peu les mains
01:38:35 dans le contexte de radicaux qui, eux, ne respectent aucune règle.
01:38:39 – Non, mais moi, ce que je n'arrive pas à comprendre dans ce pays,
01:38:41 c'est que lorsqu'il y a une manifestation qui est interdite,
01:38:44 ces personnes outrepassent.
01:38:46 C'est tout à fait normal au niveau étatique.
01:38:48 Moi, j'ai une pensée forte pour nos forces de l'ordre,
01:38:51 qui sont exaspérées.
01:38:53 Est-ce que c'est bien leur travail d'agir de la sorte, aujourd'hui,
01:38:56 auprès de gens radicalisés, dans l'écologie, est une fois de plus un prétexte ?
01:39:00 – Et vous aviez raison, ce sont essentiellement des intermondialistes,
01:39:03 comme on le disait tout à l'heure, qui se réunissent.
01:39:05 J'avais vu dernièrement un reportage qui m'avait beaucoup marqué,
01:39:08 de leur entraînement. En fait, ce sont effectivement des soldats.
01:39:12 Alors, de quelle cause, à part de la chienlie et de la révolution,
01:39:15 je ne sais pas trop, mais pardonnez-moi de rabâcher.
01:39:19 Jusqu'à quand on va les laisser faire ?
01:39:21 C'est une poignée, mais une poignée extrêmement haineuse.
01:39:24 Et on ne peut pas continuer comme ça, ad vitam aeternam.
01:39:29 Prochainement, nous allons avoir les JO.
01:39:31 Si ces personnes décident d'aller bloquer, je ne sais quoi,
01:39:34 pour je ne sais quelle cause, tout ça est normal.
01:39:37 – Je suis hallucinée en fait. Vraiment, c'est le terme.
01:39:41 Parce que c'est également un jour sans fin en termes de séquences.
01:39:44 – Christian Proutaud. – On ne parle pas de l'écologie là.
01:39:46 – Non, Christian Proutaud, vous qui connaissez les entraînements sérieux,
01:39:50 ces gens-là s'entraînent sérieusement.
01:39:52 – Ah oui, complètement. Et je voudrais revenir à Saint-Céline,
01:39:55 pour dire de quelle manière ils ont manœuvré.
01:39:58 Parce que c'était, comme on l'évoquait tout à l'heure,
01:40:02 il y a un premier rang qui a des boucliers,
01:40:05 qui est là et derrière, ils balancent,
01:40:09 et ils ont des systèmes pour balancer des colchènes de molotov
01:40:12 qui ont très évolué, on n'est plus à celui où il fallait un briquet et tout.
01:40:16 Auto-enflammable, donc c'est toute une technologie mise en place,
01:40:19 ça ne se fait pas en un jour.
01:40:21 Donc ce sont des gens qui préparent une offensive contre les forces de l'ordre.
01:40:25 Et c'est pour ça que je trouve que les informations
01:40:28 qui sont ouvertes contre ces gens-là sont complètement déplacées,
01:40:32 ou du moins pas d'actualité, par rapport à l'agression.
01:40:35 Et c'est là où il faudrait en revenir à ce que je disais tout à l'heure,
01:40:39 non pas que je cherche à dire qu'il faut les punir plus,
01:40:43 mais punir les gens à la hauteur de ce qu'ils commettent,
01:40:46 c'est-à-dire une agression délibérée contre les forces de l'ordre.
01:40:50 Ça n'a rien à voir avec un manifestant qui, dans le feu de l'action,
01:40:53 balance un caillou qu'il trouve par terre ou quelque chose.
01:40:56 – Première difficulté, pardonnez-moi Christian Protos,
01:40:58 mais c'est de les repérer et de dire "lui a utilisé un cocktail monotope,
01:41:02 lui s'en est pris à la police".
01:41:04 On sait très bien qu'il y a beaucoup d'arrestations qui n'ont rien donné derrière.
01:41:08 – Non mais parce que, alors, on se retrouve dans le droit pur et dur,
01:41:11 et puis les libertés individuelles, etc. etc.
01:41:14 on peut en empiler pendant toute la soirée.
01:41:18 Il faudrait, c'est ce que je pense par rapport au maintien de l'ordre difficile,
01:41:23 et donc par rapport à ces casseurs patentés, professionnels, disons-le,
01:41:27 il faudrait ouvrir une information pour que les juges d'instruction aient les moyens d'agir,
01:41:36 et en particulier ceux qui interceptent en police judiciaire,
01:41:39 une information continue, et non pas à chaque fois ouvrir une information
01:41:43 par rapport à l'événement.
01:41:45 Pourquoi ? Parce que ce sont les mêmes que l'on retrouve.
01:41:47 Et cette information continue permettrait au plan juridique
01:41:51 d'avoir des moyens de poursuite que l'on n'a pas actuellement.
01:41:54 Et en particulier au niveau des interceptions téléphoniques,
01:41:58 puisque tous ces gens-là portent un téléphone portable,
01:42:01 donc bornent quelque part, donc peuvent être identifiés.
01:42:04 Mais le temps qu'on mette tout ça en route, soit ils ont été relâchés,
01:42:08 soit il est trop tard pour considérer que, effectivement,
01:42:13 l'action qu'ils ont menée était directement liée, ou leur position, à des agressions.
01:42:18 – Sandra Wootke, qui est la mémoire de toutes ces arrestations.
