• il y a 7 mois
Pierre Bellemare comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est la promesse de ce nouveau podcast imaginé à partir des archives exceptionnelles du Service Patrimoine Sonore d’Europe 1.
Affaires criminelles, true crime, crimes, enquêtes, crimes historiques ou plus récents, crimes crapuleux, crimes familiaux, crimes inexpliqués surtout : Pierre Bellemare est le pionnier des grands conteurs de récits radiophoniques. Dans les années 70, cette voix culte d’Europe 1 a tenu en haleine les auditeurs avec ses histoires extraordinaires. Des histoires vraies de crimes en tout genre qui mettent en scène des personnages effrayants, bizarres ou fous. Des phrases à couper le souffle, des silences lourds de suspense, un univers de polar saisissant et puissant.
Avec un son remasterisé et un habillage modernisé, plongez ou replongez dans les grands récits extraordinaires de Pierre Bellemare.

C’est l’un des derniers réveillons de Noël avant la Seconde Guerre mondiale. Paolo est un gangster d’origine Corse. Mais comme n’importe qui d’autre, ce soir-là, il se rend dîner à l’extérieur avec sa femme son enfant. Dans ce restaurant se trouve, non pas par hasard, Gregorio, un homme à la tête d’un trafic avec ses deux frères : Joseph et Marcello. C’est l’heure des règlements de compte. Gregorio tire une balle sur Paolo. La trajectoire est manquée, c’est le petit garçon qui est tué. Lors de son procès, Marcello ressort pourtant libre. Le chef de bande a toujours su se tirer des pires situations. Pour cette fois, il n’a pas hésité à accuser son frère, Joseph, lui aussi mort dans la bagarre. Pour se venger, Paolo met à son tour un plan à exécution pour éliminer l’assassin de l’enfant. Le gangster n’est finalement pas touché et Paolo est condamné à 7 ans de bagne. Une fois de plus, Marcello sort libre du palais de justice. Mais un certain Paul M. qui débute dans le trafic des stupéfiants, compte bien se confronter à son tour au redoutable Gregorio. Cependant on le sait maintenant, les trois frères sont redoutables en matière de vengeances… Pierre Bellemare raconte cette incroyable histoire dans cet épisode du podcast "Les récits extraordinaires de Pierre Bellemare", issu des archives d’Europe 1 et produit par Europe 1 Studio.
Retrouvez "Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-recits-extraordinaires-de-pierre-bellemare

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Transcription
00:00 Pigalle devient le quartier général des trafiquants de stupéfiants.
00:04 Une lutte sans merci commence entre eux afin de conquérir le marché, comme l'ont dit.
00:10 Leur terrain de bataille est éclairé au néon, au jaune, bleu, vert.
00:14 Il se compose essentiellement des rues étroites qui montent jusqu'au célèbre jet d'eau et à la station de métro de la Chanson.
00:20 Les combats n'ont lieu qu'à partir d'une heure du matin, quand les bourgeois sont rentrés se coucher.
00:26 Mais dans ce quartier, tout le monde n'a pas de lit.
00:30 Il y a ceux ou celles qui dorment à l'hôtel et en changent souvent.
00:34 Il y a même ceux ou celles qui couchent dehors.
00:37 Ainsi cette vieille clocharde qui s'est installée dans l'encognure d'un magasin, pliée en deux,
00:45 elle s'est recouverte comme elle a pu d'un châle en laine usée.
00:48 Elle s'est rabattue sur les yeux un chapeau de feutre élimé. Elle dort.
00:53 Soudain une fusillade. Trois hommes sont sortis d'un bar.
00:56 D'autres les guettés du trottoir d'en face sous une porte cochère.
00:59 36 balles sont tirées. Puis un blessé est transporté jusqu'à un taxi qui s'éloigne aussitôt.
01:06 Quand la police arrive, il n'y a plus de combattants, pas de victimes non plus semble-t-il.
01:11 Ah si, si, la clocharde a été tuée en plein sommeil, atteinte à la tête par une balle perdue.
01:23 [Musique]
01:34 Les dossiers extraordinaires
01:36 [Musique]
01:58 Un des derniers réveillons d'avant-guerre.
02:01 La conférence de Munich où les démocraties vont se mettre à genoux devant Hitler n'a pas encore eu lieu.
