• il y a 7 mois

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00:00 C'est certain que pour toutes les cultures extérieures qu'on en ait mis en terre,
00:05 ou poussées au sommet, il n'est pas évident qu'elles lèvent ou qu'elles poussent normalement.
00:09 Donc le résultat sera là dans quelques jours ou quelques semaines.
00:12 On va revenir sur ces conséquences sur les cultures.
00:14 C'est dur de se lever le matin en ce moment pour vous, pour vos équipes ?
00:17 Disons que la pluie ne nous motive pas beaucoup,
00:20 parce que quand il faut aller au travail avec des paires de bottes, les cirées,
00:23 c'est encombrant, on est moins à l'aise, on est moins performant, et c'est plus fatigant.
00:29 À une période où on est censé sortir un petit peu les t-shirts ?
00:32 Oui, en effet.
00:34 Et vous, à la maison, vous avez du mal à vous lever quand il pleut comme ça, à répétition ?
00:38 Est-ce que vous avez la déprime de ce printemps en ce moment à cause de la pluie ?
00:41 Vous nous dites comment vous vous sentez, tout simplement, au 03 80 42 15 15.
00:46 Tous les samedis, partez à l'aventure avec Guillaume Pierre.
00:56 Retomber en enfance ?
00:57 - Waouh, il est trop beau ton musée ! - Guillaume, arrête de faire l'enfant !
01:00 Gardez votre espièglerie jusqu'à l'atelier d'imprimerie pour faire prendre vie à vos idées.
01:06 C'est des polices de caractère, on est cerné par la police !
01:09 - Ça doit avoir quand même bon caractère, là, je crois ! - Allez !
01:12 Remontez le temps en Franche-Comté, chez un paysan horlogé, comme avant.
01:16 Ah, ben il y a tel temps ! Bon, j'essaie d'être à l'heure !
01:19 La Tête à l'endroit, le samedi, à 19h, sur France 3 Bourgogne Franche-Comté,
01:24 et sur la plateforme France.tv.
01:27 ...
01:29 Jeudi.
01:31 - J'ai envie d'apporter ma petite touche, mon aide à 100% bénévole.
01:36 - Moi, je me sens utile et j'adore faire ça.
01:38 - On sent une force d'un peu tout le monde qui dit "on va relever le défi et on va le faire".
01:43 Qu'est-ce qu'ils trouvent dans l'action bénévole qu'ils ne trouvent pas ailleurs ?
01:47 Entre le Mont-Blanc et le Morvan, Fanny, Jean-François et les autres vous racontent.
01:51 - Est-ce qu'il y a un gène du bénévole ? Une question ?
01:54 - Dans l'ombre des actions concrètes.
01:56 Les Petites Mains, jeudi à 22h50, sur France 3 Bourgogne Franche-Comté,
02:01 et sur la plateforme France.tv.
02:03 ...
02:11 - Jusqu'à 9h, toute la Côte d'Or se réveille.
02:15 - À 7h46, une Bourgogne qui se réveille un peu partagée, côté météo,
02:20 il y en a qui sont dans le brouillard, il y en a qui sont sous les nuages,
02:22 et il y en a qui ont du beau temps. En tout cas, quoi qu'il arrive,
02:24 la pluie, on n'en peut plus. Voilà, c'est peut-être ce que vous vous dites à la maison.
02:28 Pour ceux qui bossent dehors et qui vivent avec cette météo,
02:30 c'est pas facile non plus.
02:32 On poursuit la discussion avec Philippe Marande, qui est maraîcher à Messigny-Eventoux.
02:35 - On va avoir à manger cet été ou pas ?
02:37 - Normalement oui, après rien n'est gagné, puisqu'il peut arriver encore tout un tas d'événements,
02:42 comme la graine qu'on a vue récemment à Chablis,
02:44 qui peut par exemple sur nos vergers réduire à néant totalement la récolte.
02:48 Mais pour l'instant, nous on a ce qu'il faut, puisqu'on a 12 000 m² de serres,
02:53 ce qui permet de pallier justement aux cultures extérieures qui ne se développent pas.