01:42:23 – C'est un object !
01:42:24 – Exactement, du maintien de l'ordre.
01:42:26 Mais c'est vrai que, proportionnellement aux arrestations,
01:42:28 très peu de ces gens sont jugés, ils reviennent en plus encore plus motivés.
01:42:34 – Alors je dirais ça, en fait, c'est vrai qu'au moment des violences,
01:42:37 – Quelques-uns sont interdits peut-être de territoire, enfin, il y a aucun règle.
01:42:39 – En fait, vous ne pouvez pas interdire de manifester
01:42:42 ou d'aller sur un endroit quelqu'un, administrativement, ça n'est pas possible.
01:42:47 C'est ce que voudraient faire les autorités,
01:42:49 c'est ce qu'elles ont essayé de faire en 2019 au moment des Gilets jaunes,
01:42:52 ça a été revoqué par le Conseil constitutionnel.
01:42:54 Le gouvernement avait dit qu'il se remettrait à l'ouvrage
01:42:58 pour faire aboutir un nouveau texte, mais pour l'instant, ça n'a pas abouti.
01:43:02 Donc ce qui est possible, c'est d'interdire judiciairement à des individus
01:43:05 de se trouver à certains endroits ou de manifester.
01:43:08 C'est possible donc, si vous avez déjà été traduit en justice,
01:43:11 et ça fait partie de la peine ou c'est en complément de la peine,
01:43:13 qu'on vous interdit de vous trouver à un endroit à un moment donné.
01:43:16 C'est vrai qu'au moment des violences les plus fortes,
01:43:19 il y a peu d'interpellations parce que ce n'est pas le moment propice,
01:43:23 et ce serait envoyer les forces de l'ordre au casse-pipe, pour être vulgaire,
01:43:26 que de les envoyer à l'arrestation.
01:43:29 C'est pour ça qu'à Sainte-Sauline, au moment des faits,
01:43:31 les violences étaient extrêmement importantes, il y a eu peu d'interpellations.
01:43:34 En revanche, les enquêtes, après, s'attachent à retrouver les individus.
01:43:38 On avait vu par exemple ceux qui avaient saccagé le souterrain de l'Arc de Triomphe,
01:43:43 ils avaient été retrouvés et jugés, notamment avec les empreintes qu'ils laissent,
01:43:47 avec effectivement le croisement des réseaux mobiles.
01:43:50 Il y a tout un travail, effectivement, judiciaire qui est fait à posteriori,
01:43:53 pour les retrouver et les juger.
01:43:55 - Général, est-ce qu'il faut changer, vous êtes d'accord avec Christian Prouto,
01:43:58 il faut changer la loi, la manière de judiciariser les choses,
01:44:03 pour ces éléments radicaux, en noir, black-block ?
01:44:08 - Je suis tout à fait d'accord, je ne suis pas un spécialiste comme le connaît le Prouto,
01:44:12 mais il est certain qu'il y a une inadaptation de notre système juridique,
01:44:19 vis-à-vis de ces gens-là, et surtout une grande mollesse.
01:44:23 - Mollesse de la part de qui ?
01:44:26 - Des autorités, une grande mollesse des autorités.
01:44:29 - Quand on mobilise 1600 forces de l'ordre, des centaines de CRS,
01:44:34 ce n'est pas le signe d'une mollesse, me semble-t-il ?
01:44:37 - C'est le signe d'une mollesse, déjà, comme disait Madame tout à l'heure,
01:44:41 une manifestation interdite, et on laisse les gens se regrouper.
01:44:45 - Un point pour vous.
01:44:47 - Peut-être qu'on peut expliquer pourquoi ces gens-là ont réussi à s'installer
01:44:51 dans leur camp de vie, pour ces quelques jours d'événement.
01:44:54 Ils se sont installés sur un terrain privé, qu'une dame leur a laissé occupé,
01:44:59 parce qu'elle-même est opposée au projet de l'A69,
01:45:02 et que tant que des infractions ne sont pas commises sur ce campement privé,
01:45:06 les forces de l'ordre ne peuvent pas empêcher les gens de s'y rassembler.
01:45:09 En revanche, après, effectivement, une fois qu'ils partent en cortège,
01:45:12 comme ils l'ont fait, avec plusieurs cortèges,
01:45:14 vous voyez que les forces de l'ordre sont à chaque fois aux différents endroits
01:45:17 où essaient d'arriver les ultras, et ils les empêchent d'achever leur objectif.
01:45:23 On a vu il y a quelques minutes des pierres, ils essayaient de monter une barricade,
01:45:26 ils ont enlevé les barricades.
01:45:28 Pour l'instant, ils n'ont pas réussi à aller saccager le projet.
01:45:31 - On fait une toute petite pause.
01:45:33 On va continuer à revenir sur la 61, mais il y a quelques secondes,
01:45:36 Emmanuel Macron a fait une déclaration concernant la libération des otages,
01:45:40 et sans déféliciter, c'est lors de cette conférence de presse qu'il a en ce moment avec Joe Biden.
01:45:46 Je vous propose juste de l'écouter, le Président.
01:45:48 - À Gaza, nous voulons obtenir la libération immédiate des otages.
01:45:54 Et à ce titre, nous nous félicitons des quatre otages israéliens
01:45:58 libérés ce jour par l'armée israélienne.
