Pierre Cazeneuve, député Renaissance des Hauts-de-Seine, est l'invité de BFM Story ce jeudi pour évoquer la venue d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie.
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00:00 Déjà, je veux rappeler que le dialogue n'a pas commencé aujourd'hui.
00:05 Ça fait maintenant, même avant le troisième référendum,
00:08 que le président de la République a posé les bases de ce dialogue.
00:11 Ça fait trois ans qu'on essaye de trouver cet accord
00:14 parce qu'on savait qu'à la fin de ce processus référendaire,
00:16 ce processus des accords de Nouméa, il fallait trouver une solution.
00:19 Ça, ça avait échoué, ça.
00:20 Mais on est encore dans ce moment-là.
00:22 Et donc, si la solution, c'était de laisser, de reporter,
00:26 de laisser s'inédier une élection, je pense qu'aujourd'hui, on est en démocratie.
00:30 Les élections doivent se tenir.
00:31 On les a déjà reportées une première fois.
00:32 On ne peut pas les reporter indéfiniment.
00:33 C'est plus la méthode qui est critiquée.
00:35 Oui, mais la méthode, à un moment donné, il y a une temporalité.
00:37 On a déjà décalé de six mois une élection.
00:38 On ne va pas les reporter indéfiniment.
00:40 Les gens ont le droit de voter.
00:41 Ça, ça paraît la première chose.
00:42 Et puis, la deuxième chose, c'est effectivement sur ce corps électoral.
00:45 On a beaucoup parlé, on en a débattu à l'Assemblée nationale.
00:48 Est-ce qu'il est légitime aujourd'hui qu'en France,
00:53 50 000 personnes, presque 50 000 personnes, soient privées de leur scrutin ?
00:57 C'est inaudible.
00:58 Vous êtes évidemment des défenseurs du droit du sol.
01:00 Aujourd'hui, il y a des Calédoniens qui sont nés en Nouvelle-Calédonie
01:03 et qui n'ont pas le droit de voter.
01:04 Et donc, il y avait un impératif à faire évoluer la situation
01:07 après ce troisième référendum.
01:09 Donc, on est encore dans cette phase-là.
01:10 Le président, il a pris son risque.
01:13 Il n'avait aucune garantie que ça allait bien se passer,
01:15 aucune garantie que tous les partis soient...
01:16 On ne sait pas ce qui va se passer parce que là, pour l'instant, c'est des paroles.
01:19 Personne ne se parlait.
01:20 On n'avait pas réussi à mettre tout le monde autour de la table.
01:22 Il est venu en Nouvelle-Calédonie.
01:23 Il n'a pas mis les gens autour de la table.
01:25 Il vient de s'exprimer.
01:26 Tous les partis sont venus autour de la table d'Emmanuel Macron.
01:29 Ils ont décidé, collectivement, de se donner maintenant un mois supplémentaire.
01:33 Je pense qu'à ce titre-là...
01:35 Vous êtes optimiste ?
01:36 Oui, je suis optimiste.
01:37 Encore une fois, un accord est possible.