• il y a 7 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver comme chaque soir.
00:00:04Nous sommes mercredi et nous sommes ensemble jusqu'à minuit sans aucune interruption.
00:00:08Avec autour de la table ce soir le président Jean-Claude Dassier.
00:00:10Bonsoir. Cher Jean-Claude, chroniqueur politique, accessoirement également.
00:00:14Pierre-Henri Bovis, avocat. Merci beaucoup d'être présent.
00:00:17Merci d'être là. Bonsoir à vous. Bonsoir à Karima Brick de la rédaction de CNews.
00:00:21Bien sûr. Très élégante cette robe. Bravo Karima.
00:00:24Vraiment, rien à dire.
00:00:26Que dire également d'Yohann Usain, même si le col est un petit peu en bataille.
00:00:29Mais ce sont des choses qui arrivent. Je vais corriger ça.
00:00:32Vous êtes parfait également et vous représentez bien sûr notre service politique.
00:00:35On attend d'une minute à l'autre Céline Pina, Amouré Buco également.
00:00:39Beaucoup de choses à vous montrer. Je ne sais pas si on a déjà cette image d'ailleurs en direct.
00:00:43Merci beaucoup aux équipes de CNews. Images en direct dans le nord de Paris
00:00:48où pour le troisième soir consécutif une manifestation pro-Gaza, pro-Palestine s'est tenue.
00:00:55Je ne sais pas si notre journaliste d'ailleurs nous entend
00:00:57parce qu'on les a vraiment appelés en dernière minute.
00:01:00On va me dire dans l'oreille si notre journaliste sur place nous entend.
00:01:03Elle peut nous communiquer un petit peu. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:01:06Donc on nous entend. Où vous trouvez-vous précisément dans les rues de Paris ?
00:01:10Et puis est-ce que vous pouvez nous donner l'atmosphère des dernières heures ?
00:01:14Je sais que ce rassemblement a démarré aux alentours de 18h30 dans le 8e arrondissement.
00:01:18Quelle est l'atmosphère ? Je vois une écharpe tricolore non loin de vous.
00:01:21J'ai l'impression de distinguer le député LFI Thomas Porte. On vous écoute.
00:01:27Effectivement Julien, c'est tout à fait ça. Thomas Porte qui est présent ici depuis maintenant
00:01:31une petite heure à ce rassemblement pour la Palestine.
00:01:34Un rassemblement qui a débuté aux alentours de 18h30.
00:01:37Place Saint-Augustin dans le 8e arrondissement.
00:01:40Un cortège qui a tenté de rejoindre l'ambassade d'Israël en plein cœur de la capitale.
00:01:44Cortège immédiatement stoppé par les forces de l'ordre.
00:01:47Et un cortège à l'arrêt depuis maintenant 19h30.
00:01:51Ici rue de la Pépinière dans le 8e arrondissement à deux pas de la gare Saint-Lazare.
00:01:56Ce qui se passe depuis maintenant deux bonnes heures,
00:01:59c'est que les forces de l'ordre ont nassé ce cortège
00:02:02et extraient par groupe de 20 les manifestants en direction de la bouche de métro de la gare Saint-Lazare.
00:02:10Le tout pour éviter les débordements qui se sont déjà déroulés hier ou avant-hier dans les rues de la capitale
00:02:15avec notamment des cortèges sauvages.
00:02:18Et vous le voyez, tout se passe ici dans le calme avec des manifestants qui ont chanté,
00:02:22qui ont brandi des drapeaux palestiniens et des manifestants sur ces images
00:02:27qui sont escortés par les forces de l'ordre vers la bouche de métro de la gare Saint-Lazare
00:02:32dans un calme tout à fait apparent et tout à fait réel.
00:02:35Ils étaient 10.000 lundi place de la République,
00:02:37ils étaient 4 à 5.000 hier également dans les rues de Paris.
00:02:40On n'a pas encore les chiffres officiels de la préfecture pour le moment,
00:02:43mais est-ce que vous êtes en mesure de quantifier à peu près la densité de personnes qui étaient présentes ce soir ?
00:02:52Oui, ce que je peux vous dire c'est qu'à 18h30,
00:02:54certaines forces de l'ordre nous ont communiqué un chiffre de 850 personnes présentes à 18h30 au début de ce rassemblement.
00:03:02Alors évidemment, d'autres manifestants se sont greffés à ce rassemblement
00:03:06et on estime entre 1.000 et 2.000 personnes présentes ce soir ici dans l'huitième arrondissement
00:03:11pour crier leur colère contre Israël et pour incesser le feu au Proche-Orient.
00:03:16Alors il y a eu, il est vrai, quelques pétards.
00:03:18Il y a eu aussi quelques offensives, si je puis dire, de certains manifestants à l'encontre des forces de l'ordre,
00:03:24directement réprimées par des gaz lacrymogènes.
00:03:27Tout est resté dans le calme ce soir, sans véritablement de tensions.
00:03:31Avec, vous le voyez sur ces images, Thomas Porte, le député de la France Insoumise,
00:03:35présent ici, alors qu'il parle avec certains manifestants
00:03:38et qui observe surtout les manœuvres des fonctionnaires de police.
00:03:42Et vous le voyez encore une fois ici, tout est très calme dans l'huitième arrondissement.
00:03:45Il semblerait que ce soit la fin de ce rassemblement.
00:03:48Merci beaucoup. On garde votre image en direct et on viendra vous voir
00:03:51si quelques événements venaient à survenir dans cette soirée parisienne.
00:03:57Ce nouveau, le troisième de suite rassemblement pro-palestinien dans les rues de Paris.
00:04:01Il y en a eu dans plusieurs villes de France.
00:04:03On verra peut-être aussi ces images d'hôtels de ville de Marseille, Lyon, Montpellier
00:04:08qui ont été éteints à 22h en hommage aux atrocités, je cite, commises à Gaza.
00:04:14On reparlera de ces mouvements qui se diffusent, je le disais aussi, un petit peu partout en Europe.
00:04:18Mais je voudrais qu'on aille un petit peu du plus large au particulier plutôt avant de...
00:04:23Qu'est-ce qu'il y a, Yohann, oui ?
00:04:24Non, c'est simplement le commentaire d'Augustin qui m'aspirait effectivement à une réaction
00:04:29parce qu'il nous dit que le député Thomas Porte observe les manœuvres de police.
00:04:34C'est quand même surprenant parce que ça fait à peu près une heure qu'il est effectivement...
00:04:37C'est un peu la police des manifestants, oui.
00:04:39Au même endroit. Et effectivement, il y a un peu de ça.
00:04:41Comme si, effectivement, le député Thomas Porte avait peur que la police se jette sur les manifestants pour les agresser.
00:04:47On ne sait jamais parce qu'on savait déjà que pour la France insoumise, la police tue.
00:04:50Mais c'est peut-être un peu ce qu'il recherchait dans ses manifestations aussi.
00:04:52La police agresse.
00:04:53Il passe à travers les forces de l'ordre pour faire la vidéo qui va bien et mettre en cause les policiers.
00:04:57En tout cas, oui, quand un député observe les manœuvres des policiers de cette manière-là,
00:05:02effectivement, bon, c'est un peu surprenant.
00:05:04Mais cela rappelle aussi les députés de la France insoumise qui s'étaient déplacés dans des commissariats
00:05:08pour vérifier l'ordre des émeutes.
00:05:11Comme si c'était la police.
00:05:13Après, c'est un droit dont disposent les députés de la nation d'aller dans les commissariats, dans les prisons.
00:05:19Mais c'est un droit qu'il faut renvoyer dans ce genre de cas.
00:05:21La police est tellement méchante, il faut la surveiller.
00:05:23On reviendra sur ces mouvements, je vous le disais, dans quelques instants.
00:05:26Je voudrais qu'on s'intéresse d'abord, dans un premier temps, pour ces premières minutes au terrain.
00:05:30En gardant cette image d'un côté de l'écran pour éventuellement intervenir et aller en direct sur place dès qu'il se passe quelque chose.
00:05:37Je rappelle donc qu'Israël poursuit, pardonnez-moi, ces bombardements sur la ville de Rafah dans le sud de Gaza.
00:05:42Malgré les inquiétudes de la communauté internationale, des différentes manifestations à travers le monde.
00:05:47Dont ces images qu'on vient de voir en direct à Paris.
00:05:50Il y avait une nouvelle réunion du conseil de sécurité de l'ONU en urgence qui a eu lieu la nuit dernière.
00:05:55A l'issue de cette réunion, aucune sanction n'a été prononcée malgré des condamnations unanimes.
00:06:00Ce qui est intéressant d'entendre dans un premier temps.
00:06:02Également, c'est à la suite de ce conseil de sécurité de l'ONU, la réaction du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
00:06:08Il appelle le monde islamique à réagir. Écoutez-le, c'était aujourd'hui.
00:06:15Si vous ne pouvez pas arrêter un génocide que toute l'humanité regarde en direct au XXIe siècle, à quoi servez-vous ?
00:06:21Si l'avenir du monde est laissé au bon vouloir de cinq pays, quelle est la nécessité de construire ces immenses bâtiments,
00:06:32de dépenser autant, d'employer autant de personnes ?
00:06:35Sans parler de l'arrêt du génocide, les Nations Unies n'ont même pas pu protéger leur propre personnel,
00:06:40ni même leur propre travailleur humanitaire à Gaza.
00:06:44Non seulement l'humanité, mais aussi les Nations Unies sont mortes avec leur esprit.
00:06:56J'ai quelques mots à dire au monde islamique. Qu'attendez-vous pour prendre une décision commune ?
00:07:01Que doit-il se passer de plus pour que vous réagissiez ?
00:07:04Salut, c'est Npina qui vient de m'enjoindre, politologue, journaliste.
00:07:07Bonsoir Céline, le président turc, on vient de l'entendre, qui appelle le monde islamique à réagir.
00:07:11Les jours passent et les tensions dans la région ne font que se renforcer.
00:07:18Ce clivage, c'est un clivage, c'est un clivage.
00:07:22Mais c'est tout à fait logique.
00:07:24En fait, Recep Tayyip Erdogan est un frère musulman, il ne s'en cache pas.
00:07:29Et en fait, ce à quoi on assiste est une réelle offensive des frères musulmans
00:07:33qui ont très bien compris qu'avec ce qu'il se passe,
00:07:37il n'y a pas d'économie, il n'y a pas d'économie,
00:07:40il n'y a pas d'économie, il n'y a pas d'économie,
00:07:43il n'y a pas d'économie, il n'y a pas d'économie,
00:07:46il n'y a pas d'économie, il n'y a pas d'économie,
00:07:49avec ce qui se passe à Gaza,
00:07:52ils ont enfin trouvé quelque chose qui leur permet
00:07:55de servir leur antisémitisme,
00:07:57de concentrer en fait toute la haine d'une partie du monde
00:08:01sur l'état juif.
00:08:07Ce que le monde a été incapable de faire, c'est-à-dire se lever
00:08:11devant un crime contre l'humanité le 7 octobre,
00:08:14aujourd'hui il devient capable de le faire,
00:08:16pas parce que rien n'est mort à Gaza aujourd'hui,
00:08:21pas plus les Nations Unies que l'humanité.
00:08:24Qu'est-ce qu'il veut dire selon vous le président Turc
00:08:26quand il appelle le monde islamique à réagir ?
00:08:28Qu'est-ce qui se cache derrière cette déclaration ?
00:08:30C'est le grand rêve de l'ouma, c'est-à-dire l'ouma
00:08:33qui serait la communauté des croyants,
00:08:36qui dépasserait en fait les intérêts nationaux
00:08:39et qui s'unirait pour faire régner l'islam dans le monde.
00:08:43C'est un fantasme, c'est le fantasme des frères musulmans,
00:08:46ils le poursuivent depuis des années,
00:08:48mais ils font tout pour le mettre en œuvre
00:08:50et aujourd'hui ils ont trouvé un levier pour le faire.
00:08:52Vous l'interprétez aussi peut-être comme une demande
00:08:55à créer une nouvelle offensive sur Israël ?
00:08:58Oui, en fait ce qu'ils veulent...
00:09:01Une invitation à attaquer Israël ?
00:09:03On est au-delà d'Israël en fait, c'est la mise en scène
00:09:06du grand combat de l'islamisme contre le monde occidental,
00:09:11d'un monde dans lequel les êtres humains ne sont pas égaux,
00:09:16d'un monde dans lequel les libertés publiques ne sont plus assurées,
00:09:19d'un monde dans lequel seule la théocratie compte.
00:09:22Ils sont dans leur fantasme,
00:09:24ils pensent qu'ils ont aujourd'hui un levier
00:09:26pour provoquer cette union dans le monde islamique,
00:09:29ils l'utilisent.
00:09:30C'est un combat politique, c'est navrant
00:09:33parce que derrière il y a un appel à la haine,
00:09:35il y a un appel au meurtre
00:09:37et derrière les juifs sont en train de plier...
00:09:39Les sentiments les plus sombres continuent d'être exacerbés
00:09:41à chaque heure qui passe autour de ce conflit.
00:09:44On est dans un moment terrible, Jean-Claude Lassier,
00:09:46chaque jour, encore une fois,
00:09:47cette étau diplomatique, politique,
00:09:49se resserre un petit peu plus sur l'état hébreu.
00:09:52Il faut dire que les pertes des trois derniers jours à Rafah
00:09:55sont assez dramatiques.
00:09:57Le rêve du rassemblement d'un monde islamique,
00:10:00je l'ai toujours connu depuis que je suis en culot de courte.
00:10:04Il n'a jamais, vous entendez, jamais réussi à quoi que ce soit,
00:10:08souvenez-vous que le Nasser,
00:10:10quand il est arrivé au pouvoir en Égypte,
00:10:12a essayé de lancer la République arabe unie.
00:10:14– Sa chance qui se passe depuis le 7 octobre
00:10:16est relativement exceptionnelle, Jean-Claude.
00:10:19– Le dernier événement important dans ce domaine,
00:10:22le dernier événement diplomatique,
00:10:24c'était qu'il commençait à y avoir des accords
00:10:26entre certains pays arabes,
00:10:27notamment l'Arabie Saoudite et Israël.
00:10:29Donc je ne crois pas du tout.
00:10:31Il y a deux choses, il y a les gouvernements arabes
00:10:34qui vont essayer de trouver une solution diplomatique,
00:10:37ça ne sera probablement pas demain parce que c'est très difficile,
00:10:40mais il y a aussi la rue arabe.
00:10:42Et la rue arabe, c'est plus compliqué
00:10:44parce qu'elle est sans doute, à peu près partout,
00:10:46très pro-palestinienne.
00:10:48Maintenant, je pense que le Premier ministre israélien,
00:10:54M. Netanyahou, lui, a besoin de poursuivre la guerre sur le terrain,
00:11:02il a besoin de résultats.
00:11:04En dépit de toutes les promesses,
00:11:06en dépit de toutes les mises en garde,
00:11:08notamment des américains de M. Biden,
00:11:10– Même Joe Biden ne parvient pas à faire plier Netanyahou.
00:11:13– Pourquoi il continue ?
00:11:15Parce qu'il veut impérativement obtenir, et il en a besoin,
00:11:18pas seulement pour sa propre survie,
00:11:20un peu peut-être aussi,
00:11:22mais il a aussi besoin d'un résultat,
00:11:25c'est-à-dire d'essayer de mettre hors d'état de nuire
00:11:29quelques-uns des grands dirigeants guerriers du Hamas.
00:11:34Ce n'est pas gagner l'avance,
00:11:36je ne sais pas combien de temps ça va durer,
00:11:38il y a les combats qui se poursuivent à Rafah,
00:11:41pour l'instant ce sont des combats à terre, au sol,
00:11:45ce qu'il faudrait probablement arrêter,
00:11:48c'est les bombardements, avec les conséquences dramatiques,
00:11:51qui sont en train, en effet, de nourrir le deux poids de mesure,
00:11:55et qui font, cela dit, il ne faut pas non plus exagérer,
00:11:58à Paris, on leur a fait un grand honneur de commencer,
00:12:01je ne vous ferai de reproches,
00:12:03la séquence, l'émission de ce soir, avec eux,
00:12:05ils étaient quelques centaines,
00:12:07il y a eu quelques manifestations...
00:12:09– C'est quelque chose de très durable, qui est alimenté par...
00:12:11– Oui, mais ça va au moins durer jusqu'à la fin des élections européennes,
00:12:14jusqu'au 9 juin, ça va durer,
00:12:16mais enfin, pour le moment, pardonnez-moi...
00:12:18– C'est vrai qu'il a beaucoup plu,
00:12:19et qu'il n'y a pas eu une grosse mobilisation à Paris aujourd'hui.
00:12:21– Vous n'avez pas un mouvement d'ampleur, ni dans les lycées,
00:12:23ni dans les universités...
00:12:24– Vous avez raison, mais il y a une symbolique Jean-Claude,
00:12:25vous avez trois grandes villes de France
00:12:26qui éteignent leur hôtel de ville aujourd'hui,
00:12:28des manifestations, et on en verra aux quatre coins du monde.
00:12:30– Attendez, qu'il y ait un mouvement de solidarité avec les Palestiniens,
00:12:35il serait idiot de le nier, néanmoins,
00:12:38reconnaissant qu'il n'a pas l'ampleur que, par exemple,
00:12:42M. Mélenchon espérait il y a encore quelques jours.