01:46:02 Nous voulons parvenir à un cessez-le-feu immédiat et ouvrir la perspective d'une solution politique,
01:46:08 la seule à même de créer les conditions pour une paix juste et durable
01:46:12 et répondre aux demandes de sécurité des deux peuples.
01:46:15 C'est la raison pour laquelle nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis.
01:46:21 Après neuf mois de conflit, la situation et Rafa, comme le bilan humain, sont inacceptables.
01:46:28 Il est aussi intolérable qu'Israël n'ouvre pas tous les points de passage à l'aide humanitaire,
01:46:32 comme la communauté internationale le demande depuis plusieurs mois.
01:46:36 Et nous réitérons notre demande de cessez-le-feu pour que l'aide puisse arriver massivement.
01:46:42 Le Conseil de sécurité doit à ce titre pouvoir jouer tout son rôle.
01:46:46 - Peut-être qu'on aura l'occasion d'y revenir tout à l'heure.
01:46:50 C'est important les mots du chef de l'État pour dire "oui, on se félicite de cette libération des otages".
01:46:56 C'est important, évidemment, mais...
01:46:58 - Solution à deux États.
01:47:00 - Mais importance également aussi de la part d'Israël d'ouvrir tous les points de passage pour l'aide humanitaire.
01:47:06 On sait que la diplomatie française, ça passe avant tout par, aujourd'hui, l'aide humanitaire.
01:47:11 C'est le levier principal, généralement.
01:47:13 - Oui, tout à fait. C'est un peu notre cheval de bataille.
01:47:16 On peut faire autre chose, de toute façon.
01:47:19 Quand vous n'avez pas de possibilité d'agir réellement sur les combats en cours, sur la diplomatie internationale
01:47:31 et que vous avez des populations qui sont en danger, vous avez tout naturellement comme objectif
01:47:37 de sauvegarder les populations qui sont menacées ou de famine
01:47:42 ou qui ont des problèmes de ravitaillement et de santé très graves.
01:47:46 Donc c'est assez logique que le président Macron accorde son principal intérêt sur cet aspect-là des choses
01:47:55 qui ne peut que contenter tout le monde, de toute façon, à part l'Israélien.
01:47:58 - Voilà. Paris et Washington qui sont également déterminés à exercer les pressions nécessaires sur l'Iran.
01:48:03 C'est ce que vient de dire également Emmanuel Macron.
01:48:06 Peut-être encore un point de commentaire avec Harold Eman.
01:48:10 Donc félicitations pour la libération de ces otages.
01:48:13 Mais attention, regard sur Israël pour dire qu'il faut respecter le droit international
01:48:18 et surtout l'entrée de l'aide humanitaire.
01:48:21 Aujourd'hui, même question que pour le général, la diplomatie française s'exerce sur l'aide humanitaire.
01:48:26 - Oui, et les États-Unis ont une tendance à vouloir aller dans ce sens
01:48:32 parce que là-bas aussi, la pression populaire pour les civils de Gaza est en train de grandir
01:48:43 et a mis le président Biden en difficulté.
01:48:47 Et donc la France est juste un peu devant.
01:48:51 Sauf que bien sûr, les États-Unis arment Israël, ce que la France ne fait pas.
01:48:55 - On l'a dit tout à l'heure.
01:48:56 On va marquer une pause. On revient évidemment très vite pour continuer à commenter l'actualité de cet après-midi.
01:49:02 Vous avez compris quelle était dense à la fois la libération de ces quatre otages israéliens
01:49:07 et puis ce qui se passe du côté de la 69.
01:49:11 On a vu quelques affrontements, alors je ne sais pas s'il faut dire affrontements,
01:49:17 mais en tout cas les CRS et les provocations, disons les gendarmes,
01:49:22 ont fait reculer des manifestants radicaux qui essayaient de passer.
01:49:27 On va y revenir dans un instant.
01:49:28 A tout de suite la suite de 180 minutes Info Week-end.
01:49:32 Presque 16h30 sur CNews.
01:49:37 Merci d'être avec nous pour 180 minutes Week-end.
01:49:40 On refait le tour de l'actualité avec Isabelle Biboulot.
01:49:43 - Après la libération des quatre otages enlevés le 7 octobre,
01:49:50 Emmanuel Macron a réagi lors d'une déclaration à la presse commune avec Joe Biden.
01:49:54 "Nous nous en félicitons", a déclaré le chef de l'État.
01:49:57 Le président de la République a réitéré la volonté d'obtenir la libération immédiate de tous les otages.
01:50:03 A noter que deux Français, OAD et Ofer, sont toujours retenus par le Hamas.
01:50:07 Un Français placé en détention improvisoire à Moscou au moins jusqu'au 5 août en vue d'un éventuel procès.
01:50:13 Laurent Vinatier, chercheur et membre d'une ONG humanitaire suisse,
01:50:17 est suspecté d'avoir illégalement récolté des informations sur l'armée russe.
01:50:21 Emmanuel Macron a appelé hier à sa libération sans délai,
01:50:25 estimant que les éléments donnés par Moscou ne correspondent pas à la réalité.
01:50:29 Enfin, près de cinq ans après la mort de Steve, lors de la fête de la musique à Nantes,
01:50:33 un commissaire de police sera appelé à la barre d'un tribunal à Rennes lundi.
01:50:37 Grégoire Chassin, 54 ans, est accusé d'homicide involontaire.
01:50:41 La nuit du 21 au 22 juin 2019, il pilotait le dispositif de sécurité.
