• il y a 7 mois
De grosses perturbations ont été engendrées en Île-de-France par la journée de grève à la SNCF, visant à mettre la pression sur la direction au sujet des primes pour les Jeux Olympiques

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Transcription
00:00 Déjà, je ne veux pas opposer les usagers des transports en commun,
00:02 notamment les usagers des transports en commun du quotidien
00:05 qui, eux, souffrent en Ile-de-France.
00:06 Vous voyez, je conduis ce RER-là qu'on voit derrière vous,
00:09 le RER B, il est de 1979.
00:11 C'est comme si nous, on avait des voitures de 1979.
00:13 Donc, on transporte des millions...
00:15 Celui qui est juste là.
00:15 Celui qui est juste là, 1979.
00:18 Donc, on transporte des millions de voyageurs tous les jours,
00:20 au quotidien, qui galèrent et qui vont galérer avant les JO,
00:22 pendant les JO et après les JO, dans des conditions désastreuses.
00:25 Donc, bien évidemment, je les comprends.
00:26 Ça, c'est ce que je voulais dire en premier lieu.
00:29 La deuxième chose, c'est qu'on ne devrait pas...
00:31 Du coup, vous les faites galérer encore plus.
00:32 Non, on va en discuter.
00:34 Oui, aujourd'hui, on l'assume, mais on ne devrait pas en être là, clairement.
00:36 On sait qu'il y a les JO à Paris depuis le 13 septembre 2017.
00:41 Nous, à la SNCF, on a demandé à notre direction,
00:44 et donc à l'État, de discuter de tout ça,
00:47 des conditions de travail, pas que des primes,
00:48 des conditions de travail et de tout ce qui va avec,
00:50 dès le début 2023.
00:52 Ça partait plutôt bien, mais 2023, des discussions qui s'engagent
00:55 sur un aspect plutôt incitation sur les congés, sur tout ça.
01:00 Et lorsqu'il a fallu parler d'édommagement,
01:03 compensation financière, parce que quand vous ne partez pas en vacances l'été
01:06 et qu'on vous dit que vos vacances d'été seront au mois d'octobre,
01:09 il faut parler de compensation financière.
01:10 Et là, ça a été le silence radio de la SNCF depuis fin 2023 jusqu'à demain.
01:14 Ce que vous voulez dire, c'est que la direction a volontairement attendu
01:18 le dernier moment pour aborder ce sujet-là.
01:20 C'est factuel. Elle joue le pourrissement, elle joue l'usure,
01:23 comme souvent à la SNCF.
01:25 Alors récemment, on a été habitué d'avoir un accord
01:27 qui a été soumis à signature sur la fin de carrière, la pénibilité.
01:30 On le signe, les quatre organisations syndicales le signent.
01:33 Ça ne va pas. On fait grève aujourd'hui.
01:35 Ça ne va pas. C'est vrai que c'est un peu compliqué.
01:37 Donc, nous, on espère être entendu aujourd'hui.
01:40 Justement, quel bilan vous tirez de cette journée de mobilisation
01:43 et vous êtes dans quel état d'esprit à la veille de cette réunion,
01:46 qui est donc demain. C'est ça, la réunion avec la direction, c'est demain.
01:49 Demain après-midi. Le but, c'est d'être entendu.
01:52 Nous, on n'oppose pas les travailleurs entre eux.
01:53 On pense qu'il y a des choses qui ont été proposées à d'autres,
01:56 à des agents de la fonction publique territoriale,
01:58 aux éboueurs, aux forces de l'ordre, aux agents de la RATP.
02:02 On veut quelque chose d'à peu près similaire.
02:03 Et en plus, on ajoute quelque chose, c'est que la SNCF voudrait cibler
02:07 très, très précisément les cheminots qui seraient à même de toucher ces 50 euros.
02:12 Parce qu'aujourd'hui, on parle de ça.
02:13 Ce n'est pas officiel, mais on parle de ce que propose la direction.
02:15 A priori.
02:16 Et vous, vous réclamez combien ?
02:17 Vous dites que vous voulez quelque chose d'à peu près similaire
02:19 aux agents de la RATP, aux policiers, c'est-à-dire ?
02:21 Les agents de la RATP, c'est 1600 à 2500 euros.
02:23 Les forces de l'ordre, c'est 1900.
02:25 Sinon, on travaille 10 jours à 50 euros bruts.
02:27 Ça fait 400 euros.
02:29 On est assez loin du compte pour l'instant, mais on espère qu'on va y arriver.
02:31 Nous, on est très positif et très et très serein.
02:35 On regrette encore une fois juste que la SNCF joue la montre et joue le pourrissement.

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