• il y a 6 mois
Sonia Backès, présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie, témoigne sur les tensions toujours d’actualité et s’exprime sur les condamnations de la justice : «Il y a 8.000 insurgés qui se sont manifestés depuis le début et il n’y en a que 50 qui sont sous les écrous». 

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Transcription
00:00 En fait la situation n'est pas stabilisée,
00:03 puisque il y a clairement les forces de l'ordre qui sont très très très présentes,
00:06 puisqu'on a des milliers de forces de l'ordre qui sont là,
00:10 arrivent à reprendre du terrain mais de manière très précaire.
00:13 C'est-à-dire quand on reprend un quartier, il est reperdu avec des barrages,
00:16 avec des incendies, avec des agressions à balles réelles,
00:19 avec des menaces sur les populations, des maisons qui brûlent,
00:22 des entreprises qui brûlent encore tous les jours,
00:24 malgré une quantité de force extraordinaire.
00:27 Ce qu'on est venu demander au tribunal,
00:28 c'est qu'en fait tout simplement il y a 8000 insurgés
00:31 qui se sont manifestés depuis le début de ce conflit,
00:33 et en fait malheureusement il n'y en a que 50 qui sont sous écrou.
00:36 Donc en fait ces gens-là on les retrouve tous les soirs,
00:38 encore, sur les barrages, avec des armes,
00:41 et en fait tant que la justice ne condamne pas d'une part cette masse d'insurgés
00:46 qui fait des délits extrêmement graves,
00:50 et d'autre part, et c'est très important, les commanditaires,
00:52 les commanditaires qui sont sur les barrages,
00:55 qui donnent les ordres de maintenir l'étau serré sur nous,
00:58 de continuer à nous menacer, de continuer cette insurrection,
01:01 tant que les commanditaires, qui encore une fois sont sans doute
01:04 les responsables des délits les plus graves,
01:07 ne sont pas derrière les barreaux,
01:08 et bien d'une part on n'arrive pas à retourner au calme,
01:10 et d'autre part les responsables politiques modérés des indépendantistes
01:14 ne peuvent pas discuter parce qu'ils ont peur de leur base dure
01:17 et des responsables de ce qu'on appelle la CCAT.
01:21 Sonia Baques, une question claire,
01:23 est-ce qu'il faut envoyer des renforts de forces de l'ordre ?
01:29 Non, aujourd'hui la question n'est pas le nombre de forces de l'ordre,
01:33 je crois que le président de la République, le ministre de l'Intérieur
01:36 ont mis toutes les forces qu'il fallait,
01:37 le problème c'est que tous les soirs on a autant de gens,
01:40 et donc à chaque fois qu'on reprend,
01:42 qu'on interpelle, les forces de l'ordre interpellent des centaines de personnes,
01:46 sur les 8000 insurgés c'est 800 interpellations qui ont eu lieu,
01:49 sauf qu'il n'y a que 51 personnes qui ont été écrouées.
01:52 Donc ces personnes-là elles y retournent, elles se moquent des forces de l'ordre,
01:55 elles se gaussent de l'action des forces de l'ordre
01:58 parce qu'elles savent très bien qu'elles ne vont pas être condamnées.
02:00 Sonia Baques, une dernière question,
02:02 est-ce qu'il y a des pénuries ?
02:04 Comment vivent les néo-calédoniens ?
02:06 Comment vivez-vous actuellement ?
02:08 Ça dépend des quartiers, dans Nouméa aujourd'hui il y a un calme relatif,
02:13 une stabilité précaire je dirais,
02:15 sur le Grand Nouméa il y a des zones qui sont encore complètement coupées du monde,
02:19 qu'on alimente par barge, par bateau,
02:22 qui n'ont pas ni de carburant ni de ressources alimentaires.
02:25 Il y en a de moins en moins mais il y en a encore trop
02:28 parce que ces gens-là sont enfermés depuis 23 jours maintenant.
02:31 Merci beaucoup Sonia Baques,
02:34 merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la matinale de CNews,
02:37 bon courage à vous.
02:39 Merci.
02:39 [Musique]
02:42 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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