01:50:47 Les forces de l'ordre avaient fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les fêtards.
01:50:52 Steve, 24 ans, s'était noyé dans la Loire au moment des faits.
01:50:56 Merci Isabelle. Deux informations pour compléter votre flash.
01:51:00 D'abord que pour la quatrième fois, la polonaise Iga Swiatek a remporté Roland Garros
01:51:05 avec une grande facilité en deux sets, je crois que ce qu'on prit des billets cet après-midi.
01:51:10 Ils sont peut-être un tout petit peu déçus.
01:51:12 Et alors cette information qui m'étonne, je lis, la Corée du Nord vient de renvoyer
01:51:16 plusieurs ballons remplis de matière fécale sur la Corée du Sud.
01:51:19 Général, je me tourne vers vous, je ne connaissais pas ce type de guerre.
01:51:22 C'est arrivé, paraît-il, plusieurs fois cette semaine.
01:51:25 Donc des ballons, ils volent, remplis de matière fécale.
01:51:28 Oui, avant il y avait des cigarettes et des papiers gras qui avaient été largués sur la Corée du Sud.
01:51:34 Là, c'est l'escalade, ils sont montés en matière fécale.
01:51:38 C'est une escalade avec les ballons, vous avez raison de le dire.
01:51:42 C'est quand même une forme de guerre très particulière.
01:51:45 Grosse intimidation.
01:51:46 En Corée du Sud, l'image, la face, c'est super important de leur faire ça.
01:51:50 C'est une insulte absolue de leur avoir fait ça.
01:51:53 Moi, je voulais faire une blague.
01:51:55 Allez-y, faites-la, c'est le moment.
01:51:58 Vous voyez, la matière fécale, comme ça fait calme, les véhicules ne peuvent pas avancer.
01:52:02 Oh là là !
01:52:04 Ça fait calme.
01:52:06 On va revenir sur ce que disait Isabelle, conférence de presse commune,
01:52:11 Emmanuel Macron, Joe Biden, avec cette volonté de travailler ensemble,
01:52:18 d'abord sur une feuille de route commune, sur plusieurs dossiers,
01:52:21 et en particulier sur Gaza.
01:52:23 Mais peut-être qu'on peut réécouter Emmanuel Macron et Joe Biden,
01:52:27 les deux réactions à la libération des otages.
01:52:34 À Gaza, nous voulons obtenir la libération immédiate des otages.
01:52:39 Et à ce titre, nous nous félicitons des 4 otages israéliens
01:52:43 libérés ce jour par l'armée israélienne.
01:52:47 Nous voulons parvenir à un cessez-le-feu immédiat
01:52:49 et ouvrir la perspective d'une solution politique,
01:52:53 la seule à même de créer les conditions pour une paix juste et durable
01:52:57 et répondre aux demandes de sécurité des deux peuples.
01:53:00 C'est la raison pour laquelle nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis.
01:53:06 Après 9 mois de conflit, la situation à Rafah,
01:53:10 comme le bilan humain, sont inacceptables.
01:53:13 Il est aussi intolérable qu'Israël n'ouvre pas tous les points de passage
01:53:16 à l'aide humanitaire, comme la communauté internationale le demande depuis plusieurs mois.
01:53:21 Et nous réitérons notre demande de cessez-le-feu
01:53:24 pour que l'aide puisse arriver massivement.
01:53:27 Le Conseil de sécurité doit à ce titre pouvoir jouer tout son rôle.
01:53:31 Je voudrais faire écho aux commentaires du président Macron
01:53:36 qui salue le retour de ces 4 otages auprès de leur famille.
01:53:40 Nous allons continuer d'œuvrer pour que tous les otages rentrent au jeu,
01:53:44 pour qu'il y ait un cessez-le-feu.
01:53:47 On retiendra à Roll deux fois le mot "cessez-le-feu" a été employé,
01:53:53 non par reconnaissance de l'Etat palestinien, mais cessez-le-feu.
01:53:56 Il y a une pression particulière de la part d'Emmanuel Macron,
01:53:59 en tout cas verbale, pour dire à Israël "attention, il faut faire rentrer massivement l'aide humanitaire".
01:54:05 Sous-entendu vous empêcher l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.
01:54:08 Oui, il y a beaucoup d'éléments là-dedans,
01:54:10 parce qu'Israël laisse passer beaucoup d'aide humanitaire
01:54:13 qui stagne une fois qu'elle traverse la frontière.
01:54:16 Ça c'est une chose.
01:54:17 Une des raisons étant que l'UNRWA ne fonctionne pas.
01:54:20 Donc il faut faire venir d'autres agences de l'ONU,
01:54:23 mais en attendant ça ne bouge pas et le Hamas fait le partage de ce qu'il y a dedans
01:54:29 et prend de force beaucoup de camions.
01:54:32 Donc on ne décide rien.
01:54:34 Le gouvernement dit qu'il y a assez de calories qui rentrent pour les besoins
01:54:39 et qu'après ça il ne gère pas.
01:54:40 Bon ça c'est un aspect des choses qu'on ne reconnaît pas vraiment dans les capitales étrangères.
01:54:47 Deuxième chose pour le cessez-le-feu.
01:54:50 On joue avec les mots parce qu'il y a deux concepts.
01:54:53 Le cessez-le-feu et la cessation des hostilités.