02:07 Les parisiens peuvent croire que leur bonheur durera toujours.
02:11 Dans un appartement rue Fontaine à Pigalle, un sapin a été décoré de guirlandes, d'étoiles dorées et de cheveux d'ange.
02:19 Des friandises sont accrochées à ses branches, des jouets déposés à terre devant lui.
02:24 Ils sont destinés à un petit garçon de sept ans, François, qui vit seul avec sa mère.
02:30 Son père est parti depuis longtemps.
02:32 Il a un beau père maintenant, un truand d'origine corse, Paolo.
02:38 « Ce soir c'est la fête ! » a décrété celui-ci.
02:41 « Je vous emmène au restaurant. »
02:43 Le gosse adore Paolo, sans doute parce qu'il le considère comme son vrai père, ce qui est normal,
02:49 mais aussi parce que Paolo est riche, généreux et puis qu'il a l'allure d'un caïd.
02:54 En sortant du restaurant, il est près de minuit.
02:58 « Allez François, on rentre à la maison. »
03:01 Dit bonsoir à Paolo.
03:03 « Non maman, pas tout de suite, je t'en prie. Je veux rester encore un peu avec vous deux. »
03:08 Après tout, c'est le soir de Noël. Une fois n'est pas coutume.
03:12 Paolo cède au désir exprimé par l'enfant.
03:15 Il l'emmène avec sa mère dans un bar.
03:18 Celle-ci en arrivant aperçoit au comptoir un ami corse, Gregorio S.
03:23 Mais elle ne dit rien.
03:25 Elle ignore que Gregorio vient de se fâcher à mort avec Paolo parce que celui-ci ne veut plus reconnaître son autorité.
03:32 Gregorio dirige une bande de trafiquants aidés de ses deux frères Joseph et Marcello.
03:37 Les frères S, comme on les appelle, sont les rois de la drogue.
03:41 Il est téméraire de leur résister.
03:44 Paolo, lui, n'a pas remarqué la présence de Gregorio.
03:47 Il s'installe donc tranquillement à une table en compagnie du petit François et de sa mère.
03:51 Ils prennent des consommations.
03:54 « Bon, allez maintenant, dit Paolo, il faut me laisser. Déjà ?
03:58 Écoute, François, tu es un grand garçon, tu es raisonnable.
04:01 Et puis tu sais, le Père Noël va passer à la maison. Il faut que tu sois là. »
04:06 Paolo se lève, prend l'enfant dans ses bras pour l'embrasser.
04:09 Se faisant, il est debout, sa tête dépassant celle des autres consommateurs.
04:14 Un coup de feu retentit.
04:17 Paolo s'écroule, blessé.
04:20 L'enfant avec lui.
04:23 À l'hôpital, les médecins sauveront le truand, mais pas le petit garçon.
04:32 Quant à la mère, elle ne dénoncera pas celui qui a tiré.
04:37 Gregorio, bien sûr. Un de ses acolytes l'a prévenu.
04:41 « Si tu parles, tu seras tué toi aussi. »
04:46 Gregorio, pourtant, a été arrêté, saturé par un agent au moment où il se sauvait du bar.
04:52 Pris l'arme à la main, le canon encore chaud, une balle de moins dans le chargeur, son compte est bon.
04:58 Sa défense paraît difficile. Mais c'est mal de connaître.
05:02 « Ce n'est pas moi qui ai tiré, explique-t-il. C'est mon frère Joseph.
05:06 Je l'ai vu sortir du bar en courant. Je l'ai attrapé, je l'ai désarmé.
05:10 Oh, je le regrette à toute ma vie.
05:12 Si je lui avais laissé son revolver, il n'aurait peut-être pas été abattu deux heures plus tard. »
05:17 En effet, Joseph S. a été lui aussi descendu ce triste soir de réveillon, on ne sait par qui.
05:26 L'explication de Gregorio est donc valable.
05:30 Pour nous qui savons qu'elle est fausse, elle prouve seulement son intelligence.
05:34 Sûr de lui, il attend en prison que s'ouvre son procès.
05:38 Mais on lui annonce alors une mauvaise nouvelle. Sa femme vient de succomber à une crise cardiaque.
05:44 Le directeur autorise Gregorio à aller la voir une dernière fois avant la mise en bière.
