Elle avait 7 ans le 6 juin 1944 et elle était aux premières loges dans une maison près d’Omaha Beach à Saint-Laurent-sur-Mer. Elle s’appelle Georgette Godes. Elle fait partie des visages de la France libérée depuis qu’une photo avec un GI a fait le tour du monde. Aujourd’hui, elle nous raconte cette journée historique.
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00:0080 ans après, le sourire de Georgette est quasiment identique, c'est elle la petite fille dans les bras de ce soldat américain.
00:08Elle était contente qu'ils me prennent dans ses bras, puis alors, vous voyez, il me prend la main parce qu'il voulait que je fasse un signe, vous voyez, comme ça.
00:18Le 6 juin 1944, elle se trouve chez ses grands-parents dans l'une des premières maisons, juste au-dessus d'Omaha Beach.
00:25Mon grand-père nous a sortis, on dormait encore, il m'enveloppait dans une couverture et ils nous ont amenés dans le jardin.
00:31Mais nous, on était gamins, on était 4-5, on chantait, on dansait, on savait pas pourquoi que le père nous mettait là.
00:38Et après, bon, bah évidemment, j'ai compris, une bombe, elle pouvait nous tuer. Lui, il savait, mais nous, on savait pas.
00:45Celui qu'elle appelle encore son G.I., Donald Chinman, a fait partie des premières vagues d'Américains projetées sur Omaha Beach.
00:51Ils étaient peu nombreux, c'était les premiers, vous savez, au fur et à mesure qu'ils montaient, il fallait qu'ils tuent des Allemands pour passer.
00:59Ils avaient le barda sur le dos, le fusil, la baïonnette à la main, tout le monde en parlait, nous ont sauvés, nous ont libérés, donc c'était des gentils.
01:10Donald et ses frères d'armes restent deux mois dans un camp près de chez elles.
01:1451 ans plus tard, en 1995, grâce à ce cliché diffusé pour l'anniversaire du débarquement, la Française et son libérateur se retrouvent ici, en Normandie.
01:24Je pleure, lui, il a levé les larmes aux yeux aussi. C'est mon Donald, moi j'étais sa baby, il m'a toujours appelé sa baby.
01:34Donald Sheinman est depuis décédé. Georgette, elle, perpétue leur histoire pour que jamais ne disparaisse le souvenir des 59 000 jeunes Américains qui ont débarqué ce jour-là sur les plages de Normandie.