01:54:56 Et donc les Américains ont réussi à faire cracher la cessation des hostilités à Benyamin Netanyahou,
01:55:06 mais pour le Premier ministre israélien ça veut dire une suspension.
01:55:12 On peut reprendre.
01:55:13 Et pour le Hamas ils ont compris ça et donc ils veulent un cessez-le-feu quasiment un armistice,
01:55:18 qui les sauverait.
01:55:20 Mais voilà, les Etats-Unis pensent qu'on peut y arriver, la France pense qu'on peut y arriver,
01:55:26 mais le Hamas et Netanyahou ne le pensent pas.
01:55:29 Il y a une partie effectivement en Israël, on pense, et à d'autres endroits dans le monde,
01:55:33 on pense que cesser le feu c'est annuler toute cette opération qui n'a pas été aboutie,
01:55:40 c'est aussi ne pas arriver à sauver des otages puisque cette opération militaire
01:55:45 montre que l'armée peut servir aussi à sauver des otages.
01:55:49 Général ?
01:55:50 Oui, ça tombe bien ces quatre otages libérés compte tenu de la pression qui s'exerce sur Israël et sur cette guerre.
01:55:56 Vous savez quand une guerre est commencée, il est toujours très difficile de la terminer.
01:56:00 Et deuxièmement, les sacrifices qu'ont subi les populations palestiniennes et la population israélienne
01:56:10 avec les otages, les tués du 7 octobre et les pertes que l'armée israélienne subit
01:56:16 font qu'à un moment donné il faut essayer d'aboutir à un succès tactique sur le terrain
01:56:23 qui permette ensuite à Israël de dire "ça y est, nous avons atteint nos objectifs essentiels".
01:56:29 Si les 120 otages à libérer c'est l'objectif essentiel, la guerre doit continuer.
01:56:36 Si ils ont considéré qu'ils ont suffisamment éradiqué le Hamas dans les combats qu'ils ont menés contre le Hamas
01:56:42 à ce moment-là ils pourront négocier et accepter un début de cessez-le-feu
01:56:47 que pour l'instant d'ailleurs le Hamas n'a pas l'air d'avoir accepté dans les conditions.
01:56:51 Il faut rappeler que le plan américain a été rejeté par le Hamas.
01:56:54 Le plan américain que soutient la France a été totalement rejeté.
01:56:58 L'information principale de l'après-midi, je vous le rappelle,
01:57:01 la libération de quatre otages israéliens en vie et en bonne santé.
01:57:05 Je vous propose de revenir là-dessus avec Tancredt, Guy Hôtel.
01:57:09 Sur cette plage de Nous Herat, en plein cœur de la bande de Gaza,
01:57:14 les forces armées israéliennes évacuent quatre otages en hélicoptère.
01:57:18 Une libération permise par une opération militaire spéciale de grande envergure.
01:57:23 Une opération qui a impliqué des centaines d'hommes, des services de renseignement,
01:57:28 mais également des forces opérationnelles, du Shin Bet, de la police, des forces spéciales,
01:57:32 équivalent du GIGN ou du RAID avec le Yaman israélien,
01:57:36 évidemment les parachutistes et d'autres forces spéciales,
01:57:41 qui ont donc à 11h du matin reçu le feu vert des deux commandants de l'opération
01:57:47 qui sont le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général-en-chef Herzia Levy,
01:57:51 et le patron du Shin Bet, Ronen Bar.
01:57:53 Grâce à des renseignements précis, les forces israéliennes ont ciblé deux bâtiments
01:57:57 où ont été retenus les otages.
01:57:59 Menée en plein jour, l'opération s'est révélée très dangereuse.
01:58:03 Il s'agissait d'une mission complexe à haut risque,
01:58:06 sous les tirs à l'intérieur des bâtiments, sous le feu en chemin.
01:58:11 En sortant de Gaza, nos forces ont sauvé nos otages.
01:58:16 La police israélienne a annoncé la mort de l'un de ses agents dans l'opération.
01:58:20 Les quatre otages sont eux en bonne santé et ont été transférés pour des examens
01:58:24 dans ce centre médical en banlieue de Tel Aviv.
01:58:27 Bon, je voulais qu'on termine cet après-midi, ce 180 minutes week-end,
01:58:33 en retournant sur la 69, du côté de la 69,
01:58:37 du côté de Puy-le-Rhin, dans le Tarn,
01:58:41 où était prévue une manifestation absolument interdite.
01:58:45 Sandra Buisson, qui a mobilisé, et qui mobilise,
01:58:48 et qui continue à mobiliser énormément de forces de l'ordre.
01:58:51 On a un gros gros dispositif cet après-midi.
01:58:54 Est-ce que vous pouvez le rappeler ?
01:58:57 Oui, plusieurs milliers de personnes étaient attendues pour une manifestation
01:59:00 qui a été interdite par le préfet du Tarn.
01:59:03 Et depuis 15 heures, il y a quatre cortèges qui sont partis du camp de base
01:59:08 et qui, pour certains, tentent de harceler les forces de l'ordre
01:59:12 pour essayer d'aller jusqu'à certains points du chantier de la 69
01:59:15 pour mener des dégradations.
01:59:17 A l'heure actuelle, selon nos informations, il reste 1200 manifestants,
01:59:21 dont 700 à 800 individus radicaux, divisés en trois groupes,
01:59:25 et qui, à certains endroits, tentent d'accéder à certaines parties du chantier.
01:59:29 Pour l'instant, ils n'ont pas réussi.
