Plusieurs secteurs seront en grève ce mardi. Ce sera notamment le cas des cheminots en Île-de-France, qui souhaitent mettre la pression sur la direction de la SNCF concernant les primes des Jeux olympiques
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00:00 Je ne sais pas si c'est la dernière carte, ce qui est sûr c'est que demain la mobilisation elle sera très forte.
00:05 Donc en fait il n'y a rien d'exceptionnel, c'est juste une histoire de rapport de force,
00:09 de relations collectives dans une entreprise où on est en train de faire la démonstration demain
00:14 qu'il y a un rapport de force, donc la direction de l'entreprise, qu'il en soit mercredi,
00:18 elle va négocier à la hauteur de la mobilisation de demain.
00:22 Qu'est-ce que vous réclamez ?
00:23 On réclame, alors vous savez, on a commencé des négociations il y a un an,
00:28 on nous disait c'est placer l'emploi de qualité et les conditions sociales, salaires et conditions de travail
00:32 des salariés au cœur de l'impact socio-économique des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:36 Et on nous avait annoncé il y a un an, il y avait un budget au début d'environ 7,3 milliards.
00:40 Nous ce qu'on dit c'est un petit peu de justice parce qu'il va y avoir en fait 4 500 circulations de plus en Île-de-France.
00:46 Pendant les JO, à l'occasion des JO.
00:48 À l'occasion des JO, on va avoir 500 000 voyageurs ou voyageuses qui vont être en Île-de-France
00:53 et donc pour les accueillir, pour que le matériel soit un peu plus robuste, pour qu'il y ait une réaction plus rapide,
00:58 nous on considère comme dans d'autres secteurs en fait,
01:01 que c'est une répartition des richesses ou alors un dispositif financier un peu différent, exceptionnel.
01:09 Donc voilà, c'est ça, on revendique des mesures financières demain.
01:12 Concrètement, combien vous demandez ?
01:14 On verra.
01:15 Parce que c'est toute la question en fait.
01:17 Non mais on verra mercredi, mercredi on a une négociation, la direction d'entreprise aujourd'hui met 50 euros
01:21 par journée de service qu'on appelle les jours des épreuves.
01:24 Bon ben on verra ce qu'elle met sur la table mercredi.
01:26 On regarde aussi, il y a eu dans d'autres secteurs, il y a d'autres entreprises.
01:29 Il y a une entreprise où c'est un Premier ministre qui la dirige, donc la RATP, ils ont eu des mesures.
01:33 Ils ont eu combien par exemple ?
01:34 C'est plus compliqué parce que ça différencie selon les métiers, selon les professions.
01:40 Et puis vous avez noté que la SNCF en fait, c'est une entreprise territoriale sur toute la France.
01:44 Ça veut dire, ce qui n'est pas le cas de la RATP,
01:46 on peut regarder aussi ce que les policiers ou les gendarmes ont eu,
01:49 on peut regarder ce que dans les hôpitaux ont eu.
01:51 Précisons-le, disons-le concrètement, les policiers, ils ont obtenu 1900 euros de prime.
01:55 On est d'accord, vous, vous demandez combien ?
01:57 On nous dit que par exemple, 1900 euros de prime,
01:59 c'est un peu un plafond pour tout le monde en France.
02:01 Donc on verra ce que la direction de l'entreprise met sur la table mercredi.
02:05 Vous faites grève avant la négociation ?
02:06 Ben de toute façon.
02:07 Pourquoi ne pas aller négocier mercredi ?
02:10 Et puis si ça se passe mal, faire des reprises.
02:12 Ça fait un an que ça dure.
02:13 On l'a fait, mais là c'est...
02:14 Non parce que moi je suis un patron, on me dit je négocie.
02:18 Non mais sans être un patron, je suis un simple salarié comme vous.
02:21 Vous vous mettez dans la peau du patron.
02:23 Si j'étais un patron, je convoque les partenaires sociaux
02:28 pour une négociation des syndicats, le mercredi on va discuter,
02:31 et le mardi on me dit déjà que ça ne va pas marcher.
02:33 Mais je crois que vous n'êtes pas très optimiste.
02:35 Soyons clairs, ils vous ont proposé 50 euros par jour travaillé,
02:39 et vous trouvez que ce n'est pas assez, 50 euros par jour.
02:42 Donc voilà, vous voulez combien ?
02:43 100, 150, 200 ?
02:45 On verra.
02:46 Mais le plus possible, comme dans toute négociation.
02:47 Et juste si je peux finir, parce que c'est tellement risible
02:51 la situation depuis quelques semaines, ça vous rappelle ?
02:54 Je pense que vous faisiez partie de ces chroniqueurs
02:55 qui nous ont fait du bashing cheminot sur l'accord fin de carrière.
02:59 Oui on était ensemble, en même place, je me souviens très bien.
03:02 Quand il n'y a pas grève, ça ne vous va pas ?
03:03 Quand il y a un accord unitaire et qu'il n'y a pas grève, ça ne vous va pas ?
03:06 Non mais c'est vous qui êtes les contents, c'est toujours plus.
03:09 La seule différence entre vous et moi, c'est que vous, vous faites grève,
03:11 vous pouvez faire grève pour les JO, ça ne se verra pas.
03:13 Si les cheminots et les cheminois qui font grève,
03:15 ça risque d'être un petit peu plus difficile.
03:18 C'est votre pouvoir.
03:19 Vous travaillez à la SNCF.