00:12:45– D'ailleurs, je disais qu'il y avait quand même une mobilisation internationale
00:12:48assez importante, je voudrais juste que vous voyiez cette image
00:12:50que certainement tout le monde a vue autour de cette table,
00:12:52une image qui a été partagée 40 millions de fois depuis lundi
00:12:56sur les réseaux sociaux, une image qui invite à tourner tous les regards
00:12:59vers Rafa, manifestement généré par une intelligence artificielle,
00:13:03a été relayée par énormément d'influenceurs, d'artistes.
00:13:06Yohann a un commentaire là-dessus, c'est vrai que malheureusement
00:13:10pour Tzahal, j'ai envie de dire, plus il y a de victimes civiles,
00:13:13plus le Hamas est fort.
00:13:14Le Hamas, on le sait, évidemment, se met au milieu des civils
00:13:17pour se protéger, et l'équation paraît quand même assez insoluble
00:13:21en termes de risques humanitaires et de dommages collatéraux,
00:13:24comme on dit dans ces cas-là.
00:13:25– Alors cette photo, tous les yeux tournés vers Rafa,
00:13:27évidemment, tout le monde est attristé par ce qui se passe à Gaza,
00:13:31c'est extrêmement choquant, tout le monde a été très ému, évidemment,
00:13:35en voyant ces photos, pour ceux qui les ont vues,
00:13:37de ces enfants qui sont morts sous les décombres, etc.
00:13:39C'est extrêmement choquant, personne ne peut être insensible à cela,
00:13:43donc il est évident qu'il faut avoir une pensée pour ces gens-là,
00:13:47mais il y a une autre photo qui circule aussi sur les réseaux sociaux
00:13:50et celle-ci dit, mais où étaient vos yeux le 7 octobre ?
00:13:53Et c'est vrai qu'on peut se poser la question,
00:13:55parce que le 7 octobre a été oublié par une partie importante de la population,
00:14:00notamment ceux qui manifestent en ce moment dans les rues de Paris
00:14:03qui n'ont que faire de ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:14:05qui n'ont jamais un mot pour les otages qui sont encore dans la bande de Gaza.
00:14:09Il y a d'ailleurs deux Français qui sont toujours prisonniers du Hamas,
00:14:13qui n'a pas libéré les otages, qui a violé même ces otages,
00:14:17qui en a tué une partie.
00:14:18Donc il ne faut pas oublier que ce qui se passe en ce moment
00:14:21n'est que la conséquence de l'attaque qui a été initiée par le Hamas le 7 octobre dernier
00:14:26et qu'Israël se défend, parce qu'encore une fois,
00:14:29cette attaque sur Rafah, ce bombardement qui aurait tué 45 personnes,
00:14:33c'est une réplique à une autre attaque du Hamas,
00:14:37qui a lancé des roquettes en Destine à Tel Aviv.
00:14:39Sauf que ça fait 8 mois que ça dure, que le Hamas, forcé de le constater,
00:14:42n'est pas éradiqué et que vous avez plus de 100 otages
00:14:44qui sont toujours revenus dans les tunnels des terroristes.
00:14:47Le Hamas n'est pas éradiqué.
00:14:48Donc c'est pas payant, c'est ça que je veux dire.
00:14:49Je ne crois pas que ce ne soit pas payant.
00:14:51Le Hamas est considérablement affaibli, militairement en tout cas.
00:14:55Il continue néanmoins à tirer des roquettes depuis Rafah
00:14:59et c'est précisément pour ça que l'armée israélienne maintenant
00:15:01veut s'attaquer à Rafah pour détruire précisément les moyens militaires du Hamas qui s'y trouve.
00:15:06Pendant ce temps, la question de la reconnaissance de l'État palestinien continue de faire polémique,
00:15:10remise sur la table avec, vous le savez, ces derniers jours,
00:15:13une série de pays européens, notamment la Norvège, l'Espagne
00:15:16et l'Irlande qui l'ont officialisé.
00:15:18Le président de la République hier a précisé qu'il n'y avait pas de tabou
00:15:21sur la reconnaissance d'un État palestinien.
00:15:23Dans la continuité de ce que dit Emmanuel Macron,
00:15:25Gabriel Attal s'est exprimé face au Sénat tout à l'heure.
00:15:28La reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou,
00:15:31mais elle doit être utile, utile au processus qui nous permet
00:15:35de parvenir d'abord à un cessez-le-feu, à une solution politique.
00:15:39Qu'est-ce qui a changé le lendemain dans la situation que nous connaissons actuellement ?
00:15:43Notre responsabilité, c'est de mettre ce sujet-là au service
00:15:48d'un accord global que nous recherchons, reconnaître unilatéralement,
00:15:52sans que ça ne produise aucun impact derrière en termes diplomatiques
00:15:56ou sur le front de la guerre.
00:15:58Ça ne serait pas participer à trouver une solution.
00:16:01Ce qui est intéressant au-delà de ça, c'est de voir qu'il n'y a pas
00:16:04de position européenne commune non plus sur cette affaire,
00:16:07sur cette question de reconnaissance d'un État palestinien.
00:16:09Ça va un petit peu dans tous les sens et là encore, ça scinde l'Europe.
00:16:12Encore une fois, la désunion européenne sur ces grandes questions géopolitiques
00:16:18et ce que dit finalement Gabriel Attal, il a raison quand il dit
00:16:22reconnaître l'État palestinien, mais qu'est-ce que ça veut dire
00:16:25dans les circonstances actuelles ? Ça veut dire quelles frontières ?
00:16:28On négocie avec qui ? Est-ce que l'État d'Israël existe toujours ?
00:16:33Parce qu'on entend ça aussi.
00:16:35Est-ce qu'on va légitimer aussi, quand on parle par exemple
00:16:39de solution à deux États, il faut reconnaître les deux États aussi,
00:16:42il faut qu'il y ait cette reconnaissance d'Israël.
00:16:45On sait que le Hamas, c'est la destruction plus récente aussi
00:16:48de l'État d'Israël et en ce moment, avec qui on négocie,
00:16:51il faut aller effectivement vers une solution de paix,
00:16:54une solution politique, c'est ce à quoi travaille…
00:16:57C'est très politique de reconnaître cet État palestinien,
00:16:59mais c'est assez peu rationnel pour le moment.
00:17:01En ce moment, c'est ça, on négocie avec qui ?
00:17:03C'est quoi les frontières ?
00:17:05Et qui gouverne l'État palestinien surtout.
00:17:07Et le Hamas, on a vu ce que ça fait justement pour Israël,
00:17:11ce que ça fait aussi pour les Palestiniens,
00:17:13et je veux juste revenir sur ce que disait aussi le président turc,
00:17:17pourquoi c'est qu'en ce moment, il y a quand même un contexte
00:17:20où il y a une fragilité, c'est-à-dire que pour lui,
00:17:22c'est un bon moment de dire ce type de déclaration
00:17:25parce que c'est peut-être au cours des dernières années,
00:17:28une des premières fois où on sent qu'il y a une fragilité
00:17:30au sein d'Israël parce que ses alliés naturels,
00:17:33ses alliés de toujours, il y a des contestations aujourd'hui
00:17:37justement parce que ce qu'on a vu Arafat, bien sûr,
00:17:40et parce que ça fait huit mois, on l'a dit,
00:17:42que les choses durent, que c'est difficile sur le terrain.
00:17:44Il y a évidemment toute la question des civils palestiniens.
00:17:47Donc, on sent qu'il y a cette fragilité
00:17:49et c'est un moment pour M. Erdogan d'envoyer des signaux.
00:17:52Et justement, toute sa déclaration un peu ambiguë
00:17:55peut en même temps donner froid dans le dos
00:17:57parce que ça ouvre la porte à toutes sortes de choses
00:17:59et tout est justement dans ce langage codé.
00:18:02Il y a quelques instants.
00:18:04Alors juste, je voudrais qu'on voit,
00:18:05parce que l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
00:18:07donne une interview fleuve à nos confrères du Figaro.
00:18:10Mais là, c'est très court et vraiment sur ce qu'il vient de dire.
00:18:12Alors allez-y, allez-y.
00:18:13Je voulais lire ce que dit Nicolas Sarkozy.
00:18:15Il y a vraiment un gros souci.
00:18:17C'est que ça veut dire qu'aujourd'hui,
00:18:19vous commettez un crime contre l'humanité
00:18:21et on vous donne un état.
00:18:23Parce que c'est ce qui est en train de se passer.
00:18:25C'est vrai.
00:18:26C'est un raccourci.
00:18:27Oui, mais ce n'est pas un raccourci,
00:18:29c'est la réalité, malheureusement.
00:18:31Et ce que ça veut dire,
00:18:33c'est que finalement...
00:18:34C'est-à-dire que les palestiniens n'ont pas attendu le 7 octobre
00:18:36pour réclamer un état.
00:18:38Non, mais je remarque quand même
00:18:40que si ça bouge aujourd'hui,
00:18:41c'est à cause du 7 octobre,
00:18:43que le 7 octobre a été un crime atroce,
00:18:45un crime contre l'humanité.
00:18:47Quand on commet ça,
00:18:48c'est un peu comme si,
00:18:49quand on avait découvert qu'Hitler a massacré
00:18:52un certain nombre de juifs,
00:18:53on lui avait dit
00:18:54« Mais que demandes-tu ?
00:18:55Demande le territoire que tu veux et on te l'accorde. »
00:18:57Parce que c'est quand même ça la réalité aussi.
00:19:00Sur la question de ce conflit,
00:19:01je vous le disais,
00:19:02l'ancien président Sarkozy
00:19:03qui répond au Figaro,
00:19:05je le cite
00:19:06« Rappelons d'abord qu'Israël
00:19:07est un fait politique majeur,
00:19:09issu de la Shoah.
00:19:10On ne peut accepter
00:19:11qu'Israël soit menacée de disparition. »
00:19:13Ensuite, il part de la Cour pénale internationale
00:19:16qui réclame des mandats d'arrêt
00:19:17contre les dirigeants d'Israël et du Hamas.
00:19:19C'est une honte.
00:19:21Enfin, sur la reconnaissance de l'État palestinien,
00:19:23je ne peux pas être d'accord
00:19:26avec une reconnaissance de l'État palestinien
00:19:28tant que l'ensemble des composantes palestiniennes
00:19:30n'auront pas accepté la reconnaissance
00:19:32de l'existence d'Israël.
00:19:33Jean-Claude, c'est du bon sens
00:19:34de la part de l'ancien président de la République ?
00:19:36Oui, je crois que la position française
00:19:38reprise par le président Sarkozy
00:19:40est de bon sens.
00:19:41Je pense qu'il est prématuré,
00:19:43trop tôt,
00:19:44il faut attendre de voir
00:19:45comment vont évoluer les choses.
00:19:47Mais Israël et le mouvement palestinien
00:19:50sont également divisés.
00:19:52Vous avez des partisans de deux États
00:19:54dans les deux camps.
00:19:55C'est ça la difficulté.
00:19:57Il va falloir ramener les modérés
00:19:59et en Israël et, si c'est possible,
00:20:01dans le mouvement palestinien.
00:20:03Il y en a pour probablement des années.
00:20:05Ça va être beaucoup plus compliqué
00:20:07qu'on ne le dit.
00:20:08Mais néanmoins,
00:20:09à l'heure actuelle,
00:20:11je crois que le président Sarkozy a raison,
00:20:13je ne vois pas le moyen
00:20:15de décider unilatéralement,
00:20:17même si trois pays européens
00:20:19l'ont annoncé hier,
00:20:21je ne vois pas,
00:20:23il serait peu raisonnable de décider.
00:20:25La France joue un rôle, quand même,
00:20:26dans la région, de tout temps.
00:20:28On disait il y a un instant,
00:20:29qui est capable de dire
00:20:30comment tournerait un État palestinien,
00:20:32comment il serait dirigé ?
00:20:33À date, qu'est-ce que ça changerait,
00:20:35même dans ce conflit ?
00:20:36Il n'est pas question,
00:20:37au jour d'aujourd'hui,
00:20:38d'annoncer un débat palestinien,
00:20:39mais une volonté politique.
00:20:41Un territoire palestinien,
00:20:42ce serait évidemment la Cisjordanie et Gaza.
00:20:44Pour le moment,
00:20:45il y a un petit problème,
00:20:46c'est que vous avez 700 000 colons israéliens
00:20:49qui sont installés en Cisjordanie.
00:20:51On en fait quoi ?
00:20:52Il y a une politique de Netanyahou,
00:20:54depuis le début,
00:20:55qui était en faveur...
00:20:56Là, en 2005,
00:20:57on a réussi à libérer Gaza
00:20:59des colons israéliens.
00:21:01Je veux dire,
00:21:02le combat pour...
00:21:03Alors, El Sharon a pris cette décision,
00:21:04et ça a été vécu
00:21:05comme quelque chose de terrible
00:21:07par les Israéliens
00:21:08qui étaient implantés à Gaza,
00:21:10qui étaient, pour certains,
00:21:11qui se sentaient chez eux à Gaza,
00:21:13et qui entretenaient d'ailleurs
00:21:14des liens avec les Gazaouis.
00:21:16On peut imaginer que ce processus
00:21:17soit le même en Cisjordanie,
00:21:18in fine.
00:21:19Oui.
00:21:20Mais bon, on n'en est pas encore là.
00:21:21Il faudra beaucoup,
00:21:22beaucoup de temps,
00:21:23et il faudra une solution internationale.
00:21:25Pour l'instant,
00:21:26rien ne s'impose.
00:21:28Il est clair que même l'Amérique
00:21:29n'arrive pas à faire entendre,
00:21:30et pour des raisons évidentes,
00:21:32au gouvernement israélien,
00:21:34d'essayer de se calmer
00:21:35et de mettre un terme.
00:21:36Ce n'est pas possible
00:21:37d'arrêter la guerre aujourd'hui.
00:21:38Sinon, vous avez un masque qui triomphe
00:21:40et qui dit, voilà,
00:21:41grâce à ce que j'ai fait,
00:21:42le mouvement palestinien
00:21:43va prendre son envol,
00:21:44et on va avoir un Etat dans 10 ans.
00:21:46Ce n'est pas acceptable.
00:21:48Donc, il faudrait
00:21:50que Netanyahou obtienne
00:21:51des résultats militaires rapides.
00:21:53Après, néanmoins,
00:21:54il va falloir que les politiques,
00:21:56si c'est encore possible,
00:21:58prennent le dossier
00:21:59et essaient d'imposer une solution
00:22:01qui mettra un terme
00:22:03à ce qui est une guerre, quand même,
00:22:05qui dure depuis maintenant plus de 70 ans.
00:22:07En tout cas, il y a une mobilisation
00:22:08pro-palestinienne,
00:22:09et voire parfois anti-israélienne,
00:22:11et encore pire,
00:22:12parfois aussi anti-juive,
00:22:14qui monte un petit peu partout dans le monde.
00:22:17Ces images en direct
00:22:18de cette nouvelle manifestation
00:22:19dans la rue de Paris ce soir,
00:22:20qui avait été relayée notamment
00:22:21par la candidate insoumise Rima Hassan.
00:22:23Troisième soir consécutif
00:22:24de mobilisation en France.
00:22:25Vous voyez qu'à 22h50,
00:22:27les camions de police
00:22:28sont en train de quitter les lieux,
00:22:30et cette manifestation est donc terminée.
00:22:33Elle a assez peu mobilisé.
00:22:34On ira voir une dernière fois
00:22:35nos envoyés sur le terrain.
00:22:36Ils étaient donc environ 10 000 lundi,
00:22:385 000 environ hier,
00:22:39et là, on parle de moins de 1 000 personnes.
00:22:41Il faut dire qu'il y a eu
00:22:42beaucoup d'orage ce soir,
00:22:43et que le militantisme a ses limites.
00:22:46La force des convictions
00:22:48est censée dépasser tout cela, normalement.
00:22:50On va aller voir notre équipe sur le terrain,
00:22:52et comme ça,
00:22:53on pourra les libérer également.
00:22:55Petit bilan de ce qui s'est passé
00:22:56depuis 18h30 dans les rues de Paris.
00:23:02Julien, je peux vous confirmer
00:23:03que les conditions météorologiques
00:23:04n'étaient pas au beau fixe aujourd'hui
00:23:06pour une troisième journée
00:23:08de manifestation consécutive.
00:23:10Alors, effectivement,
00:23:11les forces de l'ordre ont réussi
00:23:13le dispersement de cette manifestation.
00:23:16Je vous le rappelle,
00:23:17hier et avant-hier,
00:23:18plusieurs petits cortèges sauvages
00:23:20s'étaient disséminés dans la capitale.
00:23:23Il n'en est rien ce soir,
00:23:24puisque les 1 000 manifestants
00:23:27ont été nassés dans une rue
00:23:28du 8e arrondissement,
00:23:29à deux pas de la gare Saint-Lazare,
00:23:31et en deux heures de temps,
00:23:32les forces de l'ordre sont parvenues,
00:23:34par groupe de 20 personnes,
00:23:36à écrémer ce rassemblement,
00:23:39cette foule compacte,
00:23:41pour les emmener vers la bouche de métro.
00:23:44Alors, effectivement,
00:23:45peu de tensions aujourd'hui,
00:23:46simplement quelques pétards,
00:23:47quelques usages de bombes lacrymogènes
00:23:50contre certains manifestants récalcitrants,
00:23:53mais rien à voir avec les derniers jours.
00:23:55On peut noter la présence
00:23:57de plusieurs députés de la France insoumise,
00:23:59à l'instar d'Éric Coquerel,
00:24:00Sébastien Delogu,
00:24:02celui qui, hier,
00:24:03a brandi dans l'Assemblée nationale
00:24:05le drapeau palestinien.