02:56 - 12 000 m² de serres, on ne s'en rend pas forcément compte,
02:59 mais c'est beaucoup, c'est ce qui vous permet de fonctionner aujourd'hui ?
03:01 - C'est ce qui nous permet de fonctionner souvent au printemps, à l'automne et tout l'hiver.
03:05 - Sous les serres, on a quoi en ce moment, qui fonctionne très bien ?
03:07 - Alors qui fonctionne très bien, en ce moment on a tout ce qui est salade, radis rose,
03:10 navets, nouveaux bottes, betteraves bottes, carottes bottes,
03:13 et les fraises qui sont arrivées déjà depuis une quinzaine de jours.
03:16 - Donc tout ça, ça va ? - Ça va, sans problème.
03:18 - Pour le reste en extérieur, ce qu'on appelle la pleine terre, c'est un peu plus compliqué ?
03:21 - C'est plus compliqué. - Qu'est-ce qui a déjà été planté, qui est menacé là ?
03:24 - Alors ce qui a été semé, nous récemment, c'est tout ce qui est betterave,
03:28 tout ce qui est panais, tout ce qui est carottes, etc.
03:30 Des légumes déjà dits d'hiver, puisqu'on met en place ces légumes d'hiver.
03:34 Et on n'est pas sûr de la lever, puisqu'il peut y arriver que ces graines
03:39 soient ou mangées par des petites bêtes, comme les limaces en ce moment,
03:43 ou pourrissent carrément, du fait de l'excès d'eau.
03:47 - Ça c'est le risque, vous dites, on saura dans quelques jours ?
03:50 - On saura dans quelques jours, ou dix, quinze jours, tout ça,
03:52 s'il vient un coup de chaud, et que ça lève normalement ou non.
03:55 - Qu'est-ce qui est le plus fragile parmi ces fruits et légumes dont vous parlez,
03:59 en pleine terre, en ce moment ?
04:01 - En ce moment, ce qui est le plus fragile, actuellement, par exemple, c'est les asperges,
04:05 puisqu'on a une très faible récolte cette année,
04:08 et du fait de la pluie, on a beaucoup de limaces, beaucoup d'escargots,
04:11 qui se promènent et qui sortent sur les turions à à peine pointant,
04:15 et qui font des petits trous dedans, et qui mangent.
04:17 - On n'a pas grand-chose, on se sent un petit peu impuissant ?
04:20 - Donc ça fait de la perte. Là, on ne peut rien.
04:22 - Vous dites de la perte sur les asperges, par exemple, c'est-à-dire dans quelle proportion ?
04:26 - Alors cette année, du fait qu'il pleut souvent, et qu'il n'y a pas assez de chaleur,
04:30 parce que l'asperge demande beaucoup de chaleur pour pousser,
04:33 j'estime qu'il nous manque à peu près 70% de récolte.
04:36 - Ah, c'est énorme !
04:37 - Oui, oui, je sais.
04:39 - Et du coup, la saison des asperges sera réduite aussi ?
04:43 - Elle sera réduite, puisque nous allons terminer normalement vers le 10 juin,
04:47 mais cela ne compensera pas les semaines déjà perdues.
04:50 - Donc là, en résumé, on a des retards sur certaines cultures, voire pire ?
04:56 - Voire pire, c'est-à-dire qu'au niveau des productions, par exemple fruitières,
05:00 qu'on a en extérieur, nous les pommiers, les poiriers, etc., cerisiers,
05:03 du fait de la pluie, il y a une mauvaise pollinisation,
05:06 donc une coulure des fleurs, ce qui fait qu'il y a un nombre de fruits
05:09 qui est assez limité cette année.
05:11 - Donc ce n'est pas forcément le gel dont on a pu parler il y a quelques jours ?
05:14 - Non, c'est à côté du gel, mais c'est la pluviométrie.
05:17 - Donc là, vous parlez de coulure ?