05:49 Il arrive donc à son domicile accompagné de deux inspecteurs.
05:54 La famille, une famille nombreuse, des amis, entourent le lit de la défunte.
06:00 Gregorio demande à ses gardiens « Vous m'enlevez ça, s'il vous plaît. »
06:04 Ça, ce sont les menottes qu'il porte au poignet.
06:08 Les inspecteurs hésitent. « N'ayez pas peur. »
06:11 « Je ne me sauverai pas. »
06:14 « Vous avez ma parole d'honneur. »
06:17 Gregorio s'approche du lit, les mains libres. Il s'agenouille.
06:22 Selon la tradition de sa ville natale Bonifacio, les inspecteurs sont restés poliment à l'écart.
06:29 Et puis trouvant que le recueillement a assez duré, il s'approche.
06:35 Gregorio a disparu.
06:37 Furieux d'avoir cédé à un mouvement de pitié, il sorte dans la rue afin de se concerter sur ce qu'ils vont faire.
06:44 Il voit alors Gregorio qui s'est rendu chez un fleuriste voisin afin d'acheter un bouquet de roses rouges.
06:51 « Ben oui, quoi ! » leur dit-il. « Mais je vous ai donné ma parole. »
06:55 « Qu'est-ce que vous croyez ? »
06:58 Étonnant, cet homme qui invoque ainsi le sentiment de l'honneur.
07:01 Il a tué un enfant, involontairement il est vrai,
07:04 mais profitant pour tirer de la présence du gosse dans les bras de son rival.
07:09 « Paolo, c'était mon meilleur ami, » explique-t-il.
07:12 « Il n'avait pas le droit de se conduire comme il l'a fait. »
07:15 Alors ainsi, l'amitié bafouée excuserait tout.
07:20 C'est plus grave à ses yeux que la trahison en amour.
07:24 Les femmes, on sait ce que ça vaut, ça se remplace.
07:28 Pas un ami.
07:31 Il faut dire que Gregorio est un personnage d'une envergure exceptionnelle.
07:35 Monté depuis peu à Paris, il y est vite devenu le maître du trafic des stupéfiants.
07:39 Il a créé un laboratoire, établi un réseau de revendeurs.
07:43 La police ne peut ignorer cela, pourtant, elle le ménage.
07:47 Il a des relations et surtout, avec beaucoup d'astuces,
07:50 il évite la plupart du temps de se mettre lui-même dans une situation illégale.
07:55 Sauf le soir du réveillon où il a tiré sur Paolo.
07:58 Mais je vous ai dit quelle excuse diabolique il avait inventée
08:01 en prétendant que c'est son frère Joseph qui a tiré.
08:04 Le plus étonnant est que les jurés le croiront.
08:07 Aux assises de la scène, il produit un témoin marchant de voiture d'occasion.
08:11 « Oui, dit-il, j'ai vu les deux frères sur le trottoir.
08:14 Ils semblaient se disputer, comme si l'un voulait prendre quelque chose à l'autre. »
08:18 Le révolver, bien sûr, l'arme du crime.
08:21 Ce faux témoignage accrédite la version de Gregorio.
08:24 D'autant qu'aucun autre témoignage ne le contredit.
08:28 Ni Paolo, ni la mère du petit garçon assassiné ne sont venus à l'audience.
08:33 Alors Gregorio est acquitté.
08:37 Paolo et son ami ont eu peur, pensez-vous ? Non.
08:42 Non, ils méditaient leur vengeance.
08:45 Mais pour une vendetta, il fallait que le coupable soit en liberté,
08:48 ce qui est maintenant chose faite.
08:51 Alors Paolo s'arme d'une carabine et se munit de deux jours de vivres.
08:57 Il s'installe dans le cimetière à l'abri d'une chapelle proche de la tombe de l'épouse de Gregorio.
09:02 Celui-ci, dès sa libération, viendra certainement y déposer des fleurs,
09:07 encore des roses rouges probablement.
09:10 En effet, au soir du deuxième jour, qui suit sa levée d'écrou,
09:13 le voici, une magnifique gerbe de roses à la main.
09:17 Un coup de feu part, une balle traverse son chapeau, lui brûle quelques cheveux,
09:22 pâle à cervelle.