00:24:07Et à ce propos,
00:24:08ce député a été acclamé par la foule
00:24:10lorsqu'il est arrivé sur place.
00:24:11Il a pris la parole devant ces manifestations.
00:24:14Et enfin, Thomas Porte,
00:24:16qui était présent lors de ce dispersement.
00:24:19Mais vous le voyez sur ces images,
00:24:20quelques camions de CRS encore présents sur place,
00:24:23mais les 80% des forces de l'ordre mobilisées
00:24:25aujourd'hui sont déjà rentrées,
00:24:27puisque les manifestants ont tous
00:24:29rejoint la bouche de métro
00:24:30et sont rentrés chez eux.
00:24:31Merci beaucoup à nos équipes CNews,
00:24:33donc au niveau de la gare Saint-Lazare,
00:24:35pour ce point,
00:24:36après cette nouvelle mobilisation
00:24:37dans les rues de Paris,
00:24:39pour la Palestine et les Gaza.
00:24:41Oui, il évoquait, justement,
00:24:43il y a un instant,
00:24:44la présence de ces députés insoumis.
00:24:45C'est vrai que l'atmosphère a été électrique
00:24:47également aujourd'hui,
00:24:48encore à l'Assemblée nationale,
00:24:49après les incidents.
00:24:50Et ce drapeau palestinien brandi
00:24:52en pleine séance par le député insoumis de l'Augu.
00:24:54Et la fille qui continue donc
00:24:56d'instrumentaliser le conflit au Proche-Orient
00:24:58au sein de nos institutions
00:25:00et dans nos rues encore ce soir.
00:25:02Résumé avec Marie-Liès Chevalier.
00:25:05Le conflit israélo-palestinien
00:25:07embrase la politique française.
00:25:09Hier, à l'Assemblée,
00:25:10le député insoumis Sébastien de l'Augu
00:25:12a brandi un drapeau palestinien
00:25:14en pleine séance,
00:25:15prouvant encore un tumulte dans l'Assemblée.
00:25:17C'est inadmissible !
00:25:19Après une suspension de séance,
00:25:21le député insoumis
00:25:22écope de la sanction maximale
00:25:2415 jours d'exclusion de l'Assemblée nationale
00:25:26et suspension de son indemnité parlementaire.
00:25:29Dans les couloirs de l'hémicycle,
00:25:30une altercation éclate entre
00:25:32David Guéraud, député insoumis,
00:25:34et Meir Habib, député des Français,
00:25:36établi en Israël.
00:25:38On n'a pas levé le cochon ensemble.
00:25:40C'est quoi le cochon ?
00:25:42T'es dans la boue du génocide.
00:25:44La boue du quel génocide ?
00:25:46Ce monsieur est un porc.
00:25:48Il fait honte à la France.
00:25:50Il fait honte au pays.
00:25:51Le soir même,
00:25:52un rassemblement en soutien aux Palestiniens
00:25:54était organisé dans les rues de Paris.
00:25:56Présents dans le cortège,
00:25:57les députés insoumis
00:25:58Louis Boyard et Sébastien de l'Augu
00:26:00ont été félicités.
00:26:04Ils ont ensuite rejoint le Manifestival,
00:26:06un événement festif organisé par leur parti,
00:26:08où les députés se sont montrés
00:26:10dansant fièrement sur un podium,
00:26:11acclamés par leurs militants.
00:26:15Sébastien de l'Augu,
00:26:16loin de se montrer éprouvé
00:26:17par sa sanction à l'Assemblée,
00:26:19a tweeté dans la soirée
00:26:20une photo de lui
00:26:21brandissant un drapeau palestinien
00:26:22avec, comme légende,
00:26:23un bisou
00:26:24à l'adresse de Yaël Braun-Pivet,
00:26:26présidente de l'Assemblée nationale.
00:26:29Le camion DJ,
00:26:30c'est quelque chose quand même.
00:26:31C'est catastrophique
00:26:32ce qui se passe à Gaza.
00:26:33Pierre-Henri Brevis,
00:26:34il faudrait peut-être le traiter
00:26:35avec un peu plus de sérieux
00:26:37en évitant aussi
00:26:38l'outrance permanente.
00:26:41Ce serait pas mal aussi.
00:26:42Je suis consterné de voir
00:26:44à quel point les Français
00:26:46ont pu porter
00:26:47à la représentation nationale
00:26:48une telle médiocrité.
00:26:51On a assisté hier
00:26:53à un échange
00:26:54de propos insultants,
00:26:55outrageants
00:26:56entre deux députés.
00:26:57C'est comme si c'était
00:26:58deux racailles
00:26:59qui se parlaient entre elles.
00:27:00C'était affligeant,
00:27:01mais autant long
00:27:02que l'autre d'ailleurs.
00:27:04David Guiraud.
00:27:05Elle n'accueille
00:27:06que Miriam.
00:27:07Exactement.
00:27:08Les deux étaient
00:27:09dans une situation.
00:27:10Ce n'était pas forcément
00:27:11très exemplaire.
00:27:12Le député
00:27:13que vous affichez
00:27:14qui, en plus,
00:27:15évidemment,
00:27:16on l'espère en tant que député,
00:27:17connaît le règlement
00:27:18de l'Assemblée nationale
00:27:19et a une liberté
00:27:20d'expression totale.
00:27:21A l'Assemblée nationale,
00:27:22vous avez une immunité.
00:27:23Pour autant,
00:27:24vous ne pouvez pas
00:27:25afficher de pancarte,
00:27:26vous ne pouvez pas faire
00:27:27de happening.
00:27:28Ce n'est pas un lieu
00:27:29de manifestation,
00:27:30c'est un lieu de débat.
00:27:31Il savait très bien
00:27:32qu'en brandissant un drapeau,
00:27:33il allait être sanctionné.
00:27:34D'ailleurs, la sanction
00:27:35de l'Assemblée nationale
00:27:36n'est pas la seule.
00:27:37Même d'ailleurs,
00:27:38avec un tel drame
00:27:39qui se passe à Gaza,
00:27:40avec des morts.
00:27:41D'ailleurs,
00:27:42Yohann Youssa,
00:27:43il l'a rappelé tout à l'heure,
00:27:44avec des photos d'enfants
00:27:45terribles,
00:27:46des femmes.
00:27:47Avoir des députés
00:27:48qui se mettent en scène,
00:27:49grand sourire,
00:27:50afficher un drapeau
00:27:51palestinien dans l'Assemblée nationale
00:27:52pour ensuite, derrière,
00:27:53faire une espèce
00:27:54de mini-boom,
00:27:55derrière un camion à pizza,
00:27:56mais c'est d'une médiocrité.
00:27:57Avec Manon Aubry
00:27:58qui dit
00:27:59est-ce que vous êtes
00:28:00chaud Paris ?
00:28:01Non, mais avec Manon Aubry
00:28:02et chaud Paris,
00:28:03Rima Hassan
00:28:04qui se prend pour la fête
00:28:05chez Guevara,
00:28:06la révolutionnaire,
00:28:07point à la main,
00:28:08le grand sourire.
00:28:09Mais c'est consternant,
00:28:10encore une fois,
00:28:11de médiocrité.
00:28:12Je ne sais pas comment,
00:28:13d'ailleurs,
00:28:14les Français ont pu porter
00:28:15à l'Assemblée nationale
00:28:16un tel niveau de bassesse.
00:28:17Une mise en scène,
00:28:18une théâtralisation
00:28:19qui n'a d'autre effet
00:28:20que d'envoyer une image
00:28:21catastrophique
00:28:22de la représentation nationale.
00:28:23Je voudrais juste
00:28:24qu'on entende ces Français
00:28:25qu'on a interrogés
00:28:26sur cet épisode hier.
00:28:27Regardez ce qu'ils en pensent.
00:28:28Ça vous a choqué ?
00:28:29Complètement.
00:28:30Pourquoi ?
00:28:31Parce que l'Assemblée nationale,
00:28:32c'est drapeau français,
00:28:33mais drapeau européen.
00:28:34Rien d'autre.
00:28:35Moi, je suis pour
00:28:36la reconnaissance de la Palestine,
00:28:37donc je serais prêt
00:28:38à défiler dans la rue
00:28:39avec le drapeau à la main.
00:28:40De là à le faire
00:28:41à l'Assemblée,
00:28:42c'est moyen, je trouve.
00:28:43Non, ça ne me choque pas
00:28:44dans la mesure
00:28:45où on a affaire
00:28:46à un peuple
00:28:47qui fait l'objet
00:28:48de crimes de guerre.
00:28:49Ce n'est pas le lieu
00:28:50pour vraiment...
00:28:51Enfin ça, mais bon,
00:28:52en soi,
00:28:53je pense que ce n'est pas
00:28:54un drame non plus
00:28:55et qu'il faut
00:28:56qu'on aille
00:28:57à l'Assemblée nationale
00:28:59Je trouve que c'est insensé
00:29:00quand même
00:29:01que nos députés
00:29:02puissent agir
00:29:03de la sorte
00:29:04alors qu'ils représentent
00:29:05le peuple.
00:29:06Ce n'est pas tant
00:29:07que LFI...
00:29:08Pardon,
00:29:09je viens de découvrir
00:29:10que je connais la dame
00:29:11qui vient de parler
00:29:12en dernier.
00:29:13Pardonnez-moi,
00:29:14je suis un peu surpris.
00:29:15Ce n'est pas tant
00:29:16que LFI importe
00:29:17le conflit,
00:29:18LFI installe
00:29:19le conflit ici.
00:29:20Oui, mais c'est foulu,
00:29:21ça, depuis 2012.
00:29:22C'est foulu,
00:29:23c'est foulu,
00:29:24c'est foulu,
00:29:25c'est foulu,
00:29:26c'est foulu,
00:29:27c'est foulu,
00:29:28c'est foulu,
00:29:29c'est foulu,
00:29:30c'est foulu.
00:29:31Jean-Luc Mélenchon
00:29:32avait nommé cette stratégie,
00:29:33il avait dit
00:29:34il faut tout conflictualiser.
00:29:35Il faut conflictualiser
00:29:36en permanence.
00:29:37Donc là
00:29:38ils ont trouvé
00:29:39comme prétexte
00:29:40le conflit israélo-palestinien
00:29:41nourri par l'antisémitisme
00:29:42d'une partie
00:29:43de la France insoumise,
00:29:44d'une partie
00:29:45de leur troupe,
00:29:46de leurs supporters,
00:29:47dira-t-on,
00:29:48de leurs électeurs,
00:29:49notamment.
00:29:50Donc ils ont trouvé cela
00:29:51mais ils conflictualisent tout.
00:29:52Ils conflictualisent
00:29:53avec la police,
00:29:54la police qui tue.
00:29:55Tout est matière à conflictualiser puisque c'est la stratégie actée par Jean-Luc Mélenchon depuis 2012 qui est une stratégie révolutionnaire.
00:30:02Parce que tout par-delà, il ne faut pas l'oublier, Jean-Luc Mélenchon est un révolutionnaire, il souhaite en France une forme de révolution.
00:30:09Ensuite, pour revenir effectivement sur ce drapeau brandi, moi quand je vois monsieur Delogu et son tweet bisous à Yael Brown-Pivet,
00:30:17je me dis mais ces gens-là ils ont quoi dans le crâne ? Enfin pardon, mais c'est le fond du panier quoi.
00:30:22On a vraiment touché le fond, il n'y a rien en dessous, on ne pourra rien faire de pire en politique je crois.
00:30:28Parce qu'on est en pleine campagne des Européennes, allez interroger monsieur Delogu sur le programme des Européennes,
00:30:33interrogez-le sur le budget de la PAC, sur le budget de l'Union Européenne, comment est-ce qu'on répartit ce budget,
00:30:40qu'est-ce qu'on fait de l'argent de la PAC ? Mais il ne saura répondre à aucune question, j'en suis persuadé,
00:30:44parce qu'il n'a aucune connaissance politique en réalité.
00:30:47Donc tout ce qui les anime, c'est le buzz, parce qu'ils ne peuvent capitaliser que là-dessus,
00:30:53ils ne peuvent pas capitaliser sur leur programme, sur leur capacité à faire de la politique,
00:30:59donc ils capitalisent sur le buzz, le buzz permanent, et ça va durer comme ça jusqu'aux élections européennes au moins.
00:31:04Et on verra dans un instant comment Gabriel Attal tout à l'heure au Sénat ou à l'Assemblée plutôt a fustigé l'attitude de LFI.
00:31:11Le sondage pour l'instant ne sanctionne pas de manière très positive la stratégie dite révolutionnaire de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:18Nous verrons le neuf, attendons. Pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit un succès.
00:31:23Karim Abric en 30 secondes avant de faire le rappel actuel de Morine Vidal.
00:31:25Ce n'est peut-être pas un succès en ce moment sur les intentions de vote, sauf que je trouve quand même que pour eux,
00:31:31c'est une stratégie qui est très porteuse parce qu'ils vont chercher une partie de la jeunesse progressiste qui est très mobilisée,
00:31:40et on parle de cette stratégie TikTok, stratégie de la politique spectacle, stratégie du buzz.
00:31:45Ils ont trouvé en différentes personnalités, notamment Rima Assam, des influenceurs finalement, littéralement des influenceurs de la cause.
00:31:54Ce n'est même pas de la cause palestinienne en fait, c'est vraiment du buzz entourant ce fameux conflit.
00:31:59Et justement, ils ne font peut-être pas le plein en ce moment, mais quand vous mobilisez une jeunesse, vous espérez quand même que ça soit dans la durée.
00:32:06Et c'est une stratégie de visibilité, et là-dessus, ils ont quand même réussi.
00:32:10Et quand même, on veut élargir pour 2027, il ne faut pas l'oublier.
00:32:14On verra donc la réaction de Gabriel Attal dans un instant, 23 heures pile.
00:32:17Une petite minute pour comprendre l'essentiel à retenir de ce mercredi.
00:32:21Morine Vidal.
00:32:28Le jeune homme de 18 ans qui a agressé sa professeure dans le Maine-et-Loire avant-hier a été mis en examen
00:32:33pour trois tentatives d'assassinat sur sa professeure et deux autres élèves après 48 heures de garde à vue.
00:32:38Le jeune majeur a avoué son intention de tuer le procureur de la République d'Angers et a spécifié la préméditation de son acte.
00:32:45Les motivations précises du jeune homme restent encore floues.
00:32:48En 10 ans, les refus d'obtempérer aggravés ont augmenté de 94,6%.
00:32:54Ils sont aggravés dès lors que l'intégrité physique des forces de l'ordre est mise en danger.
00:32:59C'est le résultat d'une mission d'information menée par deux députés de l'Assemblée nationale sur la période 2012-2022.
00:33:06Enfin, un nuage de fumée blanche épaisse s'est élevé dans le ciel islandais après une nouvelle éruption volcanique dans le sud-ouest du pays.
00:33:14Des images impressionnantes de la lave surgissant d'une faille près de la ville de Grindavik qui a dû être évacuée.
00:33:20Près de 4000 habitants ont été déplacés. Il s'agit de la cinquième éruption dans la région depuis décembre.
00:33:26C'est magnifique. C'est aussi beau que dangereux et terrifiant.
00:33:29Merci beaucoup, chère Maureen Vidal.
00:33:31Gabriel Attal a fustigé l'attitude des députés et les filles à l'Assemblée nationale hier.
00:33:36Ce qui nous permettra d'avancer, ce qui permettra la désescalade, c'est le travail et la solution diplomatique, pas la politique spectacle.
00:33:44Je le dis ici, avancez vers la paix.
00:33:47Ça se fait avec nous dans des réunions au Quai d'Orsay, pas avec vous dans des DJ-7.
00:33:51Kate Valmy a dansé autour de DJ-7 quand on prétend être à la hauteur de la gravité de la situation.
00:34:00Oui, nous allons continuer à nous mobiliser.
00:34:02Oui, le président de la République est mobilisé, le ministre des Affaires étrangères également avec l'ensemble de leurs homologues
00:34:08pour parvenir à une solution politique au bénéfice des Israéliens, au bénéfice des Palestiniens, au bénéfice de la paix,
00:34:14qui est le seul combat qui vaille d'être mené.
00:34:16Yohann Huzay, le Premier ministre qui fustige la politique spectacle.
00:34:19L'opération de communication menée selon lui par ses élus.
00:34:22Un gros tacle envers les députés et les filles après ce coup d'éclat d'hier.
00:34:25Qu'est-ce que vous voulez dire d'autre ?
00:34:28Il arrache un peu plus le masque de la France insoumise peut-être.
00:34:31Quand vous les voyez danser sur scène, les bras en l'air, danser dans tous les sens.
00:34:37Ils ne sont pas dans l'hémicycle, ils veulent danser dans un camion, c'est leur problème.
00:34:42Ils sont censés dénoncer ce qui se passe dans la bande de Gaza.
00:34:48J'ai vu avant-hier Rima Hassan dans les rues de Paris, dans la manifestation, tout sourire, radieuse.
00:34:55Un peu la nouvelle Gandhi si vous voulez, elle arrive, gargarisée par sa nouvelle popularité.
00:35:01On a l'impression qu'elle vivait son meilleur jour, qu'elle était là vraiment et qu'elle s'éclatait,
00:35:05qu'elle prenait du bon temps à être présente dans cette manifestation.
00:35:08Alors qu'on imaginait quand même quelque chose de plus solennel.
00:35:13Quand on pleure des morts dans la bande de Gaza, quand on pleure des morts à Rafa, on n'imagine pas.
