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ÉducationTranscription
00:00 Merci madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Raud.
00:05 Moi ce qui m'indigne, ce qui me bouleverse, c'est qu'on est près d'un tiers d'élèves à la sortie du collège
00:11 qui ne savent pas correctement lire, écrire et compter.
00:14 Et je le dis, on ne peut pas dans une intervention donner le sentiment que la situation aujourd'hui
00:20 pour nos élèves est satisfaisante.
00:22 Et la réalité, la réalité, c'est que le collège aujourd'hui ne parvient pas à réduire ces inégalités
00:28 qu'on constate à l'entrée en 6ème.
00:31 La réalité, c'est que quand vous avez dans une même classe des élèves qui ne savent pas lire
00:36 avec des élèves qui lisent très correctement, vous n'arrivez à faire progresser personne.
00:40 Et ça je le dis, ce sont les enseignants eux-mêmes qui me l'ont dit à de très nombreuses reprises.
00:45 Ce sont eux qui l'ont dit par ailleurs dans une consultation numérique
00:47 où 250 000 d'entre eux ont répondu.
00:50 Les groupes de niveau, c'est une mesure profondément sociale.
00:54 Parce que c'est une mesure qui crée des postes supplémentaires qui sont dédiés à des territoires
00:59 où les élèves ont le plus grand nombre de difficultés et ont les plus grandes difficultés
01:03 en lecture, en écriture et en calcul.
01:05 Ce qui va permettre enfin de faire progresser tout le monde.
01:08 Moi ce que je souhaite, c'est relancer l'ascenseur scolaire.
01:11 Faire en sorte que le collège puisse permettre à chacun de progresser, à chacun de s'élever.
01:16 Faire en sorte que les élèves puissent chacun trouver leur voie parce qu'on met davantage de moyens
01:20 pour accompagner ceux qui en ont le plus besoin.
01:22 Ce que nous avons fait dès l'école primaire avec le dédoublement des classes en REP et en REP+
01:27 Avec les 2500 postes supplémentaires pour mettre en place ces groupes de niveau,
01:31 cela veut dire que dans les territoires REP et REP+
01:33 ça revient quasiment à un dédoublement pour les cours de français et de mathématiques.
01:37 Plus d'accompagnement, plus d'enseignants auprès des élèves pour les faire progresser.
01:41 Vous me parlez ensuite de la question des stages.
01:44 Et moi je le dis ici, un des grands problèmes que nous avons en France, c'est la question de l'orientation.
01:50 Oui, nous avons un problème s'agissant de l'orientation.
01:53 Les pays qui réussissent mieux que nous en matière d'orientation,
01:56 il y a une mesure qui paraît assez simple, qui est appliquée partout,
02:00 ce sont des stages en milieu professionnel.
02:02 En Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas, c'est 5 voire 6 semaines de stage sur la scolarité d'un élève en voie générale.
02:09 En France, à ce stade, on a un stage d'une semaine en troisième.
02:13 Oui, j'assume de dire que c'est bon pour nos élèves, bon pour nos entreprises, bon pour nos administrations
02:18 de mettre en place un nouveau stage de fin de seconde.
02:21 Ce stage, il est nouveau.
02:22 Évidemment, tout le monde est mobilisé pour garantir aux élèves de pouvoir trouver un stage.
02:28 C'est ça la très grande priorité, que ces élèves puissent découvrir des horizons nouveaux,
02:33 qu'ils puissent s'interroger sur l'orientation, avoir des idées, en écarter certaines.
02:37 Pourquoi s'opposer à cette mesure qui me semble être une mesure de bon sens et surtout dans l'intérêt des jeunes.
02:44 Enfin, évidemment, je me battrais toujours pour un environnement pacifié à l'école, où chacun s'écoute.
02:52 Et de ce point de vue-là, en vous regardant, je me rends compte que nous sommes bien seuls à défendre cet exemple pour nos élèves.