09:24 Une autre balle le manque et blesse un de ses gardes du corps.
09:27 Le tireur s'enfuit, courant et sautant à travers les tombes.
09:31 Funèbres coursent.
09:33 Les morts, assistant sous terre impassible, au querelle insensée des vivants.
09:37 Des faux soyeurs, en train de préparer une sépulture, se précipitent,
09:40 arrêtent le fugitif et le livrent à la police.
09:44 La vengeance n'a pas été accomplie.
09:47 Mais en est-ce la fin ?
09:51 Au non, loin de là.
09:53 Mais laissons d'abord passer une page de publicité.
09:56 Avez-vous compté les coups de feu qui ont déjà été tirés au cours de ce différent
10:00 qui oppose deux compatriotes corses, le chef de bande Gregorio et son meilleur ami Paolo ?
10:05 Première salve, le chef veut punir son ami, il tue par mégard un enfant.
10:10 Deuxième salve, méprise ou vengeance, le frère du chef est abattu.
10:13 Troisième fusillade et cette fois dans un cimetière, l'ami fait feu à son tour et manque son but.
10:18 Cela risque donc de continuer.
10:21 Mais pas tout de suite.
10:23 Pour l'instant, les amis et ennemis sont contraints de s'affronter devant un tribunal.
10:28 Et il n'y a plus de raison maintenant pour que Paolo cache ce qui s'est passé au bar
10:32 quand le petit garçon a été blessé à mort.
10:35 « C'est Gregorio qui a tiré, pas son frère », déclare-t-il. « Je l'ai vu. »
10:39 « Mais alors pourquoi ne l'avez-vous pas dit avant ? » demande le président.
10:43 « On m'avait menacé. » « Bon, peu importe. En tout cas, c'est bien vous, au cimetière, qui avez tiré. »
10:47 « Ah non ! J'étais venu sur la tombe de ma belle-mère. »
10:51 « C'est vrai, ce n'est pas lui », confirme Gregorio, avalisant le mensonge.
10:57 « Ce n'est pas Paolo qui a tiré sur vous. Mais alors qui est-ce ? »
11:00 « C'est une affaire qui ne regarde que moi. »
11:03 « Allons, Gregorio. Il faut dire ce nom s'il existe. »
11:08 « N'en parlons même pas, monsieur le président. »
11:11 « C'est déjà suffisant que je le sache moi-même. »
11:15 « Et vous ? Vous étiez armé ? »
11:18 « Si je l'avais été, Paolo ne serait pas ici. »
11:23 Oui, la haine sépare toujours les deux hommes.
11:27 Une haine aussi profonde que leur vieille amitié.
11:30 Une haine et une amitié qui se mélangent.
11:33 Élevée au niveau des grands principes de la tradition corse,
11:36 au-delà de la justice officielle, puisque Gregorio ment,
11:40 en affirmant que Paolo n'a pas tiré sur lui au cimetière.
11:43 Ment-il pour le sauver ? Peut-être pas.
11:47 Peut-être veut-il se réserver de le punir lui-même,
11:49 comme il a déjà essayé de le faire.
11:53 Paolo est condamné à sept ans de bagne.
11:56 Libéré pendant la guerre, il aura une conduite exemplaire dans la résistance.
12:02 Et Gregorio ? Eh bien, il sort libre du palais de justice une fois de plus.
12:08 Le destin de cet industriel de la drogue, le monde n'est pas trop fort,
12:12 est vraiment hors du commun.
12:15 Il traverse les aventures les plus cruelles sans jamais être éclaboussé de sang.
12:19 Les lois de notre société ne semblent pas faites pour lui.
12:23 Un juré voudrait savoir quels sont ses moyens d'existence.
12:26 « C'est personnel, » répond-il, « et cela ne va pas plus loin. »
12:30 Mais la loi, tout court. La loi avec un grand L.
12:34 Celle des tables de Moïse, ou, si vous n'êtes pas croyants,
12:37 celle de la justice immanente.
12:40 Gregorio paiera-t-il ses crimes ?
12:42 Ceux qu'il a exécutés lui-même ou fait exécuter ?
12:45 Ceux dont il est responsable à travers tous les malheureux auxquels il vende la drogue
12:50 qui meurent parfois d'une overdose dont il a en tout cas détruit l'âme ?