00:35:18Iloan, on a bien compris que les filles, et nous sommes les premiers à les dénoncer sur cette chaîne,
00:35:24jouent un jeu pervers et s'est placé du mauvais côté de l'histoire depuis le 7 octobre,
00:35:29en tout cas Jean-Luc Mélenchon et ses proches.
00:35:31Mais Gabriel Attal, il ne faudrait pas oublier que lui-même cautionne dans le fond les exigences du Hamas.
00:35:36Il réclame un cessez-le-feu sans, et je parle du gouvernement français bien sûr,
00:35:40sans le préalable de la libération des otages.
00:35:42N'oublions pas non plus que le gouvernement français a avalisé la demande du procureur de la CPI.
00:35:50Vous avez vu dans les tweets du chef de l'État de demander la libération des otages et le cessez-le-feu ?
00:35:56Dans les mêmes tweets ces derniers jours ?
00:35:58La position de la France, c'est de demander la libération immédiate et sans condition.
00:36:02Vous ne trouvez pas qu'il y a une faiblesse générale dans le corps du discours français ces derniers jours ?
00:36:05Non, mais la position de la France, pour être tout à fait objectif,
00:36:08c'est de demander la libération immédiate et sans condition de tous les otages,
00:36:12et ensuite le cessez-le-feu.
00:36:14Depuis l'offensive de Rafa, c'est plutôt l'inverse.
00:36:16Mais si vous me demandez si je suis d'accord avec la position de la France, évidemment non.
00:36:20Parce que comment cesser le feu face à une organisation terroriste qui, elle, n'a pas cessé le feu ?
00:36:24On l'a dit avant-hier, le Hamas a encore tiré des roquettes en direction de Tel Aviv,
00:36:29d'une zone densément peuplée en Israël.
00:36:32Le Hamas est encore armé. Il promet à nouveau des pogroms en Israël.
00:36:36Il veut l'éradication d'Israël.
00:36:38Comment cesser le feu face à une organisation terroriste qui vous menace,
00:36:42et qui, c'est vrai, se sert de sa population, et notamment d'enfants, comme bouclier humain ?
00:36:47Mais cesser le feu dans ces conditions, si on est un Israélien,
00:36:50si on sent que sa vie est menacée, c'est quelque chose qui est inconcevable.
00:36:54Céline, c'est vrai qu'on a beaucoup parlé de ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
00:36:57Je voudrais juste vous soumettre cette image, parce que ce n'est pas franco-français,
00:37:00mais ce mouvement et cette façon de reconnaître la Palestine,
00:37:04de défendre la position palestinienne, de regarder ce qui s'est passé au Parlement italien,
00:37:08notamment ces dernières heures où ce n'est pas un, mais plusieurs drapeaux pour la paix
00:37:13ou palestiniens qui ont été brandis, faisant éruption dans l'hémicycle italien.
00:37:18Tout le monde souhaiterait un cesser le feu.
00:37:19Ça, c'est une évidence, c'est une vérité quasi unanime,
00:37:24mais ça doit être conditionné à la libération des otages,
00:37:27avec un interlocuteur comme le Hamas.
00:37:29C'est quand même très compliqué de négocier et certains semblent l'oublier.
00:37:32Céline Pina et Jean-Claude Dacier.
00:37:33Un truc tout simple, quand les mêmes événements se passent dans deux pays différents,
00:37:39dans les mêmes lieux, à peu près aux mêmes heures,
00:37:42vous pouvez penser malgré tout qu'il y a peut-être un plan général qui se dessine.
00:37:47Pourquoi est-ce que ces groupes politiques font ça ?
00:37:51Tout simplement parce que ce sont les groupes qui sont aussi les alliés des islamistes
00:37:55et ce sont eux qui diffusent le narratif du Hamas.
00:37:59Ce sont eux qui installent quand même quelque chose d'extrêmement pervers.
00:38:02Parce que revenons en France.
00:38:04Qu'est-ce qui se passe quand vous accusez Israël d'un génocide,
00:38:08alors que c'est parfaitement faux le génocide ?
00:38:11Ça se définit en droit international.
00:38:13On n'est absolument pas dans ce cadre-là.
00:38:15Mais quand vous installez ce mot-là, qu'est-ce que vous déclenchez ?
00:38:18Et on l'a vu sur les tweets d'Emeric Caron et compagnie.
00:38:22Ça donne aujourd'hui, sur la question de ce génocide,
00:38:26on fait le tri entre les humains et les inhumains.
00:38:29Les inhumains, ce sont les israéliens.
00:38:31Mais les inhumains, ce sont aussi les français qui soutiennent, paraît-il, un génocide.
00:38:36Et qu'est-ce que ça a comme conséquence ?
00:38:38Aujourd'hui, quand vous êtes juif, vous avez plus de 1000% d'agressions et d'actes antireligieux.
00:38:44On va vous montrer les images dans 3 minutes avec Amaury Bucaud.
00:38:46Mais pire encore, on a des informations où tous les étudiants expliquent
00:38:50que quand Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon,
00:38:53qui ont fait la tournée des universités passées pour les étudiants juifs,
00:38:58ensuite, c'était l'enfer.
00:39:00Mais pas que pour les étudiants juifs.
00:39:02Parce que maintenant, si vous êtes accusé de soutenir Israël
00:39:06et de ne pas soutenir la Palestine,
00:39:08vous êtes inhumain, vous êtes un monstre et on vous agresse.
00:39:11Et on a ce phénomène de block-out sur les réseaux sociaux
00:39:13qui est en train de monter et qui vient des Etats-Unis.
00:39:15Si les gens, les personnes publiques se taisent,
00:39:18on les affiche et on leur explique que ce sont des monstres
00:39:21si elles ne sont pas pro-palestinienne.
00:39:23Ça devient vraiment...
00:39:25Pour qu'on avance, on a beaucoup d'éléments.
00:39:27Bien sûr, je vais essayer de répartir le mieux possible la parole.
00:39:29Je voudrais juste que vous voyiez pour qu'on voit
00:39:31à quel point ce phénomène se mondialise.
00:39:33Jeanne-Roger Angé qui nous a préparé cette mosaïque pour voir.
00:39:36Vous avez Londres, Mexico, Bologne en Italie et New York.
00:39:42Des régions de la planète bien différentes,
00:39:44mais des images tout à fait similaires.
00:39:47Les positions se radicalisent.
00:39:49Le résultat est extrêmement inquiétant.
00:39:52Jean-Claude, qu'est-ce qu'elles vous inspirent ces images ?
00:39:54Je voudrais être certain que l'ampleur du mouvement
00:39:57correspond aux images que nous recevons.
00:39:59Il est clair que la position israélienne...
00:40:01Il y a certains pays où c'est très très dense.
00:40:03Oui, c'est vrai.
00:40:04Mexico et Londres...
00:40:058000 à Londres hier.
00:40:068000 personnes à Londres hier.
00:40:08Mais il est clair que la position israélienne est difficile.
00:40:12Et je pense que Netanyahou, encore une fois,
00:40:14en dépit de toutes les pressions qui s'exercent sur lui,
00:40:16a décidé de continuer.
00:40:18Parce qu'il a décidé d'essayer de faire la peau
00:40:20des deux ou trois leaders palestiniens
00:40:22et d'obtenir au moins un résultat
00:40:24qui permettrait ensuite, éventuellement,
00:40:26à une solution politique
00:40:28d'au moins commencer à exister.
00:40:30Pour l'instant, on n'en est pas là.
00:40:32Je ne suis pas profondément inquiet
00:40:35de la situation en France.
00:40:36Et les filles pourrient la politique française,
00:40:39ça c'est clair.
00:40:40Je ne suis pas sûr que dans son discours
00:40:43Jean-Luc Mélenchon soit aussi sincèrement révolutionnaire
00:40:47qu'il le dit.
00:40:48Il sait dans quel pays il vit.
00:40:50La référence chavaise et la révolution,
00:40:54il sait très bien qu'il ne la fera jamais.
00:40:56Simplement, ce qu'il veut,
00:40:57c'est continuer de jouer un rôle.
00:40:59Et il veut essayer de faire en sorte
00:41:01qu'aux prochaines élections, dans 15 jours maintenant,
00:41:04moins de 15 jours...
00:41:05Il y a des juges qui vivent dans la peur en ce moment
00:41:07et qui l'imputent à Jean-Luc Mélenchon
00:41:09et qui se disent que ça leur a fait beaucoup de mal
00:41:11quand même à Jean-Claude.
00:41:12Je pense que face à un certain nombre de dégâts,
00:41:14personne ne peut le nier.
00:41:15Néanmoins, il ne faut pas non plus se tromper.
00:41:18Je ne pense pas que la France ait basculé totalement
00:41:21dans une attitude anti-israélienne.
00:41:24Ça serait inexact de dire ça.
00:41:26Pour qu'elle n'ait pas mesuré.
00:41:27Mais il y a des gens qui sont rescapés de la Shoah aujourd'hui
00:41:29et qui se disent...
00:41:30Oui, évidemment.
00:41:31J'ai connu la Shoah dans mon enfance,
00:41:33parce que ceux qui sont encore là aujourd'hui, bien sûr,
00:41:35étaient très très jeunes dans les années 40,
00:41:37et qui voient la France aujourd'hui.
00:41:39Regardez la France aujourd'hui.
00:41:40La France d'aujourd'hui.
00:41:42On met la loupe sur des choses.
00:41:44Arnaud Klarsfeld, avec qui j'étais la semaine dernière,
00:41:46Arnaud Klarsfeld reconnaît que la France
00:41:48n'est pas aussi antisémite que certains pays.
00:41:50J'ai tendance à croire qu'Arnaud Klarsfeld
00:41:53voit peut-être le verre à moitié plein,
00:41:56le verre à moitié vide.
00:41:57Que M. Mélenchon, avec son obsession
00:41:59de demain jouer un rôle encore plus fort,
00:42:01ça m'étonnerait de dire qu'il y parvient.
00:42:03Honnêtement, essayer de faire passer la France
00:42:06pour un pays qui a totalement basculé
00:42:08dans l'antisémitisme n'est pas sérieux.
00:42:09Ce n'est pas ce qu'on dit.
00:42:10Ce n'est pas ce qu'on dit,
00:42:11mais ce qu'on dit, c'est qu'il y a des faits.
00:42:12Et les faits, c'est plus 1000% d'actes antisémites.
00:42:15C'est cet artisan, cet antiquaire,
00:42:17qui s'est réveillé ce matin,
00:42:18dans le 16e arrondissement.
00:42:19Pardon, regardez cette image.
00:42:21Dans le 16e arrondissement,
00:42:22cet antiquaire qui s'est réveillé ce matin
00:42:24et qui a découvert salle juive avec une croix gammée
00:42:26sur la devanture de son commerce.
00:42:29Il y a un petit malin qui s'est fait plaisir
00:42:31dans le 16e hier soir,
00:42:32puisqu'il regardait également.
00:42:33Il y a des abrutis partout,
00:42:35et je dis un petit malin parce que,
00:42:36franchement, il n'y a pas besoin...
00:42:37Attends, je vais juste finir.
00:42:38Il n'y a pas besoin d'être graphologue.
00:42:39Regardez le J comme il est écrit.
00:42:41Je ne sais pas si Jade peut nous mettre aussi
00:42:42cette venture d'immeubles
00:42:43qui ont été découvertes ce matin.
00:42:45Et vous vous rendez compte
00:42:46que c'est la même personne qui a écrit
00:42:47parce que les lettres sont formées
00:42:49exactement de la même façon.
00:42:51Je ne sais pas si on peut les afficher,
00:42:52Jade, on peut voir ces immeubles.
00:42:54Voilà, vous voyez le J de juif
00:42:56qui est très très reconnaissable.
00:42:58Ici habitent des salles juives
00:42:59avec des plaques de médecins
00:43:00à nom inconsonnant israélite.
00:43:02Et vous allez voir une autre inscription également.
00:43:04Écoutez juste l'extrait sonore.
00:43:06Et Amaury, merci parce que c'est vous
00:43:07qui êtes allé à la rencontre de ce monsieur,
00:43:09cet artisan antiquaire.
00:43:11Commerçant, oui.
00:43:12Commerçant qui a témoigné
00:43:14à votre micro tout à l'heure
00:43:15et qui a déploré ce matin
00:43:17une croix gammée
00:43:18et ses insignes salles juives
00:43:19sur son commerce.
00:43:21Il était écrit ici, salles juives,
00:43:23vous voyez,
00:43:24avec une croix gammée en dessous.
00:43:27J'ai été choqué.
00:43:29J'ai été...
00:43:32J'ai été...
00:43:33choqué.
00:43:34J'ai des copains qui me disent
00:43:35bon bah écoute,
00:43:36fais ton alliage à Jean-Pierre,
00:43:38tu montes une boutique là-bas en Israël,
00:43:40là-bas t'es en sécurité.
00:43:42Il me dit je te comprends pas
00:43:43à chaque fois que tu m'appelles,
00:43:44tu me dis
00:43:45alors est-ce que ça va ?
00:43:46Mais il dit
00:43:47c'est moi qui m'inquiète pour toi,
00:43:49en France,
00:43:50nous ça va,
00:43:51même si c'est la guerre ça va.
00:43:52Quand je parle avec un mec maintenant,
00:43:54je me dis est-ce que
00:43:56il va pas le répéter
00:43:58à une autre communauté là
00:44:00et ça va me faire des histoires,
00:44:02je sais pas.
00:44:03C'est pas la première fois
00:44:04qu'on entend des juifs de France
00:44:06dire que leurs amis
00:44:07ou leur famille juive d'Israël
00:44:09leur demandent comment ça va
00:44:10parce qu'ils se sentent plus en sécurité en Israël
00:44:12qu'en France.
00:44:13Oui à mourir.
00:44:14Il y a aussi l'inverse quand même.
00:44:15Non mais juste un petit point
00:44:16police-justice
00:44:17sur effectivement ce témoignage
00:44:19que j'ai recueilli aujourd'hui.
00:44:20Il faut savoir que donc
00:44:21Jean-Pierre Benloulou
00:44:22qui est antiquaire,
00:44:23ça fait 25 ans
00:44:24qu'il est dans le quartier,
00:44:25il a 75 ans
00:44:26et cette haute inscription
00:44:27ici habite des salles juifs
00:44:28est à quelques mètres
00:44:29en fait
00:44:30avenue de Versailles
00:44:31et lui c'est boulevard Excellences
00:44:32et en fait il faut savoir que
00:44:33c'est l'immeuble juste avant son commerce.
00:44:35En fait voilà,
00:44:36il faut savoir que dans le 16e arrondissement
00:44:38ça fait depuis le 7 octobre
00:44:39qu'il y a des inscriptions qui fleurissent
00:44:40mais là depuis 10 jours
00:44:41c'est revenu beaucoup plus fort
00:44:43et la police évidemment
00:44:45mène des investigations
00:44:46notamment avec la police scientifique
00:44:48avant d'effacer les inscriptions
00:44:50et soupçonne,
00:44:52alors effectivement c'est souvent
00:44:53le même style
00:44:56et donc se demande
00:44:57c'est pas les mêmes personnes
00:44:59qui font ces tags
00:45:01un peu partout dans l'arrondissement.
00:45:03Et pour vous dire,
00:45:04la France n'est pas antisémite
00:45:05cher Jean-Claude,
00:45:06encore heureux
00:45:07et félicitons-nous
00:45:08maintenant que vous avez
00:45:09dans cette séquence
00:45:10Et monsieur Darmanin
00:45:11fait ce qu'il faut
00:45:12pour essayer de protéger le maximum.
00:45:13Mais monsieur Darmanin
00:45:14regarde ce qu'il fait aujourd'hui
00:45:15il envoie une note au préfet
00:45:16parce que le climat a étendu
00:45:17que le risque existe
00:45:18il envoie aujourd'hui
00:45:19cette note au préfet
00:45:20Céline,
00:45:21qu'on va découvrir ensemble
00:45:22Gérald Darmanin
00:45:23qui demande au préfet
00:45:24de tout le territoire
00:45:25qui dit
00:45:26que les crises au Proche-Orient
00:45:27et ses répercussions régionales
00:45:28maintiennent le risque terroriste
00:45:29pesant sur la France
00:45:30à un niveau élevé
00:45:31je crois qu'il y a une suite
00:45:32pour rappeler
00:45:33donc à protéger
00:45:34notamment
00:45:35je vous demande
00:45:36de renforcer sans délai
00:45:37les mesures de sécurité
00:45:38dédiées aux lieux de culte
00:45:39aux écoles de communautés juives
00:45:40particulièrement menacées.