01:59:31 Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre.
01:59:34 Qui est repoussé ? Est-ce que ce sont plutôt des black blocs ou des manifestants radicaux ?
01:59:38 Est-ce que vous avez la réponse ?
01:59:40 Visuellement, on les voit bien, les individus radicaux.
01:59:44 On les a vus déjà depuis 15 heures sur les images de Mathieu Devez et Florian Paume,
01:59:48 des individus tout vêtus de noir, casqués, avec des masques pour se protéger des lacrymos,
01:59:53 et aussi de la reconnaissance qui pourrait être faite de leur identité,
01:59:58 des individus qui sont venus avec des boucliers.
02:00:01 Donc, effectivement, il y a une partie de ces individus qui ont manifesté qui étaient pacifiques,
02:00:05 mais maintenant, les trois quarts de ceux qui restent sont les radicaux
02:00:09 qui cherchent à commettre des violences.
02:00:11 - Une question que nous ne les avons pas arrêtées avant.
02:00:15 C'est une question que vous posiez tout à l'heure.
02:00:17 Je vais peut-être y répondre dans un instant.
02:00:19 Mais d'abord, Mathieu Devez et Florian Paume, puisque vous êtes au milieu des champs,
02:00:23 aux côtés des gendarmes et qu'on a vos images,
02:00:28 peut-être nous racontez, nous dire exactement ce qui se passe.
02:00:31 - Eh bien, écoutez, cher Olivier, une nouvelle action violente menée par ces éléments radicaux.
02:00:38 Vous les voyez à l'antenne dans ce champ, des centaines de jeunes activistes,
02:00:42 en tissu de noir, cagoulés et qui ne cessent désormais depuis 15 heures de provoquer les forces de l'ordre.
02:00:47 Ils ont haussé le ton il y a environ une demi-heure avec des cocktails Molotov qui ont été lancés
02:00:52 à l'encontre des gendarmes, ce qui a provoqué des feux de broussailles.
02:00:56 Les pompiers ont donc dû intervenir.
02:00:58 Et là, on dirait que vous avez une nouvelle action de militants radicaux à gauche et à droite
02:01:03 qui viennent regarder à l'encontre des pompiers.
02:01:08 - Ils arrivent les mains en l'air pour signifier peut-être leur pacifisme,
02:01:12 mais pour autant, de l'autre côté, des tirs continuent, des lancers de pierres.
02:01:17 Et nous devons quitter, nous quittons le champ à l'instant.
02:01:22 - On va quand même garder vos images, cher Mathieu, en direct,
02:01:27 parce que c'est l'actualité cet après-midi.
02:01:30 Christian Proto, on voit bien que tout ça est réglé par les radicaux comme du papier à musique.
02:01:36 En réalité, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, mais enfin, il y a une stratégie claire.
02:01:40 - Ah oui, il y a une stratégie claire, attaquer les forces de l'ordre,
02:01:43 sans prendre aux forces de l'ordre.
02:01:45 Et surtout, ce qui est normalement une qualification aggravante, en bande organisée.
02:01:49 Or, si l'ouverture de l'information, je me répète, doit être faite,
02:01:54 et si elle avait été faite en amont, des gens en auraient pu faire des interpellations.
02:01:58 Les officiers de police judiciaire sur place auraient pu interpeller
02:02:02 avant même qu'ils commencent à agresser, alors que dans le maintien de l'ordre,
02:02:05 l'interpellation doit avoir lieu au moment où il y a une agression,
02:02:10 un geste délibéré contre les forces de l'ordre.
02:02:14 Alors, c'est vrai qu'il y a des faux qui sont faits, et suivant ce que vous transportez,
02:02:19 vous pouvez à ce moment-là être interpellé pour avoir des éléments contondants,
02:02:24 pourquoi pas des cailloux, des boules de pétanque qui sont l'arme absolue pour eux.
02:02:32 - Des bouteilles de gaz, on a trouvé des bouteilles de gaz, hier, ces dernières heures.
02:02:36 - La volonté d'en découdre et de détruire n'ont plus rien à voir avec une soi-disante
02:02:41 idée de pouvoir écologique derrière une construction qui, je le rappelle,
02:02:51 il faut le dire, a obtenu toutes les autorisations et les recours.
02:02:56 - Regardez ces images en direct, c'est exactement ce que disait Mathieu.
02:02:59 Donc on est au milieu du champ, cocktails monotophes qui ont été envoyés,
02:03:03 il y a des feux de broussailles qui ont démarré, les black blocs font des lignes,
02:03:09 renvoient les lacrymos, il y a du feu, enfin c'est une vraie bataille rangée.
02:03:17 Et vous disiez tout à l'heure, Général, mais pourquoi on n'a pas pu les arrêter, ces gens-là ?
02:03:21 Alors qu'ils ont un camp, un camp retranché.
02:03:24 Ce qui est intéressant, c'est de dire où se trouve leur camp.
02:03:27 - Ce camp à Puy-le-Rhin se situe sur une parcelle privée et la propriétaire de ce champ,
02:03:33 de ce terrain, a donné l'autorisation aux individus pour s'installer ici.
02:03:38 Donc effectivement, à moins qu'ils ne commettent des infractions sur ce champ,
02:03:41 ce terrain, les forces de l'ordre ne peuvent pas aller les déloger.