12:55 Un journaliste lui rend visite dans son bel appartement près de l'Étoile.
12:59 « Je reconnais que je suis visé, » lui confie le trafiquant.
13:03 « On fera tout pour me provoquer. Que voulez-vous ?
13:07 Ce sont les aléas de notre genre de vie.
13:09 Il faut choisir, être d'un côté de la barrière ou de l'autre.
13:12 Si on me cherche, on me trouvera ?
13:15 J'espère seulement ne pas avoir à me défendre contre une femme. »
13:20 En parlant ainsi, il pense sûrement à la mère du petit garçon qui est morte à cause de lui.
13:24 Surtout quand on écorce ce genre de choses. Ne s'oublie pas.
13:29 Un soir, il décide de sortir seul. Ses gardes du corps l'ennuient.
13:35 Il rencontre à Montmartre un jeune boucher de la vilette Paul M.
13:39 qui débute dans le trafic d'estupéfiants.
13:42 Paul se croise ces malins pour essayer de rançonner le grand Gregorio.
13:47 Il sait des choses sur lui. Il le menace. Il veut de l'argent.
13:52 Pour se débarrasser du gêneur, Gregorio fait mine de porter la main à sa poche revolver.
13:56 Paul a peur et prenant de vitesse son adversaire, sort son arme et tire.
14:03 Dérision ou verdict de la Providence,
14:07 l'homme intouchable qui a toujours échappé à ses ennemis et à la justice
14:11 tombe abattu de quatre balles dans le ventre par un médiocre, un demi-sel comme on dit
14:17 dans ce monde de la violence et du malheur.
14:21 Le petit garçon qui s'apprêtait à fêter Noël est vengé.
14:25 Mais ne croyez pas que la guerre des deux clans soit finie pour autant.
14:30 Un proverbe italien du XVIIe siècle dit
14:33 « Qu'il soit vivant, qu'il soit mort, redoute le Corse qui n'a pas satisfait à sa vengeance. »
14:40 Gregorio est mort, certes, mais Paolo, lui, est toujours vivant.
14:46 Il purge sa condamnation.
14:48 Il est protégé malgré lui par les barreaux de sa prison.
14:52 En attendant qu'il sorte, il faut corriger le petit boucher de la vilette.
14:56 Paul M qui a osé s'attaquer au gang, menacer, puis supprimer le patron.
15:01 Paul, c'est incroyable, mais dans cette affaire, rien ne se passe selon les normes,
15:06 a bénéficié d'un non-lieu.
15:08 Le juge a admis qu'il se trouvait en état de légitime défense.
15:12 Il eut mieux valu pour lui qu'on l'arrêta.
15:15 Paul descend sur la côte en compagnie d'une jolie femme.
15:18 Il s'est acheté une casquette blanche avec une visière en plexiglas bleue pour se protéger du soleil.
15:24 Il est en vacances, si loin de Pigalle qu'il croit qu'on l'oublie.
15:29 Un soir, il se promène à Cannes sur la croisette.
15:33 Soudain, une voiture ralentie parvient à sa hauteur.
15:36 Une rafale le couche à terre.
15:38 Il est criblé de balles.
15:40 La voiture s'éloigne à toute vitesse.
15:42 Les passants affolés n'ont pas eu le temps de relever son numéro.
15:46 Une femme, l'ami de Paul, pleure ses illusions perdues.
15:50 Le commissaire central de la ville, dès qu'il connaît l'identité de la victime
15:54 et ses antécédents, pense aussitôt aux récentes assassinats de Gregorio S. à Montmartre.
16:00 À des membres de sa famille ou quelqu'un de ses amis serait-il lui aussi descendu sur la côte ?
16:06 Tandis qu'il cherche à se renseigner, il reçoit une lettre postée de la croisette.
16:11 « Monsieur le commissaire, je n'ai rien de commun avec les tueurs de Cannes.
16:15 Vous perdez votre temps. Je rentre à Paris.
16:18 Soyez assez aimable pour me ficher la paix devant me marier sous peu. »
16:24 C'est signé Marcello S.
16:28 Le troisième frère du trop célèbre gang de la drogue.
16:34 Il a relevé le flambeau.
16:37 [Musique]
16:48 Les dossiers extraordinaires
16:50 [Musique]