00:45:41Écoutez,
00:45:42Élie Corchier
00:45:43interrogé tout à l'heure
00:45:44par Olivier Benkémoun
00:45:45c'est le président
00:45:46du Constituant Israélite de France
00:45:47On sait très bien
00:45:48que dans ces périodes
00:45:49de grandes tensions
00:45:50notamment dans notre pays
00:45:51avec une importation
00:45:52et on le voit bien
00:45:53de ce qui se passe
00:45:54à 4000 km d'ici
00:45:55sur notre territoire
00:45:56on voit bien que
00:45:57de par l'augmentation
00:45:58actuelle
00:45:59encore actuelle
00:46:00et très importante
00:46:01des actes antisémites
00:46:02il faut renforcer
00:46:03en tout cas
00:46:04c'est ce qui a été décidé
00:46:05par le ministère de l'Intérieur
00:46:06d'abord le filtrage
00:46:07deuxièmement
00:46:08lorsqu'il y a
00:46:09des offices
00:46:10dans nos synagogues
00:46:11dans nos centres communautaires
00:46:12vérifier
00:46:13que la sécurité
00:46:14est présente
00:46:15et je pense
00:46:16que c'est important
00:46:17à la fois dans les écoles
00:46:18par rapport aux parents
00:46:19pour les rassurer
00:46:20et à la fois
00:46:21par rapport aux synagogues
00:46:22par rapport aux centres communautaires
00:46:23parce qu'il y a besoin
00:46:24aujourd'hui
00:46:25de sentir
00:46:26cette sécurisation
00:46:27plus encore
00:46:28qu'il y a encore quelques mois
00:46:29Céline
00:46:30ça donne très peu de perspectives
00:46:31pour sortir
00:46:32de cette colère
00:46:33cette frustration ambiante
00:46:34Oui
00:46:35il y en a d'autant moins
00:46:36qu'il y a quand même
00:46:37une réalité des chiffres
00:46:38et qui sont inquiétants
00:46:39c'est-à-dire que
00:46:40par exemple
00:46:4192% des étudiants juifs
00:46:42déclarent avoir vécu
00:46:43alors ce n'est pas
00:46:44leurs amis
00:46:45c'est eux
00:46:46vécu des actes antisémites
00:46:47ou des injures antisémites
00:46:48vous avez aujourd'hui
00:46:4940% des étudiants juifs
00:46:50qui déclarent
00:46:51avoir vécu
00:46:53qui cachent le fait
00:46:54qu'ils sont juifs
00:46:55surtout quand ils peuvent
00:46:56parce qu'ils ont un nom
00:46:57et vous avez
00:46:58de plus en plus de juifs
00:46:59qui vous expliquent
00:47:00qu'ils ont enlevé
00:47:01leur mézouza
00:47:02qu'ils demandent
00:47:03à ne plus porter
00:47:04la kippa
00:47:05et donc vous avez
00:47:06une invisibilisation
00:47:07des juifs
00:47:08et une réelle peur
00:47:09des juifs
00:47:10en France
00:47:11et de France
00:47:12et tout ça
00:47:13en plus réactiver
00:47:14tous les traumatismes
00:47:15liés à la Shoah
00:47:16et même si la France
00:47:17n'est sans doute pas
00:47:18un pays antisémite
00:47:19c'est un pays
00:47:20dans lequel
00:47:21on a réveillé
00:47:22une forme de rage
00:47:23antisémite
00:47:24et dans lequel
00:47:25il y a un refus
00:47:26de regarder en face
00:47:27la montée
00:47:28d'un antisémitisme
00:47:29culturel
00:47:30arabo-musulman
00:47:31qu'aujourd'hui
00:47:32la question de la Palestine
00:47:33a complètement décomplexé
00:47:35et ça devient vraiment
00:47:36très inquiétant
00:47:37Johan, dernier mot
00:47:38Oui, un mot
00:47:39pour conclure
00:47:40mais qui résume bien
00:47:41je crois la situation
00:47:42on a vu
00:47:43tout à l'heure
00:47:44il y a une dizaine de minutes
00:47:45à l'antenne
00:47:46dans l'hémicycle italien
00:47:48des parlementaires
00:47:50brandir en même temps
00:47:51le drapeau palestinien
00:47:53et le drapeau LGBT
00:47:54Oui, c'est sûr
00:47:55que ça ne va pas...
00:47:56Alors, ça montre bien
00:47:57que...
00:47:58Ça montre l'inculture
00:47:59Ça montre bien
00:48:00qu'une partie de ces gens-là
00:48:01C'est pas le drapeau LGBT ?
00:48:02C'était le drapeau arc-en-ciel
00:48:03Je crois que c'est
00:48:04la référence
00:48:05à quelque chose
00:48:06qui s'est passé
00:48:07dans les années 70
00:48:09et on est avant
00:48:10la construction
00:48:11Si on peut juste
00:48:12revoir l'image
00:48:13peut-être avec Jad
00:48:14Parce que c'est marqué
00:48:15patché
00:48:16La paix
00:48:17Oui, mais ça fait référence
00:48:18il faudrait que je le retrouve
00:48:19parce que j'ai dit
00:48:20la même chose
00:48:21et il y a un monsieur
00:48:22qui m'a écrit
00:48:23et qui m'a démontré
00:48:24par A plus B
00:48:25que je suis trompée
00:48:26Parce que ce sont
00:48:27les couleurs
00:48:28du drapeau LGBT
00:48:29Peut-être qu'il y a
00:48:30un autre sens
00:48:31On va laisser
00:48:32le bénéfice du doute
00:48:33à Céline
00:48:34Regardons de nouveau
00:48:35Oui, alors c'est
00:48:36le drapeau arc-en-ciel
00:48:37ça c'est une certitude
00:48:38Maintenant, est-ce que
00:48:39le sigle patché
00:48:40apporte une autre signification ?
00:48:41On va creuser ça
00:48:42Bon, voilà
00:48:43ce que l'on pouvait dire
00:48:44en tout cas
00:48:45sur cet antisémitisme
00:48:46qui continue de sévir
00:48:47dans pas mal d'endroits
00:48:48de France
00:48:49et cette tension
00:48:50ce clivage
00:48:51c'est le débat
00:48:52le plus clivant
00:48:53dans notre pays
00:48:54il concerne un conflit
00:48:55à plusieurs milliers
00:48:56de kilomètres de chez nous
00:48:57On a aussi une population
00:48:58arabo-musulmane
00:48:59qui est nombreuse
00:49:00dans ce pays
00:49:01et évidemment
00:49:02qui a une porosité
00:49:03très grande
00:49:04Tout autre sujet
00:49:05C'est une évidence
00:49:06On avance avec
00:49:07Amaury Bucaud
00:49:08parce qu'Amaury
00:49:09ce soir vous allez nous parler
00:49:10d'une histoire
00:49:11particulièrement intéressante
00:49:12Alors on pourrait croire
00:49:13dans le début
00:49:14de cette histoire
00:49:15que vous allez nous conter
00:49:16qu'on est sur
00:49:17un récit
00:49:18qu'on pourrait faire
00:49:19tous les jours
00:49:20même plusieurs fois par jour
00:49:21Mais ce qui est intéressant
00:49:22c'est l'analyse
00:49:23que fait cette famille
00:49:24Donc vous nous parlez
00:49:25d'un père et de son fils
00:49:26Ils ont longtemps
00:49:27habité à l'étranger
00:49:28Ils sont de retour
00:49:29depuis six mois
00:49:30en France
00:49:31et ils découvrent
00:49:32d'une certaine manière
00:49:33l'insécurité dans notre pays
00:49:34Est-ce que vous pouvez
00:49:35nous raconter
00:49:36c'est très symbolique
00:49:37de ce qui se passe
00:49:38dans notre société
00:49:39Je trouve
00:49:40Oui en fait
00:49:41c'est un peu plus
00:49:42de six mois
00:49:43effectivement
00:49:44Donc son père
00:49:45son fils de 17 ans
00:49:46ils habitent cette année
00:49:47un peu partout
00:49:48dans le monde
00:49:49Ils habitent
00:49:50dans un coin tranquille
00:49:51de la région parisienne
00:49:52le Vexin
00:49:53et l'ennui c'est que
00:49:54Guillaume
00:49:55Comment ?
00:49:56Le Vexin c'est ?
00:49:57Le Vexin c'est ?
00:49:58Dans le Val-d'Oise
00:49:59Exactement
00:50:00Vous dites Val-d'Oise
00:50:01en allant vers la Normandie
00:50:02Ah ouais c'est frontière
00:50:03Yvelines-Val-d'Oise
00:50:04Exactement
00:50:05Et donc le fils de 17 ans
00:50:06qu'on va appeler Guillaume
00:50:07doit se rendre
00:50:08tous les jours au lycée
00:50:09et l'ennui c'est que
00:50:10pour aller et venir au lycée
00:50:11il doit passer des coins
00:50:12beaucoup moins tranquilles
00:50:13comme les mureaux
00:50:14Ce lundi
00:50:15vers 18h30
00:50:16alors qu'il sortait
00:50:17de son lycée
00:50:18et qu'il repartait
00:50:19chez lui
00:50:20à scooter
00:50:21il a été victime
00:50:22d'un guet-apens
00:50:23on pourrait même parler
00:50:24d'un scooter jacking
00:50:25En fait il y a
00:50:26deux inconnus
00:50:27de jeunes
00:50:28qui ont traversé
00:50:29la chaussée
00:50:30pour lui barrer la route
00:50:31il est sympa
00:50:32il a laissé traverser
00:50:33les piétons
00:50:34et là en fait
00:50:35il s'est directement
00:50:36pris un énorme coup de poing
00:50:37dans le visage
00:50:38avec un gant coquet
00:50:39de moto
00:50:40qui lui a d'ailleurs
00:50:41dévié la cloison nasale
00:50:42c'est pour vous dire
00:50:43il a eu 5 jours d'ITT
00:50:44donc il n'est pas retourné
00:50:45à l'école
00:50:46et je vous propose
00:50:47d'écouter justement
00:50:48son témoignage
00:50:49Il y avait ces deux individus
00:50:50donc je croyais
00:50:51qu'il voulait passer
00:50:52je m'arrête
00:50:53le plus grand des deux individus
00:50:54celui qui était le plus près
00:50:55il me met un coup
00:50:56droit dans le visage
00:50:57j'ai appelé à l'aide
00:50:59pendant ce temps
00:51:00je voyais que
00:51:01tous mes vêtements
00:51:02et tout ça
00:51:03ils étaient couverts de sang
00:51:04je sentais
00:51:05qu'il y avait
00:51:06du sang qui coulait
00:51:07abondamment de mon nez
00:51:09j'ai peur
00:51:10de retourner à l'école
00:51:11pas seulement immédiatement
00:51:12parce que j'ai les marques
00:51:13sur le visage
00:51:14j'ai peur de ce que
00:51:15mes camarades vont dire
00:51:16et tout ça
00:51:17mais ils sont du coin
00:51:18je m'inquiète
00:51:19comme quoi
00:51:20qu'il y ait des représailles
00:51:22Alors il faut savoir
00:51:23que 3 mineurs
00:51:24ont été identifiés
00:51:25interpellés
00:51:262 seulement
00:51:27sont sérieusement
00:51:28mis en cause
00:51:29ils ont été entendus
00:51:30par les polices
00:51:31et il s'agirait
00:51:32de petits voyous locaux
00:51:33enfin de jeunes mineurs
00:51:34bien connus
00:51:35des services de police
00:51:36C'est terrible ce qui arrive
00:51:37à ce jeune homme
00:51:38mais j'ai envie de dire
00:51:39malheureusement
00:51:40que des faits divers
00:51:41on peut en relater
00:51:42une bonne dizaine par jour
00:51:43la particularité
00:51:44vous nous l'avez dit
00:51:45c'est que le père
00:51:46et ce fils
00:51:47ont habité dans
00:51:48de nombreux pays
00:51:49pendant 18 ans
00:51:50avant de revenir en France
00:51:51et que finalement
00:51:52ils ont redécouvert
00:51:53leur pays
00:51:54et c'est ça
00:51:55qui est intéressant
00:51:56c'est le témoignage
00:51:57de cet angle-là
00:51:58de ce point de vue-là
00:51:59Oui c'est ce qui m'a vraiment frappé
00:52:00en parlant avec le père
00:52:01de cet adolescent
00:52:02en réalité depuis
00:52:03qu'ils sont revenus en France
00:52:04c'est la deuxième agression
00:52:05du fils
00:52:06justement
00:52:07lors de ces trajets
00:52:08entre son lycée
00:52:09et son domicile
00:52:10nous explique
00:52:11qu'il n'a jamais vu ça
00:52:12à l'étranger
00:52:13et que pour lui
00:52:14la France est au bord
00:52:15de la rupture
00:52:16d'un point de vue
00:52:17du contrat républicain
00:52:18si vous voulez
00:52:19puisque l'Etat finalement
00:52:20n'est plus en mesure
00:52:21d'assurer la sécurité
00:52:22de ses citoyens
00:52:23qui payent des impôts
00:52:24et qui pourtant
00:52:25eux respectent la loi
00:52:26écoutez son témoignage
00:52:27On a vécu dans plein de pays
00:52:29avec mon fils
00:52:30des pays en Europe
00:52:32et des pays
00:52:33en Afrique du Nord
00:52:35on n'a jamais
00:52:36rencontré
00:52:37le moindre problème
00:52:39on est revenu en France
00:52:41seulement depuis
00:52:42maintenant six mois
00:52:43et depuis six mois
00:52:45on en est à la deuxième agression
00:52:47ne pas voir
00:52:49qu'il y a un réel problème
00:52:51aujourd'hui en France
00:52:53c'est être
00:52:54soit malhonnête
00:52:56soit totalement aveugle
00:52:58mais de toute façon
00:53:00c'est impossible
00:53:02de nier cette évidence
00:53:03aujourd'hui
00:53:05c'est pas un sentiment
00:53:06d'insécurité
00:53:07c'est une réelle insécurité
00:53:09tout le monde le sait
00:53:11tout le monde le voit
00:53:12le problème c'est que
00:53:14on est totalement démuni
00:53:16la police a très bien fait son travail
00:53:20ils sont allés
00:53:21même au-delà de leur mission
00:53:23mais malgré tout
00:53:24on sait que derrière
00:53:25il n'y aura pas de réponse pénale
00:53:26et on sait que ces individus
00:53:28vont se retrouver dans la rue
00:53:30d'ici quelques jours
00:53:32si c'est pas d'ici demain
00:53:34et on est totalement démuni
00:53:37face à ce problème
00:53:41je pense que c'est
00:53:43complètement inacceptable
00:53:45et extrêmement inquiétant
00:53:47pour l'avenir
00:53:48Juste, est-ce que vous pouvez nous dire
00:53:49dans quel pays ils ont vécu
00:53:50pendant ces 18 années ?