02:03:45 En revanche, à partir du moment où ils sont sur la voie publique,
02:03:47 effectivement, l'objectif, c'est de les empêcher de commettre des violences
02:03:50 et des dégradations. Un point peut-être pour expliquer qu'on ne peut toujours pas,
02:03:54 en 2024, faire des interdictions administratives de manifester.
02:03:59 C'est-à-dire que si les préfets ont connaissance d'individus radicaux
02:04:03 qu'ils savent vouloir venir en découdre, ils ne peuvent pas en amont leur interdire de venir.
02:04:08 Ça n'est possible qu'en judiciaire.
02:04:10 - Mais Général le disait, peut-être pourquoi on les...
02:04:14 Sandra a répondu en partie à la question, mais pourquoi on ne les arrête pas
02:04:17 de manière préventive ? En fait, ils rentrent non-BlackBloc dans ce camp
02:04:21 et ils en sortent BlackBloc en quelque sorte.
02:04:24 - Oui, tout à fait. D'où le fait qu'il faudrait qu'on puisse contrôler leur pactage.
02:04:28 On peut parler en termes militaires. Les gens qui viennent avec de l'armement,
02:04:32 des cocktails Molotov, des boules de pétanque...
02:04:34 Bon, les boules de pétanque, ils peuvent dire qu'ils veulent faire une partie de pétanque le soir.
02:04:38 - Bien sûr, évidemment. - On va tous les croire.
02:04:40 - Les cocktails Molotov, c'est moins évident à faire à croire.
02:04:43 - Mais peut-être que le matériel est déjà rentré avant.
02:04:45 Il y a quand même des stratégies...
02:04:47 - 1500 personnes ont été contrôlées, des contrôles de zone.
02:04:51 Il en est effectué depuis lundi. Donc, effectivement, il y a eu 148 saisies.
02:04:55 On les a montrées, des individus, des objets contondants,
02:04:59 un certain nombre de choses qui n'étaient pas effectivement pour faire du camping.
02:05:03 Mais effectivement, vous ne pouvez pas contrôler tout le monde.
02:05:05 - Mathieu Devez nous raconte ce qui se passe. La situation est vraiment tendue, là.
02:05:10 - Il y a une voiture qui a effondré.
02:05:14 - Attention, vous entendez des tirs.
02:05:17 - Un feu qui a été éteint in extremis par les forces de l'ordre.
02:05:23 Et ça tire dans tous les sens. Beaucoup de tirs, de mortiers, d'artifices
02:05:27 du côté des éléments radicaux.
02:05:29 Et les CRS qui répliquent à tir de LBD ou de grenades de désencerclement,
02:05:34 de gaz lacrymogène, ça tire vraiment de partout.
02:05:37 Situation assez chaotique, je dois vous l'avouer.
02:05:41 Nous sommes au cœur du dispositif des CRS, de la police nationale.
02:05:45 Nous reculons avec eux, car ces militants, ces militants, non,
02:05:49 ces éléments radicaux sont de plus en plus nombreux et véhéments
02:05:53 à venir à l'encontre des forces de l'ordre.
02:05:55 Ils ont tossé le ton avec des cocktails Molotov également, qui ont été lancés.
02:05:59 - Vous faites attention, vous mettez à l'abri. On va rester évidemment sur vos images.
02:06:03 Mais c'est un conflit ouvert, là, Christian Proutaud.
02:06:07 - Absolument. - C'est une confrontation ouverte.
02:06:09 - C'est même de l'écoterrorisme, comme le disait le ministre de l'Intérieur.
02:06:12 Parce que là, il ne veut pas en découvrir, il veut le tuer.
02:06:15 - Oui, mais Caroline, rappelez-vous tous les cris d'orfoué qu'on a entendus
02:06:18 quand il a parlé d'écoterrorisme.
02:06:20 - De la part de certains, toujours, pour polémiquer.
02:06:22 - Oui, mais de la part de certains, si derrière, on ne prend pas les décisions
02:06:27 qui permettent de couvrir juridiquement les gens qui vont pouvoir permettre
02:06:31 d'interpeller et de mener des actions contre ce qui est,
02:06:36 et c'est une définition juridique, de la rébellion, on n'y arrivera pas.
02:06:41 On aura à chaque fois l'individualisation de l'action.
02:06:45 Donc il faudra prendre homme par homme pour dire "toi il a fait ça, toi il a fait ça".
02:06:49 Là, c'est des groupes, c'est de la rébellion.
02:06:52 - Donc vous avez changé la loi. Et moi j'aimerais juste poser une question rapidement à Sandra.
02:06:55 - On a 10 secondes. - Pardon, est-ce que vous pourriez me dire
02:06:57 si la propriétaire qui a prêté son terrain peut être considérée comme complice de ces exactions ?
02:07:02 - Elle, je ne vois pas en quoi elle serait complice.
02:07:04 - Elle a prêté son terrain à des heures diminuées, elle ne connaît pas et elle ne peut pas préjuger
02:07:09 de ce que vont faire les gens après.
02:07:10 - Il y a sans doute aussi des associations, des gens qui n'ont pas bougé du camp
02:07:13 compte tenu des conférences de presse, etc.
02:07:15 Ceux qui sont dans ce champ, là en ce moment, en noir,
02:07:18 on sait très bien que ce sont des black blocs. Est-ce qu'ils étaient tous dans ce camp ?
02:07:23 - Oui, ils peuvent être arrivés depuis. Je ne pense pas qu'on ne peut pas reprocher à quelqu'un.