05:18 - De coulure, c'est-à-dire que quand les fleurs s'ouvrent,
05:21 il faut qu'il y ait des insectes pollinisateurs,
05:23 et à ce moment-là, la pluie lessive le pollen,
05:25 les insectes pollinisateurs ne sortent pas, parce qu'il fait trop froid,
05:28 et donc les fleurs tombent.
05:30 - Inondations, gel, grêle, re-inondations ces derniers jours,
05:35 vous avez en tête un printemps plus vieux comme ça, dans votre carrière ?
05:39 - C'est déjà arrivé, oui, mais on a de plus en plus des années assez singulières,
05:44 soit totalement humides et pourries, soit totalement sèches depuis le mois de février,
05:48 ça on a connu aussi, je me souviens, en 2003,
05:50 et après on avait eu le coup de grâce en 2003 avec un coup de grêle au mois de juin,
05:53 sur ce qui avait poussé, donc voilà, on a de plus en plus d'aléas climatiques,
05:58 et je pense que ça va s'accentuer visiblement.
06:00 - Oui, parce que c'est la tendance, le dérèglement climatique,
06:03 c'est de plus en plus compliqué de s'adapter,
06:05 vous avez les moyens de vous adapter, vous avez des moyens nouveaux d'adaptation ?
06:10 - Alors les moyens d'adaptation, c'est déjà la serre,
06:12 pour protéger les cultures et maîtriser le climat,
06:14 et après sur les cultures, par exemple fruitière,
06:16 nous développons des filets paragrèles de protection contre la grêle.
06:19 Sur les pommiers, poiriers, nous allons étendre ça à tous les vergers,
06:23 mais ça va se faire dans le temps, parce que c'est des coûts très très très importants.
06:26 - Ça veut dire quoi ? Enfin, comment ? Qu'est-ce qu'ils ont de spécial ?
06:30 - C'est des installations avec des filets, avec des poteaux, des amarres, etc.
06:34 C'est à peu près pour vous situer à un coût entre 70 et 100 000 euros de l'hectare.
06:39 - Ah, énorme !
06:40 - Pour protéger un verger.
06:41 - Et ça vous a aidé là-dessus pour investir ?
06:42 - Un peu. Par le conseil régional, un petit peu.
06:45 - Par le conseil régional.
06:46 - Ouais.
06:47 - Avec toute cette pluie, Philippe Marande, est-ce que vous vous attendez déjà à des pertes ?
06:51 On parlait des asperges, j'imagine que oui,
06:53 il y aura des pertes cette année par rapport à d'autres années ?
06:55 - Oui, il y aura des pertes, c'est certain,
06:58 comme on a un système de production très diversifié avec une cinquantaine de cultures,
07:02 quand une décroche au niveau rendement, on en a une autre qui compense, etc.
07:08 C'est ça, on ne met pas tous nos œufs dans le même panier.
07:10 - Chez certains de vos collègues qui peut-être n'auront pas autant d'œufs dans leur panier,
07:14 ça pourrait se passer un peu mal ?
07:16 - Ça peut être différent quand vous n'avez que deux ou trois cultures.
07:19 Si elles sont loupées, ça fait mal.
07:21 - Et est-ce qu'on peut s'attendre à ce que certaines cultures,
07:23 certains produits soient plus chers cet été,
07:26 du fait de ce printemps très pluvieux, riche en intempéries ?
07:31 - Peut-être, oui. Je ne veux pas être oiseau de mauvaise augure,
07:34 mais c'est vrai qu'en fruitier, vu les dégâts qu'il y avait un peu partout en France,
07:37 ça va être limité, je pense.
07:39 - Bon, ben voilà, le tableau est jeté pour ces prochaines semaines.
07:43 On résume, beaucoup de cultures un peu en retard,
07:48 beaucoup de cultures pour lesquelles l'incertitude est grande pour les prochains jours.
07:52 Le soleil arrive, alors on va voir si ça lève.
07:55 - Il faut du soleil et de la chaleur.

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