00:53:51Oui, le père m'a dit
00:53:52Asie, plusieurs pays d'Asie
00:53:54l'Egypte
00:53:55l'Espagne
00:53:57Paris
00:53:58lui a fait des allers-retours à Paris
00:54:00Chypre
00:54:02ils ont aussi vécu à Monaco
00:54:03et la dernière ville où ils étaient
00:54:05c'était Londres
00:54:06D'accord
00:54:07et donc de tous ces pays
00:54:08et toutes ces grandes îles
00:54:09qu'ils ont connues
00:54:10c'est en France
00:54:11qu'ils se sentent le moins en sécurité
00:54:12témoignage très intéressant
00:54:13Pierre-Henri Bovis
00:54:14sur l'évolution de la société française
00:54:16cette insécurité grandissante
00:54:17alimentée
00:54:18bien sûr
00:54:19on l'a tous compris depuis longtemps
00:54:20par le sentiment d'impunité ambiant
00:54:22Malheureusement
00:54:23ces personnes sont plongées
00:54:24dans la France orange mécanique
00:54:25avec un état
00:54:26qui est complètement aujourd'hui impuissant
00:54:27ce que vous disiez tout à l'heure
00:54:28était intéressant
00:54:29c'est-à-dire qu'on a un contrat social
00:54:30aujourd'hui qui est complètement rompu
00:54:31avec un état
00:54:32à qui on a quand même délégué
00:54:35de protéger aussi
00:54:36par son bras armé
00:54:37qui est la police
00:54:38qui aujourd'hui
00:54:39sont deux corps malades
00:54:40de la République
00:54:41tant la justice
00:54:42que la police
00:54:43et pourtant
00:54:44ce qui est d'autant plus
00:54:45exaspérant
00:54:46voire écœurant
00:54:47c'est que nous avons des personnes
00:54:48de bonne foi
00:54:49de bonne volonté
00:54:50qui travaillent énormément
00:54:51au sein de la justice
00:54:52de la police
00:54:53mais qui manquent réellement de moyens
00:54:54il y a des greffiers
00:54:55qui passent des heures
00:54:56impossibles
00:54:57à essayer d'abattre les dossiers
00:54:58des magistrats
00:54:59qui dans la grande majorité des cas
00:55:00on va dire
00:55:01on ne va pas non plus
00:55:02tout généraliser
00:55:03dans la grande majorité des cas
00:55:04font un bon boulot
00:55:05un gros boulot
00:55:06et des policiers
00:55:07on va dire qu'il y a
00:55:08un tiers des magistrats
00:55:09qui est syndiqué
00:55:10au syndicat de la magistrature
00:55:11et qui a peut-être une idéologie
00:55:12un petit peu victimaire
00:55:13je suis d'accord avec vous
00:55:14mais quand même
00:55:15mine de rien
00:55:16il reste deux tiers de magistrats
00:55:17je n'ai pas le contraire
00:55:18dans les deux tiers
00:55:19ça se passe plutôt bien
00:55:20il y a des policiers
00:55:21qui travaillent
00:55:22mais avec des délais
00:55:23affreusement longs
00:55:24avec ce sentiment
00:55:25effectivement
00:55:26de laxisme
00:55:27je dis sentiment
00:55:28parce que lorsque vous avez
00:55:29un individu qui est interpellé
00:55:30qui est effectivement relâché
00:55:31parce qu'il est placé
00:55:32sous contrôle judiciaire
00:55:33qui est en totale liberté
00:55:34ce qui n'est pas totalement faux
00:55:35quand même en pratique
00:55:36il n'est jugé
00:55:37que six mois
00:55:38huit mois
00:55:39parfois un an et demi après
00:55:40surtout quand ils sont mineurs
00:55:41parce que là
00:55:42j'ai interrogé
00:55:43le parquet évidemment
00:55:44de Versailles
00:55:45pour savoir où c'en était
00:55:46je n'ai pas encore
00:55:47eu de réponse
00:55:48mais évidemment
00:55:49ils sont mineurs
00:55:50ils ne vont pas aller
00:55:51en détention prévisoire
00:55:52pour ces faits
00:55:53et donc effectivement
00:55:54à moins de les interdire
00:55:55d'aller dans ce quartier
00:55:56sauf s'ils y habitent
00:55:57ils vont pouvoir revenir là
00:55:58et le fils
00:55:59de ce père
00:56:00le père est très inquiet
00:56:01il dit maintenant
00:56:02ça va être très simple
00:56:03je vais aller faire
00:56:04les trajets moi-même
00:56:05en voiture
00:56:06alors que mon fils a 17 ans
00:56:07parce que avant
00:56:08il avait un vélo
00:56:09il s'est fait agresser
00:56:10maintenant il a un scooter
00:56:11il se l'est fait voler
00:56:12donc je vais devoir le faire
00:56:13moi-même
00:56:14et juste pour finir
00:56:15c'était intéressant
00:56:16lui me disait aussi
00:56:17chez lui
00:56:18il me dit
00:56:19moi j'ai de quoi me défendre
00:56:20si un jour on arrive chez moi
00:56:21parce que maintenant
00:56:22on sait comment c'est en France
00:56:23je préfère finir en garde à vue
00:56:24que finir à la mort
00:56:25ou à l'hôpital
00:56:26et c'est ce que se disent
00:56:27de plus en plus de gens
00:56:28face à une république
00:56:29qui est en échec
00:56:30et il y a un point
00:56:31où les députés à la fin
00:56:32reprennent ce pouvoir
00:56:33qu'ils ont délégué
00:56:34pour se rendre aux justices
00:56:35eux-mêmes
00:56:36c'est le grand drame
00:56:37dans lequel nous pouvons tomber
00:56:38et enfin
00:56:39et heureusement
00:56:40il existe déjà
00:56:41parfois
00:56:42on se souvient
00:56:43de cette histoire
00:56:44d'un homme
00:56:45qui avait voulu attraper
00:56:46celui qui aurait
00:56:47le bijoutier à Nice
00:56:48notamment
00:56:49celui qui aurait agressé
00:56:50sexuellement sa fille
00:56:51en s'infiltrant
00:56:52dans son appartement
00:56:53et enfin
00:56:54il y a certains députés
00:56:55enfin qui se réveillent
00:56:56je pense notamment
00:56:57Maud Bergeon
00:56:58on est aujourd'hui
00:56:59dans une situation
00:57:00qui est vrai
00:57:01mais on est aujourd'hui
00:57:02dans une situation
00:57:03qui est quand même
00:57:04la conséquence
00:57:05de frontières passoires
00:57:06qui aussi ont fait rentrer
00:57:07des personnes
00:57:08dans une situation
00:57:09totalement irrégulière
00:57:10qui ne sont pas contrôlées
00:57:11et qui à la fin
00:57:12basculent dans la délinquance
00:57:13parce qu'aussi
00:57:14ils ont la pauvreté
00:57:15alors en l'occurrence
00:57:16on ne connait pas
00:57:17le profit des interpellés
00:57:18ce qui est sûr
00:57:19c'est que
00:57:20d'origine immigrée
00:57:21ou pas
00:57:22on est dans
00:57:23la culture du vide
00:57:24la culture de la violence gratuite
00:57:25ça résume
00:57:26très bien notre époque
00:57:27et on se demande
00:57:28comment endiguer ce phénomène
00:57:29avec plus de 600 millions d'euros
00:57:30de budget
00:57:31je fais un petit écho
00:57:32à la décision d'hier
00:57:33du conseil constitutionnel
00:57:34le conseil constitutionnel
00:57:35aujourd'hui va donner
00:57:36encore plus de moyens
00:57:37à des personnes
00:57:38qui sont en situation irrégulière
00:57:39pour bénéficier
00:57:40de la solidarité nationale
00:57:41et de vos impôts
00:57:42on rappelle que
00:57:43le conseil constitutionnel
00:57:44a accordé l'aide juridictionnelle
00:57:45aux étrangers clandestins
00:57:46depuis hier
00:57:47on renouvela
00:57:48le code de loi
00:57:49qui datait de 1981
00:57:50on ouvre un nouveau bichet
00:57:51histoire de fragiliser
00:57:52encore plus l'état
00:57:53qui ne peut pas faire son boulot
00:57:54en renvoyant des personnes
00:57:55en situation irrégulière
00:57:56un mot là dessus
00:57:57Céline et Jean-Claude
00:57:58Céline Pinard
00:57:59Jean-Claude Dacien
00:58:00et Yohann qui conclure
00:58:01le vrai problème
00:58:02c'est qu'on est en train
00:58:03de faire monter
00:58:04la température
00:58:05et d'entraîner
00:58:06les français
00:58:07à des réactions
00:58:08qui pourraient devenir
00:58:09un petit peu incontrôlables
00:58:10parce que dans le même temps
00:58:11on a à la fois
00:58:12ce discours
00:58:13autour de
00:58:14l'aide juridictionnelle
00:58:15accordée
00:58:16aux personnes
00:58:17en situation irrégulière
00:58:18et dans le même temps
00:58:19on nous explique
00:58:20que notre état social
00:58:21dépense trop
00:58:22et qu'il n'y a pas
00:58:23d'argent
00:58:24et qu'il n'y a pas
00:58:25d'argent
00:58:26qui dépense trop
00:58:27et qu'il faudrait
00:58:28avoir 8 jours
00:58:29de carence
00:58:30en cas de maladie
00:58:31parce que franchement
00:58:32on ne va pas
00:58:33pouvoir continuer
00:58:34à soutenir
00:58:35des dépenses sociales
00:58:36de ce niveau là
00:58:37donc on a
00:58:38un vrai souci
00:58:39c'est à dire que
00:58:40vous voyez
00:58:41le droit finalement
00:58:42des français
00:58:43des nationaux
00:58:44être de plus en plus réduits
00:58:45au profit
00:58:46de droits
00:58:47accordés
00:58:48à des gens
00:58:49qui sont
00:58:50en place
00:58:51sans droit ni titre
00:58:52justement
00:58:53après j'ai juste
00:58:54une mesure
00:58:55à apporter à ça
00:58:56chère Céline
00:58:57et on en parlait
00:58:58pour être tout à fait honnête
00:58:59en off tout à l'heure
00:59:00avec Maître Bovis
00:59:01c'est que
00:59:02on est dans un pays
00:59:03où les travailleurs
00:59:04sans papier
00:59:05ont le droit
00:59:06de travailler
00:59:07donc quand on autorise
00:59:08à des clandestins
00:59:09sans papier
00:59:10de travailler
00:59:11sur notre territoire
00:59:12on peut peut-être
00:59:13se dire qu'en effet
00:59:14ils ont le droit
00:59:15à une aide juridictionnelle
00:59:16puisqu'ils ont le droit
00:59:17de travailler
00:59:18c'est le seul argument
00:59:19que je peux opposer
00:59:20je croyais
00:59:21qu'on avait justement
00:59:22mis en place
00:59:23des systèmes
00:59:24pour accorder
00:59:25des visas
00:59:26liés au travail
00:59:27donc je ne comprends pas
00:59:28du tout
00:59:29pourquoi on ne les met pas
00:59:30en oeuvre
00:59:31ça c'est la première chose
00:59:32et la deuxième chose
00:59:33figurez-vous
00:59:34c'est qu'on a eu
00:59:35une étude en fait
00:59:36sur les personnes
00:59:37qui arrivent en France
00:59:38et ce dont on se rend compte
00:59:39c'est que nous accueillons
00:59:40par rapport
00:59:41aux autres pays européens
00:59:42des gens parmi
00:59:43les moins éduqués
00:59:44donc les moins aptes
00:59:45à trouver un travail
00:59:46et le plus gros problème
00:59:47que l'on a
00:59:48c'est que la plupart
00:59:49oui la plupart des gens
00:59:50qui sont là
00:59:51de façon clandestine
00:59:52ou régulière
00:59:53n'ont pas de qualification
00:59:54non pas de qualification
00:59:55contrairement à ceux
00:59:56qui arrivent
00:59:57dans d'autres pays
00:59:58dernier mot là dessus
00:59:59et puis on passera
01:00:00à ces chiffres records
01:00:01des refus d'obtempérer
01:00:02qui ont été publiés
01:00:03votre point était intéressant
01:00:04mais il ne faut pas oublier
01:00:05non plus
01:00:06que ces personnes là
01:00:07sont extrêmement
01:00:08encadrées
01:00:09par des associations
01:00:10qui aussi
01:00:11mettent à disposition
01:00:12des services juridiques
01:00:13et vous avez parfois
01:00:14des personnes
01:00:15en situation régulière
01:00:16c'est l'état
01:00:17qui leur permet de travailler
01:00:18donc c'est à l'état
01:00:19de leur permettre
01:00:20de se défendre
01:00:21évidemment
01:00:22parce qu'ils bénéficient
01:00:23d'un vrai système juridique
01:00:24par des associations
01:00:25la ligue des droits de l'homme
01:00:26etc
01:00:27à côté de français
01:00:28qui sont juste au dessus
01:00:29des conditions de ressources
01:00:30nécessaires
01:00:31pour bénéficier
01:00:32de l'aide juridictionnelle
01:00:33qui évidemment
01:00:34n'arrivent pas
01:00:35à prendre des avocats
01:00:36ou alors
01:00:37mettent beaucoup de temps
01:00:38à prendre des avocats
01:00:39donc sont moins encadrés
01:00:40parfois et moins accompagnés
01:00:41moins bien accompagnés
01:00:42que des personnes
01:00:43en situation régulière
01:00:44on a un peu dévié
01:00:45du sujet initial
01:00:46qui était ce sentiment
01:00:47d'insécurité bien réel
01:00:48que décrit ce père de famille
01:00:49absent de France
01:00:50depuis 18 ans
01:00:51une France qui le méconnaissait
01:00:52mais ce qu'on peut dire
01:00:53plus globalement
01:00:54c'est que ça encourage
01:00:55justement
01:00:56cette espèce de sentiment
01:00:57de cynisme
01:00:58qui peut se vivre
01:00:59je vous dirais
01:01:00chez beaucoup de français
01:01:01et toute sorte
01:01:02d'incongruité aussi
01:01:03je pense qu'il y a des gens
01:01:04qui regardent tout ça
01:01:05qui comprennent pas trop
01:01:06ils se disent
01:01:07bon oui au nom
01:01:08de la solidarité
01:01:09c'est une chose
01:01:10mais comment se fait-il
01:01:11qu'on va accorder
01:01:12par exemple
01:01:13certains droits
01:01:14certaines mesures
01:01:15à des situations irrégulières
01:01:16des gens finalement
01:01:17qui ne sont pas citoyens
01:01:18donc ça crée une confusion
01:01:19je vous dirais
01:01:21et aujourd'hui
01:01:22on les laisse travailler
01:01:23c'est pour ça
01:01:24non mais à ce moment-là
01:01:25on leur permet de travailler
01:01:26on les régularise
01:01:27oui c'est ça
01:01:28il y a une question
01:01:29de régularisation
01:01:30si les emplois
01:01:31sont octroyés
01:01:32si ça se fait
01:01:33dans les règles de l'art
01:01:34ça peut pas être
01:01:35à moitié
01:01:36c'est 50% ou 50%
01:01:37donc moi ce que je trouve
01:01:38c'est ces incongruités
01:01:39qu'on observe
01:01:40de plus en plus
01:01:41par exemple
01:01:42vous pouvez être
01:01:43sous OQTF
01:01:44et finalement
01:01:45on est dans l'obligation
01:01:46de vous marier
01:01:47et aujourd'hui
01:01:48on va être dans l'obligation
01:01:49de finalement
01:01:50vous fournir
01:01:51de défrayer
01:01:52vos honoraires d'avocats
01:01:53donc je pense
01:01:54que pour le commun
01:01:55des mortels
01:01:56qui regardent ça
01:01:57ils disent
01:01:58mais on ne comprend pas
01:01:59pourquoi
01:02:00mais surtout qu'en plus
01:02:01un point rapide
01:02:02c'est que
01:02:03les avocats
01:02:04il y a deux types d'avocats
01:02:05vous avez des avocats
01:02:06ce qu'on appelle
01:02:07pro bono
01:02:08qui prennent des dossiers
01:02:09pro bono
01:02:10parce qu'ils défendent
01:02:11des valeurs
01:02:12x ou y
01:02:13décident de prendre
01:02:14un dossier gratuitement
01:02:15et ensuite
01:02:16vous avez des avocats
01:02:17qui font payer
01:02:19le fait est de savoir
01:02:20si une personne
01:02:21en situation régulière
01:02:22peut librement
01:02:23avoir accès à la justice
01:02:24c'est le cas
01:02:25elle peut saisir la justice
01:02:26je suis désolé
01:02:27très victime
01:02:28il est 23h30
01:02:29s'il y a un manque
01:02:30de cohérence quelque part
01:02:31c'est sur le point suivant
01:02:32quand on dit
01:02:33qu'il y a
01:02:34une insécurité grandissante
01:02:35dans ce pays
01:02:36ce monsieur qui
01:02:37en 20 ans dit
01:02:38je ne reconnais plus la France
01:02:39je suis parti il y a 20 ans
01:02:40donc en 2004
01:02:41je reviens en 2024
01:02:42je ne reconnais plus mon pays
01:02:43il y a une grande insécurité
01:02:44mais que s'est-il passé
01:02:45en 20 ans
01:02:46la sociologie de la France
01:02:47a-t-elle vraiment changé
01:02:48combien avons-nous
01:02:49accueilli d'immigrés
01:02:50en 20 ans
01:02:51l'incohérence
01:02:52c'est quand on dit
01:02:53quand le président de la république
01:02:54quand le ministre de l'intérieur
01:02:55disent
01:02:56il y a un lien
01:02:57entre une partie de l'immigration
01:02:58et une partie de l'insécurité
01:02:59et qu'il continue à accueillir
01:03:01massivement
01:03:02de manière régulière
01:03:03et qu'on laisse entrer
01:03:04des clandestins
01:03:05dans notre pays
01:03:06parce qu'il y a effectivement
01:03:07des frontières
01:03:08qui sont des passoires
01:03:09encore une fois
01:03:10je rappelle qu'on ne connait pas
01:03:11le profil de ces mineurs
01:03:12qui ont agressé ce jeune
01:03:13c'est une explosion
01:03:14de la violence dans ce pays
01:03:15qui est aussi liée
01:03:16à des phénomènes
01:03:17autres que l'immigration
01:03:18les réseaux sociaux
01:03:19la culture divide
01:03:20le manque d'autorité
01:03:21j'en passe
01:03:22même si immigration
01:03:23et délinquance
01:03:24sont alliés
01:03:25les chiffres le prouvent
01:03:26et personne ne peut dire
01:03:27le contraire
01:03:28c'est le préfet qui l'a dit
01:03:2923h31
01:03:30comment ?