02:07:27 - Il faut qu'on s'arrête là, parce qu'Olivier de Kerouflec va devoir prendre l'antenne.
02:07:32 Ça va être une bonne chaîne. Je vous remercie infiniment d'avoir été avec nous cet après-midi.
02:07:36 Général, Christian, Caroline, Sandra, évidemment, va rester sur place.
02:07:40 On va rester évidemment sur les images. On reste en direct ?
02:07:43 Dites-moi Henri G, si on reste en direct.
02:07:45 Si on va rester encore en direct, on a encore quelques minutes avant que Olivier de Kerouflec
02:07:50 prenne la parole, pour lui rajouter peut-être un mot sur la stratégie.
02:07:55 - Non, pas sur la stratégie, mais qui paye ces gens ? Parce que c'est un coût financier tout ça.
02:07:58 Qui paye ces Black Blocs qui viennent à chaque...
02:08:02 - Sans doute des organisations.
02:08:04 - Oui, il y a des gens derrière, c'est forcé.
02:08:07 Et je me mets à la place des agriculteurs qui, eux, ont des champs d'avoine, là, en particulier,
02:08:11 qui vont se retrouver avec des champs qui seront plus utilisables.
02:08:14 - En revanche, on sait qui paye les CRS, qui paye le dispositif.
02:08:19 - Ça, c'est nous.
02:08:20 - Ça, c'est nous, et on va payer beaucoup. Et à chaque fois, on paye de plus en plus,
02:08:23 parce que là, on a quand même combien ? 1600. 1600 forces de l'ordre.
02:08:26 Des hélicoptères, peut-être d'autres systèmes ?
02:08:29 Est-ce qu'on nous dit tout, Sandra Puisson ?
02:08:32 - Oui, pas de complotisme. Oui, oui, 1600 policiers et gendarmes,
02:08:36 des moyens aériens pour surveiller et pouvoir orienter la stratégie à terre des forces de l'ordre,
02:08:43 des drones, notamment, des engins lanceurs d'eau, on en a évoqué la présence tout à l'heure,
02:08:49 et puis, effectivement, donc, 1600 policiers et gendarmes,
02:08:53 notamment, on parlait tout à l'heure d'un 4x4 pour, effectivement, lui aussi,
02:08:57 lancer de l'eau et être plus mobile sur le terrain qui peut être accidenté à certains endroits.
02:09:02 Donc, voilà l'ensemble des moyens mis à disposition.
02:09:05 - Des centaures, on a vu tout à l'heure des centaures.
02:09:08 On sait qu'il peut y avoir des quads.
02:09:10 - À Saint-Soline, il y avait des quads utilisés par les gendarmes pour aller...
02:09:14 - Ça avait fait polémique, souvenez-vous.
02:09:16 - Ça avait fait polémique parce qu'un...
02:09:17 - Parce qu'on avait tiré.
02:09:18 - Parce qu'un gendarme à l'arrière d'un quad avait tiré au LBD.
02:09:23 Il y avait eu une enquête parce qu'il y a des conditions très strictes sur l'utilisation du LBD,
02:09:27 notamment qu'on voulait ou qu'on ne voulait pas.
02:09:29 - Parce que c'était pas stable et qu'effectivement, le tir ne pouvait pas être garanti.
02:09:34 - Les gendarmes se faisaient agresser.
02:09:36 Ils se faisaient pilonner, il faut dire.
02:09:38 La réalité, lorsqu'à un moment, il a fallu faire reculer les manifestants,
02:09:42 ils ont utilisé... Ils tiraient au LBD.
02:09:45 Enquête, judiciaire, etc.
02:09:48 - Olivier, si je peux me permettre, le général a rappelé tout à l'heure la reculade de Notre-Dame-des-Landes.
02:09:55 On paye la reculade de Notre-Dame-des-Landes.
02:09:58 - Vous dites que c'est le point zéro de ce jour-là.
02:10:00 - Mais à partir du moment où vous aviez eu une décision de prise
02:10:06 et qu'en plus, il avait été fait un référendum
02:10:10 et que ce référendum, tout le monde s'assied dessus
02:10:12 et sous la poussée de ce type de mouvement,
02:10:16 comment voulez-vous que ça ne reproduise pas des petits un peu partout ?
02:10:19 - On paye un laxisme, un manque d'autorité.
02:10:21 Et l'autorité ne veut pas dire l'autoritarisme, comme je le rappelle.
02:10:24 Mais c'est sidérant de voir ça
02:10:26 et vraiment, les forces de l'ordre n'ont vraiment pas besoin de ça actuellement.
02:10:29 - On va rester en direct sur ces images pendant une dizaine de minutes encore
02:10:32 jusqu'à ce qu'Olivier de Caronflech prenne la main.
02:10:35 Je remercie la direction de nous laisser vivre en direct.
02:10:39 Mais ce moment, encore une fois, désolant, général.
02:10:43 On s'y attendait, par ailleurs.
02:10:46 On le dit depuis le début de l'après-midi.
02:10:48 En voyant le profil de ceux qui sont arrivés tout à l'heure,
02:10:51 de ceux qui sont allés à la confrontation avec les CRS
02:10:54 depuis le début de l'après-midi, on sait précisément ce qui va se passer.
02:10:57 On ne pouvait pas donner l'heure exacte, mais précisément ce qui va se passer.