• il y a 7 mois
B SMART s’est rendu au Mobilier National pour découvrir la tapisserie des Jeux Olympiques. Après trois ans de travail de la part des artisans des manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais, l'œuvre a enfin quitté son métier à tisser et sera exposée Place de la Concorde pendant les Jeux.

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Transcription
00:00Nous nous sommes rendus dans les coulisses de la tombée de métier de la tapisserie olympique.
00:09Ce moment où, après trois ans de travail, la tapisserie est détachée de son métier
00:14à tisser.
00:15Je me suis basée sur l'affiche de l'Olympique de Paris de 1924 où vous avez un homme, un
00:29qui jette le javelot de droite à gauche, ce qui dans le sens de lecture veut dire vers
00:35le passé, ce qui était le cas parce que les Jeux olympiques c'était une sorte de
00:39revival de ce qui existait en Grèce antique.
00:42Et donc là j'ai mis une femme en la retournant et justement le javelot est bas de gauche
00:47à droite, ce qui veut dire on regarde le futur.
00:51De faire partie de cet événement sportif c'est une grande joie et un grand honneur
00:56et j'ai énormément de gratitude d'avoir été choisie pour réaliser cette tapisserie.
01:03L'histoire du lien entre les arts et les sports est très ancienne puisque dès l'antiquité
01:12aux Jeux olympiques, il y avait des compétitions artistiques et les Grecs vraiment entremêlaient
01:19sport et les arts, le théâtre en particulier, la poésie, la musique et ça faisait partie
01:25du ciment de la société art et sport.
01:27Donc en fait ça a été renouvelé par Pierre de Coubertin pour les Jeux modernes et on
01:34se rend compte en France aujourd'hui avec l'Olympiade culturelle que c'est très simple
01:40et que les artistes ont vraiment envie de célébrer cet événement.
01:45La proposition qui a été faite dans le cadre de l'Olympiade culturelle c'était vraiment
01:49important justement comme pour le cas de la tapisserie où c'est évidemment magistral
01:52dans ce cas-là, c'est de dire aux artistes comment vous pouvez éclairer cet événement,
01:59qu'avez-vous envie de dire là-dessus avec vos imaginaires, comment est-ce que vous pouvez
02:05parler de ce moment-là et aujourd'hui on a plus de 2000 projets, 2200 projets sur
02:11toute la France donc le monde de la culture a eu envie vraiment de relever le défi, de
02:16faire partie de la fête.
02:18Il fallait que je prenne en compte que tout est une série de comptes, de cahiers de charges
02:23parce que vraiment c'est quelque chose que je fais pour les Jeux olympiques, c'est pas
02:28une peinture que je fais pour moi-même donc il fallait trouver la bonne idée et puis
02:34il y avait beaucoup quand même de choses à rembloquer, le passé, le présent, la parité,
02:39les nouveaux sports, Paris, beaucoup de choses, la couleur bleue, les couleurs des Jeux olympiques
02:46et aussi la contrainte qu'il n'y avait que deux ans et demi pour faire le fissage.
02:52Si vous allez dans les tout petits détails et si vous faites des dégradés de couleur,
02:59ça peut aller jusqu'à neuf ans, dix ans de faire les tapisseries donc il fallait faire
03:02quelque chose qui soit fissable aussi.
03:06C'était notre reportage au Mobilier National, tout de suite on passe à l'interview de la semaine.

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