01:03:31c'est le préfet de Paris aussi
01:03:32oui oui
01:03:33ce sont des faits
01:03:34et je ne dis pas le contraire
01:03:35sauf qu'il y a peut-être
01:03:36d'autres raisons
01:03:37et qu'en l'occurrence
01:03:38ce jeune homme agressé
01:03:39ne l'a peut-être pas été
01:03:40par des étrangers
01:03:41vous avez raison
01:03:42Maureen Vidal
01:03:4323h31
01:03:44l'essentiel
01:03:45Les syndicats de pharmacie
01:03:46ont appelé à la grève
01:03:47demain
01:03:48pour alerter
01:03:49sur les difficultés financières
01:03:50du secteur
01:03:51et notamment
01:03:52le problème de pénurie
01:03:53de médicaments
01:03:54entre 90 et 95%
01:03:55des officines
01:03:56devraient rester fermées
01:03:57Gérald Darmanin
01:03:58demande un renforcement
01:03:59de la sécurité
01:04:00autour des lieux de culte
01:04:01et école
01:04:02de la communauté juive
01:04:03le ministre de l'Intérieur
01:04:04demande au préfet
01:04:05de prévoir
01:04:06une présence visible
01:04:07des forces de l'ordre
01:04:08pour lutter contre
01:04:09la réforme
01:04:10de l'éducation
01:04:11et de l'éducation
01:04:12et de l'éducation
01:04:13et de l'éducation
01:04:14le ministre de l'Intérieur
01:04:15demande une présence visible
01:04:16des forces de l'ordre
01:04:17aux abords de ces lieux
01:04:18au vu du conflit
01:04:19au Proche-Orient
01:04:20et à l'approche
01:04:21de la fête juive
01:04:22de Chavouette
01:04:23du mardi 11 juin
01:04:24au jeudi 13
01:04:25des militaires
01:04:26de la force Sentinelle
01:04:27seront dès que possible
01:04:28intégrés au dispositif
01:04:29Dernier jour du procès
01:04:30de l'ancien président américain
01:04:31Donald Trump
01:04:32dans l'affaire
01:04:33de paiement dissimulé
01:04:34à une Star du X
01:04:35lors des élections de 2016
01:04:36les 12 jurés
01:04:37se sont retirés
01:04:38il y a plusieurs heures
01:04:39pour délibérer
01:04:40le verdict sera rendu
01:04:41dans les heures à venir
01:04:42Donald Trump
01:04:43n'a pas reçu
01:04:44et dénonce
01:04:45des accusations truquées
01:04:46Merci beaucoup
01:04:47Maureen Vidal
01:04:48les refus d'obtempérer
01:04:49sont devenus un fléau
01:04:50on en parle beaucoup
01:04:51sur ces news
01:04:52ces dernières années
01:04:53ils ont conduit
01:04:54à de nombreux drames
01:04:55le rapport de la mission
01:04:56d'information menée
01:04:57depuis octobre 2023
01:04:58à ce sujet
01:04:59a été rendu public
01:05:00aujourd'hui
01:05:01les chiffres sont
01:05:02édifiants
01:05:03un chiffre
01:05:04retient notre attention
01:05:05il va s'afficher
01:05:06à l'écran
01:05:07plus 94,6%
01:05:08pour les refus
01:05:09d'obtempérer
01:05:10aggravés depuis 2012
01:05:11en 12 ans
01:05:12les refus d'obtempérer
01:05:13qui rendent
01:05:14des situations
01:05:15extrêmement dangereuses
01:05:16et qui peuvent
01:05:17conduire à des morts
01:05:18que ce soit du côté
01:05:19des passants
01:05:20des forces de l'ordre
01:05:21ou même des contrevenants
01:05:22eux-mêmes
01:05:23ont augmenté
01:05:24de près de 100%
01:05:25donc le député
01:05:26renaissance
01:05:27Thomas Rudigoz
01:05:28qui est l'un
01:05:29des rapporteurs
01:05:30de ce rapport
01:05:31était chez Laurence Ferrari
01:05:32tout à l'heure
01:05:33écoutez
01:05:34il est en très très nette
01:05:35augmentation
01:05:36en 10 ans
01:05:37il a augmenté
01:05:38il y a deux types
01:05:39de refus d'obtempérer
01:05:40je passe au haut de contrôle
01:05:41des refus d'obtempérer
01:05:42simples
01:05:43qui ont augmenté
01:05:44de 33%
01:05:45en 10 ans
01:05:46mais le plus grave
01:05:47les refus d'obtempérer
01:05:48aggravés
01:05:49avec le risque
01:05:50de tuer
01:05:51de blesser, griller
01:05:52avant quelqu'un
01:05:53ça a augmenté
01:05:54à quasiment 95%
01:05:5595%
01:05:56en 10 ans
01:05:57alors le seul
01:05:58petite nouvelle
01:05:59un peu
01:06:00qui est atténue
01:06:01c'est en un an
01:06:02là depuis
01:06:03entre 2022-2023
01:06:04on a eu
01:06:05une petite baisse
01:06:06aussi bien
01:06:07dans les secteurs
01:06:08police que gendarmerie
01:06:09mais dans l'ensemble
01:06:10c'est arrivé
01:06:11parce qu'il manque
01:06:12des chiffres
01:06:13d'ailleurs dans nos recommandations
01:06:14on demande à ce que
01:06:15la police nationale
01:06:16et la gendarmerie
01:06:17définissent mieux
01:06:18qu'il y ait des rapports
01:06:19plus souvent
01:06:20dans les cas les plus graves
01:06:21notamment les refus d'obtempérer
01:06:22aggravés
01:06:23peut-être pas pour les simples
01:06:24et qu'on comprenne
01:06:25qu'on puisse analyser
01:06:26et qu'on puisse apporter
01:06:27des réponses ensuite
01:06:28parce que pour l'instant
01:06:29c'est assez difficile
01:06:30à caractériser complètement
01:06:31mais néanmoins
01:06:32on a fait beaucoup d'auditions
01:06:33de représentants
01:06:34des forces de l'ordre
01:06:35de syndicats
01:06:36de la police
01:06:37de la gendarmerie
01:06:38qui nous disent tous
01:06:40Jean-Claude Asselin
01:06:41un refus d'obtempérer
01:06:42toutes les 20 minutes
01:06:43plus 95%
01:06:44des refus d'obtempérer
01:06:45aggravés
01:06:46les chiffres
01:06:47donnent le tournis
01:06:48C'est un des capteurs
01:06:49les plus spectaculaires
01:06:50de la réalité
01:06:51de ce pays
01:06:52en matière de sécurité
01:06:53ou d'absence
01:06:54Il n'y a plus d'intervention mineure
01:06:55quand on fait partie
01:06:56des forces de l'ordre
01:06:57C'est ce qu'on évoquait
01:06:58tout à l'heure
01:06:59Vous savez le 9 juin
01:07:00au soir
01:07:01on va avoir un résultat
01:07:02qui sera probablement
01:07:03très spectaculaire
01:07:04Pourquoi ?
01:07:05Moi je vois au moins
01:07:06que les gens
01:07:07qui sont dans
01:07:08ce pays
01:07:09je vois au moins
01:07:10deux raisons essentielles
01:07:11c'est le refus
01:07:12d'un discours ferme
01:07:13et officiel
01:07:14venant notamment
01:07:15du Président de la République
01:07:16concernant l'immigration
01:07:17et deuxièmement
01:07:18une politique pénale
01:07:19qui ne fait pas face
01:07:20ou qui est insuffisante
01:07:21par rapport
01:07:22à la réalité
01:07:23de la délinquance
01:07:24dans ce pays
01:07:25voire le garde des Sceaux
01:07:26Monsieur Dupont-Moretti
01:07:27Vous avez une situation
01:07:28qui effectivement
01:07:29nous met
01:07:30le Rassemblement National
01:07:31à combien ?
01:07:3233 ?
01:07:3334% ?
01:07:34C'est-à-dire
01:07:35que le rassemblement
01:07:36national
01:07:38On verra le 9 juin au soir
01:07:39ça sera peut-être
01:07:40un peu moins
01:07:41peut-être un peu plus
01:07:42Le Conseil Constitutionnel
01:07:43a fait campagne
01:07:44pour le RN hier
01:07:45En plus effectivement
01:07:46nos camarades
01:07:47mes vieux sages
01:07:48qui l'ont peu été
01:07:49en la matière
01:07:50considèrent
01:07:51que là
01:07:52tout travailleur
01:07:53qui entre dans ce pays
01:07:54a le droit
01:07:55à une aide juridictionnelle
01:07:56payée par l'État
01:07:57et par les contribuables
01:07:58Donc il ne faut pas
01:07:59s'étonner
01:08:00moi je dis simplement
01:08:01sur les refus
01:08:02d'obtempérer
01:08:03indépendamment
01:08:04des 500, 600
01:08:05on ne sait pas
01:08:06des conducteurs
01:08:07qui n'ont plus d'assurance
01:08:08qui se sont fait piquer
01:08:09leur truc
01:08:10qui effectivement
01:08:11ont tendance
01:08:12à ne pas accepter
01:08:13de s'arrêter
01:08:14lorsque les gendarmes
01:08:15leur font peur
01:08:16ou leur font signe
01:08:17Il y a aussi la difficulté
01:08:18Parce qu'ils ne leur font pas peur
01:08:19justement
01:08:20Non
01:08:21C'est bien ça le problème
01:08:22C'est que la première gendarme
01:08:23a disparu dans ce pays
01:08:24pour beaucoup
01:08:25Il y a quelque chose
01:08:26qui me gêne beaucoup
01:08:27dans ce refus d'obtempérer
01:08:28c'est que si
01:08:29un des flics
01:08:30un des gendarmes
01:08:31un des policiers
01:08:32sort son arme
01:08:33et tire
01:08:34parce qu'il est menacé
01:08:35par le conducteur
01:08:36c'est lui
01:08:37qui est
01:08:38avant d'être mis en examen
01:08:39qui est mis en garde à vue
01:08:40C'est intéressant
01:08:41que vous évoquiez ça
01:08:42Il me semble que quand même
01:08:43j'aurais peut-être
01:08:44regardé un peu ça
01:08:45Oui mais les idées reçues
01:08:46sont battues en brèche
01:08:47si j'ose dire
01:08:48parce que le rapport
01:08:49de la mission d'information
01:08:50montre également
01:08:51que la proportion
01:08:52de tirs
01:08:53donc d'armes à feu
01:08:54en cas de refus d'obtempérer
01:08:55est restée stable
01:08:56depuis 2012
01:08:57et a même tendance
01:08:58à baisser
01:08:59mais bien sûr
01:09:00n'en déplaise
01:09:01à l'extrême gauche
01:09:02j'ai envie de dire
01:09:03Mais attendez
01:09:04vous êtes flic
01:09:05vous ne sortez pas votre arme
01:09:06Non
01:09:07Je dis juste
01:09:08que vous avez
01:09:09un parti politique
01:09:10qui passe ses journées
01:09:11à dire que la police tue
01:09:12ces chiffres
01:09:13et cette enquête
01:09:14prouve le contraire
01:09:15Non mais ça
01:09:16ça fait partie
01:09:17des actions habituelles
01:09:18de l'engage de l'NFI
01:09:19je dis simplement
01:09:20que sur le refus d'obtempérer
01:09:21moi je suis flic
01:09:22je remplis mon arme
01:09:23Bon
01:09:24Ecoutez juste
01:09:25Grégory Joron
01:09:26du syndicat Unité Police
01:09:27qui rappelle
01:09:28à quel point
01:09:29les policiers
01:09:30désormais ont intégré
01:09:31le fait qu'ils sont des cibles
01:09:32partout tout le temps
01:09:33globalement
01:09:34c'est à l'endroit
01:09:35de policiers
01:09:36de gendarmes
01:09:37qui sont des dépositaires
01:09:38d'autorité publique
01:09:39et qui font une injonction
01:09:40à un conducteur
01:09:41de s'arrêter
01:09:42et ces conducteurs
01:09:43ne respectent pas
01:09:44mais c'est aussi
01:09:45malheureusement
01:09:46quelqu'un qui prend pas
01:09:47son ticket dans le bus
01:09:48et qu'en va promener
01:09:49les contrôleurs
01:09:50et c'est tout
01:09:51ce qu'on voit aujourd'hui
01:09:52donc nous ça se traduit
01:09:53en effet par
01:09:54cette explosion
01:09:55des refus d'obtempérer
01:09:56j'ai toujours tendance
01:09:57à dire que moi
01:09:58quand je suis rentré
01:09:59dans la police
01:10:00la mission la plus dangereuse
01:10:01c'était d'aller
01:10:02et de sonner à la porte
01:10:03aujourd'hui je pense que
01:10:04la mission la plus dangereuse
01:10:05pour un policier
01:10:06c'est de contrôler une voiture
01:10:07Maître Bovis
01:10:08les refus d'obtempérer
01:10:09qui reste la règle
01:10:10pour certains
01:10:11qui évoluent
01:10:12en toute impunité
01:10:13comment arriver
01:10:14à bout de ce fléau
01:10:15c'est une question
01:10:16qui pour l'instant
01:10:17n'a pas de réponse
01:10:18est-ce que chacun sait
01:10:19qu'il peut échapper aux sanctions ?
01:10:20Quand vous allez
01:10:21à l'étranger
01:10:22vous savez que vous allez
01:10:23vous tenir à carreau
01:10:24parce que vous avez
01:10:25de grandes chances
01:10:26de finir
01:10:27vous ne savez pas trop
01:10:28mais en tout cas
01:10:29de vous faire interpeller
01:10:30et de passer peut-être
01:10:32Aujourd'hui
01:10:33l'absence de crainte
01:10:34l'absence de légitimité
01:10:35de l'Etat
01:10:36conduit un grand nombre
01:10:37de personnes
01:10:38qui déjà ont sombré
01:10:39dans la délinquance
01:10:40de franchir la ligne rouge
01:10:41parce qu'elles savent
01:10:42pertinemment
01:10:43qu'elles ne seront pas
01:10:44arrêtées
01:10:45ou du moins
01:10:46qu'elles ne seront pas
01:10:47jugées à temps
01:10:48ou peut-être même d'ailleurs
01:10:49qu'elles seront relâchées
01:10:50pour x ou y raisons
01:10:51le problème c'est
01:10:52la systématicité de la peine
01:10:53c'est l'application
01:10:54de la loi pénale
01:10:55de manière immédiate
01:10:56avec une vraie célérité
01:10:57et pas on en parlait tout à l'heure
01:10:58avec des délais
01:10:59affreusement longs
01:11:00et dès lors que vous avez
01:11:01une loi pénale
01:11:02qui s'applique immédiatement
01:11:03alors vous avez
01:11:04ce sentiment de crainte
01:11:05de peut-être
01:11:06vous arrêter
01:11:07lorsqu'un gendarme
01:11:08vous demande
01:11:09de vous arrêter
01:11:10et non pas plutôt
01:11:11d'essayer de foncer
01:11:12parce que justement
01:11:13vous vous sentez tout puissant
01:11:14avec un Etat faible
01:11:15et avec des gendarmes
01:11:16que vous ne considérez plus
01:11:17parce que vous savez
01:11:18qu'elles ne représentent
01:11:19plus l'autorité
01:11:20et parce que vous avez
01:11:21un Etat fragilisé
01:11:22Mais là on tombe
01:11:23sur le manque de moyens
01:11:24Notamment
01:11:25le manque de moyens
01:11:26Pas de place
01:11:27dans les établissements
01:11:28pénitentiaires
01:11:29Pas de jurée disponible
01:11:30parce que
01:11:31on verra plus tard
01:11:32le résultat est décourt
01:11:33c'est ce sentiment
01:11:34qui fait qu'on ne s'arrête pas
01:11:35Le manque de moyens
01:11:36mais après surtout
01:11:37le manque de volonté politique
01:11:38l'image aussi
01:11:39qui est renvoyée
01:11:40par les politiques
01:11:41on en parlait tout à l'heure
01:11:42ces politiques
01:11:43qui se mettent en scène
01:11:44à quel moment
01:11:45ils pensent être crédibles
01:11:46aux yeux des citoyens
01:11:47notamment de ceux
01:11:48qui les ont élus
01:11:49C'est tel que dans
01:11:50l'affaire Nahel
01:11:51il y a quand même
01:11:52le président Emmanuel Macron
01:11:53qui s'est très rapidement
01:11:54prononcé avant
01:11:55de savoir les résultats
01:11:56de l'enquête
01:11:57en disant
01:11:58que c'était de toute façon
01:11:59inacceptable
01:12:00injustifiable
01:12:01alors
01:12:02d'ailleurs ce qui a alimenté
01:12:03probablement les émeutes
01:12:04alors même qu'on attendait
01:12:05les résultats de l'enquête
01:12:06et donc on a un Président
01:12:07qui a pris parti
01:12:08contre la politique
01:12:09On a peut-être
01:12:10juste deux visions
01:12:11de la puissance
01:12:12qui sont complètement
01:12:13différentes
01:12:14c'est-à-dire que
01:12:15notre civilisation
01:12:16pour nous
01:12:17la puissance
01:12:18c'est la capacité
01:12:19à se contrôler
01:12:20à s'empêcher
01:12:21un homme
01:12:22s'assassinant
01:12:23un homme
01:12:24en prison
01:12:25un homme
01:12:26en prison
01:12:27à s'empêcher
01:12:28un homme
01:12:29ça s'empêche
01:12:30c'est comme ça
01:12:31qu'on est un homme
01:12:32fait, complet
01:12:33et qu'on exprime
01:12:34en fait sa force
01:12:35dans d'autres sociétés
01:12:36la force
01:12:37c'est celle
01:12:38d'outrepasser
01:12:39le droit
01:12:40c'est
01:12:41d'échapper
01:12:42en fait
01:12:43au lot commun
01:12:44au droit commun
01:12:45c'est de faire baisser
01:12:46les yeux
01:12:47quand on passe
01:12:48c'est d'exercer
01:12:49une force réelle
01:12:50et en fait
01:12:51ces deux modèles
01:12:52de civilisation
01:12:53ne sont pas compatibles
01:12:54et dans le modèle
01:12:55où vous devez
01:12:56intérioriser la norme
01:12:57et bien effectivement
01:12:58la crainte de la sanction
01:12:59vous amène
01:13:00à adopter
01:13:01un certain type
01:13:02de comportement
01:13:03et dans le domaine
01:13:04où vous n'êtes puissant
01:13:05que parce que
01:13:06vous pouvez transgresser
01:13:07que personne n'ose
01:13:08vous le rappeler
01:13:09il faut provoquer
01:13:10sans cesse
01:13:11pour prouver
01:13:12sa propre force
01:13:13et on a peut-être
01:13:14aussi l'effet
01:13:15de ces deux modèles
01:13:16sur notre territoire
01:13:17qui sont en train
01:13:18de nous jaillir
01:13:19au visage
01:13:20bien sûr
01:13:21et en plus
01:13:22je finis juste là dessus
01:13:23avec des policiers
01:13:24qui la plupart du temps
01:13:25par des politiques
01:13:26qui leur vomissent dessus
01:13:27quand même à longueur
01:13:28de semaines
01:13:29et une présence
01:13:30de culpabilité
01:13:31quasiment générale
01:13:32je voudrais que
01:13:33on commence
01:13:34parce que
01:13:35restez avec nous
01:13:36Anne Hidalgo
01:13:37ce livre
01:13:38à Vogue magazine
01:13:39et ça sera vraiment
01:13:40important
01:13:41de décrypter ça
01:13:42dans un instant
01:13:43avant cela
01:13:44je voudrais juste
01:13:45ça c'est du teasing
01:13:46et une photo
01:13:47d'Anne Hidalgo
01:13:48c'est exceptionnel
01:13:49vraiment une photo
01:13:50une lumière
01:13:51une mise en scène
01:13:52absolument remarquable
01:13:53le 14 mai dernier
01:13:54un cap a été franchi
01:13:55dans l'ultra-violence
01:13:56avec cette attaque sauvage
01:13:57du fourgon pénitentiaire
01:13:58qui transportait
01:13:59Mohamed Amara
01:14:00et deux agents pénitentiaires
01:14:01abattus froidement
01:14:02pour libérer le délinquant
01:14:03on a découvert
01:14:04à la lumière de cette affaire
01:14:05ces derniers jours
01:14:06le drame
01:14:07de l'administration pénitentiaire
01:14:08la difficulté
01:14:09de maîtriser
01:14:10des détenus
01:14:11qui continuent
01:14:12comme le faisait
01:14:13Mohamed Amara
01:14:14de gérer à distance
01:14:15leurs crimes et les trafics
01:14:16je voudrais juste
01:14:17que vous entendiez
01:14:18avant qu'on conclue l'émission
01:14:19cet échange
01:14:20aujourd'hui au Sénat
01:14:21entre un sénateur
01:14:22UDI je crois
01:14:23vous allez voir
01:14:24il y a quelque chose
01:14:25qui devrait vous
01:14:26vous alerter
01:14:27écoutez
01:14:28il y a maintenant
01:14:29l'angle
01:14:30de la vérité
01:14:31et cet angle
01:14:32c'est celui
01:14:33qui résulte
01:14:34des écoutes téléphoniques
01:14:35des conversations
01:14:36de Mohamed Amara
01:14:37et bien
01:14:38c'est la prise de conscience
01:14:39que le narcotrafic
01:14:40les narcotrafiquants
01:14:41ont pris pied
01:14:42dans nos prisons
01:14:43c'est la pieuvre
01:14:44qui a gagné
01:14:45du terrain
01:14:46et ça fait écho
01:14:47au rapport sénatorial
01:14:48mais pire
01:14:49c'est le fait
01:14:50qu'il n'y ait plus
01:14:51au rapport sénatorial
01:14:52mais pire
01:14:53le narcotrafic
01:14:54est quelquefois
01:14:55et là
01:14:56on l'a vu
01:14:57organisé
01:14:58dans les prisons
01:14:59et c'est
01:15:00naturellement
01:15:01inacceptable
01:15:02cette audace
01:15:03cette violence
01:15:04est tout à fait nouvelle
01:15:05et donc
01:15:06ma question
01:15:07est la suivante
01:15:08monsieur le ministre
01:15:09n'y a-t-il pas
01:15:10urgence
01:15:11d'une remise à plat
01:15:12quel protocole
01:15:13d'accord
01:15:14le 10 juin prochain
01:15:15et quelle est
01:15:16votre vision
01:15:17de la politique pénitentiaire
01:15:18je vous remercie
01:15:19votre question
01:15:20est absolument
01:15:21légitime
01:15:22comme vous
01:15:23monsieur le sénateur
01:15:24j'ai découvert
01:15:25dans la presse
01:15:26un certain nombre
01:15:27d'éléments
01:15:28concernant
01:15:29le détenu
01:15:30Amra
01:15:31qui font état
01:15:32d'une dangerosité
01:15:33certaine
01:15:34qui ne semblait pas
01:15:35avoir été prise
01:15:36en considération
01:15:37j'ai la ferme
01:15:38intention
01:15:39j'ai la ferme
01:15:40intention
01:15:41de faire
01:15:42toute la lumière
01:15:43sur la prise en charge
01:15:44du détenu
01:15:45Amra
01:15:46et notamment
01:15:47en ce qui concerne
01:15:48le partage
01:15:49et c'est pourquoi
01:15:50j'ai ordonné
01:15:51une inspection
01:15:52confiée à l'inspection
01:15:53générale
01:15:54de la justice
01:15:55mais de manière
01:15:56plus générale
01:15:57et bien sûr
01:15:58je partage
01:15:59votre interrogation
01:16:00sur au fond
01:16:01l'adaptation
01:16:02de notre modèle
01:16:03carcéral
01:16:04à ces détenus
01:16:05particulièrement violents
01:16:06et sans aucune limite
01:16:07bon en fait
01:16:08la seule raison
01:16:09pour laquelle je voulais
01:16:10vous faire entendre ça
01:16:11c'est pour vous montrer
01:16:12donc que le ministre
01:16:13de la justice
01:16:14a appris dans la presse
01:16:15les détails
01:16:16de la dangerosité
01:16:17de Mohamed Amra
01:16:18peut-être
01:16:19je suis rassuré
01:16:20le garde des Sceaux
01:16:21lit les journaux
01:16:22il est moins informé que nous
01:16:23il y a fait des découvertes
01:16:24intéressantes
01:16:25M. Amra
01:16:26probablement bénéficiait
01:16:27d'un certain laxisme
01:16:28peut-être
01:16:29l'enquête le dira
01:16:30autour de sa posture
01:16:31dans sa cellule
01:16:32c'est ce que je disais
01:16:33tout à l'heure
01:16:34c'est
01:16:35tout l'effondrement
01:16:36de l'autorité
01:16:37de l'Etat
01:16:38est dans les propos
01:16:39du garde des Sceaux
01:16:40qui hélas
01:16:41nous donne
01:16:42une certaine habitude
01:16:43quand il parle
01:16:44en effet
01:16:45de la situation
01:16:46de l'Etat
01:16:47en effet
01:16:48de la situation
01:16:49dans ce pays
01:16:50il a tendance
01:16:51à y voir
01:16:52un sentiment
01:16:53d'insécurité
01:16:54ou des problèmes généraux
01:16:55qui font que au fond
01:16:56c'est nous
01:16:57qui nous trompons
01:16:58et lui
01:16:59qui a raison
01:17:00Eric Dupond-Moretti
01:17:01qui ne connaissait pas
01:17:02la dangerosité
01:17:03avant de le lire
01:17:04dans les colonnes
01:17:05des différents journaux
01:17:06ce n'est pas à son avantage
01:17:07mais c'est plutôt flatteur
01:17:08pour vous
01:17:09vous travaillez bien
01:17:10je vous avoue
01:17:11que je n'avais pas besoin
01:17:12d'être flatté
01:17:13j'aurais préféré
01:17:14qu'il en sache plus
01:17:15que moi
01:17:16il n'aurait jamais
01:17:17dû le dire
01:17:18il aurait dû au moins
01:17:19faire semblant
01:17:20de le savoir
01:17:21quand bien même
01:17:22il aurait appris
01:17:23dans la presse
01:17:24ce qui déjà
01:17:25est dramatique
01:17:26mais le fait même
01:17:27de l'avouer
01:17:28de le dire
01:17:29cela renforce aussi
01:17:30cette impuissance
01:17:31de l'Etat
01:17:32dont on parlait
01:17:33tout à l'heure
01:17:34et de l'incompétence
01:17:35de l'Etat
01:17:36à aussi maîtriser
01:17:37un certain nombre
01:17:38de codes
01:17:39et un certain nombre
01:17:40d'informations
01:17:41qui notamment
01:17:42fuitent dans la presse
01:17:43la question pour moi
01:17:44c'est la relation
01:17:45entre la presse
01:17:46et l'Etat
01:17:47c'est-à-dire
01:17:48qu'en fait
01:17:49là en l'occurrence
01:17:50cette enquête
01:17:51a été probablement
01:17:52menée par la police
01:17:53oui enfin les écoutes
01:17:54elles sont au sein
01:17:55de la prison
01:17:56donc ça dépend
01:17:57du ministère de la justice
01:17:58oui mais en général
01:17:59ce qui se passe
01:18:00c'est que la police
01:18:01parce qu'effectivement
01:18:02comme il a été mis en examen
01:18:03on l'a laissé faire
01:18:04ses écoutes etc.
01:18:05pour recueillir des informations
01:18:06mais c'était la police
01:18:07qui menait ça
01:18:08oui mais dans le cadre
01:18:09du transfert
01:18:10c'est le ministre de la justice
01:18:11qui organise le transfert
01:18:12c'est le ministre de la justice
01:18:13qui organise le transfert
01:18:14donc c'est aberrant
01:18:15mais tout l'enjeu est là
01:18:16dans la communication
01:18:17bien sûr c'est ça pour moi
01:18:18le sujet
01:18:19c'est je sais pas
01:18:20dans tous les cas
01:18:21il y a un enjeu de puissance
01:18:22un aveu d'échec comme en titre
01:18:23qui est assez
01:18:24et qui inquiète aussi
01:18:25les téléspectateurs
01:18:26et aussi les citoyens
01:18:27de voir que les ministres
01:18:28ne sont pas informés
01:18:29autrement que par la presse
01:18:30bon je vais vous rassurer
01:18:31Anne Hidalgo va bien
01:18:32elle a du temps
01:18:33pour faire des séances photos
01:18:34pour Vogue magazine
01:18:35très prestigieux magazine
01:18:36de mode
01:18:37Anne Hidalgo
01:18:38qui je découvre ça
01:18:39il y a quelques minutes
01:18:40et j'ai demandé à la régie
01:18:41si on pouvait
01:18:42enregistrer les images
01:18:44regardez moi cette photo
01:18:45dans le bureau
01:18:46de la maire de Paris
01:18:47donc c'est sur l'Instagram
01:18:48de Vogue
01:18:49qui évidemment
01:18:50sur son site
01:18:51également
01:18:52propose une longue interview
01:18:53de la maire de Paris
01:18:54cette séance photo
01:18:55Anne Hidalgo
01:18:56se livre à Vogue
01:18:57avant les Jeux Olympiques
01:18:58et vous avez
01:18:59notamment
01:19:00donc c'est écrit en anglais
01:19:01parce que Vogue
01:19:02est évidemment
01:19:03un magazine international
01:19:04elle parle donc
01:19:05de son rôle
01:19:06elle dit qu'être une maire
01:19:07attendez parce que
01:19:08j'ai noté la citation
01:19:09elle dit qu'être une maire
01:19:10attendez parce que
01:19:11j'ai noté la citation
01:19:13être maire c'est difficile
01:19:14c'est difficile d'être maire
01:19:15mais j'ai une vision
01:19:16dit-elle
01:19:17mais j'avais noté
01:19:18parce que la phrase
01:19:19est plus longue en fait
01:19:20je vais vous la retrouver
01:19:21j'ai une vision
01:19:22voilà je ne peux pas
01:19:23passer mon temps
01:19:24à me plaindre d'être une femme
01:19:25je dois me battre
01:19:26contre mes adversaires
01:19:27dit Anne Hidalgo
01:19:28dans ce magnifique bureau
01:19:29et ce tableau
01:19:30de Obey
01:19:31ou ce grand artiste américain
01:19:32qui trône au-dessus
01:19:33de son bureau
01:19:34si sa vision
01:19:35c'est d'être la ville
01:19:36la plus embouteillée du monde
01:19:37sur les 4 dernières semaines
01:19:38c'est réussi
01:19:39puisque si vous étiez
01:19:40avec nous hier
01:19:41ce magnifique palmarès
01:19:42que nous avons obtenu
01:19:43restons sur cette photo
01:19:44parce qu'elle est
01:19:45de toute beauté les amis
01:19:46merci beaucoup
01:19:47non mais ça
01:19:48c'est-à-dire pour
01:19:49l'international
01:19:50pour Vogue
01:19:51qui est un magazine
01:19:52de mode et tout ça
01:19:53on entretient quand même
01:19:54cette image
01:19:55Émilie de Paris
01:19:56et ça montre encore une fois
01:19:57que pour les américains
01:19:58eux c'est encore cette image
01:19:59on allait le dire
01:20:00fort heureusement
01:20:01ils ont encore l'image
01:20:02de ce Paris magnifique
01:20:03les Jeux olympiques
01:20:04et on joue aussi
01:20:05sur le côté
01:20:06bon une femme
01:20:07à la tête d'une grande ville
01:20:08tout ce qu'on peut
01:20:09voir
01:20:11tout ce côté-là aussi
01:20:12qui est très présent
01:20:13dans ce type de magazine
01:20:14si vous voulez
01:20:15on va aller jouer
01:20:16sur la fibre féministe
01:20:17attendez juste
01:20:18j'ai une citation
01:20:19parce que je ne suis pas
01:20:20sur le site
01:20:21ce qu'elle répond
01:20:22à l'interview
01:20:23les questions
01:20:24qui lui sont posées
01:20:25elle profite
01:20:26on parle du Tahiti Gate
01:20:27le déplacement à Tahiti
01:20:28en octobre 2023
01:20:29où on a profité
01:20:30pour rendre visite
01:20:31à sa fille
01:20:32le parquet national
01:20:33le financier
01:20:34a ouvert une enquête
01:20:35perquisitionner ses locaux
01:20:36et elle répond
01:20:37ce n'est rien
01:20:38vous savez
01:20:40Céline Pinard
01:20:41un petit commentaire
01:20:42bon elle est belle
01:20:43la photo
01:20:44très belle mise en valeur
01:20:45la photo est très belle
01:20:46la dame
01:20:47est fort bien
01:20:48mise en valeur
01:20:49mais le problème
01:20:50c'est qu'à un moment donné
01:20:51ce qu'on demande
01:20:52à un politique
01:20:53c'est de faire le job
01:20:54or quand vous avez
01:20:55une ville
01:20:56qui est la capitale
01:20:57de la France
01:20:58qui est l'image
01:20:59de la France
01:21:00et qu'elle est sale
01:21:01qu'il y a des rats
01:21:02qu'elle est embouteillée
01:21:03qu'elle est mal gérée
01:21:04il faut regarder aussi
01:21:05la situation financière
01:21:06de Paris
01:21:07qu'elle est de plus en plus
01:21:08inégalitaire
01:21:09etc etc
01:21:10il n'y a pas de quoi
01:21:11pavoiser
01:21:12il n'y a pas de quoi
01:21:13être fière
01:21:14et dans ces cas-là
01:21:15on évite
01:21:16de se montrer
01:21:17dans Vogue
01:21:18ça c'est la première chose
01:21:19et la deuxième chose
01:21:20et comment résister
01:21:21comment résister
01:21:22quand la rédaction
01:21:23en chef de Vogue
01:21:24vous appelle
01:21:25vous dit
01:21:26madame Zaglo
01:21:27vous êtes formidable
01:21:28on veut vous emmener
01:21:29Annie Leibovitz
01:21:30pour une séance photo
01:21:31on va faire une belle interview
01:21:32vous êtes sûre
01:21:33à la limite ok
01:21:34qu'elle se fasse plaisir
01:21:35mais qu'elle arrête
01:21:37non j'en ai marre
01:21:38de me défendre
01:21:39d'être une femme
01:21:40mais vous savez
01:21:41être une femme
01:21:42ça peut être un avantage
01:21:43être une femme
01:21:44quand on sait l'utiliser
01:21:45ça peut être
01:21:46extrêmement positif
01:21:47et voir moi
01:21:48j'ai été
01:21:49j'ai été
01:21:50de toute façon
01:21:51en plein
01:21:52au moment
01:21:53où on a décidé
01:21:54qu'il fallait faire la parité
01:21:55et dans ce cas-là
01:21:56je vous signale
01:21:57que le sexe
01:21:58c'était un sacré avantage
01:21:59quand on voulait
01:22:00attraper des postes
01:22:01et des places
01:22:02donc qu'on arrête
01:22:03de chouiner
01:22:04qu'on s'empare
01:22:05qu'on soit fiers
01:22:06de le faire
01:22:07on est en retard
01:22:08Maitre Beaudvin
01:22:09c'est 10 secondes ou rien
01:22:10je suis désolé
01:22:11non mais 10 secondes
01:22:12mais en fait
01:22:13c'est terrifiant de cynisme
01:22:14parce que j'ai une vision
01:22:15j'ai une vision
01:22:16de creuser effectivement
01:22:17la dette
01:22:18de taxer les parisiens
01:22:19de rendre la Paris
01:22:20encore plus sale
01:22:21de mettre encore plus de rats
01:22:22au sein de la population parisienne
01:22:23la vision est quand même
01:22:24assez terrifiante
01:22:25je ne voudrais pas vous casser le moral
01:22:26mais elle a obtenu
01:22:27les Jeux Olympiques
01:22:28et vous allez la voir
01:22:29à partir de lundi juillet
01:22:30quasiment
01:22:31je ne dirai pas tous les jours
01:22:32mais très souvent
01:22:33eh bien voilà
01:22:34c'est la baignade
01:22:35dans la semaine
01:22:36le 23 juillet prochain
01:22:37Jeanne Roger
01:22:38Coralie Delebrun
01:22:39Céline Géneau
01:22:40les trois drôles de dames
01:22:41ont préparé cette émission
01:22:42ce soir
01:22:43je les en remercie
01:22:44elles avaient une vision
01:22:45elles avaient une vision
01:22:46j'ai essayé de la concrétiser
01:22:47ce soir
01:22:48merci à tous les spectateurs
01:22:49de nous avoir suivis
01:22:50demain c'est jeudi
01:22:51demain rendez-vous
01:22:52au débat des européennes
01:22:53avec les candidats
01:22:54autour de Laurence Ferrari
01:22:55à partir de 21h
01:22:56et à 23h30
01:22:57on se retrouve
01:22:58sur ce plateau
01:22:59pour débriefer
01:23:00ce très grand débat
01:23:01à une semaine
01:23:02du scrutin
01:23:03un peu plus
01:23:04du scrutin européen
01:23:05merci de nous avoir suivis
01:23:06pardon pour le débord
01:23:07à la régie finale
01:23:08bonne nuit à tous
01:23:09et à demain
01:23:10au revoir